Le Rêve de Caraxes s’était clos quelques jours auparavant après avoir de terribles évènements durant lesquels nombreux avaient été les blessés et les morts, dont les plus connus d’entre eux n’était autre que Hugor Arryn, ambassadeur d’Andalos à Valyria. Si les scènes de liesse s’étaient succédé dans tout Valyria pour féliciter les vainqueurs de leurs épreuves, il n’avait guère fallu de temps avant que des rumeurs s’élèvent dans les rues des différentes cités. Des accusations. Voilà ce qui était jeté aux oreilles de quiconque se montrant suffisamment à l’écoute mais ce qui inquiétait le plus le Collège, outre les évènements qui avaient eu lieu, étaient ces accusations faite à l’encontre de leurs membres et il ne semblait pas être bon d’être mage lorsque l’Archimage et Inquisitrice Jaenera Valineon menait une enquête. Que s’était-il passé ? Telle était la question qui brûlait les lèvres de Mealys et de ses comparses alors que l’inquiétude pouvait leur donner des sueurs froides. La réponse devrait être trouvée dans les plus brefs délais sans quoi la native de Velos et les autres n’attireraient plus des regards nourris par la colère mais bien pire…
Castel Maerion. L’antique demeure se dressait sur les pentes montagneuses entourant Valyria, offrant sur la ville une vision unique et spectaculaire à quiconque se trouvant sur l’une des nombreuses terrasses du domaine. Le palais transpirait cette longévité dont faisaient preuve les Maerion, la puissante qui découlait de ce parcours où ils furent parmi les premiers après les Fondateurs à dresser un dragon. La richesse provenant de l’exploitation de leur mines se retrouvait dans l’architecture du bâtiment autant que dans l’entretien des jardins et cet ensemble se révélait être l’exposition de l’âme des membres de cette famille au fil des générations. Cette vue venait flatter les yeux de Mealys qui aimait toujours autant admirer tout ce qui pouvait l’être, une habitude qui ne détonait pas avec les membres de sa famille.
Equipée de sa fidèle sacoche abritant différents produits tels que des baumes, des potions et des remèdes, Mealys gravissait les marches la séparant de l’entrée principale et in fine de l’aîné d’Arraxios Maerion. Deux jours plutôt elle avait appris que le jeune seigneur-dragon avait été affecté par le surmenage dont il faisait régulièrement preuve et après avoir attendu, la mage s’était décidée à venir lui rendre visite afin de s’assurer que son état s’était amélioré. Il fallait faire preuve d’un manque flagrant d’observation pour ne pas comprendre que la lourde tâche qui incombait à Jaehaegaron pouvait lui peser et la maladie de sang qui le touchait n’était qu’un élément qui ne pouvait lui venir en aide, face à laquelle la prudence était nécessaire. Elle n’avait que trop bien vu les effets de la perte de sa promise avant qu’il ne rejoigne l’armée pour combattre Ghis. Se présentant aux gardes, la mage se laissa guider jusqu’à un salon en attendant que Jaehaegaron soit prévenu de sa présence en sa demeure.
L’intérieur du Castel Maerion était tout aussi riche en décoration et dame Vhaenyra ne volait point son titre honorifique d’Envoyée de Tessarion tant les œuvres exposées étaient agréable à observer et vantaient les talents de leurs artisans. Les yeux de Mealys balayèrent les alentours, se posant momentanément sur le balais de serviteurs et d’esclaves, jusqu’à ce que l’on revienne vers elle.
- Maître Jaehaegaron est prêt à te recevoir, mage Mealys, déclara le serviteur d’âge mûr qui venait de s’approcher d’elle.
Hochant la tête, l’alchimiste se laissa à nouveau guider à travers la palais jusqu’à une lourde de porte de bois que le serviteur poussa avant de la laisser entre et de refermer les portes derrière elle.
- J’ai bien reçu ton parchemin Jaehaegaron, comment te sens-tu à présent ? demanda-t-elle malgré les traits qu’arborait le jeune Maerion. Lui adressant un fin sourire, elle s'approcha de lui, prête à l'examiner tout en l'écoutant.