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Comme si c'était hierVaelya Riahenor et Maegon Riahenor.

Amphithéâtre & An 1066, mois 3, Célébrations du Dragon
Le Grand Jour était enfin arrivé pour la grande ville qu’était Valyria avec le retour de ses héros, de tous les hommes qui avaient été mobilisés durant quatre longues années pour se battre contre l’Empire de Ghis. Tant de prières avaient pu être adressées aux Dieux afin de leur apporter protection durant ls combats ou encore leur sagesse dans les prises de décisions.

Vaelya s’était émerveillée devant la beauté de la ville sous toutes ces toiles peintes, ces soieries, ces draps pourpres et violets ornés d’or et d’argent. Tout avait été fait pour montrer la joie et la fierté du peuple valyrien à propos de ce retour triomphal. Le Glaeron avait grouillé de couleurs, d’éclats de voix, d’embrassades alors que les troupes marchaient vers leur destin, vers les leurs qui n’attendaient que de les célébrer. Quelle ne fut pas l’immense joie, le cœur gonflé de fierté, de Vaelya d’apercevoir successivement son cher fils aîné Aedar puis l’imposante stature noire et rouge de Baraxes sur le dos duquel se trouvait nul autre que son frère-époux.

Ce moment de joie fut entaché par la volonté assumée du prêtre de Balerion, Jareos Karzelion, de sacrifier des dignitaires Ghiscari et s’il était certain que bon nombre des membres de l’assistance acclameraient cette décision, certains n’en seraient pas partisans. Avant que les ordres ne soient donnés, Vaelya s’était assurée que Rhaelys, agrippée au pan de la robe de son aînée, n’assisterait pas à la scène avant d’elle-même détourner le regard en posant ses yeux sur un Maegon qui avait prit la sage décision de ne pas intervenir.

La cérémonie s’était poursuivie sur une lecture de flammes éprouvante pour la prêtresse qui avait pu sembler effrayée par ce qu’elle avait pu lire dans les flammes. Il était impossible de savoir quelles prédictions avaient pu être faites pour les dix valyriens appelés mais la fin concernant le jeune fils de perfides Maerion fut particulièrement intrigante car la Bereneon s’en était effondrée sur l’estrade. Ce Triomphe des Dragons aura été chargé en émotions et en faits divers pesants. Il fut scellé par un magnifique ballet aérien orchestré par les généraux sur leurs montures, faisant naître une nouvelle salve d’applaudissements et d’acclamation avant que tous ne regagnent la terre ferme pour se mêler à la foule.

A présent les Célébrations du Dragon allaient bon train dans les différents quartiers de la ville, offrant au peuple aux statuts sociaux confondus des ambiantes uniques et parfaitement plaisantes. Un large choix pour Vaelya qui n’attendait que d’avoir un moment privilégié avec l’homme dont la compagnie et l’aura lui avaient tant manqué. Ce fut à l’Amphithéâtre qu’elle mandat son époux et ce fut drapée d’une robe blanche de grande qualité, ornée de quelques rappels des couleurs de la Dynastie Riahenor, qu’elle attendit Maegon avec une certaine impatience mêlée d’appréhension.

Cela semblait si lointain le jour où Maegon Riahenor avait été appelé dans la réserve civique laissant Vaelya à la tête de leur dynastie en son absence. Son esprit s’activait avec force alors que moult questions se bousculaient au sujet de son bien-aimé car malgré les lettres qu’ils avaient pu échanger elle ne pouvait s’empêcher de se demander à quel point la guerre pouvait l’avoir marqué. Coupe à la main dans cette loge qui était réservée à la Dynastie Riahenor, Vaelya se retourna en entendant que l’on annonçait enfin celui qu’elle attendait tant.

- Capitaine-Général Riahenor… Un titre qui te sied grandement, dit-elle en s’inclinant légèrement avant de se rapprocher de lui. Tu m’as tant manqué !



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Comme si c'était hierVaelya Riahenor et Maegon Riahenor.

Amphithéâtre & An 1066, mois 3, Célébrations du Dragon

Si le Triomphe était à même de réchauffer le coeur des Valyrien, il n'en était rien pour Maegon alors qu'il marchait de son pas vif et hautain. Les soieries et les musiques entraînantes ne ramenaient ni les morts, ni les héros du jour à leur état d'alors : le néant. Le dynaste fulminait devant la conduite tenue par la cérémonie principale. Evidemment en tant que Capitaine-général de l'armée valyrienne, il s'était tenu sur sa cathèdre aux côtés de ses ennemis d'hier, et alliés d'un temps. Il avait eut affaire à une débauche de violence inutile. Maegon n'exécrait pas cette dernière mais n'en usait que lorsqu'il était nécessaire. Mauvais peut être, d'après les mauvaises langues, mais loyal à son propre code.

Il n'y avait peut pas d'honneur chez les voleurs mais Maegon n'en avait pas vu plus chez les soi-disant Héros de Valyria. Il doutait que Arrax ait pu vouloir sanctifié des béjaunes pareils, des chiens plus habitués à mordre qu'à réfléchir. Un tel molosse serait abattu dans sommation dans son chenil. Le dynaste ne comprenait pas que ce parvenu d'Arlaeron ait pu tolérer une telle action. Aussi maudite soit sa famille sur treize générations, il partageait certaines valeurs de Maegon. Jusqu'à certain point du moins. Aujourd'hui avait la limite de ce que pouvait tolérer le dynaste tolérer d'un traître à l'ordre religieux et politique d'autrefois. Les ancêtres même des "Héros" devaient se retourner dans leur tombe et voir leur âme torturée par Ballerion pour venger leur manque d'intelligence flagrante !

Sa mine était restée sombre lorsqu'il avait chevauché Baraxès pour retrouver son domaine. Le palais Riahenor brillait de mille éclats à son arrivée et pourtant la vue de ces abominables esclaves avait suffi à lui monter la moutarde au nez. Repoussant sa hargne, il avait aussitôt rejoint ses appartements. Il lui tardait de retrouver la couche de Vaelya. La présence apaisante de sa femme lui avait manqué. A ses côtés le monde lui paraissait moins pénible, moins infamant. Seule sa soeur-épouse était capable d'adoucir l'amertume qui avait vu naître Maegon. Et pourtant... Hélas... Vaelya n'était pas là.

Otez vous de mon chemin ! rugit le dynaste en frappant du revers de la main une esclave. Cette vermine osait se prosternait devant lui pour expliquer l'absence de sa femme ! Vaelya était une Riahenor, il n'avait nul besoin de comprendre la raison de sa disparition. Elle devait bien profiter des festivités pour nouer les liens si chers à son cœur, ces amitiés et alliances pour lesquelles il avait bien du mal à comprendre l'intérêt. Pour faire bonne mesure, Maegon frappa aux côtes la pauvre gamine avant de se tourner vers son intendant. Galreon ne dit, n'eut même pas un regard désapprobateur pour son maître et expliqua simplement que sa femme le demandait à l'Amphithéâtre. Seul.

Un florilège de sentiments s'imposa à Maegon. Excitation se mêlèrent à la désapprobation mais également une pointe de désir. Il n'avait à peine entrevue Vaelya ses dernières années. Il savait que son épouse ne lui donnerait jamais plus d'enfant et pourtant Maegon ressentait encore ce devoir conjugal envers et contre tout. Les rares moments où il n'était pas dominateur se trouvait au cœur des draps qu'il partageait avec elle. Malgré tout, le petit poids de cet enfant, à peine nouveau né, s'imposait encore à lui. Chaque jour de sa vie, il ressentait la chaleur de son dernier-né dans le creux de ses bras, ses grands yeux bleus levés vers lui quand il l'avait offert, sans une once de culpabilité aux prêtres. Aujourd'hui encore, Maegon savait qu'il l'avait fait pour Saerelys et son avenir. Son enfant de la Lune méritait un tel sacrifice. Il n'aurait jamais cru souffrir de la sorte. Etait-ce seulement de la souffrance ? Il ne savait pas mettre un tel mot sur ce qu'il ressentait. Telles étaient les pensées qui l'occupaient lorsque Maegon se présenta devant Vaelya. Son visage était fermé, ses mâchoires resserrées et son regard n'auguraient rien de bon. Pourtant, ses traits s'illuminèrent, du moins d'une manière toute dynastique, à la vue de la soumission de sa femme. Dieux que sa soeur était belle.

Vaelya... souffla d'une voix rauque Maegon. Il tendit le bras vers son épouse et lui serra brièvement l'avant-bras, un rare geste d'affection en public. Tu m'as manqué terriblement aussi, ma soeur. Mon épouse... Vous m'avez tous manqué mais toi au-dessus de tous. Racontes moi... La vie à Valyria durant la guerre. Je veux savoir.



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Comme si c'était hierVaelya Riahenor et Maegon Riahenor.

Amphithéâtre & An 1066, mois 3, Célébrations du Dragon
Maegon Riahenor. Ce nom fit naître un frisson le long de l’échine de Vaelya alors qu’elle scrutait les alentours, ne cessant d’apprécier l’architecture des lieux. Elle senti une grandes joie l’envahir se retournait pour faire face à son frère-époux. Il lui avait tant manqué et cela n’avait pas été les rares fois où ils avaient eu le loisir de s’apercevoir qui avait pu combler ce manque qu’elle avait pu ressentir.

Lorsque ses yeux se posèrent sur lui, elle put constater avec un certain soulagement que les affres de la guerre n’avaient pas emporté ce visage dur sur lequel elle se plaisait tant lui arracher un sourire. Son regard se plongea dans celui de Maegon alors qu'elle s'inclinait devant lui et pendant un instant elle songea qu’elle songea qu’elle avait pu commettre un faux pas. Tandis que les ordres avaient été donnés et que les flammes s’étaient mises à dévorer les prisonniers ghiscari, elle l’avait regardé ne pas réagir mais la décision prise par les Héros avait divisé et elle connaissait suffisamment son frère-époux pour imaginer les sentiments forts qu’il avait pu éprouver à ce moment précis. Quelle n’avait donc pu être sa réaction en constatant qu’elle n’était point présente dans leurs appartements.

Cette pensée fugace concernant sa faillite s’envola rapidement lorsqu’un éclat apparu au fond des iris de son aimé, une rareté qu’elle chérissait et qu’elle se plaisait à faire apparaître dans ses yeux. Un sourire étira ses lèvres lorsqu’elle vit les traits s’adoucir alors qu’elle s’était inclinée devant lui, montrant ainsi tout le respect qu’il méritait et qu’elle possédait déjà pour lui. Ainsi rapprochée elle prononça enfin les mots qui caractérisait son sentiment et elle prit une inspiration alors que la voix rauquer de Maegon prononçait son nom avant que ce dernier ne vienne lui serrer brièvement l’avant-bras. Elle le regarda faire, satisfaite, avant de relever les yeux vers lui alors qu’il reprenait la parole.

- Si tu savais comme tu as pu hanter mes nuits.
Un simple murmure pour des mots qu’elle n’adressait qu’à lui, il était à elle autant qu’elle était sienne. Il lui avait manqué de bien des manières et l'avoir aussi proche d'elle après si longtemps la laissait en proie à la tentation de se laisser aller à bien plus que de chastes gestes. Elle se pinça les lèvre avant de venir lui prendre la main puis elle déposa un baiser sur sa paume avant de lui adresser un dernier sourire et de l’entraîner vers les coussins. Elle l’invita à s’installer avant de se détourner de lui quelques instants afin de lui servir une coupe de vin.
- Ainsi donc tu préfères m’écouter sur une vie valyrienne perturbée par la guerre plutôt que de te laisser aller aux influences de Syrax et Tessarion ? demanda-t-elle alors qu’elle venait s’installer près de lui, tendant une coupe.

L’Amphithéâtre était un lieu agréable en tout temps mais ce jour particulier il permettait d’offrir un terrain neutre, la musique qui résonnait était plaisante et permettait de se détendre après tant d’années à prier les dieux pour le salut des siens, à s’investir corps et âme à diriger leurs affaires. Elle bu une gorgée de son vin pour s’humidifier la boucher avant d’enfin daigner répondre à la requête de son époux. Tant d’hommes partis au combat, laissant les femmes à la rude tâche qu'est la prospérité de la maisonnée, sa grandeur… Une preuve de confiance et un choix contraint alors que nous sommes aussi bien la joie que le fléau de votre vie. Pourtant, comme tu peux le constater, la ville ne s’est pas effondrée en votre absence, les marchands ont continué à vendre et les soirées fines ont continué à faire battre le cœur des quartiers. A ces mot elle prit une fraise et dégusta le temps que son époux réagisse.





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Comme si c'était hierVaelya Riahenor et Maegon Riahenor.

Amphithéâtre & An 1066, mois 3, Célébrations du Dragon

Un frisson qui n'était ni dû à la fatigue ni à la chaleur parcourut la peau de Maegon lorsque Vaelya lui répondit. Sa sœur avait un don pour exciter ses sens comme nulle autre femme n'aurait su le faire. Seul le sang le plus pur de la plus grande des familles était digne de lui. Maegon regarda fixement son épouse et lui sourit presque tendrement. C'était une ombre à peine furtive sur son visage, destinée à elle seule. La présence de Vaelya l'envirait comme dans sa jeunesse. La posséder n'était pas un simple devoir conjugal mais la manière de s'approprier l'amour de sa femme.

Prenant place, Maegon admira les courbes de Vaelya et son élégance naturelle. A l'image de leur mère, elle n'avait rien perdu de sa prestance avec l'âge. Au contraire, ce qui autrefois excitait sa fougue avait été remplacée par une sagesse matriarcale et douce. Vaelya excellait dans ce rôle, véritable ambassadrice auprès des leurs. Maegon était la puissance brutale, le dragon que personne ne souhaitait réveiller en comparaison. Il n'était pas à l'aise avec son propre sang. Il ne le voulait pas. Seule Vaelya méritait son amour sans rien en retour. Il demandait l'excellence de ses enfants. Un prix modeste pour les descendants de Rhaenys.

Prenant sa coupe de vin en main, Maegon éluda la question d'un geste brusque du menton. Il n'avait pas à s'expliquer à Vaelya. Jamais. Elle acceptait ses humeurs comme ses violences. Maegon ne lui cachait rien. Presque rien. Seul le petit corps sans vie d'un enfant disparu, sans identité, venait flotter devant ses yeux. Vaelya ne pouvait comprendre, affaiblie par cet amour pervers d'une mère envers sa chair. Ainsi était fait le sexe faible. Ainsi s'étaient élevés les hommes par le monde. Même les Riahenor avaient fini par céder à l'ordre naturel des choses, même si c'était par le coût de la trahison.

Maegon pencha la tête sur le côté en méditant les propos rapportés par Vaelya. Il ne comprenait pas pourquoi les hommes n'avaient pas laissé un intendant ou un héritier derrière eux en partant dans cette guerre. Le dynaste était un des rares à connaître la joie d'avoir tant d'enfants, aussi Aedar avait pu l'accompagné. De toutes façons, les Riahenor pouvaient compter sur leurs femmes. Elles n'étaient pas taillées du même argile faiblards des autres valyriennes. Les Riahenor étaient de marbres, aussi belles que solides.

J'aurai cru entendre plus que cela. maugréa Maegon. Il n'avait que faire des parties fines valyriennes. Il voulait connaître les pertes des ennemis, de ses alliés. Quelle famille ne pouvait se relever sans l'aide d'un parrain, ou d'une aide financière. Il darda son regard mauvais vers Vaelya mais s'adoucit à la vue de la fraise qu'elle dégustait. Du fruit, il passa à ses lèvres et ce visage, le seul qu'il soit capable d'aimer avant même sa mère. Se penchant, Maegon embrassa Vaelya et goûta le pêché de sa gourmandise sur sa propre langue. Délicieux... fut son seul commentaire. S'installant de manière plus confortable, Maegon braqua à nouveau son regard dans le lointain : Mon amour, j'aurai cru entendre plus que cela. Des informations plus... dignes de ton oreille.



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Comme si c'était hierVaelya Riahenor et Maegon Riahenor.

Amphithéâtre & An 1066, mois 3, Célébrations du Dragon

L’aimer, lui plaire et faire naître de telles réactions chez son frère, son époux, tel était le plaisir qu’éprouvait Vaelya depuis si longtemps. Des gestes emplis d’amour et de tendresse ou de simples mots murmurés à son oreille, expression des sentiments qu’elle ne cessait de nourrir à son égard, peu importait la méthode employée tant que le résultat qu’elle souhaitait était obtenu. Ce sourire ou son ombre qui étirait ces lèvres qu’elle ne se lassait pas de goûter dans l’intimité de leurs appartements, tel était le succès qu’elle aimait obtenir. Cette conquête qu’elle menait pour dérider ce visage dur de dynaste dont on avait cherché à la détourner tant ce dernier était le reflet d’un caractère fort et difficile à vivre.


Elle le laissa s’installer alors qu’elle se mit à lui remplir une coupe de vin, elle pu presque sentir le poids du regard de Maegon se poser sur elle pour la détailler. Chose qui la fit sourire de plaisir tant le regard de son époux sur elle lui avait tant manqué durant cette guerre. Mais bien rapidement l’esprit de son frère-époux le poussa à aborder la question de la vie à Valyria durant ces quatre dernières années. L’homme politique qu’il était ne semblait jamais loin même en cet instant où la légèreté d’une soirée passée avec Vaelya aurait pu lui être d’un bénéfique repos. Elle le lui fit remarquer à sa manière tout en lui tendant une coupe qu’il prit en prenant grand soin d’éluder sa question. Elle ne s’attendait pas à obtenir de réelle réponse, prononcée avec des mots, mais cela lui arracha tout de même un léger soupir avant qu’elle ne se lance dans une réponse à laquelle aurait pu apporter plus de détails, s’abstenant d’aborder les soirées valyriens pour lesquelles sa moitié ne portait pas grand intérêt en particulier après ce retour de guerre.


Attendant patiemment sa réponse, elle se mit à déguster une fraise dont le goût à la fois sucré et acidulé vint lui ravir les papilles. Lorsque la voix de Maegon lui parvint à nouveau aux oreilles, elle darda sur lui son regard lilas. Oui il voulait en savoir plus, savoir tout ce qui pourrait lui être utile afin de revenir proprement dans le jeu sénatorial et en cela elle reconnaissait bien l’homme qu’elle aimait. Il se pencha vers elle et vint l’embrasser d’un baiser que Vaelya savoura de tout son soûl avant qu’il ne rompe ce contact bien trop rapidement à son goût. Délicieux oui ça l’était, elle ne pouvait qu’être en accord avec ce commentaire. Grisée par ce geste, elle se mordilla la lèvre alors que son époux s’installait plus confortablement, lui faisant part de sa déception quant à ce qu’elle venait de lui dire. Bien sûr que tu veuille entendre plus que cela. Comment pourrais-tu te contenter d’un résumé expéditif alors que tu attends de moi des détails plus … affinés ? dit-elle après avoir repris un semblant de sérieux. Elle bu gorgée de vin puis elle s'attela à entrer dans les détails que Maegon lui demandait d’exposer. Tu veux savoir si tu devras te rendre auprès de nos débiteurs, la réponse est que malgré les répercussions de la guerre tu n’auras pas à te donner cette peine. En ces temps difficiles il n’était pas admissible de laisser nos coffres s’amoindrir, je le leur ai fait comprendre et je me suis assurée qu’ils puissent nous restituer jusqu’à la dernière pièce d’or qui leur avait été avancée. Notre orphelinat s’est agrandi et embelli, j’ai pris mes dispositions pour que la vie des orphelins soit plus agréable mais aussi pour que les nouveaux puissent bénéficier des mêmes conditions d’accueil que les autres. Une image forte auprès du peuple que les Maerion ne peuvent nous ôter et cela te sera grandement utile si tu souhaites remplacer leur Lumière de Sagesse. Les Vaekaron ont été décimés par la guerre, c’est la jeune Alynera qui en est désormais la matriarche et c'est une situation qui ne plaît guère à Ragaenor qui a déposé une motion pour que le testament de ce regretté Daelor soit révisé par le Sénat... Une décision qui avait été portée à la connaissance de tous tant l'Erudit souhaitait défendre les traditions, une bien regrettée situation pour une digne jeune femme comme Alynera qui n'était pas été élevée en vue de diriger sa dynastie. Vaelya prit une autre gorgée de vin puis elle poursuivit. La guerre a on ne peut plus creusé la dette du fougueux Vaerys Lyseon, même si ses prouesses au combat ne sont étrangères à qui que ce soit qui sait combien de temps encore Echya Odenys lui avancera ce dont il a besoin sans que cela ne lui soit rendu... La personnalité du désormais Dynaste des Lyseon n’était pas inconnu dans certains cercles, les grands travaux engagés pour rénover leur palais avaient aussi fait grand bruit. Il y avait donc là une opportunité tactique dont seul Maegon saurait apprécier de sa valeur en temps voulu. Vaelya poussa un léger soupir avant d'aborder un sujet qui avait tendance a entacher leur famille de part le comportement d'un cousin que Maegon s'était pourtant atteler à mater.

- Enfin, notre cousin Oesdar est en proie à la maladie, elle gagne du terrainun peu plus chaque semaine qui s'écoule. Cela m’attriste pour Aenessa mais avec sa mort l’image de notre famille à Mantarys retrouvera de ce lustre qu'elle mérite tant... Ses honteuses dépenses pour acquérir les différents alcools de Valyria, l’or écoulé pour passer sous silence ses excès guerriers, son comportement odieux envers nous et ses soigneurs depuis qu'il est revenu blessé seraient un lointain souvenir... Avec cet or que nous n'aurions plus à lui verser, nous pourrions ainsi agrandir nos entrepôts en prévision de la reprise plus intensive du commerce… les esclaves dont j’ai fait l’acquisition seront utiles pour accomplir la somme de travail à abattre qui sera importante.




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Comme si c'était hierVaelya Riahenor et Maegon Riahenor.

Amphithéâtre & An 1066, mois 3, Célébrations du Dragon

Maegon était plus satisfait du nouveau rapport donné par Vaelya. Il la couva d'un regard où se mêlait amour et attente, saupoudré d'une légère teinte de désapprobation. Vaelya savait parfaitement comment le mener. Elle connaissait ses attentes, ses envies et comment les excitait. La soif d'information et de pouvoir de Maegon surpassait celle de la sexualité. Et pourtant, il ressentait une excitation telle alors qu'il se délectait du son de la voix de son époux. Le moindre trémolo lui arrachait presque un frisson alors que sa main se refermait sur sa toge en même temps que son corps s'éveillait. La gorge sèche, Maegon cligna des yeux en détournant le regard du corps de Vaelya. Seule sa volonté amère et sa curiosité morbide lui permirent de résister à de nouveau posséder ces lèvres aux goûts d'ambroisie.

Il hocha la tête distraitement. Vaelya savait se mettre en valeur aussi bien physiquement que par les mots. Quelle maîtrise elle possédait. Jamais Maegon ne l'avouerait, pas même à son âme soeur, mais il enviait cette capacité à se faire aimer. Malgré tout ce qu'il était, le dynaste ne semblait attiré que le mépris et les rires. Une jalousie impudente des familles indignes qui l'entouraient certes mais qui égratignait sa fierté. Ballerion savait comment il aurait souhaité faire avaler quelques mètres de toge à ce chien d'Arlaeron et sa portée de chiots plus tôt dans l'après-midi. Sentant le rouge de la haine monter à ses joues, Maegon souffla lentement par le nez et suivit la conversation qu'il commenta sobrement.

Oui, je suis au courant pour les Vakaeron. J'ai d'ores et déjà annoncé mon soutien à Ragaenor. Ne sois pas dure avec cette jeune héritière mais je te demande ne pas la considérer comme une amie. A à la vue de son âge, j'aimerai que nos enfants ne l'approche pas. L'intelligence de Ragaenor, et les richesses de la tour, me seront bien plus utiles qu'une enfant geignarde.

La malade d'Oesdar fit briller une lueur d'appétit dans le regard de Maegon. Ce n'était pas un éclat de malice ou lubrique mais bel et bien cette soif de pouvoir et de contrôle qui le caractérisait tant. Sa bouche se tordit en un rictus victorieux et il se pencha légèrement en avant, les iris dilatés par la nouvelle. Oesdar était une épine dans le pied du dynaste depuis des années. Dès son ascension au pouvoir, Maegon avait été obligé de le mater, violemment et en le mettant dans une position dangereuse. Sans la protection de son lointain cousin, l'homme aurait fini pendu au bout d'une corde ou à la rue. Malgré tout, ses besoins et son administration des affaires douteuse avaient une blessure dans le flanc du patrimoine du clan. Quel délice d'être débarrassé d'un chien pareil. En proie à une joie sinistre, Maegon se leva et avança d'un pas brusque vers Vaelya. Posant ses mains autour du visage de son épouse, il l'embrassa violemment et passionnément, laissant sa langue à l'assaut des lèvres tant aimées. Après quelques longues secondes à se presser contre Vaelya, Maegon se retira et la regarda droit dans les yeux. Ses bras se resserrèrent, sans douleur ni violence, autour de son aimée pour coller son corps contre le sien mais ses prunelles étaient aussi froides que celles d'un mort.

Il nous faudra discuter de ces esclaves, Vaelya. J'aurai aimé que tu en discutes avec moi. Ces chiens ne sont bons qu'aux pires travaux. Ils ne méritent pas de croiser mon chemin, ni réchauffer ma couche comme certains le font. Est-ce bien clair ?



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Comme si c'était hierVaelya Riahenor et Maegon Riahenor.

Amphithéâtre & An 1066, mois 3, Célébrations du Dragon

Vaelya aimait sincèrement Maegon, peut-être que cela faisait d’elle une folle aux yeux de la société valyrienne qui pouvait murmurer dans le dos de son époux mais les commérages à son sujet lui importaient peu. Œuvrer pour les siens était ce qui lui tenait à cœur, avoir de bonnes relations avec les personnalités, donner de la douceur à ceux qui la méritaient et quoi que certains pouvaient en dire cela concernait aussi son frère-époux. Elle avait choisi comme cadre de leurs retrouvailles l’Amphithéâtre auquel elle aimait tant se rendre, après tout ils auraient tant temps à passer au palais forçant leur esprit à la réflexion, ils pouvaient bien avoir un peu de temps à s’accorder en dehors de leurs murs.


Pourtant, et comment pouvait-il en être autrement avec un homme tel que le sien, les mots devaient former un rapport plus en profondeur des faits ayant rythmé la vie dans la Capitale durant ces quatre longues années de guerre. Ainsi Vaelya aborda en premier lieu le point qui pouvait poser le plus de questions : cette femme douce qu’elle était s’était-elle affirmée face à tous ceux qui devaient de l’or aux Riahenor ? Elle lui expliqua ainsi avoir été suffisamment ferme pour avoir récupéré jusqu’aux derniers deniers dus et elle n’était pas peu fière de les avoir fait plier à sa volonté pour qu’in fine nul ne puisse croire qu’ils pouvaient emprunter sans rendre. Elle aborda ensuite les aménagements faits à l’orphelinat avec un certain sourire aux lèvres et bien qu’elle s’en occupait avec les meilleures intentions, il ne lui échappait cependant pas que tout ce qu’elle faisait, participait à entretenir une bonne image des Riahenor auprès du peuple. Seuls les barbares et les pires calculateurs feraient du mal à des orphelins. Elle espérait que Maegon puisse mettre en avant ce point qui lui était cher. Alors qu’elle lui faisait son rapport, elle ne cessait de le regarder et ce qu’elle voyait dans ses yeux la satisfaisait grandement.


Vaelya aborda ensuite ce qu’il s’était passé autours des deux autres dynasties. Un bien triste sort s’était jeté sur les Vaekaeron qui avaient perdu bon nombre de leurs hommes sous les lames ghiscaris et à présent l’épouse du seigneur-dragon Daelor se retrouvait propulsée à la tête de la famille qui possédait la plus grande collection d’ouvrages. Tant de savoir qui était désormais entre deux feux, l’un devant apprendre à diriger et l’autre n’aspirant qu’à obtenir ce qu’il lui revenait légitiment. La motion déposée au Sénat pour faire réviser le testament qui nommait la jeune Alynera ferait probablement grand bruit une fois la décision rendue. La Riahenor ne savait réellement pour qui se positionner mais elle se doutait grandement de celle de son époux qui attendit patiemment qu’elle termine la première partie de son rapport afin de pouvoir réagir. Elle voyait bien que l’esprit de Maegon fonctionnait à plein régime et elle pouvait constater d’une colère qui commençait à teinter ses joues. Elle bu une nouvelle gorgée avant d’écouter son aimé en retour.


Les paroles du dynaste de son cœur confirmèrent les doutes qu’elle avait concernant sa position sur les Vaekaron. Dans ces terres du Sud, Ragaenor était le plus légitime et il allait de soi que Maegeon se positionne en sa faveur. La suite fit hausser un sourcil à Vaelya. Elle pouvait parfaitement entendre qu’elle ne puisse se rapprocher de certaines dames en n’ayant cure des alliances de son époux mais était-ce bien sage de laisser cette pauvre enfant seule ? Si toute fois elle pouvait se questionner du total bien fondé de cet ordre, elle n’en dit rien, se contentant d’hocher la tête.
- C’est entendu, nos enfants ne l’approcherons pas et je ne m’en ferais pas une amie, finit-elle par répondre avant de reprendre son rapport en abordant leur cousin Oesdar.


Si Vaelya s’était toujours attelé à nouer de solides relations avec leurs cousins il en était un qui posait de nombreux problèmes qui ne s’étaient ni arrangés avec le temps ni avec la guerre car il en était revenu non seulement blessé mais bien plus insupportable et caustique qu’il ne l’avait été. L’annonce de la maladie que couvait Oesdar sembla trouver un écho plus que positif chez Maegon dont elle pu voir ses yeux commencer à briller alors que sa boucher se tordait en un rictus. Elle n’aimait ni le penser ni le dire mais que leur cousin soit emporté sous peu les soulageraient tant… Maegon se leva brusquement vers Vaelya pour venir poser ses mains sur son visage, surprise elle en poussa un hoquet avant qu’il ne vienne l’embrasser. Bien qu’étant dans la loge qu’ils possédaient, rares étaient les démonstrations d’affection de la part de Maegon. De ce fait un tel baiser, puissant, passionné, était un honneur qu’elle prenait avec joie tant elle affectionnait cette rareté publique.

Enivrée, Vaelya se laissa suivre cette ardeur, se délectant de cette langue qui venait la conquérir, se plaisant à faire glisser ses mains le long du corps de son époux alors qu’ils se pressaient l’un contre l’autre… Une fois encore ce fut Maegon qui rompit leur étreinte sans toutefois se reculer, ses bras se resserrèrent doucement autours d’elle afin que son corps puisse se coller au sien alors qu’il se rendait droit dans les yeux, un regard dont elle se serrait bien passée en ces retrouvailles. Les esclaves. Vaelya serra les mâchoires, elle se retrouvait à affronter les pensées de son époux concernant les esclaves. Elle aurait dû lui en parler, elle ne l’avait pas fait et il le lui reprochait, probablement à raison mais il n’avait pas encore eu l’occasion de constater ce dont ils étaient capables.

- Cela est bien clair et nous en discuterons en temps voulu, concéda-t-elle d’un ton ferme sans toute fois exprimer ses pensées sur la question, elle saurait le faire en temps voulu. D’une main elle vint saisir le menton de son époux. Aucun d’entre eux ne mérite de fouler le même sol que toi, c’est un fait. Et sache que jamais je ne permettrais qu’une d’entre elles occupe dans ta couche cette place qui me reviens, poursuivit-elle avant de venir l’embrasser avec la même force et passion dont il venait d’user. Oh que non, elle pouvait traiter les esclaves avec équité, jamais elle ne permettrait qu’une ghiscari aussi belle soit-elle ne vienne caresser ce corps qu’elle aimait sentir contre elle depuis leur union.


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Comme si c'était hierVaelya Riahenor et Maegon Riahenor.

Amphithéâtre & An 1066, mois 3, Célébrations du Dragon

Maegon n'était pas homme à se laisser dicter des ordres. Il était le chef tout puissant de moins puissante dynastie des Riahenor. Dans son sang coulait en lignée directe celui de la mythique Riahenys et il demandait même de ses cousins la plus parfaite obéissance. Ces enfants devaient être la perfection ou condamnés à être oublier. Jamais il n'aurait gâché la moindre goutte de leur précieux sang - on ne détruit pas sa propre œuvre pour une imperfection - mais Maegon gardait pour lui le pouvoir de les rayer de la société d'un trait de plume. Il n'avait pas été déçu. Jusqu'à maintenant. Quatre années loin des siens avait pu être une porte ouverte vers la déliquescence, une liberté soit disant dorée pour ses enfants. Pire encore... Ils prétendaient peut être même croire aux institutions républicaines. Un frisson parcourut Maegon à cette idée.

Heureusement, il avait laissé la plus capable des femmes et des aides derrière lui. Un sourire vint école sur ses lèvres alors que ses yeux se perdaient dans les lueurs améthystes de Vaelya. Ils n'avaient pas la chance d'être des jumeaux comme leurs premiers-nés mais leur amour était tel qu'il lui semblait ne faire qu'un avec sa sœur-épouse. Maegon était rancunier, menteur, faux dévot et sans limite aux yeux de nombreuses personnes. Il ne pouvait nier qu'il y'avait une part de vérité dans ces attaques - bien qu'il en connaisse la cause. Malgré tout, ces traits disparaissaient presque. Pour tout autre personne que Vaelya, Maegon l'aurait punie pour les esclaves, l'aurait rejeté l'espace d'une nuit - voir même aurait laissé entendre rejoindre la couche d'une concubine. Il n'en était rien pour elle.

Je n'accepterai nulle autre que toi à mes côtés, que ce fusse dans ma couche ou pour gouverner.

Maegon n'aimait guère monter. Que ce fut Baraxes, un chariot ou même un simple cheval, il n'appréciait pas cette activité et préférait largement la marche. Pourtant, Vaelya était tout autre chose. Aussi sûr qu'un cavalier dothraki ne faisait qu'un avec son monture, Maegon voyait en son épouse la compagnonne parfaite. Pris d'un élan passionnel, il embrassa violemment sa sœur sur la bouche, laissa sa langue partir l'assaut de ces lèvres aimées pour s'y glisser insidieusement et y rencontrer sa jumelle. Son corps se pressa naturellement contre celui de Vaelya, épousant ses formes. Les longues mains blafardes de Maegon voulurent se glisser sous le tissu de la toge de son épouse, caresser cette peau dont il ignorait le passage du temps, posséder cette poitrine que sa chair avait bien trop longtemps ravagé et surtout se sentir complet.



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Si elle était bien consciente d’un élément important à propos de Maegon il s’agissait du fait qu’elle était privilégiée dans l’amour qu’il lui portait, elle l’aimait et il le lui rendait. Mais ce qu’elle devait probablement ignorer c’était à quel point elle occupait une place à part dans l’esprit de son frère-époux, une autre qu’elle aurait connu probablement bien plus qu’un violent baiser, bien plus que des mots. Il avait sa manière d’aimer et d’haïr, de le montrer, elle l’acceptait quand bien même elle tentait d’œuvrer pour l’adoucir. Le sujet des esclaves était un sujet risqué qu’il fallait pourtant tenter de tolérer tant ils pourraient être d’une aide précieuse et elle avait pu remarquer des qualités exploitables chez certains d’entre eux. Mais une fois encore le temps n’était pas réellement destiné à de si lourds sujets, après tout il s’agissait des festivités du Dragon où la légèreté était de mise.

Il y avait bien un point soulevé par Maegon à propos des esclaves qui réveilla quelque chose dans le cœur de Vaelya. Jalousie. Possessivité. L’une ou l’autre. Les deux ? Était-il un tant soit peu possible de le déterminer ? Sans nul doute mais à cet instant c’était surtout l’instinct qui la fit réagir. Maegon n’était pas homme à considérer une esclave digne de lui, il venait de le lui confirmer mais pour autant, face à une telle évocation elle se devait réclamer, prendre et conserver un statut qui lui revenait de naissance et de mariage. Elle était sa femme, elle était sienne, mais il l’était tout autant pour elle et jamais elle ne permettrait qu’une telle chose se produise, qu'une autre qu'elle possède cet homme. Une ghiscari dans les bras du dynaste de son cœur, inimaginable…

Les mots que son époux prononça en guise de réponse à sa revendication firent naître un frisson qui parcouru l’entièreté de l’échine de Vaelya. Oui il avait cette manière si particulière d’exprimer ses pensées mais elle le connaissait suffisamment pour lire au travers et savourer cela autant qu’un bon vin Mantaryen. Ce fut là qu’elle vit cette flamme dans les yeux de Maegon, cette flamme qu’elle tâchait d’entretenir par des mots, des gestes, qu’elle faisait croître patiemment jusqu’à ce qu’il y cède. Il fut poussé par un élan et à nouveau leurs lèvres se joignirent dans cette violente passion, elle accueillit avec joie toutes ces sensations que lui procuraient l'élan passionnel de son époux en se délectant de ce corps qui se pressait contre le sien. Un plaisir. Un délice même, qui lui avait tant manqué durant ces quatre années de séparation nourries d’appréhension et d’attente. Ils étaient enfin à nouveau l’un contre l’autre, se désirant, s’aimant. Vaelya sentit les mains de son époux chercher un chemin pour se glisser sous sa toge, cessant alors de nourrir de caresses le buste de ce dernier elle s’attela à lui faciliter la tâche en faisant glisser l’une après l’autre les bretelles de ses épaules

Tu m’as tant manqué, je t'aime. Glissant alors une main derrière son dos, elle l’entraîna alors un peu plus vers elle alors qu’elle s’allongeait. Conquiers-moi, mon capitaine-général, murmura-t-elle, le regard et la voix enfiévrés de cette passion qui brûlait en elle, qui ne demandait qu’à être nourrie par celui qu’elle aimait tant depuis toutes ces années.


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Le contact de la peau de Vaelya valait toute les soieries du monde et la moindre caresse de son épouse déclenchait chez Maegon des élans enfiévrés. La haine qui le consumait à chaque instant s'évanouissait telle brume au soleil tandis que son corps s'éveillait. Le serpent lové au creux de son bas-ventre déroulait ses anneaux, prêt à mordre et se nourrir. Même son esprit était bien incapable de réfléchir à une autre pensée qu'être avec Vaelya. La main de son épouse se glissant dans son dos fut tel un brasier ardent qui perclus sa peau de frissons. S'allongeant sur elle, Maegon baisa encore ses lèvres tandis que ses mains retiraient son vêtement.

Dire que le dynaste n'aimait pas la sexualité ou n'honorer pas les Dieux en s'offrant au premier venu était un mensonge. Il n'acceptait de donner sa semence qu'au plus pur des sang, même pour le simple plaisir. Or les familles qui pouvaient se targuer d'avoir grâce à ses yeux se comptaient sur les doigts d'une main. De plus, seule Vaelya était capable de satisfaire son appétit. De sa poitrine, abîmée par le passage du temps, jusqu'à ses longues jambes, marquées par ses grossesses successives, Maegon se nourrissait de son épouse. De la pointe hérissée de ses seins jusqu'au mont de Meleys, le dynaste gratifia Vaelya de baisers digne d'une reine, voir d'une impératrice de Yi-Ti et leur mille concubins. Chaque frisson, murmure enflammé de Vaelya lui donnait un appétit que plus féroce. Embrassant de nouveau les lèvres de son épouse, Maegon caressa doucement le visage de son aimée.

Je t'aime.

Si la déclaration était dite sur le ton d'un claquement de fouet, non celui du bourreau mais celui de l'amant à la main égarée. A l'idée pouvoir rougir la croupe de son épouse, Maegon passa brutalement sa tunique par dessus sa tête. Emmêlé dans le tissus, il exhibait son inimité sans honte aucune, oublieux des convenances, rassuré de se voir dans une loge personnelle. Embrassant à pleines lèvres Vaelya, il se lança à la conquête de sa bouche tandis qu'il se collait contre elle. Il savait parfaitement que son épouse saurait le guider et trouver leur plaisir ensemble.



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Les Festivités du Dragon débutaient à peine et en ce premier jour Vaelya ne voulait qu'apaisement et joie, profiter des siens, rattraper les années perdues à cause de la guerre. Cela avait été chose faite jusqu'à ce qu'il ne reste plus que celui pour qui elle éprouvait des sentiments tellement forts, si éloignés de la douceur et l'amour maternel pour ses enfants et leur famille : Maegon, son frère, son époux, sa moitié. Durant quelques minutes une part de la matriarche avait cru que cet instant ne serait qu'une longue discussion concernant ce qu'elle avait fait pour leur famille en l'absence du patriarche, que ce ne serait que rapport et chiffres. Pourtant elle s'était tenue debout devant cette porte de froideur qu'était l'obstacle la séparant des sentiments qu'il lui nourrissait depuis tant d'années, elle avait attendu le contact de leur peau en cette délicieuse soirée, que les fleurs décorant la loge leur soupirent une sérénade des cieux. Elle avait patiemment attendu, jouant tant sur les gestes que sur les mots afin de réveiller l'appétence de Maegon et elle le fit jusqu'à ce qu'il finisse par céder aux influences de Meleys personnifiée à cet instant par Vaelya.

Des baisers dévorants, d'avides caresses, des soupirs. Enfin les deux époux pouvaient se laisser dériver jusqu'au point de jour dans la vallée des rêves d'amour, seulement elle et lui avec le bourdonnement de la pièce de théâtre qui n'était devenu guère plus qu'un murmure semblable à ces rares brises du Sud de la péninsule. Vaelya n'avait rien désiré de plus que de retrouver cet homme et de se laisser emporter par la flamme de leur amour qu'ils se plaisaient à entretenir dans le calme reposant de leur chambre depuis des années.

Le désir, ce fut ce à quoi elle s'abandonna pleinement sous les mains expertes de Maegon lorsque ce dernier prononça les deux mots si rares qu'ils en étaient devenus si précieux, ces mots qu'elle aimait entendre de cette voix si particulière. Ainsi l'un contre l'autre dans l'intimité de leur loge à l'Amphithéâtre ils se laissèrent aller aux plaisirs de Meleys, un moment intense pour Vaelya qui avait manqué de cette intimité entre eux.

A présent le coeur de la matriarche pouvait être on ne peut plus repu de ces sentiments tels que la plénitude et l'amour, quatre années à prier les dieux de lui retourner les siens, à continuer à maintenir leur dynastie au niveau imposé par Maegon. A présent il était plus que rempli par la réciprocité des sentiments que l'on nourrissait à son encontre et en cela elle ne pouvait être que comblée. Ils étaient restés étendus quelques instants après leur ébat avant que Vaelya ne se lève pour revêtir sa toge rejetée non loin de sa tête, prenant un soin particulier de ne montrer aucun empressement dans ces gestes avant qu'elle ne revienne auprès de lui afin de lui servir une nouvelle coupe de ce vin qu'elle saurait apprécier encore plus, l'associant à cette parenthèse d'amour.

- A présent que ton retour est acté, quels sont tes plans pour nous et Valyria ? demanda-t-elle alors qu'elle remplissait sa propre coupe. Une fois cela fait, elle rendit celle de Maegon puis revint s'installer près de lui, buvant une nouvelle gorgée de vin.


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Ce n'était que dans les bras de son épouse que Maegon pouvait retrouver le repos et dormir du sommeil du juste. Ces dernières années n'avaient jamais vu le dynaste se reposer plus de quelques heures. Même lors des moments de repos, pendant les longues marches des armées vers les villes Ghiscari, Maegon n'avait su trouver le sommeil. Lourd avait été le prix à payer d'être séparé de sa moitié. Il jouissait désormais de la présence, aussi bien spirituelle que physique de Vaelya, et il se sentait comme un nouveau-né contre le sein de sa mère. Il n'avait aucun souvenir de cette période fat mais le dynaste pouvait bien imaginer le plaisir absolu que pouvait ressentir un enfant.

Perdu dans les vapeurs de l'amour, épuisé aussi bien par son épouse que la longue journée du Triomphe, Maegon garda les yeux fermés. Il avait conscience que Vaelya venait de se lever pour servir à nouveau du vin. Sa langue épaisse et sa bouche sèche témoignait de sa propre soif et il remercia vivement le ciel de lui avoir accorder une épouse si miséricordieuse. Elle n'était pas comme une de ces dévergondées du Nord de la Péninsule. Avec de la chance, les dieux les préserveraient de voir leurs filles influencées par les mœurs libertaires de ces femmes de Mantarys et autres contrées. Maudite soit la province et les colonies, pensa sombrement Maegon.

Ouvrant des yeux parfaitement éveillés, le dynaste se redressa d'un geste mécanique et regarda son épouse se revêtir. Son visage n'exprimait aucune expression et ses yeux avaient regagné leur lueur froide. La question de Vaelya avait trouvé son but. Les Dieux lui avaient donné l'opportunité de devenir Capitaine Général et être l'un des citoyens les plus en vus de la capitale. Le droit de son sang lui avait été certes retiré mais Maegon prouvait qu'il en était digne. Il savait qu'il devait désormais profiter de cette opportunité pour devenir Lumière de la Sagesse. Certains disaient que le pouvoir n'était pas une fin en soi, que les conquérants trouvaient un vide en eux. Foutaises aux yeux de Maegon. Le pouvoir le grisait, il l'aimait et le méritait.

Tu es bien polie de me demander ce que je compte faire, Vaelya. La guerre a apporté une nouvelle gloire à notre nom. Il n'est pas oublié et il est même devenu synonyme de la fortune passée et future de Valyria. Nos enfants n'y ont pas contribué, pas même Aedar malgré ses talents. Il est temps de changer cela. Gaelor et Aelys doivent briller à leur tour. Maegon se tut quelques secondes. TJe dois devenir Lumière de la Sagesse que notre nom retrouve sa place au firmament et parmi l'élite de la République. Son visage se tordit d'un dégoût et d'une haine séculaire des Riahenor pour le régime politique. Dis moi, en quoi nos enfants peuvent nous aider ? Quelles sont leurs forces et leurs faiblesses ? Ne me caches rien. Tu sais que je déteste cela.



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Ces instants charnels partagés avec Maegon étaient de ces délices que Vaelya ne cessait d’aimer et de consommer de tout son soûl, la séparation avait été si longue si pesante que ces retrouvailles bien que teintées d’une once de sérieux n’en étaient que des plus désirables. Un partage aussi bien physique que spirituel, comblant la matriarche qui resta, quelques instants, lovée contre son époux avant de se relever pour revêtir sa toge qu’elle avait si promptement concédé à quitter pour sa moitié. Bien loin de l’empressement qui l’avait habité précédemment, elle prit son temps pour recouvrir son corps de tissus pour ensuite leur servir à nouveau des coupes de ce vin si exquis. A présent qu’elle avait pu bénéficier de ce qu’elle avait voulu, le temps se prêtait à l’avenir.

De nouveau installée près d’un Maegon qui s’était redressé, elle attendit sa réponse à la question posée. Il était calculateur, déterminé et il devait forcément avoir un voire plusieurs plans qui prenaient forme dans son esprit et elle était fin prête à l’écouter. Tâchant de rester impassible, les mots de son époux s’insinuèrent dans son esprit telles des graines semées dans un champs. Leur nom avait résonné au Triomphe du Dragon, célébrant les héros de cette guerre, un point qui faisait la fierté de Vaelya même si la cérémonie avait été entachée par cette exécution publique. La suite lui serra momentanément le cœur, leurs enfants faisaient sa fierté qu’ils aient été timides ou sauvages. Maegon ne pouvait savoir à quel point Gaelor avait affuté son esprit et ses connaissances grâce aux ouvrages au Palais ou dans la ville, à quel point Aelys s’était améliorée dans l’art de la sculpture mais la bataille de Mhysa Faer l’avait tant transcendée… Entendre qu’Aedar n’avait pu contribuer à faire briller leur nom, l’attrista mais elle faire tout pour l’aider à trouver sa voie.

Il fit une courte pause et à la suite de ses paroles, Vaelya esquissa un léger sourire. Arraxios Maerion arrivait à la fin de son mandat et les hommes les plus ambitieux allaient se présenter pour le concurrencer si toute fois il souhaitait se représenter, il était donc d’une logique implacable que Maegon Riahenor ait cette ambition et Vaelya ferait tout ce qui lui est en son pouvoir pour le soutenir. Elle hocha la tête d’approbation avant de la pencher sur le côté, les sourcils légèrement froncés alors qu’il lui demandait de faire état de forces et faiblesses de leurs enfants. Croyait-il qu’elle lui occulterait quoi que ce soit ?


- Les compétences d’Aelys dans l’art se sont considérablement développées, son perfectionnisme est autant sa principale qualité que son principal défaut. Son talent pourrait nous être d’une grande utilité pour intégrer le domaine de l’art et attirer les voix qui s’y trouvent pour les soustraire au giron des Maerion, ce serait un investissement tout comme… tout comme lui confier des missions qui l’amènerait à user de son dragon, elle est si téméraire et ambitieuse... Ce caractère si flamboyant n’était pas sans rappeler celui de leur illustre ancêtre Riahenys, si toute fois il était possible d’en tirer de la fierté de part le chemin pavé de lumière qui s’offrait à elle mais cela si effrayant à la fois, comme cette fois où elle avait voler sur le dos de son jeune dragon malgré le refus catégorique des parents. Gaelor quant à lui montre un esprit affuté et une grande culture, sa principale faiblesse reste depuis toujours les liens sociaux même si je me suis attelée durant des années à le pousser à s’ouvrir pour son propre bien qu’il aussi considérer le fait qu’il n’aime pas lorsque ses plans ne suivent pas le cours qu’il avait prévu. Ne pas le prendre en considération pour des prises de décisions serait une erreur, il peut apporter beaucoup et cela le pousserai à se surpasser si tu le lui demande. Par ailleurs, si tu l’associe à Aedar, ce pourrait être un duo efficace. Ne pas aimer était un euphémisme, il se repliait sur lui-même et à se replonger dans ses livres. Elle bu une gorgée de son vin.

- Avec la victoire les militaristes seront à la mode durant un moment, finit-elle par constater.



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Maegon hocha la tête devant les explications de son épouse et sombra dans un mutisme laconique. Soucieux de ses enfants, le dynaste était souvent déchiré entre son amour paternel, à peine un instinct chez cet homme, et sa vision de l'échiquier politique. Seuls ses aînés, malgré ses attentes et ses mots durs, pouvaient profiter pleinement de l'amour de leur père. La perfection de leur naissance, mais également leur parcours, le remplissait d'une certaine fierté. Maegon n'avait pas sacrifié sa dernière-née en vain pour la réussite de Saerelys. A cette pensée, il regarda durement son épouse. Vaelya ne pouvait pas comprendre, elle ne comprendrait jamais. Elle était soumise à la faiblesse de son sexe, cet attachement d'une mère envers ses petits. Un jour, un jour sombre, viendrait où elle connaîtrait la vérité. Maegon s'attelerait à ce qu'il arrive le plus tardivement possible.

La question qui occupait l'esprit du dynaste n'était pas celle là. La place d'Aelys et son jeune frère étaient les véritables enjeux de son silence. Maegon aurait souhaité voir sa fille être une parfaite et douce créature, parfaite pour les cercles fermés et rigoristes de Valyria et du Sud. Il avait entendu parler du rôle d'Aelys et son dragon pendant la bataille de Mhysa Faer et ses informateurs n'avaient manqué d'éloge pour sa fille. Elle était une dragonnière née, une première depuis de nombreuses générations chez les Riahenor. Vaelya frappait fort en insistant sur son caractère impétueux et ambitieux. Une bien étrange dichotomie avec son talent pour les arts.

Si le sort d'Aelys restait flou au regard de Maegon, il en était différemment pour Gaelor. L'enfant l'avait déçu des années durant, une véritable ode au désespoir, au point que le dynaste avait plus d'une fois préféré devoir l'offrir à autel de la mort plutôt que sa dernière née. Encore une fois, ses pensées étaient secrètes dans le cœur de Maegon, rongeant ce qui restait d'humanité en son sein. Malgré tout l'ébauche d'un plan, d'une destinée pour ce fils autrefois méprisé, aujourd'hui accepté malgré ses tares, s'esquissait dans l'esprit de Maegon. Il savait désormais en quoi Gaelor pourrait le servir tout en satisfaisant ses propres ambitions, aussi malingres fussent-elles. Au fond, Maegon souhaitait autant le bonheur de ses enfants que la gloire restaurée de leur nom.

Offrons Gaelor aux Temples. Il fera un bon disciple de Tessarion, ou mieux encore de Tyraxes. Ses relations sociales se feront sous le couvert du devoir et de ses plans, une routine propre à lui conféré l'aplomb qui lui manque. Il saura s'élever et devenir soit un bon stratège soit un bon orateur, cultivé et prêt à nous servir. L'offre de Maegon ne souffrait d'aucun refus. Seul un argument de choc saurait le convaincre de changer d'avis. Seule Vaelya pourrait faire infléchir son époux si elle le désirait. Pour Aelys... Mon coeur se déchire à cette pensée mais nous devrions en faire une membre d'une guilde. Si elle est aussi téméraire et ambitieuse, en plus d'être douée de ses mains, nous devrions en faire une artisan. Une orfèvre peut être ? Elle saurait traiter avec cette vieille bique d'Echya, ou alors une maître verrière pour renforcer notre emprise sur eux. Ils sont proches des autres membres de la noblesse et ceux qui me suivent... Qu'en penses tu ?

Maegon préféra se taire sur la pique de Vaelya. Il savait que les militaristes auraient le vent en poupe désormais. Ses plans travailleraient à détruire leur emprise.


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Le moment de partage charnel des deux époux qu’ils étaient, n’était dorénavant plus qu’un délicieux souvenir face à la nouvelle discussion qui s’était initiée entre eux. Après tout si Vaelya avait voulu que ce moment se poursuive elle n’aurait pas demandé à son époux quels plans se bousculaient dans son esprit pour leur famille et Valyria, elle se serait contentée de rester près de lui sans un moment. Mais qu’aurait dit Maegon si elle n’avait pas cherché à s’en enquérir ? Et ce fut ainsi qu’il lui confia ce qu’il comptait faire.

Devenir Lumière de Sagesse permettrait effectivement de remettre leur nom sur le devant de la scène noble valyrienne et en cela elle ne pouvait que le soutenir. Lorsqu’il lui demanda de présenter les faiblesses et els points forts de leurs enfants, elle s’y plia sans la moindre hésitation allant même jusqu’à mentionner cette force qu’elle redoutait chez Aelys qui la rapprochait tant de leur ancêtre. Rendre honneur à Riahenys était le souhait de la matriarche mais qu’Aelys lui soit similaire sur de nombreux points pouvait être dangereux. Et Gaelor… elle avait toujours cherché à le pousser vers les autres pour qu’il s’ouvre aux autres, il était un garçon studieux et si le pousser hors du palais pouvait être une solution pour qu’il puisse s’ouvrir bien plus, l’enfermer dans un temple n’était pas ce qu’elle aurait imaginé.

- Gaelor au temple de Tyraxes… ce n’est pas sa place. Je préfèrerai le voir auprès d’Agaenor et de la réserve de savoir des Vaekaron, que de le savoir là-bas. Quant à Aelys, tu la laisserais réellement entre les mains d’Echya, faire d’elle une orfèvre ou une maîtresse verrière ? Elle est téméraire et ambitieuse, oui, mais son perfectionniste pourrait lui causer des ennuis. Crois-tu que ses maîtres et ses clients auraient suffisamment de patience si elle venait à refaire son travail de nombreuses fois dans une fournaise car elle n’aurait pas été satisfaite de son œuvre ? Commencer par parrainer des artisans elle-même serait un début bien plus prudent. Je t’en pries, trouvons d’abord toutes les possibilités et choisissons la meilleure tous ensemble, le temps ne presse pas.

Elle bu une nouvelle gorgée de vin. Elle savait pertinemment que leurs enfants devraient participer à leur grandeur de leur dynastie mais il ne fallait pas prendre de décisions hâtives. Quand bien même les propositions de Maegon pouvaient faire sens, pour Vaelya il ne s’agissait pas là de domaine dans lesquels Gaelor et Aelys pourraient s’épanouir et il fallait qu’à leur tour ils participent à la grandeur de leur nom, elle ne pouvait pas permettre qu’ils en soient malheureux pour autant. Elle poussa un léger soupir alors qu’elle détournait le regard avant de prendre une profonde inspiration et de braquer à nouveau ses yeux sur le visage de son époux.

- Nombreux seront ceux qui voudront prendre la place de Maerion alors qui vas-tu chercher pour appuyer ta candidature ? demanda-t-elle finalement, préférant mettre de côté le sujet de leurs enfants et se concentrer sur le côté politique qui faisant tant Maegon Riahenor.


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Maegon se figea. Son visage sembla être fait de cire l'espace d'une seconde avant qu'une étincelle de déception ne traversa son regard. Il n'aurait jamais cru que Vaelya s'oppose à ses choix pour leurs enfants. Une remarque acerbe vint déverser son venin sur sa langue mais il le ravala péniblement. Seule sa sœur pouvait mettre un veto à ses projets, en particulier lorsqu'il s'agissait de la famille. Maegon savait parfaitement qu'il ne faisait pas dans la dentelle. Les ravages parmi ses cousins, au point de pousser l'un d'entre eux au meurtre pour mieux le piéger, prouvaient aisément la fibre paternelle tordue par le vice du dynaste.

De plus, Maegon n'avait jamais eu un grand intérêt pour Gaelor et Aelys. Ses deux cadets étaient alors très jeunes et comme tout valyrien digne de ce nom, il laissait leur éducation à leur mère. Evidemment cela signifiait de nombreux précepteurs et un soutien maternel distant mais présent. En d'autres termes, Vaelya était la plus à même à comprendre leurs enfants, leurs désirs et leurs capacités. Malgré tout, Maegon avait des projets, une trame plus profonde que les simples désirs de ses enfants. Il vint caresser le visage de Vaelya et y déposer un baiser sur son front.

Si le Vaekaron réussit à s'imposer comme chef de sa dynastie, j'accepterai de penser à cette idée. Malgré tout, cela serait faire une grave insulte au Magister. Il existe ces rumeurs concernant le vieillard et une dynaste. Tant qu'il sera en vie, nous devrions éviter de le mettre à dos. Je ne connais pas l'homme mais je préfère penser à Saerelys avant tout.

Maegon avait trop sacrifié pour son aînée pour accepter de mettre en danger sa position. Si son parcours ne semblait qu'être une succession d'amères déceptions depuis son entrée au Collège. Dix neuf ans et encore une étudiante, une honte suprême qui brûlait le coeur de Maegon.

De plus j'aurai aimé offrir une âme au clergé. A défaut de l'armée... Que proposes tu pour Aelys ?

Maegon évitait de nouveau d'apporter une réponse aux questions de Vaelya. Pour ainsi dire, il ne savait pas encore ce qu'il prévoyait pour devenir Lumière de la Sagesse. Revenir à la capitale après quatre années de campagne était encore une vision onirique pour lui. Pourtant pragmatique, Maegon avait du mal à se reconnecter avec ce monde qu'il avait laissé derrière lui, dans un but pourtant politique. Après Tolos, il s'était pourtant juré de battre les Ghiscari. Lointain et froid, le dynaste perdit son regard dans le vide avant d'enfin murmurer :

Je ne sais pas mon épouse.



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Comme si c'était hierVaelya Riahenor et Maegon Riahenor.

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S’il y avait bien un mot pour qualifier le statut de Vaelya, il s’agissait du mot « privilégiée » car s’opposer à Maegon ne se faisait jamais sans que la moindre conséquence ne vienne frapper l’impertinence ou le manque de subtilité dans le choix des mots qui étaient prononcés. Son époux n’avait jamais eu un caractère des plus aisés même lorsqu’elle l’appelait encore « frère » mais elle avait appris à le comprendre pour mieux devenir indispensable à ses côtés. Elle pouvait se vanter d’être sa sœur, de bénéficier de son amour tout comme elle pouvait s’enorgueillir de détenir un tel pouvoir sur cet homme si puissant et ambitieux. Bien d’autres qu’elle n’aurait pu aller si loin dans ces conversations, tenir les mêmes propos affirmés et encore moins être à même de s’opposer aux projets qu’avait émis Maegon pour Aelys et Gaelor. Ils ne s’en seraient pas sortis indemnes sans déclencher cette ire si dévastatrice qui faisait à réputation depuis si longtemps à présent.

Vaelya remarqua qu’il se figea comme si soudainement il n’était plus qu’une statue ayant emprunté ces traits qu’elle se plaisait toujours à observer. Une ombre traversa se regard dur et la matriarche se contenta de conserver son regard sur le visage de son époux alors qu’elle terminait de réagir aux plans mentionnés pour leurs deux enfants. Elle vénérait les Quatorze, n’avait cessé de prier les différentes déités afin qu’elles apportent leurs atouts aux Riahenor qui étaient partis au combat mais pour autant elle ne souhaitait pas voir Gaelor quitter le palais pour gagner le temple de Tyraxes. Ce n’était pas là un destin qu’elle lui voyait et elle était certaine que son jeune esprit ne serait pas attiré par cette voix si particulière. S’instruire et trouver cette flamme qui le pousserait à s’ouvrir grand se trouverait plus auprès de Ragaenor Vaekaron mais il ne fallait pas prendre de décisions hâtives.

Maegon vint caresser le visage de Vaelya, il déposa ensuite un baiser sur son front avant qu’il ne prenne la parole. La condition serait donc que Ragaenor sache s’imposer comme chef de famille, une procédure qui serait probablement des plus longues. Elle se pinça les lèvres lorsqu’il mentionna ensuite l’affront que cela pourrait représenter de montrer une si forte association en dépit des rumeurs concernant le Magister et une dynaste depuis des années ayant rejoint l’antre de Balérion. La fin la surpris quelque peu mais un fin sourire se dessina momentanément sur ses lèvres, heureuse de l’entendre penser à la réussite de Saerelys qui pourrait être perturbée par d’éventuelles représailles. Il s’agissait d’une variable qui ne pouvait être négligée mais pour autant était-il décemment possible de ne point se formaliser des pensées du Magister ?

- Cela porte matière à réflexion mais je ne doute pas que Saerelys fait l’objet de l’attention des bonnes personnes au sein du Collège et que le Magister saurait se montrer des plus raisonnable si nous venions à le menacer de cesser nos dons.

Un léger soupir quitta sa bouche alors que son époux lui déclarait vouloir tout de même offrir un de leurs enfants aux Dieux, un point qui semblait rédhibitoire mais qu’elle tâcherait de faire plier en temps voulu. L’armée n’était pas non plus une option mais si Gaelor souhaitait s’approcher de cette voix elle ne l’empêcherait pas. Seul le temps saurait faire ressortir les meilleures voix pour chacun de leurs enfants pour qu’ils atteignent leur propre grandeur qu’ils méritaient et qu’ils en éclairent le nom de leur noble et ancienne lignée dynastique.

- Proposons à Aelys de parcourir les rues des artisans de Valyria ou des villes alentours s’il le faut, qu’elle puisse découvrir les méthodes qui pourraient lui manquer dans sa recherche de la perfection, qu’elle puisse se créer des contacts des intéressants par de-là nos murs, que notre nom s’insinue dans les milieux artisans. Donnons-lui les meilleures pistes pour atteindre sa grandeur.

Une possibilité parmi tant d’autres dont Aelys saurait trouver la meilleure qui lui correspondrait et qui pourrait satisfaire les exigences de Maegon dans sa volonté d’excellence des siens. Vaelya posa sa coupe puis elle attendit la réponse à sa dernière question. Il venait de lui dire qu’il souhaitait devenir Lumière de Sagesse, une consécration pour ce désir de revenir sur le devant de la scène valyrienne, sur la plus haute marche de cette si jeune hiérarchie qui les régissaient. Pourtant la réponse mis plusieurs secondes avant d’être prononcée. Elle pu voir le regard de son époux se perdre dans le vide avant qu’un murmure ne quitte ses lèvres. Il ne savait pas encore sur quelles personnalités il s’appuierait pour favoriser sa campagne. Peut-être lui avait-elle posé cette question trop tôt et qu’il lui fallait du temps revenir définitivement sur ce terrain de jeu politique, de se saisir à nouveau de tous ces stratagèmes. Elle se pencha vers lui, glissant une main sur sa joue.

- Nous trouverons ensemble ceux qui sauront te montrer le meilleur des soutiens et ainsi tu accèderas au Conseil des Cinq, tu seras ma Lumière de Sagesse et celle de notre dynastie, répondit-elle avant de venir déposer un baiser sur la mâchoire de Maegon. Le bourdonnement des conversations dans l'amphithéâtre s'assoupi peu à peu afin de laisser place à une légère musique d'harpe puis la représentation débuta. Un fin sourire aux lèvres, Vaelya délaissa son époux pour s'installer et profiter du spectacle.


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