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Les langues se délientVaelya Riahenor et Jaenera Valineon

Cour Dragonique, 1064 mois 6

Elle marchait avec détermination à travers les rues de Valyria, flanquée de trois gardes. Elle n’avait pas quitté le Palais pour simplement flâner, se laisser aller au gré des senteurs des produits vendus par les marchands, mais bien animée par la volonté d’accomplir une mission qui lui avait été confié par son frère-époux. Elle aurait souhaité avoir plus de temps avec lui mais en ces temps de guerre ce genre de moment n’était pas envisageable.

Rapidement elle arriva au pied du grand complexe qui abritait le gouvernement de Valyria, jadis abritant la Triarchie. La Flamme jetait son ombre sur la place tandis que la verrière sous laquelle se trouvait le Sénat reflétait les éclats de l’astre solaire. Un haut lieu de puissance pour les représentants du peuple valyrien et une œuvre architecturale de grande envergure à n’en point douter. Mais ce n’était pas là où siégeaient les sénateurs qu’était la destination de Vaelya, non. Elle se devait de trouver l’Archimage et Grande inquisitrice du Conseil des Cinq pour lui amener l’être que lui avait confié Maegon avant qu’il ne s’en retourne retrouver l’armée.

Elle se stoppa un instant pour accorder un vif regard au prisonnier qu’elle escortait puis elle prit une inspiration et entra dans le bâtiment. La grandeur de la Cour draconique était toujours impressionnante du fait de son immense hall où trônaient quatorze statues en ébonite à la gloire des dieux valyriens sous forme de dragons. Les magnifiques vitraux relatant les évènements entraînant la fondation de l’Histoire valyrienne laissaient entrer une lumière parfaitement agréable qui laissait tout le loisir d’admirer la finesse de l’ouvrage mais une fois de plus le temps n’était pas aux flâneries innocentes.

Elle s’annonça puis elle se laissa guider à travers le dédale de couloirs et de marches qui la séparaient de Jaenera Valineon. Une femme de talent qui avait su avec brio atteindre le cercle ultime du Collège, devant de fait un mage de grande puissance. Vaelya ne pouvait qu’éprouver du respect pour cette valyrienne dont les origines de la famille remontaient en des temps bien lointains, si proches de la fondation de la ville, des explorateurs qui avaient tout vendu afin de partir à la découverte de mystérieuses contrées. Et cela faisait si longtemps qu’une femme n’avait pu voler aussi haut, un point qui forçait l’admiration et la curiosité.

Enfin ils arrivèrent dans l’office de la Valineon, leur guide alla annoncer la présence de Vaelya puis cette dernière put entrer et elle remarqua immédiatement l’aura qui se dégageait de l’Archimage, si charismatique. Elle était ainsi donc parfaitement à l’image de sa somptueuse ascension au Collège puis auprès des Lumières de Sagesse. La Riahenor s’inclina respectueusement avant de prendre la parole afin d’annoncer la raison de sa si impromptue venue en ces lieux.
- Je te pries de bien vouloir me pardonner cette visite imprévue. Je viens te livrer un prisonnier ghiscari, confié par le Capitaine-Général Riahenor, afin qu’il soit soumis à tes talents.


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Les langues se délientLa torture interroge, et la douleur répond.

Cour Draconique, 1064 mois 6

Un, deux, trois, quatre. Un, deux, trois quatre. Les temps jonglaient, s'alignaient, s'embrassaient. Cet hymne infernal qui dansait. La quadrille éternelle d'une main. La dance d'une impatience sans cadence. Encore et encore, dansaient les doigts de Jaenera contre la table. C'était un rythme qui avait de quoi rendre fou le plus patient des acolytes. La répétition incessante, témoin de l'impatience de la mage, mettait les nerfs des autres praticiens à vif. Ils étaient trois, en plus de l'Archimage, lisant des tablettes de cire ou lisant quelques traités issus de la fabuleuse bibliothèque du Collège. Tous vêtus de la robe de bure noire qui faisait la célébrité de Jaenera, ils l'aidaient dans son rôle.

Avec un soupir, l'Archimage jeta un regard autour d'elle, la mine sombre. Les sourcils froncés au-dessus de ses beaux yeux, ses lèvres affichaient une moue enfantine et contrariée. Les dernières semaines étaient calmes, comparées à l'afflux d'officiers ghiscaris et autres espions lors du siège de Borash. Avec la fin de la bataille, l'armée et le Conseil des Cinq faisaient moins souvent appel à Jaenera et ses hommes. La Grande Inquisitrice appréciait ce temps de repos tout en maudissant l'arrêt de ses recherches. La guerre, et son nouveau rôle, lui avait permis de découvrir de nouveaux mots de pouvoir, des agencements et une compréhension de la magie mentale jusqu'alors à peine abordée dans les anciens écrits. Jaenera était sûre de pouvoir briser l'esprit d'un homme sans le rendre fou ou le torturer préalablement. Aussi lorsqu'un homme rentra rapidement dans la pièce, Jaenera leva aussitôt les yeux vers lui, le visage trahissant son espoir.

Vaelya Riahenor te demande, Archimage. expliqua le serviteur. Elle apporte un prisonnier.
Merveilleux ! s'exclama Jaenera en se redressant. Qu'attends tu ? Va la chercher !

Jaenera se leva et arrangea ses vêtements. Parfois elle maudissait son choix d'avoir fait cette robe de bure son habit quotidien. Elle avait autrefois adopté ce vêtement pour être à l'aise durant les longues heures passées dans la bibliothèque. Aussi confortable soit le Collège, certains conforts étaient spartiates et personne ne désirait voir une torche près des parchemins ou des tablettes. Si Jaenera avait troqué la véritable bure pour une laine finement tressée et presque aussi confortable que la soie, elle lui irritait encore la peau. Malgré tout, le gris et le marron étaient des éléments visuels aussi reconnaissables que marquants.

Lorsque Vaelya Riahenor apparut, Jaenera lui sourit mystérieusement, le regard fixé dans celui de la matriarche d'une des plus vieilles familles de Valyria. Aux yeux de l'Archimage, le temps de la Triarchie n'était qu'un souvenir auxquels s'accrochaient idiotement certains imbéciles conservateurs. Les dynastes étaient certes garants des traditions et d'un aura nostalgique mais leur intérêt s'arrêtait là. Même son bien aimé ne méritait pas une place à la tête de la République simplement par son nom. De toutes façons, Ragaenor - à l'image de son sang - était un homme de savoir avant de pouvoir. Seul le devoir lui ordonnait de diriger les Vaekaron.

Dame Vaelya, c'est un plaisir de te rencontrer enfin. Nous nous sommes jamais vus à ce jour ! Jaenera connaissait leur fille, Saerelys, une étudiante dans la moyenne mais ne démontrant aucune affinité ou talent particulier pour la manipulation mentale. L'Archimage n'avait jamais convié la jeune fille à une des réunions qu'elle organisait parfois. Il lui semblait risqué d'essayer de convaincre à ses idées la représentante de la frange la plus conservatrice de Valyria. Le Collège était censé effacé de tels clivages mais Jaenera savait que cela était rarement avéré. Je vois que tu amène des nouvelles de la guerre. Jaenera darda son regard inquisiteur sur le prisonnier et le toisa cruellement. Ses lippes se tordirent dans un simulacre de sourire. Désires-tu rester et assister à l'interrogation de l'ennemi ? Nous pourrons briser le jeûne ensemble et discuter. Voilà bien trop longtemps que je me tiens éloignée de la vie quotidienne de Valyria, tout comme ta fille.


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Les langues se délientVaelya Riahenor et Jaenera Valineon

Cour Dragonique, 1064 mois 6
En quittant aussi prestement le palais, Vaelya Riahenor ignorait totalement si l’interlocutrice qu’elle s’apprêtait à rejoindre pourrait l’accueillir même si la mention d’un prisonnier saurait la libérer de ses obligations du moment. Il n’avait cependant guère fallu attendre longuement au sein de la Cour Draconique avant que l’on vienne l’amener jusqu’à la mystérieuse Jaenera Valineon. Lorsque la porte de l’office de cette dernière lui fut ouverte, Vaelya découvrit une femme vêtue d’une robe de bure dont son œil aiguisé remarqua la confection dans un fin tissus de laine d’un gris et marron tant porté par les mages.  Il n’y avait rien à dire sur ce qu’elle voyait si ce n’était que l’archimage dégageait une force qui lui plaisait grandement et l’ombre d’un sourire naquit sur les lèvres de la noble alors que Jaenera prenait à son tour la parole.

- En effet et le plaisir est partagé !

Jusqu’à cet instant Jaenera Valineon n’avait été qu’un nom parmi tant d’autres qui avait réussit à accéder à des sommets, à présent il était enfin possible de mettre un visage sur ce nom dont la lignée transpirait tant le mystère. Mais pour le moment le temps ne se prêtait pas aux discussions, la Riahenor était présente pour amener un prisonnier Ghiscari afin que l’Archimage puisse tirer de lui tout ce qui serait nécessaire. Aux mots de cette dernière, Vaelya indiqua à ses gardes de faire avancer l’homme que Jaenera toisait intensément. Ce regard avait de quoi faire naître l’appréhension chez n’importe quel être un tant soit peu censé et elle ne faisait pas exception malgré l’intérêt qui nourrissait son esprit. La manipulation mentale n'était pas une pratique à prendre à la légère, le respect devait s'imposer et la curiosité d'assister à cela grandissait un peu plus à chaque seconde qui s'écoulait.


Torturer un être quel qu’il soit n’était pas dans sa nature mais lorsque la situation l’exigeait, bien que cela n’avait rien à voir avec de tels supplices, elle était capable de faire preuve d’une sévérité égale à la douceur dont elle faisait toujours preuve. Peut-être qu’un autre que la Valineon n'aurait pas fait naître autant de curiosité et poussée à répondre par l’affirmative à cette invitation, mais c’était une archimage qui se tenait devant elle, la Grande Inquisitrice pour le Conseil des Cinq et il y avait cette aura charismatique et de puissance qui se dégageait d’elle... Il allait de soit que la matriarche ne pouvait refuser une telle invitation et manquer l'occasion de connaître cette femme à la position si élevée au sein de Valyria, un point qui n'avait été guère fut depuis des années.

Vaelya lui prêta une oreille attentive, hochant la tête sur la proposition de rompre le jeûne et d'échanger sur divers sujet. Elle haussa cependant un sourcil lorsque la voix de Jaenera mentionna sa chère fille. Saerelys. Cela faisait si longtemps qu’elle n’avait pu voir le visage de son aînée, malgré les lettres qu’elles avaient pu échanger elle ignorait à quel point son enfant avait pu changer physiquement. Elle prit une inspiration puis elle répondit avec assurance alors qu’elle détournait le regard pour toiser ses gardes qui étaient en train de céder le prisonnier entre les mains expertes de Jaenera Valineon qui saurait le faire parler à une grande efficacité, à n'en point douter.


- J’accepte ta proposition, je suis certaine que cela me sera plus qu’instructif et ce qui se cache dans l'esprit de ce prisonnier saura être utile à notre cité !



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Les langues se délientLa torture interroge, et la douleur répond.

Cour Draconique, 1064 mois 6

Jaenera darda ses prunelles sur Vaelya longuement. Son visage se vida de toute expression alors que les yeux détaillaient longuement dynaste. Elles étaient sensiblement du même âge et incarnaient toutes deux à la perfection la beauté valyrienne associée à la fleur de l'âge. Leur ressemblance s'arrêtait à ce détail purement physique. Là où Jaenera incarnait la puissance magique et l'élévation d'une femme au rang d'Inquisitrice, Vaelya représentait la parfaite matriarche. Leur pouvoir était à la fois différent et similaire. Les sentiments étaient la clé de cette toile que forment l'esprit humain et son attachement. Jaenera enviait l'amour de Vaelya, sa famille nombreuse. Son ventre sembla se déchirer à l'idée qu'elle ne portait jamais l'enfant de Ragaenor. Même si leur union venait un jour à renaître, la Mage avait passé l'âge pour enfanter. L'éclat de tristesse qui apparut dans son regard disparut aussi vite alors qu'elle hochait la tête distraitement, comme si elle acceptait Vaelya.

Parfait. Thaenon, fais donc venir Maessa, nous aurons besoin de ses services. Vous deux, amenez donc notre invité dans la salle réservée.

Alors qu'un de ses acolytes disparaissait de nouveau dans les couloirs du complexe valyrien, deux autres approchèrent. D'une carrure impressionnante, en particulier pour des mages, ils faisaient partie du mouvement que Jaenera représentaient. Sensibles, les deux adeptes faisaient malgré tout ce que leur chef de file leur demandait. L'Archimage prenait soin de s'entourer d'une équipe solide mais avec un cœur. Elle se montrait certes cruelle et n'avait aucune considération pour ses victimes mais elle ne voulait pas créer des sociopathes au cœur même du Collège. Jaenera fit signe à Vaelya de la suivre et le groupe marcha en silence quelques minutes. Lorsqu'ils arrivèrent devant une lourde porte, rivetée de fer, l'Archimage se tourna vers son invitée.

Tu comprendras, Vaelya, que ce qui se passera dans cette pièce devra être tu. Le Conseil des Cinq m'accorde une grande liberté et confiance en ce qui concerne les ennemis de la République. Il ne faut pas que le peuple, ou d'autres âmes plus prudes, ne découvre mon art.

Ce n'était pas une menace. Jaenera n'aurait jamais permis à Vaelya de la suivre aussi loin si elle n'avait pas confiance envers la matriarche. Les Riahenor et son cruel chef n'étaient pas connu pour leur faiblesse lorsqu'il s'agissait de faire couler le sang. Jaenera n'aimait pas le meurtre ou la violence physique et ne l'appliquait que pour faire plier les esprits à sa magie. A vrai dire, son amie Maessa lui permettait de l'éviter. Assurée du silence de Vaelya, Jaenera sortit une lourde clé qu'elle portait autour de son cou. Elle l'enfonça dans le verrou de la porte puis poussa celle-ci. Une pièce sombre et enfumée par quelques torches se découvrit à eux. Du sable avait été répandu sur le sol, et non pas pour un effet esthétique, en particulier autour du chevalet qui prônait au cœur de la pièce. Les deux acolytes y traînèrent le prisonnier et l'attachèrent rapidement contre l'épaisse planche de chêne. Jaenera ne quitta pas sa victime du regard tout en s'adressant à Vaelya.

J'ai cru comprendre que ta fille était une des rares Riahenor à pouvoir entrer au Collège. Si la puissance de ton sang te trouble, saches que Saerelys est une élève douée. Elle est au-dessus de la moyenne, en particulier dans les arts de la sang-magie. Toi et ton époux pouvez être fiers. Dis-moi, Vaelya, n'as-tu jamais souhaité être plus qu'une simple mère ?


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Les langues se délientVaelya Riahenor et Jaenera Valineon

Cour Dragonique, 1064 mois 6

Soutenir le regard de Jaenera Valineon. Il s’agissait d’un acte anodin où plonger son regard dans les yeux de n’importe quel interlocuteur permettait d’établir un contact, déterminer les émotions qui pouvaient se bousculer dans l’esprit en ébullition. Mais face à l’Inquisitrice du Conseil des Cinq, cela avait une tout autre signification et Vaelya le sentait au fond d’elle. A ce propos, étaient nombreux ceux qui osaient croiser le regard de la magie en ayant connaissance de son grand pouvoir et de ses habilités ? La Riahenor aimait à penser qu’ils étaient peu nombreux, probablement mal à l’aise à l’idée qu’elle puisse avoir accès aisément à leur esprit. Ce qui était certain c’était que malgré l’appréhension qui parcourait son corps, la maintenant en alerte, elle éprouvait un sincère intérêt pour la mage et accepter la proposition d’assister à l’interrogatoire puis de casser le jeûne ensemble lui permettrait d’en apprendre un peu plus sur la Valineon…

L’instant de réflexion ne fut guère long et ce fut ainsi que Vaelya exprima à voix haute son envie d’assister à l’interrogatoire. Elle cru voir un fugace éclat passer dans les yeux de la mage, peut-être était-ce le regret de l’avoir invitée à rester, mais ce fut si rapide qu’elle ne pu réellement s’interroger sur ce qu’elle avait pu voir. Alors que les gardes des Riahenor s’étaient avancés pour céder le prisonnier, Jaenera ordonna à un certain Thaenon d’aller chercher une femme puis à ses hommes de main d’amener le ghiscari dans une pièce réservée. Vaelya détailla du regard les deux hommes qui se saisissaient du prisonnier, géants de carrure elle ne les aurait jamais cru mages si elle les avait vu dans le cadran Nord. Ils étaient impressionnants. Il suffit ensuite d’un signe pour qu’elle se retrouve à suivre Jaenera, en silence, dans les couloirs de la Cour jusqu’à ce qu’après quelques minutes ils arrivent devant une lourde porte rivetée de fer.

Rapidement Jaenera se retourna et Vaelya écouta attentivement ses paroles. Il était d’une logique implacable que ce qu’elle verrait resterait entre elle et la mage, ne donnant pas cher de l’état dans lequel se retrouverait le prisonnier à l’issue de la séance. Si la Valineon se trouvait en ces lieux, occupant une position aussi élevée, il ne s’agissait pas là d’un pur hasard et ce qu’elle devait faire pour obtenir les informations importantes pour la République ne pouvait être connu du peuple.
- Cela restera bien évidemment entre nous, confirma-t-elle d’un ton solennel. Oui. Cela resterait entre elles et jamais Vaelya n’oserait faire tomber une femme comme Jaenera. Après avoir obtenu cet accord de la part de la dynaste, l’archimage sorti de sous un vêtement une clé qu’elle portait autours de son cou qu’elle introduisit ensuite dans la serrure avant de déverrouiller la lourde porte.

La vue qui s’offrit à Vaelya était en tout point ressemblante à l’image que n’importe qui pouvait se faire d’une salle destinée à de tels desseins. Sombre, enfumée par les torches qui y étaient disposée. Austère du fait du peu de mobilier présent à l’intérieur. Etrange avec ce sable répandu sur le sol, la majeure partie ayant été disposée autours d’un chevalet placé au milieu de la salle. Les deux mages ne se firent pas prier pour traîner le prisonnier et l’attacher contre la planche de chêne qui verrait couler la sueur de sa douleur tandis que les hommes des Riahenor restèrent à l’extérieur. Lorsque la voix de Jaenera retenti à nouveau, Vaelya détacha son regard du ghiscari pour le poser sur la mage.


- C’est exact. Je suis on ne peut plus fière d’entendre l’Archimage que tu es, complimenter les talents de mon aînée. Je prie les Dieux qu’elle suive des chemins aussi brillants que ceux que tu as empruntés… Le sang de Riahenys coule dans mes veines, je l’ai toujours admirée et il y a tant de manières d’honorer sa mémoire... je fais en sorte chaque jour d’être plus qu’une simple mère, répondit-elle avant de s’approcher pour examiner le sable. Quel pouvait être l’intérêt ? Elle releva les yeux vers le prisonnier. Le sable était-il un mystérieux moyen d’établir une connexion pour la manipulation mentale ou avait-il un but bien plus simple ? Elle se releva et se recula de quelques pas avant de tourner la tête vers Jaenera. Ce sable… est-ce pour empêcher le sol d’être sali d’une quelconque manière ou t’as-t ’il une utilité particulière pour ta magie ?



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Les langues se délientLa torture interroge, et la douleur répond.

Cour Draconique, 1064 mois 6

Tu peux être fière. Saerelys est une élève en tout point charmante et douée, elle sera une grande mage. Jaenera ne croyait pas que la jeune femme puisse devenir une Archimage ou même dépassé le simple Quatrième Cercle. Elle connaissait l'attrait de la polyvalence, un atout qui lui manquait parfois. L'Inquisitrice avait tant et tant poussé les limites de sa connaissance du domaine de la puissance mentale... au détriment des autres arcanes magiques. Malgré tout, si la pyromancie n'amènerait plus son sang en ébullition sous sa peau, ou si un frisson ne la parcourait plus lorsque ses runes exploseraient sous la puissance de son écriture, Jaenera avait découvert des sensations bien plus puissantes.

A la question qui suivit, Jaenera ne put que laisser éclater un rire éclatant, loin d'être moqueur cependant. Elle appréciait l'innocence, voir même la candeur, d'une noble dame. La réputation de son époux la poursuivait, pourtant Vaelya semblait sincère quand elle demandait l'intérêt d'épandre du sable dans la salle. Jaenera se mordilla les lèvres. L'Archimage ne voulait pas se montrer trop dogmatique ou arrogante envers son illustre invitée. L'habitude d'enseigner, associée à son caractère, la rendait parfois bourrue. Jaenera n'attendait que l'excellence de ses acolytes. Malgré tout, la curiosité et la soif d'apprendre se devaient d'être récompensés.

J'ai appris qu'être Inquisitrice, en particulier au nom des Cinq, ne représente pas simplement une position. Cela implique des devoirs dont la question. Jaenera fit signe à ses deux acolytes qui retirèrent leurs robes de bure pour être vêtus d'une simple tunique. L'Archimage fit de même et se dévoila avec une simple stola d'esclave, courte et près du corps. Réprimant un frisson, Jaenera reprit. Il faut savoir deux choses au sujet des mages, Vaelya. Tout d'abord, nous ne sommes pas omnipotents, ni tout puissants. Si tu n'as jamais un mage engagé dans un combat, c'est pour une raison qui dépasse notre soi-disant neutralité politique. Le fait est que lorsqu'un mage lance un sort, il y'aura toujours un second pour envoyer un enchantement pour le contrer. Un troisième survient pour attaquer le second et ainsi de suite… Le temps que tout ce beau monde essaye de gagner, un soldat arrive et les égorge. Jaenera gloussa et se frotta les bras, frigorifiée. Nous sommes dangereux, mais pas plus qu'un homme armé d'un glaive. De plus, la manipulation mentale n'est pas une simple affaire de contrôle de l'esprit.

Maessa entra, suivie de Thaenon. La jolie mage, aux traits ghiscaris, tenait contre une large sacoche de cuir. Jaenera savait qu'elle contenait des onguents, des baumes et d'autres substances qu'elle produisait pour elle. L'Archimage aimait son amie, du fond du cœur, et elle appréciait sincèrement ses efforts. Suivre Jaenera dans son rôle n'était pas une mince affaire lorsqu'on en découvrait les coulisses. Ravie de son auditoire, la mage - pâle, froide et pourtant droite - reprit son cours magistral. Elle espérait se rendre agréable - ou moins effrayante - aux yeux de Vaelya.

L'esprit est une construction solide et la moindre volonté, la plus primaire qui soit, est un obstacle. Un mage peut briser cette volonté mais détruira l'identité de sa cible. Or je ne suis pas une bête sans foi, ni loi. Qui est plus j'ai besoin d'obtenir des informations. Affaibli, arraché à son hôte - ou du moins sa conscience - l'esprit est plus malléable. Pour cela, je dois briser physiquement et psychiquement ma cible. Un travail douloureux et salissant... Mais nécessaire.

Jaenera hocha la tête en direction de ses acolytes et la première gifle tomba. Une deuxième s'ensuivit aussitôt. Le prisonnier hoqueta lorsqu'un poing percuta son foie. Bientôt les grognements s'élevèrent alors que les mages frappaient sans broncher leur victime. Le sang ne tarda pas couler de sa bouche et son nez. Jaenera observa froidement les réactions de Vaelya tout en reprenant.

Le sable absorbe bien les fluides corporels, comme à l'arène de combat. C'est d'ailleurs en observant ces braves guerriers que j'ai eu cette idée. Jaenera s'approcha du prisonnier ghiscari. Elle ne l'avait pas encore observé, et à vrai dire, il ne différait pas de ceux qu'elle interrogeait habituellement. Son regard mauvais la traversa et elle lui rendit. Un caillot de sang gicla des lèvres mortifiées et s'écrasa sur la jambe de la mage.

Putain valyrienne... Je ne parlerai pas.
N'est-ce pas ce que tu viens de faire ? répondit aussi sèchement Jaenera avec un sourire satisfait.
Mourir que trahir la Harpie.
Oh bientôt, la mort ne sera que jamais ton souhait le plus ardent.


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Les langues se délientVaelya Riahenor et Jaenera Valineon

Cour Dragonique, 1064 mois 6

Les mots de Jaenera concernant Saerelys eurent le don d’apaiser l’esprit de Vaelya car elle n’avait peut-être de cesse de converser avec sa fille par le biais de missives, rien ne valait l’avis d’une mage de l’envergure de la Valineon. Les lèvres de la matriarche s’étirèrent en un sourire de satisfaction alors qu’elle exprimait sa fierté d’entendre de tels mots et que son enfant puisse connaître le même chemin que Jaenera, elle croyait sincèrement au fait que Saerelys irait aussi loin qu’elle le pourrait et si cela pouvait passer par s’assurer qu’elle se retrouve sous les meilleures ailes du Collège alors elle le ferait.

Vaelya venait de regarder les deux hommes attacher le prisonnier au chevalet de bois et elle s’approcha pour examiner le sable qui avait été disposé sur le sol. La magie était l’affaire des mages, elle la leur laissait volontiers mais elle restait tout de même curieuse et la fonction de cette matière l’intriguait sans la moindre moquerie ou dédain. Après peut-être que les mages pouvaient aussi bien tirer de l’énergie de tels matériaux comme sans servir pour absorber différents fluides. Ce ne fut qu’après s’être relevée qu’elle demanda l’utilité d’une telle matière en ces lieux. Un rire cristallin s’échappa de la gorge de Jaenera, amenant Vaelya à hausser un sourcil : venait-elle de se ridiculiser inconsciemment ou bien son interlocutrice ne s’attendait guère à entendre une telle question ? Elle la regarda se mordiller les lèvres avant qu’elle ne prenne la parole.

Vaelya l’écouta attentivement alors que Jaenera fit un signe aux deux mages qui retirèrent leur bure. Bien rapidement la femme et les deux hommes de magie se retrouvèrent en une simple tunique tandis que la dynaste les avaient silencieusement observés, les mains croisées dans le dos. Lorsque Jaenera reprit, son attention se porta à nouveau sur elle et son esprit redevint perméable aux informations qu’elle lui donnait. La magie était un art qui s’apprenait, se maîtrisait et impliquait des sacrifices, de ce fait connaissance et force physique était les maîtres mots de ce domaine. Elle hocha la tête tout en mettant en image les mots qui lui étaient adressés. Elle comprenait que des mages ne puissent être efficaces si parmi leurs adversaires se trouvaient aussi des mages, ou du moins des hommes et des femmes ayant une fonction similaire, et au vu de leur importance dans leur société leur épargner les combats était peut-être la solution de la sagesse.

La porte de la pièce s’ouvrit, attira l’attention de Vaelya qui vit l’acolyte de l’Archimage revenir en compagnie d’une jeune femme au teint couleur olive à l’apparence tout à fait avenante mais dont les traits rappelaient ceux de l’homme qui était prisonnier. Il devait s’agir de la Maessa dont le mage avait été chargé de faire venir en ces lieux. Elle avisa la sacoche de cuir qu’elle portait et en conclu que la comparse de l’archimage devait avoir amené des plantes ou tout autre article répondant aux besoins de Jaenera. Cette dernière reprit ses explications, captant une fois de plus l’attention de la Riahenor. Briser une volonté pouvait donc ainsi détruire l’identité d’un être. Vaelya se pinça les lèvres, pouvant à peine imaginer le stoïcisme dont il fallait faire preuve pour accomplir un tel acte. Affaiblir pour rendre l’esprit plus malléable en brisant physiquement et mentalement sa cible était donc une voie douloureuse que la Valineon préférait emprunter.

Vaelya hocha derechef la tête avant que d’un signe de tête l’archimage donne un ordre à ses deux acolytes. La matriarche posa alors ses yeux sur le prisonnier à l’instant où une première gifle tomba puissamment sur sa joue, une deuxième suivit sans laisser le moindre répit. Un hoquet s’échappa de la bouche du ghiscari alors que cette fois-ci un poing vint s’abattre sur la zone du foie. Elle plissa légèrement les yeux alors que les coups des deux pleuvaient, des grognements s’élevaient sans que toute fois des suppliques ne s’échappent de cette bouche ennemie. Il résistait à ces coups alors que le sang commençait à couler, une scène qui était tout d’abord impressionnante de part cette volonté démontrée mais aussi alarmante car pour résister ainsi les ghiscari devaient probablement subir moult supplices. Des animaux.

La réponse quant à l’usage du sable fut enfin apportée, au moins Vaelya ne s’était pas ridiculisée. Du coin de l’œil elle vit Jaenera s’approcher du prisonnier, ce dernier lui adressa un regard mauvais qui ne devait probablement n’avoir aucun effet sur l’Archimage qui devait avoir l’habitude de voir de tels regards. Le ghiscari cracha sur la Valineon, l’insultant et clamant qu’il ne parlerait pas. Vaelya eut un soupir doté d’une pointe de dédain. Des animaux. Il ne voulait pas parler, pourtant il le faisait pour cracher sa haine et celle de son peuple envers les valyriens. Ainsi la mort finirait par bientôt être l’ardent désir de l’Archimage, par extension des Valyriens ? Il semblait sûr de lui alors même qu’il se trouvait au cœur même de Valyria. Atterrée par tant d’orgueil, Vaelya secoua légèrement la tête avant de croiser les bras sur sa poitrine et d’attendre la réponse de Jaenera qui serait assurément mordante.




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Les langues se délientLa torture interroge, et la douleur répond.

Cour Draconique, 1064 mois 6

Jaenera fixa longuement le prisonnier ghiscari. Sa peau semblait frémir alors qu'elle retenait la rage en elle qui lui demandait d'arracher les yeux de l'impudent. Malgré les signes avant-coureurs de sa colère, ses yeux restèrent d'une glace brûlante et inévitable. Repoussant sa colère d'un simple exercice mental, elle se pencha en avant pour atteindre le niveau du visage de l'homme. Elle emprisonna solidement son menton dans sa main et le força à la regarder. Les dents de Jaenera se dévoilèrent en même temps que ses lippes formaient un sourire malsain et tordu. D'un geste tendre, presque amoureux, elle se pencha et frôla les lèvres de l'homme des siennes. Elle approcha lentement sa bouche de son oreille avant de murmurer :

Chérie, tu n'as aucune idée de ce qui est possible.

A défaut d'une masse, Jaenera enfonça violemment son genou dans les parties génitales de l'homme qui s'effondra sur ses liens. Profitant de le voir plié en deux, la mage le gifla violemment. De nature impatiente, elle était déjà lassée par l'homme. Expirant lentement, elle se tourna vers Vaelya. D'un geste de la main, elle l'invita à reculer légèrement. Les deux mages, ainsi que Maessa, approchèrent du mage. Tandis que les premiers resserraient les liens de leur victime, l'alchimiste retira plusieurs fioles de son sac en cuir. Jaenera ne détourna pas le regard et parla presque d'un air distrait à Vaelya.

La domination mentale n'est pas une tâche aisée. Je t'épargnerai les nombreuses théories sur la nature - et non l'origine - de la magie. Cependant, imagine celle-ci comme une immense tapisserie. Tirer sur une trame est possible, la tordre et la déchirer également. C'est ce que nous, Mages, faisons. Cependant, lorsque les pyromanciens ou les guérisseurs misent sur la destruction ou la guérison de cette trame, les mentalistes l'utilisent pour se projet dans l'esprit d'un homme. La douleur permet de le préparer à un tel acte. Un acte criminel... mais nécessaire.

L'étincelle de plaisir presque sexuelle qui brillait dans les yeux de Jaenera démentait presque son opinion sur la légalité de ses actions. Elle n'appréciait pas la douleur infligée aux hommes et femmes qu'elle interrogeait, à vrai dire elle détestait l'idée même de faire couler le sang. Malgré tout, l'Archimage jouissait d'une occasion unique d'utiliser ses talents au service de la République et surtout développer son art. A l'image de bien des érudits, Jaenera avait sacrifié une part de son humanité au nom de la science et de la connaissance. De plus le sang ghiscari n'était rien de plus que similaire à égorger un porc.

La scène qui s'ensuivit n'avait rien à envier à la boucherie des champs de bataille. A tour de rôle, les deux mages posèrent leurs mains sur le corps du prisonnier, invoquant le feu pour en faire noircir la chair et cloquer jusqu'aux muscles. Par dessus, Maessa appliquait acide et crèmes caustiques capables de ronger les nerfs jusqu'aux plus profonds des organes. Tout autre homme aurait depuis longtemps sombré dans l'inconscience. Seule les feuilles que Maessa lui avait forcé à mâcher le tenait éveillé, hurlant au point de s'en éreinter la voix. Finalement, la mage se tourna vers son amie et hocha légèrement la tête. L'excitation s'empara aussitôt enfin de Jaenera. Enfin.

S'approchant de l'homme, elle se détendit, invoquant des exercices de méditations mille fois répétés. Sa sensibilité sembla s'étouffer et sa vision s'étrécit pour ne voir que le  visage de sa victime. L'objet de sa concentration disparut presque à ses cinq sens lorsque l'Archimage atteignit un nouvel état d'esprit, ce sixième sens donné par les Dieux. La puissance. Un frisson la parcourut alors que sa main se posait sur le visage, désormais ravagé, du prisonnier. Un simple son rauque, presque animal, quitta la gorge de Jaenera.

ñuha ribazma naejot aōha ribazma, ñuha pendaga naejot aōha pendaga.*

Pour les observateurs extérieurs, seul un froid intense - résultat de l'énergie déployée par Jaenera - les envahit. Les mages purent presque ressentir les actions de leur chef et reculèrent légèrement. L'Archimage était tétanisée par l'effort, le moindre de ses muscles tendu à l'extrêmes. Ses ongles s'enfoncèrent dans les joues du prisonnier, arrachant la peau abîmée. Aucun son ne traversa pourtant ses lèvres tuméfiées. Seul ses yeux devinrent pâles, presque vidés de toute vie alors que Jaenera déchirait son esprit. De longues minutes s'écoulèrent et devinrent des quarts d'heure. Bientôt une heure s'écoula dans un silence presque religieux.

Jaenera rompit le contact. Un râle souffrant s'échappa de ses lèvres alors qu'elle retirait sa main vivement, comme si elle s'était brûlée. Les jambes flageolantes, pâle comme une déesse de la mort, elle fut traversée de violents frissons. L'Archimage les repoussa du mieux qu'elle put alors que la faiblesse s'emparait de son corps. Son regard se posa sur Vaelya et la matriarche put y lire la folie, pareille à ceux qui perdaient leur identité. L'esprit de Jaenera était loin, enfermé quelque part. Puis l'étincelle de la vie s'alluma de nouveau dans le saphir de ses yeux et elle gémit. Son délicat visage se crispa dans un masque de dégoût et de douleur. Seule Maessa eut la délicatesse de l'attraper par le bras, l'empêchant de sombrer dans l'inconscience. Les yeux fermés, presque avachie contre son amie, Jaenera avait le souffle court et ce fut avec difficulté qu'elle s'adressa à son invitée de marque.

Je te prie de m'excuser, Vaelya. Cet homme était en excellente forme et il était entraîné à résister à la torture physique. Son esprit n'en était plus que stable et difficile à briser. Je crois que nous ne pourrons plus rien tirer de lui. Malgré tout, j'ai pu soutiré des informations pour le Conseil, n'aies crainte.

Jaenera rouvrit doucement les yeux, sensibles à la maigre lumière des torches, et les laissa se focaliser sur Vaelya.

Bien. Que dirais tu de briser le jeun ? Tu dois avoir mille questions.

*Mon esprit dans ton esprit, mes pensées dans tes pensées

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Les langues se délientVaelya Riahenor et Jaenera Valineon

Cour Dragonique, 1064 mois 6
La manipulation mentale était un domaine mystérieux pour Vaelya qui se retrouvait par le dessein des Dieux et de sa propre décision à assister à une séance. La présence qui se dégageait de la mage était en tout point impressionnante et il fallait être fou pour tenter quoi que ce soit contre elle tant sa puissance se lisait sur son visage. Il fallait être un simple d’esprit pour ne pas le comprendre, pour ne pas souhaiter tout faire pour ne pas se retrouver entravé dans cette pièce. Le ghiscaris qu’elle avait amené jusqu’à Drivo semblait bien prétentieux de croire que la valyrienne ne saurait le faire plier et lui cracher ainsi dessus après les coups reçus n’en était que la parfaite image. Elle la regarda se pencher en avant pour saisir le menton du prisonnier dans sa main et elle sembla approcher son visage de lui pour murmurer des mots qui ne purent être entendus par la spectatrice.

- Bien.

Après s’être reculé à la demande de Jaenera, ce fut le premier mot qui franchit les lèvres de Vaelya depuis que le ghiscari avait osé souiller Jaenera en lui crachant dessus et le dernier qu’elle prononça avant que l’archimage ne se lance pleinement dans sa tâche. Ce qui s’ensuivit… ce qui s’ensuivit était tout bonnement la vision la plus emprunte de violence qu’elle avait pu voir jusqu’à présent. Les acolytes posèrent leurs mains sur le corps du prisonnier avant qu’ils n’invoquent le feu pour viennent brûler la peau et la chair jusqu’à ce qu’elles noircissent. La jeune femme de Vaelya supposait être Maessa s’avançait pour appliquer ce qui semblait être acide et crèmes caustiques rongeant ainsi la chair du ghiscaris, s’insinuant toujours plus profondément. Les feuilles données au préalable par la mage semblaient empêcher l’homme de sombrer dans un état d’inconscience que bon nombre de personnes auraient déjà atteint depuis plusieurs secondes. Lui continuait à hurler à plein poumons toute la douleur, sa voix finissant par s’érailler du fait de son utilisation intensive.

Le hochement de tête de Jaenera empêcha Vaelya de trop écouter la douleur de l’homme, l’atmosphère sembla changer quelque peu alors que la mage se rapprochait de sa victime jusqu’à venir poser sa main sur le visage du ghiscari. Un son rauque sembla s’échapper de la bouche de la Grande Inquisitrice alors qu’un froid intense s’installait dans la pièce, coupant momentanément la respiration d’une Vaelya surprise par ce soudain changement de température. Portant ses mains à hauteur de bouche pour venir expulser un souffle chaud pour les réchauffer, la matriarche continua tout de même d’observer la scène qui s’ouvrait à elle, peu refroidie par la scène de torture qui avait précédé. Les minutes s’écoulèrent, le compte rapidement perdu, sans qu’un seul mot ne soit prononcé tant par l’archimage que par ses acolytes ou le prisonnier. Uniquement le silence. Un long moment s’écoula avant que Jaenera ne rompe le contact dans un râle souffrant avant que les yeux de cette dernière ne se posent sur la dynaste qui pu y lire folie durant quelques battements de cœur avant qu’un éclat n’apparaisse, plus rassurant, et que Jaenera ne gémisse, son visage se déformant sous le coup de la grande douleur qu’elle ressentait. Maessa lui vint alors en aide avant que, le souffle court, elle ne s’adresse à Vaelya avec difficulté.


- Ne t’excuse pas pour cela, brisons le jeun ensemble que tu puisse te reposer de cette épreuve, répondit-elle avant de s’approcher de l’archimage pour l’aider, si toutefois elle était ouverte à cette idée.



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Les langues se délientLa torture interroge, et la douleur répond.

Cour Draconique, 1064 mois 6

Jaenera regarda Vaelya avec morgue lorsqu'elle s'approcha pour l'aider à se tenir droite. Si l'Archimage acceptait le soutien de son amie, il n'en serait pas la même pour une dame de la haute noblesse, en particulier une descendante de la Triarchie. Jaenera croyait en l'ordre établi de la société et était décidée à le garder tel quel. Seuls quelques ajustements mérités d'être apporter pour atteindre l'exaltation et l'âge de leur société, déjà ô combien brillante. Secouant la tête légèrement, elle refusa ainsi l'aide de Vaelya avec une grâce non dissimulée et des mots dits sur un ton doux.

Merci pour ta sollicitude mais je n'ai pas besoin de ton aide, Vaelya. Ton geste ne sera pas oublié, trop des vôtres expliqua Jaenera en mentionnant les nobles. nous traitent avec une déférence exagérée, ou au contraire nous voit comme de vulgaires faiseurs.

Les Dieux savaient à quel point Jaenera voulaient certaines des Lumières de la Sagesse, celles-là même qui lui avait son rôle, être damné voir utilisé comme sacrifice. L'arrogance de Valerion confinait à la folie de son orgueil démesuré sans parler des manœuvres maladroites et peu dissimulés des Maerion. La politique avait un talent sans nom pour écœurer l'Archimage. Seule la nécessité, et son désir de changer les choses du vivant même du Magister croulant, la poussait à s'y impliquer pour briser les règles. Elle n'était pas une artiste mais Jaenera avait depuis longtemps compris cette maxime.

Pour démontrer à Vaelya qu'elle se sentait déjà mieux, Jaenera se sépara de Maessa en la remerciant d'un geste de la tête. Etirant son corps, peu à peu victime du passage du temps et de sa magie, l'Archimage donna quelques ordres aux Mages pour se débarrasser du prisonnier. Il serait vendu comme esclave, ou offert au Collège pour les services rendus, maintenant que son utilité avait été épuisée. Après avoir passé sa longue robe de bure, Jaenera relâcha la longue natte pour découvrir une crinière indomptée et mal coiffée. Si elle savait prendre soin d'elle, l'Archimage avait depuis longtemps abandonné l'idée d'être séduisante et de se battre contre cette peine perdue qu'étaient ses cheveux.

D'un pas décidé, elle guida à nouveau Vaelya et Maessa dans les couloirs de la Cour jusqu'à la pièce où elles s'étaient rencontrées. Sans inviter la matriarche à prendre place, Jaenera marcha jusqu'à une étagère où plusieurs mets reposaient. Sans réfléchir, elle se trancha plusieurs épaisses tranches de pain encore tiède qu'elle tartina de beurre avant de trancher un épais morceau de boeuf froid. Posant son écuelle à table, elle alla chercher un calame, de l'encre coûteuse et un morceau de parchemin. Installée, elle commença dûment à écrire ce que son esprit avait pu arraché à lui du ghiscari tout en picorant dans son assiette. Soudainement, elle leva les yeux et fronça légèrement les sourcils en voyant Vaelya attendre. Cette femme était aussi gracieuse que belle et poli, ne put s'empêcher de remarque Jaenera avant de lui sourire.

Sers toi et assieds toi donc ! Je suis désolée mais je préfère rapporter les informations soutirées au prisonnier dès que possible. Malgré tout je peux tout à fait discuter tout en le faisant... Vaelya.


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Les langues se délientVaelya Riahenor et Jaenera Valineon

Cour Dragonique, 1064 mois 6
Si elle était capable de faire preuve d’une extrême sévérité envers ceux qui menaçaient les siens et leur réputation, son caractère était d’un naturel doux et bienveillant qu’elle mettait à profiter pour son nom. Un caractère qui contrastait grandement avec celui de Maegon si froid et si distant. Cependant lorsqu’elle s’approcha de l’archimage pour lui venir en aide malgré la présence de son acolyte Maessa, c’était poussé par l’instinct qu’elle le fit et se pinçant les lèvres, pensant avoir blessé Jaenera, alors que cette dernière secouait la tête pour refuser son aide. Vaelya hocha tout d’abord la tête pour lui signifier qu’elle comprenait. Le respect devait être dû aux mages et en cela, malgré les répercussions possibles sur une utilisation abusive de cette magie, elle ne pouvait qu’être fière de son enfant qui suivait cette voie si spéciale et permettait d’inscrire le nom de leur dynastie au Collège. Cependant tous ces nobles qui vouaient cette considération respectueuse, poussée à l’extrême, ne valaient pas mieux que ceux qui ne voyaient les mages que par le prisme de ce qu’ils pouvaient leur apporter. Toujours de savants calculs pour servir les intérêts.

Vaelya se recula légèrement pour laisser de l’espace à Jaenera qui se sépara de la jeune femme à son côté pour ensuite étirer son corps qui venait d’être soumis au joug d’une lourde épreuve à laquelle le prisonnier s’était pourtant attelé à mettre à mal. Les yeux de la dynaste quittèrent un instant l’archimage pour regarder les deux mages commencer à détacher le prisonnier auquel la grande inquisitrice venait de trouver une nouvelle utilité. Lorsqu’elle reporta son attention sur la femme de magie, cette dernière avait d’ores et déjà revêtit sa robe de bure avant de défaire sa natte pour laisser ses cheveux tomber en cascade sur ses épaules. Une fois prête elle se mit à guider Vaelya et Massa hors de la salle d’interrogatoire pour la faire à nouveau suivre les couloirs de la Cour Draconique jusqu’à ce qu’elles dans la pièce où elles s’étaient rencontrées. Une fois la porte refermée derrière elles, Jaenera s’avança jusqu’à une étagère où plusieurs mets avaient été laissé et sans un mot Vaelya l’observa, probablement bien trop éduquée par le code de conduite, attendant d’être invitée à s’installer.

Cela était tout de même fascinant d’observer cette femme se préparer de quoi rompre le jeun, de récolter le moindre article qui lui permettait d’écrire avant qu’elle ne s’installe derrière son bureau. Il était important de ne point oublier les éléments qu’elle avait pu arracher à l’esprit du prisonnier ghiscari et la curiosité de Vaelya se réveilla à nouveau, désireuse de savoir ce que cet esprit avait pu cacher. Si Maegon le lui avait amené avec pour ordre de le confier à Jaenera, cela devait être parce que les informations étaient d’une grande importance. Soudain l’archimage releva les yeux, sourcils légèrement froncés, vers la Riahenor qui patientait silencieusement avant de lui adresser un sourire et de l’inviter à s’installer. Cette dernière la remercia d’un hochement de tête avant de s’approcher de l’étagère pour se constituer la même écuelle de l’archimage, en une quantité moindre, avant de venir s’asseoir sur la chaise libre.

- Ces informations seront-elles utile pour notre armée ? Ou bien s’agit-il plus d’informations pouvant intéresser nos Lumières de la Sagesse dans un futur proche ?




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Les langues se délientLa torture interroge, et la douleur répond.

Cour Draconique, 1064 mois 6

Jaenera ne prêta pas attention aux mouvements de son invitée alors qu'elle écrivait. Sa main traçait une écriture droite et aux angles prononcés, loin de l'élégance et des rondeurs de bien des femmes de sa condition. Ses maîtres avaient autrefois annoncé que sa calligraphie était le symbole d'un esprit fort et bien ordonné. Son parcours, et son ascension, l'avait prouvé bien des égards tant Jaenera était intransigeante et logique. Son rigorisme, associé à sa passion sans limite pour le travail, avaient contribué à lui donner cet aspect implacable. Malgré tout, elle n'était pas une conservateur sans saveur, au contraire Jaenera aimait le Collège en tant qu'entité au delà de son simple aspect purement intellectuel.

Lorsque la question de Vaelya tomba, Jaenera releva les yeux et observa longuement la femme. La matriarche servait probablement sa famille en demandant aussi innocemment des informations de premier choix. Cessant d'écrire, l'Archimage se recula dans sa chaise en portant la pointe du calame à ses lèvres. Pinçant légèrement ses lèvres dessus, elle regarda longuement Vaelya, inquisitrice. Jaenera n'était pas une femme à partager ses pensées facilement. Malgré tout, son invitée semblait être une femme droite et honnête. Son nom était illustre, bien que teinté du comportement de son époux et ses ancêtres avant lui. De plus, Jaenera espérait encore pouvoir se rapprocher de sa fille et en faire une de ses disciples. Si l'un des noms parmi les plus anciens de Valyria pouvait rejoindre la file réformatrice du Collège, l'évènement ferait grand bruit.

La question n'est pas tant de savoir si cela servira les Cinq, si je peux me permettre Vaelya.

Jaenera se pencha de nouveau sur son parchemin et reprit doucement son écriture. A dire vrai, l'homme n'avait presque rien apporté à ce qu'elle savait déjà. Le ghiscari n'avait guère plus qu'un éclaireur, capturé sur la route de Meereen. Malgré tout, Jaenera avait pu lui soutiré des informations sur les défenses de la ville, notamment ses faiblesses. L'intérêt allait servir l'armée mais rien de plus. Le prisonnier avait passé les dernières années de sa vie au sein des Légions puis à combattre sur le front. Son esprit n'avait pas su dire à Jaenera l'état d'esprit de la Harpie et de son peuple maintenant que le cours de la guerre semblait avoir changé.

Votre prisonnier m'a apporté de précieux renseignements, des images précises de Meeren et sur ses défenses. Je devrai même être capable d'en dessiner les principaux plans. Jaenera releva les yeux vers Vaelya pour la troisième fois. J'aime servir la République. Malgré tout, je cherche également l'intérêt du Collège et des mages. Je suis d'avis à penser que nous manquons à la fois de nous investir dans la vie quotidienne de notre terre mais également d'un poids politique. Qu'en penses-tu ?


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Les langues se délientVaelya Riahenor et Jaenera Valineon

Cour Dragonique, 1064 mois 6

Dans sa concentration collégiale, Jaenera était tout simplement fascinante. Il n’y avait pas d’autre mots pour qualifier cette femme qui s’attelait à coucher sur le parchemin toutes les informations qu’elle avait précédemment obtenues. Alors que Vaelya imitait l’archimage en se composant le même en-cas, elle l’observa du coin de l’œil. Pas un seul instant elle ne releva la tête pour l’observer, continuant sans un mot à tracer une écriture droite si différente de la sienne ou de bien des femmes de la noblesse valyrienne. La dynaste pouvait une voir une détermination implacable qui ne pouvait que lui faire ressentir du respect pour la Valineon.

Vaelya alla enfin s’asseoir sur la chaise libre et elle posa enfin une question. Ce ne fut qu’à ce moment précis que Jaenera releva la tête vers pour la toiser longuement. La Riahenor se demandait si les informations obtenues seraient uniquement utiles à l’armée ou si toutefois il y avait des éléments dont pourrait se servir le Conseil des Cinq. Jaenera cessa finalement d’écrire et continua de regarder Vaelya qui pouvait sentir à quel points ces yeux mauves pouvaient être instigateurs, pouvaient aisément percer cette armure de chair afin de directement regarder l’âme. Aux premiers mots de l’archimage, elle hocha la tête. Dans l’immédiat il fallait que la moindre information puisse être utile à l’armée afin que les siens puissent rentrer aussi sains et saufs que les dieux pouvaient le permettre.

Quelques secondes s’écoulèrent avant que la Valineon ne réponde enfin à la fois question posée. Vaelya retint un soupir de soulagement alors qu’elle apprenait que les renseignements étaient précieux et que des images des défenses de la cité de Meeren aient pu être vues. Elle écarquilla légèrement les yeux cependant, lorsqu’elle entendit le fait que les principaux plans de la ville ghiscarie pouvaient être dessinés par la main sûre de l’archimage. La manipulation était un art mystérieux et péniblement physiquement, elle avait pu assister à l’état de faiblesse passager de l’artiste en question, mais cela était tout autant fascinant. La suite se révéla tout à fait intéressante.

Servir la République. D’une Triarchie, les valyriens étaient régis depuis bien longtemps par le Conseil des Cinq et le Sénat et si toutefois Vaelya souhaitait ardemment que les Riahenor reviennent au premier plan face à ces familles de parvenus pour certains, il n’en restait pas moins que les coups bas n’étaient pas dans ses méthodes pour y parvenir. La position de Jaenera était intéressante : elle servait autant la République que le Collège des mages. Il était donc tout à fait logique que sa pensée sur l’implication des mages pût effectivement manquer.

- Depuis des années il vous est interdit de participer aux combats, à juste titre probablement... Je pense que toutes les voix sont à écouter, apporter votre parole aux débats politiques ne serait pas une mauvaises chose, loin de là. Les alchimistes, forgerons d’acier valyrien et guérisseurs auraient tout à fait leur place au Sénat, par exemple.



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Les langues se délientLa torture interroge, et la douleur répond.

Cour Draconique, 1064 mois 6

Jaenera regarda longuement Vaelya. Au détour de cette conversation, aussi courte soit elle, mais également de son comportement tout au long de la séance de torture, elle pouvait dire pleinement qu'elle appréciait la matriarche de la maison Riahenor. Elle ne connaissait pas son époux et ne trouvait aucun intérêt à se rapprocher de lui. Seuls les éléments permettant l'achèvement de sa tâche trouvait grâce à ses yeux, en particulier parmi les vieilles dynasties de Valyria. De Saerelys à Vaelya, Jaenera ne pouvait manquer de trouver une certaine ironie à la puissance et les points communs des femmes de cette famille. Elles portaient définitivement le sang de leur illustre ancêtre. L'Archimage ne pouvait qu'apprécier l'émergence de femmes fortes.

Malgré tout, le choix des mots de Vaelya lui déplaisait fortement. Elle ne regrettait absolument pas l'écartement des mages des combats. Le Collège était voué à servir la République au même titre que les temples dans un registre purement civil. Les affres de la guerre désintéressait totalement Jaenera. Evidemment, leur savoir pouvait être mis au service de l'armée en matière de sape ou encore dans les arts de la forge. D'une certaine façon, elle contribuait elle-même à l'effort de guerre. Les mages n'avaient rien à faire au cœur des combats. Leur influence était plus discrète et pourtant essentielle en bien des points.

Jaenera considérait que Vaelya se fourvoyait. La matriarche considérait le manque d'implication dans les combats des mages comme logique, ce qui était le cas. Sa réflexion manquait cependant d'une composante vitale. Les alchimistes, forgerons et autres maîtres de la guérison ou du feu n'étaient jamais que la partie émergée du volcan qu'était le Collège. Cette vulgaire cheminée, qui n'était guère plus que le conduit public de la puissance de l'organisation, cachée en son cœur le véritable foyer de ce pouvoir incandescent. Elle n'attendait pas moins d'une néophyte sur le fonctionnement réel du Collège. Saerelys n'était guère plus qu'une membre du Troisième Cercle, avec des contacts extrêmement limités avec sa famille. De manière générale, les mages restaient secrets sur les rouages politiques du Collège.

Les Mages n'ont rien à faire au cœur des combats. Les ambitions expansionnistes de l'armée ne regardent que ses dirigeants. Nous servons Valyria avant de servir son bras armée. commença par statuer Jaenera pour bien définir son point de vue. J'aurai cru que mon art vous aurait davantage ouvert l'esprit concernant le Collège. Nous ne sommes pas de simples forgerons, pyromanciens ou encore guérisseurs. Mes estimés confrères ne représentent qu'une infirme, bien que majoritaire, part de nos savoirs.

Jaenera pinça les lèvres et retourna à son écriture. Si sa main ne trahissait pas l'émotion qui l'habitait, son visage n'hésitait pas à le faire. Ses yeux s'étaient légèrement écarquillés et ses joues rosissaient alors qu'elle abordait ce projet qui lui tenait à cœur. Vaelya méritait de connaître le mouvement réformiste, cette impulsion d'énergie qui changerait l'effort même du Collège. Elle devait se rendre compte que les mages n'étaient pas seulement d'humbles vieillards, aux épaules courbées par la servitude et la honte de leurs erreurs passées. Jaenera avait trop de fierté pour cela.

Croyez-vous que les maîtres des runes, les arcanistes de l'esprit ou encore les plus puissants devins et oracles de notre ordre apprécieraient de voir leur intérêt terni par manque de connaissance. Le Collège se livre à ses propres jeux, Vaelya. Nous sommes une frange importante à vouloir que cela cesse. Nous avons besoin d'être représentés au Sénat, au même titre que les Marchands ou les Prêtres. Chaque Archimage, notre Magister en tête, nous serions une composante civile et essentielle à Valyria.


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Les langues se délientVaelya Riahenor et Jaenera Valineon

Cour Dragonique, 1064 mois 6

Le sujet de la magie était très peu connu de Vaelya pourtant il était de notoriété publique qu’il y avait toujours un prix pour l’usage d’un sort, aussi motivé par de bonnes intentions soit-il. L’interdiction que les mages de participer aux combats courrait depuis des années, si leurs spécialisations offensives pouvaient être d’une aide sans commune mesure pour tous les soldats il allait de leur santé. User de magie en plein combat pouvait les rendre aussi vulnérable qu’un nouveau-né tant durant l’usage du sortilège qu’après que le prix de cet usage ait été payé. Ils servaient donc Valyria avant de servir ce bras armé que la République valyrienne s’était composé au fil des années. En cela Jaenera avait totalement raison.

Vaelya avait peut-être manqué de clairvoyance en ne mentionnant que les mages pratiquants la science-magie comme étant les plus à même de siéger au Sénat. Et les mots que l’archimage prononça, bien que durs, étaient justes. Les forgerons, pyromanciens et guérisseurs n’était qu’une vitrine d’une Collège des Mages qui ne représentaient pas la totalité de ce savoir transmis depuis des générations. La dynastie se mordilla la lèvre, quelque peu attristée d’avoir manqué d’esprit sur la question et d’avoir pu entacher la vision que Jaenera pouvait avoir à son sujet. Le visage de cette dernière trahissait ses émotions sans que Vaelya puisse y changer quoi que ce soit, les mots avaient été prononcés et étaient à présent gravés dans cet esprit qui s’était remis à sa tâche.

La matriarche resta silencieuse, écoutant l’archimarge qui faisait à juste titre fi des conventions pour s’adresser à elle comme si elle se retrouvait face à la Justice. Il allait de soit que les mages qui s’étaient spécialisés dans la sang-magie ne sauraient appréciés de ne point être reconnus à leur juste valeur alors même qu’ils avaient des années durant étudié cette magie. Intégrer enfin le Sénat serait le moyen pour tous ces mages d’obtenir enfin une voix audible, de pouvoir sortir de ces jeux qu’ils montaient de leur côté. Vaelya arracha un morceau de pain de sa tartine qu’elle mangea ensuite calmement alors qu’elle tâchait de réfléchir à tous les mots qui venaient d’être prononcés par la Grande inquisitrice du Conseil des Cinq de Valyria.

- C’est une dette qui est due à tous les mages depuis de nombreuses, que vous puissiez intégrer le Sénat serait une récompense non négligeable. Je ne doute pas qu’il doit y avoir un certain nombre d’entre eux qui te suivent. Jaenera avait du charisme et elle faisait preuve d’une force que seul un idiot pouvait nier, sa position dans la hiérarchie du Collège et cette fonction auprès du Conseil devaient attirer bon nombre d’oreilles attentives et d’esprit à la recherche d’une ascension. Je ne sais si le Conseil serait prêt à laisser libre cours à un tel changement ni quelles seraient les exactes conséquences provoquées chez les plus conservateurs mais je suis prête à te soutenir pour que vous puissiez obtenir cette reconnaissance. Beaucoup n'apprécieraient peut-être pas de voir les mages avoir accès au coeur même de la Loi valyrienne mais n'était-ce pas là le fondement de leur société ? L'égalité ? La possibilité de défendre sa parole ?




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Cour Draconique, 1064 mois 6

L'idée d'une dette morale et politique du Sénat envers le Collège plut à Jaenera. Son regard couva d'une certaine admiration Vaelya pour le choix de ses mots. Alors même que l'Archimage venait de la sermonner, à l'image de ses élèves, elle arrivait à désamorcer la situation sans avoir recours à la flatterie ou l'admiration. De tels gestes auraient été déplacés envers Jaenera et elle apprécia d'autant plus la matriarche Riahenor. Elle ne savait pas encore si elle aurait le soutien de la dame mais elle pourrait au moins compter sur elle pour de longues discussions. Notant dans un coin de son esprit cette notion de dette, et éliminant celle de récompense, Jaenera hocha la tête d'un air appréciateur.

Certains auraient pu voir une certaine flatterie lorsque Vaelya aborda le sujet des disciples de Jaenera. Aux yeux de l'Archimage, ce n'était qu'une simple vérité. Certes, le courant réformiste qu'elle portait n'était pas majoritaire au sein du Collège mais sa voix se faisait entendre de plus en plus fort. Le cours de la guerre, et surtout sa fin prochaine, apportait de plus en plus de nouveaux adeptes à la volonté de Jaenera de réformer à la fois le fonctionnement du Collège mais également son implication au cœur de la République de Valyria. Ses disciples regroupaient aussi bien des fils de marchands que du peuple et parmi les plus noms les plus nobles de la péninsule à l'image de l'égalité prônait par le Collège.

Un frisson parcourut l'échine de Jaenera lorsque Vaelya lui proposa son aide. La matriarche avait raison par bien des aspects. Il était difficile de savoir si le Conseil accepterait ou non de voir les Mages accéder au graal du Sénat. Nombreux étaient les arguments qui s'y opposaient, en particulier le Magister actuel du Collège et ses affres du passé. Malgré tout Jaenera était déterminée à aller jusqu'au bout. Si cela n'était pas de son vivant, elle espérait que son œuvre vivrait au delà du temps et aboutirait enfin. Chaque aide, d'autant plus aussi illustre que Vaelya Riahenor, l'approchait de son rêve.

C'est moins une récompense qu'un devoir à mes yeux. Comment pouvons nous servir la République si nous nous en connaissons pas les rouages ? De plus, le fragile équilibre enter le droit et le devoir se trouve au cœur de cette question. Jaenera se tut quelques secondes. Elle apportait une grande importance aux valeurs de la République Valyrienne. En tant que citoyenne, qui plus est de la noblesse et de la caste des mages, elle aspirait autant à servir que jouir. Tu n'as pas tort en soulignant mes disciples. J'espère pouvoir convaincre ta propre fille à nous rejoindre. Elle a une certaine douceur et un entrain propre à la jeunesse qui me plaît... Jaenera soupira en se remémorant les beaux yeux d'un jeune homme à la mémoire infinie. J'apprécierai ton aide, mon amie. Comment souhaites-tu l'apporter ?


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Les langues se délientVaelya Riahenor et Jaenera Valineon

Cour Dragonique, 1064 mois 6

Vaelya venait tout juste de voir ce début de relation basée sur le respect être rudement mise à mal par un faux qu’elle venait de commettre en choisissant mal ses mots, en ne poussant pas sa réflexion plus loin qu’elle ne l’aurait dû. Manger un peu de sa tartine lui permis de se laisser gagner un peu temps pour trouver les mots justes qu’elle avait toujours pu trouver pour désamorcer des situations qui pouvaient se révéler dramatiques sans la moindre intervention. Une dette. Tel était le mot juste pour qualifier le manque de reconnaissance que les valyriens pouvaient avoir envers les mages qui étaient loin de simplement forger des armes efficaces, soigner, protéger ou encore divertir à coup de contrôle du feu. Tous ces enfants depuis des générations qui s’étaient formés à la magie qu’elle soit de science ou de sang, avaient beaucoup accompli pour leur civilisation et il fallait qu’une reconnaissance leur soit donnée.

La dynaste vit dans le regard de Jaenera à quel point elle venait de viser juste en parlant de dette. La flatterie n’avait point été l’objectif de Vaelya parce que cela ne lui était pas venu à l’esprit et quand bien même, l’archimage ne lui avait pas donné l’impression d’être femme à recevoir d’excessives louanges. Elle soutint alors ce regard tout en poursuivant ses propos. Jaenera était une femme charismatique et aborder le fait que plusieurs mages devaient être les disciples de sa philosophie était plus de l’ordre de la logique que d’une nouvelle flatterie dont bon nombre aurait parlé sur un ton mielleux. Ce qui était certain, le Conseil des Cinq ne laisserait aisément un tellement changement se produire ni une bonne partie du Sénat, à moins que les mages n’entrent définitivement dans le jeu politique en récupérant toutes les oreilles qui leur seraient attentives.

Le terme de récompense n’était peut-être pas le mot juste pour nommer cette possibilité d’enfin siéger au Sénat mais pour beaucoup de nobles cela serait peut-être cette définition qu’ils adopteraient et non le devoir, comme le disait Jaenera. Vaelya hocha la tête d’un air entendu. Droit et devoir, en atteindre le parfait équilibre ne serait guère aisé même avec la meilleure des préparations tant les esprits pouvaient se révéler complexes dans leur fonctionnement. Plus la Valineon aurait un cercle d’adeptes important, plus elle attirerait les autres et pourrait ainsi mettre en œuvre ces changements qu’elle cherchait si ardemment. L’attention de la matriarche fut piquée lorsque Jaenera mentionna Saerelys. Son enfant semblait avoir l’estime de l’archimage et ne semblait pas rejoindre ses idées, que pensait-elle d’une entrée des mages au Sénat ? C’était-là une question à poser en temps voulu. Durant un instant son interlocutrice sembla se perdre dans de nostalgique pensées, le temps d’un soupir, avant qu’elle n’accepte l’aide que pourrait lui apporter Vaelya et de lui demander comment elle pourrait l’apporter.

- Les Riahenor n’ont pas produits de mages avant Saerelys, des dons de notre part seraient alors plus que justifiés. Non seulement cela montrerait qu’une dynastie se préoccupe de la formation de nos mages mais cela permettrait dans le même temps de financer tes projets. Tu es une femme au rang élevé dans notre société, associer mon nom au tien est autant un moyen d’honorer mes ancêtres qu’une volonté réelle de te soutenir.

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Les langues se délientLa torture interroge, et la douleur répond.

Cour Draconique, 1064 mois 6

Jaenera observa attentivement Vaelya lorsqu'elle aborda le sujet de sa fille. Elle n'avait pas cherché à mettre en porte à faux la matriarche en mentionnant Saerelys ou même à obtenir une réaction particulière. Elle laissait simplement ses pensées s'échappaient de ses lèvres, ainsi qu'elle le faisait lorsqu'elle se sentait en confiance. L'Archimage pouvait peut être être froide et rigoriste dans un cadre particulier mais elle restait une femme profondément sensible. Elle l'avait toujours été malgré son orgueil et bien que le Collège lui ait appris un profond détachement pour les émotions. Jaenerea pouvait même avouer, rarement et à demi-mots, que la discipline qu'elle avait choisie d'étudier avait décuplée ces aspects.

L'art de la domination mentale, un terme qu'elle appréciait pas bien qu'elle en fasse souvent usage, demander souvent du doigté et un certain tact. Au contraire des simples prisonniers qu'il fallait briser et écraser d'une présence éthérée, les malades ou les personnes fragilisées demandaient une danse autrement plus complexe. Chaque pas devait être mené avec parcimonie. Tel un pas de deux, il s'agissait d'avancer, reculer pour mieux comprendre ce que ressentait l'autre et le ressentir également. Un lien psychique devait se créer entre un mentaliste et ceux qu'il accompagnait dans leur démarche. Souvent basée sur la violence et le déchirement, cette relation n'en était que plus malléable et douce lorsqu'elle se basait sur un profond échange empathique.

Ainsi Jaenera put lire dans le regard de Vaelya qu'elle avait attiré son attention. Elle écouta attentivement sa réponse et un sourire entendu naquit sur ses fines lèvres. L'éclat de ses yeux s'accentua légèrement. Elle appréciait réellement la dame des Riaehnor. Malgré leur âge en commun, elles ne s'étaient jamais côtoyées au quotidien. Jaenera venait presque à le regretter. Elles étaient aussi cartésiennes que pragmatiques l'une comme l'autre tout en ayant un certain respect pour les choses de l'esprit. Seules des opinions politiques auraient les séparer mais cela ne semblait pas être le cas.

Cela me semble une merveilleuse idée. Les fonds que tu accepteras d'investir au sein du Collège aideront grandement à accomplir nos projets. Qui plus est, lorsque ces réformes que j'espère de tout mon coeur aboutiront, les gens sauront que Vaelya et les Riahenor seront les premiers à les avoir soutenus. Mais, laisses moi te récompenser dès maintenant. Accepterai-tu que nous voyons plus couramment ? Je peux m'arranger pour que tu rencontres mon frère, Daenar, et d'autres membres proches du Collège. Ils accepteraient probablement d'offrir un mécénat à Saerelys si elle le souhaite. Tu sais certainement l'importance de cela.


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Les langues se délientVaelya Riahenor et Jaenera Valineon

Cour Dragonique, 1064 mois 6
Les Valineon restait une famille dont le mystère entourait les membres encore à ce jour, cela pouvait procurer autant un certain attrait quant à qui ils étaient qu’une crainte quant à ce qu’ils étaient capables de faire. Il y avait donc tout d’abord Jaenera que la dynaste venait d’enfin faire la connaissance, ayant jusqu’à ce jour seulement eu des échos concernant cette femme devenue archimage puis Grande Inquisitrice pour le Conseil des Cinq. Des informations qui inspirait le respect et ce sentiment fut confirmé tout d’abord lorsque les yeux de Vaelya se posèrent pour la première fois sur elle puis lorsqu’elles purent converser. Cette femme était un exemple d’intelligence, de force et d’ambition et malgré son éducation baignée des convenances du Sud, la Riahenor ne pouvait qu’approuver une telle personnalité.

L’association entre une descendante de Riahenys et la Valineon ne pouvait qu’être des plus intéressantes. Vaelya souhaitait apporter une aide aux désirs de l’archimage dans cette quête pour solver une dette de longue date que devait Valyria envers les mages, et si cela devait passer par des dons, la matriarche était fin prêtre à y consentir. La proposition sembla satisfaire son interlocutrice dont un sourire naquit sur ses lèvres, un sourire s’afficha aussi sur le visage de la matriarche. Elle ignorait totalement si les mages feraient un jour leur entrée au Sénat mais s’ils étaient par Jaenera en personne, elle sentait que ses dons seraient un investissement bien placé qu’une perte inutile.

La réaction de la Valineon ne se fit pas attendre et les mots qu’elle prononça sonnèrent aux oreilles de Vaelya telle une douce musique car non seulement elle consentait à soutenir une femme de pouvoir mais elle plaçait aussi leur dynastie dans une position favorable lorsque les plans aboutiraient. Un sourcil de surprise se leva lorsque Jaenera annonça vouloir récompenser l’aide apportée, dès à présent. Daenar. L’autre membre de la famille Valineon et dont la seule information qu’elle disposait à son sujet était son poste de Grand-amiral de la marine valyrienne, une fonction prestigieuse qui n’était ni dénuée d’intérêt ni de pouvoir.

- J’accepte ton offre, m’assurer que Saerelys dispose des meilleures opportunités pour faire ses choix est mon devoir de mère. Ces intrigants instants passés en compagnie de Jaenera Valineon touchaient à leur fin, donnant lieu à une collaboration qui serait des plus intéressantes. Vaelya se leva avec calme de son siège puis elle présenta sa main à l’archimage comme pour sceller cette entente qu’elles venaient de mettre en lumière. Je te remercie pour ce moment qui m’a permis de découvrir cette fonction qui est tienne et d’avoir pu découvrir la femme derrière ce titre. Puissent les dieux favoriser tes plans ! déclara-t-elle avant de saluer l’archimage et de prendre congé.




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