On aurait pu penser que, pendant un temps au moins, la victoire de Valyria et le triomphe qui s’en suivrait auraient calmé la tendance du peuple à voir le mal dans son gouvernement, et ce quelles que soient les décisions qu’ils auraient prises. Mais les traditions perdurent, et il n’avait pas fallu plus d’un jour après les festivités pour qu’à nouveau, le peuple reprenne ses habitudes de protestation contre l’ordre établi. Après tout, dans une démocratie, la contestation est une forme de sport national…
Les graffitis en sont une bonne illustrations, et les portes du Sénat étaient régulièrement affublées de l’un ou l’autre message plus ou moins insultant et véridique envers un sénateur particulier, ou tout l’institution, si bien que l’organe politique disposait d’une dizaine de travailleurs dont la seule occupation était d’en nettoyer les murs et les portes dès qu’un de ces messages faisait son apparition. Personne ne s’était donc étonné de voir les mots « Justice » et « Menteurs » apparaître sur les portes du Sénat, effacés en journée pour réapparaître le lendemain. Peut-être une famille lésée par l’effort de guerre, ou un quartier qui avait l’impression d’être délaissé par ses représentants suite à des promesses non tenues… Ou bien même un sénateur cherchant à en déstabiliser un autre. Le seul vrai point d’intérêt de cette affaire consistait peut-être dans le fait que les mêmes mots réapparaissaient tous les jours, là où d’habitude les messages étaient aussi variés que ceux qui les écrivaient.
Du moins c’était ce qui se disait au Sénat, avant que l’on ne commence à murmurer à demi-mot que peut-être cette fois, l’affaire avait une autre importance : on parlait de lettres directement adressées au Conseil des Cinq, de serviteurs un peu trop bavards qui avaient mentionné du chantage, ou de sessions du Conseil qui avaient duré jusqu’à tard dans la nuit. Petit à petit, l’odeur du scandale commençait à se faire sentir, et chaque sénateur avait sa petite idée de ce que ça pouvait concerner, ainsi que de comment en faire bon usage au moment où les choses éclateraient. Bien évidemment, il convenait de rester muet, ou au mieux outré que l’on tente ainsi de soutirer quelque chose aux dirigeants de la ville, mais en politique, il fallait savoir être prêt à faire feu de tout bois…
Dans ce contexte, les Sénateurs Bellarys et Tergaryon furent convoqués à la tour du Conseil, un soir après une session du Sénat. La chose se fit en toute discrétion, un serviteur leur faisant passer une invitation au détour d’un couloir avant de retourner à ses occupations, la note indiquant clairement qu’il n’était pas question de faire étalage de la chose d’une manière ou d’une autre. Ils ne furent pas reçus dans la Chambre du Conseil elle-même, mais furent plutôt amenés dans un petit bureau annexe, derrière lequel un homme plutôt âgé était en train d’écrire consciencieusement. Il ne s’agissait pas d’un membre du Conseil, mais d’un de leur nombreux secrétaire, un homme de confiance généralement chargé de transcrire les décisions prises par ses maîtres, ainsi que de s’occuper de toutes leurs correspondances. Il était également connu que ces employés étaient généralement considérés comme d’une loyauté infaillible à l’institution qu’ils servaient, et prêtaient serment de ne jamais révéler quoi que ce soit des documents qui passaient entre leurs mains, ou des instructions qu’on leur donnait. A l’arrivée des sénateurs, il leva les yeux et posa ses coudes sur le bureau, les mains jointes, avant de désigner les deux chaises devant lui du menton.
« Sénateurs, merci de vous être déplacés. Prenez place, je vous prie. Je suis Taedar Lantheon, secrétaire impérial au service du Conseil. Désirez-vous du vin ? »
Sans attendre de réponse, il frappa deux coups de ses mains et un serviteur fit son entrée, déposant un cruchon d’or et deux coupes qu’il servit avant de disparaître. Taedar attendit qu’il disparaisse pour reprendre la parole, sur le ton calme de celui qui ne voulait pas être interrompu.
« Je vous ai fait mander sur ordre du Conseil, qui espère pouvoir compter sur les héros de guerre et les patriotes que vous êtes. Vous êtes donc ici en tant que fidèles soldats, et non en tant que sénateurs, j’espère que vous le comprenez bien. Vous avez entendu les rumeurs, j’en suis certain : et bien, il est inutile de faire dans le mystère, elles sont fondées. Récemment, certains membres du Conseil ont reçu plusieurs lettres les exhortant à donner des sommes colossales en échange de quoi, on tairait des informations disons… Sensibles, et enterrerait les preuves permettant de les appuyer.
Je sais déjà ce que vous allez me demander, et non, nous ne savons pas de quoi ils veulent parler. Je ne vous apprendrai pas que notre Conseil doit souvent gérer des choses sensibles, et que si le peuple avait connaissance de tout, il est possible qu’il n’apprécie pas certaines décisions. Nous devons empêcher cela, et c’est pour ça que vous êtes là. J’ai ici une des lettres reçues, pour que vous puissiez vous faire une idée... »
L’homme tira un tiroir de son bureau, et en sortit un parchemin visiblement usé, avant de le tendre aux Sénateurs :
Le secrétaire attendit patiemment que les deux hommes aient fini leur lecture avant de poursuivre :
« La nouvelle lune sera là dans exactement une semaine, et nous n’avons pas pu trouver qui pouvait avoir écrit cette… Oeuvre entre temps. Trouvez de qui il s’agit, et empêchez le de nuire, discrètement bien sûr, et le Conseil vous sera redevable, avec ce que cela implique pour votre carrière et votre vie, je suis certain que vous comprenez… Il est toujours bon d’être un ami des dirigeants de notre République, n’est-ce pas ? »
Se reculant dans son siège Taedar observa ses interlocuteurs, avant d’ajouter :
« J’ai pour instruction de répondre à vos questions sur le sujet, dans la mesure de mes moyens. Demandez-moi ce que vous voulez savoir. »
Le Mot du MJ
Bienvenue dans cette première partie de votre quête épique ! Avant d’agir, il est evidemment important de bien comprendre ce qu’il se passe, et bien sûr, qui est le maître chanteur… Vous avez donc au maximum une semaine (en jeu, pas en vrai, sinon c’est chaud ) pour découvrir l’identité de cette personne, ainsi qu’autant de détails que vous le voudrez ! Pour certaines actions, vous devrez attendre le jour ou la nuit, sans oublier que par moment, il faudra bien vous reposer… Ou pas, mais cela risque d’avoir des conséquences plus tard . D’autres actions prendront un certain temps pour être résolues (par exemple, une éventuelle expertise de la lettre pourrait prendre deux jours), le temps vous sera toujours indiqué dans mes posts, et vous aurez le choix de poursuivre dans cette voie ou de tenter autre chose. Pour l’instant, la nuit ne va pas tarder à tomber, il vous reste donc sept jours pour élucider ce mystère…
A tout moment, vous pouvez déclarer votre enquête close, et faire votre rapport à Taedar, nous embrayerons alors sur la suite des événements… Cette quête pourrait vous amener aux quatre coin de la ville (et peut-être même au-delà), aussi par souci de facilité, le post restera ici mais si vous deviez bouger, mes réponses indiqueront en sous-titre où vous vous trouvez.
Bonne chance, et amusez vous bien !
Les graffitis en sont une bonne illustrations, et les portes du Sénat étaient régulièrement affublées de l’un ou l’autre message plus ou moins insultant et véridique envers un sénateur particulier, ou tout l’institution, si bien que l’organe politique disposait d’une dizaine de travailleurs dont la seule occupation était d’en nettoyer les murs et les portes dès qu’un de ces messages faisait son apparition. Personne ne s’était donc étonné de voir les mots « Justice » et « Menteurs » apparaître sur les portes du Sénat, effacés en journée pour réapparaître le lendemain. Peut-être une famille lésée par l’effort de guerre, ou un quartier qui avait l’impression d’être délaissé par ses représentants suite à des promesses non tenues… Ou bien même un sénateur cherchant à en déstabiliser un autre. Le seul vrai point d’intérêt de cette affaire consistait peut-être dans le fait que les mêmes mots réapparaissaient tous les jours, là où d’habitude les messages étaient aussi variés que ceux qui les écrivaient.
Du moins c’était ce qui se disait au Sénat, avant que l’on ne commence à murmurer à demi-mot que peut-être cette fois, l’affaire avait une autre importance : on parlait de lettres directement adressées au Conseil des Cinq, de serviteurs un peu trop bavards qui avaient mentionné du chantage, ou de sessions du Conseil qui avaient duré jusqu’à tard dans la nuit. Petit à petit, l’odeur du scandale commençait à se faire sentir, et chaque sénateur avait sa petite idée de ce que ça pouvait concerner, ainsi que de comment en faire bon usage au moment où les choses éclateraient. Bien évidemment, il convenait de rester muet, ou au mieux outré que l’on tente ainsi de soutirer quelque chose aux dirigeants de la ville, mais en politique, il fallait savoir être prêt à faire feu de tout bois…
Dans ce contexte, les Sénateurs Bellarys et Tergaryon furent convoqués à la tour du Conseil, un soir après une session du Sénat. La chose se fit en toute discrétion, un serviteur leur faisant passer une invitation au détour d’un couloir avant de retourner à ses occupations, la note indiquant clairement qu’il n’était pas question de faire étalage de la chose d’une manière ou d’une autre. Ils ne furent pas reçus dans la Chambre du Conseil elle-même, mais furent plutôt amenés dans un petit bureau annexe, derrière lequel un homme plutôt âgé était en train d’écrire consciencieusement. Il ne s’agissait pas d’un membre du Conseil, mais d’un de leur nombreux secrétaire, un homme de confiance généralement chargé de transcrire les décisions prises par ses maîtres, ainsi que de s’occuper de toutes leurs correspondances. Il était également connu que ces employés étaient généralement considérés comme d’une loyauté infaillible à l’institution qu’ils servaient, et prêtaient serment de ne jamais révéler quoi que ce soit des documents qui passaient entre leurs mains, ou des instructions qu’on leur donnait. A l’arrivée des sénateurs, il leva les yeux et posa ses coudes sur le bureau, les mains jointes, avant de désigner les deux chaises devant lui du menton.
« Sénateurs, merci de vous être déplacés. Prenez place, je vous prie. Je suis Taedar Lantheon, secrétaire impérial au service du Conseil. Désirez-vous du vin ? »
Sans attendre de réponse, il frappa deux coups de ses mains et un serviteur fit son entrée, déposant un cruchon d’or et deux coupes qu’il servit avant de disparaître. Taedar attendit qu’il disparaisse pour reprendre la parole, sur le ton calme de celui qui ne voulait pas être interrompu.
« Je vous ai fait mander sur ordre du Conseil, qui espère pouvoir compter sur les héros de guerre et les patriotes que vous êtes. Vous êtes donc ici en tant que fidèles soldats, et non en tant que sénateurs, j’espère que vous le comprenez bien. Vous avez entendu les rumeurs, j’en suis certain : et bien, il est inutile de faire dans le mystère, elles sont fondées. Récemment, certains membres du Conseil ont reçu plusieurs lettres les exhortant à donner des sommes colossales en échange de quoi, on tairait des informations disons… Sensibles, et enterrerait les preuves permettant de les appuyer.
Je sais déjà ce que vous allez me demander, et non, nous ne savons pas de quoi ils veulent parler. Je ne vous apprendrai pas que notre Conseil doit souvent gérer des choses sensibles, et que si le peuple avait connaissance de tout, il est possible qu’il n’apprécie pas certaines décisions. Nous devons empêcher cela, et c’est pour ça que vous êtes là. J’ai ici une des lettres reçues, pour que vous puissiez vous faire une idée... »
L’homme tira un tiroir de son bureau, et en sortit un parchemin visiblement usé, avant de le tendre aux Sénateurs :
- La lettre:
- La lettre est écrite avec de l’encre de mauvaise qualité, néanmoins l’écriture est fluide, et prouve que celui qui l’a écrite à l’habitude de manier la plume :
Conseiller,
Nous savons que vous et vos frères avez commis des atrocités au nom de notre République, mais celle-là est de loin la pire… Nous sommes certains que vous ne voulez pas que tout cela s’ébruite, et nous n’y avons pas réellement d’intérêt. A dire vrai, nous pourrions devenir vos alliés plutôt que vos adversaires dans cette affaire, et faire disparaître toutes les preuves en notre possession, ce qui vous éviterait une belle déconvenue. Mais entre alliés, il est de mise de s’entraider, et nous avons toujours cruellement besoin d’argent : apportez deux cent mille dragons d’or dans l’antre de Meraxes à la prochaine lune, et vos problèmes disparaîtront aussi vite que notre existence à vos yeux. Nous savons que vous n’aurez aucun mal à comprendre de quel lieu nous parlons ici… Cela aussi nous le savons.
Suivez nos instructions, et votre gouvernance n’aura pas perdu la gloire de sa victoire.
Le secrétaire attendit patiemment que les deux hommes aient fini leur lecture avant de poursuivre :
« La nouvelle lune sera là dans exactement une semaine, et nous n’avons pas pu trouver qui pouvait avoir écrit cette… Oeuvre entre temps. Trouvez de qui il s’agit, et empêchez le de nuire, discrètement bien sûr, et le Conseil vous sera redevable, avec ce que cela implique pour votre carrière et votre vie, je suis certain que vous comprenez… Il est toujours bon d’être un ami des dirigeants de notre République, n’est-ce pas ? »
Se reculant dans son siège Taedar observa ses interlocuteurs, avant d’ajouter :
« J’ai pour instruction de répondre à vos questions sur le sujet, dans la mesure de mes moyens. Demandez-moi ce que vous voulez savoir. »
Bienvenue dans cette première partie de votre quête épique ! Avant d’agir, il est evidemment important de bien comprendre ce qu’il se passe, et bien sûr, qui est le maître chanteur… Vous avez donc au maximum une semaine (en jeu, pas en vrai, sinon c’est chaud ) pour découvrir l’identité de cette personne, ainsi qu’autant de détails que vous le voudrez ! Pour certaines actions, vous devrez attendre le jour ou la nuit, sans oublier que par moment, il faudra bien vous reposer… Ou pas, mais cela risque d’avoir des conséquences plus tard . D’autres actions prendront un certain temps pour être résolues (par exemple, une éventuelle expertise de la lettre pourrait prendre deux jours), le temps vous sera toujours indiqué dans mes posts, et vous aurez le choix de poursuivre dans cette voie ou de tenter autre chose. Pour l’instant, la nuit ne va pas tarder à tomber, il vous reste donc sept jours pour élucider ce mystère…
A tout moment, vous pouvez déclarer votre enquête close, et faire votre rapport à Taedar, nous embrayerons alors sur la suite des événements… Cette quête pourrait vous amener aux quatre coin de la ville (et peut-être même au-delà), aussi par souci de facilité, le post restera ici mais si vous deviez bouger, mes réponses indiqueront en sous-titre où vous vous trouvez.
Bonne chance, et amusez vous bien !