Mon très cher Melvan,

Que le temps où nous pouvions nous parler me semble lointain. J’espère que vous vous portez pour le mieux sur nos belles terres andales. Donnez-moi des nouvelles de mes enfants et de notre frère je vous en prie. Ici, je ne vous cache pas que le temps s’est soudainement assombri. Rendez-vous compte, le noble Lucerys Arlaeron, un homme des plus influent à Valyria a été assassiné lors du mariage de ses propres enfants. Ô je vous entends d’ici me dire que marier un frère à sa sœur n’est pas convenable et vous avez entièrement raison. Je fus, je vous l’assure, absolument horrifiée à cette idée. Mais cela est leur coutume et ne semble choquer personne. Pire encore, il y trouve un grand intérêt pour garder leur sang « pur » comme ils disent. Leur cérémonie de mariage est aussi bien éloignée de la nôtre. Mais ce n'est pas pour cela que je prends la plume ce jour.

Mon cher frère, dites-moi sans crainte comment se porte le royaume. L’armée Valyrienne est de plus en plus présente dans la politique de cette belle République. Ses dragons sont de plus en plus présents dans les cieux de la capitale et au-delà. Et j’ai ouïe dire que notre bon roi Dareth III semble vouloir se rapprocher du vieil empire de Ghis. Mais toi, qu’entendez-vous sur nos terres, sur les terres de mon fils ? J’espère qu’Andalos reste stable parce qu’au fond c’est le plus important. Notre beau royaume doit rester fort et son peuple toujours être protégé par les Sept.

De plus, sachez que j’ai bon espoir pour votre nièce. Elle semble s’acclimater au mieux à Valyria et peut-être que nous parviendrons à faire couler notre sang si royal dans les veines d’un valyrien. J’ai également l’espoir pour réussir à parlementer avec les plus hautes institutions de Valyria et faire construire un septuaire en Valyria. Après tout j’ai fait la rencontre de nombreux andales ici et notamment au cœur du temple de la douzième flamme, celui de la Déesse Vermax. Celle qu’ils appellent, Grande Prêtresse de Vermax est en très bon terme avec un interprète Andale qui prie toujours les Sept. J’ai pu échanger avec cet homme qui a gardé son âme Andale, que les Sept soient loués !

Veuillez transmettre mes amitiés à notre Grand Septon et toute mon affection à sa Majesté notre cousin Dareth III.

Avec mes sentiments les plus profonds,
Ta sœur dévouée,

Helenys Grafton,
Princesse d’Andalos,
Dame de la maison Grafton,
Ambassadrice d’Andalos en Valyria

Ser Melvan Arryn,
Prince et Chambellan d’Andalos,
Chevalier de la maison royale Arryn

Mon frère,
Cher Melvan,

Je ne peux que confirmer ce que vous avez entendu au sujet de Lucerys Arlaeron. L’homme était influent à Valyria et sa mort a engendré de bien lourdes conséquences. Je te remercie pour ta sollicitude et ton appel à sa Grâce notre cousin. Si je ne peux que me montrer reconnaissante envers vus pour l’envoi de ces hommes, je ne sais si leur présence sera bien vu. L’armée est bien nerveuse ces derniers temps et je ne voudrais pas que trop d’hommes en armes venus d’Andalos ne mette le feu au poudre. Si ma lettre te parviens à temps, je t’en conjure de revoir le nombre avec notre cousin et roi. La moitié des hommes sera bien suffisant et j’espère déjà pas trop au goût de la République.

La religion tient une place importante à Valyria, qui l’aurait cru. Je gage que les Sept me mèneront à la victoire et que je parviendrai à guider dans la Lumière des Sept des âmes qui se refusent au Quatorze. Mais pour cela il me faudra être patiente. Certains pontifes des Quatorze semblent bien influent au même titre que notre Grand Septon quant bien même ils n’atteindront jamais sa Sagesse et son Amour. Il me faudra les combattre ou du moins leur faire face j’en ai bien peur pour que l’Etoile à Sept Branche illumine les villes valyriennes.

Mon cher Melvan, tes mots m’inquiètes quant à notre commerce envers Ghis et à l’atmosphère qui règne autour de notre cousin. L’Empire de Ghis est-il un si bon choix de partenaire ? Ne pourrions nous point accroitre nos échanges avec les principauté de la Rhoyne ? Leur pratique de l’esclavage me répugne au plus haut point. Je j’ignore pas que les dragons le pratique aussi désormais mais mon observation me pousse et ne point les voir comme des montres à l’égard de leurs esclaves qui demeurent peu nombreux pour le moment.

Melvan, la mort d’Hugor demeure un mystère et si je me méfie des dires que nous ont offerts Valyria sur les causes de sa mort, je ne peux m’empêcher de me dire que là était le bras vengeur des Sept face à la mort injuste de Jon. J’aimais Hugor, tu le sais bien mais je ne le regrette désormais pas et je ne peux concevoir que sa simple mort peut mener notre royaume à la guerre. Seuls les Sept peuvent nous guider dans nos décisions et non nos sentiments. J’espère que Sa Grâce saura mettre de côté sa rancœur comme je le fais présentement en le servant. Je prie pour que la Mère apaise sa tristesse d’avoir perdu un frère, pour que le Père lui donne la Sagesse pour garantir la prospérité de notre royaume. La guerre n’engendre que tristesse et désarroi. Je ne sais si le peuple d’Andalos acceptera de partir en guerre pour une vengeance personnelle, Melvan. Et toi, serais-tu prêt à le faire ? Je n'imagine pas te perdre ni aucun autre homme de ma famille pris par l'Etranger. Quant au peuple, nous ne pouvons lui demander un tel sacrifice, ni pour une vengeance ni pour soutenir un Empire piquer dans son orgueil après avoir perdu une guerre.

Mon cher Melvan, je gage que les prières aux Sept pour l’âme de ta nièce qui m'accompagne et la mienne rythment mes journées. Jamais la perdition de Valyria ne m’atteindra je t’en fais la promesse.
Quant à mes paroles, je gage qu’elles ne furent couchées sur le papier que pour préserver l’intégrité et la paix en notre Royaume d’Andalos.


Avec mes sentiments les plus profonds,
Que la Mère te garde,
Ta sœur dévouée,

Helenys Grafton,
Princesse d’Andalos,
Dame de la maison Grafton,
Ambassadrice d’Andalos en Valyria

Ser Melvan Arryn,
Prince et Chambellan d’Andalos,
Chevalier de la maison royale Arryn

Mon très cher frère,

La mort d’Hugor n’était que justice me concernant. Mais je te l’accorde, j’aurai préféré que ce maudit chevalier disparaisse avec lui. Les Sept n’ont fait que rappeler plutôt notre cousin. Quant à savoir si cela vaut une guerre, je ne crois pas. Et n’oubliez pas que les Valyriens n’ont pas hésité à exécuter le jeune mage coupable de cette maladresse. J’ai pu voir en action ces gens qui pratiquent la magie, ils sont tout aussi dangereux que leurs dragons, croyez-moi. Si nous menons bataille contre Valyria, bien trop d’hommes ne reviendront jamais.

Vos mots m’inquiètent mon frère. Seriez-vous en train de me dire que notre cousin serait capable de déclarer la guerre par pur vengeance sans prendre en considération son peuple ? Êtes-vous en train de me dire qu’il n’est plus capable d’écouter un cousin, un prince d’Andalos et qui plus est son chambellan ? La croisade que veut mener notre cousin, je suis en train de la mener en douceur. J’ai parlé avec certains de leur « Grands Prêtres » comme ils disent et je sais certains d’entre eux enclins à laisser de la place aux Sept. Lors que notre Foi sera parfaitement établi, ils nous sera plus simples de l’étendre jour après jour, mois après mois, année après année.

Je n’apprécie pas non plus Valyria. Mais j’ai pu lire certains récit sur l’Empire de Ghis. Ce royaume asservi les hommes, Melvan. Ils font combattre dans des arènes des hommes et des femmes. Ce n’est pas humain. Si notre souverain veut se contenter de merle, alors il ne considère pas le bon territoire.

Melvan, mon frère, mon sang Arryn ne peut se résoudre à mener à la ruine notre royaume et à mener à la mort mon peuple, NOTRE peuple. Pensez à votre devoir envers Andalos. Vous devez empêcher notre souverain cousin mener Andalos à sa perte. Je n’accepterai pas de voir mes fils périr par le feu dragon et c’est ce qu’il arrivera si Andalos entre en guerre. C’est une mort que l’on dit atroce. Pensez à vos enfants, à vos neveux, aux fils d’Andalos.

J’entends votre mise en garde et votre demande mon frère. Je prendrai les mesures qui s’impose, soyez rassuré.

Mais je vous en conjure, Melvan. Ce n’est pas la princesse qui vous parle, ce n’est pas votre sœur mais la Mère qui vous supplie. Je ne supporterai pas de perdre d’autres êtres chers pour une vengeance et des ambitions démesurés. Ghis est puissant, mais Valyria ne laissera si elle nous combat que mort et désolation. Ce n’est pas la ruine qui nous attends mais notre anéantissement…

Je prie les Sept pour que la guerre n’arrive jamais, Melvan et que le Père et la Mère veille sur mes enfants.

Avec mes sentiments les plus profonds,
Que la Mère te garde,
Ta sœur dévouée,

Helenys Grafton,
Princesse d’Andalos,
Dame de la maison Grafton,
Ambassadrice d’Andalos en Valyria

Ser Melvan Arryn,
Prince et Chambellan d’Andalos,
Chevalier de la maison royale Arryn

Mon très cher frère,

Je ne peux que comprendre ta position Dareth est autant ton souverain que ton cousin tout comme cela est le cas pour moi. J’entends aussi ce que tu me dis.

Je te remercie pour ce que tu fais pour moi et mes enfants. Je prierai les Sept pour qu’ils te viennent en aide.

Je te laisse tout le temps qui te seras nécessaire et j’attendrai avec fébrilité ta prochaine missive.

Que les Sept soient avec toi mon cher frère.
Ta sœur dévouée,

Helenys Grafton,
Princesse d’Andalos,
Dame de la maison Grafton,
Ambassadrice d’Andalos en Valyria

Mon cher Melvan,

Cela fait maintenant des mois que je n’ai pas eu des tes nouvelles. Ton silence m’inquiète. J’espère que tu portes bien etqu’Andalos aussi.

Saches qu’ici à Valyria, les derniers mois ont été compliqués. Le peuple a marché sur ce qu’ils appellent ici le Sénat il y a de cela six mois. Les divisions des dragons ont bien failli mener à une guerre civile. Mais fort heureusement pour ma fille et moi, il n’en fut rien.

Je voulais aussi te parler d’un bon ami à moi. Il s’agit du noble Jacaerys Velaryon. C’est un homme bon et loyal. J’ai pleinement confiance en lui. Savais-tu que l’un de ses frères avaient épousé une certaine Chlarysse, une fille de banquier du Sud d’Andalos.

Mon cher frère, je prie pour avoir de tes nouvelles, je prie les Sept pour que la guerre n’arrive jamais.
Que le Père et la Mère veille sur mes enfants et notre famille.

Avec mes sentiments les plus profonds,
Que la Mère te garde,
Ta sœur dévouée,

Helenys Grafton,
Princesse d’Andalos,
Dame de la maison Grafton,
Ambassadrice d’Andalos en Valyria