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Dans l’ombre du Vaelgamon.Saelyra Vaelgaris et Saerelys Riahenor.

Cité de Gelios, Donjon du Vaelgamon & An 1066, mois 8.

Que faisait-elle ici ?

Une question qui tournait dans ses pensées, les rendant bourdonnantes. Tout cela avait commencé de la plus simple des manières. Après les récents événements, le Grand Effondrement en tête de liste, Saerelys avait ressenti le besoin de rendre visite à ses cousins. S’éloigner un peu de Valyria, de son atmosphère étouffante. De ses ombres. S’en éloigner juste une journée, pouvoir se laisser aller à quelques marivaudages avec ses cousins de Gelios, discuter de leurs hyménées futurs, pouvoir leur faire montre de ses dons dans la mesure du tolérable et du possible, découvrir cet océan qu’elle craignait tant en restant sur ses côtes également. Juste une journée, un après-midi même, pour s’en retourner au Collège par la suite. A dos de dragon, le trajet ne représentait que peu de choses, après tout. Sans doute sa cousine et elle seraient de retour dans la nuit. Si la fatigue serait manifeste, les choses en resteraient là.

Que faisait-elle ici ?

Les murs étaient sombres. Comme de la cendre, comme de l’onyx. Sans la moindre trace d’ouverture ou de fenêtre, tant et si bien que le soleil, pourtant haut dans le ciel, était invisible. Tout dans cette antichambre semblait l’écraser, drainer son aura. Comme Saerelys pouvait se sentir petite, minuscule, dans cet univers froid, imposant. Le vent claquait à ses oreilles, alors même qu’elle se trouvait à l’intérieur de la bâtisse. Même les oiseaux s’en fustaient volontiers, les dragons survolant Gelios n’étant pas la seule raison de leur absence, eux qui étaient pourtant si nombreux au-dessus des flots. On disait que ces mêmes courants d’air pouvant, au fil des années, enténébrer n’importe quel esprit, aussi fort soit-il.

Que faisait-elle ici ?

La puissance de la maîtresse de ces lieux transparaissait. Déjà sensible à la Magie de part le sang qui était le sein, de part son destin, Saerelys avait l’impression d’être devenue hypersensible à chacune de ses manifestations, à cet instant. Bien qu’accorte en temps normal, ses traits s’étaient durcis. Il fallait qu’elle se ressaisisse. Il le fallait. Faire preuve de bénignité dans cette situation relevait de l’exploit. Et pourtant, il fallait qu’elle y parvienne. Il en allait de sa réputation. De celle de son sang. Son esprit, loin d’être inébriant, se devait de cesser ses bourdonnements. La descendance de Riahenys n’avait point droit à l’échec, qu’importe la situation.

Que faisait-elle ici ?

Mealys aurait jugé cette idée bien mauvaise à n’en pas douter. Bien des Mages auraient eu une réaction semblable, dans les faits. La Sorcière, comme certains osaient l’appeler sous cape, était une source inépuisable de rumeurs, il est vrai. On la disait fratricide, plusieurs fois même, mettant ainsi fin à l’agapé familial. Tueuse de jeunes femmes, également, quand ce n’était pas de nourrissons, dans le seul but de conserver sa beauté. Du moins, pour ceux et celles qui osaient parler sur son compte. Les autres se contentaient du silence, lorsque ce mot, ce nom, était prononcé. Un silence lourd, pesant. Comme cette chape de plomb que Saerelys ne parvenait pas à briser. Que les Dieux la prennent en pitié, reconnaissent son épectase, de sa dilection, et ses prières. Car la Vie même semblait avoir fui ces lieux depuis des années.

Que faisait-elle ici ?

Était-elle venue chercher conseil ? A moins qu’il ne s’agissait-là que d’un moyen d’apaiser sa curiosité, sous couvert d’une certaine aménité entre Mages de familles d’importance, aussi morbide puisse-t-elle être ? On disait Dame Saelyra puissante. Aussi puissante que le Magister-même, ayant quitté le Collège au Cinquième Cercle alors qu’elle aurait pu y prendre une autre place, bien au-delà. Après tout, ne s’agissait-il là que d’une simple rencontre ? Si ces murs ne lui semblaient pas huileux, à la lumière des quelques torches disposées ici et là, Saerelys aurait pu y croire, mentir à son âme. Hélas, rien de tout cela ne ressemblait à une entrevue normale, comme celles que Père pouvait avoir avec ses clients, comme celles de Mère avec ses plus proches collaborateurs. Comme celles qu’elle-même avait déjà pu demander dans le simple but de proposer ses services magiques.

Que faisait-elle ici ?

« Jeune Dynaste, Dame Saelyra va te recevoir. En disant ces quelques mots, le serviteur s’était incliné devant elle. Je te prie de me suivre, je te guiderai jusqu’à elle. »

Sans attendre de réponse de sa part, le serviteur s’en retourna sur ses pas. Alors, Saerelys se leva du siège qui avait été le sien jusqu’alors, pressant sa cadence afin de se glisser derrière lui, prenant garde à ne pas se prendre les pieds dans la robe rouge sombre qu’elle avait enfilé pour l’occasion, délaissant sa tenue de voyage. Tous les couloirs semblaient se ressembler, dans cette bâtisse. Tous étaient bâtis dans cette pierre sombre, luisante à la lueur des torches. Le regard de la novice s’y perdait. A présent, il n’était plus question de reculer. La jeune femme en aurait de toute façon été incapable, tant toutes ces parois sombres lui semblaient indiscernables les unes des autres. Cette rencontre, qu’importe ce que pouvait lui crier son âme, aurait lieu.




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Dans l’ombre du Vaelgamonfeat. Saerelys Riahenor

Cité de Gelios, Donjon du Vaelgamon - An 1066, Mois 8

Le vent ne parle pas, mais, si on sait l’écouter, le vent chante.
Il se glisse dans les moindres interstices pour susurrer ses mots, fredonnant un air perdu depuis la nuit des temps, glisse sur les parois pour mieux repartir, dans une mélopée sans refrain, sans début et sans fin.

Saelyra sait écouter le vent. Les longues années de réclusion volontaire en ce donjon ont affûté son ouïe, lui permettant désormais de distinguer des mots, dans une langue qu’elle ne comprend toutefois pas - pas encore, mais ce n’est qu’une question de temps, et le temps, comme chacun sait, cela se crée. Ceux qui dénient cela sont des idiots, ou simplement des ignorants, qu’il convient d’abandonner à leur fange philosophique.

Lorsqu’elle était encore au Collège, cette pédagogie lui a valu bien des ennuis : sermons des Archimages, réprimandes du Magister lui-même, rien ne parvenait toutefois à la faire douter de la justesse de sa pensée. Aujourd’hui encore, exilée dans la tour sombre qui domine la baie, la matriarche sait qu’elle a pris la bonne décision. S’il fallait encore une preuve de cela, le serviteur vient de la lui apporter sur un plateau. Ainsi, une descendante de Riahenys a décidé de rendre visite à la recluse du Vaelgamon : et pas n’importe quelle descendante, non. Nulle autre que Saerelys Riahenor, dont les prouesses magiques ont eu un écho jusqu’entre ces murs d’obsidienne.

Saelyra doit bien reconnaître qu’à défaut d’être impressionnée, elle est bel et bien intriguée par la démarche de cette jeune femme qu’elle n’a jamais rencontré. Son nom est bien sûr légendaire, et appartient à l’Histoire valyrienne, mais cela ne signifie que peu de choses pour la Vaelgaris, dont la famille prétend descendre du dieu Arrax lui-même. Mais qu’une membre de l’élite, une demoiselle de la capitale, daigne se rendre jusqu’en ce donjon de sinistre réputation, ce n’est pas commun. D’autant plus que la jeune femme est une Mage, formée au Collège par cet infâme Talaegar, ce dogmatique abruti qui canalise soigneusement les connaissances de ses ouailles. Est-il averti de cette visite ? A-t-il osé la commanditer ? À cette pensée, Saelyra sent un sourire cruel étirer ses lèvres pleines. Que le vieillard de la Citadelle essaie seulement de l’approcher…

Elle n’a pas peur de lui, et de ses machinations sans raffinement, décide-t-elle en vérifiant son apparence dans le miroir. Le reflet que ce dernier lui renvoie est celui d’une femme superbe, froide et hautaine mais magnifique. Une femme à laquelle on donnerait tout au plus quarante ans - alors que la vérité est qu’elle a près du double de cet âge déjà fort inconvenant. Le secret de cette jouvence surprenante est l’objet des pires médisances de la République - mais le terme est-il encore approprié lorsque la plupart desdites médisances sont avérées ?

Autour de sa silhouette statuesque s’étalent une série de voiles bleu foncé, dont la coupe de qualité souligne sa taille imposante, mais aussi la fortune de sa famille, car ces soieries sont évidemment importées d’une cité lointaine dont elle a déjà oublié le nom, mais dont les tisserands sont réputés jusqu’en ces contrées.

Quittant sa chambre, Saelyra descend les escaliers majestueux qui conduisent aux salons où la famille Vaelgaris reçoit. Ces pièces sont loin d’être les plus usitées, mais elles offrent l’avantage indéniable d’une vue plongeante sur la Mer d’Eté, dont les flots viennent sans répit lécher la falaise escarpée. Ici aussi, le vent chante, pour qui veut bien l’écouter. Saelyra doit faire un effort pour ignorer l’entêtante mélodie, se concentrant sur cette jeune femme qui a eu le courage - ou l’inconscience, cela reste à déterminer - de se présenter en ces lieux que certains disent maudits. Les prunelles couleur améthyste brillent de curiosité lorsque la Dame du Vaelgamon s’adresse à sa visiteuse.

« Saerelys Riahenor. Prends donc place, je t’en prie », commence-t-elle, un geste ample de sa main diaphane désignant les sièges tout proches. Mais Saelyra reste debout : elle a appris depuis bien longtemps comment user de sa stature, physique comme figurée, pour impressionner.

Elle fait donc quelques pas, s’avançant aussi près de la façade de verredragon qu’elle le peut, touchant du doigt la paroi qui laisse transparaître le monde extérieur. Cette pièce est l’une des seules du donjon à posséder cette qualité, mais Saelyra s’en détourne rapidement, pour mieux reporter son regard violet sur son invitée.

« Pardonne le dépouillement de cette pièce. C’est que nous ne recevons guère plus de visiteurs, depuis... »

Elle permet volontairement à sa voix de s’effacer, de se mêler aux murmures du vent, pour mieux laisser sa visiteuse choisir comment terminer cette phrase. La famille Vaelgaris a toujours eu une réputation particulière au sein des énarques valyriens, les rumeurs courant bon train sur l’orthodoxie sévère de ses membres, ainsi que sur leur propension à la solitude. Mais depuis l’arrivée de Saelyra à la tête de la dynastie, c’est un confinement strict que subissent les résidents du Vaelgamon - à l’exception du jeune Edarion, promis à un brillant futur au sein des cénacles de la capitale. On prétend que c’est par peur d’un nouvel attentat sur cette famille déjà décimée, mais certaines voix s’élèvent parfois pour rappeler le côté suspect de certaines disparitions… Et Saelyra ne fait rien pour apaiser les rumeurs, qui servent si bien cette aura de mystère dont elle aime à s’entourer.

« Qu’est-ce qui amène donc une jeune Mage aussi...» elle cherche un instant ses mots, pour mieux flatter la demoiselle « talentueuse dans notre modeste demeure, si loin de la capitale, et surtout de notre chère Citadelle ? » conclut enfin Saelyra, dont la silhouette s’érige encore en contre-jour devant la paroi d’obsidienne polie.

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Dans l’ombre du Vaelgamon.Saelyra Vaelgaris et Saerelys Riahenor.

Cité de Gelios, Donjon du Vaelgamon & An 1066, mois 8.


Il semblait à Saerelys qu’elle était là depuis des heures, alors qu’elle suivait le serviteur. Ce dernier serpentait dans les couloirs, s’assurant de temps à autre, jetant un regard derrière son épaule, que la novice le suivait toujours. Comment pouvait-il ainsi conserver son calme, alors même que la lueur du jour ne semblait pouvoir parvenir dans un tel lieu ? Il faisait si sombre que l’étoffe rouge dans laquelle ses vêtements avaient été taillés était devenue zinzoline, presque noire même. Et que dire de ce vent qui soufflait dans toutes les directions, sans discontinuer ?


Aussi, Saerelys ne put que ressentir un certain réconfort lorsque le serviteur lui permis d’entrer dans une pièce étonnamment éclairée, pour la demeure dans laquelle elle se trouvait. Le soleil. Jamais la novice n’aurait pu croire qu’elle ressentirait une quelconque sorte de félicité en se rendant compte de la présence de l’astre diurne. Il lui semblait que son aura, rendue gouleyante, profitait de ce court instant pour se ressourcer, pour retrouver de sa puissance, de sa contenance. Alors, la jeune femme laissa échapper un léger souffle, l’envoyant valser parmi les autres courants d’air qui occupaient la pièce. Instinctivement, la jeune femme porta l’une de ses mains au niveau de sa gorge, y trouvant le toucher familier du dragon d’acier valyrien qui se trouvait lové là. Si l’objet n’était doué qu’aucun sort, d’aucun enchantement, fort était de constater que Saerelys y trouvait toujours une source d’apaisement, de douceur, alors même que son jumeau ne se trouvait point à ses côtés.


Un soulagement qui fut de courte durée. Un sang algide se figea dans ses veines, alors que la voix de la maîtresse des lieux résonnait, se répercutait dans tous les coins de la pièce. Un sang qui ne resta cependant pas froid bien longtemps. Comme dragons et vouivres, le froid ne pouvait s’installer dans ses chairs. Saerelys réfréna cependant son aura. Loin de se faire menaçante, ces couleurs qui l’environnaient, cette lueur qui l’entourait, l’auréolait comme elle auréolait toutes les personnes dotés de Vie, luttait pour lui échapper. Un fait que la jeune femme, toute novice fut-elle en Magie en comparaison à la Mage qui se trouvait non loin, ne pouvait tolérer. Alors, comme une chandelle mouchée, la lueur se retrouva enserrée, prise en étaux. Oppressée, la Riahenor ne pouvait que l’être. Le tout était de garder son emprise sur ses émotions et ses ressentis.


« Saelyra Vaelgaris. La jeune femme inclina poliment la tête, croisant ses mains au niveau de son bas-ventre. Je te remercie de m’accueillir en ta demeure. »


Accorte, la jeune femme prit place dans l’un des sièges mis à sa disposition. Naturellement, ses mains trouvèrent place sur ses genoux, l’une d’entre elle enserrant cependant son poignet opposé. Un fin bracelet argenté se trouvait là. Des rainures d’autant plus fines esquissait quelques motifs aisément reconnaissables, pour quiconque aurait déjà posé son regard sur Valyria. Plusieurs dragons en vol dansaient sur le métal, mêlant leurs ailes membraneuses à d’autres motifs, plus discrets. Des runes, tracées dans le métal de la main même de la novice. Des glyphes si fines, infimes même, qu’il aurait été possible de douter de leurs pouvoirs. Sottises que voilà. Car la jeune femme ne se sentait pas plus en sécurité qu’en leur présence.


‘’ Depuis sans doute bien avant ma naissance. ‘’ songea la jeune femme, sans pour autant formuler ses pensées. Plutôt se contentait-elle d’esquisser un sourire, laissant quelques instants son regard d’améthyste voleter dans la pièce. Dépouillée et spartiate, telle était l’image qu’elle s’en faisait et qu’elle en garderait une fois sortie d’ici. Les murs sombres, rendus comme huileux par les faibles rayons du soleil qui se glissaient jusqu’ici, suffisaient à donner une atmosphère à la pièce. Lourde, mais une atmosphère tout de même.


« Quelques affaires pressantes requerraient ma présence à Gelios. répondit simplement Saerelys, souriante, sa main quittant son bracelet pour se perdre quelques instants dans sa chevelure légèrement bouclée. La charme de cette Cité me poussa cependant à y résider plus que de raison, semble-t-il. La jeune femme se tut, laissant sa main rejoindre celle qui se trouvait toujours sur ses genoux. Qui plus est, je ne vois que trop peu souvent les flots. S’ils m’inspirent bien des craintes, je ne peux nier leur intérêt ou la beauté que certaines personnes peuvent leur trouver. »


En cela, il n’y avait que peu de mensonges. Tout juste de l’omission. Si sa jeunesse laissait entrevoir à bien des personnes une certaine naïveté, bien que relative, Saerelys n’en restait pas moins maîtresse de son esprit. Aussi ne pouvait-elle que souhaiter protéger les siens, par tous les moyens possibles et imaginables. Affaires familiales et affaires de commerce allaient souvent de pair, qui plus est. Car les mots de Saelyra touchaient là un point juste. Le Collège lui avait offert une certaine forme de reconnaissance. Une forme de reconnaissance qui avait eu bien des effets, certains bien inattendus, en témoignaient ces lettres que la novice avait reçu de certains Mages résidant ailleurs que dans les murs de leur belle Valyria.


« Aussi ne pouvais-je ignorer les lois de la politesse, plus encore entre Mages, et ne point rendre visite à l’une de nos illustres représentantes alors que je me trouvais dans l’enceinte de sa propre Cité. reprit finalement Saerelys, sans se départir de son air affable. Et me rendre compte par moi-même de la puissance de ses enchantements. »


Flatteuse, la novice avait également appris à l’être. Au-delà de son statut de novice, n’était-elle pas la représentante d’une famille, d’une Dynastie, connue et reconnue ? Ses dons ne se limitaient pas à la seule sphère magique, bien au contraire. Car si Mage, Saerelys l’était, elle n’en était pas moins également l’épouse future, la fiancée, de l’héritier de sa propre lignée. Un rôle qui lui avait été inculqué avant même que la Magie ne fasse son chemin dans sa Destinée. Qui plus est, n’y avait-il pas une certaine forme de vérité dans ses propos ? Si Saelyra Vaelgaris était plus que crainte, nul ne doutait de la puissance de sa Magie ou de ses compétences en la matière. Les manières dont elle avait acquis de tels savoirs étaient, quand à elles, bien plus obscurs, devenant l’objet de toutes les lubies, de tous les racontars mais aussi de certaines vérités.





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Dans l’ombre du Vaelgamonfeat. Saerelys Riahenor

Cité de Gelios, Donjon du Vaelgamon - An 1066, Mois 8

Le dos tourné à son invitée, Saelyra Vaelgaris observe les silhouettes qui s’affairent dans les ruelles de la cité, plusieurs dizaines de mètres plus bas. À quoi pensent donc ces gens ? Quelle est la raison de leur présence en cet endroit précis, à cet exact instant ? Saelyra n’en a que faire. Ce n’est pas tant les personnes qui l’intéressent, que ce que la brise de la ville côtière fait d’eux : des ombres mouvantes, flottantes, enveloppées dans des vêtements qui claquent au vent comme les voiles des navires. Ces gens ne lui sont d’aucun intérêt : pas assez nobles que pour être ses égaux, pas assez désespérés que pour lui servir de cobayes. Le vent, lui, est passionnant. Chantant, dansant, virevoltant…

La voix de la jeune Riahenor trouble le silence, et Saelyra doit faire un effort pour l’écouter. Ainsi, sa visite ne serait qu’une simple courtoisie ? Elle n’y croit pas une seule seconde. L’étiquette qui a cours entre Mages a depuis bien longtemps cessé de s’appliquer à elle. Ce qui lui convient parfaitement : elle n’a aucune envie de voir ces ratés, aigris, soumis encore et toujours aux règles d’un vieux gâteux. Qu’ils se complaisent en courbettes à la capitale, si tel est leur bon vouloir. Elle a mieux à faire, la fière Vaelgaris, claquemurée dans son donjon de verre noir. Et tant pis si les imbéciles la traitent de folle derrière son dos. Croient-ils vraiment qu’elle ne sait pas ? Qu’elle n’entend pas les chuchotements, les messes basses, son surnom susurré par tant de lèvres effarées ?

La Sorcière de Valyria. Pense-t-on l’insulter ainsi ? Elle en fait son principal qualificatif, transforme l’attaque venimeuse en bouclier impénétrable, qui terrifie encore davantage ses ennemis. Oui, elle est une sorcière. Oui, elle pratique des magies inconnues, interdites aussi, peut-être. La rumeur n’est pas une adversaire, mais une alliée précieuse. La preuve, c’est la rumeur qui a mené ici la descendante des Dynastes.

« Ainsi, c’est la curiosité qui t’amène. »

La Vaelgaris parle sans se retourner, sachant pertinemment l’effet que provoque la réverbération de sa voix un peu grave sur les parois d’obsidienne. Elle voit clair dans le jeu de cette petite : si elle n’est pas une envoyée de ce maudit Talaegar, si elle a noyé cette visite dans un agenda bien rempli, c’est pour se rendre compte par elle-même de la puissance légendaire de la Sorcière. Ses exploits lors du Grand Effondrement lui ont-ils insufflé le désir de savoir ? Ou est-ce simplement l'ambition, vile et basse, qui a poussé la Riahenor vers la ville que l'on surnomme la Perle de la Mer d'Eté ? Saelyra préfère jouer sur la première option, quitte à flatter encore son invitée.

« C’est bien, c’est très bien, même... » poursuit l’hôtesse en pivotant, laissant ses voiles bleutés suivre des mouvements d’une lenteur exquise. « La curiosité est la clé de tout réel savoir, jeune Dynaste. Bien que je doute que l’on apprenne encore cela au Collège... »

Elle laisse le vent porter ses paroles jusqu’à la jeune femme, occupée à triturer un bracelet argenté. Est-ce de la vanité qu’elle décèle ? Non, plutôt une inquiétude sourde, que la demoiselle cherche tant bien que mal à dissimuler. Elle est impressionnée, la petite, cela se voit dans ses yeux, deux pupilles violettes qui cherchent leur réconfort dans l’astre solaire. Les yeux de Saelyra, quant à eux, fuient la lumière du jour, pour mieux se plonger dans cette obscurité qu’ils connaissent si bien.

« Ma puissance est-elle donc réellement l’objet de tant d’éloges ? Tu me flattes, ô Riahenor. Dis-moi, quels sorts prétend-on que je peux jeter ? Quelles potions ai-je concoctées ? Oui, dis-moi, Saerelys, que crois-tu que je puisse te montrer ? »

Elle se rapproche lentement mais sûrement de la jeune femme, inexorable. Bientôt, elle a contourné le fauteuil de son invitée et se tient derrière elle. Sa voix se fait chuchotante, comme le vent au-dehors, ce vent obsédant qui aurait rendu fous les habitants du Vaelgamon, s’il faut en croire les rumeurs. Et vous savez maintenant ce que Saelyra pense des rumeurs...

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Dans l’ombre du Vaelgamon.Saelyra Vaelgaris et Saerelys Riahenor.

Cité de Gelios, Donjon du Vaelgamon & An 1066, mois 8.

La voix de la maîtresse des lieux claqua à nouveau dans l’air, profitant des bruissements du vent pour être portée aux quatre coins de la pièce. Réprimant un nouveau frisson, Saerelys resta silencieuse encore un moment. Il lui fallait attendre que le son cesse de bondir d’un mur à l’autre. Quelque peu désorientée par ce fait, la novice l’était. Il lui semblait comme être dans le brouillard, tant ses sens n’agissaient pas comme à l’accoutumée. Elle n’en conservait pas moins son masque affable, croisant finalement ses mains sur ses genoux. Les rumeurs allaient bon train, au sujet de la matriarche des Vaelgaris. Cette rencontre avait plusieurs buts. Parmi ces derniers, celui de tirer au clair cette vision que le Collège avait de l’une de ses représentantes. ‘’ Je suis du sang de Riahenys.  Ce vent ne saurait m’effrayer. ‘’ songea Saerelys, se raccrochant à cette pensée pour y trouver davantage de courage.


« La curiosité et l’envie de démêler les fils des mots qui sont portés à ma connaissance. ajouta Saerelys, en inclinant poliment la tête. La vérité est un mets bien rare dans notre monde. Aussi ne puis-je que m’efforcer de la déceler dans les faits qui sont portés à ma connaissance. Curiosité et recherches ne sont que les deux faces d’une même pièce. Sans s’interroger soi-même, ou interroger autrui, les progrès ne peuvent suivre. »


Saerelys s’étonnait de l’aisance qu’elle mettait dans ses propos. Elle qui était arrivée tremblante, comme une feuille malmenée par l’automne, avait rassemblé ses esprits. Le danger était toujours réel. La novice ne pouvait qu’en avoir conscience. Ici, ni les siens, ni Mealys ou leur Magister ne pourrait lui porter secours si elle commettait un impair. Si les Mestres craignaient les érudits que formait le Collège, bien des Mages craignaient Saelyra Vaelgaris. Une crainte que la descendante de Riahenys partageait. Aussi voguait-elle avec la plus grande des prudences durant cette entrevue. Une entrevue qui avait été acceptée par la maîtresse des lieux. Un fait plus étonnant encore, tant Saerelys avait cru jeter un parchemin à la mer en lui faisant part de sa volonté de la rencontrer. Ainsi, sa plume, ses mots et des propos la concernant elle et elle-seule avaient suffit pour donner lieu à cette situation.


« Je déplore les rumeurs qui naissent bien souvent sur des fondations de sable. avoua Saerelys, après avoir pris une légère inspiration. Il suffit bien souvent d’un simple coup de vent pour les mettre à terre et se rendre compte qu’elles n’étaient là que de racontars, un mensonge de plus dans ce monde qui n’en possède que trop. La jeune femme joignit délicatement ses mains. Je pourrais te rapporter ces rumeurs. Ces murmures que certains soufflent. Je crains cependant que tu les trouverai peu à ton goût, pour ne pas dire tout simplement ubuesques. A bien des égards, on les croirait, pour certains, sortis de la bouche d’un Mestre qui n’aurait jamais contemplé la Magie de ses propres yeux. Est-ce vraiment cela que tu veux entendre de ma bouche ? »


Toute rumeur avait sa part de vérité. Il n’en restait pas moins qu’une grande majorité n’étaient nées que d’une imagination fertile. Ou d’un abus des nectars de Syrax. Saelyra était terrifiante. Sa présence tenait plus du prédateur implacable que de la simple humaine. Un prédateur que Saerelys faisait en sorte de toujours garder à portée de regard. Ses prunelles améthystes ne quittèrent l’autre Mage qu’au moment où cette dernière se glissa derrière elle. Alors, la chape de plomb s’alourdit encore. La Riahenor ne pouvait cependant se laisser gouverner par cette peur qui lui tordait les entrailles. Aussi relâcha-t-elle légèrement son aura, dans le but d’apaiser les tressauts de son âme.


« Le simple fait de te rencontrer me prouve les réussites qui sont les tiennes. Ta Toile est fort bien tissée et fort solide, un véritable travail d’orfèvre. Alchimie, je suppose ? Runes, peut-être ?La jeune femme se tut un court instant. Je te prie d’excuser ma curiosité. Je n’avais encore rien vu de semblable, bien que mes lectures soient pour le moins assidues. »


Saerelys laissa sa phrase en suspens, laissant son hôte le soin de choisir elle-même là où elle souhaitait en venir. De la Magie gorgeait ces murs de pierre sombre. Les conséquences de nombreux sorts, de nombreuses recherches. De nombreux sacrifices également. Car, sous sa naïveté que son cœur abritait, aux yeux de bien des Mages, Saerelys n’en avait jamais oublié le coût des pratiques qui étaient les leurs. Saelyra avait réussi un miracle, en suspendant ainsi le cours du temps autour de sa personne. Un miracle des plus coûteux, mais un miracle tout de même. Un miracle que la novice ne souhaitait reproduire. Son fonctionnement, cependant, ne pouvait que l’intriguer. Un corps, dans des circonstances normales, ne pouvait se renouveler indéfiniment. Parvenir à renouveler efficacement des portions de chairs ou des organes entiers, voilà qui pourrait se révéler d’intérêt.




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Dans l’ombre du Vaelgamonfeat. Saerelys Riahenor

Cité de Gelios, Donjon du Vaelgamon - An 1066, Mois 8

Enveloppée dans ses voiles couleur d’outremer, Saelyra Vaelgaris observe attentivement la jeune Mage. Sa peau souple n’est pas encore marquée par l’âge, et elle se surprend à l’envier. Malgré ses meilleurs efforts, la Dame du Vaelgamon n’a pu s’empêcher d’accuser le passage du temps, même si elle a pu en camoufler les ravages mieux que d’autres. On lui donnerait quarante ans, tout au plus, alors qu’elle en a près du double ; mais cela ne lui suffit pas, rien ne lui suffit jamais. C’est d’ailleurs pour cela qu’elle a quitté le Collège, en quête d’un savoir trop vaste pour les esprits étriqués de Talaegar Perzygon et ses semblables.

Non contente d’observer, elle écoute ; l’envoyée du Collège tient des propos qui ne sont pas dénués d’intérêt. Liant quête du savoir et progrès en une éloquence admirable, elle convaincrait sans doute les dieux eux-mêmes. Mais la Mage a-t-elle les moyens de ses ambitions ? Il en faut plus, toujours plus, pour Saelyra l’insatisfaite.

La Riahenor se trompe, toutefois, lorsqu’elle rejette les rumeurs et nie leur importance. Elle a donc encore bien des choses à apprendre, et cela tombe bien : Saelyra en est maintenant persuadée, elle pourrait accomplir de grandes choses, avec une telle élève à ses côtés. Il lui reste encore bien des savoirs à acquérir, et plus d’une croyance naïve à abandonner, mais il y a là un potentiel qu’il ne faudrait pas laisser se gâcher au sein d’un Collège réticent à lui offrir toutes les opportunités.

« Les rumeurs, les bruits de couloirs et les murmures ont parfois toute leur utilité... » murmure Saelyra, coulant ses mots dans l’oreille de l’attentive descendante de Riahenys. « Serais-tu venue à moi, sans ces murmures incessants ? »

Elle n’attend pas de réponse à sa question, qu’elle sait purement rhétorique. Après tout, des rumeurs naît la curiosité, et on sait le respect que Saelyra voue à cette qualité que trop d’ignares appellent encore un vilain défaut. Sentant la nervosité de son invitée, la Vaelgaris tâche d’atténuer progressivement ses effets de manche. Il ne faudrait pas qu’une aussi prodigieuse opportunité lui file entre les doigts, pas après qu’elle soit venue jusqu’ici en dépit des consignes et des avertissements. Il faut maintenant se montrer séduisante, presque, envoûtante pour le moins. Heureusement pour elle, et pour ses machinations diverses, Saelyra sait se montrer charmante lorsque le besoin s'en fait sentir.

« Ta curiosité est toute pardonnée, jeune Riahenor. Après tout, comme tu le fais toi-même remarquer, sans curiosité, point n’est de progrès. Je suis prête à te montrer les réponses aux questions que tu poses, mais es-tu bien prête à les entendre ? »

Passant comme dans un souffle devant la jeune femme assise, Saelyra lui tend soudainement une main aussi pâle qu’un rayon de lune. Si Saerelys s’en empare, elle la mènera plus loin que ses rêves - ou ses cauchemars - les plus fous.

Plus loin qu’elle n’a jamais su mener ses enfants, plus loin même que la pauvre nièce qu’elle garde enfermée dans cette majestueuse prison noire. Elle sent en Saerelys une puissance et une volonté d’apprendre si forte qu’elle en tremble presque.

Oui, si sa cadette prend la main tendue, les deux femmes accompliront de grandes choses ensemble, c’est certain.

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Dans l’ombre du Vaelgamon.Saelyra Vaelgaris et Saerelys Riahenor.

Cité de Gelios, Donjon du Vaelgamon & An 1066, mois 8.


Du regard, Saerelys suivait les moindres faits et gestes de Saelyra. Restant coi, la jeune femme n’osait répondre. Si son esprit tissait bien des bribes de phrases, leur incohérence était pour le moins manifeste. Dès lors, la novice les gardait pour elle. Enfermée dans cette cage d’onyx, d’obsidienne et de verre dragon, la petite luciole aimerait retrouver un peu d’air, de quoi étirer ses fines ailes engourdies par tant de tant restée assise. Resserrant à nouveau ses phalanges, Saerelys ne se rendit compte qu’après quelques instants qu’une légère douleur lui picotait les paumes. Une douleur qui lui permis de reprendre pieds dans la réalité. Une douleur qu’elle s’infligeait à elle-même sans même s’en rendre compte, jusqu’à présent, ses ongles s’étant pris dans sa propre chair.


Détendant ses phalanges, une incantation muette suffit à faire cicatriser les petites plaies. Alors, Saerelys sentit une partie de l’étau qui entourait sa cage thoracique se détendre. Cela n’était pas encore suffisant pour qu’elle respire à son aise, mais la novice saurait s’en contenter. La maîtresse de ces lieux passa cependant à nouveau devant elle, lui coupant à nouveau la respiration. Des réponses. La descendante de Riahenys ne pouvait qu’être en quête de certains savoirs, de certaines affirmations. Son regard améthyste se posa alors sur la main diaphane qui lui était tendue. Toute vêtue de ces tissus vaporeux, Saelyra ressemblait davantage à une incarnation de la lune qu’à une femme, ainsi. Les prunelles sombres de la jeune femme se détachèrent cependant de la créature presque irréelle qui lui faisait face, reportant à nouveau toute son attention sur sa main.


Son esprit semblait comme perdu dans les limbes de son inconscience, luttant pour remonter à la surface. Luttant pour reprendre le contrôle de son enveloppe de chairs et de sang. De lui ne persistait qu’un murmure. Un murmure que Saerelys peinait à discerner, dans la tempête qui avait pris d’assaut ses pensées. L’espace de quelques instants, sa main se leva légèrement, comme pour saisir celle que Saelyra lui tendait. Elle était la première Mage à naître parmi les Riahenor depuis des générations. Un signe. Sa naissance avait été un signe, comme se persistait à le voir certains membres de sa Dynastie. Un signe que sa destinée n’était en rien commune à celle des autres femmes de noble sang. Une destinée qui lui avait valu la venue de ces ombres inquiétantes, cette rencontre avec cette carcasse réanimée au masque argenté.


Cet endroit allait la dévorer. Comme ces ombres putrides avaient pu tenter de l’assaillir, alors qu’elle se trouvait dans les entrailles de Valyria. Le poing de Saerelys se referma alors sensiblement. Non. Elle ne le pouvait pas. Pas ainsi. Son esprit, rendu à sa clarté, lui ordonnait de rebrousser chemin, de s’en retourner d’où elle venait sans se retourner. Le geste de la novice s’arrêta tout à fait, alors que le serviteur qui l’avait menée jusqu’ici faisait à nouveau irruption dans la pièce. Alors, le regard améthyste de la jeune femme coula de Saelyra jusqu’à l’homme qui se trouvait désormais en leur compagnie.


« Grandes Dames, je vous prie d’excuser ma venue impromptue. L’homme s’inclina fort bas. Dame Saerelys, une jeune femme qui se dit ta cousine se trouve devant cette demeure. Elle me fait dire qu’elle est à ta recherche.
- Ma… Saerelys secoua la tête. Ma cousine est ici ?
- Cela m’en a tout l’air, Dame Dynaste. »


Quelle heure pouvait-il bien être ? Peut-être était-il déjà fort tard ? Les murs sombres du Vaelgamon ne permettaient point de se repérer à la lumière pour avoir connaissance du moment du la journée. Sa cousine était venue jusqu’ici… Jusqu’ici pour la ramener à Valyria, sans doute. A moins que… Ses pensées redevenues plus claires, d’autres souvenirs affluaient dans l’esprit de la novice. Sa cousine devait être inquiète. Profondément inquiète, pour l’attendre en contrebas de Vaelgamon. Décalant délicatement son siège, Saerelys se redressa, lissant les plis qui parcouraient désormais sa robe. Inclinant délicatement la tête en direction de la Dame des lieux, la jeune Riahenor reprit finalement la parole.


« Je te prie de m’excuser, Dame Saelyra. Il semblerait que d’importantes affaires nécessitent ma présence à Valyria. Ma cousine a pour mission de m’y raccompagner au plus tôt, sans quoi je serais en proie à bien des problèmes. La jeune femme esquissa un sourire. Je te remercie d’avoir bien voulu me recevoir. Il s’agissait-là d’une rencontre enrichissante au-delà de toutes mes espérances. Je tâcherai de garder tes mots, ainsi que ton offre, en mémoire. La novice se tut quelques instants. Je te prie de m’excuser, il me faut prendre congé, à présent. L’appel des cieux ne peut attendre. »


Après une dernière légère révérence, Saerelys se rapprocha du serviteur, qui la guida à nouveau dans le dédale de couloirs qui constituait le Vaelgamon. La jeune femme prit le soin de ne jamais le quitter des yeux, de ne jamais être éloigné de lui de plus de quelques pas. De ne pas se retourner également. Saluant vivement l’homme, la jeune femme passa d’un pas vif le seuil de la porte d’entrée. Une silhouette argentée se tenait non loin, assise sur un muret. Un muret que l’autre Riahenor quitta avec un empressement certain, alors que sa cousine avançait en sa direction. Sans doute avait-elle remarqué les tremblements de l’unique Mage de leur Dynastie ? Toujours est-il que Saerelys accepta bien volontiers la main que lui tendait sa cousine. Un seul mot quitta les lèvres de la novice, dont le teint avait fortement pâli depuis qu’elle avait quitté l’enceinte du Vaelgamon.


« Rentrons. »





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