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Helenys Grafton
Helenys Grafton
Ambassadrice

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Lorsque Balerion et l’Étranger frappentHelenys Grafton & Naerys Arlaeron

Palais d’Argent, Aquos Dhaen & Année 1067, mois 4

Les Arlaeron, voilà une famille bien étrange avec ces surnoms qui ont tous le mot « argent » en commun. L’ambassadrice d’Andalos en était devenue très curieuse mais elle n’aurait jamais cru que sa curiosité serait rassasiée en ces circonstances. Elle avait croisé plus d’une fois le patriarche de la maison Arlaeron, Lucerys, appelé Œil d’Argent. Ils avaient brièvement échangé mais la Dame n’avait jamais eu encore l’occasion de converser plus longtemps avec lui. Voilà que désormais elle n’aurait plus à faire avec lui. L’homme qu’elle regardait toujours avec méfiance à cause de son appartenance à ce qu’ils appelaient ici la faction militariste à Valyria n’était plus. Elle l’avait vu s’écrouler, mortellement blessé lors du mariage de ses aînés Laedor et Naerys. Elle avait vu le corps gisant au sol sans vie et l’insupportable vision était réapparu devant elle. Un court instant, le visage de Lucerys Arlaeron s’était mu en celui de Jon Grafton et l’Ambassadrice d’Andalos avait cru défaillir. Une chose qu’elle n’avait pas le droit de faire. Elle ne pouvait se le permettre devant sa fille et encore moins devant les Valyriennes et les Valyriens. Alors elle s’était donné force et courage et avait agit de la meilleure manière qui soit. Elle s’était laissé guider par la jeune Aelys Riahenor jusqu’au temple de Vermax, demeure bien connue de la Déesse. Là, elle avait joué son rôle et avait fait en sorte de réunir atour d’elle les autres ambassadeurs et ambassadrices.

Depuis ce jour tragique, le temps avait passé, Helenys Grafton avait correspondu avec son cousin et avec ses frères. Elle les avait d’abord rassuré sur sa position et sa santé. Et puis elle avait longuement échangé avec Dareth pour s’accorder sur la démarche à suivre. Bien sûr, son roi se méfiait de plus en plus de Valyria et encore plus depuis que les militaires avaient instauré un couvre-feu et un état d’urgence. Il se tournait même de plus en plus vers la Harpie, une position qu’Helenys ne partageait pas. Si elle se méfiait des Valyriens en ces temps troublés, elle n’avait pas plus confiance en ce vieil Empire de Ghis qui pratiquait depuis plus longtemps que Valyria l’esclavage. L’entente entre Valyria et Andalos devait perdurer et elle ferait en sorte que cela perdure. C’était aussi pour cela qu’elle vait respecté le temps de deuil de la maison Arlaeron et plus que cela. Elle avait laissé le temps s’écouler et en avait profité pour s’adapter au mieux à ce changement qui avait été bien brutale. Elle avait donné des ordres concernant sa fille et surtout, elle s’apprêtait à rejoindre officiellement cette faction dirigée par Maegon Riahenor, père de la jeune mage Saerelys qui avait réussi à soigner sa septa. Maintenant que cela faisait plusieurs mois que l’assassinat d’œil d’Argent avait eu lieux, Helenys Grafton, Ambassadrice d’Andalos s’apprêtait à rendre visite à la famille Arlaeron et surtout aux nouveaux maîtres de la maison, LAedor et Naerys pour leur présenter ses condoléances. Elle avait écrit un petit parchemin à destination d’Aquos Dhaen pour s’annoncer et pour que ses futures hôtes ne soient pas surpris de la voir ainsi venir jusqu’au Palais d’Argent. En effet, depuis le meurtre, il était bien rare de voir l’Ambassadrice d’Andalos sortir de la capitale. La dernière fois qu’elle avait mis les pieds à Aquos Dhaen et au Palais d’Argent, s’était à la demande de Lucerys qui l’avait convié à une petite réception. Elle avait alors fait la connaissance de celle qui était désormais la nouvelle maitresse de maison.

La Dame devait alors trouver une tenue qui scierait aux circonstances. Il était hors de question qu’un seul valyrien puisse faire une remarque sur ce qu’elle portait. Alors elle était prête à déployer des trésors d’élégance, de sobriété et de bon goût, un goût plus Andale que valyrien. Après tout, elle était Andale de par son sang, son âme et sa fonction et elle ne voulait pas se mêler à cette puissante famille habillés comme ils pouvaient l’être. Du moins pas cette fois-ci, c’était un fait. Alors elle se para de des atouts de sa famille de naissance, les Arryn et coiffa ses cheveux à la mode andale. Elle demanda bien sûr, que sa fille soit prête pour l’accompagner. Déjà qu’elle n’aimait guère laisser sa fille derrière elle, désormais c’était une chose inconcevable pour la mère même si l’Ambassadrice savait que c’était pas forcément la place d’une enfant. Et pourtant, cela pouvait aussi permettre d’associer sa fille à son geste et d’ainsi de la faire bien voir des Arlaeron. Tout cela était bien subtile mais l’ambassadrice n’accepterait pas que l’on vienne déroger à ses propres règles. Et en parlant de règle, le fait d’être à l’heure en faisait partie. « Catlyn êtes-vous prête ma fille ? » questionna alors la dame qui sentait que le temps filait un peu trop vite à son goût. La voix de la fille s’éleva rapidement dans la demeure de l’ambassadrice et quelques minutes plu tard, la bouille de la demoiselle apparût devant les prunelles de sa mère qui lui offrit un large sourire.

Les femmes de la maison Grafton quittèrent alors la demeure qu’elles avaient à l’Ouest de la ville pour rejoindre un magnifique carrosse. Ainsi elles seraient conduites au Palais d’Argent à Aquos Dhaen. L’attelage s’arrêta alors que le soleil déclinait doucement à l’horizon. La mère posa une main bienveillante sur le bras de sa fille et l’intima à se retenir d’un trop grand émerveillement. Catlyn avait beau déjà avoir vu le magnifique Palais d’Argent, sa mère ne doutait pas que le revoir susciterait toujours de l’émerveillement chez sa dernière-née. Alors quand bien même cela était le cas, elle avait, elle aussi, un rang à tenir et elle ne pouvait montrer toute son excitation comme une fillette pouvait le faire. « Ma fille, n’oubliez pas, de la tenue et faite honneur à votre nom. » souffla la mère alors qu’elle descendait, aidée par un serviteur ou un esclave qui s’était empressée d’aller au-devant des invitées. Helenys Grafton le remercia d’un léger signe de tête avant qu’il n’aide sa fille et la septa qui les accompagnait à leur tour. Prenant le bras de sa cadette, laissant la religieuse quelques pas derrière elle comme l’exigeait l’étiquette à Andalos, l’Ambassadrice fit ses premiers pas en direction de l’intérieur du magnifique palais d’argent. Elle qui pensait être accueillie par la veuve Arlaeron, voilà qu’elle fit rapidement face à une jeune demoiselle qui ressemblait un peu à Naerys Arlaeron mais qui n’avait pas sa beauté. « Helenys Grafton, Ambassadrice du royaume d’Andalos. Et voici ma fille, Catlyn. » se présenta alors l’étrangère,  comme l’exigeait la coutume. Sa voix était claire, posée, et ses yeux regardaient ici et là les lieux tout guettant la réaction de la jeune demoiselle. Laissant passer un court silence, et constatant que la jeune fille ne bougeait pas d’un cil, Helenys Grafton se résigna à prononcer quelques mots de nouveau. « Je suis ici pour voir Dame Naerys Arlaeron et le sénateur Laedor Arlaeron, peux-tu me mener jusqu’à eux ? » ajouta alors l’Ambassadrice d’Andalos espérant que la jeune fille la guide en ces lieux.



Hrp:
Naerys Arlaeron
Naerys Arlaeron
Dame-Dragon

Lorsque Balerion et l’Étranger frappent
Helenys Grafton & Naerya Deltheryon

Palais d’Argent, Aquos Dhaen & Année 1067, mois 4

Le palais d'Argent reprenait peu à peu ses couleurs ou peut-être étais-ce elle qui arrivait à entrevoir la fin de ce long chemin obscur qu'ils avaient mené depuis la mort de son père. La vie plus que la mort commençait à entrer dans la demeure des Arlaeron et lorsqu'elle se réveillait le matin, elle arrivait à entendre les oiseaux chanter plutôt que le son des cris des gens apeurés lors de son mariage. Quand elle passait dans un couloir, si elle s'attendait à croiser son père, son cœur ne se serrait plus autant que les derniers mois. Pourtant, malgré tout cela, malgré les mois, elle n'arrivait pas à parler de ce qu'il s'était passé lors de son mariage. Quand d'autres évoquaient ce moment bénis avec un sourire aux lèvres, elle, elle le passait sous silence avec un regard hanté. Ce que les dieux lui avaient donné ce jour-là, ils lui avaient aussi pris cruellement en retour. Elle évitait d'en parler à Laedor, de parler de ses cauchemars, de ce qu'elle voyait à chaque fois qu'elle fermait les yeux, des cris qu'elle entend dans sa tête comme une vieille chanson. Elle ne veut pas ajouter à son fardeau, lui qui se retrouve avec un poste dont il n'avait jamais voulu à la base. Parfois, lorsqu'elle n'arrive pas à trouver le sommeil et qu'elle regarde Laedor, elle se met à penser qu'elle apporte le malheur et la mort autour d'elle, qu'elle ne supporterait pas qu'on lui enlève l'amour de sa vie comme on lui avait pris ses parents.

Elle prit la note que lui tendait un de ses domestiques et la lut rapidement. Une ambassadrice allait leur rendre visite, sûrement pour présenter ses condoléances. Naerys était désormais habituée à la venue des ambassadeurs à sa demeure pour lui présenter leurs condoléances. Elle avait reçu tellement de condoléances venant de Valyria que les mots ne voulaient plus rien dire. Cela lui rappelait quand sa mère elle-même était morte et qu'elle se cachait à l'époque dans la cage d'escaliers pour observer la myriade de visites qui avait suivi. Elle se souvenait de son père qui s'était toujours tenu droit, avec dignité auprès de ces gens. Elle se souvenait aussi comme après chaque visite, ses mains tremblaient et ses yeux devenaient rouges à force de retenir ses larmes. Elle se souvient comme il l'avait repéré et était venu la voir. Il s'était assis auprès d'elle sur les escaliers et l'avait pris dans ses bras, lui caressant les cheveux du bout des doigts. Il lui avait alors murmuré que la regarder était parfois douloureux parce qu'elle ressemblait à sa mère, qu'il l'aimait aussi et serait toujours là. Le souvenir lui noua la gorge douloureusement. Il n'était plus là désormais pour lui chuchoter ces mots. Elle se racla la gorge et donna des ordres aux employés de la maisonnée, le palais devait être parfait pour l'arrivée de l'ambassadrice.

Elle monta jusqu'à sa chambre avec un de ses dames pour choisir la tenue la plus appropriée, son regard tombant sur sa robe de mariée remplie de sang séché. Elle l'effleura du doigt et choisit la tenue noire qu'elle portait depuis la mort de son père, surtout quand elle allait à l'extérieur. C'était un moyen pour le monde de se rappeler ce qu'il s'était passé, que personne n'oublie que le jour de son mariage, on avait lâchement assassiné Lucerys Arlaeron. Pendant que l'on brossait ses cheveux, ses mains vinrent se balader sur son ventre encore plat, un sourire aux lèvres. Elle n'avait encore annoncé à personne à part Laedor sa grossesse, elle avait peur qu'en le disant, il se passe quelque chose d'horrible. Elle avait hâte de voir son ventre grossir et de voir naître son enfant, elle espérait qu'il aurait tout de Laedor et un peu de sa douceur à elle. Son enfant sera parfait, qu'importe ce qu'il arrive plus tard, il sera parfait à ses yeux. Ses cheveux furent noués en un arrangement complexe de tresses qui mettait en valeur son visage. Elle se leva alors et observa les jardins, sa sœur Daerys était dehors et semblait parler à l'ambassadrice. Daerys les mena à l'intérieur de la demeure, un air ennuyé sur le visage. Naerys haussa un sourcil, elle allait devoir parler à sa demi-sœur.

Naerys descendit les marches menant aux pièces à vivre avec un léger sourire sur le visage pour accueillir ses invités. L'ambassadrice d'Andalos et sa fille étaient absolument ravissantes, Naerys descendit les dernières marches et vint à leur rencontre :

« Ambassadrice Helenys Grafton, c'est un plaisir de t'accueillir dans ma demeure, mon mari a du partir pour le Sénat, je m'excuse de sa part.» Elle se tourna vers la jeune fille de l'ambassadrice avec un sourire un peu plus doux « Et tu dois être Dame Catlyn Grafton, c'est un plaisir de te rencontrer.»


Helenys Grafton
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Ambassadrice

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Lorsque Balerion et l’Etranger frappentHelenys Grafton & Naerys Arlaeron

Palais d’Argent, Aquos Dhaen & Année 1067, mois 4

Une fois que Lady Grafton eut intimé avec plus de conviction à la jeune fille d’aller chercher la maîtresse de maison, elle n’eut guère à attendre longtemps avant de voir arriver la chevelure bonde de la jeune épouse Arlaeron. L’ambassadrice détailla rapidement l’allure de la nouvelle cheffe de famille et la compara avec la jeune demoiselle qui l’avait accueillie un peu plus tôt. A n’en point douter il y avait là un air de famille. Une sœur peut-être ou une cousine, songea alors l’Andale. Quant à Naerys Arlaeron, Helenys la revoyait encore dans sa magnifique robe lors de son mariage. Elle revoyait aussi son visage après l’assassinat de son père. Ce jour-là, l’Ambassadrice avait suivi le bras secourable d’Aelys Riahenor, fille du Dynaste. Et si depuis elle s’en sentait bien plus proche que des Arlaeron et de leur place affiché aux côtés de la faction Rouge, son devoir était de se trouver devant elle. Et puis son instinct de mère poussait la Grafton à regarder d’un air compatissant et réellement attrister celle qui avait perdu son père. Un deuil que l’Ambassadrice d’Andalos connaissait bien ayant rendu à l’Etranger père et mère. Seul le temps adoucissait les peines à défaut de les faire disparaître totalement. Mais de cela, Naerys et Laedor Arlaeron auront tout le loisir de le découvrir. Il était au demeurant bien inutile de le leur dire puisqu’il était plus que probable que leur cœur en reste sourd même si leur oreilles entendent les mots. Rester soudés était la meilleure chose à faire et à voir la silhouette de la jeune femme, Helenys Grafton pouvait facilement parier sur le fait que le jeune couple aurait bientôt leur esprit bien accaparé. Pourtant, constant que la jeune épousée  n’en parlait pas, elle ne souffla mot à ce sujet. Prenant délicatement les mains de la jeune femme dans les siennes après avoir incliné la tête en signe de respect, l’Ambassadrice d’Andalos s’employa à rassurer l’Arlaeron quant à l’absence de son époux et désormais sénateur. « Les affaires sont les affaires. Je ne doute pas un seul instant que ton époux est bien occupé par son nouveau rôle au Sénat. Son absence est toute excusée, sois en assurée Naerys Arlaeron. » fit l’ambassadrice d’Andalos qui savait fort bien qu’un tel poste exigeait beaucoup. Elle savait aussi à quel point ceux siégeant au Sénat n’était pas libre de leur agenda tout comme elle ne l’était pas non. Combien de fois avait-elle fait passé sa fille après son devoir d’Ambassadrice depuis son arrivée à Valyria. Helenys ne les comptait pour ainsi dire plus comptant sur la présence de sa Septa pour veiller sur Catlyn.

Lorsque la maitresse de maison s’adressa à sa fille, l’Ambassadrice d’Andalos regarda du coin de l’œil la réaction de sa fille. Un petit sourire se dessina à la commissure de ses lèvres lorsqu’elle constata que sa benjamine s’avançait un peu en sa direction. « Plaisir partagé. » lâcha sobrement la jeune Catlyn après avoir adressé un sourire et une légère révérence à la noble Valyrienne. La jeune fille de 14 ans apprenait vite aux côtés de sa mère. Une chose que l’Ambassadrice avait vite comprise. Si elle voulait faire de sa fille une jeune demoiselle respectable et respectée le temps de leur séjour ici à Valyria, sa benjamine devait rapidement assimiler les us et coutumes de leurs hôtes, sans jamais oublier les mœurs Andales ni sa religion. « Je te présente effectivement ma fille benjamine Catlyn Grafton, Dame Naerys. Elle m’a accompagnée depuis Andalos lorsque j’ai repris la fonction qu’occupait mon cousin Hugor auprès de ta République. » fit la mère voyant bien que sa fille était un peu gênée face à celle que les Valyriens considérait comme l’une des plus belles femme. Elle avait d’ailleurs beaucoup impressionné la demoiselle qui ne tarissait pas d’éloge sur la beauté de Naerys. A dire vrai, seul le visage de la Princesse de Valyria, Alynera Vaekaron surpassait celui de la Voix d’Argent.

« Naerys Arlaeron » reprit lady Grafton après avoir posé une main sur l’épaule de sa fille. De l’autre, elle sorti d’une petit sacoche accrochée à un pan de sa stola un petit parchemin. « Au nom de la maison Grafton, du royaume d’Andalos ainsi que de mon cousin le roi Dareth III, je te prie d’accepter de nos plus sincère condoléance pour le mort tragique de ton père. » la voix de l’ambassadrice était grâce et imminemment solennelle. Elle tendit alors le petit parchemin sur lequel, les traits fins d’une écriture assurée gageait à la famille Arlaeron que les Arryn priaient l’Etranger pour l’assassinat du patriarche. Le sceau majestueux de la famille royale d’Andalos authentifiait la provenance. Le parchemin était parvenu quelques jours seulement avant que l’ambassadrice ne rende visite aux Arlaeron. Il fallait dire que son cousin avait dû particulièrement soigner sa missive. Entre sincère condoléance et une certaine joie mesquine qu’elle pouvait comprendre à l’idée de voir une maison aussi puissante et prestigieuse que les Arlaeron amputée d’un de ses membres les plus imminents, le chef de famille. Ainsi même les Valyriens n’étaient pas à l’abri d’acte malveillant. Et puis tout comme elle, sûrement Dareth voyait là la réponse des Sept à la mort de son frère. De tout cela, le souverain d’Andalos s’en était bien gardé, gardant un ton des plus diplomatique dans son écriture. Il fallait dire que sa cousine l’avait fortement encourager à ne point attiser colère et flamme alors que la république vivait des heures sombres et qu’elle tentait de maintenir dialogue et paix entre les deux pays aussi longtemps que possible. Et la dame avait bonne espoir. La faction bleue qui entendait bien maintenir telles qu’elles étaient les institutions et maintenir la paix e Valyria était menée par Maegon Riahenor, chef de famille de la Dynastie la plus puissante. C’était d’ailleurs somme toute assez intéressant de voir comment les différentes familles s’étaient positionnées sur le grand échiquier qui s’était dressé au lendemain de l’assassinat de Lucerys Arlaeron. Helenys elle n’avait qu’une idée en tête, ne pas être victime des tensions internes et surtout protéger sa fille. D’où sa présence ici et sa future discussion avec Naerys qu’elle espérait peu politique du moins en apparence. Car elle le savait pertinemment, avec les puissants de tout pays, toute discussion entre un natif et un étranger pouvait devenir politique.

Naerys Arlaeron
Naerys Arlaeron
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Lorsque Balerion et l’Étranger frappent
Helenys Grafton & Naerya Deltheryon

Palais d’Argent, Aquos Dhaen & Année 1067, mois 4

En regardant l'ambassadrice, Naerys se demanda ce qu'était le monde par-delà Valyria, ce monde dont elle n'avait entendu que des récits. Elle aimait son pays, le seul qu'elle ait jamais connu et dont l'amour lui avait été inculqué par sa famille, mais parfois, elle s'imaginait autre part, se demandait à quoi ressemblait les paysages d'autres contrées. Enfant, elle avait dévoré les récits géographiques dans la bibliothèque de son père, lui avait demandé tous les détails et le soir venu, elle s'était imaginé reine de ce monde inconnu. Elle n'oubliait cependant pas que tout ce qui n'était pas de Valyria représentait un potentiel ennemi à abattre le moment venu surtout en ce moment où la République fléchissaient et où les vautours veulent tous une part du monument qui s'effondre. Nombre des ennemis de leur République devaient se réjouir de les voir s'entretuer de l'intérieur, mais Naerys savait que Valyria était forte et surtout qu'elle ne resterait pas ainsi très longtemps. Surtout si les plans de sa faction fonctionnaient. L'heure n'était cependant pas aux plans de domination des Rouges sur les autres factions. Elle hocha la tête à l'intention de l'ambassadrice quand celle-ci excusa l'absence de Laedor.

La jeune Catlyn apprenait vite remarqua Naerys, les enfants apprenaient vite et sans doute l'ambassadrice préparait sa fille à prendre sa place plus tard. En regardant la jeune fille, elle pensait à Laedor qui avait suivi leur père à chaque déplacement au Sénat, comme lorsqu'il avait le dos tourné, il avait lui aussi ce regard d'admiration envers lui. Naerys aurait aimé avoir une figure féminine à laquelle se référer, à suivre pour apprendre comme la jeune Catlyn. Les dieux l'avaient empêché de pouvoir être coiffé par sa mère, conseillée par celle-ci ou même réprimandée. En voyant la mère et la fille devant elle, Naerys ressentit avec encore plus d'acuité la perte de ses deux parents et regrettait le temps où, petite, elle avait eu la joie d'avoir les deux auprès d'elle. Elle en avait des souvenirs flous, mais si elle se concentrait, elle pouvait se souvenir de la voix de sa mère. Le seul véritable souvenir qu'elle avait de celle-ci, un souvenir impérissable était celui de son cadavre ensanglanté qu'elle avait découvert. Parfois, elle rêvait de ce moment et ce n'était plus sa mère qu'elle retrouvait là étendue, mais Laedor, elle se réveillait alors le souffle coupé.

« Nulle doute que dame Catlyn s'intègrera bien dans la société valyrienne, on peine à croire qu'elle vient d'arriver récemment en la regardant.» Lui dit-elle en adressant un doux sourire à la jeune fille.

Le moment devint plus sérieux et solennel quand l'ambassadrice lui remit un parchemin venant du roi Gareth III qu'elle accepta avec une déférence feinte. Sans doute, l'homme devait se réjouir de voir la république perdre un de ses membres les plus imminents. Si Naerys avait été d'un autre royaume, sans doute, se serait-elle réjouie elle aussi de voir ce système déstabilisé à cause de la mort d'un seul homme. Le commanditaire de l'assassinat de son père devait lui aussi se réjouir du désordre provoqué et surtout en profiter d'une manière ou d'une autre. Elle ouvrit le parchemin, lisant les lignes avec un air solennel, son regard tombant sur le sceau royal magnifique et le ferma. Elle le donna à une domestique qui n'était pas loin en lui demandant de l'emmener dans le bureau de son époux et se tourna vers l'ambassadrice toujours avec un air solennel, l'air étant devenu plus lourd depuis la remise du parchemin.

« Helenys Grafton, sois assuré de notre gratitude pour ta venue et tes mots. Je te prie de transmettre à ton roi qu'au nom de la maison Arlaeron de la République de Valyria, nous le remercions pour ses condoléances. »

Après un regard appuyé envers l'ambassadrice, le sourire jovial habituel de Naerys revint sur ses lèvres et elle les invita à entrer dans le salon réservé aux visites dans la demeure Arlaeron dévoilant ainsi le bijou architectural qu'était sa maison. De la boisson ainsi que des pâtisseries attendaient déjà ses invités sur une table alors que le bruit de la fontaine du jardin emplissait l'environnement rendant encore plus féerique le cadre. Naerys adorait sa demeure, une des seules qui n'avaient pas été ravagées par les pilleurs lors de ses noces. Elle avait eu peur qu'en plus d'avoir détruit sa famille, on ait aussi détruit le symbole de la puissance de celle-ci mais il n'en avait été rien, la maison tenait comme sa famille. Naerys la voyait comme le symbole que sa famille survivrait à tout comme ces fleurs en hiver qui continuent de pousser et de s'épanouir dans la neige. La famille Arlaeron était indestructible, preuve supplémentaire en son ventre où poussait l'héritier de cette dynastie illustre. Elle montrait tout cela à l'ambassadrice pour qu'elle rapporte à son roi qu'ils n'étaient pas morts avec son père, qu'ils allaient être encore plus forts que celui-ci.

Naerys s'installa sur l'une des nombreuses banquettes du salon, toutes vêtues de tissus précieux et rares aux couleurs vives argentées. Elle invita ses invitées à faire de même, un sourire au coin tout en les observant attentivement regarder sa maison.

« Je ne suis jamais sortie de Valyria alors je suis curieuse.» Elle servit les boissons à ses invitées tout en parlant d'un ton cordial et chaleureux « Comment est votre pays natal? » Finit-elle par demander aux deux jeunes femmes.


Helenys Grafton
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La mère  avait attendu l’arrivée de la dame et avait rapidement présenté sa fille benjamine à la nouvelle maîtresse de maison. Naerys Arlaeron avait dû croiser quelquefois la jeune fille mais cette fois les présentations étaient faites en bonne et due forme. Comme elle venait de lui signer, Catlyn avait accompagné sa mère alors que cette dernière prenait ses nouvelles fonctions d’Ambassadrice à Valyria. Un petit sourire de fierté se dessina sur ses lèvres alors que Naerys lui assurait que sa fille apprenait vite et qu’elle s’intègrerait facilement à Valyria. Il fallait dire que l’Andale faisait tout pour que sa fille acquiert les us et coutâmes de la République sans pour autant renier ses origines. Helenys avait des projets pour sa fille, des projets qui serviraient assurément Andalos et les intérêts de sa mère. Là était le devoir des femmes d’Andalos. Elles se donnaient corps et âmes à leur pays et à leur famille. « C’est un devoir que de s’adapter à Valyria. La République est notre hôte et nous devrions y demeurer encore longtemps. Du moins aussi longtemps que la politique nous le permettra. » reprit la princesse de ce royaume étranger qui semblait se rapprocher dangereusement de Ghis.

En parlant de rapprochement et de devoir, l’ambassadrice d’Andalos avait fait le sien d’un point de vue politique en venant adresser ses condoléances à la maison Arlaeron après l’horrible meurtre dont avait été victime le patriarche Lucerys Arlaeron. Elle avait aussi transmis la missive qu’avait écrite son cousin Dareth III. Etait-il réellement sincère alors qu’il avait couché sur le parchemin ces quelques mots ? Helenys ne savait pas réellement bien qu’elle en doutait. Elle connaissait assez bien Dareth pour savoir qu’il n’avait pas digéré la mort de son frère et elle savait par leurs échanges qu’il se rapprochait de plus en plus du vieil Empire de Ghis. Une réaction qu’elle comprenait mais qu’elle n’approuvait pas. Depuis qu’elle se trouvait à Valyria, l’Andale voyait en la République un magnifique et puissant potentiel allié. « Je ne manquerai pas lui transmettre vos remerciements lorsque j’écrirai ma prochaine missive. » répondit simplement l’Ambassadrice d’Andalos en inclinant doucement la tête. Elle rendit avec une pointe d’affection le sourire à Naerys Arlareron et la suivit dans le petit salon dévolu aux invités. Si jeune et pourtant déjà maîtresse de maison et bientôt mère, elle lui rappelait sa propre jeunesse. Helenys n’avait pas hérité de son père comme Naerys venait de le faire, cela n’était pas envisageable à Andalos, mais elle avait dû prendre la place de son époux alors que son premier fils n’était pas encore en âge de tenir maison et terres. Elle avait assuré cette régence avec force et conviction, désireuse de laisser un domaine convenablement tenu à son héritier.

En arrivant dans le salon, la mère laissa sa fille regarder et admirer les lieux. Tout comme l’ambassadrice, la petite Grafton aimait les belles choses et la mère remarqua rapidement que les prunelles de sa benjamine brillaient face à tant de magnificence. Puis la petite trouva place à côté de sa mère sur une des nombreuses banquettes, celle qui faisait face à l’assise de Naerys Arlaeron. Discrètement, Helenys Grafton tapota la main de sa fille qui déjà s’approchait des pâtisseries qui étaient disposées devant elle. Se servir s’en y être invité était un grave manque de politesse et Helenys Grafton ne pouvait laisser passer un tel acte. Surtout que les dames n’étaient pas chez elles.  Catlyn trépignait sur place mais n’osait plus agir sans l’aval de son hôte du jour. La jeune fille regarda la belle blonde les servir d’une boissons fraiche et coula une regard à sa mère pour voir si elle l’autorisait à boire. Mais l’Ambassadrice écoutait Voix d’Argent avec attention alors que cette dernière se montrait curieuse et désireuse d’en savoir plus sur le royaume d’Andalos. « J’imagine que tout comme à Andalos, les Valyriennes ont peu l’occasion de parcourir les chemins au-delà de la frontière de votre belle République. Nos femmes restent à Andalos hormis les rares élues qui suivent un membre de leur famille en dehors de nos frontières. C’est pour cela que j’ai emmené ma fille. Pouvoir connaître d’autres contrées est une chance que les Sept nous ont accordé. » souffla l’Andale avant de porter à ses lèvres la boisson que  la fille de Devoir d’Argent lui avait offert. Sa fille ayant vu son geste l’imita rapidement trop heureuse de se désaltérer. « Notre royaume dispose de grandes plaines agricoles mais ce qui fait sa richesse reste de loin ses paysages si diversifiés. Forêts, landes et collines couvrent mon royaume. Il y fait aussi bien plus frais et j’ai dû m’adapter au climat de Valyria qui est bien différent de celui d’Andalos. » reprit la Dame venue du Nord d’Essos. Elle regarda sa fille assise à ses côtés et replongea son regard dans celui améthyste de la valyrienne. Helenys Grafton prit ensuite une petite pâtisserie avant de reprendre. « J’ai vu qu’à Valyria certaines femmes pouvaient avoir une place presque égale à celle des hommes, cela est assez étrange et nouveau pour ma fille et moi. A Andalos, les femmes ne peuvent qu’exceptionnellement avoir un poids politique. Ma place en tant qu’Ambassadrice est une exception. » Helenys le savait, aucune autre femme ne pourrait avoir sa place. Le fait qu’elle soit la cousine du roi et qu’elle fut si proche des Septon et surtout du Grand Septon avait joué en sa faveur.

« Que veux-tu savoir d’autre, Naerys Arlaeron ? » ajouta après un court silence la Grafton.

Naerys Arlaeron
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Lorsque Balerion et l’Étranger frappent
Helenys Grafton & Naerya Deltheryon

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Aussi longtemps que la politique le permettra, quelle jolie tournure de phrase pour évoquer un possible départ. La formule la fit sourire, un véritable sourire qui atteignait même ses yeux. Elle se surprit à aimer la présence de l'ambassadrice. Tant s'était bousculé à sa porte pour ne dire que des platitudes et masquer intentionnellement la situation de la péninsule que cela en était même devenu agaçant, mais l'ambassadrice l'évoquait avec une honnêteté qui forçait l'admiration. Naerys l'observa un instant, attentivement, l'ambassadrice ne semblait pas emballée à l'idée de revenir chez elle. Peut-être était-elle une amie de sa faction et peut-être qu'une alliance était possible avec celle-ci. Rien n'était perdu même si le royaume se rapprochait dangereusement de Ghis. Elle reporta son regard sur la jeune fille qui essayait de s'accoutumer aux moeurs valyriens et qui le faisait avec brio, avait-elle envie de rentrer dans son pays natal ? Elle n'aurait su le dire, à son âge et aussi loin de chez elle, elle aurait préféré rentrer chez elle encore plus avec les dernières effusions de sang. Qui voudrait rester à Valyria alors que celle-ci s'entre-déchirait jusqu'au sang et où les assassinats se faisaient désormais même lors de mariages ? Helenys était peut-être en désaccord avec son cousin quant au rapprochement avec Ghis.

« C'est tout en votre honneur, et je suis sûre que la République voudrait être votre hôte aussi longtemps que possible.» Lui répondit-elle avec un sourire entendu, lui laissant deviner ce qu'elle ne disait pas.

Elle hocha la tête, le devoir de l'ambassadrice était accompli. C'était à ce moment-là qu'elle congédiait la plupart des dignitaires qui venaient la voir prétextant être occupée ou trop éprouvée encore pour pouvoir parler davantage, mais la présence d'Helenys était rafraîchissante et pour une fois, elle avait envie d'en savoir plus sur le monde au-delà des volcans de Valyria. Son père lui en avait déjà parlé bien évidemment dans des cours de géographies parfois très ennuyeux, mais rien n'équivaudrait à la description d'une native d'autant plus que les récits de son père étaient davantage des récits de guerre que des descriptions bucoliques. Elle remarqua à quel point la jeune fille semblait émerveillée devant la beauté des lieux, c'était une réaction ordinaire devant la demeure des Arlaeron qui semblait très modeste face au véritable Palais d'Argent qui était au-delà de la capitale et qui était encore plus magnifique. Elle aurait aimé leur dire à quel point d'habitude il était encore plus beau, moins teinté de noir, comme son père avait habité l'endroit de son esprit et de ses règles de fer. La demeure des Arlaeron était sublime, mais à ses yeux, moins sublime que lors du vivant de son père, c'était peut-être parce qu'elle était dure avec elle-même, mais elle avait l'impression d'être moins douée que son père pour gérer tout ça.

C'était intéressant de voir la dynamique mère-fille devant elle alors que l'ambassadrice faisait discrètement signe à sa fille de ne pas manger les gâteaux en face d'elle. Elle eut un doux sourire en voyant cette scène attendrissante, sa main se venant se poser instinctivement vers son ventre légèrement tendu, la vie à l'intérieur indiscernable pour l'instant à travers ses vêtements. Elle savait au fond de son cœur qu'elle attendait un fils, un magnifique petit garçon qui aurait le courage de son père et avec un peu de chance, l'esprit de sa mère, un petit prince aux cheveux argentés et aux yeux émeraudes. Si les dieux devaient lui donner une fille, elle en serait néanmoins reconnaissante après tout, elle serait le fruit de l'amour qu'elle portait à Laedor, l'incarnation même de son affection envers elle, un bonheur après la tragédie. Si cela devait être le cas, est-ce ainsi qu'elle serait avec sa propre fille ? Elle s'imagina l'ambassadrice portant ses traits et essaya d'imaginer une petite fille aux grands sourires et aux rires aussi doux qu'une chanson. Elle essaya de se voir à leur place, lui apprenant l'étiquette qui est due à son rang, à la regarder avec autant d'amour et de sévérité que l'ambassadrice. Sans nul doute que Laedor espérait une fille, les hommes aiment savoir qu'une fille sera là à la fin de leur vie pour prendre soin d'eux quand ils seront vieillards. Comme d'habitude, Naerys lui prouverait le contraire et elle aura un garçon, elle priait chaque soir que cela soit un garçon.

Le portrait que l'ambassadrice faisait de la place des femmes dans son pays natal était absolument déprimant. À Valyria, les femmes n'avaient peut-être pas une place privilégiée dans le monde politique, mais elles avaient néanmoins une place de choix dans la société, elles en étaient les piliers. Elle savait que certaines femmes voulaient avoir autant de droits que les hommes, mais en vérité, Naerys se plaisait à sa place. Elle aimait l'idée de pouvoir être aussi importante qu'un homme, mais dans l'ombre, un pouvoir plus discret, moins tape à l'œil, mais tout aussi dangereux. Ainsi, elle arborait fièrement les valeurs du Sud tout en étant son antithèse propre, car elle savait l'influence qu'elle avait dans la cité, elle savait quel pouvoir elle détenait et ses relations étaient nombreuses. Assez nombreuses pour qu'on ne s'en prenne pas à elle sans y réfléchir à deux fois. La preuve l'assassinat de son père et la tentative d'assassinat qu'on avait fait à sa personne ont déclenché une guerre civile qui n'en porte pas le nom.

« Laissons les démonstrations vulgaires de violences aux hommes, vous et mois savons que le véritable pouvoir se trouve dans l'ombre et souvent dans les mains du sexe que l'on dit faible.» Finit-elle par lui dire en buvant une gorgée de sa boisson, un sourire amusé aux lèvres.


Helenys Grafton
Helenys Grafton
Ambassadrice

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Lorsque Balerion et l’Etranger frappentHelenys Grafton & Naerys Arlaeron

Palais d’Argent, Aquos Dhaen & Année 1067, mois 4

Au cœur du Palais d’Argent, au-delà de l’enceinte protectrice de la capitale, l’échange entre l’Ambassadrice Andale et la nouvelle maitresse de maison de la famille Arlaeron se faisait sur un ton des plus courtois. La jeune femme était dès plus intéressante, Helenys devait bien le reconnaître. Elle n’avait guère eut le temps de côtoyer le père et elle se doutait qu’en dehors de ce moment privilégié entre femmes, son rôle d’ambassadrice l’amènerait bien davantage à échanger avec l’époux. Mais pour l’heure, la princesse Arryn se devait de tenir son rang et de rendre ses hommages à celle qui donnerait un jour des héritiers à sa famille comme elle l’avait fait pour la famille Grafton. La différence était que la Arlaeon avait épousé, selon cette tradition étrange qu’Helenys n’approuvait pas, son frère. Quant à savoir si elle, l’ambassadrice d’un peuple qui se rapprochait dangereusement de la Harpie allait rester entre les murs de la belle cité de Valyria, au cœur de cette république qui bouillonnait, personne ne pouvait le dire à l’heure actuelle. Evidemment, le compliment que lui adressa celle que l’on appelait ici Voix d’Argent toucha l’âme loyale de la Grafton. « Je crains fort que cela ne dépend de qui tient la République. » répondit sobrement Helenys avant d’émettre un léger soupire. Honneur ou pas, elle n’tait pas mettre de son destin en ce lieu. Elle y était par la volonté des Sept et de son royal cousin, elle laisserait Valyria derrière elle par ces mêmes volontés si on le lui ordonnait, ou si la République la sommait de mettre les voiles.

Après les premières paroles qui étaient de rigueur dans le contexte actuel, les femmes qui se trouvaient dans le petit salon laissèrent leur conversation s’égarer sur la géographie du royaume d’Andalos. Helenys Grafton n’était pas avare de compliments lorsqu’il s’agissait de décrire son royaume. Si elle avait sauté sur l’occasion de la mort de son cousin pour quitter sa contrée natale, la Grafton restait une Andale dans l’âme et elle ne rougissait nullement d’avouer que les paysages du royaume d’Andalos lui manquaient. Elle espérait revenir rapidement auprès de ses enfants lorsque le climat de Valyria lui permettrait de faire un court séjour chez elle. Peut-être arriverait-elle à le négocier un jour que ce soit auprès de son roi ou auprès du sénat valyrien. Et puis il fallait bien que sa fille n’oublie pas son pays de naissance, Helenys y tenait. En parlant de sa fille, la mère surveillait ses gestes et sa tenue du coin de l’œil. Elle ne pouvait souffrir que sa fille se tienne mal, témoignant alors d’une éducation approximative ce qui n’était pas le cas et plus que tout, cela jetterait l’opprobre sur elle, sa mère et gageuse de sa bonne éducation en Andalos.

Si Naerys Arlaeron ne répondit pas réellement à la dernière question d’Helenys Grafton, cette dernière préféra lui parler politique. Elle sous-entendit d’ailleurs que les femmes détenaient le véritable pouvoir. Voilà une chose qui fit sourire l’Ambassadrice. La Arlaeron faisait preuve d’une certaine naïveté toute rafraichissante, dû probablement à son jeune âge. Voix d’Argent espérait sûrement avoir un poids politique certain et cela était adorable. Mais elle se rendrait compte bien assez tôt que si les femmes avaient un certain pouvoir dans leur maisonnée ou sur leur terre, lorsqu’il s’agissait de la vie politique d’un royaume ou d’une République, cela restait une affaire d’homme. Évidemment, en Valyria, certaine femmes arrivaient à briguer certains sièges sénatoriales, mais Helenys pouvait constater qu’elles étaient bien peu nombreuses malgré tout. Se redressant dans son assise, l’Ambassadrice posa un regard protecteur sur sa fille avant de se saisir d’une douceur. « Il faut savoir se placer dans le jeu politique qui nous entoure tout en restant à sa place. C’est un savoir que nous nous devons d’inculquer aux jeunes générations. Je l’ai appris à mes enfants et tu en feras sûrement autant. » répliqua avec bienveillance l’Ambassadrice tout en laissant son regard se poser avec affection sur le ventre de son hôte. Naerys Arlaeron pouvait bien tenter de dissimuler le secret, Helenys l’avait vécu quatre fois, autant dire assez pour reconnaître certains gestes instinctifs des femmes dans ces moments-là. « D’ici quelques mois ou années tu auras la lourde tâche de guider ta descendance sur le chemin de la vie que les Quatorze auront choisi pour elle. » souffla lady Grafton avec un petit sourire aux lèvres. Voix d’Argent y sera confrontée et l’étrangère ne doutait pas un seul instant que la dame couvera ses enfants comme une lionne.

Pour en revenir au pouvoir, puisque-là était le cœur de leur conversation présentement, Helenys but quelques gorgées du breuvage qu’on lui avait servi. « Le pouvoir est dans les mains de ceux qui veulent bien s’en emparer. » reprit dans un premier temps la princesse Andale sur un ton qui se voulait presque sibyllin. Les Valyriens pouvaient bien élire des Lumières de Sagesse, attribuer des Sièges sénatoriaux ou les donner en héritage, au fond, les seuls détenteurs d’un pouvoir réels étaient ceux qui le désirait réellement. Et elle avait vu à quel point la nouvelle Lumière de Sagesse, Baelor Cellaeron avait désiré la place qu’il occupait actuellement, ce qui provoquait une méfiance toute légitime de la part de la Grafton. Quant à ceux qui obtenait un pouvoir sans l’avoir ardemment désirer, comme cela pouvait être le cas pour le nouveau couple Arlaeron, Helenys y voyait là une volonté des dieux. Et comme pour tout ce qui était volonté divine, la piété de la Grafton prenait le pas. « Mais il faut aussi savoir se saisir des cadeaux que nous font les Sept ou vos Quatorze. Lorsqu’ils nous jugent dignes d’un pouvoir, le refuser serait une offense dont ils ne sauraient souffrir. » Oui, Helenys n’avait pas désiré prendre la place de son cousin Hugor Arryn. Mais tout comme elle jugeait que sa mort était là l’œuvre des Sept, réparant ainsi l’injustice des hommes, elle pensait que c’était bien le Père à ses yeux qui avait soufflé son illustre nom à son cousin Dareth III pour devenir la nouvelle ambassadrice d’Andalos en Valyria. Elle, une femme, il n’y avait que les Sept pour vouloir une telle chose, allant contre toute les traditions qui voulaient que l’épouse ou la veuve demeure sur les terres de son douaire.

Naerys Arlaeron
Naerys Arlaeron
Dame-Dragon

Lorsque Balerion et l’Étranger frappent
Helenys Grafton & Naerya Deltheryon

Palais d’Argent, Aquos Dhaen & Année 1067, mois 4

Le rappel de la situation précaire de l'ambassadrice en ce moment n'était pas sans implication politique. Naerys avait toujours pensé Valyria d'une solidité sans faille, mais la mort de son père, une figure respectée par tous et l'impunité dont ce meurtre avait souffert avait ouvert une plaie béante à Valyria. Une plaie qui risquait de s'infecter à tout moment soit par la populace rampante et méprisante, soit par les conspirateurs de ce meurtre infâme ou par une puissance étrangère qui profiterait de leur faiblesse momentanée pour attaquer. Naerys redoutait la guerre, elle, qui avait déjà perdu son père, n'avait pas envie de perdre son mari et le père de son futur enfant aussi vite, aussi tôt. Si la guerre devait arriver, elle savait que Valyria se relèverait de ses cendres pour exterminer ses ennemis ; elle l'avait après tout toujours fait. Ses ennemis ne devraient jamais oublier comme à chaque fois Valyria a survécu et à vaincu devenant plus forte en s'abreuvant du sang de ses ennemis et ne laissant derrière elle que des traînées de sang sur son passage. Elle but une gorgée de sa boisson, un sourire courtois, mais ferme alors que ses yeux devenaient plus sérieux qu'au début de cette conversation ;

« Oh mais nous savons toutes les deux qui tient la République n'est-ce pas ? » Lui répondit-elle en la regardant comme un renard regarderait sa future proie « Le Sénat et l'armée ainsi que ses seigneurs-dragons qui ravageront les terres des ennemis de la République si le besoin était.»

Elle détestait quand on l'infantilisait, elle en avait même une sainte horreur ; ces gens qui se croyaient porteurs de bons conseils et vous regardait du haut de leur tour et vous parlait de ce ton maternel insupportable. Sa belle-mère avait essayé de jouer à ce petit jeu avec elle ; essayant subtilement d'installer son autorité dans la maisonnée alors que son père partait au Sénat, essayant de lui faire comprendre qu'elle était désormais la dirigeante de cette maison. Naerys avait détesté cela, et avait tout fait depuis ces petites remarques pour lui prouver que cela n'était guère le cas puis ensuite elle avait prouvé à son père sa supériorité face à une sœur qu'elle jugeait superficielle et n'ayant guère plus d'esprit que de beauté. Si elle avait reçu la pleine éducation du Sud qui consistait à dire qu'une femme ne devait être qu'en sa demeure en train de s'occuper des enfants, elle avait aussi vu ces femmes qui dans l'ombre influençaient le choix de leur compagnon, sénatrice de l'ombre alors que leur réseau s'étendait comme une toile d'araignée sans fin. Naerys était de ces femmes-là, ces femmes qu'on venait quémander pour des faveurs ou pour des secrets, ces femmes dont on recherchait l'approbation ou le soutien lors de grandes crises, ces femmes qui représentaient la stabilité pour le peuple. Avec la mort de son père, Naerys était d'autant plus consciente de sa place privilégiée alors que chacun lorsqu'elle marchait dans la rue, voulait avoir un regard de la fille du héros mort de Valyria.

« Connaissez-vous l'histoire de ma famille ?» Demanda Naerys sans attendre leur réponse pour rajouter « Ma famille n'est pas dynaste, nous n'avions que notre orgueil et notre courage pour nous élever dans la société. Nous avons renversé les Triarques et avons instauré la République. Mon défunt père m'a toujours dit que le pouvoir, on le prenait et jusqu'à maintenant, son conseil ne m'a jamais fait défaut à moi ou à ma famille.»

Elle eut un petit sourire en entendant l'ambassadrice évoquée sa grossesse. Elle était la première personne à le remarquer et cela était libérateur d'être fier et de ne pas vouloir cacher à tout prix ce bel événement. Ce n'est pas qu'elle n'avait pas envie de le partager au monde entier, mais elle avait encore envie de profiter de ces instants à l'abri des regards, elle voulait s'habituer à son corps qui changeait et à l'amour qui grandissait pour un enfant qu'elle n'avait encore jamais vu, mais dont elle avait rêvé. Elle avait envie de confier à l'ambassadrice que pour l'instant sa tâche la plus ardue était de ne pas perdre ce bébé comme elle avait perdue tous les êtres chers de sa vie, elle avait envie de lui confier qu'en ce moment, une autre tâche difficile était de passer dans les couloirs de la demeure sans pleurer devant le bureau de son père, elle avait envie de confier à l'ambassadrice que chaque soir, ses nuits étaient hantés de cauchemars d'un mariage sans fin. Jamais elle n'avouerait tout ça à voix haute, son orgueil était trop haut, sa fierté trop grande pour un jour avouer une faiblesse aussi grande.

Enfin, elle finit par hocher la tête à l'encontre de l'ambassadrice, d'accord avec la plupart de ses propos, ne laissant rien paraître quant à sa déduction sur sa grossesse. Si elle en parlait à son roi, cela était tout de même bénéfique pour la cause des siens à Valyria ; elle montrait ainsi que rien ne s'était arrêté avec la mort de son père, que la maison Arlaeron était encore forte et allait être renforcée par la naissance d'un enfant, un garçon espérons-le. Naerys deviendrait alors un symbole, le symbole d'une Valyria toujours forte après la tragédie et elle devrait vivre avec cette utilisation d'elle, elle devrait éduquer son enfant à tenir le rang des Arlaeron, à devenir meilleur qu'elle et Laedor. Elle espérait être la mère qu'elle n'avait jamais pu avoir et si c'était une fille alors dans ce cas, l'enfant lui appartiendrait entièrement, car un garçon serait pour Valyria, une fille serait pour elle.

« Les Arlaeron ne refusent jamais les cadeaux, ambassadrice.»


Helenys Grafton
Helenys Grafton
Ambassadrice

https://rise-of-valyria.forumactif.com/t1062-helenys-grafton-amb
Lorsque Balerion et l’Etranger frappentHelenys Grafton & Naerys Arlaeron

Palais d’Argent, Aquos Dhaen & Année 1067, mois 4

Évidemment, entre une ambassadrice et une épouse de sénateur, il était difficile de passer outre une discussion politique. Même si Helenys ne le désirait pas, elle n’avait guère eu le choix. La mort de Lucerys Arlaeron était imminemment politique. Du moins si l’acte en lui-même n’avait pas cette teneur, ces conséquences en avait la saveur, c’était indéniable. Et ce qui était au départ une visite de courtoisie était belle et bien devenue une entrevue entre une ambassadrice et un noble dame de Valyria, épouse de sénateur et fille d’un capitaine-général de la puissante armée valyrienne. Alors naturellement, quand il fut question de son rôle en tant qu’Ambassadrice, Helenys ne put s’empêcher de préciser que cela ne dépendait pas que d’elle. L’Andale avait laissé le soin à son interlocutrice de continuer sa phrase. Mais lorsqu’elle lui parla simplement du sénat et des seigneurs-dragons, sans oublier leur puissance de feu, le visage de la brune s’étira en une étrange expression. « Il me semble que tu oublies un peu vite ce que vous appelez les Quatorze  dieux. » ajouta la princesse Andale. Certes elle ne croyait pas aux Quatorze dieux mais elle était plus que dévouée aux Sept. Et au regard de ce qu’elle avait vu dans les différents temples de Valyria lors de ses visites de bienséances, assez régulière depuis son arrivée, les divinités de Valyria occupaient une place non négligeable. Il aurait été suicidaire de ne pas en tenir compte, tous sénateurs ou seigneur-dragon qu’ils étaient.

Oui, là était un point que la dame venue d’Andalos avait du mal à comprendre. Ce qui était des nobles en Vakyria et qui détenaient un dragon semblaient parfois oublier que selon leur propre religion et leur propre histoire, ils détenaient cette puissance d’Arrax et de ses enfants. Une puissance qui fascinait autant qu’elle effrayait Helenys Grafton et sûrement tout autant sa fille bien que cette dernière semblait beaucoup moins apeurée face aux dragons. Et en parlant d’enfants, la dame assura à la jeune Arlaeron qu’elle apprendrait un jour à ses enfants à jouer en politique. Parce que tous ici devrait un jour ou l’autre  apprendre à naviguer dans ce jeu dangereux, même sa propre fille qui l’accompagnait à Valyria et qui se trouvait ici à ses côtés. Oui, Catlyn enterrerai un jour en politique, par son mariage, elle renforcerait une alliance qu’aurait décidé sa mère et son frère aîné, le chef de la maison Grafton depuis la mort de son père et sa majorité. Mais face à se conseil et cette vérité, la Arlaeron lui opposa l’histoire de sa famille et lui avoua même que les Araleron avait œuvré pour mettre fin à la Triarchie pour instaurer la République. A cette évocation, Helenys Grafton eut le plus grand mal à garder un visage des plus neutre. « Il s’agit là d’un conseil comme un autre. » répondit-elle simplement. Les paroles de la princesse étaient dénuées de toute émotion, elle se l’interdirait. Pourtant intérieurement, le sang de la née Arryn bouillonnait d’une sourde rage. Comment une telle famille qui avait aidé à mettre à mal une des plus vieille institution pouvait avoir obtenu un tel pouvoir. Les Quatorze cautionnaient-ils réellement ce changement ou bien attendaient-ils patiemment le meilleur moment pour punir ces êtres qui avaient été à l’encontre de l’ordre qu’ils avaient institué ? Parce que la dame c’était un peu renseigné et elle avait lu qu’avant la République, il y avait la Triarchie où les familles des Fondateurs siégeaient en tant que détentrice du pouvoir.

Évidemment, l’ambassadrice n’émis aucune remarque à ce sujet, préférant laisser son hôtesse poursuivre et relancer leur conversation sur son enfant à naître. Parce que oui, Helenys Grafton, mère de quatre enfants avait bien remarqué que celle qui se trouvait devant elle attendait cet heureux événement comme les familles le disaient si bien. Elle confit à la jeune noble avec un tact à tout épreuve qu’elle avait vu clair dans son jeu à ce sujet et elle le lui fit comprendre avec bienveillance. Et puis comme pour répondre aux mots de la Arlaeron sur sa famille, la Grafton prit une gorgée de la boisson qui la désaltérait avant d’ajouter. « Connaissez-vous l’histoire de ma famille et de celle des Grafton ? En Andalos les Arryn sont sur le trône de notre royaume depuis des générations. A dire vrai, depuis aussi longtemps que la maison Arryn existe, elle est sur le trône d’Andalos. Les Arryn tiennent leur pouvoir des Sept et nul n’oserait s’en prendre à un membre de la famille royale…Quant aux Grafton, leur loyauté est sans faille et ils tirent aussi leur puissance de leur lien avec les Arryn. C’est parce que mon oncle avait confiance en eux et les respectaient autant que les Grafton respectaient la famille royale qu’il a accepté de donner son unique nièce. » lâcha l’Ambassadrice fière de son sang royal et d’appartenir à l’une de plus prestigieuse famille d’Andalos. Mais avec les derniers événements qui secouaient Valyria et tout Essos, parfois la Grafton se demandait si la loyauté des siens allaient toujours autant à son cousin.

Finalement, les deux dames revinrent à leur premier sujet, bien plus politique. Et après que la Grafton née Arryn ait confié à Voix d’Argent qu’il ne fallait pas refuser les cadeaux des dieux, un petit sourire illumina le visage de la brune alors que la blonde Arlaeron lui assurait que sa famille ne refusait aucun cadeau. « Voilà qui plait assurément aux Quatorze, Naerys Arlaeron. » commença par commenter l’ambassadrice d’Andalos en Valyria. « Les Arlaeron honorent-ils comme il se doit les cadeaux qu’ils ont reçu ? Remercient-ils ceux qui leur en font que ce soient les dieux ou les hommes ? Si ta famille reçoit des cadeaux, alors elle doit s’en montrer digne parce qu’alors on attendra beaucoup des tiens Voix d’Argent. Mais je gage que je ne t’apprends rien. » ajouta finalement la Grafton qui avait posé une main protectrice sur le bras de sa fille. Ses paroles allaient tout à la fois à l’épouse du nouveau sénateur, qu’à sa fille Catlyn qui l’accompagnait. La mère espérait bien que sa fille comprenne la subtile mise en garde vis-à-vis des Sept et si la jeune fille avait pu suivre sa mère, c’était tout autant dû à la volonté de sa mère que de la Mère et du Père. En parlant de sa fille, elle semblait s'agiter, comme mal à l'aise. Une attitude que la dame comprenait. Sûrement avait-elle l'impression de revivre la mort de son propre père. Alors sans plus attendre, Helenys Grafton s'excusa de devoir mettre fin à son entrevue avec Naerys Arlaeron. Ayant obtenu l'accord de la maitresse de maison, les Grafton quittèrent la demeure Arlaeron pour retourner au cœur du quartier des Ambassadeurs de Valyria.

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