Elineor Taellarys
Elineor Taellarys
Dame

Elineor Taellarysft. Alexandra Dowling
Pseudo/surnom : Mayelle pour vous servir Elineor Taellarys ֍ The lonely bird 2991234872
Âge : 26 ans, déjà !
Pays/région : De la campagne comme diraient certains...  Elineor Taellarys ֍ The lonely bird 2995236538
Comment as tu connu le forum ? J'ai déjà deux pépettes qui habitent le forum  Elineor Taellarys ֍ The lonely bird 871372357
Un parrain ou marraine ? La réponse D !
Crédit avatar et gifs : Shaira
Quelle est ta pâtisserie préférée ? Je ne sais pas encore, mais j'ai découvert qu'il existait des pâtisseries sans gluten à Lyon. Let's gooo  Elineor Taellarys ֍ The lonely bird 1103754796
Un dernier mot pour la route ? Je vous nêm fort  Elineor Taellarys ֍ The lonely bird 2043654651
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Titres : Dame et benjamine de la famille Taellarys, une illustre famille de la guilde des mines
Âge : 20 ans
Lieu de naissance : Draconys
Situation maritale : Prochainement promise à un Serpent
Statut du sang : Mêlé
Type de personnage : Inventé
Groupe : Noble

Caractère : Elineor se glisse dans les moindres recoins aveugles afin d'échapper à la sentence du monde qui l'entoure. Ce n'est pourtant point la peur qui la pousse se dissimuler de la sorte. Sa hargne contre les gens qui l'entourent ne connaît que peu de limite. En colère contre les dieux, en colère contre sa famille, en colère contre les personnes qui l'entourent. Elineor ne cherche qu'à s'extirper de tous les liens qui la retiennent à cette existence mortifère et les récents événements ne font que sceller plus encore son destin. Si son visage prend les attraits de la douceur, c'est un brasier féroce qui sévit au fond de ses entrailles. Un feu qui réclame vengeance pour toutes les injustices subies, pour maudire les Quatorze qui l'ont affublée d'une langue si traîtresse et d'une constitution si mauvaise. Ses atours sont ceux d'une créature frêle et vulnérable, mais une volonté plus immense encore vit en elle, prête à se battre contre tous ceux qui tentent de l'opprimer.

La noble famille Taellarys... Sa noblesse et ses richesses se sont fondées des siècles auparavant, lorsque Baemar Taellarys le Chanceux trouva les premiers gisements de pierres précieuses qui rendirent son nom si célèbre. A mesure qui sa renommée s'établissait et que son empire s'étendait, son pouvoir ne se fit que plus grand sur les terres de Draconys. Les nombreuses décennies qui ont succédé permirent de les placer parmi les membres les plus influents de la guilde des mines.

Pierres et métaux précieux firent le prestige des Taellarys à travers les siècles et nombreux furent les marchands qui réclamèrent leurs ressources pour commercer, ou les plus grands orfèvres qui souhaitaient obtenir la finesse du trésor de leurs mines. Vaniteux et fiers, cette dynastie vécut dans le luxe et la richesse sans crainte pour leur prospérité.

Toutefois, le déclin commença à s'amorcer à la lignée de Jaemarr l'Ancien et de Baessa Taellarys. Les experts travaillant pour eux furent nombreux à noter l'épuisement progressifs des carrières. Un problème futur grandement prit au sérieux par Jaemarr qui s'employa à trouver de nouveaux gisements avant que la pauvreté ne les guette. Toutefois, ses vieilles années amenèrent l'arrivée de Balerion à son chevet. Ce fut au tour de son fils, Gaeron, de reprendre les rênes du pouvoir d'un main molle et désintéressée. Il fit qu'entacher le nom de sa lignée par ses faiblesses et l'impureté de sa dernière union.

Maladif, les espoirs se portèrent sur Jaemarr le Jeune, tout désigné pour reprendre le pouvoir d'une poigne ferme et assurée. Sous la houlette de sa grand-mère Baessa, les Taellarys auraient pu trouver une issue à leurs problèmes si la guerre n'avait pas frappé Essos. Un affrontement terrible contre les Ghis qui ôta Jaemarr de la liste des successeurs et propulsa Maelor en héritier des Taellarys.

La guerre fut assez pour éventrer les richesses pourtant pharamineuses de cette dynastie. La mort de Baessa Taellarys acheva de laisser Maelor complètement démuni face à un pouvoir dont il n'était pas digne. Au bord du gouffre, les Taellarys ne possèdent plus que la noblesse de leur nom comme gage de respectabilité... Hélas, les besoins d'argent ne peuvent être ignorés. Et c'est avec beaucoup d'amertume que la décision fut prise d'allier leur famille aux Tyvaros, afin de jouir de leur grande fortune, et espèrent-ils, financer la quête de nouveaux gisements de matières précieuses...

Chef de famille : Gaeron Taellarys, mais très malade, la gestion des affaires revient à Maelor Taellarys, son fils
Généalogie détaillée :

• Jaemarr l'Ancien Taellarys † (Mort de vieillesse en 1037)
∞ Baessa Taellarys † (Morte de vieillesse en 1062)

→ Maelesys Taellarys † (Morte de maladie en 1044) ∞ sœur-épouse de Gaeron Taellarys

- Jaemarr Taellarys le Jeune, fils aîné † (Mort au combat en 1064 à la quatrième bataille de Bhorash)

- Maelor Taellarys, fils cadet, nouveau héritier

- Alyhrys Taellarys, fille cadette

→ Gaeron Taellarys ∞ Daerya Notheos † (Morte en couche en 1046)

- Elineor Taellarys, fille benjamine


Que pensez-vous de l’esclavage à Valyria ? Les Taellarys n'ont jamais affectionné particulièrement l'esclavage, même après une guerre contre les Ghis. Pourvue de nombreuses richesses, il leur était plaisant d'asseoir une partie de leur autorité en payant correctement ses ouvriers et en refusant le prix de l'esclavage. Toutefois, c'est une notion qui pourrait être révisée bien à regret au regard d'une situation plus que difficile... En ce qui concerne Elineor, elle réprouve tout ce qui constitue l'avilissement de l'homme par l'homme.
Quel futur envisagez-vous pour votre personnage au sein de Valyria ? Ce n'est point par choix que les pas d'Elineor rejoindront bientôt la capitale. Toutefois, elle compte bien ranger la décision de son côté et trouver un moyen de tirer son épingle du jeu en s'arrachant aux griffes de cette famille qui ne lui a jamais laissé sa place.
Voyez-vous d’un bon œil l’influence de l’armée à Valyria ? Cette question ne concerne que très peu Elineor. Peu mêlée aux affaires de sa famille et du monde en général, ce sont de nombreuses choses qu'il faudra qu'elle apprenne dès lors qu'elle s'établira à la capitale. Pour l'heure, elle ne possède que peu d'avis sur la matière.

Elineor Taellarys
Elineor Taellarys
Dame

La langue mauditeElineor Taellarys
Baessa Taellarys

Un silence assourdissant s’écrasa sur la petite assemblée.
Tel un coup de tonnerre.
Un fracas funeste qui chassa toute inquiétude sur le visage du fils de Dame Baessa Taellarys pour ne plus lui abandonner qu’une expression de stupeur. Un cri de douleur inaudible, informulé, mais tout aussi déchirant.
Retenus au cœur d’une antichambre, deux portes les confrontaient. L’une, grouillante de vie où serviteurs et nourrices tentaient de contenir la curiosité de jeunes enfants ignorants de ce qui se jouait ici-bas ; l’autre, atrocement muette et close.
Des pleurs déchirèrent bientôt le silence. Le voile lugubre du Seigneur Gaeron s’arracha. Un éclat d’espoir semblait vibrer dans son regard. Un éclat inespéré jaillissait. Les cris d’un nourrisson.
S’affranchissant de toute prestance due à son rang, il se jeta sur cette porte demeurée infranchissable bien trop longtemps et s’engouffra dans cette chambre agonisante.
Dame Baessa, par égard pour ses vieux os et rompue d’ennui, prit sa suite d’un pas lent et imprégné d’une posture souveraine dont elle seule détenait les sortilèges. Si aucun émoi ne l’habitait concernant la situation présente, son visage ne trahissait cependant rien de l’amertume satisfaite qui la dévorait toute entière. Rongeant sa chair et ses tripes, grignotant son cœur de roideur.
Dans la chambre, prêtres et guérisseurs s’agitaient avec inquiétude ; une partie accaparés par la frêle créature qui s’égosillait dans un premier sursaut de vie, une autre auprès d’une silhouette étendue dans une marre de draps écarlates.
A la pâleur qui accaparait ce corps exsangue, Dame Baessa eut toutes les peines du monde à contenir un sourire.
Daerya Taellarys, seconde épouse de Gaeron Taellarys, n’était plus. La catin était morte. Odieuse femme qui avait remplacé feue la sœur-épouse de son fils dans des draps encore chauds. A présent, c’était Balerion qui la cueillait dans ses bras. Cette fille de rien. Ce sang impur et profane…
Ecrasé contre la dépouille de sa femme, le Seigneur Gaeron pleurait la perte de cet unique amour. Un amour de jeunesse contrarié par les affres du devoir dynastique. Une passion qu’il avait fallu taire jusqu’à ce qu’elle ne puisse exploser au tragique décès de sa sœur-épouse Maelesys.
Hélas, après seulement une année d’une union réprouvée de tous, elle venait de lui être cruellement arrachée. Sa main tremblante s’agrippait à la sienne comme s’il pouvait l’extirper à la seule force de sa volonté de l’étreinte du dieu des trépassés.
Dame Baessa s’érigea à son côté, dépourvue de la moindre compassion. Figure glaciale dans ce chagrin enflammé. Cœur austère. Âme sèche et repue. Elle lorgna un regard indifférent sur cette tragique scène.
« Voilà à quoi te mène tes passions, mon fils. Égard à Arrax qui épargnât à ton père un si lamentable spectacle. »
Baessa Taellarys n’était parvenue qu’à donner un seul fils à son frère-époux Jaemarr. Une unique progéniture masculine dont elle condamnait les nombreuses faiblesses et la vacuité de ses décisions. Il n’était point homme de pouvoir. Pas plus un soldat. Encore moins un commandant. Elle se fustigeait chaque jour d’avoir fécondé une nature si molle, si vulnérable, si dolente.
Dans son honteux malheur, la Dame Dragon louait les Quatorze que ses enfants aient pu lui offrir deux petits-fils robustes et une petite-fille bien faite, avant qu’il ne lie son sang à celle d’une impure. Nul doute que leurs esprits étaient assez malléables à un si jeune âge. Son propre sang. La véritable dynastie Taellarys.
Quant à la dernière…
Elle livra son fils à son insignifiant chagrin et s’approcha de la nourrice qui emmaillotait le nouveau-né dans un froissement d’étoffes. D’un simple regard, elle ordonna à la femme de s’écarter, lui laissant tout le loisir d’étudier l’enfant.
Une fille. Chétive. Pâle. Petite.
Elle ne passera pas un hiver, pensa-t-elle pour elle-même.



Alyhrys Taellarys



Un gloussement fusa d’entre ses lèvres charnues. Incontrôlable. Non réprimé. A peine dissimulé sous le couvert d’une main gracieuse et richement parée.
Alyhrys n’était guère femme à contenir ses humeurs, si nombreuses fussent-elles et en dépit de la nature de son auditoire. Persuadée de ses charmes et auréolée de solides atours, elle s’offrait les largesses d’une attitude princière que personne ne lui refusait.
Les années avaient difficilement su modeler les frivolités et les caprices de cette nature exigeante. A mesure que le temps l’embellissait de corps, elle perdait en esprit. La vie lui comptait treize années et elle n’était déjà plus qu’une jolie créature qui cherchait son reflet partout où il apparaissait, étincelant de pierres précieuses et de bijoux qui flattaient toutes ses vanités.
On l’adorait. On la contemplait. On la louait. On la gâtait.
Tout ce qui semblait dû à son rang et à ses charmes. Au sein des festivités, elle rayonnait parmi les convives. Sotte, mais incroyablement belle.
Alyhrys Taellarys. Première fille du Seigneur Gaeron Taellarys et destinée à gouverner auprès de son frère-époux Jaemarr le Jeune. Nul ne saurait la faire déchoir de ce sort tout tracé.
Un être irradiant de lumière en opposition outrageuse avec l’objet de toutes ses moqueries actuelles.
Toutefois, il était ardu de ne point prendre pour cible un ennemi si désigné. Elineor, benjamine de cette fratrie, n’était qu’à demi de leur sang, et bien moins encore songeait souvent Alyhrys.
Les cheveux d’Elineor étaient aussi bruns que la chevelure d’Alyhrys luisait d’argent. Son regard était aussi pâle que le sien scintillait de lueurs améthystes. Sa peau était aussi diaphane que ses joues étaient piquées de rose. Et lorsque l’aînée posait le regard sur cette frêle silhouette, elle gardait la préférence pour ses propres contours voluptueux et gourmands.
Elle semblait avoir puisé dans toutes les faiblesses de sa mère et ne possédait de Taellarys que le nom. Une enfant maladive et faible à qui Arrax avait refusé toute vitalité. Une petite ombre insignifiante qui se faufilait dans l’obscurité de recoin en recoin pour échapper aux regards.
Et puisqu’aucune clémence de la part des Quatorze ne lui avait été accordée, sa langue s’était retrouvée affublée d’une malédiction grotesque. Incapable de formuler la moindre phrase sans que sa voix ne tressaute. Incapable de s’exprimer correctement.
Ainsi Alyrhys nourrissait-elle un amusement particulier à contempler la scène qui se déroulait sous ses yeux rieurs.
Profitant d’une absence de Jaemarr qui aurait tôt fait d’identifier le leurre, Maelor avait attiré Elineor dans l’une de ses jeux et s’était empressé de commettre sciemment une bêtise dont il l’avait promptement accusée.
En dépit de toute la fougue que l’enfant mettait à vouloir se justifier, sa langue trahissait toute sa défense dans des tressautements ridicules qui ne manquaient point de rendre son frère et sa sœur hilares. Une réaction dissonante avec celle de la doyenne de la demeure qui lui faisait face. Chaque mot prononcé avec difficulté dans la bouche d’Elineor formait une ride de dégoût supplémentaire sur le visage de Baessa. Elle ne lui pardonnait rien. Elle ne lui accordait nulle clémence. Elle ne souffrait sa présence. Et comme à chaque fois que sa maigre patience arrivait à son terme, la voix maladive de l’enfant mourut sous un fouettement de canne.
« Insolente. Ne me regarde pas ainsi. »
Quand sa langue cédait, son regard transperçait. Des prunelles translucides tel un quartz luminescent. Bien que ses gloussements ne se tarissaient guère, Alyhrys éprouvait un léger malaise dès lors que la fureur enflammait les yeux d’Elineor.
Une lueur de défi qui lui valut une nouvelle correction, jusqu’à ce que la fuite ne devienne son échappatoire la plus sûre. Sûrement irait-elle se réfugier dans la chambre de leur père souffrant. Ou bien trouverait-elle le moyen d’attendrir Jaemarr, seul à supporter ses affreux balbutiements.
Jaemarr ne ressemblait en rien à ses cadets. Irradiant d’une tempérance certaine, il incarnait déjà l’héritier légitime de l’empire Taellarys. Brillant, sérieux, stratège. En dépit de son jeune âge, il possédait la main sur de nombreuses affaires familiales. A mesure que Gaeron faiblissait, son pouvoir s’affermissait sur la gestion des mines, soutenu par la tutelle de sa grand-mère. Une nature empreinte d’une telle maturité qu’Alyhrys lui préférait Maelor pour ses tours et ses impertinences, ses frivolités et ses extravagances, son intrépidité et son courage.
Mais en ces lieux, c’était Jaemarr qui était loué et admiré. Lui qui faisait honneur à son nom et promettait un avenir prospère concernant les affaires familiales.
L’héritier parfait…


Jaemarr Taellarys



Le dragon fendait l’air dans un grondement terrible. Gueule béante, il déversait sa bile incandescente sur les malheureux qui croisaient sa route. Nul ne résistait au souffle du dragon. Et Jaemarr le Jeune, sur son dos, trônait fièrement.
La bataille faisait rage contre les Ghis.
Chaos. Sang. Destruction. Agonie.
Voilà de nombreuses années que la guerre s’était déclarée entre les deux nations, les propulsant vers des violences sempiternelles.
Les deux fils Taellarys s’étaient joints à Valyria pour mener ce conflit, désertant une demeure dont la puissance déclinait. Sa poigne d’antan perdait de sa vigueur.
Baessa Teallarys s’était éteinte deux ans de cela, emportant avec elle toute son influence, son pouvoir et ses manigances. Ne demeurait plus qu’un fils agonisant qui ne quittait plus le refuge de ses draps. Guérisseurs et prêtres se pressaient à son chevet sans qu’ils ne trouvent remède à ses maux.
Une situation qui projetait Jaemarr tout droit sur les marches d’un pouvoir jalousé par son cadet. Maître des lieux avant l’heure. Puissant sans sa couronne.
Hélas, son devoir l’avait extirpé de sa demeure et d’une future union avec Alyhrys pour le propulser sur les champs de bataille, Maelor à ses côtés. Les années s’écoulaient dans l’horreur et les assauts belliqueux. Mais rien de ce théâtre horrifique n’entamait son courage et ses espoirs de regagner prochainement ses terres afin d’y rétablir pouvoir et prospérité. Les risques de perdre le précieux trésor de leurs mines s’épaississaient de jour en jour et il ne prêtait guère de confiance à sa sœur pour gérer correctement les affaires de cette famille.
Ainsi tançait-il souvent son frère Maelor de ses trop nombreuses imprudences lors des batailles. Il escomptait que cette dynastie survive à cette guerre et que le tempérament de son cadet s’assagisse. S’il devait lui arriver malheur, il frissonnait d’imaginer l’empire Taellarys entre les mains d’une nature si inconstante et irraisonnée. Guerroyant aux côtés l’un de l’autre, il réclamait que Maelor assure ses arrières pour se prémunir de tout assaut mortel. Balerion pourrait attendre…
Un mugissement atroce éclata aux oreilles de Jaemarr alors que son dragon perdait son équilibre. Une lance l’avait transpercé de plein fouet dans le poitrail, déclenchant des hurlements de douleur. Le Seigneur s’accrocha de toutes ses forces à sa créature afin de ne point être projeté hors de scelle. Son regard parcourait les lieux, à la recherche de son frère pour le soutenir. Maelor n’apparaissait nulle part. Poussant un juron, Jaemarr fut entraîné dans la chute de ce dragon qui s’écrasa au terme d’un vol douloureux pour s’éloigner du champ de bataille. Ce fut un atterrissage abrupte qui les envoya se heurter au sommet d’une colline. Le jeune homme se retrouva coincé sous le poids de son propre dragon. Le corps assailli de douleur, il se mit à gémir et chercha à s’extirper, en vain. Ses jambes ne lui répondaient déjà plus, ne l’irradiant plus que de cette souffrance atroce qui lui transperçait la poitrine.
Sûrement dut-il presque connaissance, car lorsqu’il rouvrit les yeux, les hurlements de la bataille n’existaient presque plus. Seulement le bruit de pas qui s’approchaient. Des toussotements sanglants le secouèrent tandis qu’il vit apparaître une silhouette familière.
« Mon frère… »


Maelor Taellarys



« Jaemarr, est-ce toi, mon fils ? »
Un espoir agonisant vibrait dans la voix de son père tandis qu’il se trouvait dans ses appartements. Un espoir dément qui ne le quittait pas depuis qu’il avait appris la mort de son aîné prodigue sur le champ de bataille. A présent que la guerre s’en était finie et que la paix lui avait rendu un fils, Gaeron Taellarys pleurait celui qui n’était jamais revenu. La victoire contre les Ghis n’avait jamais été célébrée en ces lieux et les murs de la demeure ne contenaient que l’écho des gémissements d’un père éploré et inconsolable.
Maelor ne prenait plus la peine de répondre à ses plaintes folles. Il se contentait de serrer sa mâchoire, cherchant à contenir une fureur qui se lisait aisément sur son visage. Le corps enfiévré de son père ne répondit qu’à la douce caresse de la main d’Elineor sur sa joue et du tissu humide dont elle recouvra son front. Les jours n’améliorant guère la condition de Gaeron Taellarys, la jeune femme ne quittait presque jamais la chambre de son père, lui apportant un soin qu’aucun autre membre de cette famille n’était prêt à lui accorder. Sûrement était-ce aussi un agréable prétexte pour échapper aux nombreuses colères de Maelor.
Ce n’était point un pouvoir florissant qui lui avait échu entre les mains. Les mines s’épuisaient, marquant prochainement la fin d’une ère fastueuse pour cette famille à la renommée séculaire. La guerre avait déjà laissé une plaie béante et sanguinolente dans leurs affaires et réduit considérablement leur trésorerie. A cela s’ajoutait une effroyable gestion de la part d’un fils qui n’avait pas été formé à la tâche et qui ne possédait pas la carrure d’un homme de stratégie et d’imagination. Amer, ses journées s’engloutissaient dans la boisson et les nuits s’achevaient dans les fêtes et la luxure.
Incapable d’en supporter davantage, il tourna les talons, non sans jeter un regard noir à Elineor qui le dévisageait étrangement depuis quelques instants. Il honnissait les insolences de ses yeux translucides. Cette façon qu’elle avait de le décortiquer jusqu’à l’âme. Comme si ses yeux exerçaient un pouvoir dont sa langue était dépourvu. Un regard maudit, habité par les démons. Il la haïssait tout autant qu’il la craignait parfois.
Il s’abandonna à l’ivresse, avide d’oublier toutes les charges qui pressaient sur lui, le devoir et le poids de ses propres actes. Des fantômes vinrent à le hanter dans ses fièvres et il rejeta la présence d’Alyhrys qui venait s’inquiéter de son état. Ses draps ne furent aucunement le refuge qu’il escomptait, peuplés de cauchemars et de créatures atroces. Son malaise lui réclama d’aller prendre l’air nocturne. Il se précipita à son balcon, englobant la marée noire des jardins voués à l’obscurité. Toutefois, deux silhouettes se détachèrent à mesure que ses yeux s’habituaient à la pénombre. Deux ombres capturées dans une étreinte amoureuse. Il reconnut d’abord Elineor. Puis l’instructeur de musique. Car si Arrax avait maudit sa langue, Terrassion lui avait octroyé le don improbable du chant pour conjurer le mauvais sort.
Et ce qu’il jugeait impossible se déroulait devant ses yeux.


Helys



Helys observait avec appréhension les couloirs de la demeure Taellarys. La jeune servante n’appréciait aucunement ce qui était en train de se jouer actuellement et la confidence qui lui avait été faite pesait lourd sur sa conscience. Helys avait commencé son service très jeune auprès de la famille Taellarys. Un honneur qu’elle avait toujours veillé à respecter en dépit de toutes les étrangetés qui se déroulaient entre ces murs. De la démence, à la frivolité, en passant par la vanité. Il n’était toutefois point de son rôle de juger ses maîtres.
Néanmoins, ses années de service avaient suffi à susciter chez elle une profonde empathie, voire une pitié certaine pour la benjamine de cet empire. Affectée au service des jeunes dames Taellarys, elle avait noué une amitié certaine avec Elineor, lui avait prêté une oreille attentive lors de ses chagrins et s’était fait sa confidente pour entendre tous ces désarrois. Et ce soir, Helys se devait de prouver que cet attachement n’était point que des mots. Cependant, l’angoisse l’assaillait d’un tel stratagème qui ne saurait être conséquence.
Par chance, il semblait que les appartements bruissaient des sons de la nuit et qu’Elineor pourrait mettre suffisamment de distance entre cette demeure et elle avant l’aube. Soulagée de cette constatation, Helys ne désirait plus que de regagner sa chambre pour oublier cette soirée dangereuse où elle avait aidé la jeune Dame à s’enfuir avec son amant, en emportant un peu de ce qu’il restait dans les coffres. Une entreprise fortement réprouvé par la servante, mais à force de suppliques, Elineor était parvenue à la persuader. En soi, son tribut était assez maigre, la jeune femme ayant tout manigancé de son côté. Il ne lui avait suffi que de lui ouvrir la voie pour qu’elle s’échappe sans être vue. Mais à présent qu’elle était soulagée sur ce fait, il ne lui restait plus qu’à s’enfoncer jusque dans ses draps.
Helys resserra son châle autour de ses épaules avant de prendre la direction du quartier des domestiques. Elle n’eut le temps que de faire trois pas avant qu’une forme ne se découpe dans le noir. La servante manqua de pousser un cri de stupeur. Maelor la dépassa sans prêter le moindre égard à sa présence. Elle crut bien qu’il ne l’avait pas vue, quand il s’adressa à elle. « Apporte de l’eau et du linge. »
Elle s’exécuta sans demander son reste, non sans jeter un coup d’œil à la silhouette que son Seigneur traînait derrière lui, trébuchante. Elineor… Quelques instants plus tard, Helys se précipitait vers les appartements de sa maîtresse pour découvrir un spectacle qui le pétrifia. A la lueur du feu, il était aisé d’observer les silhouettes de Maelor et Elineor couverts de sang. Le Seigneur surplombait sa sœur écrasée au sol, sûrement tombée sous le coup d’une gifle trop virulente. Mais pour la première fois, Elineor ne toisait pas son frère avec la rage muette qui pouvait l’habiter dès lors qu’il posait la main sur elle. Son regard pâle était perdu dans le vague. « Nettoie-là. » Helys s’extirpa de sa torpeur pour entreprendre de laver sa maîtresse à-même le sol. A mesure que le linge effaçait l’écarlate sur sa peau diaphane, elle put constater qu’elle n’était pas blessée, hormis quelques hématomes. Ce sang n’était pas le sien. « Idiote. Qu’est-ce que tu croyais ? » La voix de Maelor était posée, mais trahissait la colère sourde qui le parcourait tout entier. Il agrippa la besace qu’Elineor avait emporté dans ses bagages, en vida le contenu sur son lit et récupéra une petite bourse qui tinta quand il la saisit. Il en ouvrit le contenu pour déverser pièces et joyaux. « Garce. » La Dame ne réagit pas plus tandis que son aîné la sermonnait et que Helys s’activait à la nettoyer. Elle regardait un point fixe dans le lointain. « Comment as-tu pu te faire berner de la sorte ?! Il ne souhaitait qu’une chose. » Il ramassa le précieux butin qu’il renferma jalousement dans sa bourse. « Et je ne te laisserai plus y toucher. » Cette fois, Elineor éclata subitement en sanglots. Helys comprenait difficilement leur échange. Maelor s’accroupit face à sa sœur, non sans pousser la domestique au passage. Il attrapa son visage entre ses mains. « Ne t’avise plus jamais de trahir cette famille. » Se levant, il l’abandonna ensuite à toutes ces larmes qu’elle s’était toujours refusée de verser.



Elineor Taellarys



« S’unir à ces sauvages ? Ce ne sont que des brutes infâmes ! » La voix d’Alyhrys transperça leur petite assemblée, outrée. Son scandale fit relever les yeux d’Elineor de son ouvrage de broderie. Elle n’écoutait que d’une oreille distraite la scène qui était en train de se dérouler en ces lieux.
Leur comité se composait de Maelor, Alyhrys, deux conseillers des Taellarys et elle-même. Un repas plus fastueux qu’ils ne pouvaient se le permettre avait été servi, enclenchant les premières rixes entre les conseillers qui réclamaient la prudence, et les deux aînés qui refusaient de s’affranchir de leur confort. Ils tentaient de faire entendre raison à un Maelor sourd à la moindre de leur recommandation. Les affaires étaient au plus mal. Les mines s’épuisaient les unes après les autres, et ils avaient beau injecter un argent colossal pour creuser ailleurs en quête de nouvelles richesses, leur quête était vaine. La puissance des Taellarys ne résidait plus que dans son nom, et toutes les richesses qu’elle possédait autrement s’était évanouie, dilapidée par la guerre et un Seigneur ignorant. Au pied du mur, ils s’ingéniaient à exposer la précarité de la situation et l’urgence de trouver une solution.
Quand le nom des Tyvaros fut évoqué, Alyhrys n’avait pas manqué de réagir avec flamme et fougue. S’ils possédaient une fortune colossale, leur dynastie était tâchée de leurs nombreux méfaits, d’un sang inapte et de leurs affaires pour le moins douteuse. Une absence de noblesse qui rendait impensable toute association avec les Taellarys. Cependant, les conseillers n’étaient guère de cet avis. « Le choix ne nous est plus laissé. C’est de toute urgence qu’il faut trouver un moyen de renflouer les caisses avant que vous ne possédiez plus rien. Sans argent, il sera impossible de chercher de nouveaux gisements fructueux. » Constatant qu’il n’obtiendrait nulle raison de la part d’Alyhrys, il se tourna vers le Seigneur. « Maelor, entends raison. C’est une des seules options qu’il nous reste. »
Elineor contempla ce frère dévoré par le doute et la réflexion. Cela était bien une première, lui d’ordinaire si impulsif. Mais cette fois, il faisait taire les protestations d’Alyhrys d’un simple geste de la main. La matière n’était guère évidente et Elineor comprenait l’indécision qui rongeait son aîné. Une réputation terrible s’agrippait au nom des Tyvaros. Poing de Bronze, le Rude, le Tortionnaire… il ne manquait point de dénomination pour illustrer la brutalité de cette famille dont les richesses s’était établie sur des pactes dont l’éthique laissait désirer.
« Très bien, décida Maelor en sortant de son silence. Nous allons nous associer aux Tyvaros. Un mariage scellera notre alliance. » La réaction d’Alyhrys ne manqua point de fuser. Elle se releva, poings serrés et regard furieux. « Je refuse d’être mariée à un seul de ces monstres ! » Maelor leva les yeux au ciel, agacé du manque de réflexion de celle qui était pourtant sa fiancée. Il soupira, avant de déclarer d’une voix irritée. « Je ne parle pas de toi, Aly. » Les uns après les autres, les regards de sa famille et des conseillers convergèrent vers Elineor. Jusqu’ici extérieure au débat, la jeune femme sentit un vide affreux lui dévorer les entrailles tout en se maudissant de ne pas avoir deviné plus tôt l'issue de cette réunion...




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Owi une orfèvre ! Elineor Taellarys ֍ The lonely bird 871372357

Re-bienvenue à bord, tu connais la maison. Bon courage pour la rédaction de ta fiche, que j'ai hâte de lire Elineor Taellarys ֍ The lonely bird 238207597
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Bon retour à la maison ! Hâte de voir ce que tu nous réserves avec ce personnage. Elineor Taellarys ֍ The lonely bird 871372357
Daenerys Maerion
Daenerys Maerion
Dame de Castel Maerion

https://rise-of-valyria.forumactif.com/t158-daenerys-maerion-dem
Re-bienvenue ma bichette !!
Hâte d’en savoir plus ;) et super choix de vava et de prénom 😁
Elineor Taellarys
Elineor Taellarys
Dame

Merciii à tous pour vos messages ! J'ai hâte de jouer avec vous Elineor Taellarys ֍ The lonely bird 2043654651 Elineor Taellarys ֍ The lonely bird 2991234872
Arrax
Arrax
Admin

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Bienvenue Elineor Taellarys !validation, douce validation
C'est bon, c'est fait. Te voici validé(e). Bravo ! Ce petit picotement que tu ressens est celui du début d'une aventure où tu rencontreras des personnages et des créatures incroyables. Te sens-tu prêt(e) à nous rejoindre ? On espère que oui car le grand moment est arrivé !

Ton personnage, Elineor Taellarys, va désormais rejoindre les Nobles de notre belle Valyria pour devenir l'un de ses membres les plus illustres, espérons-le !

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Le Mot du Staff
par Valou'
Poupinaette est enfin arrivée Elineor Taellarys ֍ The lonely bird 880200951

Ta plume est toujours aussi douce et tes personnages toujours aussi différents les uns des autres. Nul doute que cette jeune demoiselle va être un formidable atout pour ROV et pour tout Valyria  Elineor Taellarys ֍ The lonely bird 2991234872

Hâte de jouer avec toi Elineor Taellarys ֍ The lonely bird 1103754796

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