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Lorsque le silence est d’or, la parole est d’argent.Thalis et Maesella Nohgaris.

Temple de Vermax de Valyria & An 1066, mois 12.

La situation était grave.


Maesella ne pouvait se faire d’illusions à ce sujet. Au-delà des débuts du frimas, des blizzards qui devaient frapper les contrées les plus au nord d’Essos, la Grande Prêtresse avait bien d’autres raisons de ressentir des tremblements. Si elle avait réussi à retenir un certain nombre de marchands Andals, il ne lui fallait pas pour autant mettre de côté les personnes venues de d’autres contrées. Il ne fallait pas que Valyria devienne une sorte de glacis commercial. C’était pour cette raison que la Fille Aînée de Vermax avait décidé de reprendre les choses en main, sans prendre de gants. Sa convalescence l’avait tenue éloignée bien trop longtemps du plus important, du primordial. C’était ainsi que la Nohgaris avait fait en sorte de mettre de l’ordre dans ces différentes tâches avant de prendre quelques jours afin de se rendre à Valyria. Le Temple de Vermax de la ville serait un lieu de choix pour voir dans quel état se trouvait la capitale.


La journée avait commencé comme tant d’autres, avec les premières prières prononcées au lever du jour. Un certain nombre de chandelles avaient été allumées également, tandis que de l’encens était répandu dans les vasques des différentes pièces. Maesella était ensuite restée un temps seule, priant sa Déesse, avant de rejoindre le commun des Mortels. Les temples de Vermas étaient comme un Essos miniature. Il y avait là des personnes de toutes les origines, de bien des horizons. Si les Andals et les Ghiscaris s’étaient faits un peu plus rares pour des raisons évidentes, la Grande Prêtresse fut néanmoins rassurée de les savoir toujours présents. Elle accueillit bien volontiers ces personnes à ces côtés, échangeant quelques mots avec eux, leur promettant de transmettre un message ou une idée.


Quelques Estiviens vinrent ensuite. L’après-midi était bien entamée, alors que Maesella s’autorisait une pause de quelques instants. Menée dans les jardins du Temple, flanquée d’Ozzak et d’un novice mis à son service le temps de son séjour, la Grande Prêtresse s’installa sur un banc de pierre. Profitant de la fraîcheur qui se dégageait de la végétation hétéroclite, entretenue avec un soin tout particulier, la Fille de Vermax s’apprêtait à se sustenter lorsqu’un bruit attira son attention. Dans les faits, il s’agissait davantage d’un certain tintamarre que d’un simple bruit. Ozzak, alors assis sur le sol, fut le premier à se lever. Suivant le regard de son esclave, les yeux de lynx de la Grande Prêtresse se posèrent alors sur un garde, qui se trouvait non loin de l’entrée du jardin.


« Mon brave, que se passe-t-il donc ? s’exclama alors Maesella, sur un ton gélif. Qui viens troubler la quiétude de Vermax de la sorte ?
- Rien qui ne nécessite ton attention, Dame Nohgaris. Une personne s’est perdue, voilà tout. Je comptais la raccompagner jusqu’à la sortie de notre temple.
- Si les Dieux mènent des âmes jusqu’en ces lieux et que leurs intentions sont pures, il convient de les laisser entrer. Mène donc cette personne à moi, je te prie. »


Alors qu’Ozzak venait naturellement se poster derrière elle, Maesella suivit le garde du regard. Ce dernier était accompagné d’un jeune homme, que la Grande Prêtresse imagina être Rhoynar. Un Rhoynar boitant et qui ne semblait pas se trouver au meilleur de sa santé. Lui offrant un regard compatissant, Maesella fit un léger signe de main à Ozzak, qui se baissa dans sa direction. Lui demandant d’aller chercher un siège pour leur nouvel invité, l’homme s’inclina respectueusement avant de s’exécuter. Un siège fut apporté, tandis que le garde s’en retournait à son poste.

« Sois le bienvenu dans la demeure de Vermax, Celle qui parle mille langues et une, mère des voyageurs et des commerçants. débuta doucement Maesella, en dialecte Rhoynar. Il est rare que des personnes parviennent jusqu’ici sans y avoir été conviée. Puis-je te demander ton nom et la raison de ta venue ? »


Nulle colère ne perçait dans la voix de la Nohgaris. Au contraire. Elle était pour le moins intriguée par la présence de cet inconnu. Peut-être s’agissait-il d’un voyageur de passage s’étant perdu et n’ayant que peu d’informations au sujet des convenances valyriennes ? Si tel était le cas, il était du devoir de Maesella d’en apprendre davantage à son sujet. Peut-être était-il possible de lui porter assistance d’une manière ou d’une autre.




(Gif de andromedagifs.)
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quand elle me sourit
j'me détraque à coups d'insomnie


Les yeux flous perçants
Si loin de tout
Quand elle me fait la moue
C'est tout mon cœur qui bout




Temple de Vermax, Valyria + An 1066 mois 12

Le dos courbé, le peuple s'agglutine devant lui, passe et ne prête pas le moins du monde attention à ce que semble faire Thalis. Lui se redresse enfin, quitte des yeux les merveilles devant lui des jardins, des ébauches et des magnificences qu'il ne connaît pas, loin de là. Des choses qu'il n'a jamais aperçu, des choses bien différentes de ses propres contrées. Et quand il y songe Thalis, c'est un léger pincement au cœur qui lui fait serrer la mâchoire.
Et Thalis avait donc observé les silhouettes se diriger dans le Temple de Vermax, on lui en avait parlé, de sa prêtresse et de ses fidèles, mais la religion n'avait jamais été vraiment le premier centre d'intérêt de Thalis. Il n'avait pas de réelles croyances, ne cherchait pas à s'adonner à quelconque Dieu. Thalis ne croyait qu'en les gens, en la science. Loin des supposés Miracles qu'il entendait souvent.
La matinée avait été longue, pour Thalis. Hella était au collège, Laemon lui aussi avait énormément de travail et Thalis, ne se sentait pas d'humeur à pratiquer la magie aujourd'hui, qu'il se sentait fatigué. Qu'il n'avait pas besoin de croiser un miroir pour savoir que les traits de son visage étaient tirés, que ses pas étaient lourds et ni les épaules, ni le dos n'étaient droit. Alors Thalis a visité les alentours du Temple, n'a pas au départ, osé le pénétrer, parce qu'il ne lui semblait pas ça correct, d'entrer sans même avoir une Divinité en tête.
  Mais c'est finalement l'après-midi même, après avoir visité les différents marchés, après avoir acheter de quoi continuer ses écrits qu'il s'est rendu au Temple, vérifiant que le lieu était plus dépeuplé que la matinée lors des prières, lorsque les chandelles semblaient illuminées à elles seules le Monde entier et les échos des voix derrière-lui.
Tout semblait plus paisible, peut-être morose, pour ainsi dire. Mais entre les quelques couloirs, la béquille qui lui glissait de l'aisselle, Thalis avait fini par trébucher, avait grogné et on l'avait enfin entendu. Sans se plaindre cependant, il avait accepté l'aide du garde qui lui avait demandé ce qu'il faisait là, à cette heure-ci et Thalis lui, avait marmonné qu'il s'était perdu, avait vagabonder jusqu'ici sans même s'en rendre compte, que ce n'était pas volontaire.
Prêt à quitter le lieu, Thalis frissonne, sent son épiderme frémir violemment lorsqu'une voix s'élève. Son visage tourne en direction de cette femme qui semble l'inviter à la rejoindre, il plisse alors les paupières Thalis. Il est un peu fébrile, à l'instant.  Qu'à force il ne se demande plus vraiment pourquoi on l'invite, qu'au Collège il lui arrive de parler de la Magie Rhoynar qu'il pratique, celle qui semble faire envie à certain, qui dépasse l'imaginaire.
Alors Thalis reste silencieux, observe ce qui semble être un esclave, déposé un siège à son honneur et dans l'hésitation, le métisse ne bouge pas durant plusieurs secondes. La poitrine qui se soulève étroitement, qui s'affaisse plus violemment. Et finalement, il s'assoit en retenant un râle, il étend sa jambe devant lui, prenant soin de ne pas être dans le chemin de qui que ce soit. Et c'est rapidement la stupéfaction qui marque son visage, un rictus qui lui dessine les fossettes sur le menton.


Enchanté, Thalis. Il retient un grand sourire, Thalis. Parce qu'il est heureux de pouvoir parler son langage natif, celui qui le rendait si fier auparavant, qu'il a du arrêter d'utiliser, parce que peu de personne le parle autour de lui, qu'Hella essaie d'apprendre, qu'il aimerait, qu'elle comprenne mais qu'elle n'a pas vraiment le temps, de toute manière. Je suis surpris que vous parliez Rhoynar, mais c'est agréable, de pouvoir discuter avec quelqu'un dans sa langue maternelle. Et merci pour le siège.


Thalis jette un regard tendre à l'homme ayant déposé le siège ainsi qu'un sourire avant de reporter les yeux sur cette femme à la longue chevelure. Elle avait une certaine maturité, une agréable beauté et une voix qui semblait l'apaiser. Et cet instant était très agréable, trop agréable pour durer.
Alors il se sent pris de court, Thalis. Il a les dents qui pénètrent la lèvre inférieure, mordille celle-ci et finalement lève les yeux vers les cieux. Qu'il cherche une raison, pour sa venue. Mais qu'il aurait beau chercher, en inventer une, Thalis n'est pas un menteur et n'en est pas un très bon, de toute évidence. Alors ses prunelles reviennent sur la silhouette de celle qui parle milles et une langues.


Je ne saurais dire. Je souhaitais simplement, découvrir le Temple et comme ce matin il y avait les prières, je ne voulais pas paraître irrespectueux. Je suis désolé si c'est interdit.

Thalis préfère s'excuser, être honnête, éviter les ennuis à Hella et Laemon, qu'il ne l'apprécierait pas et qui le lui ferait savoir d'une façon ou d'une autre. Alors Thalis ramène vers lui sa jambe et sa béquille, joue avec les sillons sur celle-ci et baisse les yeux, un peu gêné soudainement.
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Lorsque le silence est d’or, la parole est d’argent.
Thalis et Maesella Nohgaris.

Temple de Vermax de Valyria & An 1066, mois 12.

L’inconnu semblait être dans un bien triste état. L’espace de quelques instants, Maesella s’interrogea même sur la manière dont il avait pu marcher jusqu’ici. Sa béquille seule semblait n’être que d’un maigre secours, au vu de sa santé brisée. Que pouvait bien faire un Rhoynar blessé dans l’une des demeures de sa Mère Céleste ? Non pas que la présence de ressortissants de d’autres contrées était un fait étonnant en un tel lieu. Son état l’était davantage. Un voyage depuis l’une des Cités de la Rhoyne avait du être éreintant pour le jeune homme. A dire vrai, sa présence ici relevait presque d’une forme de miracle. A moins qu’il ne s’agisse de l’un de ces malheureux, pris dans les chaînes de l’esclavage ? Si tel était le cas, la situation devait bien plus claire. Bien trop, hélas.


« Il est vrai que mon parler peut être… surprenant, dirons-nous ? convint Maesella, d’un ton avenant. Il ne s’agit cependant pas là de mon seul don. Les Enfants de Vermax parlent bien des langues. Tel est l’un de nos rôles, celui de permettre au reste du monde de comprendre Valyria, et de faire comprendre Valyria au reste du monde. La Grande Prêtresse se tut quelques instants. N’aies aucune crainte à me tutoyer. C’est là une chose entendue, malgré le rang qui est le mien. Pour ce qui est du siège, c’est là tout naturel. Tu me sembles épuisé, mon brave Thalis. »


Il ne s’agissait-là que d’une constatation. Dans son état, même une marche de quelques minutes aurait pu fatiguer le jeune homme. Alors s’il s’était perdu en ce temple… Son état de fatigue n’en était que plus explicable. Fermant les yeux quelques instants, Maesella hocha la tête alors que Thalis l’informait de la raison de sa venue. Découvrir ce temple. Bien des personnes avaient déjà agis ainsi, dans les faits. En compagnie d’un Prêtre ou d’une Prêtresse, la chose n’était en rien impossible. Il n’y avait guère que quelques salles qui n’étaient dédiés qu’aux Enfants de Vermax et aux soins qu’ils se devaient d’offrir à leur Déesse.


« Aucun temple de Vermax n’est interdit à ceux et celles qui souhaitent y trouver une oreille attentive ou un refuge. Et ce qu’importe le lieu de leur naissance ou la langue qui leur a été apprise par leurs ascendants. répondit doctement Maesella, en rouvrant les yeux. Tu ne me sembles pas aux faits des coutumes valyriennes à ce sujet, jeune Thalis. La remarque avait été faite sur un ton d’une grande douceur. Puis-je te demander d’où tu viens ? »


Si les grands de ce monde avaient le plus souvent une vague idée des mœurs ou des pratiques valyriennes avant de s’y rendre, la chose n’était pas aussi véridique pour les gens du commun. Le vouvoiement venait instinctivement pour ces petites gens, qui agissaient de même avec les puissants de leur propre univers. A Valyria, qu’importe le sang, qu’importe le rang. Au niveau de la langue, cela n’avait pour ainsi dire, aucune espèce d’importance. Les esclaves avaient également grand mal à se faire à cette coutume, bien différente de leur vécu précédent. Il en avait été de même avec Ozzak, notamment.


Dès lors, le comportement de Thalis n’en était que plus touchant. Comment pourrait-elle l’accuser de quoique ce soit et lui faire risquer une punition digne de sa condition, alors même qu’il n’avait rien fait de mal en définitive ? De l’esclavage, Maesella avait toujours ressenti un certain dégoût. Pouvait-elle réellement accepté de réduire à un état pire que celui d’un animal un autre enfant de sa Déesse ? Le fait d’avoir Ozzak à son service n’en devenait que plus douloureux encore. Pour les convenances, la Fille Aînée de Vermax le conservait cependant à ses côtés, s’étant jurée de trouver un moyen de le délivrer. Elle finirait bien par trouver une solution à ce problème.


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