Maekar est le deuxième fils de Vaegon Tergaryon et Saera Vaelarys. Sa naissance vint renforcer le bonheur du couple qui pouvait déjà se targuer d’avoir un héritier. Et la naissance de ce fils était importante, car la position de Vaegon Tergaryon n’avait rien d’aisée. Né troisième fils de la famille Tergaryon, très grande et puissante famille du Sud de Valyria, il avait obtenu un siège au sénat grâce à son mariage avec Saera, elle-même fille de l’Archonte d’Oros. C’est d’ailleurs grâce à ce mariage que la famille Vaelarys, forte du soutien des Tergaryon, pu conserver son rôle de maîtres de la ville.

Beaucoup s’étonnèrent de la ressemblance physique entre Maekar et son grand-frère, Aenar : étaient-ils jumeaux ? Les Dieux aiment leurs jeux stupides, d'autant que leurs personnalités n’auraient pu être plus différentes. Aenar avait hérité du caractère de sa mère, impulsif mais généreux. Maekar, quant à lui, était un parfait noble du Sud, stratège et impitoyable. Leurs entrainements de combats à dos de dragon en étaient l’illustration parfaite : Aenar se précipitait tête baissée vers le danger, chacune des provocations de son frère augmentant sa rage et baissant son attention. Maekar, lui, attendait, patiemment, esquivant plus qu’il n’attaquait, et l'heure venue... il gagnait. C’est ce caractère stratège qui fit de lui une recrue parfaite pour l’armée, un meneur de troupes plus qu’efficace et apprécié. Sans quartiers, croyant aux vertus des entrainements sans relâche. Peu magnanime, quoique juste. C’est d’ailleurs cela qui lui permit de s’illustrer durant la guerre contre Ghis, particulièrement sanglant envers ses ennemis et tranchant le ciel en attaques décisives.

La guerre ne lui apporta pas seulement la gloire ou le titre de héros, mais également une récompense qu’il n’avait jusqu’alors jamais considérée : un siège offert pour service rendu au Sénat. Alors qu’il n’avait jamais eu d’ambitions politiques - il laissait cela à Aenar, qui devait hériter du siège de leur père -  il se retrouvait propulsé au coeur de celles-ci. Et ce n’était pas sans conséquences, car Aenar était tombé aux combats. N’était-il donc pas logique que Maekar ne prenne la relève ? N’était-il pas, après tout, l’héritier tout désigné ? Et pourtant comme refuser un honneur offert par ses pairs et validé par ses hommes ? Comment envisager un siège à vie, garanti par la naissance uniquement, lorsqu’un siège obtenu pour ses seuls faits d'armes se présentait ? Sa décision fit grand bruit, quoique défendable : rejetant l'héritage familial, Maekar Tergaryon entrera au Sénat avec la bénédiction du Conseil.

Décidé à prendre son indépendance, allant jusqu'à défendre ses propres idées et non celles de son père, il a à coeur de ne pas trop froisser Vaegon, et ce notamment par amour - non pas filial, mais fraternel. En effet, comme promis, Vaegon doit confirmer la promesse faite il y a de nombreuses années : le mariage de Maekar et de sa soeur Elaena, union que les deux jeunes gens appellent de leurs voeux. Seulement, la mort d’Aenar est venue jeter un voile de doute sur les possibilités de cette union, car du fait des choix de Maekaret du récent malaise de leur père, Elaena est à présent sénatrice. La jeune femme est en délicate posture, au même titre que Maekar tente de s'ajuster aux règles du Sénat, mettant en péril une union tant désirée. Un péril que Maekar est prêt à combattre comme il a combattu les ennemis Ghiscaris... sans pitié.

Aussi stupéfait qu'enragé du meurtre de Lucerys Arlaeron durant le mariage de ses enfants, Maekar est de ceux qui réclament à grands cris vengeance pour son maître à penser. Il s'associe à Aeganon Bellarys pour organiser le coup de force militaire sur la capitale. Il est l'un des fondateurs des Rouges.

Chronologie de Maekar Tergaryon depuis le Triomphe de Valyria:

Fils de Vaekar, Maegon a été élevé dans l'idée que rien n'était plus important que la gloire du nom qu'il portait. Il fut également élevé dans la rancœur de la création de la branche cadette et du pouvoir nouvellement acquis par son oncle Vaegon. Durant de longues années, il ne comprit pourtant que peu la colère persistante de son père. Il faut dire que Maegon passa les premières années de sa vie au palais de son grand-père, dans l'insouciance la plus totale. En effet son père avait jugé très tôt que la poigne du patriarche, et son expérience, seraient utiles à celui qui serait un jour le chef des Tergaryon. C'est ainsi qu'il grandit au palais de Gelios, en réalité bien plus encadré par sa grand-mère, Aelya, que par son grand-père toujours à Valyria pour les besoins de ses responsabilités politiques. Aelya, très peu concernée par les rivalités entre ses fils, n'hésitant jamais à réunir ses petits enfants dans le palais magnifique de la famille.

Cette période de sa vie reste l'une des plus heureuses. C'est pour cela que, très longtemps, Maegon n'eut aucune colère contre ses cousins qu'il connaissait paradoxalement très bien. Comme dans toutes les familles, les rivalités existaient, mais si en tant qu’aîné il aurait pu se mesurer à Aenar, l'ainé de ses cousins, il ne pouvait s'empêcher de se comparer à Maekar. Les deux jeunes gens partageaient de nombreuses caractéristiques, et tous deux témoignaient d'une fascination pour la guerre et les exploitsmilitaires.  

C'est après sa première visite à Oros, ainsi que la guerre contre Ghis, que Maegon comprit. Ses cousins, qui qui lui avaient été autant famille qu'amis, lui apparurent soudain, dans la débauche de luxe et de raffinement d'Oros, comme de sérieux rivaux. Cadets, ils étaient maîtres de leur propre siège au Sénat, en tête de faction et maîtres d'une ville dont la beauté et majesté n'était ignorées de personne. Et tandis qu'il vit Maekar raffler les honneurs et obtenir un siège supplémentaire pour service rendu, il fut forcer de regarder son propre reflet, bien misérable en comparaison

Connu pour son caractère emporté et impulsif, amplifié par les combats, sa colère fut totale lorsqu'il apprit que le nouvel héritier de son oncle Vaegon était une héritière : sa cousine, Elaena. Et puis quoi encore ? C'était une chose de faire concurrence à la branche ainée, mais une toute autre de se comporter comme ces familles du Nord sans foi, ni loi, et de déposer le prestige d'une famille entre les mains d'une gourde ! Bien qu'hors de lui, Maegon fit preuve de plus de finesse : plutôt que d'écraser Vaegon et les siens, il fera en sorte que leur bonne fortune profite à la branche aînée. Pour cela, Maegon, par l'intermédiaire d'Aelya, s'est arrangé pour être chargé de la formation de la jeune Elaena. A présent qu'elle est devenue sénatrice de manière si subite, il a même réussi à rester une figure de conseiller, profitant de la confusion dans l'esprit de la jeune fille. Influencer et maîtriser une femme ne devrait guère être plus compliqué que combattre les Ghiscaris. Le jeune homme garde cependant en tête la menace évoquée par Vaegon Tergaryon avant que celui-ci ne quitte Valyria temporairement pour Oros. Si la branche cadette est attaquée, cela fait les affaires de Maegon, en revanche si c'est la famille Tergaryon qui est menacée, il devra réagir.

Malgré tout ce passif, tout semble presque balayé par le chaos qui envahit Valyria à la fin de l'année 1066. Bien que convaincu par les visées militaristes des Rouges, il est encore susceptible de changer de camp pour essayer de mieux tirer son épingle du jeu, notamment face à ses cousins. S'il est bien Rouge pour l'instant, mieux vaut ne pas le considérer comme acquis.

Chronologie de Maegon Tergaryon depuis le Triomphe de Valyria:

Daenyra est la dernière fille et avant-dernier enfant de la branche cadette, dite d'Oros, de la famille Tergaryon. Enfant fragile et chétive, elle fut cependant très tôt reconnue pour son intelligence. Alors que ses frères ainés montraient leurs muscles et que sa sœur aînée excellait dans l'art des mondanités, Daenyra passait son temps dans la bibliothèque. L'histoire de Valyria, la création de l'Empire Ghiscari, les royaumes voisins de Valyria, les écrits des grands penseurs portés par ce monde... Rien n'a pu échapper à la curiosité de la jeune fille, au grand dam de ses parents qui espéraient faire d'elle une jeune fille accomplie, au même titre que sa soeur ainée. Mais Daenyra n'est pas une princesse, et préfère la connaissance aux futilités. Observatrice, elle voit clair dans les dynamiques familiales. A sa manière, elle a comprit que la vie est un champ de bataille, et qu'il faut savoir démêler les intrigues. Mal à l'aise au coeur de la foule, elle ne peut s'empêcher d'absorber les émotions de ceux qui l'entourent et cela a des conséquences sur sa santé qui est fragile.

La perte de son frère Aenar fut un véritable choc pour Daenyra. Elle ne comprenait que trop bien la menace qui pesait sur la vie des jeunes gens lors d'une guerre, mais elle comprenait également que la menace ne disparaissait pas en temps de paix. L'ambition et les jalousies étaient aussi meurtrières que les armes ennemies. C'est ainsi que lorsqu'il fut décidé que sa sœur Elaena prendrait le rôle de son père au Sénat, elle comprit que la menace n'en serait que plus présente. Daenyra insista auprès de ses parents pour accompagner sa soeur à Valyria : hors de question de laisser sa soeur, impulsive et passionnée, seule aux mains des politiciens surtout, de leur cousin Maegon, chargé d'une partie de son éducation.

Forte de son érudition quant au fonctionnement du Sénat et de l'histoire de Valyria, Daenyra possède également une capacité empathique unique. Impossible de lui mentir, elle voit très clair dans le jeu de chacun. En revanche, elle en tire fragilité émotionnelle, ressentant plus puissamment celle des autres, qui peut la laisser vidée de toute énergie durant des heures, voire des jours à de très rares occasions. Cette particularité la rend fragile, très éloignée de l'image de la valyrienne à dos de dragon combattant l'ennemi. 

Chronologie de Daenyra Tergaryon depuis le Triomphe de Valyria: