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Une question d’avenir.Herya Valgaris et Maesella Nohgaris.

Foyer Nohgaris, Cité de Valyria & An 1066, mois 11.

Cela faisait maintenant une journée que Maesella était revenue de Tolos, en compagnie de sa sœur. Afin de remercier cette dernière, mais également pour la rassurer au sujet de sa santé, la Grande Prêtresse avait consenti à rester quelques jours à Valyria. Il était vrai que son corps était encore pris de quelques faiblesses. Le Rêve de Caraxes avait laissé bien des traces et le manteau de la Nohgaris masquait parfois mal les quelques cicatrices qu’elle avait récolté durant son affrontement sous-marin. Fort heureusement, ses cauchemars commençaient à se perdre dans la brume de son esprit. Au moins avait-elle retrouvé le sommeil. La santé viendrait ensuite. Les Enfants de Vermax n’étaient pas connus pour se ménager. La plupart avaient déjà connu les longs voyages, la faim, la soif, les brûlures du soleil ou encore les engelures. Maesella ne faisait pas exception à cette règle, bien au contraire.


Toujours est-il que Maesella comptait bien mettre à profit ces quelques journées passées à Valyria. Si passer du temps avec sa famille était bien sûr une priorité, tous avaient crains de la perdre il y a encore un mois, elle ne pouvait oublier ses propres desseins. Comme toute femme de bonne famille et de haut rang, la Nohgaris avait un certain nombre de clients et de clientes qu’elle se devait de rencontrer de temps à autre. Cet après-midi était cependant bien différent. Car ce n’était pas à elle qu’on avait demandé audience. Au contraire. En ce jour, c’était la Nohgaris qui avait fait part à une certaine personne de son envie de la rencontrer. Il s’agissait d’une jeune femme dont son cousin Baelor lui avait parlé, il y a de cela quelques mois. Une Mage prometteuse, selon ses propres dires, qui souhaitait se spécialiser dans la Divination. Un Art grandement apprécié chez les Nohgaris. Grandement maîtrisé également.


Curiosité piquée et fin de convalescence à Valyria avaient réuni tous les ingrédients pour permettre cette rencontre. Installée dans le petit jardin entretenu par les Nohgaris, où les plantes exotiques côtoyaient un bassin d’eau pellucide occupé par quelques carpes de Yi-Ti, Maesella attendait l’arrivée de son invitée. Assise sur un siège en bois de conifère, la Grande Prêtresse était toute à ses pensées, perdue dans la brume de son esprit, ses doigts jouant avec l’une de ses mèches opalines. Cette idée de rencontrer la Mage Valgaris remontait à un moment, à présent. Aussi avait-elle eu tout le loisir de se préparer à cet entretien. Les Nohgaris n’offraient pas leurs patronages à tout un chacun. Il en allait de même pour elle, de part son rang. Ses faits et gestes étaient davantage scrutés depuis la fin du Rêve de Caraxes. Si ses actes avaient redoré son blason, elle devait rester maître de son image et ne pouvait s’afficher qu’avec des personnes dignes de confiance.


Aussi, la Fille Aînée de Vermax avait passé un certain temps en compagnie de Rhaedor et des archives familiales. Parmi les flocons de poussière et ce blizzard de savoirs anciens amassés par sa famille au fil des âges, ils avaient finalement mis en place un protocole pour se rendre compte des capacités de la jeune femme. Quelques petites épreuves, ni plus ni moins, que la Grande Prêtresse comptait proposer à son invitée. Une invitée dont la présence était désormais une réalité. Remerciant la servante qui lui avait appris cette nouvelle, Maesella lui intima de faire entrer la Mage, tout en se levant de son siège. Alors qu’Herya faisait son entrée dans le jardin, la Nohgaris l’accueillit avec un sourire, lui indiquant un siège libre mis à sa disposition.


« Sois la bienvenue au Foyer Nohgaris, Herya. Je te remercie d’avoir acceptée mon invitation. On m’a dit grand bien de toi et il me tardait de faire ta rencontre. Je t’en prie, installe-toi. J’ai demandé à ce qu’un peu de thé nous sois amené. J’espère qu’il sera à ta convenance. »





( Gif de andromedagifs. )
Herya Valgaris
Herya Valgaris
Mage

Une question d’avenir.Maesella Nohgaris et Herya Valgaris

Foyer Nohgaris, Cité de Valyria & An 1066, mois 11.

Il y avait eu soudainement comme un grand vide matérialisé par un silence assourdissant. Plus rien, plus un bruit, plus un mot. La Voix ne parlait presque plus. Herya était assise face à son métier à tisser et silencieusement, elle s'affairait à ses travaux de mage. Depuis leur retour de Sothoryos, les choses étaient... différentes. D'une part, la jeune femme s'en était sortie sans aucune égratignure, et d'une autre part, elle n'avait jamais connu une forme aussi rayonnante. Son esprit s'était également éclairci, laissant passer - pour la première fois depuis longtemps - la lumière d'un avenir meilleur.

Ses mains s'affairaient gracieusement depuis quelques jours sur un petit ouvrage laissé à l'abandon quelques temps avant. À son retour d'expédition, elle s'était mise en tête de se remettre sur ses recherches. Alors elle tissait l'avenir. Tout du moins, elle essayait. Rongée de questions diverses et variées, quelque peu secouée par un état physique exceptionnel et un esprit lucide, Herya avait du mal à se concentrer. Qui plus est, récemment, elle avait été conviée au Foyer Nohgaris par la Grande Prêtresse de Vermax. Cette invitation l'avait surprise à bien des égards mais elle s'était empressée de l'accepter.

Interroger son propre avenir, lorsque l'on était mage de la divination, relevait autant de l'exploit que de la bêtise. On pouvait se laisser avoir par ses désirs ou ses peurs, et ceux-ci avaient la fâcheuse tendance de parasiter les lectures de feu et d'embrouiller un peu plus l'intuition. Alors Herya ne se renseignait jamais sur son avenir. Elle aurait pu en faire la demande auprès d'autres collègues, mais le jeu n'en valait pas la chandelle. Allait-elle se marier, avoir des enfants, connaître la gloire ou au contraire connaître la disgrâce ? Seuls les dieux le savaient. Mais en attendant de connaître son destin, la mage Valgaris devrait se rendre au foyer Nohgaris. Aidée de Visenyx, elle s'habilla élégamment, puis se para de bijoux discrets. La mage n'avait aucunement l'intention d'impressionner et dans la situation actuelle, la grande prêtresse de Vermax était celle qui impressionnerait.

- "Père et mère seraient fiers de toi, Herya." - lui fit Visenyx tandis qu'il arrangeait la coiffure de sa soeur.
-"Tout comme ils le seraient de toi, de Galaedar et Vahaerion. Nous avons tous emprunté des chemins différents mais ils honorent notre nom. Sois-en assuré. "

Ils échangèrent un regard complice tandis que la toilette de la mage était presque terminée. À la mort de leurs parents, les 4 enfants Valgaris avaient repris le flambeau familial, tentant tant bien que mal de perpétuer le tissage comme cela avait toujours été de tradition. Si Vahaerion et Herya s'en étaient écartés, Galaedar et Visenyx avaient de leur côté maintenu la barre, et chacun étant marié, ils espéraient engendrer une nouvelle génération de tisserands. Mais à nouveau, seuls les dieux le sauraient. Rapidement, elle se dirigea vers sa destination et en moins d'une heure, elle se présenta chez Maesella Nohgaris. Herya en profita pour observer attentivement le décor et admira chacun des recoin de la demeure dans laquelle elle avait été conviée. Son coeur battait la chamade à l'idée de rencontrer une personne si importante au sein de Valyria et il s'emballa d'autant plus lorsqu'elle se présenta à elle. Herya s'inclina.

- "Maesella, c'est moi qui devrait te remercier pour cette invitation. C'est un grand honneur que d'être en ta présence aujourd'hui et je ne sais comment exprimer ma gratitude."

La jeune femme s'installa alors sur le siège présenté par sa voisine, prête alors à entendre les mots de Maesella.

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Une question d’avenir.Herya Valgaris et Maesella Nohgaris.

Foyer Nohgaris, Cité de Valyria & An 1066, mois 11.
L’espace de quelques instants, le regard de Maesella se posa sur Herya, alors que la jeune femme s’approchait du siège qui lui était destiné. La description physique que la Grande Prêtresse avait reçu de la Mage était très proche de la réalité. Restait à savoir s’il en allait de même pour ses capacités magiques. Rhaedor semblait confiant sur ce point. Quant à Baelor, Maesella ne connaissait que trop bien son cousin. Il n’était pas le genre d’homme à faire affaire avec n’importe qui, c’était un fait. C’était là une bonne chose, bien que la Nohgaris ne savait si Herya avait conscience de ce fait. Si son époux était un habitué du Collège pour des raisons évidentes, le nombre de Mages qui peuplaient leur Cité et le reste de leur péninsule faisait que beaucoup ne se connaissaient guère plus que de loin.


« Le plaisir de la rencontre est partagé, en ce cas. commenta Maesella qui se rapprocha de son propre siège en quelques pas. Alyria, si tu veux bien. »


Après avoir prononcé ces mots, la Grande Prêtresse avait fait signe à la servante qui se trouvait dans la pièce. La femme s’inclina légèrement avant de quitter la tante du maître des lieux et son invitée du jour. Sans doute serait-elle de retour dans quelques minutes. Cette entrevue pouvait sembler informelle, plus encore au vu du cadre dans lequel elle prenait place. Seuls les Nohgaris seraient témoins de ce fait. S’il était question d’un patronage, il n’en restait pas moins que ce dernier ne serait pas offert sans aucune contrepartie ou sans preuve au préalable. Herya aurait tout le temps de découvrir son bureau dans le Temple de la Douzième Flamme lorsque le moment serait venu.


« Merci bien, Alyria. La servante venait de déposer un plateau sur la petite table. Tu peux disposer. Alors que la femme disparaissait à nouveau, non sans une nouvelle révérence, la Nohgaris s’installa à sa place. Sois remerciée d’avoir accepté mon invitation, Mage Herya. Maesella se tut, indiquant le plateau. Je t’en prie, sers-toi donc. J’espère que ces mets et ces boissons seront à ton goût. »


Il y avait là plusieurs petites assiettes dans lesquelles se trouvaient aussi bien des petits gâteaux inhérents à la gastronomie valyrienne, que des mets plus étonnants, provenant sans aucun doute de d’autres contrées. Aux petits gâteaux de miel s’ajoutaient d’autres confiseries comme des quartiers de mandarines confis ou encore des petits carrés d’une matière noire. Il s’agissait-là de fragments de chocolat, offert par un marchand des Îles d’Été. Du bout de ses phalanges, la Grande Prêtresse se saisit de l’un des morceaux de chocolat avant de le porter à ses lèvres. Pour ce qui était des boissons, elle avait prit le partie de rester dans quelque chose de plus simple. Un peu de vin andal mais aussi ce thé Yi-Tien que la Grande Prêtresse appréciait tout particulièrement. A Herya de faire son choix parmi tout cela.


« Je ne peux te cacher le fait que ton nom est plusieurs fois parvenu à mes oreilles, Herya. Maesella s’était saisie de la théière qui se trouvait là, se servant une tasse de thé. Je te prie de rassurer ton cœur de suite, cependant. Il ne s’agissait-là que d’éloges. Il est peu fréquent que des novices, puis des Mages, s’intéressent à la Lecture des Flammes au point d’imaginer d’en faire leur spécialité. Je pense que tu es plus que consciente de ce fait. »


Parmi les spécialisations possibles, bien des personnes préféraient les Magies plus… spectaculaires ? La pyromancie avait ainsi la part belle, de même que les arts de la transformation. La force de l’acier valyrien était aussi grandement appréciée. Il n’en restait pas moins que bien des arcanes magiques restaient peu étudiées, considérées comme des parentes plus pauvres de domaines plus vastes ou pouvant être maîtrisés par d’autres personnes.


« Aussi, je dois t’avouer que ma curiosité a été des plus grandes en apprenant que tu souhaitais t’engager dans cette voix. Maesella avait but une première gorgée de sa tasse. Puis-je t’interroger sur la raison de ce choix ? Je ne doute pas du fait qu’il a été des plus éclairés. »


Mieux valait mettre la Mage à son aise, avant de songer à pousser plus loin cet entretien avec les épreuves concoctées à son attention. Il ne fallait pas être devin soi-même, bien que Maesella l’était en partie de part son statut de Grande Prêtresse, pour se rendre compte que la Valgaris était quelque peu tendue. Une chose à la fois, donc. Qui plus est, Rhaedor n’avait pu que la renseigner dans les grandes lignes du parcours de la Mage qui se trouvait devant elle. Aussi, la Nohgaris ne pouvait que souhaiter entendre la voix de la concernée à ce sujet, de sorte à mieux pouvoir la cerner.





( Gif de andromedagifs. )
Herya Valgaris
Herya Valgaris
Mage

Une question d’avenir.Maesella Nohgaris et Herya Valgaris

Foyer Nohgaris, Cité de Valyria & An 1066, mois 11.

Face à elle s'étendaient des mets raffinés et rares dont certains étaient inconnus à la jeune femme. Cette abondance de luxe et de richesses la mirent mal à l'aise. Elle n'était pas coutumière de ce genre d'environnements, même si avec le temps, elle les fréquentait de plus en plus. Grâce au commerce familial, les Valgaris n'étaient pas à plaindre, mais ils restaient issus du peuple et ils vivaient dans la retenue. Jamais donc, ils ne pouvaient accueillir un quelconque invité avec de telles victuailles. Son regard fut d'abord happé par ces petits carrés à la couleur de l'ébène qui semblaient ravir son hôte. Alors, elle fit mine d'en prendre un en connaisseuse et le glissa sur sa langue. Elle n'avait pas eu l'occasion de goûter du chocolat durant sa vie, et la surprise fut difficilement camouflage. D'abord, il y eut un léger goût sucré. Mais il fut vite évincé par une amertume puissante et une astringence presque dérangeante. Herya fronça les sourcils. Elle ne savait comme accueillir cette nouvelle saveur contre son palais. Alors que le carré fut fondé puis avalé, elle rendit mentalement son verdict. Elle n'aimait pas ça. Afin de faire passer le goût corsé du chocolat, elle se servit une coupe de vin andal.

- "Je suis honorée de savoir mon nom aussi haut porté." - fit-elle en inclinant la tête respectueusement.

Pourtant, la jeune femme eut une arrière-pensée qui l'angoissa. Et si jamais Maesella Nohgaris découvrait la folie qui avait animé la mage après une pratique trop dangereuse ? Et si le Cellaeron crachait le morceau sur les mésaventures de sa "protégée" ? Tout s'écroulerait pour elle. Se concentrant à nouveau sur la conversation, elle balaya ses doutes. Pour le moment, tout du moins. Les questions que lui posaient la prêtresse étaient intéressantes et plutôt inattendues. La mage n'avait pas pour habitude d'attirer autant l'intérêt.

- "Eh bien..." - elle parut réfléchir durant une éternité au sens de ses mots et à la tournure de ses phrases. - "L'intuition fut mon premier guide. Elle m'a attirée vers la divination et elle est un trait essentiel à la maîtrise de cet art. Ce n'est pas une tâche aisée que d'écouter son intuition, parce qu'il faut d'abord pouvoir la trouver, l'appréhender, et lui faire confiance. Même dans les instants les plus délicats."

Elle ne put s'empêcher de se remémorer sa première expédition à Yéen, où, face à la vouivre, son intuition lui avait hurlé de ne pas écouter la Voix et de se jeter de l'autre côté. Ce jour-là, elle lui avait sauvé la vie. Et de nombreuses autres fois, son intuition l'avait guidée sur le bon chemin, malgré la peur, les embûches et le danger.

- "L'intuition est toujours délicate. Elle demande une concentration particulière, pour pouvoir l'écouter et la comprendre. Mais elle a toujours raison. Je crois que si elle m'a guidé jusqu'à la lecture des flammes, c'est parce que j'ai le devoir d'y être." - son visage avait pris une expression lumineuse. Illuminée, même. - "Les Dieux bien sûr, ont également poussé mon esprit à suivre cette voie.".

Elle porta la coupe de vin à ses lèvres, humant d'abord son parfum rond. En bouche, il était corpulent, presque onctueux. Si Herya appréciait le vin de manière générale, celui-ci était une douceur à l'âpreté légère. Elle ne put s'empêcher d'en apprécier les saveurs. Posant à nouveau la coupe auprès d'elle, elle continua ses explications.

- "Je pense également que la lecture des flammes et la divination de manière générale, si elle est utilisée convenablement, peut-être d'une grande aide pour la nation. Elle pourrait permettre d'anticiper les catastrophes, les récoltes difficiles, les mauvaises négociations et autres moments néfastes pour Valyria. Néanmoins, cela demanderait une trop grande quantité de magie pour un seul ou plusieurs mages, et je réfléchis actuellement à une manière de prévoir les évènements sur le long terme, tout en utilisant le moins possible de magie, afin de ne pas mettre en danger la vie de mes comparses."

Surtout la sienne. Son sang était loin d'être pur et chacun savait qu'elle encourait beaucoup plus de risques que ses collègues au sang-pur.

- "J'espère avoir pu répondre à tes questions, Maesella." - elle prit une inspiration. - "Je souhaite également te remercier une fois de plus de m'accueillir au sein de ton foyer." - fit-elle, tandis qu'elle glissa un sourire réservé, mais sincère.




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