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La Grande Prêtresse et le Mestre.Maesella Nohgaris.

Temple de la Douzième Flamme & Mois 12, An 1066.

Posant sa plume non loin de son encrier, Maesella poussa un soupir. L’un de ces soupirs profonds, emprunt d’une pointe d’anxiété. D’une petite pointe de tension qu’elle ne se serait pas permise de laisser échapper si elle s’était trouvée en public. En cet après-midi, la Fille de Vermax profitait d’une accalmie dans son emploi du temps, somme toute fort chargé. A la joie, bien que devant la garder discrète pour conserver les apparences, que la Grande Prêtresse avait ressenti en apprenant que son cousin était parvenu à son but, se mêlait bien des problèmes. Les plus importants concernaient bien sûr les marchands et autres interprètes d’origine Andale qui pouvaient se trouver en ces murs. Si la Nohgaris ne voulait entendre parler de guerre pour bien des raisons, l’affolement de ces personnes ne pouvaient point l’y aider.


Tout cela en moins de deux mois, alors qu’elle pouvait enfin reprendre possession de ses quartiers en son Temple. Le repos avait été de bien courte durée. Sa première tâche avait été de recevoir les responsables des différents domaines du Temple. A cela avait-il fallu ajouter le fait qu’un certain nombre de novices, ou de jeunes Prêtres et Prêtresses, n’attendaient que son accord pour partir découvrir Valyria. Ces informations entendues et ces décisions prises, la Fille Aînée de Vermax n’avait pas pris le temps de reprendre son souffle cependant. C’était à cet exact moment que les interprètes Andals étaient venus à sa rencontre. Les apaiser avait été une lutte de longue haleine. Les murs du Temple restait cependant leur demeure. Dès lors, leur protection était toute trouvée. Personne ne s’en prenait à ses protégés sans en subir les amères conséquences.


Pour ce qui était des commerçants Andals, Maesella n’avait pas été surprise d’apprendre que certains avaient préféré plier bagages après avoir appris la mort de leur ambassadeur. D’autres étaient cependant restés, leurs affaires étant bien trop pressantes pour les déléguer d’une quelconque manière. Son retour avait au moins eu l’effet d’apaiser un certain nombre de tensions. Pour combien de temps ? Seule Vermax pouvait le savoir… La Grande Prêtresse interrogerait les flammes à ce sujet, lorsqu’elle en aurait l’occasion. D’un geste lent, la Nohgaris se saisit du feuillet qui se trouvait devant elle, le reluisant avant de le plier et de le cacheter. Ceci fait, la Fille de Vermax rangea le feuillet au sceau de cire dans l’un des tiroirs de son bureau. Alors qu’elle refermait le tiroir, quelqu’un frappa à la porte.


« Entre donc, la porte est ouverte. » répondit simplement la Nohgaris.


A la suite de ces mots, Criston entra dans la pièce. L’accalmie était terminée. Alors que Maesella observait son interprète et ami approcher, elle ne tarda pas à remarquer une petite boule de plumes sombres, que l’homme gardait contre lui. Un corbeau. A moins qu’il ne s’agisse d’une corneille ? Non, l’oiseau était déjà bien trop grand pour que cela puisse être envisageable. Relevant la tête en direction du Andal, la Fille Aînée de Vermax l’interrogea du regard. Si Criston avait une certaine affection pour les chiens ou les chevaux, elle devait avouer que le voir en compagnie d’un corbeau était une première.


« Quelle est donc cette lubie ? s’étonna la Grande Prêtresse, visiblement intriguée. Où as-tu trouvé cet animal ?
- Des novices me l’ont confié. répondit simplement l’homme, qui commençait à s’agiter. D’après leurs dires, ils l’ont trouvé dans un appartement déserté par une famille andale. Il devait appartenir à leur Mestre, sans doute. Ils emportent toujours plusieurs de ces oiseaux avec eux.
- Puis-je le voir ? »


Criston hocha la tête, avant de s’approcher. Dans ses bras, la petite créature s’agitait de plus en plus. Maesella ne se laissa cependant pas atteindre par cette première impression. Tendant l’une de ses mains, la Grande Prêtresse réussit à caresser la tête du corbeau, malgré le coup de bec que ce dernier tenta de lui donner. La Fille de Vermax ôta donc sa main, afin de ne pas réellement devenir la cible de la petite créature. Mieux valait l’éloigner d’elle, afin qu’il puisse se calmer. Ce fut chose faite lorsque Criston s’installa sur une chaise présente devant son bureau.


« Il nous faudra trouver une solution pour cette petite bête. commenta Maesella, à voix haute. Je crains que son propriétaire légitime ne puisse revenir le récupérer pour le moment, si toutefois il s’est rendu compte de sa perte.
- C’est fort probable. A qui pourrions-nous le confier ? A un Prêtre d’Aegarax, peut-être ?
- L’idée mérite réflexion. Mieux vaut le conserver au plus près de nom. Il reste possible que nous recevions une lettre du Mestre qui l’a laissé derrière lui. Je crains que cette petite chose ne soit plus complexe encore à récupérer pour lui, s’il est confié à un autre Temple.
- Je m’en remettrai à ton avis, en ce cas. Nous pourrions le confier à un autre Mestre, en attendant que tu prennes ta décision ? Il en reste encore quelques uns dans l’enceinte du Temple, si je ne fais pas erreur. proposa l’homme.
- Faisons ainsi. Si les Mestres ne peuvent s’en charger, fais-moi prévenir. Je trouverai un Prêtre ou une Prêtresse de confiance pour se charger de cette tâche. »


La question de l’oiseau étant close, il leur fallait parler d’affaires plus importantes. Criston était l’un de ses plus anciens interprètes. Un interprète qui tenait, depuis bien des années désormais, la place d’un ami également. Un ami qui avait grand besoin d’aide, de garanties, pour lui et sa famille. Aussi était-il grand temps d’en discuter. A bien des égards, Criston était désormais plus proche d’un Fils de Vermax que du jeune Andal qui était arrivé au Temple il y a de cela plusieurs décennies. Ils devaient discuter, malgré la présence de cet invité à plumes pour le moins inattendu.




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Temple de la Douzième Flamme & Mois 12, An 1066.

Plongeant sa main dans un petit pot remplit d’amandes, Maesella se saisit de l’un des fruits qui s’y trouvait, l’émondant machinalement. Avec l’approche du dernier solstice de l’année, et au-delà des récents événements et de leurs conséquences, la Grande Prêtresse avait fort à faire. Ses récentes discussions avec quelques marchands Andals avaient permis un apaisement de ces derniers. L’approche de l’hiver en leurs contrées, avec ses possibles blizzards, ses engelures et ses vents gélifs et les mers rendues plus instables encore semblaient en avoir convaincu plus d’un de prolonger leur séjour dans la péninsule. Les affaires se portaient bien. Pour le moment du moins. Il ne fallait pas être doté d’un œil de lynx pour se rendre compte qu’il ne s’agissait-là que d’une accalmie.


En ce début de journée, Maesella voulait cependant se pencher sur une toute autre question. Un petit paquet de feuillets se trouvait devant elle. Il s’agissait-là des notes prises par les Prêtres et Prêtresses en charge des novices les plus âgés. Ceux-là même qui quitteraient prochainement, si Vermax le voulait, l’égide protectrice de leur Temple parés du titre de Prêtres et Prêtresses afin de transmettre les paroles de Vermax de part Valyria. Étant passée par une pareille épreuve dans ses plus jeunes années, la Fille Aînée de Vermax savait que le mieux était de les tirer de la brume au plus vite. Qui plus est, il y avait là des éléments pour le moins intéressants. Le moment venu, ils feraient des envoyés des plus compétents à n’en pas douter.


Alors que la Grande Prêtresse portait l’amande à ses lèvres, un bruissement d’ailes se fit entendre. Quelque peu surprise, Maesella releva la tête. Désormais posé sur le balcon qui se trouvait dans le prolongement de la pièce, le petit corbeau semblait porter un intérêt prononcé pour ce qu’elle comptait manger. Pour une raison que la Nohgaris ignorait, l’oiseau semblait s’être attaché à elle. Si elle avait tenté de le confier à un Mestre encore présent dans les murs de son Temple, l’homme ne pouvait s’en occuper qu’une partie de la journée, non pas par manque de temps, mais pour une toute autre raison. Selon ses dires, les corbeaux étaient des oiseaux très intelligents, capables de retenir parfois plusieurs trajets mais aussi de reconnaître les visages. Étaient-ils capables de s’attacher à un autre être vivant ? Maesella n’avait pas osé poser cette question. Toujours est-il qu’il arrivait de temps à autre que cette petite créature fasse part de sa présence en croassant ou en faisant bruisser ses ailes.


« … C’est cela que tu veux ? s’enquit la Grande Prêtresse, en montrant à nouveau l’amande. Si tel est le cas, tu devras venir la chercher. A moins que tu ne préfères du grain ? »


Ouvrant l’un de ses tiroirs, la Nohgaris sortit une petite coupelle qui contenait une poignée de grains de blé et la déposa non loin d’elle. Jetant un dernier regard en direction du corbeau, Maesella déposa finalement l’amande au milieu de la coupelle. Ceci fait, la Grande Prêtresse s’en retourna à sa tâche, jetant discrètement un coup d’œil au jeune corbeau qui se trouvait toujours sur le balcon. A sa grande surprise, sans le moindre tremblements, le jeune oiseau vint se poser sur son bureau, s’intéressant au contenu de la coupelle argentée. Il s’y attaqua d’ailleurs avec un appétit certain. Maesella l’observa quelques instants, le poing appuyé contre sa joue. En quelques instants, la petite créature avait englouti la totalité du contenu du récipient. Il fallait dire qu’elle avait tant de mal à l’approcher, et il en allait de même pour le Mestre qui s’occupait de lui le reste du temps, que nourrir l’oiseau relevait de l’exploit dans certains cas.


« Eh bien, Aegarax semble t’avoir doté un grand appétit ! Même un lynx ne mangerait pas autant. Pour toute réponse, Maesella ne reçu qu’un croassement. Je n’ai plus de grain pour toi, je le crains mais je peux bien t’offrir quelques amandes. »


Se détournant de l’oiseau quelques instants, la Nohgaris plaça quatre amandes dans le creux de sa main. Main qu’elle tendit ensuite en direction du jeune oiseau. En d’autres circonstances, sans doute aurait-il tenté de la pincer. La Grande Prêtresse espérait cependant que le calme que l’oiseau affichait lui éviterait cela. Aussi esquissa-t-elle un fin sourire, lorsque le corbeau se saisit délicatement de l’une des amandes qu’elle lui proposait, avant de l’engloutir. Alors qu’il s’attaquait  à une deuxième amande, Maesella tendit son autre main, caressant finalement le dos de l’animal. Ce dernier se laissa faire, peut-être trop accaparé par son repas.


« Aurions-nous trouvé un accord ? La Grande Prêtresse caressa à nouveau le dos de l’oiseau. Tu ne peux pas rester sans manger trop longtemps. Je m’en voudrais de te rendre en mauvaise santé à la personne qui veillait sur toi auparavant si elle en fait la demande. As-tu ne serais-ce qu’un nom ? »


Pour toute réponse, le corbeau avala la troisième amande. La plupart des Andals ne nommaient pas leurs corbeaux, pour ce qu’elle avait pu en juger. Ils étaient surtout des messagers, dans les faits. Leur intelligence leur permettait  sans doute d’agir de la sorte. Le Mestre qu’elle avait rencontré semblait suivre une tendance inverse, en nommant ses oiseaux comme pouvaient le faire les Valyriens avec leurs dragons. Maesella ne se voyait cependant pas nommer la créature par le nom de son espèce à chaque fois qu’elle souhaitait s’entretenir à son sujet avec autrui.


« Je pense t’appeler Mestre. Qu’en dis-tu ? »


Pour toute réponse, le corbeau croassa avant de reprendre son envol et de s’en retourner sur le balcon. Le moment de grâce était terminé, semblait-il. Tout en rangeant la coupelle, Maesella jeta un dernier regard dans la direction de Mestre. Ainsi pouvait-il faire preuve d’un certain calme et d’une intelligence qui était tout autant certaine. Si l’oiseau aurait pu s’enfuir, il restait là, sur le balcon la plupart du temps. Bien des oiseaux n’auraient pas hésité à s’envoler, quitte à côtoyer les dragons qui pouvaient trouver du repos sur les pentes des volcans et à servir de proie aux plus jeunes d’entre eux. Le nom de Mestre n’était peut-être pas volé, au final.




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Au fil des jours, Maesella s’était quelque peu habituée à la présence de Mestre. La plupart du temps, l’oiseau passait son temps sur le balcon, lorsqu’il n’était pas posé non loin d’une fenêtre. La majorité du temps, la Grande Prêtresse ne pouvait l’approcher. Tout juste venait-il de lui même pour récupérer un peu de grains ou pour s’amuser avec ce qui pouvait traîner sur certains meubles. Aussi, lorsque l’oiseau ne se trouvait pas dans sa cage, la Nohgaris avait pris l’habitude de ranger la plupart des objets précieux, craignant que leur glacis nitide ne soit attaqué par le bec de son nouveau compagnon. Il y avait cependant eu quelques avancées. Désormais, lorsque l’oiseau se laissait faire tout du moins, elle pouvait le caresser sans le moindre tremblements. L’animal avait par ailleurs le pouvoir de fissurer son masque marmoréen, que la Fille Aînée de Vermax affichait depuis son retour au Temple. S’il leur faudrait encore du temps pour s’accoutumer l’un à l’autre, fort était de constater que la Nohgaris imaginait de moins en moins de se séparer de l’étrange animal.


Si par tradition, le clergé de Vermax entretenait un certain nombre de créatures, notamment des chevaux afin d’effectuer certaines déplacements, il fallait avouer qu’un corbeau était une première. D’un autre côté, ce jeune animal avait été laissé en son temple pour une raison. Peut-être s’agissait-il d’un signe des Dieux ? Raison de plus pour prendre soin de lui, dans ce cas. Qui plus est, Maesella lui trouvait une certaine intelligence. A présent, elle avait la preuve vivante de l’intérêt de ces oiseaux pour les Mestres d’Andalos. Si elle ne comptait pas laisser Mestre porter des messages, les dragons n’en feraient qu’une bouchée et elle avait bien assez de messagers pour éviter cela, sa présence l’amusait. Elle permettait également de briser la chape de plomb qui était tombée sur le Temple de Vermax depuis la fin du Rêve de Caraxes et la mort du Prince Hugor.


Rassemblant quelques documents présents sur son bureau, Maesella se leva finalement de son siège. Avisant la présence de Mestre sur un meuble tout proche, son attention totalement portée sur une plume qui servait normalement à l’écriture, la Grande Prêtresse rangea finalement les feuillets dans un tiroir. Il lui fallait rencontrer les novices qui quitteraient prochainement le Temple de la Douzième Flamme afin de découvrir Valyria. Un grand moment pour eux et pour elles. Aussi, la Nohgaris ne pouvait que regretter le fait que leur voyage initiatique se déroule dans de telles circonstances. Ce moment de joie ne pouvait qu’être entaché par cette guerre qui semblait se profiler davantage au fil des jours. Une guerre qu’elle empêcherait, quoi qu’il puisse lui en coûter. Caraxes les avait prévenu. De part son rang, elle se devait d’écouter son avertissement.


Attrapant son bâton qui reposait contre un mur, Maesella se rapprocha de la cage qu’elle utilisait pour emmener Mestre jusqu’à l’homme qui prenait soin de lui en son absence. Mieux valait ne pas le laisser seul dans son bureau. La Grande Prêtresse craignait trop pour ses affaires, tout comme elle craignait la possible intelligence de la petite créature au plumage sombre. Elle avait déjà entendu des récits sur de tels oiseaux capables d’ouvrir des verrous fort simples. D’où la nécessité d’une certaine surveillance.


« Mestre, viens donc ici. Je dois m’absenter. »


L’oiseau leva la tête quelques instants, avant de se réintéresser à sa plume. Poussant un léger soupir, Maesella s’en retourna auprès de son bureau. Aux grands maux les grands remèdes. Ouvrant un tiroir, la Grande Prêtresse en sortit un petit pot en terre cuite. Ce dernier contenait une petite quantité de grain ainsi que quelques amandes, dont Mestre semblait raffoler. D’un mouvement de main, la Nohgaris secoua le pot, qui émit un son pour le moins caractéristique. A la grande satisfaction de la Grande Prêtresse, l’oiseau releva la tête, poussant un croassement. Alors, Maesella déposa une partie du contenu du pot dans la cage, s’en écartant finalement. Mestre prit alors son envol, se posant dans la cage pour débuter son repas. Tout sourire, sa maîtresse ferma alors sa cage, la confiant à un serviteur de confiance. A présent, elle pouvait s’absenter l’esprit tranquille.




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