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[Quête] Duel asymétrique
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Duel asymétriqueHelenys Grafton & Vagar Nohtigar & Alyrea Lyseon

Le Vieil Empire, Ghis - An 1067, mois 4

Ghis.

La Cité Immortelle.

La plus grande cité du monde, la plus ancienne selon certains, et assurément la plus glorieuse.

Aussi peuplée que la moitié septentrionale de la République valyrienne, la capitale déclenche les plus folles passions par sa simple mention. Qui n’a jamais entendu parler des contes des cent et une nuits qui s’y déroulent ? Qui n’a jamais voulu poser ses yeux sur les ziggourats et les minarets de la cité impériale ? Qui n’a jamais voulu voir la Grande Pyramide et ses jardins suspendus et contempler la grande harpie dressée en son faîte ? Selon les chroniques, le Vieil Empire était déjà une puissance bien établie alors que les Fondateurs dressaient leurs premiers dragons. Son arsenal est capable d’entretenir une flotte plus vaste que l’intégralité de la marine valyrienne et ses quais peuvent accueillir des centaines de navires simultanément chaque jour. On y parle toutes les langues du monde connu, des dizaines de peuples s’y côtoient, et on y échange des douzaines de monnaies différentes. Capitale politique et économique du plus vaste empire dans cette partie d’Essos, elle est le principal centre commercial mondial, à cheval entre l’Orient lointain et le reste d’Essos, et plus loin Westeros.

Vous n’auriez jamais pensé voir un jour la Cité Immortelle autrement que du haut de vos dragons pour lancer un assaut final contre la Harpie arrogante. L’Histoire en a décidé autrement, alors que vous poser pied sur le quai de pierre orangée le long duquel votre navire vient d’accoster. Et si vous n’aviez jamais pensé voir Ghis depuis ses quais, les conditions de votre venue sont encore plus inédites. Passés entre les mains des sang-mages valyriens, l’apparence physique a été modifiée de Vagar et Alyrea a été légèrement altérée pour masquer les détails de votre corps trop valyrien. La peau  a été légèrement assombrie, les pupilles violettes sont devenues noisette et votre accent – car oui, vous avez un accent – a été gommé pour faire de vous de parfaits sujets du lointain roi des Andals accompagnant l’ambassadrice Helenys Grafton pour une visite d’agrément à Ghis. La rumeur a été aisée à lancer : la cousine du roi s’ennuie à Valyria et souhaite faire des emplettes dans la plus grande cité du monde, celle où rien n’est introuvable pour qui sait chercher. L’affaire a été d’autant plus acceptée des Ghiscaris qu’elle leur permet de se gargariser en pensant que Valyria n’a rien à offrir à une princesse andale.

Vous avez décidé de vous donner vos rôles durant le voyage, en laissant l’équipage dans l’inconnue quant à vos véritables identités. Quant à Helenys, il faut bien reconnaître que la République a longuement tergiversé avant de l’associer à ce plan secret. Une étrangère n’aurait jamais le même niveau de dévouement que des Valyriens, mais à temps exceptionnels, mesures exceptionnelles. Si une Andale souhaitait conserver la paix au prix de s’impliquer personnellement dans les opérations clandestines, ainsi serait-il. Elle serait la meilleure caution possible et le meilleur bouclier contre une suspicion possible des Ghiscaris. Après tout, le cousin d’Helenys ne souhaitait-il pas s’allier à l’Empereur ?

D’ailleurs, bien que la visite ne soit pas officielle, un envoyé de l’Empereur se tient au bout du quai pour vous accueillir avec discrétion mais dévotion. Il baragouine tant bien que mal quelques mots de langue andale pour vous accueillir et vous souhaiter la bienvenue au nom de Sa Majesté Impériale avant de vous mener jusqu’à votre logement. Ghis regorge de palais secondaires pour toutes les grandes maisons nobles de l’Empire. Les plus puissantes résident à l’année dans des pyramides qui font vivre tout un quartier autour d’elles et aucune d’entre elles ne se risquerait cependant à en bâtir une plus grande et plus haute que celle de l’Empereur. Au vu de la taille de cette dernière, toutefois, vous constatez que la famille impériale a une bonne longueur d’avance en termes de richesse et d’influence. On vous guide au travers des grandes avenues chargées de passants, de marchands à la sauvette, de charrettes et d’autres chameliers. Le palais qu’on attribue à votre petite délégation n’a rien de trop écrasant mais compte tout de même une trentaine de pièces, quatre-vingts esclaves et se trouve niché au cœur d’une palmeraie si bien agencée qu’une fois en son sein, on en oublie se trouver au cœur d’une cité. Le palais n’a pas d’étage et représente un condensé de toute l’expertise des Ghiscaris pour garder des logements frais malgré l’écrasante chaleur qui règne dans cette partie d’Essos. Les murs sont décorés de nombreux moulages, de hiéroglyphes colorés et de grandes fresques à la gloire de l’Empereur, de la Harpie et de Ghis. Bientôt, votre agent d’accueil tire sa révérence et quitte la propriété, soulagé de ne pas avoir commis d’impair linguistique, et heureux de pouvoir de nouveau parler sa langue natale. Vous prenez chacun le temps de vous installer dans vos appartements, les plus beaux étant naturellement pour Helenys, et de mûrir vos réflexions sur un plan prochain.

Le soir venu, vous vous installez en plein air, autour d’un grand bassin en mosaïque, non loin du palais. Vous avez bien étudié les lieux et il est aisé de voir quiconque approcher à moins de trente mètres. C’est donc le lieu idéal pour parler en langue valyrienne et échanger vos stratégies sur la meilleure façon de déstabiliser Ghis et de retarder au plus possible la prochaine guerre.





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Duel asymétriqueHelenys Grafton & Vagar Nohtigar & Alyrea Lyseon

Le Vieil Empire, Ghis - An 1067, mois 4

Alyrea n’imaginait revoir Ghis. Et elle devait admettre que, toute valyrienne, sang-pur et dynaste qu’elle soit, il y avait toujours quelque chose d’extraordinairement impressionnant à observer les immenses palais de la capitale du Vieil Empire, et à contempler les monceaux de trésors qui s’accumulaient sur les murs et dans les rues de ce carrefour civilisationnel du continent. On disait que tout menait à Ghis, et clairement, on n’avait pas tort. Les odeurs d’épices et de senteurs diverses tenaillaient les sens, et la mage se retrouva propulsée plusieurs années auparavant, retrouvant les délices désormais oubliés d’une époque lointaine, où la guerre n’avait pas encore éclatée, ou le feu et le sang n’avaient pas encore parlé, et où Valyria se tenait pourtant toujours au bord de l’abîme, comme présentement. Manifestement, rien ne changeait vraiment, puisqu’elle se trouvait à nouveau parmi les ghiscaris, incognito, afin de mener à bien une mission relevant de l’espionnage pur et simple, et dont elle connaissait parfaitement les risques : s’ils étaient pris, ils mourraient. Cette fois, néanmoins, elle ne pourrait compter sur la présence réconfortante de Lornaelon, et devait admettre que l’absence de ce dernier lui pesait plus que de raison. Bien qu’enfin remis des blessures reçues à Sothoryos, l’homme avait été jugé encore trop fragile, si rapidement après sa convalescence, pour l’accompagner dans cette mission à hauts risques. Pourtant, ils auraient été tous les deux désignés d’office, et d’ailleurs, elle l’avait été. Le Magister, lorsqu’il avait contacté pour fournir un élément au Sénat, avait donné son nom immédiatement. Quelques dents avaient peut-être grincé, au vu de ses récents antécédents avec le Vieil Empire, néanmoins, son expérience en territoire ennemi et sa parfaite maîtrise de la langue et des us, pour y avoir vécu un an sous couverture, avaient largement plaidé en sa faveur. Et surtout, elle affichait une façade de neutralité qui rendait son nom plus acceptable pour certaines factions, en dépit de son association avec les Rouges de par la décision de son cousin Varys, et de façon générale, leur compagnonnage de longue date avec l’armée.

Se voir adjoindre un militaire n’avait pas été une trop grande surprise – on avait toujours besoin de muscles. Voir un haut gradé, surtout de l’armée censée garder Valyria, l’avait été davantage. Elle n’en avait rien dit, et s’était contentée de saluer avec son habituelle distance respectueuse l’homme, non sans avoir écumé tout ce qu’elle pouvait trouver quant à sa famille, son histoire, ses faits d’armes, et toutes les rumeurs qui circulaient à son égard. Autant savoir à qui elle avait affaire. Mais ce n’était rien face à la troisième protagoniste de leur expédition, à savoir l’ambassadrice andale en personne. Celle-là, elle ne l’avait pas vue venir. Et en toute franchise, elle avait un avis très arrêté sur une telle décision. Le principe des missions d’espionnage était de limiter les yeux extérieurs, ceux qu’on ne pouvait contrôler. Helenys Grafton était un élément comportant trop d’inconnues pour la mettre à l’aise. Pourtant, elle offrait la couverture parfaite. Qui irait soupçonner l’ambassadrice andale, surtout compte tenu des relations tendues entre Andalos et Valyria ? L’occasion était belle … mais qu’un changement d’humeur advienne, et elle se retournerait pour brûler les valyriens, et ces derniers s’en mordraient les doigts. Heureusement, elle n’avait pas à émettre un avis, mais seulement à mettre ses talents à disposition de sa patrie, et pour cela, elle avait toujours fait de son mieux. La transformation physique, comme la fois précédente, avait toujours quelque chose d’amusant – ou de dérangeant pour les non-initiés – à se voir recréer, et à chercher dans son miroir les vestiges de son ancienne apparence. Ah, cela lui aurait presque donné envie d’être spécialisée dans la Métamorphose !

Avant de partir, elle s’était munie de réactifs, transportés dans ses bagages, en faisant attention à ce que ces derniers puissent passer pour les possessions d’une dame coquette : il y avait donc énormément de pierres précieuses et de poudres diverses, comme il pouvait seoir à une veuve de belle noblesse appauvrie et devant se cantonner à louer ses services comme dame de compagnie et lectrice. Oui, Alys Corbray, née Grafton, avait eu une existence douloureuse, après de nombreuses fausses couches et désormais veuve, après la perte tragique dans un accident de chasse de son cher époux et protecteur, obligée de retourner dans sa famille de naissance et de se mettre sous la protection de sa belle-sœur, comme il convenait à une femme de son rang, qui lui avait évidemment offert une place dans sa suite, là encore comme il convenait. Avant de partir, Alyrea avait appris par cœur la généalogie des deux familles, et celle de plusieurs autres lignées andales, pour faire bonne mesure, et s’était rendue au Temple de Vermax pour consulter les opuscules sur la culture andale, afin de tenir son rang. Pour le reste, elle pensait que respirer la noblesse appauvrie mais orgueilleuse devrait lui venir naturellement … La couverture trouvée, le reste n’était qu’affaire de préparation.
Le voyage terminé, leur demeure investie, et le trio réuni, Alyrea put retrouver avec plaisir les intonations valyriennes familières rouler sur sa langue. Rien à faire, aucune autre langue n’égalerait jamais le raffinement, la finesse, du don qu’Aegarax avait fait à son ancêtre direct. Comme la plupart des lignées fondatrices, elle éprouvait une relation toute particulière avec le moindre témoignage de culture des siens, et devait admettre que les roulis si particuliers du don des Quatorze retrouvaient son palais avec un plaisir non feint. Restait à l’utiliser à bon escient. Prenant la parole en premier, elle commenta, de son humour sec :

« Je constate que la modestie ghiscarie est toujours de mise en termes de décoration. Il va falloir que nos propres architectes redoublent de dorures pour prétendre à la grandeur. »

Quoi ? Un peu d’acidité vis-à-vis des ghiscaris était toujours une bonne manière de débuter une conversation ! Reprenant son sérieux, Alyrea exposa de sa voix au timbre cadencé, de sa façon ordonnée et précise :

« Bien. Comme je vous l’ai confié lors de notre voyage, ce n’est pas la première fois que je réside dans le Vieil Empire. Je pense que la première étape de notre mission devrait être un enseignement sommaire de ce que je sais sur la culture ghiscarie, et sur sa langue, afin que nous puissions négocier avec davantage d’aisance.

Même si je me propose comme interprète officielle de l’Ambassadrice. Il ne sera pas difficile de prétendre que mon regretté époux avait reçu en son fief un musicien ghiscari, à ma demande, afin qu’il m’enseigne cette langue. J’abâtardirai un peu ma prononciation pour y mettre quelques hésitations propres à tenir cette fable, et cela devrait faire l’affaire. »


Une fois ceci proposé, la mage aborda le vif du sujet :

« En ce qui concerne notre tâche à proprement dite …

Nous pourrions nous orienter vers une quelconque manœuvre destinée à saper l’ordre civil ghiscari. C’est le plus facile. Une révolte d’esclaves, par exemple, serait le plus aisé. On trouvera aisément quelque gladiateur mécontent à armer, et il ne sera guère compliqué de les orienter vers les bonnes cibles. Après tout, notre Ser n’aura qu’à imaginer comment lui prendrait une telle ville. Ou bien entendu des actions d’empoisonnement de puits, de sape de leurs armées … Bref, les idées de ce type ne manquent pas. »


Cependant …

« Je ne pense pas que ce soit la solution. C’est trop facile. Et surtout, trop évident. Les accusations, preuve ou pas, viendront forcément sur les puissances voisines, et notamment Valyria. Je doute que ce soit le résultat auquel il faille parvenir. A moins de vouloir impérativement exacerber les tensions déjà présentes. Dans ce cas, j’y souscris sans réserve : c’est une voie brillante. »

Ce qui signifiait qu’elle pensait qu’il y avait une autre voie.

« Je propose d’être plus subtils. La puissance du Vieil Empire réside dans sa richesse. C’est elle qui lui permet de payer sa multitude d’hommes, qu’il peut opposer à toutes les autres nations en flots continus. Si l’économie de Ghis s’effondre … l’Empereur ne pourra pas tenir les liens de vassalités qui l’enchaînent à nombre de potentats locaux, et son peuple, qu’il tient dans l’oisiveté, connaîtra la faim, que même ses esclaves ne sauraient satisfaire.

Voilà la voie que je propose. »






Résumé des actions:
Helenys Grafton
Helenys Grafton
Ambassadrice

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Duel AsymétriqueHelenys Grafton & Alyrea Lyseon & Vagar Nohtigar

Le Veil Empire, Ghis & Année 1067, mois 4

Qui aurait pu croire que sa requête aurait été satisfaite ? Helenys Grafton, ambassadrice d’Andalos à Valyria avait elle-même mis un certain temps à le croire. Depuis ces quelques mois qu’elle résidait aux quartiers des Ambassadeurs, la princesse d’Andalos avait eu le temps de se faire à sa nouvelle vie. Elle avait fréquenté à de nombreuses reprises le temple de Vermax et d’autres. Elle avait commencé à nouer des liens solide avec certaines familles et elle s’était même sentie redevable envers Maegon Rhiaenor et les siens. Sa fille Saerelys avait sauvé sa septa, elle en était certaine et elle avait remercié les Sept et les Quatorze pour son intervention. Elle avait officiellement et publiquement remercié la mage et avait montré tout son respect au patriarche et à Dame Vaelya lors du Rêve de Vermax. Ce même Rêve qui avait entrainé Valyria dans la tourmente. Helenys avait rapidement tenu au courant son cousin le roi Dareth II de la tournure que prenait les événements. Là était son devoir en tant qu’ambassadrice d’Andalos et sujet avant tout de son royaume. Après tout, elle n’était ici que parce que son roi lui avait accordé ce privilège face à tant d’autres de candidats.

Pourtant, contrairement à Dareth III, Helenys Grafton n’était pas réellement prête à se rapprocher des Ghiscaries. Elle n’aimait guère ce qu’elle avait appris sur ce peuple et ne rejoignait pas la volonté de son roi de possiblement s’allier à la Harpie. C’était une discordance qu’elle se gardait bien de révéler sous peine de se voir retirer son rôle d’Ambassadrice. Mais c’était aussi des raisons qui l’avait poussée à demander de faire parti de la petite expédition envoyée à Ghis. Si les institutions de la République avaient grincé des dents, elle leur avait opposé un argument qu’il ne pouvait nier. Helenys Grafton, Ambassadrice d’Andalos à Valyria était la cousine du roi et en cette qualité et au regard des relations que semblaient nouer Andalos et Ghis, une invitée de choix pour la Harpie. En plus de cela, elle ne risquait pas d’attirer les regards et donnait une couverture parfaite. L’idée avait fait son chemin et finalement la princesse s’était bien retrouvée parmi les envoyés incognito de la République à Ghis. Elle était accompagnée d’une mage, une autre dynaste de ce qu’elle avait compris et d’un militaire. Avec un regard à la fois presque effrayé et admiratif, elle avait constaté les pouvoirs de la magie sur le corps des acolytes. Les traits typiquement valyriens d’Alyrea Lyseon et de Vagar Nohtigar avaient laissé place à d’autres plus andals, notamment pour la femme.

Le trio navigua jusqu’à Ghis et arrivèrent au port de destination au moment où ils devaient l’atteindre. Comme les nouvelles allaient vite, ils furent accueilli par un ghiscarie, sûrement un homme de l’Empereur qui leur souhaitèrent la bienvenue. Puis ils furent amenés jusque devant la porte de la demeure qui leur était attribuée pour leur séjour. Helenys y découvrit un décor qu’elle peinait à décrire. Elle regrettait à présent les tentures et autres tapisseries qui ornaient les murs de sa résidence à Valyria ou ceux qui habillaient son petit château à Andalos. Helenys prit ses quartiers dans la plus belle et plus grande chambre. Elle y déposa ses affaires composées de quelques tenues, coiffes et onguents. Puis elle retrouva la mage et le militaire au cœur du jardin de leur petit palais.

Ce fut la mage qui prit la parole en premier et Helenys l’écouta avec attention. L’idée de cette dernière de se faire passer pour sa belle-sœur et lectrice était une inspiration brillante de l’esprit. Cela expliquerait leur échange à voix basse, leur regard appuyé et bien d’autre chose. Tout cela, elle pourrait l’expliquer et le justifier par des échanges sur le passé. « Tes conseils et ton expérience ici nous seront très précieux. J’ai lu beaucoup de livres sur la culture ghiscarie mais cela ne peut remplacer une vie auprès d’un peuple. » fit la princesse andale en guise d’acceptation face aux propos de la mage.  « Pour l’apprentissage de la langue, il nous faudra donc se dégager du temps en dehors de la vie de la Cour de l’Empereur. » Car en tant que princesse étrangère, elle se doutait bien qu’elle serait rapidement conviée à des banquet et autres réjouissances de la Cour.

Puis la mage reprit la parole et enchaina sur sa propre réflexion sur ce qu’ils pouvaient réaliser pour déstabiliser l’Empire de l’intérieur. Si une révolte des esclave fut écartée aussi vite que l’idée n’était sortie des lèvres de la mage, toucher à l’économie de l’Empire n’était pas une mauvaise idée. Tout royaume perduraient par sa capacité à maintenir à flot sa trésorerie. Et comme Alys Corbray venait de le dire, sans argent, l’Empereur ne parviendrait sûrement pas à maintenir sa noblesse dans la vassalité. « L’argent est une chose, la fidélité en est une autre. Je doute que tous les vassaux de l’Empereur lui soit d’une fidélité irréprochable. » reprit Helenys Grafton. Regardant un temps vers le ciel, elle laissa passer un silence avant d’ajouter. « En plus de nous en prendre à la trésorerie, nous pourrions trouver quelque nobles prêts à se soulever ou à renverser l’Empereur. Ghis est un Empire, sans dirigeant, il pourrait mettre un genoux à terre. Là où Valyria ne fera que vaciller, Ghis pourrait bien s’effondrer. »

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Duel Asymétrique !feat Alyrea Lyseon & Helenys Grafton

4ème Mois de l'Année 1067 à Ghis, le Vieil Empire !

Quelle ne fut pas la surprise de Vagar quand il lui avait été demandé de rejoindre cette mission. Quand il avait soulevé les problèmes qu'une absence prolongée de sa part pourrait donner lieu à nombre de réactions que ça soit de l'Armée, mais également de la noblesse ou du peuple, il lui avait été répondu que ces questions avaient déjà été réglées alors qu'ils réfléchissaient au meilleur parti pour accompagner Helenys Grafton, Ambassadrice Andal, ainsi qu'Alyrea Lyseon, Mage de son état appartenant à l'une des prestigieuses familles dynastiques. Le Légat étant quelqu'un de cultivé, ses supérieurs savaient qu'il lisait le Ghiscari, mais avait du mal à le parler tandis qu'il en était tout autrement de l'Andal. Vu qu'il fallait accompagner une Princesse Andale, il était logique qu'elle soit accompagnée de gens parlant sa langue. Un seul Valyrien dans sa suite et leur mission n'irait pas plus loin que dans les geôles de la ville. Raison pour laquelle en plus des dispositions intellectuelles du militaire, il avait été jugé utile de changer ses traits. Une expérience, ô combien, déplaisante pour le brun rationnel qu'il était. Ces gens possédaient des pouvoirs incroyables et il lui arrivait de se dire que si l'envie leur en prenait, les gens du Collège pourraient envisager un bouleversement total de la hiérarchie. A ce moment-là, qui pour s'opposer à eux ? Vagar était un militaire habitué à combattre des gens normaux. Ces gens n'avaient rien de normaux. Raison pour laquelle le Légat était toujours suspicieux envers le Collège et les gens qui s'y trouvaient.

Le voyage s'était bien passé même si Vagar n'avait guère parlé. Il aurait été bizarre pour les membres d'un équipage de voir un homme de main discuter comme si de rien n'était avec deux femmes de la noblesse. Parfois, quand sa présence était absolument indispensable, il se rendait dans une cabine ou dans l'autre pour discuter avec ses deux compagnes. De l'extérieur, vu l'heure à laquelle ces rencontres avaient lieu, ça pouvait passer pour un homme de main satisfaisant les besoins de dames profitant de ce voyage pour se faire plaisir. Mais en vrai, ils ne savaient pas qui il était vraiment ni l'identité qu'il avait dû prendre pour l'occasion. Si pour les marins, il s'était fait passer pour un mercenaire payé pour assurer la sécurité de ces demoiselles, pour la suite de sa mission, il serait Corban Templeton un Chevalier de la Maison Templeton, vassale de la maison Arryn. Et qui dit identités différentes, dit gestuelle différente, voix différente et manière de se tenir différente. Toutes ces choses, il les avait travaillées dans sa cabine quand il n'était pas dans celle de Dame Grafton ou celle de sa demoiselle de compagnie pour apprendre ce qu'il devait savoir sur les maisons Andals ainsi que certaines informations sur Ghis.

Arrivé sur place, l'homme s'en était tenus à l'identité qu'il s'était forgée avec l'aide de ses deux compagnes de voyage. Il ne parla pas et inspecta tout. Après tout, il était celui qui organisait la sécurité du trio. Mais il fallait dire qu'il en était subjuguée par la richesse déployée partout où il posait les yeux. Il n'avait pas forcément un goût prononcé pour que les biens nés montrent ostensiblement leurs richesses, il fallait reconnaître que c'était beau. Tout était richement décoré, tout était grand, tout était beau. Même les gens n'étant pas de la noblesse avaient une manière de marcher montrant leur amour et fierté de faire partie de ce grand empire. Oui, ici, on voyait clairement qu'ils portaient leur pays dans leur cœur. Ainsi, même si l'on se trouvait devant un vendeur de bougies, on pouvait sentir dans sa voix ou dans la manière dont il avait de regarder les gens ne venant pas de Ghis avec une certaine hauteur. Tous les peuples ne valaient pas le leur et c'en était criant.

Arrivé à demeure et après que l'envoyé de l'Empereur fut parti, Vagar fit un tour du domaine pour vérifier qu'il n'y avait nul espion. Il regarda également qu'elle aurait été l'endroit le plus adéquat pour pouvoir discuter calmement à l'abri des oreilles indiscrètes. Il devrait avoir bien en tête de garder l'attitude qu'il avait choisie pour son identité parce que si le coin qu'il avait choisi était parfait pour ne pas se faire entendre, il permettait à tout un chacun de les voir de loin. Du coup, s'il se montrait un peu trop familier avec les deux femmes, cela pourrait mettre la puce à l'oreille. Du coup, quand les deux femmes revinrent vers le lieu choisi, il fit bien attention de garder une déférence feinte envers ces Dames. Il écouta ce qu'elles avaient à dire et ne pouvait qu'abonder dans leur sens. L'économie était un pilier et sans lui n'importe quel état tombait. De l'autre, il y avait l'armée avec laquelle l'Empire assurait la sécurité de son peuple et de sa noblesse. Quand vint son tour de parler, Vagar dit :

« La grandeur ne réside pas en de grandes fresques ou de riches statues combien même elles soient faites par les meilleurs ouvriers. La grandeur réside en chacun ! Pas en un nom, mais bien dans les actions. »

Pour ces Dames, Vagar était certainement un homme de la Faction Rouge et bien qu'il soit effectivement un homme faisant partie de l'armée et dont la plupart des membres étaient pour que l'Armée ait plus de pouvoirs, le Légat n'était pas de ces hommes. C'est pour cette raison également qu'il lui avait été demandé de rejoindre cette mission. Parce qu'il ne voulait pas d'une autre guerre avec Ghis, du moins pas pour le moment. Le pays avait trop perdu !

« Ce que vous proposez toutes les deux est brillant ! En effet, un État voyant ses liquidités attaquer aura du mal à garder le soutien de son peuple et de son armée. Et oui, il y a toujours des mécontents au sein de n'importe quel royaume. Jouer sur les vieilles inimitiés pourrait nous être favorable. »

Il parlait aux deux femmes d'égal à égal, mais adoptait une posture d'inférieur pour s'assurer que personne ne trouve leur discussion étrange. Vagar n'avait que son identité en tête tandis qu'il réfléchissait également à la meilleure manière de déstabiliser leur vieil ennemi.

« Il faut nous renseigner pour trouver des Seigneurs assez influents qui ne s'apprécient pas et qui pourraient causer un maximum de problèmes en cas de conflit ouvert entre eux. Le genre de soucis qui obligerait l'Empereur de rameuter le maximum de troupes pour empêcher ses vassaux de se taper dessus.

Il faut également se renseigner sur ce que pense les gens du pouvoir. Qui ont des griefs et de quel genre ? Est-ce qu'il ne serait pas utile de voir s'il n'y a pas un prêcheur qui embête l’État et qui serait apprécié du peuple ? S'il venait à disparaître avec les preuves habilement dissimulées pour que ça ne puisse viser qu'un membre de la Cour Impériale et nous avons une possible révolution civile obligeant une nouvelle fois l'Empereur à bouger ses pions pour calmer son peuple.

De plus, si nous approchons des opposants du pouvoir pour les inciter à attaquer les convois d'or et de nourriture destinés à l'Armée, il se peut qu'à terme, ils en aient marre parce qu'ils ne perçoivent plus leur solde et qu'ils ont faim. Le devoir d'un Monarque est de s'assurer que son peuple ne meurt pas de faim.

Et le feu... Le feu est un moyen radical de détruire les choses. Nous sommes Valyrien, nous sommes bien placés pour le savoir. Trouvons donc ces mécontents et enjoignons les par de belles paroles à se rendre compte qu'utiliser ce moyen de destruction pourrait causer beaucoup de tort qui obligerait les puissants à engager des moyens pour déforcer d'autres endroits vitaux. À eux de s'emparer de ce qu'ils trouveront pour continuer la lutte. »


Spoiler:

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Duel asymétriqueHelenys Grafton & Vagar Nohtigar & Alyrea Lyseon

Le Vieil Empire, Ghis - An 1067, mois 4

Vous avez passé la nuit à réfléchir.

Les discussions se sont éternisées au coin du brasero de pierre autour duquel est construit l’endroit où vous conversez. Pourtant, au fil du temps, vos échanges se recentrent vers une première stratégie qui se veut la plus destructrice pour la cohésion du Vieil Empire et pour la sauvegarde de Valyria. Vous passez en revue les différents plans, les différents acteurs susceptibles de correspondre à votre stratégie qui se dessine.

Et puis, soudain, vous tombez sur le candidat parfait.

[Quête] Duel asymétrique Captur11
Kradon mo Ghuiq, vice-roi d’Hazdahn Mo

Kradon mo Ghuiq, vice-roi de la province impériale d’Hazdahn Mo, centre esclavagiste notoire réputé pour ses marchés humains et ses mines d’argent toutes proches. Selon les rapports que vous avez pu consulter avant votre départ pour Ghis, il est un homme difficilement satisfait et il convoite bien plus de pouvoir que ce qu’il est prêt à tenir entre ses mains. Il convoite notamment la place de Madek na Menden, vice-roi de Meereen, dont la richesse est encore plus importante. Malgré l’évidente cible que représente ce dernier, il est connu pour être d’une loyauté infaillible à l’Empereur qui sait nommer ses fidèles à la tête des cités stratégiques les plus importantes. En contrepartie, il doit céder certaines provinces à des éléments moins fiables mais non moins puissants, comme Kradon.

Evidemment, le vice-roi de Meereen, Madek, est bien au courant des ambitions de son voisin septentrional Kardon et vous imaginez qu’il doit se jouer une lutte de pouvoir sans merci à la cour impériale pour le contrôle du Nord de l’Empire. Ces deux provinces comptent parmi les plus riches de l’Empire et il semble vite évident qu’un conflit ouvert entre les deux vice-rois entraînerait non seulement l’intervention directe de l’armée impériale, mais déstabiliserait également profondément les équilibres économiques et politiques de la région. Les développements suivants pourraient même vous permettre de réaliser l’ensemble de vos idées tout en dépassant de loin les attentes des Lumières quant à cette mission.

Il se passe quelques jours où vous devez vous rendre à quelques fêtes dans la capitale impériale, notamment une fois à l’ambassade andale toute neuve – où vous pouvez constatez l’immense proximité entre les diplomates du roi Garreth III et des fidèles de l’Empereur – puis directement dans la Grande Pyramide, lieu de résidence de l’Empereur. A force de glaner des informations et de faire des rencontres, vous finissez par apprendre que votre cible, le fameux Kardon, est à Ghis en ce moment. Comme à son habitude, il a escorté lui-même les impôts de sa province jusqu’à la capitale qu’il vient confier aux bons soins du trésor impérial avant de profiter quelques semaines des douceurs de la capitale, probablement en trouvant quelques souvenirs sympathiques à ramener à sa famille. Vous apprenez, lors de la soirée à l’ambassade andale, que Kardon adore les animaux rares et qu’il a construit une ménagerie dans son palais. Il entraîne notamment des chevaux et revendique l’une des plus belles collections d’étalons de l’Empire. Vous apprenez qu’il se rendra sans doute prochainement sur le marché aux bestiaux de Ghis pour acquérir aux enchères un rarissime zéquillon albinos dont la date d’enchère est aisément trouvée. Il est toutefois probable qu’il soit accompagné.

Vous comprenez également que Kardon est du genre à fréquenter certains établissements très exclusifs à la noblesse, où la débauche n’est pas aussi développée qu’à Valyria mais reste tout de même profondément décadente. On vous murmure un établissement, le Crescendo, qui semble avoir ses faveurs. Vous n’avez en revanche aucune idée de quand il se montrera mais cela semble être la meilleure façon de lui parler en privé.

La dernière information que vous apprenez est l’adresse personnelle de Kardon. Il réside dans une petite pyramide secondaire, plus modeste que la plupart de celles de la capitale, mais il y emploie tout de même deux mille esclaves. Vous êtes certains de le trouver là à un moment ou un autre et il doit être possible de pouvoir lui parler seul à seul, mais il vous faudra faire preuve d’imagination pour entrer sans attirer l’attention.

A force de vous voir poser des questions, certains ont froncés quelques sourcils, interloqués par l’intérêt que vous portez à certains éléments d’organisation mais rien de trop concret. La plupart des vos interlocuteurs mettent cela sur le compte de la différence culturelle. Vous remarquez que vous bénéficiez d’un bien grand nombre d’attentions et d’indulgence de la part d’une noblesse ghiscarie d’ordinaire assez peu portée sur la tolérance et l’ouverture. L’alliance entre les Andals et l’Empereur sera peut-être plus difficile à détricoter que vous ne l’espériez.

Maintenant que vous avez votre cible, il vous reste à la rencontrer et espérer qu’elle sera réceptive à vos plans pour provoquer une guerre civile et chambouler les finances impériales.





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Helenys Grafton
Helenys Grafton
Ambassadrice

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Duel AsymétriqueHelenys Grafton & Alyrea Lyseon & Vagar Nohtigar & Vahaedar Altarys

Le Veil Empire, Ghis & Année 1067, mois 4

Le petit groupe qu’ils formaient était resté dans les jardins de la demeure qu’ils occupaient toute la nuit ou presque. Leur discussion avait été productive et après de longs échanges, ils s’étaient mis d’accord sur un plan d’action. Ils devaient trouver un membre de la cour de l’Empereur de Ghis qui serait en rivalité avec un autre noble. Idéalement, leur différent devait être tel qu’une hostilité ouverte serait facile à entrainer. Helenys Grafton félicita au fond d’elle-même les autorités Valyrienne pour avoir formé un tel groupe. La mage et dynaste Alyrea Lyseon était une femme de caractère mais à la tête bien faite. Quant à Vagar Nohtigar, qui tenait le rôle de leur protecteur à sa nouvelle belle-sœur Alys Corbray, dont le rôle était tenu par la dynaste et à elle-même était un homme militaire dont l’esprit martial ne pouvait que leur apporter une vision supplémentaire. Et puis il y avait cet homme, ce laniste de la guilde des esclavagiste. La princesse Andale en avait presque fait une apoplexie lorsqu’elle avait appris la nouvelle. Elle, la cousine du roi Dareth III devait s’allier avec un homme aussi méprisable que Vahaedar Altarys pour se rendre dans le vieil empire de Ghis. Pourtant, elle dû bien ravaler sa fierté et admettre qu’un tel homme pouvait être utile pour comprendre les mœurs de ce peuple qu’elle haïssait pour oser asservir des hommes. Tout comme le militaire, Altarys avait pris l’apparence d’un homme guerrier assurant leur sécurité. Evidemment, deux hommes pour protéger la princesse Andale et sa belle-sœur, cela ne choquait personne.

Le quatuor se rendit à de nombreuses reprises à des fêtes et soirées données dans la capitale ghiscarie où tout le beau monde était convié. Beaucoup de nobles s’y rendaient et cela leur facilita la tâche pour choisir leur cible/ A cela près qu’ils manquèrent de se faire repérer. Fort heureusement, Helenys aidé de ses acolytes réussit à donner le change. Une femme étrangère de son rang ne pouvait que vouloir en savoir plus sur l’empire, d’autant plus qu’elle mis en avant son goût très prononcé pour l’art et la culture, ce qui était un fait connu en Andalos. Mais à partir de maintenant, ils devaient se montrer plus prudent, d’autant plus que leur cible Kardon mo Ghuiq, vice-roi d’Hazdahn Mo, ne serait pas si facile à convaincre s’ils parvenaient à l’approcher. Et pour se faire, ils décidèrent de le rencontrer au marché aux bestiaux. Il était de notoriété publique à Ghis que le vice-roi aimait les animaux exotiques et il cherchait à acquérir un spécimen très rare de zéquillon albinos. Un petit sourire se dessina sur le visage de l’ambassadrice lorsqu’elle apprit la nouvelle. Andalos était connu aussi pour avoir de nombreux élevages de chevaux ce qui faciliterait leurs échanges.

Le jour venu, Helenys Grafton se rendit au marché aux bestiaux en compagnie de sa belle-sœur, Alys Corbray et de ses deux gardes du corps. De part son statut, la princesse Andale réussi à avoir des places aux plus près des nobles Ghiscaries. En repérant leur cible, elle offrit un petit sourire entendu à la mage Alyrea Lyseon avant de se lever et de le rejoindre d’un pas altière. « Votre excellence, Kardon mo Ghuiq, vice-roi d’Hazdahn Mo, je suis ravie de vous voir ici. Je suis Helenys Grafton, cousine du roi Dareth III d’Andalos. Laissez-moi tout d’abord vous présenter ma belle-sœur Alys Corbray. Elle parle bien mieux le ghiscarie, à mon grand dame. » fit la Dame de son ton le plus princier et en tendant spontanément l’une de ses mains légèrement courbée vers le bas en direction de son interlocuteur. Ce dernier se leva et la salua avec un respect non-feint. Il lui fit un baisemain et suivit tout le protocole ghiscari à la lettre face à une princesse avant de répondre. « Dame Helenys, Dame Alys, je suis plus qu'honoré de faire votre connaissance. Vous honorez notre grande et puissante cité par votre présence. Dites-moi, comment se porte le roi ? J'ai cru comprendre qu'il était un grand ami de notre peuple. »

La Dame ne répondit pas tout de suite préférant se concentrer sur le marché. Alors la princesse laissa un petit silence passer et ses prunelles se plonger sur les animaux qui défilaient devant eux. « Je suppose que si vous êtes ici c’est que vous appréciez vous aussi les animaux exotiques ? » fit l’ambassadrice andale en Valyria à l’attention du vice-roi. « Bien sûr ! Les animaux tels que ceux qui sont vendus ici seront parfaits pour ma collection ; je prends grand plaisir à pouvoir entraîner et rassembler les créatures rares que le monde nous offre. » lui répondit-il avec entrain. Le timbre de sa voix laissait apercevoir toute son excitation à l’idée d’acquérir de nouveaux animaux. Alors Helenys Grafton lui fit le plaisir de le lui demander. « Dites-moi, qu’êtes-vous venu acquérir ici ? » la question de la dame était tout à la fois emprunte d’une sincère curiosité et d’un fin petit manège politique. « Ma foi, plusieurs spécimens m'intéressent aujourd'hui. C'est à vrai dire le meilleur bazar de Ghis pour cela, l'honorable marchand qui le contrôle est un homme de grand talent. » La réponse du Vice-roi fit s’étirer les lèvres de la jeune femme en un magnifique sourire. « Je vois que vous ne tarissez pas d’éloge au sujet de ce marchand. Il faudra que vous m’en disiez plus à son sujet, votre excellence. » répondit la dame tout sourire. Et puis elle fit mine de se rappeler d’une information qu’on lui avait donnée avant de poursuivre. « Je suis une grande amatrice de chevaux pour ma part et j’ai cru entendre qu’il y aurai une vente aux enchères d’un spécimen rarissime de zéquillon albinos, est-ce exacte ? » Sa question fit mouche comme elle s’y attendait. Et sa réaction ne surprit pas non plus la Grafton. L’homme ne se fit pas prier pour confirmer les propos de la brune. « Je vois que vous êtes bien renseignée, princesse. Oui, c'est exact. Mais celui-là est pour moi : il est plus que rarissime, il est unique. Et il sera la pièce maîtresse de ma ménagerie dès que je l'aurais acquis. » Et Helenys n’en doutait pas mais fallait-il encore qu’il parvienne à l’acquérir. Il n’était sûrement pas le seul à le vouloir et discrètement, la dame cherchait du coin de l’œil le rival du vice-roi.

Puis elle se tourna vers la mage aux traits de sa belle-sœur. « J’espère que nous aurons l’occasion de voir cet animal, ma chère Alys. » fit Helenys pour faire entrer la mage dans la danse. Quant à ses gardes, elle leur adressa un discret mouvement du menton pour leur demander de se rapprocher. Il n'était pas bon qu’ils se tiennent trop loin d’elles au risque d’attirer l’attention.

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4ème Mois de l'Année 1067 à Ghis, le Vieil Empire !

La discussion avait été longue pour se mettre d'accord sur un plan d'action. Une fois que ce fut chose faite, Vagar ne fut pas mécontent. Il avait plus qu'envie de se poser dans son lit. La traversée en bateau n'avait pas été des plus agréables même s'il avait joué le jeu d'un potentiel amant en se rendant dans la cabine de l'une et de l'autre. Les marins n'avaient rien compris et ils étaient loin de le faire. Ces visites n'avaient pour unique but que d'en apprendre plus sur l'ennemi séculaire de Valyria ainsi que se perfectionner dans cette langue. Dormir dans un vrai lit était plus qu'appréciable. Par contre, il arrivait encore à Vagar de sursauter quand il était seul et qu'il se voyait dans le miroir. La transformation de son visage par magie était quelque chose qu'il avait encore du mal à gérer. Une certaine impression de ne pas être lui-même et de jouer un rôle. Ce qui, en réalité, était tout à fait le cas. Il n'était pas Vagar Nohtigar, Légat de la Ière Armée ici. Il était Corban Templeton, chevalier et protecteur de Dame Helenys Grafton et de Dame Alys Corbray.

Le fait d'être un invité de la couronne obligeait le groupe à se rendre à tout un tas de cérémonies, faites, expositions. Si déjà à Valyria, le Légat n'appréciait pas ça, imaginez ici. Malgré tout, il jouait son rôle de protecteur et faisait contre mauvaise fortune, bon cœur en se rendant à tous ces événements. Vu sa position, il n'avait pas forcément l'opportunité de discuter avec les puissants. C'était un homme de main pour ces gens et il serait mal vu qu'un homme de rang si bas s'adresse à eux comme à des égaux. Du coup, la plupart du temps, il était présent et observait partout. Ses yeux balayaient l'assemblée en permanence pour, de l'extérieur, faire croire qu'il était particulièrement vigilant à la sécurité de ses maîtresses. À l'une ou l'autre occasion, il avait fallu pondérer sa motivation parce qu'il semblait au soldat que les Ghiscaris commençaient à se méfier. Heureusement, ils mirent leur méfiance sur la différence culturelle entre eux et des Andals. Comme le Roi était un potentiel partenaire très important pour Ghis, ils furent plus tolérants en regard des questions que posaient Helenys et Alys. Ces moments mirent un coup de pression au soldat. Il s'imaginait pas mal de scénarios où leur hôte se rendait compte qu'ils étaient des espions et cela ne finissait, en général, jamais bien. De plus, que ne donneraient-ils pas pour avoir le Légat de la Ière Armée dans leurs cellules ? Détenir l'homme qui supervise la défense de la capitale de la République, ça serait un cadeau des Dieux !

Après enquêtes et moult soirées, ils finirent par apprendre le nom de la personne vers qui devait pencher tous leurs efforts pour déstabiliser l'Empire. Un homme suffisamment riche, suffisamment puissant et surtout suffisamment ambitieux pour servir leurs intérêts. Kradon mo Ghuiq, Vice-Roi d'Hazdahn Mo couvait une certaine jalousie et envie de conflit avec son voisin Madek na Menden, Vice-Roi de Meereen. C'était parfait ! Ces deux régions regorgeaient de richesses et un conflit ouvert entre eux obligeraient l'Empereur à intervenir en personne pour calmer les choses. Tout ce qu'il fallait pour déstabiliser profondément et durablement leur ennemi. Vagar ne voulait pas d'une nouvelle guerre avec eux. La République, bien que victorieuse, avait payé un tribut trop élevé. Les renseignements glanés furent nombreux et les discussions pour déterminer la prochaine action, nombreuses. On pouvait soit se rendre dans un bordel, soit dans un marché aux bestiaux ou encore à la pyramide dont se servait leur cible pour loger quand il passait à la capitale. Vu le statut de veuve d'Helenys, il avait été décidé de bien vite écarter cette solution. Ne restait que le marché à bestiaux ou la pyramide. Étant amatrice d'animaux également, la solution s'imposa d'elle-même. Ils rencontreraient Kradon mo Ghuiq là-bas.

Un léger changement s'opéra quand même lors de l'arrivée d'un second homme. L'ambassade avait dépêché un deuxième garde du corps pour l'occasion. Vagar ne connaissait rien de cet homme, mais on pouvait aisément deviner qu'il n'était pas aussi bien né qu'eux. Soit, ça n'était pas une raison pour l'écarter d'emblée ou remettre en doute ses compétences. Il fut intégré à la mission et sa couverture était assez facile à trouver vu les compétences du gaillard. Quelque part, le Légat était satisfait de pouvoir compter sur une deuxième lame pour sortir les femmes du pétrin si jamais ça se compliquait. Une petite chance supplémentaire pour revenir en vie. Il fallait croire en sa bonne étoile si jamais on voulait réussir cette mission. De grands espoirs étaient fondés sur sa réussite.

Jour J, marché aux bestiaux. Vagar accompagna les dames avec Vahaedar jusqu'à l'événement. Son boulot serait un peu plus simple parce que ce genre d'endroit bénéficiait souvent de sa propre sécurité. Du coup, il pourrait se montrer un tout petit peu moins vigilant pour pouvoir se concentrer sur les détails autour d'eux. Helenys voyant leur cible, elle fonce sur lui tel un rapace sur sa proie. Ils échangent ensemble. Vagar joue son rôle à la perfection et ne montre pas qu'il tend légèrement l'oreille pour écouter ce qu'il se dit. En même temps, il en profite pour balayer la loge de son regard impénétrable et voit sur une table des documents. Pour l'instant, ils sont trop loin pour pouvoir déterminer de quoi ils parlent. Néanmoins, l'opportunité de pouvoir les lire se présente au moment où Helenys fait un discret mouvement du menton à ses gardes pour qu'ils se rapprochent.

Agissant à l'ordre donné, Vagar en profite pour jeter un œil aux documents quand il passe à côté. Plusieurs informations fort intéressantes apparaissent. Il arrive à lire qu'un important chargement d'argent va quitter Hazdahn Mo, dans une semaine, en direction du Trésor Impérial et que ce convoi sera sous la supervision d'un membre de la famille. Vagar retient le nom pour déterminer qui est le membre qui aura la charge de protéger l'argent. Cerise sur le gâteau, ce chargement passera non loin des frontières avec Meereen, l'ennemi de Kradon. Autre information qui attire l'attention et pose question, c'est un document faisant mention d'un esclave se trouvant au Palais Impérial qui se fait appeler « Le Dragon » et qui semble avoir les traits typiques de Valyria : yeux violets et chevelure d'argent. Cela aussi, il le note dans une partie de sa tête pour pouvoir en reparler plus tard lorsque ils auraient regagné leur logement.

Ne voulant pas se faire repérer, Vagar se place non loin d'Helenys pour jouer son rôle de gardien comme il le doit. Le Légat est content, il a réussi à obtenir des informations capitales pour leur mission et est quasi certain d'avoir pu les obtenir sans se faire repérer. Une belle journée en soi.

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Vahaedar Altarys
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4ème Mois de l'Année 1067 à Ghis, le Vieil Empire !

Ah, cette mission secrète dans le Vieil Empire… Si vous aviez demandé à Vahaedar pourquoi il avait été choisi pour en faire partie, il aurait répondu qu’il n’en avait pas l’once d’une idée. Il faut dire que le début de cette histoire n’était pas même rocambolesque voire plutôt, franchement, décevante. Un soir, après le couvre-feu, un homme, encapuchonné, s’était invité chez lui, prétextant une affaire confuse. Eh quoi, se rendre dans le Vieil Empire, quitter son ludus, voguer sur cette saleté de mer, pour une mission dangereuse et non gratifiée ? La pensée était bien drôlesse et avait valu une grande claque sur l’épaule du visiteur. Oui, pour ça, le laniste avait bien ri ! Son interlocuteur beaucoup moins, clairement outragé de la solennité du moment tournée en ridicule. Puis, comprenant que toute cette affaire était en sous-main avec Sylvio Ono, le laniste avait accepté sans poser plus de questions. Il ne fallait pas être de l’intelligence supérieure d’un serpent pour comprendre que cette mission pourrait bien lui, leur, rapporter beaucoup. Daera pouvait bien être devenue sénatrice et lui en bonne marche pour devenir célèbre, ils n’en demeuraient pas moins des parvenus ! Aux yeux des Dragons, il n’était qu’un bâtard au nom inconnu et elle la rejeton d’une prostituée — élevée dans un bordel à la propreté plus que douteuse. Cette mission était donc une opportunité. Après tout, il n’avait pris en charge l’éducation de Daera, alors qu’elle était encore enfant, des années auparavant, pour l’abandonner après la première marche à peine gravit ! Pour accomplir leurs ambitions, il leur faudrait des entrées. Décidé, il avait alors dépêché une missive rapide, plus vague que le peu qu’il avait compris, si c’était possible, à Daemon pour lui faire part de veiller sur le ludus Pour le moment, son ancien maître et compagnon d’armes n’avait pas besoin d’en savoir davantage sur le motif de son absence. Puis, il avait envoyé une seconde missive à sa fiancée qui, par chance, n’était pas dans sa couche ce soir. Celle-ci était plus brève car il fallait savoir ne pas donner trop de nourriture aux caquetantes. 



Et si, curieux, vous aviez cherché à savoir si ses compagnons avaient été charmant, il aurait répondu « davantage ennuyants. » Il faut dire que rien n’avait préparé l’ancien mercenaire à se retrouver en l’illustre compagnie d’une Dynaste, archimage au Collège, d’une Altesse royale andale, ambassadrice de son peuple en Valyria, et du Légat de la Première armée, patriarche d’une noble famille. Cependant, malgré cette liste à en faire pâmer quelques-uns, les soirées, bien trop maniérées, semblaient destinées à des vieillards avec un pied dans les Enfers de Balerion. Dès le deuxième soir, la compagnie de Jacaerys et de leur petit jeu lui avait manqué. Oui, dans le palais mis à disposition pour la princesse andale, l’ambiance était aussi antique que les Anciens dont la Lyseon était descendante. Quant à leur stratégie pour la sauvegarde de Valyria, il n’en prenait pas réellement parti. Il les écoutait, concentré et observateur, à s’entretenir comme si le monde leur appartenait et, si on le lui demandait, il donnait son avis. Mais son avis n’était jamais réellement demandé : qu’est-ce qu’un ancien mercenaire, marchand d’esclaves et laniste aurait pu bien pouvoir leur dire ? Oh, leur condescendance ne l’atteignait pas : si il était là c’est que, tôt ou tard, on avait besoin de lui. Le reste, ces émotions faites pour les femmes ou les porteurs de la toge pourpre, débonnaire, il le leur laissait. De toute manière, il ne parlait pas l’andalous et baragouinait un ghiscari désastreux. Il était donc clair que, dans cette mission, on l’avait mandé pour protéger les dames en cas de désastre diplomatique.



L’idée d’aller retrouver le vice-roi d’Hazdahn Mo dans sa loge du marché à bestiaux n’était pas mauvaise. Bien évidemment, il aurait préféré voir un de ces célèbre jeu d’arène célèbre plutôt que des juments placides, mais, en soi, l’idée n’était pas mauvaise. Il doutait cependant des compétences des deux femmes qui, malgré leur couverture parfaite, avaient le don d’en faire des belles… comme, par exemple, ce petit geste du menton que la princesse venait de leur adresser. Que croyait donc la Grafton ? Pensait-elle réellement qu’on sommait une garde personnelle à faire son travail ? Il valait mieux qu’elle s’occupe de sa minauderie et lui, du moins eux, s’occuperaient de leur mission. Alors qu’il se rapprochait vers sa maitresse — que le lecteur n’aille pas croire à quelque chose de lupanaresque, la bonne femme était aussi froide que la blancheur du pays dont elle venait — les yeux baladeurs du Légat, dissimulé sous un sort de protection, ne lui échappèrent pas. Voilà que le Légat avait une longueur d’avance sur lui ! Il s’épargna l'effort de comprendre la conversation qui se déroulait sous ses yeux. Il faut dire que ses précédents voyages à Ghis, lorsqu’il protégeait les caravanes des marchands valyriens dans les âpres déserts impériaux, ne l’avait pas énormément aidé à développer des facultés langagière. Bien sûr il connaissait quelques mots, quelques phrases et pouvait comprendre grossièrement si on lui parlait mais l’univers des caravaniers était bien éloigné de la délicatesse châtiée qui entourait les personnages de cette loge. 



Soudain, dans le couloir attenant, un bruit de métal fracassé au sol se fit entendre. Instinctivement, le mercenaire porta la main sur son flanc et s’excusa en faisant un signe à Nohgaris de veiller sur les Arryn. Là était peut-être une chance de récolter quelques informations. Derrière l’épais mur de la loggia, une jeune esclave, confuse, venait de faire tomber son plateau d’or. Il ne fut pas long avant que deux gardes royaux se rassemblent autour elle, moqueurs. Les compères lui firent signe que l’agitation n’était rien, il ne devait pas s’alarmer. La situation n’était pas très drôle, voire franchement critique pour l’avenir de la jeune femme, mais Vahaedar ricana avec eux de la punition qui l'attendait. « Dommage, elle … bien roulée. » Il mima le corps appétissant de l’esclave qui ramassait tremblante les artefacts de sa ruine. L’un de garde cracha vers elle avec dédain. « Kradon, pas intéressé par riche pouliche ? » Le mercenaire désigna sa maitresse invisible d’un geste de la tête. Après-tout c’était un marché aux bestiaux, si on ne pouvait pas causer de bonne femme ça n’avait pas grand sens ! « Elle zéquion aussi. » Elle n’était peut-être pas albinos, mais elle était suffisamment différente pour piquer l'intérêt masculin. Il ne pouvait croire que le vice-roi n’était pas intéressé pour la collecter dans ses nombreuses conquêtes. Kradon avait l’appétit sexuel d’un dragon, c’était un fait bien connu. Bien évidemment, Vahaedar n’avait pas pour but de vendre sa soi-disant maîtresse, elle en aurait probablement fait une apoplexie à simplement entre l’idée, une gageure, si vous vouliez son avis, car l’homme était superbement monté à n’en pas douter. Il sourit comme tous les gardes un peu ennuyés qui font des plaisanteries sur leurs maitres désobligeants. Puis, mimant d’être resté trop longtemps, il s’inclina légèrement avant de repartir vers la loggia. Sur le chemin, il resta derrière l’une des larges pile du bâtiment, espérant recueillir quelques informations. Après-tout c’était un réflexe, les hommes parlaient toujours sur le dos du premier homme à quitter la pièce.



Et, très vite, les deux soldats se mirent à causer entre eux. Ils firent un commentaire, certainement graveleux, dont Vahaedar ne compris pas toutes les subtilités, sur la princesse Helenys Grafton. Ils ricanèrent longuement, la comparant à un autre étranger…  un esclave… du nom de « Tête Pâle » ? Hélas, ça n’avait pas grand sens, il avait du mal traduite ! Les compères semblaient dire que l'Andale avait peu de valeur face à lui… un cadeau ? Il dut tendre l’oreille, et user de toute sa concentration, pour percevoir la suite. Il semblait être un cadeau de l’Empereur au vice-roi Madek. Les deux hommes divaguèrent sur la description de l’esclave, semblant espérer pouvoir l’apercevoir bientôt. A nouveau toutes les subtilités de la conversation lui échappèrent. Tout ce qu’il pu comprendre, d’une oreille certaine, c’est que les deux hommes mentionnèrent le nom d’un établissement, un hammam, où les deux rois devaient rencontrer l’Empereur. Il sourit, eh bien voilà, c’était facile. ! Il allait pouvoir rentrer dans leur petite conversation élitiste désormais. Il retourna dans la loggia, un visage composé, la main sur son arme, en faisant un signe que tout allait bien aux Altesses andales. Et, comme si il n'était jamais parti, il reprit sa place, très proche d'Helenys, comme elle le voulait, le regard fixé droit devant lui.

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Le Vieil Empire, Ghis - An 1067, mois 4

Votre entrevue avec Kradon se révèle pleine de renseignements fort intéressants pour votre mission. Vous avez appris que les vice-rois de Meereen et d’Hazdahn Mo allaient se rencontrer autour de l’Empereur dans le plus grand secret, dans l’un des hammams les plus prestigieux de la cité impériale. C’est là une information capitale car vous aurez la possibilité de vous y placer pour assister à l’entrevue et tirer tous les bénéfices de cette maîtrise du calendrier. L’autre information capitale est bien entendu ce vaste chargement d’argent qui provient des mines de Kradon et qui passera à proximité de la cité de son rival. Enfin, il semble pertinent de penser que l’Empereur dispose d’un Valyrien dans son cortège d’esclaves personnels. Il serait intéressant d’en savoir plus, bien que cela soit assurément très accessoire vis-à-vis de votre mission première.

Vous avez décidé de laisser le temps au temps, et de concentrer vos maigres forces sur la rencontre au hammam. Vous parvenez sans mal à trouver l’endroit et passez quelques heures la veille de la rencontre à l’observer et le surveiller. Vous remarquez plusieurs issues, ainsi qu’un ballet bien minuté d’esclaves allant alimenter les chaufferies. Il faut toute la sagacité d’Helenys, très à l’aise avec les visages par son travail d’ambassadrice, pour reconnaître l’un des fonctionnaires proches de l’Empereur qui semble s’être rendu sur place pour tout autre chose qu’un bain de vapeur. En laissant Vagar s’approcher, vous parvenez à entendre des bribes de conversation. Les lieux seront maintenus en fonctionnement après la fermeture, et plusieurs membres de la garde impériales viendront, en civil, prendre le contrôle de l’endroit le temps de l’arrivée des trois dignitaires.

Vous vous résolvez à entrer dans le hammam, curieusement mixte comme à Valyria, et vous dissimulez dans divers recoins, ou au milieu de la vapeur, jusqu’à la fermeture des lieux. Vous parvenez à éviter les dernières rondes des domestiques qui s’assurent un peu maladroitement que tout est désert, et puis les lieux tombent dans un silence pesant. Vous entendez, derrière les portes, l’arrivée des gardes impériaux qui préparent l’arrivée de l’Empereur. Certains passent une tête pour vérifier sans vous voir. Qui pourrait attenter à la personne sacrée de Sa Majesté Impériale, de toute manière ?

Au bout de plusieurs heures supplémentaires, alors que la nuit noire est tombée sur la Cité Immortelle, vous entendez un premier venu. Ce dernier passe près de vous sans vous remarquer, se dirigeant vers le grand bain de vapeur. Vous le reconnaissez, c’est Kradon. Vous comprenez que c’est là-bas, dans la grande salle, que les trois hommes vont se rencontrer. La grande salle est bâtie sur deux niveaux. Un bassin d’eau froide trône en son centre, ainsi que des divans et des banquettes pour s’allonger et converser autour. Le deuxième niveau est constitué d’un vaste balcon qui fait le tour de la pièce, permettant à chacun de s’installer dans des alcôves plus privées pour discuter ou se reposer à l’abri des regards. Il y a là-haut quantités de paravents et de mobilier en tout genre qui vous permettront d’écouter en restant à l’abri de tous les regards. Toutefois, vous ne verrez rien, et vous risquez de perdre certaines bribes d’information si les trois hommes venaient à se déplacer. Enfin, si vos ambitions sont d’attenter à l’intégrité physique d’un, de deux ou des trois hommes présents, vous ne pourrez pas le faire depuis ce balcon. Les autres options sont donc de rester dissimulés dans les coins de la pièce avec le bassin, quitte à devoir compter sur la vapeur pour vous aider à rester discrets. Bien entendu, vous pouvez également imaginer d’autres solutions plus ingénieuses.

Vous devez toutefois faire vite car les autres participants à cette réunion ne sauraient tarder.





HRP:
Helenys Grafton
Helenys Grafton
Ambassadrice

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Le Veil Empire, Ghis & Année 1067, mois 4

Les envoyés de Valyria à Ghis avaient rencontré le vice-roi Kradon lors d’une vente a marché à bestiaux. Helenys avait usé de toutes ses connaissances sur les animaux et notamment les chevaux pour converser avec aisance avec l’homme. Les discussions avaient été des plus instructives et surtout, avait eu le mérite de détourner l’attention de Kradon et de ses hommes des agissements de Vagar et Vahaedar. Mais grâce à cela, ils avaient obtenus des informations des plus importantes. Non seulement ils s’avaient désormais qu’un important convoi serait bientôt en route vers la capitale mais aussi que le rival de Kradon avait offert un esclave à l’Empereur. Et comme ces informations ne suffisaient pas, comme si les Sept et les Quatorze voulaient qu’ils réussissent leur mission, il paraissait évident au vu de la description de ce dernier qu’il s’agissait d’un esclave valyrien. Alors face à tout cela, Helenys, la mage et les deux hommes d’arme qui les accompagnaient devaient désormais faire un choix sur leur prochaines actions.

Après une longue discussion au cœur de la demeure où ils étaient installés, il fut décidé qu’ils se rendraient tous les quatre dans un premier temps au  hamman pour en apprendre plus sur la relation chaotique qui régnait entre Kradon et son rival, le convoi pouvait attendre. Grâce à la discrétion de Vagar et à ses capacités à comprendre plus aisément le Ghiscari que les autres, ils apprirent qu’ils pouvaient se rendre au hamman à partir d’une certaine heure. En effet, les lieux était vidé avant que les deux nobles et l’empereur n’arrivent. Une fois à l’intérieur des lieux, l’équipe se sépara et les dames choisirent de rester en bas alors que Vagar et Vaaedar montaient eux, à l’étage. Helenys alla se dissimuler dans un recoin assez proche du grand bassin. Sans l’épaisse vapeur qui s’en dégageait, certainement qu’elle aurait été remarqué mais il n’en fut rien et elle s’en rendit compte lorsque le premier des hommes arriva. Il s’agissait de Kradon et il fut vite rejoint par son rival qui ne manqua pas de lui faire quelques remarques. « Tiens donc, Kradon, je n’imaginais pas que tu serais en avance à ce point. Es-tu à ce point inquiet ? » le vice-roi de Meeren avait un ton assez désagréable aux oreille de la princesse Andale qui retint son souffle en attendant la réponse de Kradon qui ne tarda pas. « Fais autant de sarcasme que tu veux, ce n’est pas ma ville qui a été saccagée par les Valyriens. Tu as pu offrir un esclave rare à l’Empereur, mais cela ne change rien à ta défaite cuisante. » Les hostilités étaient ouvertes et seul le silence marqua une courte pause dans ce premier échange. Ce fut le vice-roi de Meeren qui le brisa en premier après avoir finalement trouvé dans la vapeur son homologue. « Tu aurais pu m’aider, si tu n’avais pas passé autant de temps à… »

Alors que les deux fausses belles-sœurs échangeaient un regard complice face à ce début de conversation, elles n’eurent pas le loisir de discuter à voix basse de tout cela. « Cela suffit. » La voix autoritaire qui venait de résonner leur était inconnue, mais son ton ne laissait que peu de doutes sur son propriétaire. L’Empereur en personne venait de faire son entrée. Instantanément, la mage du Collège se concentra pour reprendre sa petite traduction des échanges qu’elles entendaient. « Je ne vous ai pas réunis ici pour que vous puissiez continuer vos passes d’armes en privé. La Cour est déjà suffisamment distraite par votre rivalité. Cela doit cesser. » Un nouveau silence s’installa et puis le souverain reprit. « Ces histoires cessent cette nuit-même. Je travaille à réformer notre empire pour que jamais plus nous ne subissions l’affront des années passées. Les Valyriens paieront, mais pas avant que notre Vieil Empire soit paré à frapper, et à gagner. Cela ne se fera peut-être pas de notre vivant, mais je vous assure que je saurai vous contraindre tous deux à ne pas laisser votre grotesque rivalité d’égos se mettre en travers du chemin que je souhaite pour notre empire. Kradon, quelle est cette histoire d’ambassadrice Andale par ailleurs ? » Helenys se raidit dans sa posture alors que les trois hommes s’apprêtaient à parler d’elle. L’instant était critique et la réponse de Kradon serait le reflet de l’impression qu’elle lui avait donné quelques jours plus tôt. Si son instinct ne la trahissait pas, le noble ne dirait rien de fâcheux la concernant. « Majesté ce n’est rien qu’une princesse en visite, elle représente Andalos à Valyria mais souhaite manifestement visiter votre cité glorieuse, rien d’anormal à sa visite selon moi. » Un léger soupire s’échappa des lèvres de la cousine de Dareth III. Un soulagement de courte durée alors que le ricanement de l’Empereur la fit frissonner.

« Bien, évitez toutefois de l’amener au palais. J’ignore quelle relation elle entretient avec ses hôtes, mais nul besoin d’ébruiter l’identité de ce charmant présent que vous m’avez fait, Madek. » Ainsi l’Empereur se méfiait d’elle. Pour l’Ambassadrice d’Andalos en Valyria cela n’était guère une surprise. Son cousin avait beau entretenir des relations qui se voulaient cordiales voire assez chaleureuses, aucune alliance n’avait été pour l’heure signée entre les deux royaumes. Et la princesse était bien décidée à ce que cela ne se fasse jamais. Et encore plus maintenant qu’elle voyait de ses yeux la manière dont ces hérétiques traitaient les esclaves. « Il nous faudra gagner sa confiance ou du moins sauvegarder celle de Kradon. Il est notre meilleur allié à Ghis » chuchota la princesse Helenys Grafton.



* gras = Empereur
  Italique = Kradon
  #0066ff = Madek
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Duel Asymétrique !feat Alyrea Lyseon & Helenys Grafton & Vahaedar Altarys

4ème Mois de l'Année 1067 à Ghis, le Vieil Empire !

La visite aux enchères fut plus que fructueuse. Les informations récoltées pouvaient permettre aux envoyés de Valyria d’échafauder pas mal d'actions pouvant, en cas de réussite, nuire à Ghis. Tout d'abord, ils apprirent qu'un chargement d'argent partirait des territoires de Kradon pour passer non loin de Meereen en compagnie d'un proche de sa famille. Malheureusement, l'information pour définir de qui cela pouvait bien parler fut impossible à trouver. Deuxièmement, un rendez-vous secret entre l'Empereur et ses deux Vice-rois se ferait dans le plus grand secret. Si pour le coup, l'option d'attenter à leur vie était décidée, un coup fatal serait porté au plus grand rival de la République. Et pour finir, l'existence d'un esclave qui, selon toute vraisemblance, était Valyrien. Un cadeau du dirigeant de Meereen pour entrer dans les bonnes grâces de son suzerain. Enquêter sur lui serait certainement intéressant, bien que, pas forcément crucial. Certes, il était intéressant de savoir qu'il y avait un Valyrien qui servait l'Empereur, mais sa seule disparition ne ferait pas reculer Ghis devant l'envie de se venger de sa défaite. Non, il fallait frapper là où ça faisait mal. Exacerber les tensions existantes et frapper dans le porte-monnaie.

Après de longues heures de discussions, il fut décidé de tenter de s'occuper des deux informations. Mais d'abord, le plus urgent, celle dont la marge de manœuvre ne laissait pas la place au maximum de préparation. Il fallait savoir dans quel établissement la rencontre allait avoir lieu, une fois cela fait, il fallait surveiller l'endroit pour voir un peu les mouvements des membres du personnel, s'il y avait beaucoup de gardes et également déterminer quelles étaient les entrées et sorties. Cela demanda pas mal de temps. Ce n'était pas forcément toujours agréable de faire le pied de grue, mais il fallait en passer par là pour donner une chance à cette partie du plan. Grâce aux aptitudes d'Helenys, ils purent repérer l'envoyé de l'Empereur qui venait vérifier que tout se passait conformément à ce qu'ils attendaient pour la venue de ces trois personnages importants. Vagar étant celui qui maîtrisait le mieux le Ghiscari (grâce aux cours de la mage les accompagnant), il s'approcha pour entendre des informations supplémentaires. Le hammam allait rester ouvert après la fermeture et la garde impériale allait prendre le relais des employés pour sécuriser les lieux. Histoire de ne pas se faire repérer, ces soldats allaient être en civil.

Après une brève discussion, ils entrèrent dans l'édifice magnifique. L'endroit était richement décoré et utilisait les matières les plus nobles que ça soit pour le sol, les murs ou les œuvres d'art. Cela aurait valu le coup d’œil et le temps de s'arrêter un peu pour les apprécier à leur juste valeur, mais ils n'étaient pas là pour ça. L'heure de fermeture approchant, ils se dissimulèrent tous dans la brume pour échapper aux patrouilles des employés qui vérifiaient que plus personne ne traînait dans les différents bassins. Après l'agitation, le silence... On peut entendre la respiration de l'ambassadrice ou celle du dernier arrivé dans l'aventure. Puis petit à petit, d'autres bruits se font entendre. Les gardes sont là et prennent peu à peu possession des lieux. Une vérification sommaire se fait et ils ne prennent pas plus le temps que ça de chercher minutieusement si des personnes sont cachées. Pour eux, il semble que ça ne soit pas possible que des agents étrangers puissent se faufiler dans ce hammam pour attenter à la vie du dirigeant du plus puissant Empire que l'Histoire ait connu. Pour le coup, Vagar regrette presque de ne pas avoir choisi de blesser un ou plusieurs membres de cette discussion pour que leur réunion parte en cacahuète.

Puis à nouveau, le silence... L'attente est longue, il faut bouger légèrement les membres pour ne pas qu'ils s'ankylosent. À un moment, le Légat se demande si tout ça n'est qu'un leurre. Après tout, qui peur leur assurer que l'Empereur n'est pas ailleurs et qu'ils ont décidé de faire ce cirque dans tous les établissements de la capitale pour brouiller les pistes ? Mais un bruit attire leur attention et une silhouette qu'ils reconnaissent tous comme étant celle de Kradon. Ouf, ils ne se sont pas trompés et n'ont pas attendu pour rien. Le premier participant de la réunion secrète est là, les choses vont bientôt bouger. Il se dirige vers le bain de vapeur. Petit conciliabule entre les quatre Valyriens et il est décidé que les femmes seraient en bas tandis que les hommes iraient en haut. En effet, la disposition de la pièce permet au groupe de se scinder en deux. En bas, il y a un grand bassin au centre avec des sièges pour se poser et discuter. En haut, il y a un balcon qui fait tout le tour avec des alcôves discrètes ainsi que des paravents et des divans. Même si le fait d'être en haut est un gage de réussite légèrement plus important, il n'est pas sûr que l'information sera entendue. En bas, ils ne peuvent compter que sur l'épaisseur de la brume pour ne pas se faire repérer.

Le protecteur de la capitale de la République monte en utilisant l'un des escaliers menant au balcon. De là, il ne voit rien à cause de la brume, mais espère pouvoir se diriger en entendant des sons de discussions. Après tout, ils n'ont pas besoin de parler à voix basse, ils sont les seuls ici. Du moins, c'est ce qu'ils doivent penser. Du coup, le Légat cherche un son pour pouvoir se caler dessus et savoir où écouter. Il fait le tour et entend quelque chose, mais pas ce qu'il souhaite entendre. On dirait des bruits de pas. Est-ce Vahaedar ? Non, il lui semble qu'il est resté non loin de l'endroit où ils sont montés. Mais alors qui ? L'empereur ? Un des Vice-rois ? Un garde ? Il ne peut espérer se cacher pour le découvrir, la brume n'est pas si épaisse ici et il se ferait vite repérer. Décidant de ne pas jouer la mission sur un coup de poker, Vagar se plie en deux et marche à l'opposé du bruit qu'il entend. Manque de pot pour lui, il ne peut rester en haut et va devoir redescendre. Il espère seulement ne pas se faire repérer ni faire sauter les dames qu'il accompagne si jamais il passe à côté d'elles sans les voir et qu'elles sursautent à cause de l'ombre qui passe. Décidant de longer les murs et d'avancer pour ne pas être à proximité de l'escalier qui monte à l'étage, il se fige en entendant une parole...

« Vous me voyez ravi qu’il vous plaise, Majesté. Nous l’avons attrapé à Bhorash, mais il me semble que vous le saviez déjà. »

Vagar put entendre quelqu'un pousser un soupir exaspéré et qui n'était pas très loin de lui. C'était Kradon. Si le Légat restait là, il risquerait de se faire repérer du coup, il bougea légèrement pour se glisser derrière un divan. Heureusement, les puissants qu'ils écoutaient ne s'asseyaient pas, ils se contentaient de bouger dans le grand bassin central.

« Mardek, ce cadeau date d’avant que tu ne perdes ta ville. Peut-être pourrions-nous parler d’autre chose que de sa provenance ? »

« Enfin, Kradon, calmez-vous, c’est un formidable présent. Il mérite bien que l’on s’y attarde. Pensez-vous ! Un authentique Seigneur Dragon ! Je ne m’en sépare plus, à vrai dire ! J’ai profité de cette escapade pour l’emmener avec moi, il s’occupe de nous préparer des rafraîchissements pour humidifier nos gosiers après cette discussion. Mais vous dites malgré tout vrai. J’ai besoin que vous cessiez immédiatement vos disputes, y compris en privé. Je ne vous demande pas de faire la paix, mais je vous ordonne une trêve. Canalisez cette énergie contre nos ennemis, c’est bien compris ? »

Il fallut un moment au Légat pour repérer les différentes voix et les attribuer aux bonnes personnes. Heureusement, il connaissait déjà la voix de Kradon pour l'avoir entendue lors des enchères. Il ne restait à déterminer que celle de l'Empereur et celle du Vice-roi de Meereen. Ce qui fut assez simple en soi. La voix de l'Empereur était tranchante et autoritaire. Celle de ce Mardek, plus doucereuse et complaisante. On sentait bien qu'il faisait tout son possible pour rester dans les bonnes grâces de l'Empereur malgré sa bourde supposée par son ennemi en politique. Ce cadeau avait dû certainement beaucoup l'aider. Une information capitale venait d'être révélée ici. L'esclave Valyrien était ici, au hammam ! Vagar écarquilla les yeux de surprise, mais il fallut tout son entraînement militaire pour qu'il n'émette aucun son. Il fallait qu'il voie cet homme. Il y avait peut-être moyen d'agir aujourd'hui, maintenant. Il y avait peut-être moyen d'apporter de l'eau au moulin de la jalousie de Kradon. On pouvait sentir dans cette discussion que cette histoire d'esclave offert à l'Empereur lui allait loin. Si jamais, il y avait moyen d'échapper aux gardes en civil pour voir cet esclave, lui parler et le faire évader en se débrouillant pour que tout porte à accuser Kradon, ça serait une première pierre pour la préservation de Valyria.

« J’obéirai à Votre Majesté Impériale. Ma seule crainte est que Kradon ne joint pas le geste à la parole, pour ainsi dire. Il continue de réclamer des terres, des honneurs et une vice-royauté toujours plus grande. Je respecterai la paix quoi qu’il arrive, et je ne ferai pas appel à la force autrement qu’avec votre bénédiction, mon Empereur. »

Face à cette attaque, la voix de Kradon ne se fait pas entendre. Un long silence s'installe. Vagar se demande même si le trio n'a pas quitté la pièce. Mais au moment où il se dit qu'il devrait sans doute bouger, il entend le Vice-roi d'Hazdahn Mo.

« Majesté, il n’a jamais été mon ambition de troubler la paix impériale. Meereen écrase tout le nord de votre empire de sa puissance commerciale. Ils prélèvent des impôts locaux qui vont au financement de la cité qui étrangle les marchands, en particulier ceux qui proviennent des fiefs dont j’ai la gestion. J’ai même dû envoyer mon fils héritier escorter votre prochain chargement d’argent, Majesté, de peur qu’on en saisisse une partie. »

L'héritier de Kradon commanderait ce chargement ? Des plans s'échafaudaient à toute vitesse dans la tête du Légat. C'était une formidable opportunité à saisir. Si jamais il réussissait à faire quelque chose avec l'esclave et derrière avec l'attaque du convoi en faisant accuser Mardek, ça envenimerait suffisamment les choses pour que les deux hommes cherchent à régler leurs comptes. D'un côté, l'ambitieux et revanchard Vice-roi d'Hazdahn Mo pourrait accuser Mardek de l'avoir injustement attaqué lui, son fils héritier et son chargement d'argent. Tandis que le Vice-roi de Meereen accuserait Kradon de lui avoir nui en volant le cadeau de l'Empereur. Oui, une belle pagaille pourrait s'en suivre, à coup sûr ! Mais que faire ? Agir seul ? Tenter de retrouver les autres ? Comment faire passer cette information ? Comment faire pour regrouper toutes les informations ?

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Duel asymétriqueHelenys Grafton & Vagar Nohtigar & Alyrea Lyseon

Le Vieil Empire, Ghis - An 1067, mois 4

Vous avez décider de vous séparer en deux groupes.

Helenys et Alyrea restent donc en arrière, à écouter les trois hommes. Après tout, elles n’ont pas entendu la seconde partie de la discussion entre les hommes qui se déplacent dans le hammam. Vahaedar et Vagar, proche l’un de l’autre, se concertent rapidement. Ils doivent impérativement en apprendre plus et discuter avec lui. Si l’homme est véritablement un seigneur-dragon, son existence est inconnue et il a donc été déclaré tué durant le dernier conflit.

Pendant ce temps, la discussion entre les trois hommes continue. Ils se sont dorénavant installés à distance d’écoute d’Helenys et Alyrea. Il est évident que vous êtes les témoins privilégiés d’une rencontre rare et qui est pleine d’enseignements critiques pour qui veut comprendre les dynamiques internes de l’Empire. La rivalité entre Kradon et Mardek est ancienne et si vous ignorez encore l’étendue de leur histoire personnelle, vous comprenez que la présence de l’Empereur en personne pour essayer d’atténuer leurs différends démontre leur importance critique dans l’appareil politique impérial.

Pour les deux hommes, toutefois, l’action se prépare. Vous quittez rapidement la salle enveloppée de vapeur pour vous retrouver à errer dans les pièces plongées dans l’obscurité du hammam. Parfois, lorsque vous passez près d’une fenêtre, vous entendez les hommes de la garde impériale discuter. Il est évident que ces hommes, même délestés de leur armure, seront de redoutables combattants et rien ne dit que vous sortiez vivant d’une confrontation avec ceux qui ont juré de protéger l’Empereur.

Vous finissez par atteindre la cuisine où sont préparés les collations en journée. Ce soir, la pièce est sombre. Vous trouvez deux hommes dans la pièce. Un homme vêtu d’une tunique simple, sur laquelle figure la couronne impériale et une Harpie. Un autre, plus massif, qui le surveille en mangeant une pomme. L’homme en tunique porte une chevelure argentée qui ne fait de doutes sur son identité. L’autre ressemble à un garde impérial chargé de surveiller l’esclave, et s’assurer qu’il n’empoisonne personne ou n’essaie pas de s’enfuir. Les deux tournent le dos à l’entrée de la salle par laquelle vous observez.





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Helenys Grafton
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Duel AsymétriqueHelenys Grafton & Alyrea Lyseon & Vagar Nohtigar & Vahaedar Altarys

Le Veil Empire, Ghis & Année 1067, mois 4

Les deux fausses belles-sœurs ne bougeaient pas de leu cachette en espérant que les deux hommes qui les accompagnaient aient la même chance qu’elles. Helenys Grafton jetait de temps à autre des regards méfiants autour d’elles. La Dame le savait, si elles étaient bien dissimulées par la vapeur, des soldats pouvaient l’être tout autant et venir les surprendre sans qu’elles ne s’en aperçoivent. La prudence était alors de mise. Un bruissement dans l’air non loin des dames fit se raidir dans sa posture la princesse Andale. Lady Grafton reteint sa respiration quelques instants avant de se tourner vers la mage Alyrea Lyseon. « Nous devons rester très silencieuse et ne pas bouger. J’ai cru entendre un bruit. » souffla l’ambassadrice sur le ton de la confidence. La Mage hoche la tête en signe d’accord et les deux dames attendirent encore un peu espérant capter une nouvelle fois la discussion qu’avait l’Empereur et les deux Vice-roi. Leur patience fut récompenser alors que la voix de l’Empereur s’élevait une nouvelle fois dans la salle embuée. « Kradon, je veux que vos fortifications frontalières soient renforcées et réparer, nous en aurons besoin rapidement. Inutile de réitérer les erreurs du dernier conflit. »

Lady Grafton et sa nouvelle-belle sœur espérait entendre la réponse de Kradon mais cette dernière n’arriva pas. Au contraire un silence pesant vint envelopper la salle basse. Un nouveau bruissement s’éleva dans le silence, cette fois dût à un léger mouvement de la part de l’ambassadrice pourtant rompu à l’exercice de rester sur place sans bouger de longues heures. « Navrée » lâcha alors la dame priant les Sept pour que les trois hommes ne se dirigent pas vers elles. Fort heureusement, l’empereur finit par lâcher que cela devait être dû à une souris et enjoignit le vice-roi à répondre. « Je ne laisserais pas l'Histoire [.............], les Valyriens [......] » fit le dénommé Kradon en guise de réponse à son roi. Malheureusement, le reste de la conversation fut bien plus difficile à entendre voire impossible. Les dames ne purent que constater que les silhouette du trio s’éloignaient. Puis ils revinrent un peu plus proche des deux espionnes le permettant de capter de nouveaux leurs échanges. Ce fut d’ailleurs la voix de l’Empereur qu’elles entendirent en premier. « Quoi qu'il en soit, je vous ordonne de cesser ces enfantillages. Mardek, je vous demande de vous pencher sur [................] et de faire en sorte que le problème [.............] » Le maître de Ghis avait reprit la parole pour s’adresser à Mardek, vice-roi de Meeren. Le timbre de sa voix était impérial et l’homme, même qu’il n’était pas d’accord ne pouvait l’exprimer clairement. « Mais, Majesté, je ne puis infliger cela aux [..........], ils en ont besoin. » répondit fébrilement le vice-roi visiblement troublé par la demande de son roi. Les dames n’entendaient pas tout mais il y avait suffisamment d’information pour comprendre que l’Empereur en demandait beaucoup à Mardek. Mais même si l’homme tentait de faire entendre son point de vue, son empereur resta droit dans ses positions. « Ils devront trouver leurs recettes ailleurs, ne me forcez pas à [......] sur ce problème. J'ai votre parole ? A tous les deux ? »

La question de l’Empereur n’appelait en réalité qu’une seule réponse. Mais face au silence qui s’élevait dans la salle, les dames se regardèrent pour voir si les vice-rois oseraient répondre autrement que par l’affirmatif. Finalement, la voix de Mardek s’éleva en première suivit par celle de Kradon. « Oui, Majesté. - Oui, mon Empereur. » Un nouveau silence s’installa avant que l’Empereur ne tape visiblement dans ses mains sonnant la fin de la discussion. « Bien, dans ce cas, je vous abandonne. Je [.............] intervenir. Si cela devait [.............], revoir mes ambitions pour vous. » les dernières paroles de l’Empereur de Ghis sonnaient étrangement comme une mise en garde. Cela faisait finalement le jeu des envoyés de valyria toujours dissimulés dans le hamman. C’était plutôt une bonne nouvelle et maintenant les eux femmes devaient trouver le moyen de quitter les lieux sans se faire repérer. Quant aux hommes qui les accompagnaient, Helenys espérait bien qu’ils aient pu trouver d’autres informations et peut-être même sur ce fameux esclave supposé valyrien dont ils avaient entendu parlé. Avec un peu de chance, les deux soldats avaient peut-être même trouvé une brillante idée pour pouvoir nuire définitivement à Ghis. Parce que désormais, plus temps passait et plus Helenys aspirait à anéantir ce peuple qui asservissait les autres et qui faisaient alors offense aux Sept. Si à Valyria, la dame espérait faire fructifier et accroitre l’implantation de la Foi des Sept, ici à Ghis cela semblait peine perdu et il valait mieux encore réduire à néant tous ces hérétiques.



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4ème Mois de l'Année 1067 à Ghis, le Vieil Empire !

Ce qu'ils entendaient dans ce hammam dépassait toutes leurs espérances. Malheureusement, le fait de s'être séparé empêchait de recueillir toutes les informations au profit d'éviter de se faire repérer. Du coup, Vahaedar et Vagar, qui étaient proches l'un de l'autre, se mirent d'accord sur la marche à suivre. Ils avaient entendu tous les deux les informations sur l'esclave Valyrien, il était temps d'en savoir plus à son propos. Du coup, il fallait partir sans se faire repérer et trouver où il pouvait être. L'empereur avait parlé d'une collation en préparation, il devait donc être vers les cuisines ou en chemin. Secrètement, le Légat espérait qu'il n'allait pas tomber nez à nez sur lui au détour d'un couloir ou le manquer en ne prenant pas le même chemin que lui. Il voulait l'observer, vérifier s'il était sous escorte et agir en conséquence.

Du coup, les deux hommes qui n'étaient habillés que d'un pagne pour recouvrir leurs attributs déambulèrent dans les différentes pièces qui étaient plongées dans le noir. Heureusement, parce qu'ils ne pouvaient plus compter sur la vapeur pour les dissimuler. Il ne pouvait s'empêcher de penser aux femmes laissées sur place. Arriveraient-elles à s'en sortir, sans eux, si une patrouille tombait sur elles ? Comment faire pour les retrouver et leur faire comprendre qu'il était temps de s'en aller ? Mais il n'avait pas le choix, c'était beaucoup trop important. Cette mission secrète était cruciale pour la République. S'ils réussissaient, ils arriveraient à embourber Ghis dans une montagne d'embrouilles tellement épaisse qu'elle n'aurait pas à tourner ses yeux vengeurs vers Valyria avant un long moment. Mais pour ça, il fallait survivre et réussir à obtenir les informations en agissant prudemment.

En passant non loin de certaines fenêtres, la voix des gardes se faisait entendre. Heureusement, ils n'étaient pas à l'intérieur, mais ils représentaient quand même un sérieux danger. On parlait de Gardes Impériaux, l'élite des soldats Ghiscari. Leur renommée était grande et leurs prouesses légendaires. Durant le conflit, Vagar n'eut pas le loisir de tester la véracité de ces dires, mais il aurait bien voulu, à l'époque. Ce soir, il aspirait à ne pas attirer l'attention. Il n'y avait pas que sa vie en jeu, il y avait celle de Vahaedar et celles d'Helenys et d'Alyrea. Il ne pouvait se lancer dans un concours de talents, il devait penser à rester en vie pour assurer au groupe de repasser les frontières de Valyria. De plus, le combat aurait été inégal. Certes, il n'était pas mauvais, mais il aurait été plus rassuré sachant qu'il pouvait compter sur ses hommes de la Ière. Là, il officiait avec un inconnu dont il n'avait pas entendu parler avant.

Tout à coup, ils arrivèrent près d'une pièce qui était légèrement plus éclairée que celles qu'ils avaient traversées. Sans doute pour s'assurer de voir ce que faisait l'esclave. Prudemment, ils avancèrent. En passant un peu la tête du bord de l'ouverture, ils purent distinguer deux personnes. L'un portait un pagne avec les armoiries de Ghis et de l'Empereur et l'autre était très costaud. Celui portant le pagne était affairé à préparer quelque chose tandis que l'autre mangeait une pomme. Il n'était pas dur de distinguer qui était qui, quand l'un des deux avait une chevelure argentée. Heureusement, Vahaedar et Vagar étaient dans leurs dos. Les hommes ne virent pas qu'ils étaient observés. Il fallait agir vite, mais prudemment. Le garde était occupé à mâchouiller et ils pouvaient profiter de ça pour s'approcher de lui sans qu'il ne remarque rien. Ensuite, à deux contre un en étant pris par surprise, le malheureux n'avait aucune chance. Ils s'écartèrent un peu de la pièce pour échafauder un plan d'action. Ils allaient prendre l'homme en tenaille d'un côté et de l'autre. Il fallait espérer que l'esclave n'agisse pas stupidement et remarque la couleur de leurs cheveux pour ne pas se lancer dans une bagarre inutile qui risquerait de compromettre sa libération et leur mission.

Ils étaient prêts, il n'y avait plus qu'à agir. C'était du tout cuit, ils n'avaient qu'à arriver le plus souplement possible et le plus rapidement possible pour l'avoir. Malheureusement, dans la vie, il y a des impondérables que l'on ne sait pas deviner. Dans ce cas, il faut faire confiance aux réflexes pour s'en sortir. C'est ce qu'il est arrivé ! Sans doute un peu trop précipité pour revenir le plus vite possible près d'Helenys et d'Alyrea, Vagar ne fait pas attention et percute de son gros orteil le mur juste avant l'entrée. Sous le coup de la douleur et de la surprise face à sa maladresse, il ne peut s'empêcher de sautiller en entrant dans la pièce et de laisser échapper un petit bruit de douleur.

« Aie, bordel ! »

Il n'en faut pas plus pour que les deux silhouettes se retournent vers eux. Heureusement, l'esclave est celui qui se trouve le plus prêt des deux et reconnaît en Vahaedar et Vagar des compatriotes. Du coup, même s'il ne comprend pas pourquoi ils sont là, il agit tout de suite en balançant la nourriture dont il s'occupait en direction du garde. De son côté, ce dernier voit les intrus et sort son khépesh. Heureusement que le geste du Seigneur Dragon le détourne deux secondes de son geste, pour se protéger le visage, parce que Vahaedar est sur lui. La surprise de la douleur passée, Vagar arrive à son tour sur le garde et s'en suit un combat qui ne dure pas bien longtemps. Profitant d'une feinte du Légat, Vahaedar s'empare d'un couteau de cuisine et embroche la Ghiscari comme un cochon au barbecue. Le temps est suspendu tandis que la vie du garde s'échappe. Vagar s'empare de l'arme et se tourne vers l'esclave. Là, il lui dit à voix basse :

« Tu as certainement beaucoup de questions et nous y répondrons quand nous aurons quitté cet endroit pour un lieu plus sûr ! L'important est que l'on t'a trouvé et que l'on s'en aille. Mais seulement, nous devons faire une dernière chose avant de partir. »

C'était court et il devait décider dans la seconde de se joindre à eux et de leur faire confiance. Sentant qu'il avait une chance de s'en sortir cette fois, il décida de se joindre à eux plutôt que de jouer sa propre carte. Désormais, il ne restait plus qu'à trouver les femmes et s'en aller. L'arme allait être une alliée pour se défendre en cas de rencontre impromptue. Heureusement, la baston dans la cuisine n'alerta personne. Tout s'était passé si vite bien que pour Vagar, il avait l'impression d'avoir tout vu au ralenti. Il sentait son orteil lui faire mal, mais il n'avait pas le temps de faire quoi que ce soit pour se soigner. Il fallait sortir et vite.

Ils firent donc le même chemin que celui qu'ils avaient emprunté à l'aller. Une fois de plus, ils louèrent la bêtise des Ghiscari qui n'avaient pas placé de rondes au sein du hammam. Leur orgueil de croire que personne ne pouvait s'en prendre à leur Empereur de l'intérieur était une erreur qu'ils allaient regretter. Ils arrivèrent à la salle pleine de brume. Ils avaient passé du temps à prendre connaissance des lieux et des différentes sorties. Il fallait maintenant faire comprendre aux femmes qu'il était temps de partir. À moins qu'elles ne soient déjà sur le chemin du retour ? Ils n'en savaient rien et ne voulaient pas se risquer à arpenter la salle en quête de leurs camarades alors qu'ils risquaient de tomber sur les trois personnes les plus puissantes de l'Empire Ghiscari. Vagar fit comprendre aux deux autres hommes qu'il allait tenter de blesser l'un des trois personnages pour que les filles comprennent qu'il fallait s'en aller. À coup sûr, ils allaient devoir agir vite parce qu'après son action, il allait y avoir des gardes qui allaient rappliquer à coup sûr.

Avançant à pas de loups, il finit par distinguer trois voix masculines. De leur côté, Vahaedar et l'esclave partirent déjà en direction de la sortie. Ce qu'il allait tenter était complètement fou et avait des chances de rater lamentablement. Mais il se devait d'essayer. Il s'approcha le plus possible pour être sûr de pouvoir faire son attaque du bon côté. Une fois qu'il put déterminer l'endroit où se trouvaient les trois hommes et plus ou moins la distance, il se servit du khépesh comme d'un couteau de lancer. Il ne pouvait s'approcher de peur de se faire repérer. Du coup, c'est à l'aveugle, mais en étant sûr de lancer dans la bonne direction qu'il agit. À peine eut-il lancé son arme qu'il entendit quelqu'un hurler de douleur et de surprise. Apparemment, c'est le Vice-roi de Meereen qui fut atteint. Ne voulant pas en savoir plus, il fit volte-face et s'échappa par le couloir le plus proche qui devait le mener à la sortie. Il n'avait aucune idée d'où pouvait se trouver Helenys, Alyrea, Vahaedar et l'esclave. Pour le coup, c'était un peu chacun pour soi.

Des cris se firent entendre ainsi que de la colère. Vagar avait le cœur qui tapait dans sa poitrine. S'ils réussissaient à sortir, ils pourraient célébrer une belle victoire. Au détour d'un couloir, l'homme de la Ière Armée repéra une silhouette. Était-ce un garde ? Était-ce un allié ? Il ne pouvait l'appeler pour s'en assurer. Il était très embêté parce qu'il devait absolument passer par là. Revenir sur ses pas était presque synonyme d'arrêt de mort. Tant pis, il devait tenter sa chance en espérant avoir plus de chance qu'avec le garde dans la cuisine. Il s'approcha en étant accroupi le plus silencieusement possible. Étrangement, la silhouette ne semblait pas regarder vers sa direction, mais vers la sortie comme si elle attendait quelqu'un qui était partie devant. S'approchant encore, le Légat put distinguer que c'était une femme qui se trouvait devant lui. Il fut intérieurement content de tomber sur une alliée. Ce n'était pas un garde Ghiscari, il s'agissait d'Helenys Grafton qui semblait attendre quelque chose en étant cachée. Où était Alynera ? Est-ce qu'elle avait vu Vahaedar et l'esclave ? Il ne pouvait lui poser toutes ces questions, le hammam allait grouiller de gardes. Il fallait agir et vite. Tant pis pour la frayeur, il devait lui faire comprendre que c'était lui. Il fit les quelques pas qui le séparaient d'elle et tout en la ceinturant de sa main gauche, il plaqua sa main droite sur sa bouche. Heureusement, la Dame d'Andalos ne s'attendait pas à ça et sursaute. Mais ayant son corps appuyé contre elle et sa bouche près de son oreille, il lui dit :

« C'est Vagar, c'est Vagar, calme-toi. Il faut faire vite ! Les gardes vont envahir ce hammam. »

Son bras, ceinturant la demoiselle, pouvait sentir la forme de ses seins sur son avant-bras tandis qu'en ayant la bouche si près de son oreille, il sentait l'odeur de ses cheveux. Si la situation n'était pas si désespérée, peut-être qu'il aurait pu ressentir quelque chose dans son bassin ainsi collé à elle. Mais ils n'avaient pas vraiment à l'esprit l'ambiance que seules les soirées Valyriennes pouvaient offrir. Il fallait sortir et il fallait le faire vite !

Spoiler:

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