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Helenys Grafton
Helenys Grafton
Ambassadrice

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L'ambassadrice face aux Quatorze ! Helenys Grafton & Maesella Nohgaris

Temple de la Douzième flamme & Année 1066, mois 12

Helenys Grafton était connue à Andalos pour sa bienfaisance et sa douceur. Elle était aussi réputée pour ne pas être une femme facilement influençable. Mais c’était bien pour que les Valyriens reconnaissent sa première qualité que la nouvelle ambassadrice Andale à Vlyria avait décidé de se rendre dans les temples de Valyria. La religion ici n’était pas celle d’Andalos, elle en était même bien loin. Alors que les Andales priait un seul dieu et ses sept visages, les Valyriennes et les valyriens tournaient leur dévotion vers de multiples Dieux. D’ailleurs c’était au court d’une des cérémonies envers l’un de leurs dieux que son cousin, l’ancien ambassadeur avait trouvé la mort. La dame ne comprenait pas encore pourquoi les habitants de la république priaient autant de dieu alors qu’il était tout aussi gratifiant et même plus simple de prier un seul dieu. Mais peut-être en apprendrait-elle d’avantage en se rendant dans l’un de ses temples et en rencontrant le clergé de Valyria. Helenys Grafton avait dû faire quelques recherches sur ce clergé si multiple pour enfin jeter son dévolu sur le temple de la douzième flamme dédié, à ce qu’elle avait appris, à une déesse nommée Vermax. On disait que la déesse était celle des frontières, des échanges et des voyages. Et la Dame Grafton n’était pas en un sens une voyageuse venue d’Andalos ? Ainsi son choix était fait et la dame se rendrait dans ce temple en premier et pas dans un autre. « Veillez à ce que ma fille suive correctement ses leçons et qu’elle prie la mère aujourd’hui, Septa Alyssa. » La voix de la mère avait raisonné auprès des oreilles de la septa avec toute l’autorité dont elle savait faire preuve. Il était parfaitement inadmissible que sa fille s’égare alors qu’elle allait se rendre, elle, dans un temple Valyrien.

Maintenant elle devait trouver une tenue approprié pour pénétrer dans un temple valyrien. Elle fit alors appelle à l’une de ces dames qui la servaient depuis son arrivée et notamment celles qui étaient de véritables Valyriennes. La République y avait tenu dès que la Dame avait mis les pieds à Valyria. Si la Dame avait fait un peu la moue en les voyants mais cette fois elle devait bien admettre que cela lui rendait un fier service. Elle se laissa alors habillée par les mains expertes des femmes qui avaient toujours vécue ici et elle donna qu’un seul ordre lorsqu’elles voulurent toucher à ses cheveux. Jamais personne ne déciderait à part elle comment elle devait se coiffer. Un dernier regard au grand miroir qui trônait devant elle, l’ambassadrice arrangea ses cheveux et finalement un sourire illumina son visage de porcelaine. Elle passa un dernier tissu sur ses épaules et elle quitta la belle demeure de l’ambassadrice d’Andalos à Valyria  au cœur du quartier des ambassadeurs dans le quadrant Ouest.

On avait amené l’ambassadrice aux portes du temple de la douzième flamme le plus rapidement possible. Helenys Grafton avait demandé audience à la grande prêtresse Maesella Nohgaris et elle ne voulait pas faire attendre cette dernière. Une femme à la tête d’un temple, voilà encore une étrangeté à laquelle la dame n’était pas habituée. Bien sûr parmi leur Sainteté il y avait des Septa. Mais aucune d’elles n’espéraient un jour tenir un septuaire. C’était là une chose réservée au septon et tout le monde trouvait cela normal. Alors c’était avec une certaine curiosité que la dame regardait le temple se dessiner sous ses yeux. Et ce fut avec un pas lent qu’elle s’en approcha. « Je viens voir la Grande Prêtresse de Vermax, Dame Maesella Nohgaris ? » annonça l’ambassadrice à l’une des jeune femmes qui se tenaient devant elle et qui la questionnait du regard. « Je suis Helenys Grafton, ambassadrice d’Andalos. Condui-is-moi à elle. » poursuivit la dame pour donner toutes les informations dont elles pouvaient avoir besoin. L’ambassadrice avait eu du mal à tutoyer la jeune femme, elle qui était si habituée à vouvoyer les autres. Mais elle se devait de respecter quelques coutumes et celle-ci en faisait parti bien qu’elle n’était pas certaine de s’y astreindre à chaque fois. Cela n’était guère naturel pour elle et elle craignait que le vouvoiement reprenne rapidement le dessus dans ses conversations. Elle se laissa guider dans les entrailles du temple, ses prunelles s’égarant sur les chandelles qui diffusaient une douce lueur. Et puis finalement une silhouette se dessina et l’ambassadrice ne put que remarquer le blond presque blanc des cheveux de la dame qui se tenait désormais devant.

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L’ambassadrice face aux Quatorze.Helenys Grafton et Maesella Nohgaris.

Temple de la Douzième Flamme & An 1066, mois 12.

« Ma Tante, Dame Helenys est arrivée. »

Exécutant une légère révérence devant la Grande Prêtresse, Visenya resta là un moment, attendant une réaction de la part de la Nohgaris. La nouvelle avait été prononcée sans le moindre tremblement, sans prendre de gants. Elle était pourtant d’importance. Alors, Maesella hocha doucement la tête. Elle s’était préparée à cette rencontre. La Grande Prêtresse l’avait attendue avec une certaine appréhension, guettant ce moment du solstice. Le grand jour était arrivé. S’étant levée avant même l’aube, la Fille Aînée de Vermax avait débutée sa journée par quelques prières, espérant s’attirer sa miséricorde pour la rencontre qui suivrait. Puis, Maesella avait quitté ses atours de la nuit, se vêtant comme la voyageuse que sa Déesse voulait qu’elle soit. Longue tunique brune resserrée au niveau de sa taille par plusieurs chaînes auxquelles pendaient des clefs, pétase derrière la tête, reliée à son cou par une fine cordelette, manteau d’une couleur presque semblable à celle de sa tunique et sandales aux semelles cloutées. A cela s’ajoutait son fidèle bâton de marche. Ainsi, peu de choses la différenciaient des voyageurs qui allaient sur les routes. Mieux valait faire preuve d’humilité en ce jour.

D’un mouvement de main, Maesella congédia les personnes qui l’entouraient jusqu’alors qui se dissipèrent en d’autres lieux, pour d’autres tâches, tels des flocons de neige. Ne restât plus que la nièce et sa tante. Doucement, la Grande Prêtresse se leva de son siège, son regard croisant celui, pers, d’une autre novice qui avait suivi Visenya. C’est avec une grande douceur que la Grande Prêtresse s’adressa à la jeune fille qui se trouvait là, lui demandant de faire prévenir les cuisines de préparer une collation digne de l’invitée qu’ils accueillaient. Alors, la novice s’inclina avant de quitter la pièce. Quant à Visenya, elle suivit sa tante quelques instants, alors que cette dernière quittait son bureau, lui demandant d’aller quérir Criston. Mieux valait se prévenir de quelques problèmes de traduction.

Son regard de lynx se posa alors sur l’Andale qui se trouvait là. Ainsi, c’était à cela que ressemblait la nouvelle envoyée des Andals. Une femme, voilà qui était pour le moins inattendu, Maesella devait l’avouer. Voulaient-ils réellement la paix, en agissant de la sorte ? Il lui faudrait le découvrir. Aussi, esquissant un sourire, la Grande Prêtresse descendit les quelques marches qui la séparait de son invitée du jour. Ouvrant doucement les mains, suivant cette mise en scène longuement répétée, connue depuis maintenant des années au point d’en être d’une grande fluidité, la Fille Aînée de Vermax salua une première fois l’ambassadrice d’un léger mouvement de tête. La pièce pouvait commencer.

« Dame Helenys, c’est un plaisir de te recevoir en ces lieux. Que la demeure de Vermax soit aussi la tienne aussi longtemps que tu le désireras. C’est là le présent que je t’offre et que j’offre à tous ceux et à toutes celles qui se trouvent à des lieues de leur foyer. »

Alors, Maesella replia légèrement ses bras, joignant ses mains. Elle était ici en sa demeure, en terrain connu. Voilà qui lui donnait déjà un certain avantage. C’est alors que Criston fit à son tour son entrée, exécutant une révérence formelle devant l’ambassadrice de sa patrie d’origine. Il avait pour l’occasion délaissé les atours valyriens qu’il portait pourtant bien volontiers, afin de mieux supporter le climat chaud du sud de la péninsule, se vêtant comme on pouvait l’attendre d’un homme de sa condition et originaire d’une zone plus septentrionale. Tout se déroulait pour le mieux et comme la Grande Prêtresse l’avait espéré.

« Dame Helenys, permets-moi de te présenter Sir Criston. Vermax a vu en lui l’un de ses fils et a décidé de le garder à ses côtés depuis bien des années maintenant. Il est également mon traducteur dans les situations le nécessitant. Il a toute ma confiance.
- Dame Grafton, c’est un plaisir de faire votre rencontre. assura l’homme, en s’inclinant à nouveau légèrement.
- Dame Helenys, que dirais-tu que nous esquissions quelques pas ensemble ? proposa alors Maesella, son regard passant de Criston à l’ambassadrice. Je m’en voudrai de ne pas te faire profiter de la demeure de ma Déesse dans les meilleures conditions. J’ai pensé que nous pourrions discuter dans les jardins mis à ma disposition. »

Maesella avait agrémenté sa proposition d’un sourire. Ce n’était guère la première fois qu’elle jouait une telle partie. Bien au contraire. Contrairement aux Lumières, Grands Prêtres et Grandes Prêtresses restaient en poste jusqu’à leur mort. Dès lors, la Nohgaris avait accueilli un grand nombre de femmes et d’hommes venus au nom de leurs patries respectives. Helenys n’était que l’une d’entre elles. Tout l’enjeu résidait dans le fait qu’elle ne devait pas être la dernière Andale qu’elle accueillerait de la sorte. D’un geste cordial de la main, la Grande Prêtresse invita l’ambassadrice de la suivre. Quant à Criston, il resta sur leurs talons, à une distance respectable mais toujours à portée de voix.

Avec une réelle aisance, Maesella guida son invitée dans les couloirs de plus en plus lumineux du temple de Vermax. Elles débouchèrent finalement sur un petit jardinet aux plantes diverses et variées, venant sans doute de tout Essos. Une table avait été dressée là, tandis que deux sièges avaient été apportés. Un serviteur déposait coupes et plats. Il s’inclina pieusement alors que les deux femmes faisaient leur entrée. Remerciant l’homme, qui s’éclipsa, Maesella invita l’ambassadrice à prendre place sur l’un des sièges, ne tardant pas à faire de même, Criston s’adossant à une colonne toute proche.

« Tout d’abord, permets-moi de te souhaiter la bienvenue à Valyria. J’espère que le climat est à ta convenance. Je ne sais que trop bien qu’il est fort différent en Andalos. Je t’en prie, n’hésite pas à te servir. La Grande Prêtresse indiqua les quelques plats qui se trouvaient là. Que peux faire la femme que je suis pour toi ? »

Une question qui pouvait sembler bien idiote. Maesella conservait cependant religieusement la neutralité imposée par son rang. La paix n’était pas son affaire, aux yeux des Mortels. Les Dieux avaient vécu des millénaires avant qu’ils ne reconnaissent son peuple comme leurs enfants. Ils leur survivraient certainement. Cette paix était l’affaire des Lumières et du Sénat. La Nohgaris ne faisait que peser dans la balance discrètement, comme elle l’avait toujours fait.




(Gif de andromedagifs.)
Helenys Grafton
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L’Ambassadrice face aux Quatorze !Helenys Grafton & Maesella Nohgaris

Temple de la Douzième flamme & Année 1066, mois 12

Le regard de l’ambassadrice d’Andalos croisa celui améthyste de la Grande Prêtresse de Vermax. La Damle était belle et élégante, elle devait le reconnaitre. Les prunelles de la Grafton observèrent les habits qu’arborait la vénérable prêtresse et la surprise se lu sur son visage un court instant. La Dame n’était pas vêtu de brocarts ou autres marques de puissances et de richesses. Ses habits étaient simples et pourtant, il y avait là comme une impression d’importance. Elle tenait son rang sans aucun doute malgré une apparence bien loin que ce que pouvait avoir les hauts représentants des Sept. Helenys Grafton était un peu déstabilisée de voir autant de différences et elle se demandait même comment les prêtres et prêtresses pouvaient être respectés s’ils ne mettaient pas de distance entre eux et les autres mortels. Une interrogation qu’elle se garda bien d’émettre, surtout en présence de la Grande Prêtresse de Vermax.

« Je te remercie pour ton accueil Grande Prêtresse de vermax. Je suis aussi ravie de te rencontrer. J’ai enfin la possibilité de voir de mes propres yeux les splendeurs des temples Valyriens. » commença la nouvelle Ambassadrice. Ces mots étaient sortis de sa bouche naturellement comme si on lui avait fait tant de louange à leur sujet. En soit cela aurait pu être le cas. Nul ici ne pouvait savoir que la Dame ne s’entendait pas si bien avec le prince Hugor Arryn et que cela faisait bien longtemps qu’ils ne s’étaient plus écris l’un l’autre. « Ton hospitalité m’honore. Ne vois en rien une méfiance à ton égard, mais pour l’heure le seul endroit qui est ma demeure en terre valyrienne reste la demeure de l’ambassadeur ou ambassadrice d’Andalos à Valyria. J’y ai posé mes marques. »  Voilà qui était factuel, plus que factuel. Helenys ne cherchait ni à déplaire à son hôte du jour ni lui plaire d’ailleurs. Elle ne voulait pas se perdre dans ce jeu de la diplomatie. Elle rendait visite au clergé de Valyria, et de ce qu’elle avait pu entendre, il n’avait pas la place que pouvait avoir celui des sept dans la vie politique de la République. Il n’y avait d’ailleurs aucun prêtre ou prêtresses parmi les membres du Sénat. L’ambassadrice Andale observa sans mot dire les moindres gestes de son interlocutrice qui venait de replier ses bras. Maesella Nohgaris était sur ses terres si elle pouvait dire les  choses ainsi. Helenys devrait rester sur ses gardes. Oui rester sur ses gardes parce que le jeu ne venait que de commencer et les deux femmes en ressortiraient avec beaucoup d’information l’une sur l’autre. La Grafton en avait parfaitement conscience. A Valyria, entre ses murs, c’était assurément elle qui avait le plus à perdre, mais cela il n’était nullement question de le laisser paraitre bien que cela semblait évident.

Les prunelles de la dame se dardèrent sur le nouveau venu lorsque ce dernier apparut devant elle et se plaça aux côtés de la grande Prêtresse de Vermax. L’homme était vêtu comme pouvait l’être un andalos et une expression interrogative se dessina sur son visage. Maesella Nohgaris le présenta enfin et l’ambassadrice  Andale ne pipa mot. Alors un silence se fit l’homme rendit hommage à celle qui était nulle autre que la cousine de son roi. Maesella invita ensuite la dame à aller discuter dans un autre lieu, plus au calme. Les jardins dont elle pouvait disposer semblaient tout à propos. Helenys ne bougea pas dans un premier temps préférant observer des pieds à la tête Sir Criston. « Sir Criston, relevez-vous. » fit tout d’abord la dame qui, face à un compatriote avait retrouvé le vouvoiement d’usage. « Je ne pensais pas voir l’un des miens en ces lieux. J’ose espérer que si vous vous trouvez en ce temple vous avez gardé votre foi. Le contraire me peinerait grandement et cela en serait de même pour votre roi Dareth III. » lâcha finalement la Dame dont la voix laisse plus paraître son mécontentement à l’idée de trouver un homme qui devrait servir avant tout le royaume d’Andalos plutôt qu’une Grande Prêtresse. Et  ce fut sur ces quelques mots que la Dame emboîta finalement le pas à la Nohgaris. La Grande Prêtresse de Vermax guida l’ambassadrice dans les couloirs du temple et elles pénétrèrent dans le petit jardinet sans rien ajouter de plus. Le regard de la Grafton détailla chaque détail  comme elle en avait l’habitude et encore plus en ces lieux qui ne lui étaient absolument pas familier. Et s’il s’agissait là de la demeure d’une déesse qu’elle ne pouvait adorer, elle ne pouvait nier le fait que tout ce qu’elle voyait, étaient magnifique. « Je me dois de m’habituer à ce climat bien différent de celui d’Andalos, effectivement. » répondit la Dame après avoir pris place non lin de la Fille de Vermax. Elle ne se fit pas prier au sujet des douceurs et la Grafton prit délicatement l’une d’elle. Elle la porta à ses lèvres avec une élégance toute Arryn. « Pour l’heure je cherche surtout à comprendre les Valyriens et les Valyriennes. Ma place n’est pas facile, je dois composer avec l’ombre de mon cousin à Valyria. » fit la Grafton qui cherchait là à voir qu’elle serait la réaction de la prêtresse à l’évocation de son cousin Hugor Arryn. « Je voulais aussi me rendre compte moi-même de ce qu’était les temples valyriens. Ce ce que je peux voir ici, ils sont bien différents de nos sanctuaires. Mais je sais reconnaître les belles choses lorsque je les vois. » ajouta l’Ambassadrice Andale avec fin sourire. De la séduction pour mettre en confiance Maesella Nohgaris, peut-être. L’art de la diplomatie pouvait admettre quelques flatteries lorsque cela était nécessaire. « Et dis-moi, Grande Prêtresse de Vermax. En quoi l’Ambassadrice d’Andalos pourrait t’être agréable ? Je ne doute pas que l’acceptation de ma venue au sein de temple fut faite par pur hospitalité envers la nouvelle ambassadrice du royaume d’Andalos que je suis. » reprit la Grafton d’un ton posé et serein. Elle se pencha doucement et reprit un petit gâteau qu’elle porta une nouvelle fois du bout des doigts jusqu’à sa bouche. Il faut dire qu’ils étaient divins, elle le reconnaissait bien volontiers.

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L’ambassadrice face aux Quatorze.Helenys Grafton et Maesella Nohgaris.

Temple de la Douzième Flamme & An 1066, mois 12.

Maesella faisait partie de ces Prêtresses de Vermax qui avaient mis un point d’honneur à voyager autant que faire ce peut. A découvrir le monde qui les entouraient, à rencontrer ceux et celles qui pouvaient en ressentir le besoin. Si la Grande Prêtresse avait bien sûr de solides notions pour ce qui était des chiffres, elle avait toujours préféré se montrer elle-même comme une voyageuse, apte à se faire approcher, à prodiguer des conseils. Un fait qui n’avait jamais semblé déplaire à sa Déesse et Mère. Si le temple de la Douzième Flamme possédait bien sûr ses propres joyaux et parures, auxquelles la Nohgaris pouvaient ajouter ceux qu’elle possédait en son nom propre, ils n’étaient sortis qu’en des circonstances bien précises. Le Rêve de Vermax approchant serait l’une d’entre elles.


Alors qu’Helenys louait la beauté de son temple, Maesella dodelina doucement de la tête. Ce temple était en réalité un curieux mélange de dédales, de salles tantôt ouvertes, tantôt closes. Si la plupart d’entre elles arboraient un style typiquement Valyrien, d’autres disposaient de décors bien différents. A ce sujet, il était sans doute possible de trouver au moins une pièce par grandes civilisations d’Essos, si ce n’est plus. Au-delà d’un souhait de mettre à leur aise ambassadeurs, ambassadrices et marchands de passage, il s’agissait également d’un rappel pour les Enfants de Vermax. Un rappel constant du fait qu’en ces lieux, tous et toutes avaient leur place, qu’importe le lieu de leur naissance.


« Nous avons tous et toutes besoin d’un foyer. répondit simplement Maesella. Plus encore après le voyage qui fut le tien. Je ne puis qu’être rassurée que tu as trouvé le tien en nos terres et que tu es désormais à ton aise. »


Criston jouait sa propre partition. Une partition que Maesella connaissait par cœur, tout comme la sienne. L’Andal avait bien des choses à perdre, si un nouveau conflit venait à éclater avec sa patrie d’origine. Aussi avaient-ils mis leurs cartes en commun, pour ce qui était de la partie qui s’annonçait. Aussi, la Grande Prêtresse laissait son ami parler librement. Sa loyauté au clergé de Vermax ne faisait pas de doute. Cela faisait bien des années qu’il y officiait en tant que traducteur, qu’aide également. Et dire qu’à l’époque de leur rencontre, la Nohgaris n’était encore qu’une Prêtresse. Les années passaient à une vitesse…


« Les desseins des Sept peuvent parfois grandement nous surprendre. avoua Criston, respectueusement. Je ne sais quelles étaient leurs réelles idées à mon égard mais le fait que je puisse prêter main forte aux Andals de passage en ces terres semble leur convenir. Quant à ma foi… le regard de l’homme se posa sur la Grande Prêtresse, qui esquissa un sourire. La présence du Guerrier à mes côtés a toujours été acceptée voire appréciée. »


Nombreux étaient les étrangers à avoir fait un pareil choix. Ce fait ne datait pas de l’arrivée de Maesella au pouvoir, qui plus est. La Douzième Flamme avait toujours été un refuge pour les représentants du reste d’Essos. Un endroit neutre où il était possible de trouver une aide langagière ou un peu de repos. Criston était de ceux qui avaient connu ces deux situations. Tout d’abord homme d’armes pour veiller sur des caravanes andales, il avait finalement décidé de rendre la pareille à ceux et celles qui avaient pu l’aider par le passé. Les mois étaient ensuite devenus des années, les années des décennies. Quant aux Sept, leur présence était acceptée par bien des Valyriens, comme pouvaient l’être les dieux Sarnoris ou Yi-Tiens.



« J’ai moi-même du me faire au climat Rhoynar. La Nohgaris avait esquissé un sourire à cet aveu. Le temps est souvent le meilleur remède, à ce sujet. Je ne puis que te conseiller également les nombreux jardins qui Valyria peut posséder. Tu y trouveras une fraîcheur bienvenue, qu’importe la chaleur qui pourrait accabler notre Cité. »


A son tour, Maesella avait plongé ses doigts dans l’un des récipients présents devant elle. Y trouvant quelques fruits confits, la Fille Aînée de Vermax, porta l’un d’entre eux à ses lèvres, alors qu’Helenys lui faisait part de la raison de sa venue. Jusqu’à présent, il n’y avait rien d’étonnant en ce qu’elle pouvait entendre. Dame Helenys devait se faire une place dans une Cité prise entre des mains masculines. N’était pas Echya Odenis, Rhaenys Haeron ou Vaelya Riahenor qui voulait. A cette règle, Prêtresses et Mages étaient des exceptions. Helenys Grafton avait un autre poids dont elle devait se défaire. Celle d’être une étrangère. Une étrangère qui venait après un autre ambassadeur, masculin lui, qui avait su se faire une certaine place dans le monde valyrien malgré ses propres croyances.


La mort du précédent ambassadeur d’Andalos était un fait regrettable. Regrettable et regretté par Maesella. Elle-même avait failli laisser sa vie sous les flots. Rhaenys avait été témoin de son trouble, à ce sujet. Et pourtant, la Nohgaris affichait une mine calme, alors qu’Helenys poursuivait son propos. Cela faisait trois mois, que l’horrible incident avait eu lieu. Trois mois pendant lesquels la Grande Prêtresse avait fait un lourd travail sur elle-même pour oublier ses cauchemars, pour retrouver la santé qui avait toujours été la sienne. Trois mois qu’elle prenait le soin de masquer ses nouvelles cicatrices, comme en ce moment même. Maesella n’était pas ici pour ressasser le passé. Elle était là pour préserver l’avenir à son échelle.


« La mort de son Altesse Hugor Arryn fut un évènement tragique. affirma finalement Maesella, en hochant la tête. Permets-moi de te réitérer mes condoléances et celle des Enfants de Vermax à son sujet. Le ton de la Grande Prêtresse était à la fois doux et respectueux. Je me ferais un plaisir de te présenter d’autres lieux de ce temple, si tu le désires, Dame Helenys. »


Maesella avait connu la mort à de nombreuses reprises. Elle-même n’en avait réchappé que par miracle, par les nombreux soins qu’elle avait reçu. A moins que les Dieux n’aient encore besoin d’elle ? La Nohgaris s’était posée la question de nombreuses fois. Toujours est-il que le chagrin était une chose que la Grande Prêtresse avait laissé derrière elle. Elle n’était pas ici pour pleurer la mort d’un Être. Elle était là pour en éviter des centaines d’autres. Des milliers d’autres.


« Chaque étranger, chaque étrangère trouvera toujours une aide secourable au Temple de la Douzième Flamme, Dame Helenys. répondit simplement Maesella. Il en va ainsi pour Garin Rosayan, pour Ashina Kuwa, pour toi ou pour ceux et celles qui viendront après vous comme pour ceux et celles qui sont venus avant vous. Vois cette rencontre comme le renouvellement de cet adage. »


Maesella se saisit d’une cruche, remplissant sa coupe et celle dédiée à Helenys d’un liquide clair. Il s’agissait d’un thé Yi-Tien fort doux, que la Grande Prêtresse ne réservait qu’aux invités de marques. Reposant la cruche, la Nohgaris porta sa coupe à ses lèvres, buvant une partie de son contenu avant de la reposer. Ce jeu, la Fille Aînée de Vermax l’avait déjà joué à de nombreuses reprises. Le Conseil et le Sénat restaient les seuls à prendre des décisions pour ce qui était de leur péninsule et des rapports qu’elle entretenait avec le reste d’Essos. Néanmoins, elle se devait de garder un regard, une main sur cet univers également. Son silence serait tout aussi mal interprété qu’une action, aux yeux des Valyriens et du regard qu’ils pouvaient porter sur la religion.


« Il s’agit de thé Yi-Tien. expliqua doctement Maesella, en indiquant le contenu de leurs coupes. Il se marie à merveille avec les mets présents, si tu veux mon avis. J’espère qu’il sera à ton goût. Suite à cela, Maesella se tut quelques instants. Tout comme pour les autres ambassadeurs et ambassadrices, je me dois de t’offrir l’aide de mon temple si tu en ressens le besoin. Tu trouveras ici un certain nombre d’Andals de passage, des Mestres ainsi que quelques Septons et Septa qui suivent les familles auxquelles ils sont liés, de même que des Prêtres et des Prêtresses qui se feront un plaisir de te porter assistance si tu en formules la demande. Tu n’as qu’une lettre à me faire parvenir et je ferais mon possible pour trouver la personne que tu demandes. »


L’aide du Temple de la Douzième Flamme était offerte à tout un chacun. Maesella ne prenait qu’un risque mesuré, en agissant de la sorte. Elle savait ses faits et gestes étudiés à la loupe, plus encore depuis la nomination de son cousin au Conseil. Si Rhaegel avait bien voté de son plein gré pour Baelor Cellaeron, c’était bien Rhaedor qui lui avait soufflé cette idée, appuyée par le reste de leur famille. Si Maesella s’était pieusement retranchée derrière les hauts murs de son temple, elle n’était pas idiote pour autant. Elle avait toujours joué ses cartes prudemment et continuait de le faire actuellement.




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Helenys Grafton
Helenys Grafton
Ambassadrice

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L’Ambassadrice face aux Quatorze ! Helenys Grafton & Maesella Nohgaris

Temple de la Douzième flamme & Année 1066, mois 12

Si l’ambassadrice ne pourrait jamais venir prier en ces lieux, elle garda dans un coin de sa tête qu’elle pourrait parfaitement faire bénéficier ce temple de quelques largesses pour le rendre encore plus agréable aux yeux. Là serait des cadeaux fait non au Quatorze mais à l’un des clergés qui les servait. Elle n’hésiterait d’ailleurs pas à se poser ici à Valyria comme le faisait déjà en son royaume comme une mécène des arts et bienfaitrice des clergés. Helenys Grafton était connue et appréciée pour cela et elle comptait bien marqué son passage à Valyria. Elle ne serait pas une ambassadrice parmi d’autres et si déjà le fait que son cousin et roi accepte qu’elle les représente était un exploit, elle ferait en sorte de ne pas décevoir ce choix. Et puis elle n’oubliait pas la réaction du Grand Septon et de tous les autres qui espéraient bien que la femme parvienne à convertir quelques hommes et femmes à leur foi. Andalos n’irait pas pour le moment à la confrontation pour imposer leur Foi, leur vrai foi, mais quelques conversions seraient bien évidemment les bienvenues. Toujours avec le même regard, Helenys poursuivit sa visite des lieux en compagnie de la Grande Prêtresse de Vermax. Elle ne perdit rien des paroles de la prêtresse qui se satisfaisait de la savoir bien installée à Valyria. « Je ne te cache pas que j’ai dû faire quelques aménagements. Il faut dire que mon cousin et moi-même n’avions pas tout à fait les mêmes goût en matière de décoration. » avoua l’ambassadrice du royaume d’Andalos. Et les mots étaient faibles. Dans leur jeunesse, les deux cousins avaient été poche et cela avait perduré jusqu’au jour où l’époux de la dame avait dû affronter en duel un ami de son cousin Hugor. Mais malgré leur amitié en plus de leur sang partagé, Hugor et la seule femme de la maison Arryn ne s’entendaient absolument pas en matière de décoration. Lady Grafton appréciait plus le raffinement des choses bien faites là où son cousin préférait la rudesse des traits. Sûrement était-ce là le fruit de leur éducation et du fait qu’Hugor était un prince tout à fait martial, pétrit dans la foi et les règles chevaleresque là où sa cousine avait été élevée dans les préceptes féminins qui imposaient délicatesse, raffinement et douceur des courbes des pétales de fleurs.

Cette aparté faite, Helenys Grafton s’était tournée vers l’homme qui accompagnait la Grande Prêtresse. L’homme était Andal et la Grafton voulait s’assurer de sa loyauté de sa foi encore indéfectible envers les Sept. La réponse de Sir Criston rassura un peu la Dame qui le gratifia d’un sourire. « Tes paroles m’agrée Sir Criston. Sache que notre échange, si court soit-il sera rapporté à notre roi. Je ne manquerai pas de lui faire part de mon impression à votre égard. Votre place au sein de ce temple sera également mentionné. Mais soyez rassuré, je ne vois aucune raison de vous demander de le quitter. Vous êtes une aide précieuse pour les nôtres. » fit alors l’ambassadrice avant de reporter son attention sur la Nohgaris. « La protection qu’assure ton temple aux miens m’est précieuse et je ne l’oublierai pas. »

Se faire apprécier par la Grande Prêtresse était une chose importante. Cela ne faisait pas si longtemps que cela qu’elle avait posé ses valises en Valyria et elle devait tout d’abord avoir leur confiance pour ensuite pouvoir plus facilement louvoyer parmi eux. Helenys était comme cela. Nul intérêt à se faire des ennemis dès le départ et la jeune femme était aussi là pour essayer de maintenir la paix entre les deux peuples. Elle connaissait les volontés de son cousin Dareth III qui était prêt à faire payer aux Valyriens la mort de son frère. Et puis il y avait le puissant empire de Gish qui espérai bien sûr que le royaume d’Andalos le rejoigne dans une potentielle future guerre. Mais Helenys n’y voyait pour l’heure aucun intérêt. D’autant plus qu’ils n’avaient aucune garantie sur la position que tiendrait les principauté Rhoynares avec qui Andalos commercialisait exclusivement. Finalement les deux femmes s’étaient assise dans l’un des jardins du temple de la douzième flamme et la Grande Prêtresse avait alors demandé si l’étrangère s’acclamait aux températures de Valyria qui étaient bien différentes de celles d’Andalos. La discussion avait l’air de rien mais elle le savait, Helenys jouait gros en ce moment et en plus de trouver sa place dans cette nouvelle société, elle devait aussi s’acclimater au climat. Ce qu’elle ne manqua pas de dire à son interlocutrice. « Oh ainsi tu as voyagé jusqu’aux principautés Rhoynares ? » fit l’ambassadrice d’un air interrogateur. Elle n’imaginait pas les prêtres et les prêtresses voyager en dehors de Valyria. Mais elle se fourvoyait peut-être sur la vie des prêtres et des prêtresses. « Je suivrai tes conseils si j’en ressens le besoin, Maesella. Je te remercie beaucoup. » reprit lady Grafton avec un petit sourire. Plus elle marchait aux côtés de la Grande Prêtresse et plus elle commençait à réellement apprécier sa compagnie. Alors elle prenait tous les conseils qu’elle pouvait lui faire. Malgré cela, elle prenait garde de ne jamais être son obliger bien qu’elle doute bien que cela ne devait sûrement pas exister au sein des différents clergés de la république valyrienne.

« Je te remercie pour ces condoléances. Elle me touche sois en assurée bien que je le montre peu. J’ai appris à ne que peu montrer mes émotions, ainsi nous sommes élevées en Andalos lorsque nous sommes promis à un grand avenir. Hugor est une perte pour Andalos et sûrement pour le lien qui unissait mon royaume à ta république. Mais mon roi a à cœur de ne pas rompre ces relations avec la République. » répondit l’ambassadrice qui jouait là la carte de la femme émue par tant d’attention après la mort d’un cousin de qui elle n’était plus proche depuis des années. « Sache que le roi cherche des explications sur la mort de son frère et je suis ici pour les lui apporter. Nous avons besoin de plus d’explications alors qu’il est mort lors d’une cérémonie que vous appelez « Rêve » si je ne me trompe. » confia Helenys Grafton qui ne cherchait pas à cacher cette partie là de sa mission. Autant que Valyria le sache et elle ne doutait pas que Maesella Nohgaris en ferait part à celles et ceux qui dirigent la République. « Ton aide me sera peut-être précieuse mais je sais aussi que tout aide n’est jamais gratuite et je n’aime guère être redevable envers qui que ce soit. » affirma la Dame avant de prendre de nouveau quelques fruits qu’elle porta à sa bouche. Elle avançait doucement dans ce jeu et elle avait aussi chercher à savoir en quoi elle pouvait être utile à la Grande Prêtresse de Vermax. Elle ne pouvait croire que les clergés de Valyria puissent se trouver si éloigner de la vie politique. Elle regarda du coin de l’œil la prêtresse remplir sa coupe d’un thé qu’elle lui présenta comme Yi-Tien. Maesella le décrivit comme étant fort doux et se mariant à merveille avec les douceurs qu’elle lui avait fait apporté. « Mon palais est exigeant et peu enclin à apprécier facilement ce qui ne vient pas d’Andalos. Mais je te fais confiance sur son goût. » fit la Dame en portant à son tour la coupe à ses lèvres. Sans surprise, le thé trouva peu de grâce à ses yeux mais elle but tout de même le breuvage, respectueuse de ne pas gâcher ce que la Prêtresse lui servait.  Mais il était certain qu’il ne lui laisserait pas un souvenir impérissable. « Ta place est particulière, Maesella Nohgaris. Tu sembles faire le lien entre ton peuple et les différents ambassadeurs qui s’y rendent. Prends garde à toi de ne pas te confondre dans un pareil jeu. » reprit la Grafton qui voyait en la position de la Nohgaris un jeu dangereux à vouloir être une aide pour tout les ambassadeurs. Et plus que cela, elle voyait en elle un danger à trop se confier à la dame. Comment être sûr que rien ne fuiterait de sa bouche auprès d’un autre étranger. « Aucune missive ne te parviendra de ma part, Maesella. Si j’ai un jour besoin de ton aide, ce n’est pas par une lettre que je viendrai quérir ton aide. Un proche te rendra visite et ce ne sera pas autrement. Je ne guère confiance en l’écrit lorsqu’il s’agit de sujets trop important et que je ne suis pas en mes terres que je peux contrôler. » ajouta Helenys Grafton qui montrait là sa place particulière en Andalos. Bien que femme, elle avait tenu d’une main de fer les terres Grafton jusqu’à la majorité de son aîné après la mort de son époux. « En revanche, je suis curieuse de connaître d’autres recoins de ton temples. Si tu acceptes de me les dévoiler, naturellement. » reprit finalement l’Ambassadrice après avoir vidé d’un trait sa coupe et déglutissant le thé Yi-Tien.

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L’ambassadrice face aux Quatorze.Helenys Grafton et Maesella Nohgaris.

Temple de la Douzième Flamme & An 1066, mois 12.

Alors qu’Helenys relatait ses premiers instants à Valyria, Maesella s’était gardée de faire le moindre commentaire, écoutant la femme avec attention. Il lui semblait avoir déjà vécue cette scène. Plusieurs fois, même. Dans les faits, sans doute était-ce réellement le cas. De part son rang, la Nohgaris avait fait en sorte de rencontrer chacun des ambassadeurs et chacune des ambassadrices que Valyria avait pu accueillir. Aucune exception n’avait été faite. Si le pouvoir politique affiché de la Grande Prêtresse de Vermax était pour ainsi dire inexistant, du moins officiellement, elle se devait de jauger ces hommes et ces femmes venus des quatre coins d’Essos. La sécurité de sa propre patrie pouvait être en jeu. Une réalité d’autant plus prégnante au vu de la manière dont s’était achevée le mandat du Prince Hugor Arryn.


« En cela, je ne peux que te comprendre, Dame Grafton. assura Maesella, tout sourire. J’ai moi-même du agir de la sorte après avoir été confirmée dans mon rôle de Grande Prêtresse. Si mon prédécesseur avait un goût certain en terme de décors, je crains ne pas le rejoindre sur tous les points. Il a cependant laissé son empreinte dans ce temple comme bien d’autres avant lui. »


L’ambassadrice saisirait sans doute le sous-entendu. Comme pour achever son propos, la Grande Prêtresse avait indiqué une fresque, présente sur un mur tout proche. Chaque Grand Prêtre, chaque Grande Prêtresse faisait en sorte de laisser une chose derrière lui, comme pour faire en sorte qu’une partie de son âme puisse rester gravée en ces lieux. Pour son prédécesseur, il avait s’agit d’un certain nombre de fresques représentants quelques paysages d’Essos. Les petites tesselles avaient été assemblées avec soin, permettant de jouer sur des dégradés de vert, comme de jaune, représentant ainsi plaines verdoyantes et déserts. Maesella devait avouer qu’elle préférait davantage de sobriété, bien que les artistes engagés aient fait là un travail des plus impressionnants.


Criston semblait avoir fait bon impression auprès de l’ambassadrice. C’était là une bonne chose, bien que la Nohgaris n’ait point douté de ce fait. Si l’Andal s’était parfaitement adapté à Valyria, fort était de constater que le fait de servir le Temple de la Douzième Flamme ait pu lui permettre de garder un lien assez fort avec sa contrée d’origine. Toujours est-il que l’homme s’était à nouveau incliné, alors que l’ambassadrice lui faisait part de quelques compliments. Les Valyriens n’étaient guère enclins à contester l’existence de d’autres Dieux. Les cieux étaient après tout bien assez vastes pour d’autres déités. Dès lors, que Criston préfère vénérer les siennes convenait fort bien aux Enfants de Vermax. A cet égard, et pour toutes les autres personnes dans une condition proche de celle de l’homme, Maesella ne demandait qu’un respect de sa Mère Divine. Un pacte qui, jusqu’à présent, avait toujours été respecté.


« Vermax ne saurait avoir des enfants qu’en cette péninsule. avoua Maesella, tout sourire. Dès lors, c’est avec plaisir qu’elle en accueille d’autres en son giron et s’assure de leur offrir un toit et de la nourriture selon leurs besoins. »


On pourrait arguer que Maesella pouvait détester les Ghiscaris pour bien des raisons et que ces mots ne s’appliquaient pas à eux. Comme bien des Valyriens, la Nohgaris avait perdu des membres de sa famille durant le conflit, son frère en tête de liste. Elle avait même participé, bien qu’indirectement, à la victoire des Valyriens sur la Harpie en gérant les dépenses liées à l’armée. Et pourtant, le commerce avait du se poursuivre durant la guerre et reprendre après cette dernière. Dès lors, la Grande Prêtresse avait du faire taire sa colère. A bien des égards, les sentiments qu’elle ressentait en tant que femme n’avaient que peu d’importance. Son image, celle d’une Sœur Aînée pour tout le clergé de Vermax, devait rester celle d’une âme vertueuse, prompte à tendre la main lorsque cela se révélait nécessaire. Dans le cas d’Andalos, ses actes et ses décisions auraient de grandes conséquences. Restaient à savoir si elles seraient bonnes ou mauvaises.


« Cela m’est déjà arrivé, en effet. Maesella s’était laissée aller à un nouveau sourire. Les Prêtres et les Prêtresses de Vermax sont itinérants une partie de leur existence. A bien des égards, il s’agit d’une Seconde Naissance pour nous. La Grande Prêtresse s’était tut quelques instants. Nous nous devons de connaître Valyria comme nous connaissons nos jardins ou notre propre demeure. Certains d’entre nous décident même de quitter nos frontières. Ce fut mon cas. Les dialectes Rhoynars furent les premiers qu’il me fut donné d’apprendre. Après la théorie, je souhaitai me confronter à cet autre monde que je ne connaissais, jusqu’alors, que par les livres. »


Curieuse, Maesella l’avait été dans ses jeunes années. Il s’agissait-là d’une constante dans le clergé de Vermax. Comment pouvait-on aller vers les autres sans ce petit sentiment ? Sans cette qualité qui pouvait très bien devenir un défaut qu’il fallait savoir contrôler ? Vint alors l’un des moments qu’elle craignait. Parler de son Altesse Hugor Arryn ne pouvait être évité. S’il y avait bien un sujet pour lequel aucun faux pas ne serait toléré, ou tolérable, il s’agirait bien de celui-ci. Qui plus est, fort était de constater que la Nohgaris avait un lien particulier avec la mort du précédent ambassadeur car elle aussi avait failli subir le même sort…


« Tout comme les Valyriens n’ont guère à cœur de rompre leurs relations avec le Royaume dont tu es originaire, Ambassadrice. A bien des égards, tu n’es guère la seule à être à la recherche de telles réponses. Maesella s’était tut quelques instants, après avoir prononcé ces mots. Je ne sais si ce que je m’apprête à te dire t’es déjà connu, Dame Helenys, mais j’ai aussi failli être l’une des victimes de ce Rêve au même titre que feu ton cousin. »


La Nohgaris n’ajouta pas un mot de plus, à ce sujet. D’autres informations viendraient, en temps voulu. Ces quelques mots pourraient peut-être rassurer la Dame qui se trouvait à ses côtés. Maesella ne pouvait que rechercher l’origine de cet évènement qui avait failli causer sa mort, celle de sa cousine, de Dame Saelyra, de Dame Maera et d’Aerys Maerion. Elle devait trouver cette réponse. Les hypothèses actuelles ne lui suffisaient pas, pas plus qu’elles n’avaient du suffire au Roi Dareth III, au vu des propos que tenaient sa nouvelle envoyée. Un soutien partagé. Voilà ce qui pourrait ressortir de cette conversation, si Vermax le souhaitait.


« Si cela peut rassurer ton esprit, il m’a fallut un certain temps pour me faire à d’autres mets que ceux de ma patrie d’origine. Une moue rieuse était apparue sur le visage de la Nohgaris. Il arrive cependant bien souvent que ce qui nous semblait peu ragoûtant aux premiers abords soit en réalité une petite merveille. »


Comme pour appuyer ses propos, la Grande Prêtresse s’était servie dans l’un des plats, tout en écoutant d’une oreille les propos de l’ambassadrice. Un jeu dangereux ? Maesella se retint d’esquisser un sourire en entendant cela, buvant une nouvelle gorgée de thé. Sans doute Dame Grafton n’était pas au courant de l’identité de la nouvelle Lumière du Conseil et des liens qu’elle partageait avec le nouveau possesseur de ce titre. Là était toute la différence entre les Grands Prêtres et les Grandes Prêtresses et le Grand Septon. Si le dernier pouvait agir en pleine lumière, les autres se contentaient de l’ombre. A chacun d’y jouer sa partition.


« Je ne suis qu’une Fille écoutant les volontés et suivant les préceptes de sa Mère Divine, Dame Helenys. déclara sobrement Maesella, en reposant sa coupe désormais vide. Je ne suis qu’une Voix pour elle, une incarnation terrestre afin de rappeler sa présence à tous et à toutes. Tel est mon but au cours de cette existence qui est la mienne. »


Aux paroles d’Helenys, Maesella se contenta de hocher la tête. Bien, les choses en seraient ainsi dans ce cas. Les semaines et les mois suivants lui permettraient de savoir si l’ambassadrice Andale avait besoin de son aide ou non. C’est alors que la Grafton reposa sa coupe, faisant part de son envie de découvrir d’autres pièces du temple qui était le sien. Ce serait avec plaisir que la Nohgaris permettrait à l’Andale de découvrir la demeure de sa Mère Divine. Après tout, il n’y avait rien d’étonnant au fait qu’Helenys souhaite découvrir ce pan de la culture valyrienne. Son intégration ne s’en porterait que mieux.


« Je te ferai découvrir la demeure de Vermax avec plaisir, cela va sans dire. Si tu le désires, nous pouvons même le faire dès à présent. »


Après avoir reçu l’accord de l’ambassadrice à ce sujet, Maesella se leva de sa chaise. Toute visite devant commencer par un début. C’est donc naturellement que la Grande Prêtresse mena la nouvelle ambassadrice dans le hall principal de son temple, tout proche de l’entrée qu’elle avait du emprunter à son arrivée. C’était ici que bien des pèlerins s’arrêtaient. L’aire sacrée en tant que telle était délimitée par des murets peu hauts. A dire vrai, un adulte pouvait très bien voir au-dessus. Il s’agissait juste d’une délimitation que d’une pièce au sens propre du terme. Naturellement, la Grande Prêtresse pénétra dans l’aire sacrée, ses pas foulant la mosaïque qui se trouvait sur le sol. Une carte de la péninsule valyrienne se trouvait là, composée d’une quantité impressionnantes de tesselles minuscules. On pouvait également y remarquer certains de ses plus proches voisins.


Cependant, ce n’était pas là la chose la plus remarquable. La mosaïque semblait courir dans toute l’aire, à l’exception d’un endroit, formant une sorte de cercle. Dans ce cercle, un arbre à l’écorce blanchâtre se trouvait. Un arbre fossilisé, qui était là depuis bien des siècles, si ce n’était des millénaires. Si ses branches étaient dépourvues de feuilles, ces dernières avaient été remplacées par des rubans plus ou moins colorés, plus ou moins anciens, qui retenaient tous un petit morceau de parchemin. Quelques personnes se trouvaient là. Si certaines étaient valyriennes, Maesella remarqua la présence d’un marchand Rhoynar ainsi que d’un matelot Yi-Tien qu’elle avait rencontré il y a peu de temps. Toutes ces personnes étaient affairées autour de l’arbre, nouant de nouveaux rubans dans ses branches.


« …Quand tu chercheras un endroit où me vénérer, cherche le lieu sur lequel mon bâton a frappé. Là, tu bâtiras ma demeure. Là, tu accueilleras ceux et celles qui me serviront. Là, tu parleras toutes les langues de ce monde, tu frapperas l’or, l’argent et les autres métaux. Va, à présent. Va et trouve. Va et tu seras le premier de mes serviteurs. récita Maesella, avec douceur. C’est autour de cet arbre que le temple dans lequel tu te trouves a été construit, Dame Grafton. Il serait issu du bâton de marche de Vermax. Ces parchemins que tu peux apercevoir noués à ses branches sont tous porteur d’un prénom et parfois d’un nom. La plupart des personnes qui s’apprêtent à entamer un long voyage viennent ici, afin de nouer le leur ou ceux de leurs proches pour s’assurer que Vermax leur accordera sa protection même au-delà des Montagnes Peintes. »


Cet arbre était le commencement. Le commencement du Temple de la Douzième Flamme. Le commencement de la nouvelle vie de tout novice qui se respectait. Le commencement de toute vie cléricale une fois le précieux sésame accordé. Car une fois que le Grand Prêtre avait donné sa bénédiction aux novices qui devaient devenir à leur tour Prêtres et Prêtresses, chacun et chacune se devait de nouer son nom à l’une des branches. Un ruban qui ne serait ôté qu’à leur retour au temple, après avoir parcouru Valyria en tous sens. C’était aussi en ces lieux que Maesella avait officié pour la première fois en tant que Grande Prêtresse, y recevant les insignes de sa nouvelle fonction. Et lorsque son tour viendrait de rejoindre Vermax comme le précédent Grand Prêtre avant elle, c’était ici qu’on présenterait une dernière fois son corps. C’était ici qu’on nouerait une dernière fois nom avant de l’ôter au moment de lui faire rejoindre la Flamme de Balerion.


Dès lors, quoi de plus normal que de commencer une visite par ce lieu ?




(Gif de andromedagifs.)
Helenys Grafton
Helenys Grafton
Ambassadrice

https://rise-of-valyria.forumactif.com/t1062-helenys-grafton-amb
L’Ambassadrice face aux Quatorze ! Helenys Grafton & Maesella Nohgaris

Temple de la Douzième flamme & Année 1066, mois 12

Une fois les premières paroles de politesse échangées, les deux dames commencèrent à parler chiffon et cela ne déplaisait pas forcément à la nouvelle Ambassadrice d’Andalos. Mais si la Grande Prêtresse semblait s’accommoder des goûts décoratifs de son et des ses prédécesseurs, ce n’était pas le cas d’Helenys Grafton. Elle avait fait en sorte d’effacer d’entre les murs de sa nouvelle demeure le passage de son cousin Hugor Arryn. Rien ne devait le rappeler. Rien devait témoigner de sa venue ici à Valyria en la demeure de l’ambassade du royaume d’Andalos. Son époux était condamné à disparaître dans l’oubli un jour ou l’autre et l’existence d’Hugor Arryn pour ce qu’il avait fait malgré lui subirait en cette République le même sort que son défunt époux un peu plus tôt. Et puis leur conversation dériva quelques peu et l’Andale prit conscience que ce temple était un lieu des plus sécurisant pour les siens. Et pour cela, elle en pouvait que remercier la Grande Prêtresse de Vermax. De leur échange, Helenys Grafton apprit également que celle qui tenait les rênes du temple avait beaucoup voyagé et notamment au cœur des principautés de la Rohyne. « Si je comprends bien, beaucoup d’entre vous si ce n’est tous, voyages durant leur sacerdoce ? » demanda alors lady Grafton. La Dame devait en apprendre le plus possible sur ces mœurs, ces coutumes et cette religion à laquelle elle n’adhèrerait jamais. Mais il était de son devoir de faire cet effort. Et c’était sûrement aussi pour cela qu’on l’avait envoyé et elle pas quelqu’un d’autre. Bien des hommes auraient méprisé cette religion et ces temples là où la nouvelle ambassadrice était réellement curieuse et avide de savoir. Il ne servait à rien de vouloir imposer son idée par la force et si le Grand Septon et leur Sainteté souhaitaient faire progresser la Foi des Sept en ces terres, il faudrait assurément amener en douceur les Valyriens les plus propice à s’y plonger. Et en ce temple où beaucoup d’étrangers se mêlaient en concorde, il serait peut-être plus aisé d’en convertir quelques-uns. Au fond, tout était un peu politique.

Le sujet qui suivit marqua le visage de la Grafton. La mort de son cousin était évidemment un sujet bien complexe à aborder. Et si les paroles de la Grande Prêtresse de Vermax parvinrent à se frayer un chemin jusqu’au cœur de la cousine du défunt, Helenys ne pouvait s’empêcher de penser que sa mort était la punition des Sept. Un regard d’étonnement se dessina pourtant sur son visage pour accueillir l’annonce que lui fit la maîtresse des lieux. « Pour tout te dire, certaines choses me sont encore étrangères. Je ne savais pas que tu avais frôlé la mort toi aussi. Mais je suis reconnaissante à l’Étranger de ne pas t’avoir prit avec lui comme il l’a fait pour mon cousin. S’il l’avait je n’aurai pu te rencontrer en ce jour. » commença l’Ambassadrice d’Andalos alors qu’elle apprenait que son cousin n’était peut-être pas la seule victime de ce jour funeste. « Mais si je peux me permettre, les explications et ce qu’a fait Valyria après la mort de mon cousin n’ont guère apaisé la peine de mon roi. Il ne croit pas à tout ce qu’on lui a dit et il cherche encore des explications, des explications qu’il jugera sans doute plus dignes. Et je suis ici pour les lui rapporter tout en maintenant l’entente entre Valyria et le royaume d’Andalos. » Et ce n’était pas une masse à faire. Mais elle y parviendrait, les Sept l’y aiderait pour cela. Si on n’essayait pas de l’empoisonner avant avec des mets étranges.

Ce fut d’une main un peu hésitante que l’Ambassadrice du royaume d’Andalos s’empara d’une gourmandise apportée par la Grande Prêtresse de Vermax. Elle avait déjà bu quelques gorgées du thé Yi-Tien qu’elle lui avait servi et son palais avait du mal à accepter la différence de goût. « Il faudra sûrement beaucoup de temps pour me faire à vos saveurs et à celles des autres contrées d’Essos. Je suis hélas bien trop exigeante, je le crains. » répéta la née Arryn tout en osant finalement mordre dans la douceur qu’elle avait saisit quelques instants plus tôt. Elle avala la dernière bouchée avant de poursuivre la conversation sur un tout autre sujet. L’Ambassadrice d’Andalos fit alors remarquer à la Grande Prêtresse de Vermax que cette dernière pouvait jouer un jeu dangereux à ainsi être l’intermédiaire entre son peuple et les différentes peuplades d’Essos. Et même si Maesella Nohgaris assurait qu’elle n’était que la voix de sa Mère Divine, Helenys savait désormais qu’elle devrait faire encore plus attention à tout ce qu’elle dirait. Quant à envoyer des missives, les choses étaient clairement dites. Jamais Helenys n’écrirait à Maesella et préfèrerait l’envoi d’un messager.

Maintenant que le décor était clairement posé, l’ancienne princesse d’Andalos avoua à son hôtesse qu’elle serait ravie de découvrir les autres salles du temple de Vermax. Et Helenys Grafton opina du chef lorsque la Grande Prêtresse lui proposa de le lui faire visiter de suite. Les deux dames se levèrent alors et quittèrent la sérénité des lieux pour s’engouffrer de nouveau dans le dédale des couloirs du temple. Leurs pas les menèrent jusqu’au grand hall d’entrée que la Grafton reconnut pour l’avoir entre aperçu à son arrivée au temple de Vermax. Le regard de l’Ambassadrice se posa sur son hôtesse lorsque cette dernière franchi le seuil de ce que devait être l’aire sacré du temple. Contrairement aux Septuaires où l’aire sacrée était une pièce à part entière, fermée le plus souvent par de lourde porte et gardé par des Septon et septa, ici, seul une petit muret la délimitait. Voilà qui constatait beaucoup avec ce qu’elle connaissait. « L’aire sacrée de ta Déesse n’ait pas plus séparé que cela, voilà qui est bien étonnant. » souffla lady Grafton en s’approchant un peu plus. Ses yeux parcoururent l’immense carte qui se déployait au sol. Elle y reconnut évidemment Andalos, mais aussi le vieille empire de Ghis. « C’est une mosaïque magnifique et cette carte est d’une précision remarquable. Elle a dû nécessité de nombreuses heures de travail, je me trompe ? » ajouta Helenys Grafton qui reconnaissait là l’art et le savoir-faire d’artisan qui devaient être fort doués et savants. Puis son attention fut attirée ailleurs, vers un grand arbre au tronc blanchâtre. Elle écouta alors Maesella Nohgaris réciter quelques paroles et lui expliquer que le temple dans lequel elle se trouvait avait été construit autour de ce grand arbre. « Légende ou vérité, Grande Prêtresse ? » fit l’Ambassadrice qui s’interrogeait réellement sur la véracité des propos de la dame. Après tout, cela aurait pu être inviter pour justifier le fait que le peuple valyrien, n’ayant pas pu déraciner le végétal, ait préféré construire autour. Mais d’un autre côté, la beauté de la foi était réellement touchante. Eux aussi en Andalos, les légendes se mêlaient plus d’une fois à la réalité que cela soit pour les Septuaires où les vieilles maisons du royaume que l’on faisait remonter bien volontiers aux commencement de leur peuple.

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