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You're backVaelya Riahenor et Aedar Riahenor

Palais Riahenor, an 1066, mois 3
Quatre années. Cela faisait ainsi quatre longues années de guerre qu’elle n’avait plus eu le loisir d’admirer les traits délicats de son fils aîné Aedar, cet enfant pour lequel avait tant prié les dieux pour sa naissance. Ce fils qu’elle avait élevé pour devenir le digne héritier de son frère-époux Maegon et quatre ans sans le voir n’était que synonyme de grands changements.

A présent que le Triomphe s’était clos et qu’il avait laissé sa place aux Célébrations, Vaelya s’était retirée au palet pour se préparer pour la soirée mais surtout dans une volonté de laisser ses chers enfants et leurs cousins profiter un peu les uns des autres avant qu’elle n’accapare sa chair rien que pour elle. Une pensée qui la faisait sourire tant elle était impatiente de retrouver son fils. Elle avait bien le temps de se montrer quelque peu égoïste, l’important étant que tous les Riahenor puissent se retrouver en paix et avant que chacun ne bénéficie d’instants privilégiés avec leurs parents ou leurs amours.

Elle avait fait en sorte que tout soit préparé pour accueillir le retour de leurs héros, leurs valeureux combattants qui les amenaient à s’enorgueillir de cet antique sang de la fondatrice Riahenys. Elle avait choisi les jardins du palais pour retrouver son fils et elle avait demandé qu’une table leur soit dressée avec différents mets et breuvages. Peut-être en faisait-elle trop ? L’appréhension de la retrouver sévèrement blessé ou encore avec le visage émacié s’emparait peu à peu d’elle. Non elle ne pouvait pas en faire, ce qu’elle faisait était juste ce qu’il fallait pour montrer toute sa joie et sa fierté que les dieux aient répondu à ses nombreuses prières pour que son fils lui revienne.

Une fois la touche finale mise en place, elle confia un tissu renfermant un présent pour son fils à son fidèle serviteur Galreon et il ne restait plus qu’à attendre l’arrivée d’Aedar. Relisant la dernière lettre reçue de son enfant, elle l’attendit patiemment avant qu’on ne finisse enfin par l’annoncer. A cet instant une vague d’émotions submergea Vaelya lorsqu’il fut annoncé et délaissa rapidement la lettre devant elle pour se lever et le rejoindre. Il avait tellement grandi, il était un homme accompli et à présent il était de retour à son côté. Elle vint le prendre dans ses bras, l’enlaçant avec une douceur et une force mêlée, comme si inconsciemment elle craignait que les dieux ne l’effacent en un instant.

- Aadar mon enfant. Je suis si heureuse que tu nous soit revenu !

Cette étreinte elle la savoura durant plusieurs secondes puis craignant d’étouffer son fils elle se recula en essuyant vivement ces larmes qui s’étaient échappées. Elle se pencha ensuite légèrement sur le côté afin qu’entre dans son champ de vision l’homme grand et fin aux cheveux et aux yeux clairs qui était resté en retrait à sa demande. Elle lui fit signe et Galreon s’exécuta pour lui remettre un petit objet enveloppé dans un tissus violet de qualité. Elle le remercia et alors qu’il les laissait seuls, elle s’attela délicatement découvrir l’objet.
- Je l’ai faite faire spécialement pour toi.
A ces mots elle dévoila une magnifique chevalière faite d’or, finement ouvragée et frappée de leurs armoiries, un dragon de part et d’autre de l’anneau. Elle inspira profondément puis elle lui présenta le bijou.

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You're back
Aedar & @Vaelya Riahenor

It's a good job for someone who's always right, to be sure. But as it turns out, many people quite despise me. I would never want to ascend to power if it meant losing you.



Aedar caressait les écailles de sa dragonne. Leurs reflets grenat l'avaient toujours captivé, rappelant des braises encore brulantes malgré la cendre. Le lien entre la dragonne et son humain était fort: il semblait au jeune homme qu'il pourrait mourir d'être séparé d'elle tout comme il se sentirait dépérir de ne jamais revoir sa jumelle. Si les choses étaient, dans un sens, différentes, il y avait des points communs entre cette attache à Vaerla et la relation unique des jumeaux Riahenor. Quatre ans. Quatre qu'en dehors du spectre de son père, l'héritier de l'un des plus grandes famille de Valyria n'avait pas revu les siens. Le devoir, l'honneur du nom étaient ce qui le retenait lorsque, dans les heures les plus sombre, il lui prenait l'envie de voler vers la plus belle cité du monde pour retrouver ses cadets, enlacer sa mère et embrasser Saerelys. Mais le devoir était une chose avec laquelle Maegon Riahenor ne rigolait pas. Et l'honneur du nom encore moins. Jamais il n'aurait toléré de son fils ainé, une telle bassesse quand il pouvait s'illustrer au combat, ajouter à la splendeur de la légende qui entourait leur famille. Riahenor. Si leur nom appartenait à l'histoire de Valyria, leur influence avait considérablement diminué depuis l'époque de Riahenys et Aedar soupçonnait que cela ne soit une blessure béante, orgueilleuse sans doute, dans l'esprit de son père. Peut être qu'avec les années, il parviendrait à comprendre comment fonctionnait l'homme à qui il devait la vie, mais à l'heure actuelle, c'était les yeux emplis d'admiration, parfois de fierté, et, bien plus souvent qu'il ne l'aurait voulu, de terreur qu'il regardait le chef de famille. Il n'y avait que les lettre pour prendre conscience du temps qui passait, pour apprendre combien son frère gagnait en maturité ou combien sa Aelys causerait la mort précoce de leur parents si elle continuait sur la voie de l'impulsivité. C'était avec des mots qu'Aedar racontait un quotidien guerrier aux siens, à sa mère principalement, gardant les réflexion plus intime dans le code secret des mots qu'il avait pour Saerelys. Cette langue qui n'appartenait qu'à eux, qu'il lui permettait de lui faire comprendre combien ils lui manquaient tous, combien elle lui manquait tout particulièrement. Mais après quatre années, l'heure était au retour et s'il dissimulait le soulagement de savoir la guerre derrière lui, et la joie de retrouver, enfin, son chez-lui, il se sentait intérieurement bien léger.  

Rien n'était plus plaisant que de retrouver l'architecture familière de l'endroit qui l'avait vu grandir. Si semblable, et si différent à la fois. C'était étrange, songea-t-il, la manière avec laquelle on pouvait rêver que le temps s'arrête en son absence et plus étrange encore de découvrir que ce n'était pas le cas. Il avait quitté cette maison en adolescent, en homme du point de vue des coutumes de son peuple mais un homme bien différent de celui qui revenait en ces lieux. Il avait gagné quelques centimètres et perdu les dernières rondeurs de l'enfance à mesure qu'un duvet plus dru poussait sur ses joues. Ses cheveux avait quelque peu foncés et sa musculature s'était développée, bien qu'il gardait toujours une silhouette bien fine pour un homme. Il eut presque l'impression de rêver l'étreinte de sa mère. Cela n'avait pourtant rien eut de soudain, mais il avait tant de fois imaginer cette scène dans son esprit qu'il lui semblait être encore bien loin du palais, bien loin de Valyria, bien loin d'elle. Ses bras se refermèrent sur elle tandis qu'il retrouvait la familiarité de sa présence.  « Mère. » lui répondit-il d'une voix plus grave que lorsqu'il lui avait fait ses adieux. « Doutais-tu de mon retour ? » lui demanda-t-il avec un sourire en coin qui se voulait taquin, oubliant que cela aurait réellement pu être le cas à de nombreuses reprises. Il embrassa son front avec tendresse, heureux de la revoir, de passer un instant seul avec elle avant que le tumulte des retrouvailles familiales ne viennent briser ce moment. Cela ne voulait pas dire qu'il n'avait pas hâte de retrouver ses cadet, de voir Saerelys ou d'échanger avec son père, mais il était des choses qu'un fils ne pouvait montrer que face à sa mère, surtout lorsqu'il portait un nom aussi prestigieux que le leur, imposant une conduite à tenir en toute circonstance. Il observa d'un oeil las le serviteur de la Dame Dragon lui donner quelque chose mais ne s'y intéressa réellement que lorsqu'elle le lui présenta. Le bijou était délicat dans ses gravures et l'héritier ne douta pas qu'il lui eut couter une petite fortune. Mais, bien au delà de cet aspect, Aedar l'aima pour le symbole qu'il représentait. Elle l'avait attendu chaque jour depuis son départ, elle avait pensé à lui en dehors des heures passées à le lire et à lui écrire. Il glissa la chevalière à son doigt, appréciant la vision qu'elle offrait sur sa main et étreignit la Riahenor avec plus de force. « Merci beaucoup ... Maman. » Le dernier mot était murmuré, presque inaudible. Ses yeux se fermèrent tandis que son visage trouvait refuge dans les ondulations blondes de sa mère. Lorsqu'il la libéra, après quelques secondes, il gardait les traces de son émotion passée dans le regard, mais tentait de retrouver le visage que son père voulait qu'il garde en permanence. « Je crains de n'avoir que ma seule personne pour fêter mon retour. J'espère que cela te suffira ... » lui dit-il en retrouvant son éternel sourire. « Ma présence et des histoires. » se corrigea-t-il. La brise secoua doucement les boucles blondes du jeune homme et il regarda la table soigneusement préparée par la maitresse des lieux. S'il eut une seconde d'hésitation, peinant, après quatre années, à retrouver le reflexe d'aller de lui même vers la table, il finit par servir deux coupes dont il tendit l'une d'elle à sa mère. « Mais avant, raconte moi tout ce que tu n'as pu me dire par écrit. Je sais que je verrais Aelys et Gaelor d'ici peu, mais je les connais, ils ne me diront pas tout. » dit-il avec un nouveau sourire. Sa petite soeur avait le don d'enjoliver les choses, quand à son frère, il était l'exact opposé et si Aedar ne doutait pas qu'il soit capable de tempérer les propos d'Aelys, il pouvait aussi bien se taire. Quand à Rhaelys ... Elle était si jeune lorsqu'il était parti qu'il doutait qu'elle se souvienne vraiment de lui. Un temps d'adaptation lui serait sans doute nécessaire avant qu'elle n'agisse avec lui comme avec les autres. De sa fratrie, la seule qui n'avait de secret pour lui, tout comme il n'en avait pour elle, était sa jumelle. Mais les lettres forçaient à être concis. Avec elle aussi, il lui faudrait plusieurs heures, voir des jours, pour pallier à ses années de séparation.

©️crack in time
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You're backVaelya Riahenor et Aedar Riahenor

Palais Riahenor, an 1066, mois 3
Le retour de l’armée valyrienne en son foyer était dans toutes les têtes nobles comme de basse naissance, en ce jour de nombreuses familles allaient pouvoir autant célébrer le retour des leurs comme rendre un dernier hommage à ceux qui leur avaient été arrachés par la faute des soldats ghiscaris. Les Riahenor avaient confié nombre des leurs à l’armée et durant ces quatre longues années que dura la guerre, Vaelya n’avait cessé de rythmer ses soirées de nombreuses prières à l’attention des dieux. Elle n’avait guère compté les fois où le nom d’Aegarax avait franchit ses lèvres pour lui requérir la protection des dragons de leur famille, Vermax et Marexes pour lui demander veiller sur eux au moindre vol qui leur serait nécessaire ou encore le nombre de fois où elle avait imploré Tyraxes de guider les esprits des soldats pour les mener à la victoire. Ses prières avaient été entendues et en ce jour elle ne pleurerait non pas pour un deuil mais bien pour cette joie débordante qui couvait en elle de retrouver les siens. Ses cousins qu’elle s’était évertuée à garder proche de la branche principale de leur famille mais surtout Maegon et leur fils aîné.

Tout avait été préparé avec soin et elle avait confié à Galreon le présent qu’elle souhaitait offrit à son fils. Lorsqu’il l’avait quittée il n’était encore qu’un jeune homme et à présent la matriarche ignorait quelle vision s’offrirait à elle tant les lettres qui lui avaient été écrites ne pouvaient dépeindre à quel point son aîné avait pu changer. Lorsque le serviteur annonça l’arrivée d’Aedar, Vaelya se retourna vivement, chassant ainsi tout sentiment d’angoisse qui pourrait lui empoisonner l’esprit, et son souffle se coupa quelques instants. Il n’y guère plus ces joues rondes, elles avaient laissé place à des joues plus fines sous un duvet dru, et il avait grandi. Sans plus de cérémonie, elle vint l’accueillir et le prit dans ses bras. Cette étreinte apaisa enfin toutes ces craintes qui avaient été les siennes et celles de nombreuses autres mères dans toute la péninsule, il était si bon de pouvoir toucher ce jeune homme qui quelques années auparavant tenait encore dans le cœur de ses bras. Son battait la chamade sous la force de ces retrouvailles avec celui prendrait un jour les rênes de leur dynastie et l’émotion qui la tenaillait devait s’entendre dans sa voix alors qu’elle exprimait à quel point elle pouvait être heureuse de ce retour.

La réponse d’Aedar lui arracha un sourire alors qu’elle desserrait son étreinte et se reculait légèrement afin de lui laisser un peu d’espace pour respirer. Si elle avait douté de son retour ? Elle mentirait si elle ne disait pas que la crainte avait pu la tenailler des nuits durant. Il vint déposer un baiser sur son front et un soupir de soulagement quitta la bouffe de la matriarche : nul rêve ne se déroulait, son enfant lui était bien revenu sain et sauf. Il adressant une courte caresse sur la joue, Vaelya se pencha sur le côté et fit signe à Galreon de lui apporter ce qu’elle lui avait confié quelques instants auparavant. Avec délicatesse elle découvrit le bijou qu’elle avait spécialement commandé pour lui et le lui présenta avec émotion. Elle le laissa prendre la bague pour la glisser à son doigt et un léger sourire étira les lèvres de cette mère qui ne s’était pas trompée dans les mesures données à l’artisan.

- Elle te sied parfaitement.

Un constat qu’elle fit à voix haute avant qu’il ne vienne l’étreinte avec une force qui la flatta. Il la remercia et le dernier mot qu’il prononça, dans un murmure, déclencha un frisson le long de son échine avant de nouvelles larmes ne viennent couler le long de ses joues. Il était rare que ses enfants se laissent aller à une telle familiarité et cela n’intervenait que dans ces espaces sûrs où ils étaient assurés qu’elle seule l’entendrait. Lorsqu’il la libéra, elle essuya ses larmes puis plongea son regard lilas dans celui de son fils mais bien rapidement ses yeux se mirent à observer le moindre détail de ce visage qu’elle avait mis au monde.

- Du moment que je puisse converser avec toi, je suis la plus heureuse des mères, répondit-elle alors qu’une légère brise venait secouer avec douceur les boucles d’Aedar avant que ce dernier ne se rapproche de la table qu’elle avait fait dresser spécialement pour son retour et ne leur serve une coupe chacun. Elle prit la coupe qu’il lui tendit et hocha la tête avant de boire une gorgée. Invitant Aedar à prendre place, Vaelya s’installa et s’éclaircit la voix avant de lui répondre. Rhaelys a beaucoup grandit depuis la dernière que tu l’as vue, il est encore trop tôt pour savoir vers quelle voie elle se destinera. Les dieux soient remerciés, elle est aussi studieuse que l’étais au même âge ! Elle sera contente de revoir ce grand frère parti combattre sur le dos de Vaerla. Aujourd’hui elle a enfin le droit de voir sa famille être complète.




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