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Aerys Maerion
Aerys Maerion
Seigneur-Dragon

https://rise-of-valyria.forumactif.com/t44-aerys-maerion
Aerys Maerionft. Colin Farrell
Pseudo/surnom : Valou'/Warnou
Âge : 26 ans
Pays/région : France
Comment as tu connu le forum ? Fondateur je suis
Un parrain ou marraine ? La réponse D ?
Crédit avatar et gifs : DR
Quelle est ta pâtisserie préférée ? TOUTES
Un dernier mot pour la route ? zé parti
avatar
Titres : Seigneur-dragon, éclaireur de la troisième armée, fils des Maerion
Âge : 24 ans
Lieu de naissance : Castel Maerion, Valyria
Situation maritale : Célibataire
Statut du sang : Pur
Type de personnage : Inventé
Groupe : Armée.
Caractère : Fougueux - Susceptible - Calculateur - Méprisant - Orateur - Distant - Passionné - Violent - Désireux de faire ses preuves

La famille
les Maerion sont l’une des grandes familles de Valyria et sont considérés comme l’une des plus violentes. Ils font partie de l’appareil politique depuis des siècles et conservent une assise importante dans la capitale. Ils tirent leur richesse des nombreuses mines qui se trouvent sur leurs terres, situées non loin de la ville. Les Maerion entretiennent des liens solides, bien que discrets, avec la guilde des contremaîtres et voient d’un très bon œil l’afflux d’esclaves qui vont décupler la productivité de ces dernières. Au fil de leur histoire, les Maerion ont plusieurs fois vu un des leurs élu à Sylvio Ōño pour diriger la péninsule. Ils ont également fourni plusieurs grand prêtres d’Arrax et de Balerion, ainsi qu’un Magister du Collège des Mages. Aujourd’hui, outre leurs mines, les Maerion disposent d’un réseau impressionnant de relations et de personnes leur devant des « services » et d’autres leurs offrant des « gages de respects ». Certains disent que leurs gardes ont la fâcheuse tendance à faire disparaître les plus rétifs à leur autorité, y compris dans les bas-quartiers. Dans les hautes sphères du pouvoir, la plupart des personnes savent que lorsqu’un cadavre est retrouvé avec la langue tranchée, c’est qu’il s’agit de la marque des Maerion. Paradoxalement, ils ont un grand respect et une grande loyauté pour ceux avec qui ils traitent… même s’il vaut mieux garder une trace écrite de tout accord passé avec eux.

Famille typique du Sud de la Valyria, les Maerion pratiquent le mariage incestueux depuis des siècles et sont très vigilants à la pureté de leur sang. Les mariages en dehors du cercle familial sont rarissimes et sont soigneusement consignés dans les chroniques familiales pour éviter tout affaiblissement trop rapide de la lignée.

Aerys tire grande fierté de son nom et de ses illustres ancêtres, il compte faire tout ce qui est en son pouvoir pour contribuer à cette grandeur. Il se sent écrasé par le prestige de son père, sénateur et seigneur-dragon reconnu auquel tous font référence avec un respect teinté de crainte tant on dit son influence grande à la capitale. Il a longtemps espéré surpasser son frère aîné dans l’affection de leur père, mais sans succès. Jaehaegaron a toujours été meilleur duelliste, meilleur politicien et meilleur monteur de dragon. Il s’est toujours distingué comme étant le meilleur héritier que leur père aurait pu espérer. Aeron est le deuxième né du puissant seigneur-dragon Arraxios et de sa sœur-épouse Vhaenyra, dont la lignée peut être tracée jusqu’aux débuts de la révolte des Dragons Verts. Ce lignage lourd à porter reste une grande fierté pour l’intégralité des Maerion qui rappellent souvent leur histoire.

Famille : Grands-parents :
Aeramor Maerion (grand-père) & Naelasys Maerion (grand-mère)
Parents :
Arraxios Maerion (père) & Vhaenyra Maerion (mère)
Fratrie :
Jaehaegaron Maerion (frère aîné)
Vanarr Maerion (frère cadet)
Nelaemys Maerion (sœur cadette)
Daenyra Maerion (sœur cadette)

Nom du Dragon : Mythrax
Age :  24 ans
Couleurs :  écailles améthyste. Crête, cornes et griffes nacrées. Yeux jaunes.
Brève description : Mythrax est un dragon d’une taille relativement petite par rapport aux autres dragons de la maison Maerion. Ayant développé une forte proximité avec Aerys, il a passé sa jeunesse dans le palais de la dynastie plutôt qu’à voler avec ses congénères. Il a toutefois rattrapé son retard une fois capable de porter Aerys. Ils se sont entraînés bien plus que n’importe quel autre enfant Maerion. En conséquence, Myhtrax est un dragon au vol précis et maniable. Il peut s’élancer et gagner en altitude avec une vitesse remarquable qui lui fera toutefois défaut en vol de déplacement. Il dispose d’une puissance de feu bien inférieure à la plupart des dragons valyriens, qu’il essaie de compenser par son agilité en voltigeant rapidement. Semblable à la famille dont il dépend, Mythrax est agressif envers tout inconnu et montre des signes d’hostilité très rapidement.
Valyria vient de remporter sa première grande victoire militaire ! Si certains en sont galvanisés, et poussent à de nouvelles conquêtes, d'autres prônent le retour aux fondamentaux et l'entre soi. Qu'en pensez-vous ?Penser ? Qu'en penser ? Vous êtes bien les premiers à me demander mon avis depuis longtemps *rire amer*. Que dire ? Oui, c'est indéniablement une grande victoire et nous pouvons probablement faire mieux mais n'oublions pas pourquoi nous nous sommes battus : pour les nôtres. Il est temps de revoir nos priorités. Les conquêtes ne pressent pas.... pour le moment.
La victoire est une bonne chose, mais de nombreuses rumeurs circulent quant à la façon dont cette paix a été signée. Certains disent que les Cellaeron ont un peu trop frayé avec les Ghiscaris, d'autres disent que le Conseil a été bien lâche de ne pas traiter directement avec la Harpie. Et vous ? Autant Cellaeron me met mal à l'aise, autant il faut lui reconnaître une certaine efficacité. Nous n'aurions guère eu le courage de pousser jusqu'à Ghis. La question est de savoir à quel point les Cellaeron étaient mouillés avant la guerre. S'ils ont trahis, ils doivent payer.
Le grand butin de guerre de celle remportée contre les Ghis est incontournablement l'arrivée des esclaves à Valyria. Cette nouveauté a-t-elle réveillé votre intérêt ou au contraire, vous a-t-elle dégoûtée ? Toute guerre est une opportunité. Ces pauvres diables sont avant tout nos anciens ennemis et nous ne devons montrer aucune pitié. Ils coûtent moins cher que des ouvriers et nous pouvons les faire travailler plus. Ils sont donc rentables et les mines Maerion ne s'en porteront que mieux. Il nous en faut plus.
La vie reprend un semblant de cours dans la péninsule et avec elle, les inimités de tout temps. Et vous ? Vous semble-t-il juste que les grandes dynasties des Fondateurs soient relayées au second plan ? Les grandes familles issues du développement de la démocratie ne menacent-elles pas l'équilibre de cette dernière ? Devrait-on entendre d'avantage les voix plus timides, qui ne demandent qu'à être entendues plus franchement ? Honnêtement... Je fais partie des grandes familles que vous attaquez. Non, nous sommes garants d'un pouvoir pluri-centenaire que certains voudraient récupérer pour eux. Il est évident que les vieilles dynasties sont amères, mais c'est ainsi. Comme les empires naissent et meurent, les familles ont un âge d'or. Pour les Fondateurs, il est derrière eux. Place au jeune sang ! Place à l'avenir !

Aerys Maerion
Aerys Maerion
Seigneur-Dragon

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OriginesAerys Maerion
Castel Maerion, an 1029

« Mais attendez-moiiiiiieuh ! »

Le jeune garçon aux cheveux de neige courait derrière ses aînés. Meleys et Jaehaegaron avaient toujours été proches en âge et en jeux. Aerys, lui, n’avait que sept ans et ne courrait pas aussi vite. Ce n’était pas évident. Jaehaegaron était l’héritier, il bénéficiait d’une attention immense par rapport à Aerys. De plus, il avait cinq ans de plus que lui, et cela ne rendait pas les choses évidentes pour le jeune garçon. Meleys, leur sœur aînée, était une fille et pas l’héritière. D’un tempérament très fédératif, elle veillait toujours à associer Aerys aux jeux. Elle avait quatorze ans et passait de moins en moins de temps à jouer et de plus en plus à sortir avec ses amies des autres familles nobles. Elles montaient sur leurs jeunes dragons et partaient survoler la campagne aux alentours et rejoindre une quelconque fête pour les jeunes qu’organisaient les autres nobles. Il y avait bien Daenerys, mais c’était un bébé de l’avis d’Aerys. Après tout, elle n’avait que deux ans. Elle marchait à peine et ne se préoccupait que des choses qui brillaient. Une fois, Aerys l’avait même vu essayer de manger un saphir de Mère. Oui, il l’avait vu !

La vie au Castel n’était pourtant pas désagréable. Aerys ne manquait de rien, même s’il ne s’en rendait pas compte alors qu’il pestait pour rejoindre son frère et sa sœur aînés qui jouaient à faire la course jusqu’aux cuisines où la matrone Viserya régnait en maîtresse absolue et leur donnerait un goûter à base de biscuits au miel et lait de chèvre. S’ils avaient de la chance, ils auraient peut-être même quelques cerises et framboises que les serviteurs seraient allés chercher au marché.

Forcément, lorsque le principal désastre du jour se limitait à arriver troisième à la distribution de fraises, les enjeux n’étaient pas les mêmes que pour le commun des mortels. Pourtant, elle était celle d’Aerys. Lui, il ne se souciait guère des problèmes des grands, comme il disait. Il voulait monter et jouer avec Mythrax en permanence. Seulement voilà, Mère avait interdit au jeune dragon d’entrer dans le Castel. Il devenait trop grand maintenant, et elle ne souhaitait pas qu’il brise l’une des œuvres en hommage aux dieux ou qu’il endommage la prochaine offrande à Meraxes. Le seul dragon qui pouvait encore entrer était le petit de Daenaerys, il était encore de la taille d’un chien et dormait avec elle, s’enroulant autour de sa maîtresse comme pour la protéger et lui faire un nid.

Aerys s’arrêta net. Tant pis pour les fraises. Puisque c’était ça, il allait retrouver Mythrax. Et toc.

Le petit garçon s’élança en courant vers les escaliers qui menaient sur la grande terrasse. C’était sa préférée. On voyait toute la ville en contrebas et il adorait observer le panorama sur Valyria et essayer de reconnaître les dragons de loin. Il savait distinguer celui du monsieur Arlaeron ainsi que ceux de Père et Mère à leur vol. Pour les autres, il avait encore un peu de mal, mais il saurait bientôt en distinguer une bonne dizaine d’autres ! Evidemment, à courir trop vite quand on a sept ans, on tombe. Donc, Aerys trébucha et s’écorcha le genou. Il resta un bref instant, allongé de tout son long, serrant les dents de colère et de frustration. Puis, se rendant compte qu’il était seul, donnant un coup au sol en marbre, se fit mal et râla de plus belle. Finalement, il se leva et s’élança, plus prudemment, vers les escaliers et la terrasse. En y arrivant, il s’arrêta pour inspirer l’air volcanique qu’il adorait. Puis, il siffla.

Mythrax arriva presque instantanément. Le jeune dragon violet lâcha un cri aigu de contentement et se posa sur la terrasse en sautillant sur place. Aerys s’approcha de lui et passa une main le long de son cou écailleux, prenant le temps d’en explorer chaque relief, tandis qu’il plongeait son regard dans cet œil d’or qui le fixait. Il sentait le grondement du dragon faire vibrer sa peau, la chaleur de son souffle au travers des écailles et la force de ses muscles. A bien dire, Aerys était bien plus proche de son dragon que de son frère, voire de ses sœurs. D’un air décidé, oubliant les fraises et sa défaite, Aerys sauta sur le dos de Mythrax qui émit une espèce de grognement satisfait. Le jeune garçon s’allongea sur le dos de la créature, s’accrocha aux épines dorsales et aux protubérances osseuses puis, dans un murmure, prononça les paroles ancestrales.

« Sōvegon. »
Vole.

Deuil

Castel Maerion, an 1062

Tac. Tac. Tac. Tac. Tac. Tac.

Le tapotement régulier des mains puissantes de son père sur le grand bureau de bois emplissait l'esprit d'Aerys.

Tac. Tac. Tac. Tac. Tac. Tac.

Les mains croisées dans le dos, Aerys Maerion faisait face à son père, debout. Il attendait que ce dernier reprenne la parole. Le temps lui semblait affreusement long dans ce bureau où Arraxios, Père, réglait les affaires courantes de la famille. A ses côtés, son frère Jaehaegaron, sa sœur Daenerys étaient, comme lui, drapés de noir. Aux côtés de Père, Mère semblait comme éteinte. Enveloppée dans une complexe robe de deuil, un voile couvrait en partie ses traits qu’Aerys imaginait dévastés par la tristesse. Même Père, pourtant d’ordinaire si inflexible, laissait paraître une noirceur d’humeur qui ne lui ressemblait pas. Mis à part le tapotage de Père, le silence était total.

Tac. Tac. Tac. Tac. Tac. Tac.

Meleys était morte depuis deux jours. Une semaine plus tôt, la guerre avait été déclarée par le Sénat après l’annonce de la trahison de Bhorash. L’avenir semblait bien sombre pour pour les Maerion. Père ne partirait pas à la guerre, il venait d’être nommé Lumière. Membre du Conseil des Cinq, son rôle était désormais de coordonner les actions de Valyria. Et il devait désormais affronter la perte de sa fille aînée, son premier enfant, le sang de son sang.

Tac. Tac. Tac. Tac. Tac. Tac.

Jaehaegaron était de loin le plus affecté. Depuis que Père les avait rassemblés pour leur annoncer la terrible nouvelle, il n’avait pas prononcé un mot. Aerys avait bien essayé de l’assister, de le faire parler, mais il n’avait pas la proximité avec lui pour le faire. Le lien n’était pas assez fort entre eux pour cela. Il avait donc laissé l’héritier à son désespoir. Mère tâchait de faire bonne figure mais la mort violente n’était jamais une option à laquelle on pouvait complètement se préparer.

Tac. Le silence total, désormais.

Daenerys, située entre ses deux frères, faisait bonne figure. Elle avait cessé de pleurer et gardait un regard triste mais ferme. Il n’y avait rien à faire. Le dragon avait fait son choix et l’avait jetée bas. On ne pouvait pas le tuer pour cela. Il n’y avait aucun individu à blâmer. Toutefois, Aerys la connaissait suffisamment pour dire que son calme apparent dissimulait une peine sans fond. D’une impulsion venue du fond du cœur, il lui prit discrètement la main et sentit les doigts de sa sœur se refermer fermement les siens. Ils communièrent ainsi, silencieusement, tandis que Père gardait le silence.

« Jaehaegaron. J’ai vu les ordres. Tu rejoindras la première armée, elle marche vers Mantarys pour retrouver les autres. »

L’héritier hocha du chef d’un air absent. Aerys était surpris. Il s’attendait à des discussions sur la mort de leur sœur, à du soutien. Arraxios était un patriarche, il était le premier à insister sur l’importance de la famille, des liens sacrés du sang. Et voilà que face à l’adversité, il choisissait de ne faire qu’un rapport martial ? Le jeune homme pinça les lèvres et jeta un regard rapide à sa sœur qui croisa ses yeux.

« Aerys. »

Inconsciemment, le jeune homme aux cheveux de neige se raidit en entendant Père prononcer son nom. Il craignait toujours la remontrance publique. Ce n’était pas le cas aujourd’hui, Arrax en soit remercié.

« La troisième armée est déjà en place. Ton dragon est rapide et ils te garderont comme éclaireur. Trouve les légions ghiscaries au plus vite, nous devons savoir de combien de temps nous disposons. »

Aerys garda le silence. L’humiliation était forte, bien qu’intime. Il n’aurait donc pas l’occasion de s’illustrer au combat ? On allait le garder à distance des combats, pour observer et aiguiller les troupes. Comment pouvait-il espérer accaparer un peu de gloire s’ils donnaient tout à Jaehaegaron ? C’était injuste. Mais c’était ainsi. Il avait l’habitude, et il serra les dents. Il sentit une pression sur son poignet alors que Daenerys raffermissait sa prise comme si elle l’enjoignait à rester calme.

A raison, car Père n’avait pas terminé.

Arraxios se tourna brièvement vers son épouse Vhaenyra. Il lui jeta un regard entendu, comme s’il appréhendait un peu la suite. C’était suffisamment peu commun pour être noté. Arraxios Maerion était un homme sûr de lui, qui avait bien mené sa barque depuis qu’il avait pris la place de son père comme chef de la famille des Maerion. Il recevait petits et grands dans ce bureau où ils se trouvaient, il inspirait, cajolait, intimidait, menaçait selon l’interlocuteur qu’il avait en face, mais toujours avec une espèce de certitude. Et désormais, le grand, puissant, impressionnant Arraxios n’était pas sûr.

Aerys n’aimait pas ça.

« Nous sommes tous d’accord, ici, pour dire que notre force, c’est cette famille. Que le sang est sacré. »

Aucun enfant ne comprenant où venait en venir le paternel, tous hochèrent silencieusement du chef. Après tout, c’était bien la seule chose qu’il avait daigné leur inculquer à tous. Le sens de la famille, le devoir envers les siens, la sacralité de protéger sa meute : comment oublier tous ces dîners où il réprimandait les disputes et se lancer dans un laïus sur le besoin de ne compter sur personne d’autre que les siens ? Que diable avait-il en tête ?

« Daenerys, tu seras donc de mon avis lorsque je dis que ton devoir exige que tu fasses tout ce qui est en ton pouvoir pour aider ton nom. »

Non, Aerys n’aimait vraiment pas la tournure que prenaient les événements. Il sentit que sa sœur se tendait et que sa main se resserrait de plus en plus sur la sienne. Il la comprenait suffisamment pour savoir ce que cela signifiait : elle avait peur.

« Il est important que nous conservions notre sang tel qu’il est depuis les premiers jours. Nous ne sommes pas ces laxistes du Nord. Jaehaegaron est l’héritier, et il doit épouser une Maerion. A compter de maintenant, tu n’es plus fiancée à Aerys et tu te marieras à Jaehaegaron une fois la guerre terminée. »

Le monde manqua de se dérober sous les pieds. Silencieux, incapable de proférer une seule parole, Aerys se tourna vers Daenerys avec une espèce de douleur sourde dans le regard qui lui faisait tourner la tête. Il croisa celui de la jeune femme qui le regardait avec horreur. Il savait combien cette nouvelle allait être difficile à digérer pour sa sœur qui était tout sauf proche de leur frère aîné.

Au loin, tous entendirent Mythrax pousser un rugissement qui fit vibrer jusqu’aux fondations du Castel.

Aerys était resté silencieux.

Présent

Quelque part au-dessus de Valyria, an 1066

Le vent battait dans les cheveux immaculés d’Aerys alors que Mythrax allait toujours plus vite. Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas survolé son pays aussi longtemps. La paix était signée, la guerre se terminait. Désormais, il s’agissait de savoir ce que Valyria ferait de cette victoire. Aeryrs, lui, n’avait pas dit son dernier mot. Il n’avait pas eu l’occasion de prouver au monde sa valeur mais Mythrax et lui avaient mené plus de missions de reconnaissances que n’importe qui. Le combat, ils l’avaient connu de loin, ou brièvement.

Pourtant, ils avaient été de toutes les batailles de la troisième armée. Ils avaient participé à la défense de Mantarys, aux échecs successifs devant Bhorash, et toute la guerre jusqu’à la prise de Meereen. Mythrax avait goûté et apprécié le sang des ennemis de Valyria. Et désormais, ils rentraient vers la Cité. Les dragons volaient autour des armées qui avaient entamé la longue marche depuis les territoires ghiscaris ravagés jusqu’à la capitale valyrienne où le peuple attendait d’honorer ses héros.
Leurs noms étaient déjà connus de tous. Maekar Tergaryon, Vaerys Lyseon, Laedor Arlaeron, Jaehaegaron Maerion. Tous étaient jeunes, forts et avaient brillé par leurs compétences martiales. Certains avaient reçu les honneurs de l’armée, d’autres ceux du peuple mais tous seraient les figures d’affiches du triomphe à venir.