Vaelya s’était émerveillée devant la beauté de la ville sous toutes ces toiles peintes, ces soieries, ces draps pourpres et violets ornés d’or et d’argent. Tout avait été fait pour montrer la joie et la fierté du peuple valyrien à propos de ce retour triomphal. Le Glaeron avait grouillé de couleurs, d’éclats de voix, d’embrassades alors que les troupes marchaient vers leur destin, vers les leurs qui n’attendaient que de les célébrer. Quelle ne fut pas l’immense joie, le cœur gonflé de fierté, de Vaelya d’apercevoir successivement son cher fils aîné Aedar puis l’imposante stature noire et rouge de Baraxes sur le dos duquel se trouvait nul autre que son frère-époux.
Ce moment de joie fut entaché par la volonté assumée du prêtre de Balerion, Jareos Karzelion, de sacrifier des dignitaires Ghiscari et s’il était certain que bon nombre des membres de l’assistance acclameraient cette décision, certains n’en seraient pas partisans. Avant que les ordres ne soient donnés, Vaelya s’était assurée que Rhaelys, agrippée au pan de la robe de son aînée, n’assisterait pas à la scène avant d’elle-même détourner le regard en posant ses yeux sur un Maegon qui avait prit la sage décision de ne pas intervenir.
La cérémonie s’était poursuivie sur une lecture de flammes éprouvante pour la prêtresse qui avait pu sembler effrayée par ce qu’elle avait pu lire dans les flammes. Il était impossible de savoir quelles prédictions avaient pu être faites pour les dix valyriens appelés mais la fin concernant le jeune fils de perfides Maerion fut particulièrement intrigante car la Bereneon s’en était effondrée sur l’estrade. Ce Triomphe des Dragons aura été chargé en émotions et en faits divers pesants. Il fut scellé par un magnifique ballet aérien orchestré par les généraux sur leurs montures, faisant naître une nouvelle salve d’applaudissements et d’acclamation avant que tous ne regagnent la terre ferme pour se mêler à la foule.
A présent les Célébrations du Dragon allaient bon train dans les différents quartiers de la ville, offrant au peuple aux statuts sociaux confondus des ambiantes uniques et parfaitement plaisantes. Un large choix pour Vaelya qui n’attendait que d’avoir un moment privilégié avec l’homme dont la compagnie et l’aura lui avaient tant manqué. Ce fut à l’Amphithéâtre qu’elle mandat son époux et ce fut drapée d’une robe blanche de grande qualité, ornée de quelques rappels des couleurs de la Dynastie Riahenor, qu’elle attendit Maegon avec une certaine impatience mêlée d’appréhension.
Cela semblait si lointain le jour où Maegon Riahenor avait été appelé dans la réserve civique laissant Vaelya à la tête de leur dynastie en son absence. Son esprit s’activait avec force alors que moult questions se bousculaient au sujet de son bien-aimé car malgré les lettres qu’ils avaient pu échanger elle ne pouvait s’empêcher de se demander à quel point la guerre pouvait l’avoir marqué. Coupe à la main dans cette loge qui était réservée à la Dynastie Riahenor, Vaelya se retourna en entendant que l’on annonçait enfin celui qu’elle attendait tant.
- Capitaine-Général Riahenor… Un titre qui te sied grandement, dit-elle en s’inclinant légèrement avant de se rapprocher de lui. Tu m’as tant manqué !