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Questions éphémères.Naema Vaelarys.

Palais Hoskagon & Mois 11, An 1066.

Un banquet aurait pu permettre de célébrer son retour à Valyria. Pour une fois, peut-être même aurait-elle pu apprécier y assister. Offrir une danse à sa jumelle, lui raconter dans le creux de l’oreille tout ce qu’elle avait pu voir d’extraordinaire à Sothoryos. Prendre Oncle Taemon dans ses bras, avant de lui conter à grands renforts de détails, et sans le moindre tremblement comme elle-même et les autres émissaires de leur patrie avaient combattu une Vouivre immense ! Peut-être même Naema aurait-elle apprécié que sa tante Daenerys la pare de ces guirlandes de perles qu’elle affectionnait tant. Quant à son frère aîné, peut-être auraient-ils pu se retrouver, afin de parler de la faune qu’elle avait observé au cours de son voyage ? Lui aurait pu lui parler des créatures qu’il avait observé sur leurs terres ou qu’il apprécierait posséder pour la grandeur d’une possible ménagerie familiale ? ‘’ Pourquoi pas un lynx, ma sœur ? Ou un perroquet ? J’ai aussi entendu dire que le Roi de Sarnor avait aussi des bêtes magnifiques, dont des chevaux aux yeux pers, rends-toi compte ! ‘’ Et elle l’aurait écouté avec attention, comme elle l’avait toujours fait, une lueur de malice dans le regard.

Mais il n’y avait rien eu de tout cela. A la place, la soigneuse n’avait récolté que quelques migraines et un silence imposé. A cela s’ajoutait des rêves au contenu fort étrange, qui ne lui laissaient à son réveil, plus que de la sueur aussi froide que le grésil au contact de sa chair. Alors, dans de tels cas, Naema s’évadait jusqu’à la tour la plus proche, Hyndrill ne tardant jamais à la rejoindre qu’importe l’heure du jour ou de la nuit. A croire que la créature comprenait ses doutes. Les partageaient d’une certaine manière. Alors, elles s’élevaient dans les cieux, profitant de la lueur de la lune opaline pour seule source de lumière. Elles manquaient toutes les deux d’air, de cela la jeune femme avait bien conscience. Comme elle aurait voulu voler jusqu’à ces contrées qui connaissaient réellement la neige et ses flocons, où les conifères remplaçaient les chênes, les ifs et les arbres fruitiers. L’approche du solstice y était peut-être pour quelque chose.

Hélas, quitter Valyria lui était impossible. Ou tout du moins, pour de longs voyages. La soigneuse devait se tenir prête. A tout moment, on pouvait demander à la rencontrer afin qu’elle éclaire les chandelles de d’autres personnes quant à leur expédition à Sothoryos. Hélas, dans les pensées de la Vaelarys, il n’y avait que le brouillard, à ce sujet. Un brouillard collant, gluant, qui l’empêchait de rassembler réellement ses pensées et ses songes les plus cohérents quant à ce qui avait pu se produire. Quant aux questions que la soigneuse pouvait se poser, fort était de constater qu’elles étaient bien nombreuses et qu’elle n’avait en son esprit que des réponses bien trop courtes, bien trop évasives. A qui pouvait-elle en parler ? Aux autres membres de leur expédition ? C’était là une bien dangereuse idée. Suspects, ils l’étaient aux yeux du Sénat. Une quelconque discussion était donc à proscrire, pour leur bien à tous et à toutes.

« Même Oncle Taemon n’aurait aucune réponse à m’apporter au sujet de cette Vouivre et de ce qui lui est arrivé. marmonna Naema, alors qu’elle refermait brusquement l’ouvrage qui se trouvait devant elle. Je ne peux pas me tromper. Nous avons combattu cet animal et ses chairs étaient aussi chaudes et vivantes qu’auraient pu l’être celles de nos Dragons. La jeune femme se massa les tempes. Je dois me souvenir, ou tout du moins essayer. Il y a forcément une chose qui m’a échappée. »

Lasse de ne point retrouver le fil de ses pensées, Naema se leva finalement de sa chaise. Attrapant fouet et glaive avant de quitter sa chambre, la jeune femme se glissa ensuite dans le couloir tout proche. Par les fenêtres, la lune éclairait les dalles et les murs, lui permettant de ne point user d’un éclairage artificiel pour se repérer. Ce fut donc avec une aisance certaine que Naema parvint en haut de la tour la plus proche. Un pauvre sourire étira ses lèvres, alors que la jeune femme remarquait la présence de sa Dragonne.

« Si seulement tu pouvais parler, ma Sœur. Sans doute aurais-tu bien des choses à me dire... »

En prononçant ces quelques mots, Naema avait tendu sa main, laissant Hyndrill appuyer la pointe de son museau sur sa paume. Appréciant la chaleur qui se dégageait à ce contact, Naema resta ainsi quelques instants, admirant cette créature qui était la sienne. Jamais son époux ne pourrait comprendre cela. Cette puissance que lui donnait son sang, l’ampleur du Lien qui la reliait à Hyndrill, aux autres Dragons en général et aux cieux. Grimpant avec aisance sur le dos de sa Sœur de Feu, la soigneuse s’harnacha à sa selle avec la force de l’habitude. Puis, Hyndrill prit son envol, s’éloignant pour quelques heures seulement de Valyria. S’éloignant de ces questionnements qui n’avaient, dans les faits, que peu de sens.




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Questions éphémères.Naema Vaelarys.

Palais Hoskagon & Mois 11, An 1066.

Elle était venue.

Gaelya était venue sans qu’elle ne puisse s’y attendre. Son double était là. Devant elle. Le visage livide, blanc comme une neige nitide, frêle comme une brindille, mais elle était là. En la voyant sur le pas de sa chambre, Naema n’avait pu contenir ses larmes, l’entourant de ses bras, son masque marmoréen se brisant d’un coup d’un seul. Sa sœur était venue, sans même qu’elle n’ait besoin de lui écrire. Sans dire un mot, la soigneuse avait pris sa jumelle par la main, l’entraînant dans sa chambre, la faisait s’asseoir sur son lit, avant de faire de même. Leurs mains restaient liées, profondément liées. Cela faisant tant de temps qu’elles n’avaient pas agis de la sorte. Comme deux sœurs. Comme les jumelles qu’elles étaient, si semblables mais si différentes à la fois.

« Tu… Tu as fais bon voyage ? » s’enquit doucement Naema, embrassant doucement la main de sa sœur.

Gaelya ne répondit pas, se jetant sur sa jumelle, la serrant contre elle. Esquissant un pauvre sourire, Naema lui rendit son étreinte, caressant doucement la chevelure et le dos de sa jumelle. Cela faisait longtemps, qu’elles ne s’étaient pas retrouvées ainsi, seule à seule. Même durant le Rêve de Caraxes, elles ne s’étaient aperçues que de loin, ne pouvant se rejoindre pour des raisons indépendantes de leur volonté. Ce moment, cet instant était le premier qu’elles partageaient depuis son départ d’Oros pour se mettre au service de leurs cousins Tergaryon. Se séparant finalement, les jumelles se dévisagèrent quelques secondes, avant que Naema n’appuie son front contre celui de l’autre jeune femme. Gaelya lui avait manqué, durant ces longues semaines, durant ces longs mois. Et pourtant, elle ne l’acceptait qu’à présent, alors que son ombre se trouvait à nouveau à ses côtés.

« Combien de temps ? s’enquit la soigneuse.
- Juste quelques jours. répondit l’autre jeune femme, tout en arrangeant délicatement les cheveux d’argent de sa jumelle. Le temps de te préparer selon eux. Le temps de te retrouver selon moi. Du bout des doigts, Gaelya frôla le bras de son aînée de quelques secondes seulement. Nouvelles cicatrices ?
- Je crains que tu ne pourrais les compter. avoua Naema, presque penaude.
- Et Hyndrill, comment va-t-elle ?
- Pour le mieux. Elle sera heureuse de te voir et de pouvoir voler en ta compagnie, j’en suis sûre. Mais explique-moi pourquoi tu as été envoyée. Te voir ne pourrait me faire plus plaisir, mais tes propos ne peuvent que me pousser à m’interroger.
- Tante Daenerys voulait faire le déplacement mais j’ai réussi à la convaincre de me laisser faire. Je ne veux rien savoir de ce que tu as vu, mon ombre. Je ne veux le savoir, je ne veux rien entendre qui pourrait te mettre en danger. Des larmes étaient nées aux coins des paupières de Gaelya. Je suis juste là pour qu’ils ou elles te voient sous ton meilleur jour. C’est la seule aide que je peux t’apporter. »

Doucement, Naema essuya les larmes de sa jumelle. C’était donc cela. Qu’importe la réelle raison de la venue de sa sœur à Valyria. Qu’importe les mots de leur père. Elles étaient ensemble pour la première fois depuis des mois. Des mois à rattraper en quelques jours. Au-delà de son témoignages, ces étoffes seraient leur lien principal le temps de la présence de Gaelya en ces lieux. Les larmes n’avaient pas leur place. Elles pourraient pleurer quand tout cela serait terminé. Mais pour le moment, il leur fallait se préparer à un combat acharné.




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Questions éphémères.Naema Vaelarys.

Palais Hoskagon & Mois 11, An 1066.

Sous le regard perçant de Gaelya, Naema enfilait une nouvelle robe, pers cette fois-ci, tout en marmonnant. Sa jumelle vint finalement l’aider à l’ajuster, s’en retournant ensuite en direction d’un coffre. La soigneuse resta donc là, s’observant dans le miroir tout proche. Son visage, qu’elle voulait pourtant marmoréen, laissait passer une pointe d’inquiétude. Si aucun tremblement ne laissait entrevoir son trouble, un véritable blizzard avait comme envahi ses pensées. Est-ce que cela suffirait ? Devait-elle se présenter comme une dame sans défense ? Non, cela ne collait pas avec ce qu’elle avait affiché à Sothoryos ou à son mode de vie en général. Une telle couverture ne tiendrait pas.


« Essaye plutôt ceci. Ce bleu est trop clair pour l’idéal que nous recherchons. Ce noir sera d’un meilleur effet. Tante Daenerys voulait que tu te montres en dame, le moment venu. Je pense au contraire que tu dois jouer sur une autre corde. Pas de fioriture, aucune écaille de dragon. Je sais que tu les apprécies mais je pense que des pièces plus simples seront d’un meilleur effet. Oncle Taemon était de mon avis. Aussi, il m’a confié ceci. »


En quelques instants, Naema avait enfilé la tunique sombre, l’appréciant déjà davantage que les quelques robes qu’elle avait été contrainte d’enfiler jusqu’à présent. Gaelya ajusta ensuite les brassards de cuir qu’elle avait apporté avec elle. Ils remplaceraient ceux, couverts d’écailles de dragons, que sa sœur avait fabriqué au cours de ces dernières années. A cela vint s’ajouter un léger plastron. Après avoir ajustée la dernière pièce de cuir, Gaelya se recula d’un pas alors que sa sœur aînée restait sur la petite estrade dressée là. L’autre jeune femme croisa ses bras sous sa poitrine, ne se déplaçant que dans le but d’observer sa sœur sous toutes les coutures. Alors, Naema resta statique, se contentant de suivre sa cadette du regard. Cadette qui s’arrêta finalement, hochant la tête. Elles avaient leur mise en scène, il ne restait plus qu’à peaufiner certains détails.


« De la sobriété, rien que de la sobriété. déclara alors Gaelya en ajustant l’une des manches de la tunique. Aucun bijou, aucun détail inutile. Juste toi et rien que toi. La jeune femme avait remplacé les cheveux de sa jumelle en arrière. Tu t’en sortiras très bien, qu’importe ce que tu décideras de leur dire. Gaelya se tut quelques instants, se reculant. Aurais-tu une arme ou quelque chose dans ce type ?
- Autant demander à un dragon s’il n’a pas de crocs ! »


Souplement, Naema sauta de la petite estrade, se dirigeant vers l’un des coffres qu’elle possédait. Sans hésiter, la jeune femme sortit plusieurs fouets ainsi qu’un glaive. Tous étaient d’une grande simplicité. Il n’y avait guère que les Hommes pour se soucier d’avoir de jolies choses dans des conditions de combat réelles. Pour affronter un dragon, rien ne valait un bon fouet et un bon glaive, en acier solide dans ce dernier cas. La jeune femme n’était toujours pas parvenue à obtenir une épée en acier valyrien en son propre nom. Un jour viendrait où elle espérait obtenir cet honneur cependant. Naturellement, la soigneuse tendit son glaive à sa jumelle, qui s’en saisit d’une manière bien maladroite. Alors, son aînée se laissa aller à un rire, fort léger malgré la situation dans laquelle elle se trouvait.


« Fais attention à ne pas te blesser. C’est un vrai glaive, tu sais. Il n’est pas en bois comme ceux que j’utilisais auparavant.
- Moque-toi donc de moi. répliqua Gaelya, tendant la lame dans sa direction. Car tu es du mauvais côté.
- Je suis profondément terrifiée ! » s’exclama Naema, en éclatant désormais de rire.


Naturellement, Naema passa à côté de sa sœur, récupérant son arme avant de la glisser à sa ceinture. Elle fit de même avec l’un de ses fouets, qui vint reposer contre son autre cuisse. Ceci fait, la jeune femme remonta sur l’estrade, les mains posées sur ses hanches. Un bon soldat. C’était ainsi qu’elle devait se présenter. Un bon soldat qui n’avait à cœur que ses dragons, qui ne se souciait en rien des conflits entre les Hommes.




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