La date de la fondation de Valyria, comme cité et l’établissement d’un pouvoir centralisé étendu à toute la péninsule, se perd entre mythes et réalité. La présente chronologie n’est donc pas une chronique authentifiée mais une histoire communément acceptée par les Valyriens dans leur grande majorité. L’épisode des trois fondateurs de la cité, Vaekar, Lyseon et Riahenys, dont les noms ont été donné à la vile, est considéré comme l’an 0 de l’Histoire des Valyriens.

Après deux cents ans de tensions croissantes, l'année 1062 après la fondation de Valyria a vu éclater le premier conflit d'envergure entre la République valyrienne et l'Empire de Ghis. S'il est clair que les tenants et les aboutissants de la genèse du conflit sont encore mal connus, il est évident que les deux puissances avaient de puissants intérêts en jeu et ressentaient le besoin de s'affronter.

On date traditionnellement le début du conflit au troisième mois de l'année 1062 avec l'incident que l'on nomme à Valyria la Trahison de Bhorash.


Au début du troisième mois 1062, l'Empire de Ghis et Valyria avaient connu un regain de tensions à la suite d'une échauffourée navale ayant entraîné la perte de trois navires ghiscaris chargés d'esclaves. Les Valyriens avaient cherché à arraisonner lesdits navires qui transitaient dans leurs eaux, au large de l'Île aux Cèdres. Par un concours de circonstances malheureuses, les trois navires essayèrent de se soustraire au contrôle et finirent sur des récifs. Il n'y eu aucun survivant, ni parmi les équipages, les passagers ou les esclaves, enchaînés à fond de cale.

La Harpie hurla à l'assassinat et une rumeur sourde de vengeance parcourut le Vieil Empire. Les Valyriens menèrent leur enquête et considérèrent que les navires avaient enfreint la loi en refusant ce contrôle dans des eaux légitimement valyrienne, contrôlées par la cité de la colonie de Velos.

Les prétentions des deux empires sur l'île étaient la principale source de tension entre eux depuis plus de deux siècles et les voir ainsi brandies outra profondément l'Empereur. Les portes de Ghis la Grande s'ouvrirent et le monde entier sut bientôt que vingt légions ghiscaries, cent mille hommes, marchaient le long de la côte de la Baie des Serfs, passant Yunkai, Astapor et bientôt Meereen. Ils remontaient plein Nord, droit sur Valyria.

Les seigneurs-dragons se considérèrent plus sages et proposèrent une rencontre de la dernière chance, non loin de la petite ville ghicsarie de Bhorash, sur la frontière entre les deux pays. Une dizaine de grands seigneurs valyriens s'y rendirent en ambassade, faisant face aux plénipotentiaires impériaux. L'objectif avoué de la rencontre était d'éviter la guerre à tout prix. Les Valyriens vivaient comme des dieux, ils n'avaient aucune envie de connaître les affres de la guerre. Ils étaient, dit-on, même près à offrir un tribut en or et en pierres précieuses au Vieil Empire en échange de l'arrêt de la marche des légions.

Comme on le sait aujourd'hui, cela ne sut convaincre les représentants de l'Empereur.

D'aucuns disent aujourd'hui que ces derniers n'avaient aucune intention de négocier la paix, et la version des événements telle qu'on la connaît à Valyria tend à confirmer ces faits.

Des dix seigneurs et dames-dragons envoyés pour représenter le Conseil et le Sénat, aucun ne revint. Les dragons, en revanche, revinrent pour la plupart. L'un d'entre eux s'écrasa, épuisé et mortellement blessé, non loin de Tolos. Un autre, de la famille Vaelgaris, parvint à se traîner jusqu'au repaire de la grande famille à Gelios, le Velgammon. Un troisième ne fut retrouvé que six mois plus tard : la tête brandie en emblème des légions ghiscaries alors que la guerre avait éclaté.

Evidemment, devant le massacre supposé et bientôt avéré des siens, Valyria décida de riposter. Le Sénat et le Conseil se réunirent en session extraordinaire et adoptèrent des mesures d'exception. Les pouvoirs du Sénat furent étendus et la mobilisations de tous les citoyens fut décrétée.

Quatre des six armées valyriennes partirent à marche forcée vers Mantarys. Moins de seize mille homme contre la plus grande et la plus puissante armée du monde.

La guerre venait d'éclater.