Les mythes entourant la religion valyrienne sont fort nombreux. Certaines de ces légendes sont plus connues que d'autres, également. Les clergés eux-mêmes ne savent pas s'il s'agit de réels récits religieux, ou de contes qui se seraient transmis de génération en génération au point d'en ressentir profondément modifiés.

L'un de ces récits concerne Balerion, le Dieu de la Mort en personne, ainsi que trois des membres de sa fratrie. Les récits divergent sur la raison de ces retrouvailles dans la demeure brûlante du Dieu de l'Au-delà. Toujours est-il qu'alors qu'Aegarax, Shrykos et Vhagar se trouvaient attablés et profitant des mets que seuls de divins êtres pouvaient consumer, Balerion revint avec trois coffrets. Trois coffrets et trois dés. Car ce n'était pas qu'un repas que le Dieu tutélaire des flammes infernales comptait proposer aux membres de sa fratrie venus lui rendre visite, mais un défi. Un défi que chacun devrait résoudre seul.

Intrigués, Aegarax, Shrykos et Vhagar acceptèrent l'offre de leur frère, recevant chacun un coffret et un dé. Un dé dont les faces étaient pour le moins changeantes, affichant plus de chiffres qu'il ne pouvait y avoir de faces. Leur but était des plus clairs. Le chiffre marqué sur la face du dessus du dé devait correspondre au chiffre inscrit sur leur coffret. Cette condition remplie, le coffre s'ouvrirait et chacun pourrait se rendre compte de ce qu'il ou elle avait gagné. Que dire des moyens mis à leur disposition ? Tous les coups étaient pour ainsi dire permis, Balerion s'érigeant en arbitre à ce sujet.

Alors, chacun y alla de sa technique. Shrykos fut la première à ouvrir son présent, ayant utilisé ses divins pouvoirs pour déterminer combien de lancers de dés elle devrait effectuer pour obtenir son du. Aegarax dut sa réussite à la seule chance. A moins que son instinct, si proche de celui de ses créations, ne lui ait soufflé la meilleure manière d'agir ? Vhagar, courroucé de voir sa fratrie réussir là ou il ne pouvait qu'échouer, truqua son dé en le faisant chauffer, s'arrangeant ainsi pour y alourdir la face qui lui semblait la plus adéquate.

Un défi qui fut donc dument remporté par chacune des Divinités en présence, malgré la méthode peu conventionnelle de Vhagar. Chacune d'entre elles reçu donc un présent de Balerion. Le temps a cependant effacé la mention de ces biens. Il est cependant mentionné par certains conteurs que le coffret de Vhagar avait été corrompu par sa manière de l'ouvrir. Aussi son nouveau bien ne pouvait fonctionner convenablement. A moins qu'il ne s'agisse que de racontars ? Que de déformations du conte d'origines, à force de remaniements ?

Et vous, tenterez-vous de relever le défi de Balerion ?