Étincelants et raffinés, les Arlaeron sont les directs descendants d'Arlon le Vert, meneur des cinq familles responsables du renversement de la Triarchie et de l'installation du régime politique tel que connu actuellement à Valyria. Si leurs détracteurs crient au coup d'état, la plupart des valyriens les voient comme les garants de la démocratie et de la parole égale et dès lors, tiennent les Arlaeron en grande admiration.

Après avoir assit leur présence au Sénat et dans les beaux appartements privés de Drivo, ils ont pris résidence secondaire dans la cité d'Aquos Dhaen, port connu tant pour son commerce que pour ses plaisirs. Là, ils se sont construit une réputation pour leur exceptionnelle maîtrise de l'argent, dont les coulures au feu-dragon ont donné leur aspect épuré et scintillant à l'architecture de leur palais et de la ville toute entière. De ce précieux métal, ils tirent également la coutume de donner un surnom à consonance argentique à chaque illustré de la famille. "Sceptre d'Argent", "Œil d'Argent", "Flèche d'Argent" ou encore "Esprit d'Argent" sont d'autant de dénominatifs qui ont fait leur réputation et leur prestige.

Famille du Sud, pratiquant exclusivement les mariages consanguins, les Seigneurs Dragons Arlaeron sont connus tant pour leur prouesses militaires que pour leur tempérament, et plus d'un à Valyria sait qu'il "N'est Pas Bon de Parier Contre Un Arlaeron." D'humeur imprévisible, tantôt froids, tantôt émotifs, leur orgueil n'a d'égale que leur épicurisme. De ce fait, ils sont particulièrement courtisés par de nombreux marchands, qui savent qu'au Palais d'Argent, ils trouveront clientèle fidèle et dépensière.

Benjamine de l'incomparable Vhaena "Esprit d'Argent" Arlaeron, Rhaelys fut promise à la prêtrise dès son Epreuve de Feu. Confiée aux dévots de Tyraxès - remplissant ainsi sa part de la tradition familiale militaire - elle eut sûrement pu devenir Grande Prêtresse si l'assassinat brutal de sa sœur Haenys n'avait pas altéré le cours de son existence. Rappelée à Aquos Dhaen pour le temps du deuil, Lucerys ne tarda pas à lui faire savoir son projet de remariage. D'abord sonnée, Rhaelys réalisa la chance formidable qui s'offrait à elle : celle d'une seconde naissance. N'ayant pas le luxe de refuser, elle abandonna ainsi la prêtrise - non sans récolter de vives protestations du côté de ses fidèles mais surtout de sa hiérarchie. Mais elle n'en avait cure : la famille avant tout, tel a toujours été son mot d'ordre.

Et quelle famille ! Ayant rempli haut la main son devoir conjugal en agrandissant la lignée principale de quatre superbes enfants - dont des jumeaux - il lui incombait aussi le rôle ingrat de belle-mère à l'égard de sa nièce et de son neveu. Si ce dernier l'accueillie poliment, ce fut avec Naerys que le torchon ne tarda pas à brûler tout feu, tout flamme. Un temps compréhensive - la pauvre enfant n'avait-elle pas découvert le corps violenté et inerte de sa propre mère ? - Rhaelys ne se laissa pourtant pas impressionner par le tempérament de sa belle-fille et depuis, le Palais d'Argent et les appartements Arlaeron de Drivo résonne depuis des années de leurs joutes verbales. La mauvaise foi de Naerys, guidée par le chagrin toujours intact d'avoir perdu une mère qu'elle chérissait et admirait plus que n'importe qui, lui rend impossible de voir les nombreuses qualités de Rhaelys qui, lasse, n'a plus cure de ses caprices et se taille toujours la part du lion pour assoir son autorité.

Lors de la guerre contre Ghis, époux et héritier absents, ce fut elle qui prit les rennes de la famille avec un brio et une retenue qui achevèrent de parfaire sa réputation. Evoluant avec une aisance déconcertante de mondanités en responsabilités, c'est sans surpris qu'après des années de silence, Rhaelys obtint la consécration ultime prodiguée au sein de la famille Arlaeron : celui de son Baptême. Nouvellement appelée "Devoir d'Argent", elle a enfin trouvé sa place légitime au sein de la famille. Et elle ne compte pas s'arrêter en si bon chemin !

Chronologie de Rhaelys Arlaeron depuis le Triomphe de Valyria:

"Un petit con". Voilà comment on pourrait le qualifier à haute voix si Laedor n'était pas le fils de son père. Et les Dieux savent à quel point il en joue ! Après avoir rempli sa part du marché en s'adonnant pleinement aux exercices du corps, au maniement des armes et au génie militaire, il considéra qu'il n'était absolument pas tenu, ni par la bienséance, ni par un respect autre que celui qu'il devait à son paternel et à la mère de celui-ci. Garnement, spécialiste de bêtises dont il arrivait à accuser les autres, il devint, en grandissant, l'archétype même du noble séduisant à qui l'on ne refuse rien et pour qui tout est permis.

Son adresse aux épées, capable de manier deux lames en même temps et ce à même le dos de son dragon, lui valut l'indulgence de ses pairs. Follement brave, follement courageux, il fut même cité en exemple à d'autres héritiers, auxquels il manquait soit ses talents, soit son physique, le gorgeant au moins autant d'orgueil que du côté des demoiselles, elles lui tombaient toutes dans les bras. Et pourtant. Depuis toujours, Laedor n'a d'yeux que pour sa cadette, Naerys. Un amour qui tourne parfois à l'obsession, mise à rude épreuve tant elle est coquette et appréciée de la gente masculine. Ce fut lui qui, n'y tenant plus, força son père à la lui donner lors du Rêve de Meleys, pour s'assurer que jamais aucun autre ne prétendrait à sa main. Lucerys accepta. Et alors que devait être célébré leur mariage, la guerre contre Ghis éclata.

Lui qui s'était tant de fois fait peur en frôlant la mort, n'était pas prêt à ce que serait ce conflit. A deux doigts d'y rester par excès de confiance, il dû la vie au téméraire Maekar Tergaryon auquel à son tour, il sauva la vie en embrochant deux Ghis décidés à l'envoyer dans l'Au-delà. Rentré à Valyria sous les vivas, les images de mort et de destruction lui restent encore gravés en mémoire et si la perspective de retrouver sa sœur chasse ses cauchemars, il sait désormais ce que cela veut dire que de tuer. Pour de vrai.

Chronologie de Laedor Arlaeron après le Triomphe de Valyria: