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La Magie est un doux remède.Helenys Grafton et Saerelys Riahenor.

Demeure de l’ambassadrice d’Andalos & An 1066, mois 12.

Sous le regard de Kaerys, Saerelys glissait plusieurs fioles dans un petit coffret, qu’elle fit ensuite disparaître dans sa sacoche. L’air de la novice était grave, presque aussi sombre que les vêtements qu’elle portait. Ses gestes étaient commandés par cette forme d’habitude, presque mécanique. La jeune femme s’assurait de la qualité de ses remèdes, du bon état de ses instruments avant de les ranger à leur juste place. Encore et encore, répétant même ces gestes parfois même pour des objets déjà consultés. Poussant un soupir, ce fut Kaerys qui stoppa cette étonnante routine, se saisissant promptement du bras de son amie.


« Tu as tout ce dont tu as besoin, Sae. Tu le sais aussi bien que moi. Et quand bien même tu oublierais quelque chose, je me ferais un plaisir de te l’amener. Le regard violet de l’autre jeune femme se posa sur le sac qui se trouvait sur le lit. Je doute que tu aies besoin de tout cela, qui plus est. Sinon, je crains que ta patiente ne soit dans un bien mauvais état ! Tu ne veux pas que je demande à un manipulateur mental de venir avec toi ?
- Ce n’est pas ça, Kaerys. Saerelys poussa un soupir, fermant son sac prestement. Ce n’est pas ça…
- Sae, écoute... »


Kaerys prit les mains de son amie, un sourire aux lèvres. Toutes les deux ne pouvaient qu’être conscientes de ces jeux qui se jouaient au-dessus de leurs têtes. Soigner, Saerelys le faisait aisément. En quoi ce cas serait différent ? La personne à aider était la source de bien des inquiétudes. Il s’agissait de l’une des proches de la nouvelle ambassadrice Andale, Dame Helenys Grafton. La mort d’Hugor Arryn avait été imputée au Collège. Dès lors, offrir de l’aide à l’ambassadrice d’Andalos ne se faisait pas sans raison, ni sans réflexion. Au-delà de son statut d’Appelée de Caraxes, elle-même avait été victime du Rêve de Caraxes. Pour toutes ces raisons, l’envoyer au chevet de la malade pouvait s’entendre.


« Tout ira bien, d’accord ? reprit Kaerys. Tu as l’habitude de ce type de cas. Fais ton travail comme tu l’as toujours fait. Le sourire de la jeune femme se fit plus moqueur. Ne me dis pas qu’une Dynaste a peur d’une pauvre Septa ! J’en serais bien déçue ! »


Au mots de son amie, Saerelys esquissa un pauvre sourire, avant de hocher la tête. Attrapant son sac, la novice salua son amie avant de quitter la pièce. Il lui fallait récupérer une dernière chose au Palais avant de se rendre auprès de sa patiente du jour. Fort heureusement, cela se trouvait sur son chemin. Aussi, la Riahenor parvint devant la demeure de l’ambassadrice Andale avec une certaine avance. Mieux valait ne pas froisser la maîtresse des lieux. Il y avait bien des choses en jeu dans ce service que le Collège offrait cependant aux personnes fortunées. Tapant à la porte, un serviteur vint lui ouvrir, la guidant jusqu’à une antichambre le temps d’informer son employeuse de sa présence.


Alors, la novice resta là, observant la pièce dans laquelle elle se trouvait. La jeune femme devait avouer qu’elle n’avait côtoyé que peu d’Andals au cours de son existence. Dans les faits, sans doute avait-elle davantage traité avec des Rhoynars. Quelques minutes s’écoulèrent ainsi, Saerelys observant les larges tapisseries qui décoraient les murs. Des scènes de chasse, des paysages que la jeune femme ne connaissait pas… C’est alors que la porte présente au fond de la pièce se rouvrit. Le moment était venu. Il était temps pour elle de rencontrer l’ambassadrice.


« Bien le bonjour, Dame Helenys. poliment, Saerelys s’inclina. Je suppose qu’une partie de mon identité t’est connue. Permets-moi cependant de la préciser. La jeune femme se redressa. Je suis Saerelys Riahenor, novice du Troisième Cercle, envoyée par le Collège pour te servir et pour m’assurer que ta Septa retrouve la santé. »


De part le sang qui était le sien, Saerelys avait l’habitude de côtoyer des personnes de haut rang. Et pourtant, la présence d’Helenys lui causait un certain émoi. Se concentrer sur sa tâche comme Kaerys le lui avait dit. Cette Septa n’était qu’une patiente de plus, qui plus est avec une pathologie des plus bénignes. Le fait que l’ambassadrice s’inquiète ainsi pour une personne qui lui était inférieure en termes de rang était un bon signe, d’une certaine manière. Reprendre le fil de sa visite. Il fallait qu’elle reprenne le fil.


« Si tu me le permets, et si tu as du temps pour cela, j’aurai quelques questions à te poser avant de me rendre auprès de ma patiente. La jeune femme se tut quelques instants. Bien sûr, si tu souhaites que je ne sois pas seule auprès de ta Septa, je le comprendrai aisément et accepterait volontiers la présence de la personne de ton choix. »


Les Andals avaient la Magie en horreur dans bien des cas. Ce fait ressortait souvent dans les ouvrages que la jeune femme avait pu lire au Collège. Bien des Septons et Septas plus extrémistes auraient souhaité la voir morte plutôt que magicienne. Et pourtant, fort était de constater que pour des maux comme celui dont souffrait cette femme, la Magie était un artifice des plus utiles. Un artifice capable d’effacer la source de la souffrance en elle-même plus efficacement que n’importe quel remède plus conventionnel.





(Gif de lorenzo-clarice.)
Helenys Grafton
Helenys Grafton
Ambassadrice

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La magie est un doux remèdeHelenys Grafton & Saerelys Riahenor

Demeure de l’Ambassadrice d’Andalos & 1066, mois 12


Le jour faisait place à la nuit et l’Ambassadrice du royaume d’Andalos quittait la chambre de sa septa à pas feutré. L’heure était grave et de multiples bougies éclairaient la chambre de la septa qui avait suivi la famille Grafton jusqu’à Valyria. Depuis quelques jours, la femme souffrait de maux de tête atroces et de courbatures qui la rendait parfaitement inutile auprès de l’ambassadrice du royaume d’Andalos. Depuis des jours, Catlyn priait les  Sept avec ferveur et l’Ambassadrice, elle, se jetait dans l’étude des textes que la femme avait emporté avec elle. Des textes écrits par les Mestres mais elle ne semblait rien trouvé d’intéressant et pouvant soulager la malheureuse. Plusieurs fois, une servante valyrienne lui avait parlé des Mages du Collège et plus d’une fois lady Grafton avait crier au scandale. Jamais un mage ne pénètrerait sa demeure pour y pratiquer sa magie maudite. De ce qu’elle avait déjà entendu, son cousin était mort lors du Rêve de Caraxès et jusqu’à preuve du contraire, c’était bien le visage d’un jeune mage qui avait été porté jusqu’au palais de Dareth III. Comment pouvait-elle avoir confiance  à ces êtres ? Mais elle ne savait comment la soulager et plus le temps passait et plus la septa semblait mal au point. « Amenez-moi de quoi écrire. » avait-elle finalement dit à sa servante personnelle, redressant la tête des parchemins et laissant son dos se caler contre le dossier. Helenys Grafton n’avait pas dû attendre bien longtemps avant que la servante ne réapparaisse dans ses appartements avec parchemins, plume et encre. « Sortez maintenant. » fit alors l’Ambassadrice pour espérer se concentrer sur sa future demande. Elle ne devait pas trembler, elle ne devait pas hésiter, elle devait se résoudre à demander l’aide du Collège. Une chose qu’elle avait en horreur. Mais elle n’avait guère le choix. Et si les lignes noircissaient désormais le parchemin, elle faisait en sorte de ne point trop montrer le caractère quelque peu désespéré de sa demande. Elle avait un certain rang à tenir et il ne serait pas dit que les Andalos n’étaient pas capable de soigner les leurs.

« Madame, la mage est arrivée » avait finit par annoncer un serviteur. « Enfin… » lâcha la Dame dans un soupire. Le Collège des mages avait répondu rapidement à sa demande et avait décidé de lui envoyer une jeune mage du nom de Saerelys Riahenor. Alors fatalement, une certaine curiosité venait piquer le cœur de l’Ambassadrice d’Andalos. Revêtant un air impassible, la Dame se dirigea dans un premier temps dans la chambre de la septa et embrassa sa fille sur le front avant de lui indiquer que l’aide était arrivée. Puis la femme se retira et alla accueillir la jeune fille. « Andalos te remercie pour ton déplacement, Saerelys Rianenor, mage du troisième cercle. » fit la Dame en s’approchant de la jeune demoiselle au regard améthyste et aux cheveux d’un blond éblouissant. Cela contrastait fortement avec les cheveux bruns des andales. « Le Collège sera remercier pour ton intervention, si tu parviens à guérir notre septa. » reprit l’Ambassadrice avant de reculer de quelques pas. Un petit sourire amusé pointa le bout de son nez aux commissures des lèvres de l’Ambassadrice lorsque la jeune mage lui signifia qu’elle avait quelques questions à lui poser si elle l’acceptait et si elle avait du temps à lui consacrer. Mais les traits de la femme se tirèrent soudainement lorsque la Riahenor lui spécifia qu’elle acceptait la compagnie de quelqu’un d’autre si elle le souhaitait. « Si mes réponses peuvent t’aider alors j’ai du temps à te consacrer. Quant à ne pas te laisser seule avec notre septa, cela va de soi. Je resterai avec toi dans la pièce et cela n’est pas négociable. » répliqua Lady Grafton sur un ton impérieux. Cela était d’une évidence consternante qu’elle ne pouvait laisser une mage seule avec sa septa. « Viens t’asseoir. » ajouta la femme d'une voix douce en désignant d’un geste de la main un petit banc recouvert de tapis et de soieries en provenance d’Andalos. Et pour mettre plus à l’aise la jeune fille qu’elle avait en face d’elle, elle prit elle-même place sur le banc et attendit que la mage la rejoigne.

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La Magie est un doux remède.Helenys Grafton et Saerelys Riahenor.

Demeure de l’ambassadrice d’Andalos & An 1066, mois 12.

Respectueusement, Saerelys s’était à nouveau inclinée légèrement alors que l’ambassadrice formulait ses remerciements. Elle y parviendrait. Elle devait réussir. Cette fois plus que les autres. La jeune femme n’avait appris que peu de choses au sujet de la mission qui était la sienne. Elle avait rapidement eu fait d’apprendre que la femme qui se tenait en face d’elle n’avait guère grandement décrit les maux qu’elle devait soigner. Du moins, pour le moment. L’ancienne Arryn semblait vouloir lui prêter une oreille attentive. Si cela n’empêcherait pas la novice de procéder à un examen de sa patiente, au moins saurait-elle à quoi s’attendre. Aussi, sans ajouter le moindre propos, sans doute Saerelys en avait-elle déjà trop dit, la Dynaste vint s’asseoir à la place qui lui était indiquée. Les choses sérieuses allaient pouvoir commencer. Son épreuve également.


« … En ce cas, je te remercie de m’accorder un peu de ton temps, Dame Helenys. La novice ramena son sac sur ses genoux, afin d’en sortir une petite plaquette de cire et une petite tige de bois avant de le reposer sur le sol. Il va de soi que tes propos resteront entre toi et moi. Je n’en ferais part à personne, tout comme je ne me permettrai aucun jugement. Mon but est de soigner cette femme de la meilleure manière possible. La jeune femme se tut quelques instants. Pour ce qui est de ma pratique de la Magie, elle a toujours été parcimonieuse. Si je juge que son utilisation n’est pas nécessaire, je me contenterai de soins plus habituels. Bien évidemment, je me ferais un devoir de t’expliquer chacun de mes gestes et de répondre à toutes tes questions à partir de maintenant. »


La suite des événements devait être mise au clair. Au-delà de soigner une patiente, il fallait aussi s’assurer de rester dans les bonnes grâces de l’ambassadrice. Cette Septa ne s’en rendait sans doute pas compte, mais elle tenait entre ses mains bien des pouvoirs à l’heure actuelle. L’espace d’une poignée de secondes, Saerelys s’admonesta, se rappelant des mots de Kaerys. Elle devait faire ce pourquoi elle était formée. Ce n’était pas la première fois qu’elle soignait quelqu’un. Elle n’était là que pour cette femme et uniquement pour elle. Pour lui porter secours. Désormais rassurée, la novice reprit finalement la parole. Il fallait montrer qu’elle était digne de confiance.


« J’ai plusieurs questions à te poser, Dame Helenys. Cela me permettra d’affiner mon examen par la suite, afin de porter assistance au mieux à ta Septa. Délicatement, Saerelys traça quelques lettres dans la cire. Je ne sais si tu as pu les observer par toi-même, ou si un tiers te les as rapportés, mais peux-tu me décrire ce dont semble souffrir ma future patiente ? De la fièvre, peut-être ? Des tremblements ? Une mauvaise toux ? Même les plus petits détails pourraient m’être utiles et me permettre de me forger une meilleure idée de la situation actuelle. »


Au vu de ce que la jeune femme savait déjà, sa patiente ne pourrait sans doute pas répondre à de telles questions par elle-même. Elle tenait le lit depuis plusieurs jours maintenant. Dame Helenys semblait porter beaucoup d’affection à cette femme. Dès lors, Saerelys ne doutait pas qu’elle avait été à son écoute ou qu’elle avait remarqué des choses que d’autres n’auraient pas aperçu. Les Septa se devaient de rester avec les femmes qu’elles servaient, après tout. Qui plus est, ce petit entretien lui permettrait de mieux cerner l’ambassadrice. Dans un cas comme celui-ci, elle ne devait pas uniquement soigner la femme de foi. La novice devait aussi ménager celle qu’elle servait.





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Helenys Grafton
Helenys Grafton
Ambassadrice

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La magie est un doux remèdeHelenys Grafton & Saerelys Riahenor

Demeure de l’Ambassadrice d’Andalos & 1066, mois 12

La maîtresse de maison et Ambassadrice du royaume d’Andalos avait prit place sur les soieries et les tapis aux côtés de son invité du jour. Elle avait fait en sorte que la jeune fille se sente bien alors qu’elle s’était rendue en sa demeure pour lui venir en aide. Enfin pour venir surtout en aide à la septa qui chaperonnait sa cadette et qui de fait, avait fait le voyage avec la délégation Andale. Cela faisait déjà quelques jours que la femme ne se sentait pas bien et si au départ les premiers remèdes des mestres l’avaient soulagé, cela n’était plus le cas. Elle n’avait alors pas eu d’autre choix que d’écrire à cette institution qu’ici les habitants appelaient Collège des Mages. Et voilà qu’il lui avait  envoyé une jeune fille à peine plus âgé que son aînée pour soigner sa septa. Rapidement, la jeune mage l’avait rejointe. Helenys Grafton l’observait sans mot dire attendant que cette dernière prenne ses aises et lui explique un peu ce qu’elle attendait d’elle. Aujourd’hui et pour une fois, la princesse d’Andalos mettrait de côté son statut et écouterait avec attention ce que la mage allait lui dire. L’envoyée du Collège rapprocha alors son sac et en sorti une petite plaque de cire et de quoi écrire. Elle remercia ensuite son hôte de lui accorder un peu de son temps avant qu’elle n’aille au chevet de sa patiente du jour. Lady Grafton lui adressa un petit sourire comme première réponse. « Je te remercie mage Saerelys. Je n’en attendais pas moins de quelqu’un envoyé, par ce que vous appelez Collège des Mages, pour m’aider. Je sens que je peux te faire confiance. Concernant ta magie, je dois te prévenir. Ma Septa ne sera peut-être pas des plus enchantées par le fait de savoir qu’une femme pratiquant la magie la soigne. Si je peux faire fit de ce fait pour son bien, je ne peux en dire autant la concernant. Malgré son mal, elle peut se montrer parfois encore très vaillante. Du moins c’était encore le cas jusqu’à hier soir. » fit l’Ambassadrice d’Andalos. Oui, elle le savait, sa septa ne se montrera sûrement pas des plus coopérative si elle apprenait qu’une mage s’apprêtait à la soigner. C’était d’ailleurs pour cette raison que la Dame n’avait rien dit à ce sujet à la femme de foi. Si la princesse Helenys Arryn puis Lady Grafton était une femme très pieuse, elle avait aussi l’intelligence de voir là où se trouvait son intérêt et celui des siens. Et en l’occurrence, les mestres qui avaient fait le voyage avec elle ne semblait pas trouver le remède pouvant soulager celle qui la servait depuis tant d’années. Elle avait été la septa de sa fille aînée et puis celle de sa cadette.

Après ce petit avertissement,  la femme attendit que la jeune femme s’exprime sur ce qu’elle attendait d’elle. La mage lui demanda alors si elle avait pu voir ou du moins si quelqu’un avait pu lui décrire les symptômes dont souffrait sa pauvre septa. La princesse Andale regarda la demoiselle tracer des signes sur la tablette de cire qu’elle avait dans les mains. « Je peux savoir ce que tu traces sur la cire ? » questionna alors rapidement l’ambassadrice Andale tout à la fois curieuse et un peu méfiante. Elle n’aimait pas ne pas savoir ce que les autres faisaient et surtout lorsqu’elle avait en face d’elle une mage. Lady Grafton s’était d’ailleurs un peu tendue dans sa posture et ne lâchait pas du regard la demoiselle que le Collège des Mages lui avait envoyée. Quant aux symptômes de sa septa, la dame réfléchit quelques secondes avant de reprendre la parole. « Elle a assurément de la fièvre et des paroles un peu délirantes. Elle se plaint de mal de ventre. Ce matin, elle se plaignait d’un mal de tête ce qui n’était pas encore le cas jusqu’à présent. » finit par dire l’Ambassadrice qui espérait ne pas oublier de maux. Elle ne visitait pas tous les jours sa septa, préférant la laisser se reposer entre deux paroles délirantes. « Ma fille la veille parfois et reste bien plus longtemps dans sa chambre que moi, penses-tu que cela soit un risque pour elle ? Pour le moment, elle ne se plaint de rien et semble être encore en pleine forme. » poursuivit cette fois la mère plus que la femme politique. Bien sûr, elle aurait pu interdire à sa fille de voir sa septa mais ce n’était pas dans l’esprit des Sept. Nerveusement, la mère croisa ses mains et laissa ses pouces se mouvoir comme pour se calmer. La mage devait prendre conscience qu’elle voyait là un visage que la femme ne montrerait que peu, ici à Valyria. Sa vulnérabilité devait rester entre ces murs, elle n’avait pas le choix.



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La Magie est un doux remède.Helenys Grafton et Saerelys Riahenor.

Demeure de l’ambassadrice d’Andalos & An 1066, mois 12.

L’ambassadrice était une femme impressionnante à bien des égards. Était-ce cela, la puissance que dégageait du sang royal ? Saerelys n’aurait su dire. Elle avait lu à plusieurs reprises dans les grimoires que possédait le Collège que les personnes qui pratiquaient la Magie au-delà des Montagnes Peintes portaient une importance toute particulière à ce concept. Un sang qui pouvait faire des miracles, disait-on. De part son statut de Dynaste, la Riahenor possédait un lien tout particulier avec la Magie en général. Sans doute était-elle marquée plus profondément encore dans ses veines que cela ne pouvait-être possible pour d’autres lignages. Peut-être qu’il s’agissait de cela. Peut-être que ce sentiment qu’elle ressentait n’était que la conséquence d’un autre sang particulier à ses côtés, bien différent de ce qu’elle côtoyait en temps normal.


« Si cela peut apaiser ton âme et celle de ta Septa, sois certaine que je ne fais usage de la Magie qu’en dernier recours. assura la jeune femme, avec une conviction réelle. J’ai suivi plusieurs fois les pas du clergé de Tessarion, au cours de mon éducation. Aussi, je connais aussi bien les plantes et les baumes que ces arts qui doivent te venir à l’esprit lorsque quelqu’un fait mention de Magie. La jeune femme se tut quelques instants. La Magie n’est qu’un outil, un instrument comme ceux qu’une personne peut utiliser pour recoudre une plaie ou apaiser un saignement. Je n’en use que si la situation m’y force et si mes autres connaissances ne peuvent résoudre le problème qui se présente devant moi. »


La Magie n’était ni bonne, ni mauvaise bien que coûteuse dans tous les cas. Il n’y avait que les Hommes pour leur insuffler une raison d’être, qu’elle soit bénéfique ou néfaste. Hochant la tête, Saerelys nota ce que l’ambassadrice pouvait lui mentionner. Hier soir. Ainsi, l’état de sa patiente s’était détérioré assez rapidement. Le climat entre Andalos et Valyria, plus encore le sud de la péninsule, était bien différent. La chaleur pouvait causer bien des maux à des corps peu habitués à de tels variations de température.


« Ceci ? Naturellement, Saerelys avait tourna sa tablette en direction de l’ambassadrice, afin qu’elle puisse voir les glyphes valyriens qui s’y trouvaient. Il s’agit de quelques notes qui me permettront d’émettre un diagnostic au sujet de ma patiente. Il est plus aisé pour moi de tracer mes mots en valyrien, pour des raisons que tu imagines aisément, Ambassadrice. La jeune femme se tut quelques instants. Je connais cependant des rudiments de ta propre langue. Si cela t’agrées, je peux tout à fait poursuivre dans ton propre dialecte. »


Alliant le geste à la parole, Saerelys remit la cire en forme, effaçant ses mots précédents. Après quelques instants, les glyphes valyriens avaient été remplacés par un tout autre alphabet et d’autres mots. Ici, il était possible de lire la durée de la convalescence de la Septa ainsi que les symptômes décrits par l’ambassadrice. Là, quelques prémices de diagnostics. Étudier au Collège signifiait également étudier des ouvrages venus de d’autres contrées. Dès lors, la novice avait du se plier à un certain nombre de cours afin de saisir au mieux le contenu de ces grimoires. Si cela pouvait apaiser les craintes de la Dame Andale, la jeune femme s’y plierait bien volontiers. Elle comprenait tout à fait que, pour un regard non averti, de simples glyphes valyriens puissent ressembler à des runes chargées d’une quelconque Magie.


« Je ne pense pas qu’il y ait de risques pour ta fille, Ambassadrice. »


Le ton de Saerelys s’était quelque peu adouci, alors qu’elle hochait la tête, comme pour donner plus de poids à ses propos. Soigner des malades était une chose, prendre soin de leurs proches bien portants, et spectateurs des souffrances d’autrui, en était une autre. Délicatement, la jeune femme posa sa plaquette sur ses genoux. En bonne soigneuse, elle se devait de prendre soin de ces deux faces d’une même pièce. Si elle ne se permettrait jamais de familiarités avec l’ambassadrice, elle ne pouvait pas ne pas être touchée par l’affection qu’elle portait à sa fille. Ou encore par le fait qu’elle semblait réellement inquiète pour la Septa à son service.


« Ce que tu me décris là me fait penser à l’une de ces fièvres comme le sud de Valyria sait si bien en provoquer, hélas. Saerelys avait reprit sa tablette d’argile ainsi que son stylet. Je pense que tu as remarqué la grande différence de climat entre ta contrée et celle où tu te trouves désormais, Dame Grafton. La jeune femme avait tracé de nouveaux mots dans la matière souple. La chaleur peut attaquer l’esprit ou encore affaiblir le corps en tant que tel. Dès lors, des maux de ventre peuvent se produire, de même que des maux de tête ou d’autres troubles encore. »


La novice s’était tut quelques instants. De telles fièvres pouvaient avoir des conséquences assez proches d’une insolation. La seule différence était que l’eau et le repos ne pouvaient les soigner aussi aisément. Le plus simple était encore de soigner la tête de la Septa. Une fois que son corps se serait apaisé à cet endroit, ses pensées retrouveraient rapidement de leur clarté et le reste de son corps ne tarderait pas à s’en remettre.


« Il ne s’agit que d’une réaction du corps d’une personne par rapport à la chaleur. Le secret de ce mal réside au niveau du crâne de la personne qui en est la victime. En prononçant ces mots, Saerelys avait indiqué l’une de ses tempes. Le sang est échauffé ce qui l’empêche de s’écouler aussi aisément qu’à l’accoutumée, ce qui explique les pensées délirantes notamment. Pour ce qui est de ta fille, Ambassadrice, si elle se méfie des méfaits de la chaleur, tout ira pour le mieux. Elle n’a cependant rien à craindre de sa Septa. La jeune femme se tut quelques instants. Je préciserai mon diagnostic lorsque tu m’auras permis de lui rendre visite à mon tour mais ce que tu me décris se rapproche grandement de ce mal. Si tu le souhaites, je pourrais toujours m’assurer que ta fille se porte pour le mieux. »


Si cela était possible, et sans risque, offrir de la compagnie à un malade ou à un blessé n’était guère une mauvaise chose. On ne pouvait soigner un corps sans penser à l’âme qui l’habitait. La solitude tuait aussi bien qu’un coup de lame ou qu’une infection. Il en allait de même pour l’inquiétude, raison pour laquelle Saerelys ne voyait pas d’inconvénient au fait d’interroger, voire d’ausculter, la jeune fille de celle qui avait fait appel à elle. Le choix lui revenait tout entier, à présent.  



Helenys Grafton
Helenys Grafton
Ambassadrice

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La magie est un doux remèdeHelenys Grafton & Saerelys Riahenor

Demeure de l’Ambassadrice d’Andalos & Année 1066, mois 12

L’ambassadrice d’Andalos écoutait avec attention les paroles de la jeune mage qui se trouvait en face d’elle. Elle ne perdait rien de ses paroles et elle ne perdait rien non plus de la silhouette de son interlocutrice. Elle était si jeune et pourtant, voilà qu’elle s’apprêtait à soigner ou du moins à essayer de soigner sa septa. Elle n’aurait jamais cru que le collège lui enverrait une femme si jeune pour répondre à son appel. Mais la mage avait une certaine douceur dans son regard et elle se montrait très compréhensive face aux craintes et requêtes de son hôtesse et employeur, si on pouvait appeler ainsi l’Ambassadrice du royaume d’Andalos. « Cela nous rassura toutes les deux, je le reconnais bien volontiers. Je te remercie pour ta proposition et tes explications sur tes pratiques de la guérison. » fit l’Ambassadrice qui appréciait réellement le geste de la jeune femme. La Mage était encore jeune mais elle semblait raisonner comme pouvait le faire les septa et surtout les mestres expérimentés d’Andalos. Et même si la cousine du roi Dareth III aurait préféré que sa septa soit soignée par un mestres, elle reconnaissait le professionnalisme de la jeune femme à peine plus âgé que sa dernière fille. A dire vrai, elle devrait avoir l’âge de son aînée. La maîtresse des lieux regarda avec curiosité l’envoyée du Collège lorsque cette dernière évoqua le clergé de Tessarion et son apprentissage à ces côtés. « Le clergé de Tessarion dis-tu ? Pourrais-tu m’en dire plus ? J’essaye de me rendre dans chacun de vos temples mais je peine encore un peu à assimiler les attributions de vos déités. Cela va venir mais il me faut encore un peu de temps. » avoua l’Ambassadrice qui s’acharnait à rendre visite aux Grands Prêtres et aux Grandes Prêtresses des temples de Valyria. Alors oui, elle en avait déjà visité quelques-uns dont le temple de la Grande Prêtresse de Vermax dont elle gardait un très bon souvenir, mais elle n’avait pas encore eu la chance de rencontrer son homologue de Tessarion.

Mais ce qui intrigua et inquiéta rapidement la dame venue d’Andalos fut surtout de voir la jeune femme inscrire sur sa tablette des choses qu’elle ne voyait pas. Alors sans détour, l’Ambassadrice et princesse demanda à la soigneuse ce qu’elle faisait. Helenys Grafton accueillit avec soulagement la réaction de la mage qui aurait pu s’offusquer du manque de confiance que lui témoignait la maitresse des lieux. Mais au lieu de cela, la jeune femme à la blonde chevelure tourna sa petite tablette de cire pour lui montrer les signes et symboles qu’elle y avait tracé. « Je suis touchée par ton geste, jeune mage. Je connais moi-même un peu le valyrien que je m’astreins à améliorer mais je te suis grée de faire l’effort de poursuivre en langue andale. » fit la jeune femme qui se leva d’un geste élégant et s’approcha de sa jeune interlocutrice. « Sache que ton geste ne sera jamais oublié, Saerelys Riahenor. Que les Sept et tes Quatorze soient loués de t’avoir ainsi mise sur ma route et sur celle de ma speta. » ajouta l’Ambassadrice qui posa avec une certaine affection sa main sur l’avant-bras de la mage. Puis l’Andale retourna à sa place tout en prenant au passage une petite douceur.

Un soupire de soulagement s’échappa de la gorge de l’Ambassadrice alors que la mage lui confiait qu’il ne devait pas y avoir de risque pour sa fille. Les mains de la mère s’étaient légèrement décroisée et détendue, témoignant d’un apaisement certain. Helenys s’en aurait assurément voulut d’avoir mis en danger sa file en la laissant veiller sa septa. « Me voilà rassurée, mage Saerelys. » lâcha alors lady Grafton. La mère rassurée, elle laissa la place à la maîtresse de maison. Elle écouta alors avec attention les premiers diagnostics que pouvait faire la mage. « Effectivement, j’ai déjà pu constater la différences de climat entre Andalos et Valyria. Je ne pensais pas toutefois que cela pouvait provoquer de tels maux. S’il s’agit bien du mal dont tu me parles, te sens-tu capable de la soulager sans utiliser ta magie, jeune mage ? » reprit alors l’Ambassadrice d’Andalos après avoir laissé un petit silence envahir la salle. « Évidement, nous pouvons même nous rendre à son chevet si tu le souhaites pour affiner, et confirmer ton premier ressenti. » ajouta l’Ambassadrice en guise de réponse à la sourde question que venait de li soumettre la dynaste si elle était bien l’un des membres de ces grandes familles de Valyria. Quant à sa fille, Helenys Grafton préférait attendre de voir la mage en action et d’être certaine que sa septa aille bien pour permettre à la mage de s’approcher de la prunelle de ses yeux. « Comme je te l’ai dit, ma fille semble se porter bien pour le moment et d’après ce que tu me dit, elle ne risque pas d’être contaminée par la maladie de sa septa. Je ferai en sorte qu’elle se protège du soleil de Valyria. »  assura alors l’Ambassadrice qui, bien que princesse de naissance, avait toujours assuré l’éducation et le bien être de ses enfants sans jamais laissé les nourrices et autres précepteurs sans instructions.

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