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Je jure par Tessarion que je conseillerai aux malades le régime de vie capable de les soulager et j'écarterai d'eux tout ce qui peut leur être contraire ou nuisible.

Collège des Mages & An 1066, mois 1.

La médecine avait toujours fasciné Saerelys.

La Magie était capable de bien des miracles. Le contrôle des flammes était sans doute son effet le plus connu. Cette manifestation magique n’était-elle pas la plus appréciée des Valyriens également ? Comment ne pouvaient-ils pas être subjugués par ces sorts aussi ardents que flamboyants ? Comment ne pouvaient-ils pas ressentir une joie des plus intenses en voyant des flammes, si proches de celles de leurs frères et de leurs sœurs à écailles ? Il était si aisé d’oublier les autres branches et racines tortueuses et noueuses de la Magie devant un tel spectacle.

Si Saerelys vouait une grande fascination à la Magie des flammes, les runes et la médecine avaient toujours eu son affection. Une affection sincère, mue par une volonté d’être utile sans doute. Retisser les chairs, apaiser les pleurs, replacer des os à leur juste place, faire disparaître les ecchymoses d’un souffle… C’était cela que Saerelys aimait apprendre, aimait écouter des heures durant. Prendre des notes en devenait parfois superflu. La novice se contentait d’écouter, avide de connaissances. Il en allait de même pour les runes, qui dansaient volontiers dans son esprit par moment. Les reproduire n’en devenait que plus simple encore. Les plus bénignes d’entre elles se retrouvaient parfois sur les coins de ses feuillets noircis de d’autres mots, de d’autres termes, tantôt en langue valyrienne, tantôt dans sa propre langue et celle de son frère.

En ce jour, la salle était pour le moins clairsemée. Saerelys n’y avait cependant pas prêté une grande attention. Certains cours avaient toujours eu plus de succès que d’autres. Les novices du Troisième Cercle avaient par ailleurs bien plus de responsabilités, ce qui pouvait expliquer un certain taux d’absentéisme. Kaerys ne manquait pas à l’appel cependant, se trouvant assise à côté d’elle. Son esprit semblait fréquemment divaguer ailleurs cependant. Si les esprits et les âmes des novices étaient sans aucun doute moins volages que celles du commun des Mortels, fort était de constater qu’ils avaient leurs propres limites. D’un coup de coude amical, Saerelys sortit donc sa camarade de ses pensées. Expliquer un tel cours était souvent une tâche malaisée. Aussi mieux valait que Kaerys en retienne le plus de choses possibles, ce qui leur simplifierait bien des choses.

« J’ai l’impression que cela fait des jours que nous sommes là… murmura l’autre jeune femme.
- Je suis au regret de t’annoncer que cela ne fait qu’une heure tout au plus que tu es assise ici. répondit tout aussi doucement la descendante de Riahenys, une lueur amusée dans le regard. Je crains que tu ne doives encore prendre ton mal en patience.
- Que Tessarion m’en donne la force... »

Saerelys leva les yeux au plafond, la lueur amusée persistant dans ses prunelles. Suite à cela, la jeune femme reporta son attention sur les quelques feuillets disposés devant elle. Si la Magie guérissait bien des maux, il fallait avant tout comprendre son effet avant d’en user. Visualiser les choses convenablement était d’une grande importance, afin de ne pas commettre d’impair le moment venu. La vie d’une autre personne pouvait en dépendre. Anatomie, connaissance du squelette… Toutes les informations étaient bonnes à écrire et à apprendre pour ne point se tromper sur une personne bien vivante ! La Magie devenait parfois le dernier rempart de la vie face à la mort, lorsque patriciens et disciples de Tessarion ne pouvaient plus offrir le moindre soin efficace à un malade ou à un blessé.

La manière dont était agencé le corps des Mortels était d’un grand intérêt. Il était également source de grands mystères. Combien de Mages et de disciples de Tessarion tentaient d’en apprendre d’avantage à ce sujet ? Était-ce seulement possible de comprendre toutes ces choses, tous les mécanismes qui permettaient à un Être de se mouvoir, de respirer, de parler, de comprendre le monde qui l’entourait ? C’était là tout l’intérêt de la médecine et de l’art de la guérison. Se rapprocher petit à petit de ces mystères et en faire partie d’une certaine manière.

Voilà ce qui rendait la médecine aussi fascinante.




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Je jure par Tessarion que je conseillerai aux malades le régime de vie capable de les soulager et j'écarterai d'eux tout ce qui peut leur être contraire ou nuisible.

Collège des Mages & An 1066, mois 1.

Pour ce qui était de l’art de la guérison et des soins, la visualisation était d’une importance primordiale. Le plus important n’était pas de refermer une plaie ou de reformer un os, mais que de tout cela tienne comme si la Nature même était à l’origine d’un tel ouvrage. De fait, visualisation et concentration allaient de paire dans un tel monde. La Magie était l’ultime solution lorsque tous les autres recours avaient été employés sans résultats probants. Aussi, les essais ne pouvaient qu’être des plus limités, parfois n’en avaient-ils même qu’un seul et unique malheureusement…

D’un mouvement de plume averti et des plus sûrs, Saerelys traça une nouvelle rune parmi ses notes. La Magie se révélait souvent être pluridisciplinaire. Une rune bien appliquée pouvait avoir un grand pouvoir apaisant ou encore endormir certaines douleurs chroniques. Encore fallait-il les soigner après ce premier sort mais cela pouvait néanmoins offrir un répit profitable au malade. Saerelys n’avait pu que se rendre compte de ce fait de ses propres yeux. La théorie devenait toujours moins obscure après quelques cas pratiques, aussi fatigante la pratique d’un tel art puisse-t-elle être.

Dans les faits, Saerelys avait déjà plusieurs fois pratiquée l’art de la guérison par elle-même. Le Collège l’avait parfois envoyée en guise de soutien auprès des disciples de Tessarion, quand certains Mages ne lui proposaient pas de les accompagner et de les seconder dans certains soins qu’ils avaient à donner. La jeune femme n’avait encore jamais refusé de telles offres. Malgré les craintes légitimes que la Magie pouvait lui inspirer, la novice ne pouvait que souhaiter en user pour le bien du plus grand nombre. En cela, ses possibles peines lui semblaient moins lourdes à supporter et son cœur ne pouvait qu’en ressortir plus léger également.

Le cours avait finalement changé de teneur. Se rendant compte de cela, Saerelys échangea un regard avec Kaerys, tout sourire, une lueur quelque peu moqueuse dans le regard. Son amie lui rendit son sourire, faisant mine de ne pas en remarquer l’ironie. Les novices n’échangèrent cependant pas le moindre mot, afin de ne pas troubler leur cours qui s’était fait bien plus silencieux. Après avoir passé un certain temps sur certaines parties de l’anatomie humaine, le Mage chargé de leur enseigner les arcanes de la guérison était passé aux remèdes en eux-mêmes.

Tenant plus de l’alchimie que de la guérison pure et directe, les paroles du Mage se coupleraient donc à celles de l’enseignant de leur cours suivant. Si le Deuxième Cercle n’enseignait que les bases de l’alchimie, le Troisième ne pouvait que pousser plus loin ces enseignements. La pratique alchimique n’en devenait que plus précise encore, bien que plus puissante et efficace de ce fait également. La science de la guérison, aussi vaste soit-elle, pouvait être aussi bien bénéfique que néfaste. Si un Mage pouvait consolider un os de quelques mots ou apaiser des maux à grands coups de baumes et de philtres, briser quelque chose ou amplifier un mal était hélas de l’ordre du possible…

Tout en remettant en ordre ses notes au sujet de la première partie du cours, Saerelys se promit mentalement de se rendre jusqu’au temple de Tessarion dès que possible. En plus de lui permettre de voir d’avantage sa famille, son arrivée au sein du Troisième Cercle avait permis à la jeune femme de reprendre contact avec le monde religieux dont elle avait toujours été assez proche. Si ses prières avaient toujours été d’actualité, plus encore après le départ des siens pour les combats, la novice avait toujours considéré les temples comme un monde à part. Un monde où la quiétude était plus simple à trouver ou à retrouver, où le tumulte du monde des Mortels ne semblait pas avoir un grand impact. Peut-être croiserait-elle la Prêtresse Haemera ? Cela lui permettrait aussi de prier pour le repos et l’apaisement du plus jeune des Bellarys…

« Pauvre enfant… » ne put que songer la novice, dont la mine s’était faite plus sombre.

Tentant de se replonger dans les paroles du Mage, au sujet d’un énième cataplasme servant à apaiser les brûlures, la jeune femme retint difficilement un soupir. Face à la mort, à l’agonie, même eux ne pouvaient que peu de choses… Ces potions, ces baumes, ces cataplasmes n’étaient parfois là que pour apaiser une personne plus que pour la soigner. La novice ne le savait que trop bien. Chassant finalement ses pensées de son esprit, à grand-peine, Saerelys se replongea comme cela lui était possible dans les propos du Mage. Puissent la prière et le savoir apaiser ses peines...




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Je jure par Tessarion que je conseillerai aux malades le régime de vie capable de les soulager et j'écarterai d'eux tout ce qui peut leur être contraire ou nuisible.

Collège des Mages & An 1066, mois 1.

Sentant comme une légère agitation juste à côté d’elle, Saerelys releva délicatement la plume de son feuillet afin de ne pas le tâcher. La jeune femme esquissa un sourire en voyant Kaerys refermer l’un de ses ouvrages devenu inutile de part l’avancement du cours qui leur était donné. La jeune femme devait avouer qu’elle perdait souvent la notion du temps, plus encore dans certaines salles aveugles que comportait le Collège. Dans de tels cas, seules les clepsydres permettaient d’avoir une idée du temps qui s’était écoulé, pour peu d’y avoir prêté plusieurs fois attention auparavant. Le reste du temps, novices comme Mages jugeaient l’avancement de la journée à la course du soleil dans le ciel, dont la lumière perçait les fenêtres. La Magie permettait également de mettre au point quelques dispositifs. Le coût prohibitif des arts qui étaient les leurs rendaient cependant ces solutions peu utiles dans un certain nombre de situations.

Kaerys restait cependant une indication des plus précises selon les circonstances. Si la jeune femme faisait toujours preuve d’une certaine discrétion, il suffisait d’un regard dans sa direction pour savoir s’il était temps de quitter les lieux. Saerelys n’avait jamais douté des compétences de son amie, loin de là. Comme tous et toutes ici, Kaerys avait cette étincelle dans le regard, cette aura particulière des mortels qui partageaient cette destinée qui était la leur. Et comme tous et toutes ici, elle avait ses forces et ses faiblesses, des savoirs qu’elle appréciait et d’autres au cours desquels elle laissait divaguer son esprit plus qu’à l’habitude. Toujours est-il que son comportement laissait présager qu’ils devraient bientôt laisser l’art de la guérison derrière eux pour se concentrer d’avantage sur l’alchimie.

Notant encore quelques mots sur le feuillet qui se trouvait toujours devant elle, Saerelys le délaissa cependant après quelques instants supplémentaires, laissant l’encre y sécher. Y ajouter quelques notes par la suite ne serait pas un problème, au grand contraire. Les observations de la novice au sujet de son amie se confirmèrent finalement lorsque le Mage cessa son discours. Alors, et non sans le saluer, ses novices du jour rassemblèrent leurs grimoires, feuillets et rouleaux avant de quitter la salle. Saerelys fit de même, glissant certains de ses ouvrages et une partie de ses feuillets dans sa sacoche, ne gardant entre ses mains que le grimoire nécessaire à l’approfondissement de ses connaissances alchimiques.

« Gaelithox a failli avoir raison de toi. ne put s’empêcher de glisser Saerelys à son amie, tout sourire.
- Je n’aurai pas osé lui faire une telle offrande ! Pas dans les circonstances dont il était question ! répliqua l’autre novice, amusée. Qui plus est, l’alchimie me permettra de remettre un peu d’ordre dans mes pensées ! Je te ferai par ailleurs remarquer que tu n’as pas été aussi attentive qu’à l’accoutumée ! »

Si cette dernière remarque était pour le moins innocente, digne de l’amusement que les deux jeunes femmes partageaient alors qu’elles descendaient dans les entrailles du Collège, Saerelys perdit en partie son sourire. Ainsi, son trouble avait été plus remarqué qu’elle n’avait pu l’imaginer. D’un autre côté, Kaerys se trouvait juste à côté d’elle. Cela ne rendait leurs observations communes que plus simples encore à expérimenter… Se contentant de hausser les épaules, la descendante de Riahenys retrouva rapidement convenance. Il y avait des choses qu’il n’était pas bonnes d’évoquer, même auprès d’une oreille amicale. Qui plus est Taekar ne souhaitait sans doute pas devenir la cible de questions plus ou moins indiscrètes au sujet de son neveu. Alors, Saerelys jugea bon d’éloigner le sujet de son esprit. Les choses étaient mieux ainsi.

« Oh, que ton esprit soit apaisé Kaerys. Il n’y a rien qu’il m’ait été donné de ressentir que les Divinités ne pourront apaiser dans ma prière. La jeune femme se tut quelques instants, avant de reprendre sur un ton plus léger. Hâtons notre pas, veux-tu ? Nous ne pouvons pas nous permettre d’être en retard, tu le sais aussi bien que moi ! »

Après que Kaerys eut acquiescé, les deux jeunes femmes rattrapèrent le retard qu’elles avaient pu prendre sur les autres novices. Chaque sort avait ses règles, ses effets et ses contraintes. Il en allait de même pour l’alchimie ou les runes, dont l’effet pouvait changer ou disparaître selon les circonstances. L’obscurité était parfois nécessaire, comme à cet instant où tous et toutes s’enfonçaient dans les entrailles du Collège. Il en allait ainsi pour créer certains procédés alchimiques. A bien des égards, mots comme prières ne semblaient pouvoir se frayer un chemin en ces lieux. L’air tiède de Valyria n’en devenait que plus agréable à retrouver encore, malgré le calme qu’il était possible de trouver dans ces couloirs et ces pièces plus sombres que nulle par ailleurs dans le Collège. En médecine comme en Magie, il y avait des secrets qu’il était bon de garder loin des yeux du plus grand nombre.




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