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An 1066, mois 9

Tu ouvres les yeux en sursaut, l'accélération de ton coeur te provoquant un début de vent de panique. Le regard fixé sur le plafond, tu attends que tes idées se mettent en place, que ton esprit s'apaise. Pourquoi ce cauchemar ? Dévoré vif par un dragon pour une faute dont tu n'es pas, ou du moins pas entièrement, responsable ? Malheureux pion dans un stratagème dont tu ignores tout, pion dont on peut se débarrasser sans craindre le courroux des Dieux. Peu à peu, ta respiration se calme, et la fine couche de sueur provoquée par ton songe sèche devant la fraîcheur de tes appartements. Repoussant le fin voile à tes pieds, tu te lèves dans l'obscurité, même si une pâle lumière semble se deviner à la fenêtre. Le soleil ne tardera pas à pointer son nez à l'horizon, baignant Fosse-Dragon de sa chaleur, relativement élevées ces dernières semaines. Appréciant la fraîcheur de la pierre taillée sous tes pieds nus, t'enveloppant dans une large bande de tissu, tu portes à tes lèvres le verre d'eau fraîche infusée de menthe que Valax prépare chaque soir pour le lendemain. En parlant de ce dernier, le voilà qui apparaît justement dans tes appartements, les yeux encore bouffis de sommeil. Le jeune esclave, âgé de dix-sept ans, se penche légèrement en avant, avec un respect non-feint. — Maître Aelarys. Tu te contentes de hocher la tête, peut-être encore perturbé par ton réveil quelque peu brutal. Valax est à toi depuis la bataille de Mhysa Faer, celle-ci même dont, et c'est sans doute ton plus haut fait d'arme, tu as évité la destruction en repérant la flotte d'invasion ghiscare. Tu te souviens encore de ta rencontre avec le jeune homme, alors que tu sillonnais les rues de la ville, la victoire déjà déclarée, afin de débusquer d'éventuels fuyards. Acculé dans une ruelle sans issue face à trois soldats expérimentés, le désormais esclave ne portait plus d'arme, les blessures lui lardant le corps à plusieurs endroits. La pourriture venue de Ghis méritait de mourir, mais à tes yeux, nul honneur à périr ainsi, sans pouvoir se défendre. Raison pour laquelle tu as fais usage de ton autorité pour lui sauver la vie et le prendre comme esclave. Reconnaissant, il te portait depuis ces deux années à tes côtés un respect profond d'avoir épargné sa vie, se montrant attentionné à ton égard, tout en n'ayant jamais montré le moindre signe de rébellion.

Plus tard dans la journée.

Maître Aelarys ... j'ai entendu quelqu'un aux portes ... Conscient que te déranger pendant ta sieste ne te plairait pas, le jeune esclave à la peau ambrée se tenait à une distance respectueuse, attendant que tu prennes parole. — Oui, et ? Peu enclin à la colère ou à la violence verbale, tu sens toutefois le sommeil t'écraser encore de son poids, ce qui explique la voix légèrement agressive avec laquelle tu parles, sans daigner te retourner. Avec les mois et les années, Valax s'est pourtant toujours montré utile, te rapportant les éventuelles rumeurs et autres faits intéressants se déroulant à Fosse-Dragon tandis qu'il réalisait diverses tâches à ton nom. — Un homme venu de Mhysa Faer souhaitant s'entretenir avec vous. Mais on ne le laisse pas passer. Suffisamment intrigué pour te retourner, tu hausses les sourcils d'un air interrogateur. Tu connais Valax, il ne serait pas venu te déranger sans plus d'informations. — Il dit s'appeler Garaevon Agyreos. A l'énoncé du patronyme, un sourire éclaire soudainement ton visage tandis que tu te redresses, soudainement intéressé par cela. Pourquoi est-ce que Garaevon se retrouverait-il ici, à Fosse-Dragon ? En fouillant rapidement tes pensées, aucune commande de verrerie n'a été récemment commandée à la Guilde des Verriers, aussi la présence de ton ami n'en est que plus ... étonnante ? — Et bien ! Cours avertir les gardes afin qu'on le laisse passer, et préparer le salon afin qu'il puisse se désaltérer et se rafraîchir ! Garaevon ... Souriant, tu marches d'un pas rapide jusqu'à la bassine d'eau et de la bande de tissu, rafraîchissant ton visage, éloignant les derniers vestiges de ta sieste ! Si ton ami se trouve ici à Fosse-Dragon, ce n'est sans doute pas pour une simple visite de courtoisie, aussi ta curiosité en est piquée ! Et en même temps cela te fait plaisir de le savoir ici, vos discussions ayant animé nombre de tes journées il y a quelques années, quand Viseryon avait explosé les vitres de la moitié de votre forteresse d'un rugissement rageur !

@Garaevon Agyreos
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Visite inattendueGaraevon Agyreos et @Aelarys Targaryen

Demeure des Targaryen, Fosse-Dragon, an 1066, mois 9

Long était chemin pour rejoindre le cité de Mhysa Faer car bien que sa monture se mouvait à allure tout à fait respectable en prenant en considération cet air sec dont l’odeur empli de souffre pouvait encore dégoûter à ce jour Garaevon et cette chaleur typique du sud de la péninsule. Loin derrière lui se tenait Valyria sur les reliefs de laquelle les palais avaient été construits, tout aussi imposants les uns que les autres et devant lui s’étendait les pointes des hautes tours de la cité faisant face au territoire de ghiscari. Bientôt il arriverait au pieds des hautes tours, des aqueducs, pouvant admirer les statues d’or ou encore observer une fois de plus les bâtiments décorés en turquoise et en pierres semi-précieuses. Mais seul, ce genre de voyage même s’il était motivé l’optique d’une nouvelle création à proposer à un client, il n’en restait pas moins que l’esprit se perdait aisément dans les méandres de la réflexion et en apercevant la silhouette de Fosse-Dragon l’esprit fertile d’imagination de Garaevon ne pouvait que songer à un nom. Aelarys.

Avec la récente guerre, même si les mois s’étaient écoulés sans accrocs -si l’on omettait toutefois le Grand Effondrement- le jeune homme avait la sensation que cela faisait une éternité qu’il n’avait pas vu le jeune Targaryen. Il avait bien évidemment entendu parler de son acte de bravoure lorsqu’il était venu à Valyria pour avertir le Conseil des Cinq, qu’il s’était battu par la suite à Bataille de Mhysa Faer. Un courage qu’Agyreos ne pouvait que reconnaître à son ami. Mais les habitants de la capitale parlaient beaucoup et ce qui était parvenu à ses oreilles l’inquiétait. Aelarys présent lors du Grand Effondrement ? Qu’il avait été aperçu sortant d’un souterrain ? Qu’il était introuvable depuis ? Les rumeurs allaient bon train et si en un sens il ne pouvait n’y avoir de preuves solides, il n’en restait pas moins que les mots étaient dangereux. Pue importait le nom de celui qui en faisait les frais.

Garaevon appréciait le Targaryen et sur son cheval, en si bon chemin pour se rendre à Mhysa Faer il ne pouvait cependant pas continuer ainsi sa route sans le chercher. Aelarys lui avait promis qu’il était le bienvenue à Fosse-Dragon. Adressant une caresse à sa monture, l’apprenti-verrier donna de léger coups de talons pour la faire galoper jusqu’à la demeure de son ami, et après tout il pouvait aussi en profiter pour se rafraîchir…

Lorsqu’il arriva sur place il fut accueilli par plusieurs gardes, ne s’en inquiétant pas outre étant donné qu’Aelarys était un noble, il s’attela à rapidement poser pied à terre et d’adopter une posture avenante.

- Pardonnez mon manque de politesse, je suis Garaevon Agyreos et je souhaite voir Aelarys Targaryen, expliqua-t-il alors que les gardes s’étaient approchés de lui. Se consultant quelques instants, l’un d’entre eux fit volte-face et entra dans la demeure. Se pinçant les lèvres, l’apprenti attendit patiemment qu’une réponse lui soit donnée. Aelarys accepterait-il de le voir ? Était-il seulement là ? Les questions se bousculaient dans la tête du jeune homme tandis qu’à son côté le cheval hennissait d’impatience, il lui adressa un regard compatissant avant de braquer de son regard sur l’entrée principale de la demeure Targaryen d’où sortait en courant un jeune homme, esclave à en juger par sa tenue, alla directement jusqu’aux gardes.

Un soupir de soulagement quitta la bouche de Garaevon lorsque la sentence fut prononcée : il pouvait entrer. Louée soit Vermax ! Il hocha la tête avant de confier les rênes de sa monture au garde le plus proche avant de suivre l’esclave. Dans un silence presque religieux. Il fut mené jusqu’au salon de la demeure avant qu’on lui apporte une coupe d’eau fraîche qu’il bu d’une traite tant la soif pouvait l’assaillir. Restait debout, il attendit patiemment l’arrivée d’Aelarys qui sembla déterminé à ne pas le faire attendre plus que de raison. Quand il le vit, le jeune apprenti-verrier lui adressa un grand sourire avant de venir à lui pour lui adresser une courte accolade.


- Par les dieux Aelarys les nouvelles étaient absentes ! Que deviens-tu, mon ami ?


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Tandis que déjà Valax disparaît dans les entrailles du château, tu t'étonnes, comme à ton habitude, de son pas léger comme celui d'un chat, capable de passer inaperçu en se déplaçant dans le dédale de couloirs et autres escaliers. Son corps fin et svelte y est sans doute pour quelque chose, ce qui t'étonne toujours qu'il se soit retrouvé, alors âgé de quinze ans, parmi les forces d'invasion ghiscares. Repoussant le sujet, et terminant rapidement tes ablutions, tu enfiles une tunique noire bordée de rouge, les couleurs que tu as adopté quotidiennement depuis le domptage de Viseryon. Tentative de ressembler à ton dragon, de montrer que vous ne faites qu'un malgré les difficultés de dressage ? Aucune idée, à dire vrai tu n'y as jamais tellement pensé. Quoiqu'il en soit, ta tenue est plutôt sobre par rapport à ce qui se fait dans la noblesse valyrienne, puisque tu n'arbores ni myriade de bijoux ni pierres précieuses incrustées à tes habits, préférant la simplicité pour recevoir un ami que tu n'as pas besoin d'impressionner. Seule extravagance, les anneaux en or qui retiennent tes cheveux tressés en une natte qui te tombe sur la nuque.

...

Rejoignant rapidement le salon, tu tombes sur un Garaevon visiblement épuisé par un voyage sous la chaleur écrasante du sud, mais au sourire radieux et à l'enthousiasme contagieux. — Par les dieux Aelarys les nouvelles étaient absentes ! Que deviens-tu, mon ami ? Accueillant son accolade avec plaisir, tu lui tapes dans le dos tandis que ton visage se fend à son tour d'un sourire, réellement content de revoir ton ami après tant d'années. — Garaevon ! Quelle surprise j'ai eu lorsqu'on m'a annoncé ta venue. D'un geste de la main, tu l'empresses de s'asseoir sur l'une des confortables assises installées autour d'une table où se dresse la collation rapidement préparée par Valax, composée principalement de fruits et d'eaux aromatisées. Le jeune esclave est d'ailleurs invisible, ne voulant pas se mêler aux retrouvailles entre deux amis, mais tu ne doutes pas qu'au moindre besoin il apparaîtrait comme par magie. — Tellement de gens ont rejoint les Dieux pendant la guerre ... loué soit Vhagar de t'avoir épargné ! Tu ignores tout de ce qui s'est passé dans la vie de Garaevon pendant ces dernières années, mais le voir en vie, en chair et en os, te soulage énormément. Mais tu te doutes bien qu'après la guerre, les verriers travaillent sans doute corps et âme pour restaurant la beauté des villes de la République. — Moi ? Si la guerre m'a donné quelque crédit, je n'en reste pas moins affublé de crotté. Manière quelque peu détournée de dire que rien n'a réellement changé pour toi. Certes, vos coffres se sont remplis après la guerre, notamment après la bataille de Mhysa Faer et de ton fait d'armes, le seul digne d'intérêt à dire vrai, permettant d'offrir aux Targaryen un hôtel particulier à Valyria tout en finançant quelques travaux ici à Fosse-Dragon. Mais hormis cela, vous êtes toujours vus comme des parias, des pauvres qu'il vaut mieux ne pas trop côtoyer, au risque d'entacher sa réputation. — Et toi mon ami, quelles sont les nouvelles ? J'imagine que les verriers travaillent jour et nuit depuis la fin de la guerre ? Tu penses notamment aux centaines de fenêtres sans doute brisées pendant les affrontements, à la vaisselle, aux verres, aux sculptures multicolores et autres vitraux victimes de la violence des hommes. Et des dragons. Ouvrant la collation, tu vous sers de l'eau citronnée, afin que vos gosiers ne s'assèchent pendant les retrouvailles.

@Garaevon Agyreos
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Visite inattendueGaraevon Agyreos et Aelarys Targaryen

Demeure des Targaryen, Fosse-Dragon, an 1066, mois 9
Qu’il était étrange de revenir en ces lieux après ces quatre longues années de guerre qui avaient ainsi séparé les deux jeunes hommes. Pourtant il était agréable de retrouver ces murs connus de la mémoire de l’apprenti-verrier, qui étaient si différents de l’architecture ostentatoire de Valyria et tout le luxe des meubles et accessoires qui venaient décorer les bâtiments de la ville. Il y avait à Fosse-Dragon comme un sentiment de sécurité et de simplicité qui n’était pas désagréable à ressentir, bien au contraire. Mais après un tel trajet sous les rayons de l’astre solaire, apprécier cela se révélait difficile.

Lorsque l’esclave lui présenta un grand bol d’eau fraîche, si Garaevon le gratifia d’un soupir soulagé il ne fit cependant pas prier pour y plonger ses mains et s’atteler à rafraîchir sa peau quelque peu rougie par le soleil. Cela faisait réellement un bien fou de sentir cette fraîcheur et cela était vraiment apaisant, lui permettant commencer à reposer son corps malmené par le voyage à cheval. Une fois correctement rafraîchit, il prit le morceau d’étoffe tendue par l’esclave pour essuyer son visage puis sa nuque et alors qu’il la lui rendit il vit enfin son ami entrer dans la pièce.

Aelarys. Par les dieux, qu’il était bon de le voir aussi bien portant. Et le volantin devait bien avouer que cette tunique faite de fils noirs, bordée de rouge était impressionnante à voir. Ainsi il ne pouvait qu’accueillir le maître des lieux avec un grand sourire et il ne pu s’empêcher de lui adresser une accolade, courte mais emplie de sincérité. Un rire s’échappa de la bouche du sang-mêlé à la réplique d’Aelarys, oui sa visite n’était pas prévue mais une part de lui s’inquiétait pour son ami et peut-être qu’au fond il avait toujours prévu de venir le voir.

- Je veux bien te croire mon ami ! Mais peut-être te serais-tu échappé si je t’avais envoyé une missive, répondit-il en acceptant l’invitation de s’asseoir.

L’assise était confortable et changeait drastiquement de la selle sur laquelle il s’était assis des heures durant. Devant lui une table fut dressée : des fruits et des eaux infusées, si ses yeux ne le trompaient pas. De quoi continuer à rafraîchir à l’apprenti-verrier qui ne demandait qu’à se désaltérer. Il tendit le bras et s’emparant de ce qui semblait être une coupe remplie d’eau infusée à la menthe puis il commença à boire doucement tout en écoutant le Targaryen.

Loué soit Vhagar… Garaevon remerciait surtout Tyraxes d’avoir insufflé à Viselyx l’idée qu’il puisse servir dans les champs et les forges, et non en première ligne. Qu’elle aurait été l’utilité des mains d’un verrier avec une épée lorsqu’il pouvait participer aux récoltes nourrissant les soldats et alimenter les feux des forgerons fabriquant les armes ? Peut-être passait-il pour un pleutre auprès de ceux qui avaient combattu et qui étaient revenus mais il s’était montré irréprochable.

- Loué soit-il que tu sois ici aujourd’hui ! répondit-il. -Les verreries tournent chaque jours et les commandes sont nombreuses. Pour ce qui me concerne je dois bien t’avouer qu’avoir trouvé un mécène m’aide beaucoup pour mes expériences et mes créations, dame Vaekaron est une mécène dévouée et intéressante. Mais je t’en prie parlons de toi, je m’inquiète. Nombreuses sont les rumeurs à ton sujet et elles ne sont pas en ta faveur, que se passe-t-il ?

Garaevon se pencha en avant, reposant sa coupe devant lui, la mine inquiète et darda son regard sur Aelarys. Que se passait-il pour qu’autant de bruits puissent courir sur le Targaryen ? Était-ce vrai ? Était-ce faux ? L’Agyreos n’en savait rien et il espérait sincèrement que son ami puisse lui répondre avant que son inquiétude s’envole au loin .



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La bonne humeur teinte vos premiers échanges, il est visible qu'après tant d'années sans se voir, vos retrouvailles vous réjouissent tant l'un que l'autre. Pour Garaevon, peut-être te serais-tu envolé si prévenu en avance de sa visite prochaine, possibilité que tu écartes en secouant la tête, amusé. — Seulement si j'avais su que tu venais pour vider nos coffres. Si la simple verrerie reste accessible à la plupart des habitants de Valyria, si on omet d'y compter les plus pauvres de la société, les véritables merveilles sculptées par les maîtres et artistes tels que Garaevon peuvent rapidement voir leurs prix s'envoler. Et la relative pauvreté des Targaryen, fait malheureusement connu de tout Valyria, ne permet pas à votre famille de parer ses tables de merveilles soufflées dans le verre. Boutade à part, tu prends place sur les confortables fauteuils, face à Garaevon. Ce dernier, visiblement éprouvé par les sans doute nombreuses passées sur la selle de son cheval, le soleil régnant sur les cieux ne faisant rien pour rendre le voyage plus agréable, se désaltéra d'une coupe d'eau à la menthe.

Attentif, tu écoutes Garaevon t'expliquer la masse de travail s'abattant quotidiennement sur les verreries, que tu imagines bien volontiers tourner à plein régime. Il évoque alors une mécène de la dynastie Vaekaron, ce qui évidemment ne manque pas de t'intriguer. Ayant passé de nombreux mois chaque année auprès d'eux, en tant que pupille, tu en connais la plupart des membres. Et notamment Alynera, joyau de la dynastie, que tu côtoies depuis ton enfance, une amitié profonde et sincère. — S'agirait-il de Dame Alynera ? Au vu de sa beauté divine, cela ne m'étonnerait guère qu'elle s'intéresse à tes magnifiques créations. Et pourtant nul ne devrait se fier aux apparences, notamment au sujet d'Alynera. N'as-tu pas vu la guerrière qui, sous ses airs délicats et presque fragiles, a combattu à tes côtés à Mhysa Faer ? N'a-t-elle pas envoyé de nombreux soldats ghiscares à la mort sans une once d'hésitation, prouvant à la terre entière que fils et filles de Valyria, égaux sous le regard des Dieux, forment un peuple divin et dangereux ?

Attrapant quelques raisins que tu croques avec désinvolture, appréciant la fraîcheur et le goût sucré des perles verdâtres, tu fronces légèrement les sourcils lorsque Garaevon aborde, et tu le devines à présent, la réelle présence de sa venue ici à Fosse-Dragon. — Nombreuses sont les rumeurs à ton sujet et elles ne sont pas en ta faveur, que se passe-t-il ? Loin de t'emporter, préférant garder ton sang-froid, tu te demandes ce que sait Garaevon de ta présence à Valyria lors du Grand Effondrement. — Tu veux parler du Grand Effondrement, est-ce bien de cela qu'il s'agit ? Je te raconterai ton mon ami, mais avant cela, que dit-on à propos de moi ? Déjà tu camoufles dont malaise derrière un sourire parfaitement maîtrisé, soulevant une coupe d'eau où flotte une fine tranche de citron. Personne ne sait réellement ce qui s'est passé ce jour là, puisque tu t'en as parlé à personne. Aussi es-tu curieux de connaître ce qui se dit à ton sujet, même si tu as eu vent de quelques rumeurs, ici même à Fosse-Dragon.

@Garaevon Agyreos
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Visite inattendueGaraevon Agyreos et Aelarys Targaryen

Demeure des Targaryen, Fosse-Dragon, an 1066, mois 9

Venir vider les coffres de la famille de Targaryen. Un rire léger s’échappa de la gorge de Garaevon qui secoua la tête, voilà bien une réflexion à la fois amusante et tout à fait intéressante. Il se doutait que le jeune Targaryen en abordant le coût de la verrerie sur le ton de la plaisanterie pouvait cacher un fait qui ne lui plaisait que trop peu, que la situation financière des siens ne pouvait permettre un achat tel que celui qui avait vu la dynaste Alynera l’emporter sur l’Envoyée de Tessarion, Vhaenyra Maerion. Si à ce jour il éprouvait une immense fierté d’avoir vu ces deux femmes passionnées être de grandes rivales pour obtenir sa création lors des habituelles en ce jour honorant Vermithor, et par extension Vermax tant les dragons d’or avaient pu s’accumuler.

Mais si le jeune volantin était à la recherche de sa propre gloire, il souhaitait sincèrement que son amis puisse exposer des œuvres en sa demeure de Fosse-Dragon, qu’il puisse décorer ces lieux au regard de sa bravoure. Il s’appuya un peu plus sur le dossier de son siège et bu plusieurs gorgées de sa boisson infusée tout en écoutant les paroles de son ami. Le crotté. Voilà bien un surnom que beaucoup semblaient lui affubler et qui ne souhaitaient pas l’en défaire. Une révélation qui fit naître l’agacement dans le cœur de l’apprenti-verrier, si seulement un tel surnom pouvait être effacé des mémoires avec aisance… Il prit une dernière gorgée avant de répondre à la question d’Aelarys.

D’ordinaire, Garaevon ne se préoccupait que peu de ce qu’il pouvait être dit à son sujet mais une crainte subsistait toujours dans son cœur et son esprit : ce que ses amis pouvaient penser de lui en apprenant qu’il ne s’était pas battu. Trente mille appelés. De nombreux morts, de nombreux blessés temporaires ou devenus infirmes, et il n’en faisait pas parti. Il préféra alors éluder le sujet en remerciant Vhagar d’avoir épargné le Targaryen, avant de réponse à la seconde question de ce dernier.

Alynera Vaekaron se révélait être une mécène des plus appréciables dont la curiosité était des plus rafraîchissante et qui l’aidait beaucoup à se dépasser dans ses recherches. La réaction d’Aelarys ne tarda pas et Garaevon hocha la tête, oui il parlait bien de dame Alynera. La beauté de cette dernière était en effet sans égale et seule Meleys pouvait se sentir menacée qu’une telle femme ait pu naître parmi les Hommes.

- Probablement. Tu aurais dû la voir oser enchérir sur mon œuvre face à dame Maerion, c’était impressionnant !

Mais l’heure n’était pas à aborder ce souvenir impérissable dans la mémoire de Garaevon, non. Il s’agissait d’exposer la raison de sa venue, d’exprimer l’inquiétude qu’il nourrissait envers Aelarys qui n’échappait pas aux rumeurs qui se diffusaient dans Valyria. Le volantin se pinça les lèvres, quelque peu gêné de devoir lui faire part de ce qui était dit à son sujet mais c’était inévitable. Prenant une profonde inspiration, le jeune homme se lança.

- Oui c’est bien dont cela je souhaite te parler. J’ignore qui, mais certains te savent présent lors du Grand Effondrement, d’autres ton aperçu sortir d’un souterrain. Ton absence depuis est remarquée.

Le sourire qu’affichait Aelarys continuait à inquiéter Garaevon qui ne savait rien des détails de cette histoire, qui ne savait différencier celui qui mentait de celui qui disait la vérité. L’apprenti-verrier venait de parler, de répondre à la question de son ami, alors il attendait à présent qu’il en fasse de même, qu’il lui raconte tout ce qu’il fallait pour faire taire son inquiétude. L’Agyreos avait besoin de savoir ce qu’il s’était passé, besoin de savoir son ami en sûreté mais surtout besoin de savoir que son ami n’était point coupable.



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Le récit de Garaevon au sujet du duel entre Alynera et Vhaenyra semble des plus intéressants. Tu laisses même échapper un gloussement amusé en imaginant ton amie l'emporter sur la Maerion, n'osant imaginer la colère de l'inflexible que l'on surnomme parfois la Dame Velours. Combat de femmes puissantes au milieu desquelles tu n'aimerais pas, ni n'oserais, te retrouver, au risque d'y perdre plus d'une plume. — Je suis certain que tu en tirerais une belle histoire à compter un jour à tes enfants, mon ami ! Peut-être ne le sais-tu pas, mais j'ai passé de nombreux mois chaque année auprès des Vaekaron. Les Targaryen comptant parmi les familles les moins influentes de Valyria, à la richesse raillée et à l'importance moindre, a su trouver chez les Vaekaron un soutien appréciable, qu'il s'agisse d'avantages économiques ou mondains, en échange d'un soutien politique indéfectible. Ta propre personne en tant que preuve de cette allégeance, pupille considérant à présent Alynera comme une amie, une proche, chose dont peuvent se vanter bien peu de personne. — Alynera est une amie proche pour laquelle j'ai la plus haute des estime. Puissent les Dieux la préserver ! Te savoir sous son aile me comble de joie, et j'en suis maintenant certain, comble également tes talents de verrier ! Il n'est pas toujours aisé de se sortir du commun des artisans, mais les aptitudes de ton ami combinées au mécénat d'Alynera, voilà ce qu'il faut à Garaevon pour s'élever parmi les siens !

Je vois ... Tu écoutes attentivement les paroles de Garaevon, car tu les sais empruntes de vérité. Votre amitié comme gage de confiance, sa venue est précieuse, car elle permet de te faire une idée exacte de ce qui se dit sur toi. Que tu sois présent lors du Grand Effrontement, en soit, n'est pas exceptionnel. Tu te trouvais à Valyria afin de passer quelques jours dans le palais récemment acquis par les Targaryen, et par pur hasard, même si tu trouves cela très étrange, la catastrophe s'est déroulée pendant le discours de candidature pour les élections de Lumière de Sagesse de Baelor Cellaeron. Jusque là, aucun soupçon ne saurait peser sur ta personne. Ce qui par contre ne joue pas en ta faveur, c'est que tu sois sorti des souterrains peu après l'effondrement. C'est là que les choses se corsent pour toi. — C'est vrai, j'étais présent lors de la catastrophe. Pourquoi nier l'évidence ? Tu t'es depuis peu résolu à dire la vérité, car aux yeux des Dieux tu trouveras grâce, du moins tu le penses, en faisant preuve de vertu et de sincérité. Reposant la coupe désormais vide, tu prends le temps de respirer, comme pour te donner du courage. Au loin, tu sens ton dragon s'éveiller lentement en ressentant ton anxiété. Votre lien qui s'affermit de plus en plus au fil des jours, malgré tes difficultés à contrôler son côté sanguinaire et sauvage, te fait prendre conscience de sa puissance. Difficile à expliquer, mais tu te souviens de son angoisse lorsqu'il t'a vu le rejoindre après le Grand Effondrement, recouvert de poussière, méconnaissable. De son soulagement en te voyant en vie. De la puissance de son corps tout entier lancé en plein vol vers Fosse-Dragon, votre chez-vous, à l'abri de ses imposantes, même si peu entretenues, murailles.

Le jour du drame, j'ai reçu une étrange missive, m'informant que malgré ses airs, Valyria cachait de nombreux secrets en son sein de nombreux complots et jeux de pouvoir. Afin d'en savoir plus, on m'a donné rendez-vous à l'entrée du monde souterrain s'étirant sous la ville. Je m'y suis rendu à la tombée de la nuit, découvrant un groupe mené par Jaekar Veltheon afin de mener une expédition sous Valyria. Le connais-tu ? Pour ta part, jamais encore tu n'avais rencontré ce Jaekar Veltheon, même si tu le savais fils bâtard de Valerion Qoherys, Lumière de Sagesse. Ce qui en faisait une personne très puissante, ne te laissant pas tellement le choix quant à le suivre dans les profondeurs de Valyria. Au fur et à mesure de tes paroles, tu peux sentir les souvenirs enfouis depuis ce jour. La terreur ressentie lors de cette traversée des enfers. Interrompant ton récit pour laisser à Garaevon assimiler cela, tu demandes à ton jeune esclave de venir. — Valax, apporte-nous du vin. Comme pour te donner du courage. Tu sais que le vin sera coupé d'eau fraîche, comme il est coutume. Non seulement pour combattre quelque peu la chaleur ambiante, mais surtout pour atténuer les effets sur vos esprits qui se doivent de rester relativement clairs. En attendant que Valax revienne, tu dardes ton regard sur Garaevon, pour connaître non seulement sa réaction, mais aussi pour entendre ce qu'il saurait sur Jaekar.

@Garaevon Agyreos
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Visite inattendueGaraevon Agyreos et Aelarys Targaryen

Demeure des Targaryen, Fosse-Dragon, an 1066, mois 9

Il était indéniable que la cérémonie du Rêve de Vermithor avait été marquante en tous points pour Garaevon, elle avait été aussi inattendue qu’incroyable pour celui avait pu revoir cette cousine si chère à son cœur mais aussi qui avait été l’objet d’enchères acharnées. Il léger rire s’échappa de sa bouche à la remarque d’Aelarys : oui, il s’agissait-là d’une belle histoire qu’il ne manquerait pas de raconter un jour à ses enfants ou à quiconque souhaitant l’entendre. Un sourcil se haussa cependant lorsque son hôte mentionna cette habitude qui avait pu être la sienne, de fréquenter régulièrement les dynaste Vaekaron. L’ombre d’un sourire apparu à nouveau sur ses lèvres avant qu’il ne vienne les étirer quand Aelarys lui avoua sa proximité avec dame Alynera. Elle était une femme à la plus grand beauté qui lui avait été donné de voir et qu’elle soit une mécène si impliquée l’emplissait d’une fierté toute particulière.

Mais la raison de sa présence à Fosse-Dragon ne se trouvait pas dans le violet des yeux de la dynaste mais dans ces rumeurs qui parcouraient les rues de Valyria et qui lui étaient parvenue jusque dans l’atelier où il travaillait. Garaevon expliqua alors à son ami ce qui était parvenu jusqu’à ses oreilles et le sérieux avec lequel Aelarys l’écoutait, ne rassurait guère le jeune volantin qui souhaitait de tout son cœur que les mots qui concernait le Targaryen étaient faux. Qu’il avait simplement été en proie à l’affliction liée à ce terrible évènement ou touché par un mal qui avait pu l’amener à prendre retraite en sa demeure familiale pour reprendre des forces. Je vois. Deux mots simples qui pourtant alarmaient le jeune homme qui sentait la terrible réponse venir jusqu’à lui en cet instant. Ce ne fut qu’après quelques courtes secondes que la réponse lui fut pleinement apportée.

- Aelarys…

Garaevon senti les traits de son visage s’affaisser. Il avait donc bien été présent lors de la catastrophe mais était-il pour autant le responsable ? Il s’agissait-là d’une vaste question dont le volantin craignait grandement la réponse. Il passa ses mains sur son visage avant de les passer dans ses cheveux puis il les posa sur ses genoux. Que pouvait-il bien dire à ce sujet ? S’inquiéter encore plus ? Prendre ombrage et se retirer ? Il ignorait comment réagir pleinement à cet aveux et Aelarys ne semblait pas encore lui avoir tout révéler.

Les sourcils de l’apprenti-verrier se froncèrent tandis qu’il écoutait attentivement son ami lui expliquer en détail ce qui l’avait amené à se trouver sur place lors du Grand Effondrement. Ainsi donc quelqu’un l’avait convoqué dans les souterrains de la ville… La ville cachait de nombreux secrets, des complots, des jeux de pouvoirs que les grands de ce monde se plaisaient à jouer sans cesse entre eux. Jaekar Veltheon ? Le nom pouvait lui sembler familier mais il ne s’agissait que d’une impression tant il doutait que cet homme puisse s’intéresser au quartier marchand. Il ne le connaissait pas et il espérait que ce ne serait pas le cas. Aelarys cessa son récit, demandant à son esclave de leur apporter du vin puis il darda son regard sur le volantin. Garaevon se crispa légèrement, peu à l’aise d’être ainsi observé mais il s’attela à se reprendre. Il s’éclaircit la gorge puis il s’employa à répondre à son ami.

- Je suis navré mais non je ne le connais et si ses activités sont peu recommandables tu ne me verras pas l’approcher, finit-il par répondre avant de reprendre sa coupe et de la boire en plusieurs rapides gorgées. Est-ce pour cela que tu es ici ? Es-tu en danger à cause de cette missive et de cette exploration des souterrains ?


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Au fur et à mesure que tu débutes ton récit, le visage de Garaevon semble s'assombrir. Comme si en venant te trouver ici à Fosse-Dragon pour tirer les choses au clair, il espérait d'entendre dire que tout cela n'était que mensonges et rumeurs volatiles. Que si tu étais bel et bien présent lors du Grand Effondrement, qu'en rien tu n'avais joué un rôle dans la catastrophe tombée sur le peuple valyrien. Impossible pour toi de nier les faits, ni de tenter d'user de la ruse ou du mensonge pour t'en sortir, les Dieux t'en soient témoins. La vérité en guise de bouclier divin, même si cela ne saura te protéger de tes semblables et de leurs jugements précipités.

Un bref moment de tension s'installe lors du passage de Valax, tu mets ça sur le peu d'habitude de Garaevon de se retrouver en compagnie d'esclaves, fait relativement récent à Valyria. Pour autant tu n'es pas un maître tyrannique, du moins tu ne le penses pas. Certes, les journées du jeune homme sont rudes et ses nuits parfois courtes. Mais tu veilles à ce qu'il soit nourrit, correctement habillé, qu'il puisse se reposer. Sa propre chambre attenante à la tienne, son intimité que tu préserves des regards parfois avides de certaines femmes du château. Et surtout, tu l'as sauvé d'une mort certaine mais surtout douloureuse lors de la Bataille de Mhysa Faer. Une certaine forme de confiance s'est installée entre vous, ce qui te conviens parfaitement. Ainsi qu'à Valax. Ce dernier, une fois son service terminé, disparaît avec légèreté, comme à son habitude.

Ton ami ne connait pas Jaekar Veltheon, ce qui ne manque pas de te faire froncer le nez. Évidemment, et sans vouloir dénigrer aucunement Garaevon, il y avait peu de chances qu'il connaisse ou ait côtoyé Jaekar. Ce dernier, en tant que fils d'une Lumière de Sagesse, fraie avec la haute société valyrienne, à laquelle toi-même tu ne fais pas partie. Soupirant, tu te demandes vers qui tu pourras un jour te renseigner à son sujet. — Dans les tunnels, nous avons affronté des âmes damnées Garaevon ... des gens, s'il s'agit encore de cela, n'ayant pas vu la lumière du jour depuis ... tellement longtemps. Les souvenirs qui affluent, tu fermes les yeux quelques secondes, revoyant ces créatures à la peau aussi pâle que le lait, aux rares cheveux blancs, aux yeux sans expression. — Ce n'est que plus tard que j'ai appris le but de notre mission. D'anciens autels aux étranges inscriptions ont été découverts, et dans le but de monter une expédition pour les temples, notre groupe a été envoyé pour amener plusieurs tonneaux de farine. Ta langue qui claque en un signe d'agacement, car pour toi, un Seigneur-Dragon n'aurait pas dû être emmené dans les souterrains pour une chose aussi futile. Des hommes d'armes, plus nombreux que votre groupe restreint, auraient parfaitement fait l'affaire. — Je sais, j'ai été stupide de m'embarquer dans toute cette histoire sans en avoir toutes les informations ... Est-ce à mettre sur le compte de ton manque d'expérience, de la fougue de la jeunesse ? De cette envie de te montrer, de faire comprendre aux autres que tu mérites d'un jour perdre le surnom du crotté duquel on t'affuble depuis bien trop longtemps ? Peut-être t'es-tu imaginé qu'en découvrant un quelconque secret ou complet dans les souterrains de Valyria, tu gagnerais en importance, ou en puissance ? De nombreuses fois tu t'es déjà ressassé cela, tourné dans tous les sens, et avec un peu de recul, tu avoues bien volontiers avoir été d'une débilité beaucoup trop élevée pour un jeune homme comme toi. — Peu de temps avant l'effondrement, nous avons été attaqués et notre groupe divisé. Les Dieux m'en soient témoins Garaevon, des hordes entières nous sautaient dessus. Seul le feu semblait pouvoir les faire reculer, c'est presque si ils ne s'empalaient pas seuls sur nos épées en nous attaquant. Nous avions une mage qui lançait des boules de feu, et tout d'un coup, des séries d'explosions plus violentes les unes que les autres. Je ne pense pas que c'est dû à la magie, c'était autre chose, même si j'ignore quoi. Quand j'ai repris mes esprits, j'ai pu marcher jusqu'à une sortie causée par l'éboulement, et c'est sûrement là qu'on m'a aperçu. Le coeur qui s'emballe à cause du récit, des souvenirs qui affluent. De la panique lors de l'assaut des damnés, de leurs cris inhumains, du sang poisseux. Combattre dans l'obscurité, éclairés seulement par une torche improvisée et un brasier allumé à la va-vite, tout cela avait remué tes tripes. — Je pense que quelque chose d'autre a causé les explosions. Je me souviens d'une lumière si blanche que tout s'est éclairé d'un seul coup. Nous étions en train de gagner, lentement mais sûrement. La mage n'aurait pas utilisé un sort d'une telle puissance pour cela. Mais ce n'est pas tout. Reprenant ton souffle, tu vides ton verre de vin presque d'une traite, appréciant l'aigreur du breuvage, bien que coupé à l'eau, dans ton gosier asséché.

@Garaevon Agyreos
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Visite inattendueGaraevon Agyreos et Aelarys Targaryen

Demeure des Targaryen, Fosse-Dragon, an 1066, mois 9

L’espoir était un sentiment qui faisait vivre autant qu’il pouvait blesser quand il venait à se briser contre la vérité qui se faisait aussi dure que le métal le plus solide. C’était ce sentiment qui avait guidé les pas de Garaevon jusqu’à Fosse-Dragon, ce qui avait fait vibrer sa voix alors qu’il lui avait annoncé avoir entendu les rumeurs qui courraient à son sujet avant qu’il ne lui demande s’il s’agissait-là de la raison pour laquelle il se faisait cruellement absent de Valyria. Cet espoir s’était éteint à mesure que son ami déclamait son récit, à mesure que Garaevon comprenait que le Grand Effondrement pouvait avoir une cause des plus terribles. Et ce sentiment était à présent remplacé par un autre tout aussi puissant : la crainte.

Ce qui caractérisait Garaevon était sa capacité à réagir avec vivacité, à ne pas réfréner ses sentiments, mais aussi cet attachement sans failles qu’il accordait à ses amis. Car si la vérité n’était pas des plus douces, il ne pouvait s’empêcher de ressentir cette crainte qu’un malheur puisse arriver au Targaryen à cause de son récit. L’intervention de l’esclave apportant du vin sorti momentanément le jeune volantin de son inquiétude mais sentant le poids du regard de son ami sur lui, il ne savait pas quels mots utiliser pour réagir aux propos tenus. Il prit alors le temps nécessaire pour organiser ses pensées et répondre le plus consciencieusement possible à la question sur un certain Jaekar Veltheon… mais l’inquiétude ne resta pas bien longtemps silencieuse car à peine sa réponse eût été apportée, l’Agyreos chercha à connaître la raison de sa présence au sein de la demeure familiale, s’il était en danger.

Lorsqu’Aelarys débuta sa réponse, l’apprenti-verrier se pencha en avant, buvant les paroles de ce dernier. Des êtres vivant dans les tunnels sous la ville ? Voilà bien une nouvelle à la fois impressionnante et effrayante à la fois. Que se passait-il lorsque l’on était plus exposé aux rayons de l’astre solaire ? Une question qui provoquait la curiosité mais aussi l’horreur du jeune, estomaqué que l’on puisse vivre sans jamais sortir au-dehors. La suite le fit frissonner. Des tunnels aux inscriptions étranges ? Était-ce des runes comme ce que lui avait appris Saerelys ? Probablement que non, Aelarys était un noble et l’aurait mentionné s’il en avait reconnu. Mais par-dessus tout pourquoi amener des tonneaux de farine aussi profondément sous terre ?

- Tu ne pouvais pas savoir…

Ce furent les seuls mots que le sang-mêlé pu prononcer à l’attention de son ami avant que ce dernier ne poursuive son récit. Ils avaient été attaqués par des hordes entières, des monstres à n’en point douter tant hargne transparaissait des mots utilisés et par la voix du Targaryen. Le feu avait été utilisé et il ne l’avait pas craint ? Garaevon écarquilla les yeux, était-ce seulement possible de ne pas craindre la création de Gaelithox car n’était-ce pas d’une certaine crainte que naissait la prudence ? C’était bien ce dont ces créatures semblaient être dépourvues avant qu’une série d’explosions n’ait lieu. Si Aelarys avoua avoir perdu connaissance, l’apprenti-verrier le considérait comme étant chanceux d’avoir survécu et il remerciait Shrykos de l’avoir guidé jusqu’à la sortie des tunnels. Le volantin se pinça les lèvres, ne pouvant qu’à peine imaginer la peur qui avait dû s’emparer d’Aelarys et de ses compagnons d’infortune. La conclusion le fit écarquiller légèrement les yeux avant qu’il ne prenne plusieurs gorgées de vin pour humidifier cette bouche bien trop sèche et pour se donner contenance.

- Je ne m’attendais guère à un tel récit, je n’ose imaginer ce que tu as pu ressentir à ce moment-là… Que veux-tu dire par ce n’est pas tout ? Y a-t-il eu pire que cela ? Par les dieux Aelarys, il faut faire quelque chose, beaucoup croient que ce drame est de ton fait !

Que voulait-il dire exactement par Ce n'est pas tout ? Y avait-il quelque chose de bien pire que ce qu'il s'était passé dans les tunnels ? Un péril plus insidieux, tant les conditions dans lesquelles Aelarys s'était retrouvé là-bas étaient pour le moins étranges ? Garaevon l'ignorait alors qu'il vidait à son tour d'une traite le contenu de sa coupe.


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Pendant toute la durée de ton récit, Garaevon resta silencieux, écoutant attentivement ton récit. Tu peux lire sur son visage les différents sentiments de ton ami au fur et à mesure que tu expliques ce qui s'est passé dans les entrailles de Valyria. L'étonnement pour commencer, puis la peur à l'évocation des habitants souterrains, ces créatures nocturnes ayant tenté de vous tuer. Effectivement, tu ne pouvais pas deviner ce qui se cachait sous la ville. Ni dans quelles horreurs tu t'aventurais en ayant suivi l'invitation secrète de cette missive. Avec du recul, tu n'aurais jamais dû accepter tout cela. Un homme de ton rang n'avait pas à s'engouffrer sous terre sous si petite escorte, pour une mission dont tu ignorais tout. Et pourtant, tu te souviens encore de l'excitation pulsant dans tes veines au début de tout cela, promesses d'aventures, peut-être même de gloire. Quel imbécile tu faisais à présent, soupçonné à présent d'être l'un des artisans de cette catastrophe. L'horreur dans les yeux de Garaevon te fait frémir, en même temps que se chauffe ton coeur : tu vois bien qu'il tient à toi, et rien que pour cela, te confier à lui relève non seulement du bon sens, mais également de la preuve de l'amitié qui vous lie.

Plus d'une fois je pensais mourir Garaevon. Pourrir sous terre pour l'éternité, quel bien triste sort pour un Seigneur-Dragon. Nous étions en train de gagner, mais d'une certaine manière l'explosion nous a peut-être sauvé la vie. Mais d'un autre côté, c'est ce qui a tué tant d'innocents ... j'aurais préféré combattre jusqu'à la mort plus que ça ! Toi qui n'aspirait qu'à la gloire, à la reconnaissance, à être vu comme un redoutable guerrier, celui ayant dompté le sauvage Viseryon. Abandonné dans l'obscurité, le corps déchiqueté, et sans doute dévoré, par ces infectes créatures de la nuit. Ces pensées te font frémir de la tête au pieds, et tu ne déglutis qu'avec difficulté. Les souvenirs des combats souterrains t'obligent à respirer plus vite, plus fort, et tu sens tes doigts qui fourmillent, comme s'ils tentaient de trouver ton épée. Soupirant, tu attends que Garaevon se désaltère. Car comme annoncé, ton histoire ne se termine pas là.

Je le sais bien, mais j'ai l'impression de marcher en eaux troubles. Je dois faire attention, tu comprendras pourquoi. Replaçant une mèche rebelle derrière ton oreille, tu ne sais par où commencer. Tellement de zones d'ombres, impliquant sans doute les plus hautes sphères de Valyria. Ta position, et plus généralement celle des Targaryen, ne jouant pas en ta faveur, tu dois te montrer plus attentif, plus suspicieux. Et peut-être ne faire confiance à personne. Sauf en ceux qui le méritent, comme Garaevon ! — Je sortais de sous terre, j'étais couvert de poussière, sans doute méconnaissable. Totalement dans mes pensées, encore sous le choc, j'ai été interpellé par Lucerys Arlaeron ! Quelle n'avait pas été ta surprise lorsque la main du Sénateur, connu dans toute la péninsule, ne s'était posée sur ton épaule, te tirant de ta torpeur. — Il m'a demandé de l'aide pour transporter Aerys Maerion, blessé, jusqu'à une maison proche, où une guérisseuse s'est occupée de lui. Alors que je m'apprétais à répondre aux questions du Sénateur, un groupe d'hommes armés, je pensais qu'il s'agissait de bandits, nous a attaqués, visiblement dans l'intention de me tuer. Pourquoi moi ? Aucune. Tu hausses les épaules, ne sachant que penser de toute cette histoire. Il avait été clair dès le départ qu'ils ne souhaitaient que ta mort, nullement cette de l'Arlaeron ou du Maerion. Ce dernier d'ailleurs, semblait connaître, ou du moins identifier, vos assaillants. — Aerys connaissait ces brutes, ou du moins semblait reconnaitre leurs affiliations. Malgré cela ils nous ont attaqué, un combat à trois contre six. Ce ne fut pas glorieux, je te l'accorde, cela ressemblait plus à une bagarre d'ivrognes. J'ai tenté d'en poursuivre deux dans les rues, mais mes blessures m'ont empêché d'aller bien loin. J'ai été lâche Garaevon, de fuir après cela. Quel n'a pas été mon soulagement en retrouvant Viseryon. A ses côtés, je me sens comme invincible. J'ai décidé de revenir à Fosse-Dragon le temps d'organser mes pensées, de soigner mes blessures. Mais je dois parler à Lucerys. Et surtout à Aerys, comprendre pourquoi ce que je crois être des hommes à lui ont tenté de me tuer. Tu comprends maintenant, pourquoi je dois me montrer très prudent ? J'ai l'impression d'avoir été piégé. Et rien qu'à cette pensée, ton sang semble bouillir, prêt à brûler quiconque aurait tenté de se jouer de toi et d'attenter à ta vie ...

@Garaevon Agyreos
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Visite inattendueGaraevon Agyreos et Aelarys Targaryen

Demeure des Targaryen, Fosse-Dragon, an 1066, mois 9

Comment était-il possible de penser ne serait-ce qu’un seul instant qu’il était possible de réagir décemment à un tel récit ? Que pouvait bien dire Garaevon sur ce que lui confiait Aelarys ? Il l’ignorait totalement. Son esprit ne savait quels mots il était possible de mettre et la seule chose dont il était certain c’était de cet abasourdissement qui se diffusait en lui comme un poison. Non en effet, il ne pouvait à peine imaginer ce que son ami avait ressenti le jour du Grand Effondrement, ce qu’il avait vu, entendu ou encore senti. A quel point les sens des survivants avaient-ils pu être mis à rude épreuve ? Mais surtout quelles étaient les conséquences à ce jour, de ce que le Targaryen et les autres avaient subi ? Se passant tout d’abord les mains sur son visage, l’apprenti verrier vint ensuite se masser les tempes tandis que son hôte ajoutait des éléments à son récit et ne pu qu’à nouveau lui accorder son entière attention. Pour un seigneur-dragon comme Aelarys mourir ainsi enterré devait avoir été d’un choc des plus brutaux, rendant les évènements encore plus cauchemardesques, et l’explosion qui avait tué tant de personnes l’avait alors en quelque sorte sauvé…

- Je n’en doute pas un seul instant mon ami mais Gaelithox et Vermithor devaient sûrement te suivre comme ton ombre, empêchant ainsi que ta mort ne survienne.

Il avait été protégé des dieux, il s’agissait-là d’un fait indéniable, mais à présent qui serait présent pour le protéger de ce Jaekar Veltheon qui semblait être celui qui l’avait entraîné dans cette sombre histoire ? Le jeune volantin doutait qu’Arrax soit ce protecteur dont Aelarys aurait besoin, lui le Père de Valyria et juge. Mais cette histoire ne s’arrêtait pas à ce combat dans les souterrains grouillant sous la ville, non elle continuait sur un trouble chemin sur lequel il fallait s’en aller le plus vite avant de s’y perdre. Les yeux sombres de Garaevon observèrent le Targaryen remplacer un mèche rebelle derrière son oreille avant qu’il ne prenne à nouveau la parole.

Il était donc sorti des entrailles de la terre après d’âpres combats, errant dans un monde chaotique avant d’être aperçu par le sénateur Arlaeron. L’apprenti verrier écarquilla les yeux. Par les dieux ! Était-ce aussi à causer de cette rencontre que son ami se terrait sur ses terres ? La suite vint tout d’abord démentir la réflexion silencieuse du volantin avant que sa mâchoire ne se décroche, sincèrement choqué de la tournure qu’avaient pu prendre les événements. Le sénateur lui avait donc posé des questions mais n’avait pu obtenir la moindre réponse avant que des hommes armés ne les attaquent. Était-ce pour terminer le travail ? Eliminer celui qui avait participé malgré lui à l’explosion pour s’assurer que nul n’apprendrait la vérité ? Une sombre histoire se déroulait depuis ce jour-là et menaçait clairement le Targaryen.

Avec peine, Garaevon dégluti avant de boire une longue gorgée de sa boisson jusqu’à la terminer, humidifiant à nouveau cette bouche qui se faisait bien trop sèche. Choqué. Navré pour son ami, il se gratta nerveusement la nuque en détournant le regard. Pourquoi lui faire cela ? Après plusieurs secondes de silence, le volantin pris une grande inspiration pour calmer les battements de son cœur qui s’étaient accélérer à mesure que le récit d’Aelarys s’était développé, puis il reprit la parole.

- Ce n’est pas de la lâcheté que de fuir lorsque ta vie est en danger mon ami. J’ignore les raisons de tout cela, j’ignore si tu as été piégé et par qui mais sache qu’il n’est pas lâche d’être revenu ici ! Le sénateur Arlaeron est probablement celui à qui tu devrais parler mais as-tu songé à demander audience auprès des Lumières de Sagesse ? Peut-être qu’eux aussi pourraient te venir en aide, non ? Car serait-il réellement sage de parler au Maerion ?




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