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Arrax
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Le QuotidienLes jours se suivent et ne se ressemblent pas
A l'aube d'une nouvelle ère, les citoyens de Valyria savent que leurs vies sont au service d'un tout bien plus important que leurs individualités. Pour la postérité, non que les mages du Collège n'aient besoin d'une véritable occasion pour garder trace écrite de l'écoulement du temps, il a été décrété qu'il serait bon de détailler les façons dont les héritiers d'Arrax occupent leurs journées bénies.

Pour des raisons évidentes, les sages ont considéré qu'il était préférable de prendre en exemple un jour faste, dans la vie d'un Sénateur et de sa maisonnée. Une année est divisée en douze mois de trente jours respectifs. Le jour, lui, est divisé en douze heures, de durées inégales selon la saison puisque suivant le cours du soleil ; cela signifie donc que les heures estivales sont plus longues que les heures hivernales. Les saisons sont semblables aux notres, avec une précision notable : les hivers sont bien plus doux qu'à l'accoutumée et les étés particulièrement caniculaires ! Et, comme tout Empire en devenir qui se respecte, aucun citoyen ne connaît la "fin de semaine".

La matinée :
A l'instar de leurs ancêtres bergers, les Valyriens sont des lève-tôt : la bienséance fait qu'il est mal vu de traînasser au lit, au point qu'on s'éveille même souvent avant le lever du soleil. C'est donc le cas pour notre Sénateur, debout dès les premières lueurs du jour, été comme hiver. Après une toilette rapide faite de quelques ablutions, il s'accorde parfois un moment pour lire dans sa chambre, vêtu de sa simple tunique et chaussé de ses sandales. Puis, il se drape dans sa toge, aidé par des esclaves. Certains se rendent chez le barbier au cours de la journée, autant pour prendre soin de leur apparence que pour discuter avec les autres clients des derniers ragots ou des lois récemment adoptées. Cependant, notre noble Sénateur préfère se faire raser par son barbier personnel, un esclave mereenien qui lui a coûté très cher !

Comme le veut la tradition, la famille et leurs esclaves se présentent devant leur chef de famille afin de lui souhaiter une bonne journée. C'est alors l'heure d'une collation froide se composant de pain, de miel et d'un peu d'huile d'olive, parfois de fruits et de fromage ; toutefois, ce repas peut être remplacé par un simple verre d'eau, afin de récupérer du grand banquet de la veille.

A peine notre Sénateur a-t-il fini de manger que, déjà, se presse dans son atrium la foule de ses paysans lui faisant un rapport sur ses terres, mais également ses clients venus le saluer et l'entretenir de toutes sortes d'affaires, notamment judiciaires. Il les reçoit, prête une oreille attentive à leurs problèmes, leur promet d'user de son influence pour les soutenir, et leur fait distribuer la sportule - sous forme de nourriture ou d'une petite somme d'argent.

Les journées sont chargées à Valyria : l'artisan s'active dans son atelier, l'esclave s'attelle aux tâches qui lui sont dévolues, le noble s'acquitte de sa correspondance ou se consacre à la gestion de ses comptes avec le concours de son secrétaire. Dans les zones plus rurales, le propriétaire parcourt son domaine pour surveiller l'avancée des travaux, inspecter les cultures et le bétail, à moins qu'il n'ait dévolu cette tâche à son contremaître. Les mages se réunissent au Collège pour former les apprentis, ou rendre visite aux familles ayant réclamé leur savoir, les prêtres procèdent aux sacrifices rituels.

La vie publique, elle, s'organise autour du forum. C'est là que se rend notre Sénateur, accompagné d'un ou plusieurs esclaves et de ses clients, qui lui font escorte. Il y rencontre amis et associés, afin de discuter des dernières nouvelles (décrets, lois, procès en cours mais aussi rumeurs et commérages), et régler quelques affaires. Les portiques, simples lieux de passage ou adjacents aux édifices publics, sont également très fréquentés : ces galeries couvertes se prêtent aux rencontres et aux réunions. Outre la protection qu'elles offrent tant contre la chaleur que contre les intempéries, on y trouve des commerces, des fontaines, et souvent même un auditorium public.

Si le Sénat se réunit, notre Sénateur se rend à Drivo et prend part aux débats, qui durent parfois jusqu'à la nuit tombée, et ne s'interrompent légalement qu'avec le coucher du soleil. Parfois, il apporte son témoignage ou assiste l'un de ses amis au cours d'un procès. Les débats passionnent les Valyriens - à plus forte raison lors d'une affaire emblématique ou lorsque les orateurs jouissent d'une certaine notoriété. Si les spectateurs sont interdits, le forum grouille alors de monde qui donne son avis ou manifeste son opinion à grands cris. D'autres plébéiens se contentent de vagabonder à travers les places et les rues, de boire et de jouer aux dés dans les tavernes, ou de chercher menus plaisirs dans les bordels.

Pendant ce temps, Dame son épouse n'est pas en reste : elle s'active dans son palais, donnant à chacun ses instructions pour la journée et s'assurant du bon état de son foyer. Elle enseigne aussi à ses filles divers arts (musique, tissage, poésie), et se rend parfois au marché avec elles afin d'y faire quelques achats et de cultiver leur coquetterie. Les courses alimentaires sont évidemment une tâche confiée aux esclaves. Elle en profite de temps en temps pour s'accorder un moment aux thermes, où elle retrouve ses amies - les bains étant réservés aux femmes le matin et aux hommes l'après-midi. Quant à ses fils ou aux plus jeunes de ses enfants, il y a longtemps qu'ils sont aux mains de leur maître d'arme ou de leur précepteur, quant ils n'ont pas été envoyés à l'aube de leur quatorze ans au Collège pour devenir mage.


L’Après-Midi :
Lorsqu'il le peut, le Sénateur rentre chez lui vers midi pour prendre une seconde collation frugale qui se compose de viande ou de poisson accompagné de légumes. Il ne boit généralement pas de vin. Pendant les journées les plus chaudes de l’été, il s'accorde une courte sieste, d'autant plus nécessaire que la journée a commencé fort tôt.

Si toutes les tâches importantes ont été accomplies dans la matinée, il occupe le reste de la journée à converser, se détend en se rendant aux thermes par exemple, ou dans les bibliothèques, au théâtre, etc. Là, il a toutes les chances de croiser à nouveau quelques connaissances - les mêmes que le matin, sans doute... Lors de la tenue d’événements mondains, le Sénateur sait qu'il devra se montrer : son absence pourrait être considérée comme une offense envers l'organisateur. Voilà qui serait très impoli, et se révélera même plus tard extrêmement dangereux.


Le Soir :
Enfin, vient le moment du dîner. Repas principal, il ne se prend qu'à la nuit tombée, et se mettre à table lorsque le ciel est encore clair est une preuve de vie dissolue. Il arrive que le Sénateur soit convié chez des amis ou qu'il invite lui-même quelques connaissances plus ou moins proches. Habituellement, neuf convives s'étendent sur trois lits inclinés, disposés sur trois côtés d'un rectangle. Le maître de maison, préside à la place d'honneur, à droite du lit du milieu, les invités étant répartis selon leur rang à droite ou à gauche.

Devant chacun est placée une petite table, sur laquelle les esclaves disposent les plats des différents services. On mange avec les doigts - les mets étant présentés découpés - ou avec une large cuillère lorsque sont offerts des aliments liquides. L'usage des serviettes est courant, et des esclaves viennent présenter des rince-doigts entre les services tandis que d'autres sont chargés de verser le vin. Les crûs les plus appréciés sont particulièrement lourds et capiteux, raison pour laquelle on ne les boit pas pur, mais on les coupe avec de l'eau. On sert également des jus de fruits, ou encore de l'eau où on a préalablement laissé infusé un peu de menthe pour rincer le palet entre chaque plat.

Tandis que les convives dégustent les plats, des danseurs, des musiciens, des bateleurs viennent les distraire. Malheureusement, la joyeuse compagnie finit toujours par se séparer plus ou moins paisiblement, dans l'ivresse générale, et chacun rentre chez soi - parfois en titubant et en s'appuyant fébrilement sur l'épaule d'un esclave...

Ces somptueux dîners sont de mise à Valyria, et prennent l'apparence de véritables banquets et festin lorsqu'il y a bal. Une fête qui se respecte se termine presque toujours, et de façon systématique dans le Sud, par des nuits frémissantes de plaisir, car le charnel est la manière la plus divine de célébrer la vie que leur a donnée les Dieux. Vient ensuite l'heure du coucher, d'une part parce que la journée recommencera tôt le lendemain, et d'autre part car les lampes à huiles éclairant faiblement, il n'y a pas la possibilité de travailler ou de lire dans la pénombre. Quant aux esclaves, ils peuvent enfin se reposer : une fois la maison endormie, leur journée de travail est enfin achevée !