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Rhaegar Valineon
Rhaegar Valineon
Marchand

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Love her hardlyfeat Herya Valgaris

début du mois 4

Revenir à Valyria après toutes ces années avait ce petit quelque chose d'étrange et d'excitant à la fois pour Rhaegar qui était tant habitué à évoluer dans les rues d'une cité peu fréquentée, même en pleine journée. Ici tout était différent et avait de cet exotisme auquel il était habitué depuis sa plus tendre enfance et que les autres rêvaient ou recherchaient. Au sein de la capitale valyrienne, peu importait la ruelle dans laquelle il se trouvait, il y avait toujours cette activité qui venait provoquer un bourdonnement incessant aux oreilles du jeune homme. Il y avait les cris des vendeurs pour attirer les clients à leurs étals, les éclats de voix des femmes échangeant sur ce qu'elles voyaient ou encore les martèlement constant des pas sur le sol de ceux qui se déplaçaient. Pour autant, malgré ce trop plein d'êtres autours de lui, il aimait observer et écouter les conversations qui allaient de bon train. Entendre négocier des valeurs fixées pour des pièces de tissus ou encore commenter cette période particulière dans laquelle était plongée la péninsulte depuis l'assassinat de son Capitaine-Général. Il observait de temps à autres ces enfants des rues bousculer les serviteurs venus effectuer des courses pour leur maître, parfois par empressement, parfois par volonté de les délester d'une bourse remplie de pièces. Oui, tout cela différait rant de la Contrée des Ombres qui constituait un pays qu'il connaissiat bien plus que celui-ci. Braquant son regard de son oeil unique sur un vieil homme qui le regardait avec insistance, le marin poursuivit son chemin sans prononcer le moindre mot : son objectif n'etait pas tant de se mêler à la foule pour s'y fondre mais il espérait y trouver un visage qu'il appréciait tant détailler de sa prunelle.

Les jours depuis qu'il avait posé pied à terre s'étaient montrés d'une longueur interminable avec les affaires qu'il avait dû régler en priorité auprès de Daenar, un client auprès duquel il avait dû honorer une vente ou encore avec sa prise de contact auprès de ses anciennes connaissances et de certains dont il s'était lié d'amitié lors de son service militaire. Mais il y avait toujours cette jeune femme que son esprit n'avait oublié et ce fut lorsqu'il arriva enfin aux abords du Collège des Mages qu'il se senti presque à même de toucher cette possibilité du bout des doigts. Lorsqu'il vit le grand bâtiment se dresser devant lui, il s'arrêta net comme si une force invisible voulait l'empêcher d'aller plus loin. La peur ? Non, il avait connu bien pire et sa cousine y était Archimage. Le bon sens de ne point importuner ces êtres élus pour pratiquer la magie ? Pas nécessairement, après tout ne recevaient-ils pas des invités quand besoin s'en faisait ? Il se perdit quelques instants dans la contemplation de cet édifice majestueux bâtit en demi-cercle, sur cette place où trônaient des statues de membres importants du passé du Collège. Combien pouvait-il y avoir de salles dans lesquelles étudiers des arcanes accessibles que d'un nombre restreint ? Combien y avait-il d'hommes et de femmes travaillant sans cesse à perfectionner leur art ? Mais surtout, celle qu'il cherchait se trouvait-elle bien en cet instant à l'intérieur du bâtiment ? Les heures qui le séparaient du couvre-feu étaient encore nombreuses, ce qui lui permettrait de ne pas avoir à ce soucier du temps qui s'écoulerait en compagnie de la mage. Prenant une profonde inspiration, il fit un pas puis un second et avança d'un pas déterminé jusqu'à l'entrée du bâtiment.

Le hall se révélait aussi gigantesque que le bâtiment lui-même et se trouvait tout aussi ouvragé. Plaçant ses mains derrière son dos, Rhaegar observa les mages qui circulaient jusqu'à ce que l'un d'entre eux ne vienne vers lui pour le questionner sur sa présence en ce lieu.

-Je suis Rhaegar Valineon, cousin de l'archimage Jaenera, et je souhaite m'entretenir avec la mage Herya Valgaris, répondit-il sans décrocher son regard de l'homme d'âge mûr qui était venu s'adresser à lui. Peut-être ne s'agissait-il pas de la meilleure manière de s'introduire mais s'il savait manier les mots pour son commerce, la franchise restait ce qui franchissait le plus aisément ses lèvres. Si elle était là, il espérait qu'elle le reçoive. Dans le cas contraire, elle attendrait le temps qu'il faudrait pour ne serait-ce que l'appercevoir.

Herya Valgaris
Herya Valgaris
Mage

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début du mois 4



- "Concentre-toi s'il te plaît."

Le temple de Gaelithox était plongé dans un silence de plomb. Plusieurs jeunes prêtres étaient concentrés au-dessus de flammes rituelles. Les yeux clos et les mains levées au-dessus, ils semblaient attendre quelque chose.  Ils étaient assis en tailleur tout autour d'un pupitre et écoutaient avec attention une voix les guidant. Au centre trônait Herya. Debout et pieds-nus, elle se déplaçait silencieusement entre chacun des jeunes prêtres et prêtresses qui serviraient Gaelithox. Aujourd'hui, ils apprenaient à déceler pour la première fois des signes cachés au sein des flammes ronflantes.

L'un des étudiants semblait connaître quelques difficultés quant à sa concentration et il avait du mal à tenir en place. Sous ses paupières, ses yeux roulaient à droite puis à gauche et ses doigts tapotaient nerveusement le bol depuis lequel s'élevait son feu. Tous n'étaient pas nés avec la capacité de se concentrer et de canaliser ses pensées en un seul point.

- "Taecevon. Que vois-tu ?" - lui demanda Herya.

Il se crispa et plissa le front dans un effort terrible puis il manqua de se brûler une première fois.

- "Je vois... je crois que..." - il marqua un temps d'arrêt - "Je crois qu'il y a... un oiseau. Oui, c'est ça, un oiseau."

Il ouvrit les yeux et retint son souffle en attendant le verdict d'Herya. Celle-ci se mit alors face à lui et observa son feu avant d'esquisser un léger sourire.

- "Tu y étais presque Taecevon. C'est un dragon. Mais ne perds pas espoir, ton travail paiera tôt ou tard.".

Le jeune prêtre soupira et fit un geste résolument trop ample et il percuta son bol, le renversant alors à ses pieds tout en évitant, une seconde fois, une brûlure. Dès l'instant où les flammes touchèrent le sol, elles s'éteignirent en ne laissant que des braises rougeoyantes. Le fracas provoqué par la maladresse du jeune homme eut raison de la concentration des autres étudiants qui le toisèrent, quelque peu agacés. La mage soupira à son tour. La leçon était terminée pour aujourd'hui. Elle ordonna à chacun de ranger leurs affaires, et de nettoyer la pièce qui leur servait d'étude. Il était temps de retourner au Collège. La mage avait ses propres travaux à mener.

Habillée d'une longue toge vert émeraude, la mage contrastait allègrement avec les prêtres et prêtresses du temple qui oeuvraient un peu partout autour d'elle. Depuis quelques mois, ils avaient pris l'habitude de la saluer et de l'accueillir avec bienveillance. Malgré sa réputation entachée, elle n'en restait pas moins une mage du cinquième cercle qui s'était distinguée par ses prouesses lors des deux expéditions à Sothoryos et durant le rêve de Caraxes. Ses compétences n'étaient plus à démontrer.

Avec hâte, elle emprunta les rues de Valyria en direction de son bureau. Il était peu lumineux mais il régnait une atmosphère particulièrement apaisante. Il embaumait le vieux parchemin et l'encens, dont Herya avait besoin pour ses lectures de flammes, et les douces lumières émises par quelques bougies et lampes à huile offraient un éclairage suffisant pour le travail et le repos des yeux. On y trouvait aussi un petit métier à tisser et une étagère emplie de fils de couleurs et de matières divers et variés. Peu de personnes y étaient autorisées à pénétrer, Herya considérant son espace comme un lieu presque sacré dans le cadre des ses recherches.

Se faufilant à travers les petites rues de Valyria, elle atteignit rapidement l'entrée monumentale du Collège. Recoiffant sa longue chevelure noire et replaçant la fine couronne de plumes argentées qui ornaient le haut de son crâne, elle entra. Une sacoche à l'épaule et divers rouleaux parcheminées sous le bras, elle s'apprêta à se diriger vers son office lorsque son oreille capta une conversation. La mage s'arrêta et il lui sembla reconnaître une voix qu'elle n'avait plus entendu depuis bien longtemps déjà.

- "Ah Herya, ce sont les dieux qui t'envoient au bon moment ! Ce jeune homme souhaitait s'entretenir avec toi." - fit l'un de ses collègues dont l'âge semblait si avancé qu'il en devenait presque incertain.

L'homme à la chevelure blonde qui se tenait dos à elle se retourna et Herya crut rêver. Face à elle, se tenait Rhaegar Valineon. Cela faisait plusieurs années qu'ils ne s'étaient pas vus et l'espace d'une seconde, toute l'obsession pour lui qu'elle avait méticuleusement cachée, rejaillit. Dans sa surprise, elle en fit tomber ses rouleaux.


Rhaegar Valineon
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début du mois 4
Des beautés, Rhaegar en avait vu sous toutes les formes possibles et imaginables : de la beauté simple se trouvant dans l'éclosion d'un oeuf de cygne à la beauté des traits d'une femme. Ô qu'il avait pu se lancer dans de longues contemplation pour se nourrir de cette Beauté dont la douceur venait apaiser aussi bien son esprit que  son âme. Il était indéniable que chaque femme était dotée d'atours bien différents des unes des autres, ce qui les rendaient uniques au regard du jeune homme qui ne se lassait jamais de leur présence. Mais il en existait une qui au contraire des autres avait su ravir tout ce qu'il possédait en lui alors même qu'à l'époque il n'avait pas eu de franches occasions de converser avec elle pour faire naître de tels sentiments à sln égard. Herya Valgaris, une mage dont les traits du visage n'avaient jamais quitté sa mémoire pour son plus grand plaisir et sa plus grande peine. Les années avaient tant passé et il ignorait si la jeune femme se souviendrait de lui, si elle daignerait même lui parler. Serait-elle ravie de voir un visage familier ? Ou au contraire s'en moquerait-elle comme les dieux avaient pu rester indifférents devant la révolte des Dragons Verts ? Des questions qui pourraient trouver une réponse dans les instants qui suivraient, si toutefois le vieux mage viendrait à trouver la personne qu'il lui était demandé de trouver. Venant s'adosser nonchalamment contre la statue non loin de lui, il suivit du regard l'homme s'éloigner d'un pas aussi rapide que son âge avancé pouvait lui permettre jusqu'a finalement rejoindre une comparse. Les bras croisés sur son torse il attendit patiemment que l'ancien ait terminé de divaguer mais lorsque la femme à qui il s'adressait se retourna, Rhaegar se figea.

Herya ! Lui souffla son esprit avant que son regard était posé sur cette femme qu'il n'avait pas vue depuis bien longtemps, ce visage de jeune femme qui était devenu femme et dont la beauté s'était affinée avec autant de précaution et de finesse qu'un bon vin. Le jeune homme était tout simplement subjugué par ce qui s'offrait à son œil et la mage semblait tout aussi surprise que lui au point d'en faire tomber les rouleaux de parchemins qu'elle avait entre les mains. Malgré le calme apparent dont il faisait preuve, il sentait parfaitement son cœur battre la chamade et sa poitrine se soulever quelque peu rapidement sous le coup des émotions qui venaient le submerger. Ce fut le bruit des rouleaux tombant contre les pavés qui parvint à le tirer de sa contemplation. Décroisant les bras, il s'approcha à grandes enjambées de la jeune femme et vint s'accroupir devant elle afin de l'aider à récupérer ses travaux. Loué soit le Seigneur de la Lumière !

- Que Shrykos soit remercié de m'avoir mis sur ton chemin, Herya Valgaris. Même la plus belle aurore hivernale ne saurait rivaliser avec la beauté de la femme que tu es devenue, dit-il alors qu'il lui tendait deux des rouleaux qu'ils venait de ramasser. Si chaque nuance de beauté était unique, dans son coeur et son esprit celle qu'était Herya ne disposait d'aucune égale. Dieux que son père le punirait pour de telles pensées et s'arrangerait pour précipiter un mariage dont l'avenir ne saurait être long... Pardonne-moi cette visite quelque peu impromptue, je viens de revenir à Valyria à la demande de mon cousib et... je voulais savoir comment tu allais, ajouta-t-il en se relevant. Savoir comment elle allait, oui. Se retrouver en sa présence, d'autant plus.


Herya Valgaris
Herya Valgaris
Mage

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début du mois 4



Qu'il était étrange de laisser son coeur s'adonner à des libertés. Qu'il était étrange de ressentir un interdit. Il était à la fois doux et amer, réconfortant et terrifiant. Il vous attirait à lui pour mieux vous mordre. Peut-être fallait-il s'en éloigner car les dangers de celui-ci, Herya ne les connaissait que trop bien. Elle s'en était approché dangereusement et s'en était brûlé les ailes, finissant honteuse et emprisonnée. Les dieux l'avaient punie et avertie une première fois pour cet affront. Mais leurs épreuves devenaient de plus en plus difficiles à surmonter. Face à elle, s'était accroupi un homme qui lui paraissait presque inapprochable. La distance, sans doute, était-elle déjà un premier obstacle. Les séquelles laissées par Yraenar et Laedor en étaient un autre.

Les mots de Rhaegar la firent rougir tandis qu'ils la tirèrent de ses pensées. Peu habituée, dernièrement, à ce genre d'homélie, elle ne sut que répondre sans se sentir piètre.

- "Rhaegar Valineon, tes mots m'honorent. Le temps ne sait t'affecter et je peine encore à me souvenir de l'adolescent que tu étais lorsque je vois l'homme que tu es maintenant. " - fit-elle tandis qu'elle reprenait doucement ses parchemins des mains du marchand.

Rhaegar et elle avaient plusieurs années d'écart et il avait fallu attendre que le Valineon atteigne l'âge adulte et la maturité nécessaire pour qu'Herya ne décèle en lui quelque chose de spécial. Aujourd'hui, il n'était plus rien du jeune Rhaegar. A la question de ce dernier, la mage ne sut que répondre. Comment allait-elle ? Elle-même ne savait s'octroyer un peu d'honnêteté. Supposer aller bien était sans doute le mieux à faire actuellement. Et que pouvait-elle lui dire ?  Les dernières semaines avaient été un vrai calvaire. Depuis son retour de Sothoryos, sa victoire contre la vouivre et la Voix avaient été de fort courte durée.

- "Suis-moi. Aussi majestueux soit-il, le hall du Collège n'est pas une place propice aux discussions personnelles. " - glissa-t-elle tandis qu'elle entraînait le marin avec elle.

Ils marchèrent un peu à travers un dédale de couloirs et d'escaliers, avant d'arriver face au bureau de la mage. Un étudiant de cette dernière semblait l'avoir attendue afin de lui poser des questions mais Herya le congédia aimablement en lui demandant de repasser le lendemain. Celui-ci acquiesça et s'eclipsa, en profitant pour poser un regard interrogateur sur Rhaegar. Il était rare de voir la Valgaris accompagnée au sein du Collège.

Ils entrèrent dans son office et Herya déposa ses parchemins sur une étagère déjà croulantes d'autres rouleaux. Elle retira diverses étoffes du dossier de l'un de ses sièges et y fit s'installer son invité. La pièce, relativement grande, embaumait encore d'encens réservés aux rituels et célébrations qui avaient lieu au sein des temples. Tout était empli d'objets et de documents généralement réservés aux prêtres mais qui étaient fréquemment utilisés par les mages spécialistes de la divination.

S'installant face à Rhaegar, elle lui attrapa doucement les mains et un sourire se dessina sur son visage.

- "Je suis si heureuse d'enfin te rencontrer dans un moment comme celui-ci. Dis-moi ce qui te mène à Valyria."

Son coeur s'emballa au contact des mains chaudes du Valineon. Tu n'as jamais été aussi loin et je ne me suis jamais sentie aussi proche de toi, pensa-t-elle. Peut-être que Rhaegar répandrait la lumière lorsque le ciel serait gris.


Rhaegar Valineon
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Si voir en ce jour Herya provoquait chez le jeune homme la plus grande des joies ingénues, la voir ainsi rougir réveilla un sentiment de satisfaction. Ô il savait se montrer charmeur pour obtenir ce qu'il désirait, la mage qu'il avait en face de lui ne faisait pas exception mais la différence se trouvait dans le fait que pour les femmes auxquelles il adressait ce genre de compliments, il n'éprouvait pas un sentiment aussi fort que celui qu'il ressentait en cet instant précis. Était-ce donc cela qu'il aurait dû ressentir pour sa sœur ? Était-ce avec un brin de douceur et de sincère honnêteté qu'il aurait dû s'adresser à elle depuis bien des années, faire des efforts pour qu'ils puissent former un couple fort lorsqu'ils seraient unis ? Non. Il ne ressentait pas pour Aemma ce qu'il éprouvait pour Herya, loin de là, et prenant pour preuve la maladie qui touchait sa cadette, les dieux comme le Maître de la Lumière semblaient vouloir lui épargner un mariage pénible. Peut-être était-il un monstre à ne pas se laisser adoucir par l'état de santé de celle qui lui était promise au regard des coutumes de leur peuple, peut-être faisait-il un mauvais héritier en laissant son cœur être ainsi ravi par cette femme qui se tenait devant lui. Garder la pureté du sang... Voilà bien un devoir qui lui serait fort pénible à accomplir avec une cadette en chemin pour l'antre de Balerion et une autre qu'il ne voyait presque jamais à cause de ses voyages incessants. Ses doigts se serrèrent un peu trop autours des parchemins qu'il tenait et s'en rendant compte, il les tendit plus haut vers la mage, lui évitant ainsi la peine de se courber alors que ses joues étaient encore rougies sous l'effet du compliment qu'il lui avait adressé.

- Ce doit être l'effet de chasser les œufs les plus rares dans les contrées les plus hostiles. Être constamment aux aguets est épuisant mais cela permet de rester en bonne condition physique, répondit-il avant que l'ombre d'un sourire n'étire momentanément ses lèvres tandis qu'Herya lui reprenait les rouleaux qu'il avait ramassé.

Il ignorait l'âge exact de la mage qui se tenait là et si elle devait avoir de nombreuses lunes d'avance sur lui, le temps ne jouait pas contre elle et il avait même permis de bonifier cette beauté que le jeune homme avait déjà pu avoir l'occasion d'observer. Une fois qu'il fut assuré qu'aucun autre rouleau de parchemin ne trainait sur le sol, Rhaegar se releva et plaça ses mains derrière son dos avant qu'elle ne lui glisse quelques mots qui firent naître un frisson courrant le long de son échine. La suivre, voilà une idée fort attrayante et qui lui plaisait grandement. Comment pouvait-il un tant soit peu songer à refuser une telle invitation, aussi mystérieuse soit-elle ? Il se laissa alors volontiers entrainer dans le sillage de la jeune femme, gravissant des marches ou encore tranversant différents couloirs semblant sans fin afin de se rendre jusqu'à la destination à laquelle songeait la Valgaris : son office.

Un apprenti se tenait non loin de la porte de bois, semblant avoir attendu un moment et adressnt un regard à celui qui accompagnait la mage. Fort dommage pour lui, il attendrait encore. Rhaegar le dévisagea silencieusement avant que le jeune homme n'accepte l'ordre silencieux de sa tutrice et ne s'éloigne, les laissant ainsi en toute tranquilité. Redressant, pas peu fier de béneficier d'un temps avec la jeune femme, il entra à la suite d'Herya, accueillit par une odeur d'encens qu'il respira à plein poumons. Cette dernière était d'une rapidité gracieuse tandis qu'elle posait ses parchemins parmis d'autres reposant sur une étagère soumise à rude épreuve ou encore tandis qu'elle ôtait des étoffes laissées sur le dossier d'un siège pour ensuite l'inviter à prendre place.

Il la remercia d'un hochement de tête et si alors qu'il s'asseyait il remarqua divers objets liés à la magie, ce fut bien sur Herya que son œil se posa à nouveau. Cette dernière prit place face à lui et lorsqu'elle vint lui prendre les mains, il fut surpris par cette sensation à la fois douce et fraîche de sa peau contre la sienne, et le sourire qu'elle lui adressa l'amena à se détendre quelque peu.

- Et moi donc, Herya. Je suis sincèrement ravi de pouvoir partager un tel moment avec toi... répondit-il alors que distraitement son pouce caressait de dos la main de la mage, son regard venant se perdre un instant sur leurs mains unies. Je suis présent sur ordre de mon cousin, il veut que mes navires renforcent sa flotte. Ceci fait, je sais que je peux conclure de très bonnes affaires alors je vais rester dans les parages un moment, poursuivit-il en levant à nouveau son œil vers la jeune femme pour capter son regard. Il s'est passé bien des choses depuis que j'ai quitté le service militaire. Une guerre, la Grand Place qui s'est effondrée, un ambassadeur andal parti rejoindre l'Etranger, Zamettar mise à sac... et le patriarche Arlaeron assassiné. Valyria semble être soumise à un mauvais sort. Réponds à ma question Herya, je t'en pries : comment vas-tu ?


Herya Valgaris
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Alors, tu restes à Valyria ?. Une sensation de douceur s'empara de son ventre et elle eut un instant fugace d'euphorie. Mais celui-ci fut rapidement chassé par la raison. Il restait pour les affaires. Tandis qu'elle lui tenait les mains, elle senti son pouce caresser doucement le dos de celle-ci et si elle trouvait un peu de réconfort en ce geste, elle ne pouvait le laisser s'installer. Alors, doucement et sans geste brusque, elle quitta ses mains pour venir les poser contre ses jambes. Il était trop dangereux de jouer à un jeu auquel elle se savait perdante.

En entendant Rhaegar évoquer Zamettar et Arlaeron, Herya se tendit. Ce fut comme une micro décharge qui vint traverser son corps de la tête aux pieds. Instinctivement, elle s'enfonça dans son siège, comme pour mettre de la distance entre eux. Elle avait assisté et participé contre son grés aux deux évènements et cela avait eu pour conséquence de plonger Valyria dans le chaos le plus total. Finalement, était-elle responsable de toute cette anarchie ? Avait-elle été envoyée par les dieux pour mieux mettre à sac la ville ? Difficilement, la mage refoula une montée vertigineuse d'anxiété. Dans ce grabuge, elle avait perdu un ami cher, perdu un fiancé par traitrise, perdu la face devant des centaines de valyriens et de nobles, mis le nom Valgaris sur la potence et surtout, elle s'était perdue elle.

Elle s'était perdue dans ses ambitions, dans ses valeurs, au sein même d'une morale embrouillée par tant de désirs parfois impurs et blasphématoires. Elle avait été punie pour un tel comportement. Herya regarda Rhaegar dans les yeux et durant un instant, le sien s'embua. Pouvait-elle lui dire à quel point elle se sentait sombrer ? Avait-elle le droit de lui dire qu'elle avait perdu le contrôle de sa propre vie ? Si elle avait pu faire machine arrière, sans doute l'aurait-elle fait mais il était trop tard. Elle se devait de vivre avec ses remords et ses fautes. Il fallait expier désormais.

- "Je vais bien. Les récents évènements ont secoué tous les valyriens et je n'échappe pas à la règle." - fit-elle sans grande conviction.

Elle devait aujourd'hui beaucoup à Aeganon Belarys et Naerys Arlaeron. Contre toute attente, cette dernière avait décidé de venir la tirer d'affaire. D'abord, pour comprendre. Persuadée que la mage était responsable de l'assassinat de son père, elle avait cherché à obtenir des réponses. Malheureusement, Herya n'en avait aucune à lui offrir. Elles avaient été victimes, toutes les deux d'un coup monté dont la Valgaris n'avait été que la messagère désignée au hasard par le sort. Naerys, elle, avait vu le plus beau jour de sa vie transformé en funeste présage.

De nouveau, elle posa ses yeux sur Rhaegar. Il avait un visage fin et élancé, des cheveux blonds qui tiraient presque sur le blanc, et un regard perçant. Malgré son œil manquant, les Dieux l'avaient doté d'un éclat aussi rutilant que son esprit était vif. Durant une fraction de seconde, elle s'imagina embrasser ces lèvres qui s'offraient à elle. De nouveau, la mage refreina ses illusions. Il était grand temps d'apprendre la leçon.



Rhaegar Valineon
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La mer était son terrain de jeu favori, il connaissait les techniques de navigation et les moindres secrets de son navire sur le bout des doigts. Voler sur le dos d'Etoile-du-matin était cette passion nécessaire qui lui permettait d'atteindre des lieux difficilement atteignables par les chemins terrestres tant ils pouvaient se montrer dangereux. Cette liberté que lui procuraient sa naissance loin des terres valyriennes et son statut de marchand était ce qu'il chérissait, il savait qu'elle serait bien différente à Valyria : s'adapter de nouveau à ces fonctionnements parmis lesquels il avait grandit quelques années, être précautionneux de son image et de ses mots pour ne pas influer négativement sur celle de sa famille qui était ici représentéé par ses cousins. Une cage à ciel ouvert qui ne serait rendue agréable que par la présence de la mage assise en face de lui, par la possibilité de pouvoir l'observer de tout son soûl ou même -comme en cet instant- de pouvoir se satisfaire d'un doux et simple contact de leurs mains. Lorsqu'il lui annonça qu'il resterait a Valyria jusqu'à nouvel ordre, il lui sembla apercevoir une lueur dans les prunelles de la jeune femme qui vint le ravir : ainsi donc elle n'était pas insensible à sa présence. Alors que son pouce caressait avec légerté le dos de la main d'Herya cette dernière la retira doucement et vint poser ses mains contre ses jambes, rompant leur contact et confirmant la pensée de Rhaegar.

Ce dernier, évoquant les événements qui avaient secoué Valyria -et l'agitaient encore à ce jour- il se redressa sur son siège et vint poser ses avant-bras sur les accoudoirs prévus à cet effet. S'il était déçu qu'elle ait rompu le contact de leurs mains les unes contre les autres ? Ce serait mentir à lui-même que de répondre non à cette question. S'il était intrigué et inquiet quant à la réaction qu'elle eut alors qu'il venait de s'adresser à elle ? Absolument. Les nouvelles voyagaient aussi rapidement qu'un dragon pouvait changer de comportement malgré le lien avec son dragonnier. Tout ce qui concernait Valyria n'avait pu échapper au jeune homme, ayant pu les apprendre par le biais de missives des siens ou en accostant dans les différents ports des mers d'Été, de Jade ou des Soupirs. Des nouvelles qui avaient pour sûr provoqué des effets durables dans les relations commerciales des valyriens comme les siennes mais détail dans son champ de vision focalisa son esprit sur ce qu'il voyait et non plus sur ses réflexion. De posée, ouverte et tactile, Herya s'était figée comme prise sur le fait lors d'un fait commis avant de s'enfoncer dans son fauteuil. Sous le coup de l'étonnement face à la réaction de la jeune femme, les sourcils de Rhaegar se froncèrent.

La première fois, elle avait contourné finement la question qui lui avait été posée -sans que toutefois cela en soit une, il devait bien avouer ce manque de clarté- et cette fois-ci la question avait provoqué chez elle bien plus que ce qu'elle voulait le lui montrer. Il lui avait été donné de voir ces réactions chez ceux qui avaient voulu le duper -pour de bonnes comme de mauvaises raisons- cela signifiait-il qu'Herya voulait lui occulter ce qui avait pu la toucher ? Probablement. Pour autant il doutait qu'elle tentait de lui cacher une vérité telle une voleuse ou une meurtrière. Silencieux, il l'écouta lui répondre. Comme les autres valyriens de la péninsule, elle avait été touchée par les récents évènements. Soit. Mais allait-elle vraiment bien ? Il l'observa encore un instant puis s'attelant à reprendre le contrôle des traits de son visage, il détourna lentement le regard pour le poser sur les rouleaux de parchemins non loin d'eux et les dieux savaient à quel point il lui était difficile de ne point regarder Herya. Il avait entendu des choses à son sujet, comment pouvait-on aller bien dans ces conditions ?

Il se pencha en avant et à nouveau il vint accrocher son regard.

- Je sais que tu affrontes une tempête mais n'oublies jamais que la mer finit toujours par retrouver ce calme salvateur qui la rend si belle. Choisis un cap et maintiens-le jusqu'à ce que le soleil brille à nouveau, ñuha dōna riña*, dit-il avant de lui adresser un fin sourire chalereux. Était-ce donc cela de tenir sincèrement a une personne que l'on aimait, même si le temps n'avait pu permettre de se rapprichet ? De trouver les mots justes pour apaiser un cœur que l'on ne voulait voir souffrir ?




*Ma douce dame
Herya Valgaris
Herya Valgaris
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début du mois 4

De nouveau, son regard accrocha le sien. Herya peinait à le regarder dans les yeux. Le mensonge était une tâche délicate à laquelle elle n'aimait pas se prêter.

- "Tu le sais sans doute mieux que moi, Rhaegar, mais la mer est imprévisible. Même lorsque les eaux sont calmes et plates, il ne faut pas s'y fier. Une tempête est toujours prête à se déchaîner, faisant couler navire et marins. " - Elle se leva et fit mine d'observer par l'une des gigantesques fenêtres de son bureau - "Dans mon cas, je crois avoir été prise dans un tourbillon qui ne cesse de m'attirer vers le fond jusqu'à ce que noyade s'en suive. Caraxes m'appelle. Ou peut-être est-ce Balerion ?".

Le ciel était d'un bleu éclatant. Aucun nuage ne semblait y baigner et seul le soleil emplissait la totalité de l'azur. Valyria trônait en-dessous de ce céleste séjour, ne courbant jamais l'échine face aux rayons assassins et à la chaleur écrasante de l'hélianthe rayonnant dans les cieux. Herya s'était déjà demandée si quitter sa cité tant aimée serait une solution acceptable. L'idée lui était apparue comme simple et efficace, en apparence. En réalité, cela signifiait devoir quitter le Collège des Mages, et surtout, quitter ses frères, chose dont elle aurait été bien incapable. Ils représentaient, pour elle, un tout indivisible et inaliénable. La mort de leurs parents les avaient rapprochés plus encore, et ils s'étaient montrés soudés face au scandale Arlaeron.

En pensant à ses frères, son esprit se porta sur Aemma Valineon, la soeur de Rhaegar. Elle ne connaissait que son nom, entendu à plusieurs reprises lors de conversations entre marchands, mais elle ne l'avait jamais rencontrée. Par simple habitude valyrienne, ils étaient très certainement fiancés. Son estomac se noua. Que penserait-elle des mots tendres et enjôleurs de son frère ? La vision de Naerys et ses reproches, tandis qu'Herya était emprisonnée, la hantait toujours. Elle avait mis du temps à reconnaître ses torts quant à sa liaison avec Laedor. Elle avait dû affronter une femme blessée dans son égo et dans ses sentiments. Si la mage n'avait toujours eu que des sentiments amicaux envers le fils Arlaeron, la situation avec Rhaegar menaçait d'être bien différente et fort tumultueuse.

Chaque fois qu'elle avait posé les yeux sur lui, son coeur s'était emballé. Chaque fois qu'elle avait senti son contact, de près ou de loin, son ventre l'avait torturé. Herya connaissait cette sensation. Yraenar l'avait toujours provoqué. Sauf que cette fois-ci, il ne s'agissait pas de lui et cela rendait l'instant troublant. Dos à lui et regardant par-delà les montagnes, elle parût se perdre dans ses pensées. Un lourd silence retomba dans l'office. Et ce silence sonna comme un aveu. Alors, comme pour se rappeler à la réalité tout en entraînant Rhaegar avec elle, elle s'adressa à lui, regardant toujours par la fenêtre.

- "Comment va Aemma ? Je n'ai jamais eu la chance de la rencontrer. Tu dois certainement lui manquer, je me trompe ? De longs mois vont vous séparer et j'ose à peine imaginer son chagrin..." - ajouta-t-elle sincèrement.

Herya l'empêchait de décrypter les émotions qui passaient sur son visage.



Rhaegar Valineon
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Les Hommes étaient ceux qui fixaient les règles aussi antiques et mystiques soient-elle et chaque génération se devait de les respecter sans quoi honte et déshonneur pouvaient aisément entacher des familles entières. Aussi éloignés de Valyria, Rhaegar et les siens avaient pu grandir, il n'en restait pas qu'ils s'étaient attelé à respecter les lois valyriennes partout où ils se rendaient tout en les alliant à celles des contrées dans lesquelles ils commerçaient. De fait pour le jeune homme, le Maître de la Lumière et Meleys se montraient particulièrement cruels à son égard en égard en le mettant sur le chemin de la femme qu'était Herya. Il sentait son cœur battre d'une manière différente en sa présence, il sentait son esprit être tourné pleinement vers elle et non quelques problématiques marchandes. Il avait entendu parler de cet expédition menée par la République sur Sothoryos et de la crise qui s'en était suivie avec le bain de sang qui avait eu lieu dans la colonie de Zamettar. Un fait incompréhensible dont il n'avait entendu les échos que par des bouches marchandes plus ou moins proches des ghiscaris. Le commerce dans les eaux administrées par l'Empire était devenu périlleux sous pavillon valyrien ou allié. Mais le plus important était qu'il savait ce dont cette mage était à même d'accomplir et cela ne pouvait qu'exacerber ces sentiments qu'il ressentait à son encontre. Cette curiosité. Ce qui semblait s'apparenter à du désir. Il chercha alors à la rassurer, usant de métaphore pour lui indiquer que non seulement il souciait d'elle mais surtout qu'elle pouvait se sortir de ce marasme chaotique qui s'était abattu sur elle.

- Oui je le sais mais si un marin n'ose plus voguer de peur d'être pris dans une tempête alors il lutte contre lui-même, il fait taire son âme et déchire son cœur. Il l'observa se lever et se tourner de sorte à poser son regard vers les grandes fenêtres de son office. Si un tourbillon cherche à te noyer, sache que je suis très bon nageur. Je ne laisserais pas une âme se noyer dans ses tourments sans rien faire.

Non. Contrairement à sa soeur pour laquelle il ne nourrissait qu'un piètre devoir fraternel, pour Herya tout dans son cœur, dans les méandres de son esprit et la fibre de ses muscles lui clamait qu'il était prêt à rester à son côté pour un devoir bien plus grand. Son père ne verrait pas cela d'un bon œil, préférant le voir épouser sa plus jeune sœur qu'une mage valyrienne dont le sang n'était pas de la plus grande des puretés. A cette pensée Rhaegar serra les mâchoires avant qu'une autre pensée ne vienne éclairer quelque peu son visage : son père était bien loin et ne serait pas au courant de ses faits et gestes avant plusieurs semaines. Le jeune homme, bien que sous l'autorité directe de son cousin, se trouvait donc en quelque sorte libre d'agir comme il lui plairait. Il prit une profonde inspiration et alors qu'il s'apprêtait à se lever pour rejoindre la jeune femme, il se figea lorsqu'elle prit la parole. Aemma. Terrible Aemma. Pauvre Aemma.

- Une maladie ronge ma sœur depuis plusieurs lunes et nul n'a encore trouvé comment guérir son mal. Plus temps s'écoule plus elle se rapproche de l'antre de Balerion. J'ignore s'il s'agit de la voie qui lui a été tracée par le Seigneur de la Lumière mais elle est grandement mise à l'épreuve, finit-il par répondre, la respiration aussi haletante que cette fois où il avait été pris d'un terrible mal de mer. L'une des raisons pour lesquelles elle pourrait pleurer mon absence est que je représente une aide en moins pour changer ses draps et servir de réceptacle à sa douleur.

Se passant une main sur la joue alors qu'il laissait s'échapper un soupir, il finit par se lever et la rejoindre. Il s'arrêta derrière elle. Durant un instant il se laissa aller à observer cette nuque gracile sur laquelle retombaient ses longs cheveux de jais. Il était si proche d'elle qu'il pouvait sentir son parfum rien qu'en prenant une légère inspiration. Se reprenant, il posa son regard sur le lointain par-dessus son épaule

- Et toi courageuse mage, as-tu un homme auprès de toi qui te soutient avec la même ardeur qu'il te voue son amour ?


Herya Valgaris
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Il fallait être sourd pour ne pas entendre les discrètes déclarations de Rhaegar. Il fallait être insensible pour ne pas sentir les émotions qui s'entrechoquaient dans ce bureau à l'instant présent. Herya savait, et son cœur le lui hurlait. Une à une, ses barrières se brisaient. Qu'adviendra-t-elle lorsque tous ses remparts se seront effondrés ? Que lui restera-t-il d'autre que la fuite ?
Au fond d'elle-même, deux entités luttaient. L'une lui hurlait de s'adonner toute entière à Rhaegar, de laisser son flot d'émotions s'exprimer. L'autre lui rappelait la douleur des derniers mois et celles des fiançailles corrompues par des sentiments compliqués, lui intimant alors de ne pas s'ouvrir une nouvelle fois. Tiraillée entre ces deux entités, Herya paniquait intérieurement.

Qui plus est, elle expérimentait une situation nouvelle. Elle avait toujours connu des sentiments grandissants, réguliers, soit quelque chose de relativement simple à manier. Mais ici, tout était hors de contrôle. Son cœur s'emballait sans raison, chaque fois que ses yeux se posaient sur Rhaegar, son corps réagissait, le savoir à côté d'elle lui offrait soudainement du réconfort. La soudaineté de ces sensations n'arrangeait rien.

Lorsqu'il évoquait sa sœur, Herya eut un pincement au cœur. Ils n'étaient, certes, peut-être pas en bons termes mais Aemma restait aux portes de la mort. La mage aurait voulu trouver des mots adéquats pour répondre mais elle ne trouva rien d'approprié. Le silence était d'or. Son visage se referma un peu plus, face à la nouvelle qui n'était guère réjouissante.

Il se leva à son tour et s'avança derrière elle. Elle pouvait sentir sa présence dans son dos et son souffle chaud au creux de son cou. Il était plus grand qu'elle, de peu, mais suffisamment pour que ses épaules surpassent les siennes. Si la mage s'était laissée aller à l'appel de son âme, elle se serait retournée, aurait pris son visage entre ses mains, et...

Elle divaguait.

À la question de Rhaegar, les doigts d'Herya se crispèrent contre le rebord de la fenêtre.

-"Je suis fiancée." - fit-elle.

Toujours dos au marchand, elle ne bougea pas. Un silence lourd s'abattit de nouveau et l'air de la pièce devint plus pesant. Ses mains se serrèrent de plus belle, les jointures de ses articulations devenant blanches.

-" À un traître qui a participé à mon humiliation publique et à mon implication dans le meurtre de Lucerys par jalousie."

Elle revoyait encore son sourire satisfait, lorsqu'il regarda Herya recevoir le courrier de patriarche Arlaeron. Puis elle vit aussi l'effroi dans ses yeux, lorsque l'arbalète décocha le carreau. Pourtant, alors que la jeune femme avait tenté de fuir, Yraenar avait disparu, la laissant seule assumer les conséquences d'un meurtre qu'elle n'avait pas commis. Il n'était pas venu la voir à sa sortie de prison non plus. Herya avait supposé qu'il s'en était sans doute voulu et que de honte, il avait préféré prendre ses distances. Malheureusement, la mage avait la rancune tenace. Et la colère qui rongeait ses entrailles n'arrangeait rien.

- "Mais je suppose que tout cela, tu le sais déjà, n'est-ce pas ? Les pérégrinations de la mage Valgaris se sont chuchotées dans tout Valyria, je ne serais guère étonnée qu'elles n'aient pas traversées les mers.

Être dos à lui était frustrant parce qu'elle ne pouvait observer les émotions qui passaient sur son visage. Mais cela avait néanmoins un avantage. Elle ne pouvait plus regarder Rhaegar dans les yeux.

Rhaegar Valineon
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Il se tenait là derrière elle, silencieux malgré cette tempête qui faisait rage en rage en lui. D’ordinaire il n’aimait que peu faire mention de sa sœur, en particulier hors de son cercle familial, mais il y avait été contraint par la belle voix d’Herya contre laquelle il n’avait pu lutter bien longtemps. Il aurait préféré ne pas aborder un sujet tel que celui concernant l’état de santé de sa sœur mais son éducation ne lui permettait pas de se montrer impoli auprès de la mage en éludant sa question. Et puis il y avait sa volonté qui se montrait bien présente, il ne voulait aucunement cacher à Herya ce qui affligeait sa sœur-fiancée ni l’absence de sentiments amoureux qu’il aurait dû porter à cette dernière. Peut-être était-ce une erreur de jeunesse de s’ouvrir ainsi alors qu’il n’avait pu bénéficier de la possibilité d’apprendre à connaître la jeune femme qui se tenait à quelques centimètres de lui. Mais pour autant ne se devait-il pas de suivre ce chemin qui lui était pavé par le Seigneur de la Lumière sur lequel il était touché par cette fièvre de Meleys ? Ô qu’il était terrible de se tenir si proche d’elle et de ne pas se laisser aller à l’enlacer.

Durant un instant il s’était alors perdu dans les effluves de ce doux parfum mêlant Blonde-à-dame à de la cannelle qui lui parvenait aux narines avant qu’il ne se reprenne et ne force son regard à se porter à travers cette ouverture qui permettait d’observer Valyria à tout moment du jour comme de la nuit. Il était incapable de connaître la réaction d’Herya à ses mots et il prit alors le risque de lui retourner la question, aussi bien par politesse que par volonté de savoir si un homme avait déjà ravi le cœur de la mage. Son regard perdu vers la ville, il ne pu voir la réaction de la jeune femme qui mit plusieurs battement de cœur avant de lui adresser une réponse. Fiancée. L’information heurta le natif d’Asshaï tel un poignard qu’on serait venu lui planter dans l’épaule. Il s’agit son cœur se serrer à mesure que son poing en faisait de même, de déception et lorsqu’elle poursuivit alors qu’il se figeait, son regard se braqua sur elle. D’une certaine manière il savait ce qu’elle avait subit mais pas raconter de cette manière, ni avec cette mention de ce fiancé.

Il serra les mâchoires, tenté de venir poser son front contre la nuque d’Herya, et il se contenta de laisser finir de s’exprimer. Il n’était guère aisé de conserver la tête froide face à tout ce qu’il ressentait et ce sentiment où il se trouvait perméable à ce qu’elle-même pouvait ressentir. Doucement il étendit le bras et vint prendre entre ses mains l’une de celles d’Herya que cette dernière serrait sous le coup de ses émotions. D’une caresse sur le dos de sa main il chercha à lui montrer que ce qu’elle lui disait ne le laissait pas de marbre avant qu’il ne fasse peu à peu glisser ses doigts sur la paume de la jeune femme afin de l’amener peu à peu à desserrer les doigts. Sans la relâcher, il se décala sur le côté pour se tourner vers elle et ainsi pouvoir à nouveau regarder son visage.

- Oui, malheureusement j’ai appris ce qu’il s’est récemment passé ici et cette injustice dont tu as été victime. Je ne puis imaginer un seul instant ce que tu as pu ressentir face à l’abandon de tous et en particulier de celui auquel tu es promise. Après tout ce que tu as accomplis, ce n’est pas ce que tu mérites, dit-il avant de venir déposer un baiser sur le dos de sa main. Elle ne méritait l’humiliation qu’elle avait subie tout comme elle ne méritait pas cet homme qui l’avait ainsi abandonnée face à une adversité qui aurait pu être combattue bien plus aisément que dans cette réalité. Sois forte Herya, nous avons beau être chaque jours éprouvés il y aura toujours un dieu qui nous insufflera de sa force afin de poursuivre notre chemin. Il vint déposer un nouveau baiser sur la main de la jeune femme, cette fois sur sa paume.


Herya Valgaris
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Lorsqu'elle sentit son bras passer contre le sien et attraper sa main, elle ressentit comme un électrochoc. Son corps se tendit et les battements de son coeur s'accélérèrent. Ses doigts virent doucement lui faire relâcher ses articulations. Puis, il se plaça face à elle pour mieux la regarder. Lorsque Herya plongea son regard dans le sien, elle sentit une montée de larmes incontrôlables. Elle avait envie de pleurer dans ses bras, de venir se réconforter contre lui, de passer ses doigts dans ces cheveux presque blancs. Elle lutait, difficilement. Son ultime rempart se fissurait à mesure qu'il se rapprochait d'elle. Puis, il vint poser ses lèvres sur le dos de sa main.

Une fissure de plus.

De toutes les personnes avec qui elle avait pu s'entretenir dernièrement, personne n'avait su trouver les quelques mots réconfortants dont elle avait eu tant besoin. Ses frères avaient été là pour elle mais dans une autre mesure. Parce qu'il était sa seule famille et qu'elle l'était tout autant pour eux. Dans ce torrent, elle s'était retrouvée dans une solitude écrasante. La mage s'était réfugiée au Collège, y passant parfois plusieurs nuits d'affilée, comme pour se voiler la face. Mais cela n'avait pas eu l'effet escompté. Elle était toujours seule. Accablée par ses erreurs, ses regrets, sa colère et sa rancoeur. Herya faisait les cents pas, souvent, enfermée dans son étude, ressassant les mêmes images à l'infini. Il lui semblait vivre dans une impasse dans laquelle il n'existait ni entrée, ni sortie, ni lumière. Une tanière abyssale où seule subsistait la noirceur. Rien de ce qu'elle produisait ne semblait lui offrir de solution, pire encore, tout ce qu'elle touchait se transformait en désastre. Sa vie avançait, ses objectifs se réalisaient un à un, pourtant, ils semblaient si dérisoires à côté de ce que son esprit et son âme traversaient. Une véritable tempête sans accalmie. Elle sentit l'angoisse monter puis... Rhaegar la ramena à la réalité, une fois de plus. Il embrasse doucement le creux de sa main.

La muraille s'effondra comme un vulgaire château de cartes.

Elle déversa alors un flot continu de larmes. Ces dernières roulaient sans discontinuer le long de ses joues. Tout ces blindages qu'elle avait passé un temps fou à construire étaient détruits. Ils avaient été réduits en poussière en quelques mois seulement. Poussée à bout, elle s'était effondrée dans le silence et dans la discrétion. Seule. Il lui restait tant à parcourir mais elle était fatiguée, épuisée de se battre. Herya avait eu envie de hurler après chacun des Dieux, elle avait eu envie de détruire son autel, de brûler ses offrandes, et de blasphémer par rage. Mais finalement, peut-être que le problème n'était autre... qu'elle ? Les punitions consécutives n'étaient elles finalement qu'un simple retour de bâton ? Elle n'y comprenait rien. Le monde semblait si simple et complexe à la fois, certains y trouvaient un sens, d'autres non. On pouvait s'y perdre, comme on pouvait y retrouver son chemin. Herya elle, n'était nulle part. Perdue sur une route qui n'existait pas et qui ne menait nulle part.

Elle s'approcha alors de Rhaegar et dans une ultime erreur, elle glissa ses bras autour de son torse et le serra contre elle. Sentir un contact apaisant n'avait jamais été aussi réconfortant. Elle pleura encore, s'enfonçant dans une crise de larmes qui couvait depuis trop longtemps déjà. Personne ne l'avait prise dans ses bras quand elle en avait eu besoin. On ne lui avait offert que quelques regards compatissants et des mots d'encouragement d'une banalité affolante. Alors, sentir la chaleur du marchand contre son corps et les courbes de son dos sous ses doigts eu l'effet escompté. Progressivement, elle se calma, retrouvant son souffle et son discernement. La mage retira ses bras doucement et s'écarta de lui, évitant de croiser son regard, sans doute par honte.

- "Pardonne-moi Rhaegar. Je n'aurais pas dû. Je n'apprends visiblement pas de mes erreurs." - chuchota-t-elle tandis qu'elle essuya ses larmes du revers de la main.



Rhaegar Valineon
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Rester maître de lui-même en cet instant où la tension rendait presque l’air irrespirable était d’une difficulté innommable pour le jeune homme qui n’avait que pour unique désir d’enlacer la jeune femme qui se trouvait près de lui. Mais la décence l’en empêchait, à Valyria ce genre d’effusion n’était tolérée en dehors de ces soirées bouillonnantes placées sous le signe de Meleys et de Syrax. Il ne voulait pas non plus la brusquer en l’étouffant par sa présence qui se trouvait être bien trop proche par rapport à la distance qu’il aurait dû entretenir du fait de leur positions différentes. Ô qu’il aimerait tant lui montrer Asshaï et les Contrées de l’Ombre, qu’elle puisse découvrir ces habitant au corps intégralement tatoué et au visage caché par des masques de bois laqués de rouge. Ô que son esprit pouvait se perdre à se laisser observer les courbes d’Herya se mouvant tandis qu’elle avançait à travers la cité portuaire de Yin au couchant. Ô qu’il pouvait aussi les imaginer marcher côte à côte le long des canaux de Sarhoy aux murs roses ou encore flâner dans ses jardins d’eau salé. Il imaginait tout ce qu’il pouvait faire à son côté, du moment qu’il puisse être avec elle.

L’annonce qu’elle lui avait faite concernant cette promesse d’union avec un homme avait déstabilisé Rhaegar, qui se mentirait à lui-même s’il disait le contraire. S’il ne la voyait pas femme à rester libre bien longtemps, il avait tout de même eu l’espoir presque de fou de l’imaginer seule et attendant le bon prétendant pour venir l’enlacer. Mais la suite des paroles de la mage, si elle donna une lueur d’espoir au marin qui senti une certaine pointe de soulagement, éveilla cependant une certaine colère qui vint alimenter un peu plus le brasier qui faisait rage en lui. Si l’on aimait une femme, comment pouvait-on la trahir à ce point ? Comment était-il possible de ne pas rester auprès d’elle et d’essuyer la même humiliation afin de lui montrer que quoi qu’il puisse advenir elle était soutenue ? Il pouvait presque avoir le cœur au bord des lèvres, dégoûté par une telle preuve de couardise, peiné par la douleur à laquelle était en proie Herya. Elle ne méritait rien de tout cela, elle qui s’était rendue par deux fois sur Sothoryos et y affrontant les terribles créatures qui s’y trouvaient depuis maintes centaines d’années si ce n’était plus.

Délicatement il vint lui prendre cette main qu’elle avait serré en poing et avec une douceur qui contrastait avec la force des différents sentiments qu’il ressentait, il vint la desserrer. Il lui accorda deux baisers. Venant clôturer ses paroles, le premier sur le dos de sa main était tendre, poli et traduisant sa volonté de la rassurer, de lui montrer qu’il l’écoutait. Le second se fit plus appuyé plus personnel alors que ses lèvres venaient goûter sa paume. Aucun homme, aucune femme n’étaient nés pour connaître une vie aisée peu importe le nom porté. Gens du commun comme nobles connaissaient de nombreuses épreuves et difficultés qui venaient les éprouver et forger leur force de caractère. Si les uns connaissaient la pénibilité du travail manuel et l’insécurité, les autres faisaient face à la pression sociale et aux trahisons. Il n’était pas question de comparer les douleurs connues par chacun mais de montrer que dans la difficulté il était cependant toujours possible d’en tirer de la force pour continuer à avancer et accomplir son destin. Les dieux étaient souvent cruels, ayant leurs propres desseins que les mortels ne pouvaient comprendre, mais il savaient aussi se montrer généreux envers ceux qui le méritaient.

A présent face à elle, il pouvait à nouveau se perdre dans la contemplation de la beauté des traits fins de son visage mais surtout il pouvait assister à tous ces changements qui se faisaient au gré ce que la mage ressentait. Elle luttait contre elle-même, il ne relâcha pas sa main. Les yeux clairs d’Herya commencèrent à devenir de plus en plus humides jusqu’à ce que finalement un flot de larmes ne viennent couler le long de ses joues. A nouveau le jeune homme senti son cœur se serrer, ce type de larmes il ne voulait pas les voir chez la jeune femme, il préférait voir des larmes de joie chez elle et rien d’autre. Il réaffirma sa prise sur la main de la mage. Il voulait plus que tout éloigner ce sentiment de détresse qui l’accablait mais il ignorait si elle le lui permettrait, il ignorait s’il pouv… il la vit se rapprocher rapidement de lui et se dégageant de l’emprise de sa main, elle vint l’enlacer avec force. Il prit une profonde inspiration puis la bloqua un instant alors qu’elle était là, pleurant contre lui. Il l’aimait et il n’aimait pas la voir dans un tel état. Expulsant doucement l’air de ses poumons, il posa sa joue contre la tête de la mage et l’entoura de ses bras. Silencieux il lui laissa le temps de redevenir maîtresse d’elle-même et lorsqu’elle y parvint, il la laissa s’écarter et l’observa essuyer ses larmes d’un revers de la main.

Elle s’excusa. Pourquoi donc ? Elle n’avait commis aucunement erreur du point de vue de Rhaegar. Elle n’apprenait pas de ses erreurs ? Il serra un instant les mâchoires puis il tendit les bras pour poser ses paumes sur les joues de la jeune femme et d’un mouvement des pouces continuer à essuyer les quelques résidus de larmes encore présents. Il rapprocha peu à peu son visage du sien puis vint presser ses lèvres sur son front. Faisant glisser une main le long de sa joue, il saisit délicatement son menton entre ses doigts et l’amena à poser à nouveau le regard sur lui.

- Il n’y a rien à pardonner Herya, tu avais besoin d’exprimer ce que tu ressens depuis tant de lunes. Des erreurs nous en faisons tous, sans elles nous ne pourrions acquérir de l’expérience. Ne t’en prends pas à toi-même s’il te plait, j’ai mal de te voir ainsi…


Herya Valgaris
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Dans le creux de ses bras, le temps semblait s'être arrêté. Tout était si doux, si chaleureux. Chacun de ses gestes agirent comme un baume sur son coeur meurtri. Lorsqu'elle s'écarta de lui, elle eut l'impression de sentir le froid l'envahir de nouveau. Tandis qu'elle essuya les larmes sur son visage, il s'approcha de nouveau d'elle et glissa ses mains sur ses joues pour sécher les derniers restes de sanglots. Leurs visages lui semblèrent soudainement si proches... Rhaegar attrapa alors son menton et tourna le visage de la mage pour mieux accrocher son regard. Ses mots la frappèrent de plein fouet. Ne t’en prends pas à toi-même s’il te plait, j’ai mal de te voir ainsi…

Il n'y avait désormais plus aucune barrière. Il ne restait plus que des ruines d'un mur mal bâti, construit à la hâte pour se protéger d'une menace invisible. La voie était libre et elle semblait mener quelque part. Dans l'obscurité, une infime étincelle de lumière sembla s'allumer. Animée par un désir irrépressible. Herya ne pouvait que la suivre. Elle avança, d'abord à tâtons. Puis, à mesure qu'elle progressait, elle accéléra la cadence. Les Dieux lui envoyaient-ils un signe ? Était-ce là, la récompense de tous ses sacrifices ? Ou était-ce un leur pour réduire à néant toute volonté d'accorder sa confiance ? Dans les abysses, la lueur ne semblait pas s'éteindre.

Alors, la mage ne pu décrocher son regard de cette lumière. Elle s'avança lentement et avec précaution. Il lui fallait s'en saisir. Elle se pencha et à l'approche de celle-ci, une chaleur nouvelle vint l'irradier. Elle ne brûlait pas, bien au contraire. Cette chaleur était diffuse, accorte, apaisante. C'était une sensation que l'on désirait ne jamais quitter, comme un feu dans l'âtre d'une cheminée lors d'un hiver rigoureux à Port-Ybben. Herya abandonna toute résilience.

Sa main vint alors se glisser le long du menton de Rhaegar et doucement, elle rapprocha son visage du sien. Il était possible de faire machine arrière, rien n'était encore figé. Pourtant, la jeune femme ne s'arrêta pas. Ses lèvres vinrent se joindre à celles du marchand. Elle ferma les yeux et glissa une autre main de l'autre côté son visage. Elle ne désirait pas Rhaegar comme on désirait passionnément un amant d'une nuit. Elle le désirait comme un amour véritable que l'on avait attendu depuis toujours sans le savoir. La mage venait de briser une bienséance qu'elle s'était pourtant jurée de maintenir jusqu'à ce que Balerion vienne la cueillir.

Soudain, on frappa à sa porte et l'instant aussi irréel qu'inattendu dû prendre fin. Herya baissa les yeux et, gênée, s'écarta. Elle retira ses mains et rajusta ses cheveux. On toqua encore une fois à la porte, cette-fois de manière plus pressée. La mage se dirigea alors vers l'entrée de son bureau et ouvrit la porte avec un air renfrogné. Devant elle se tenait un mage d'un âge très avancé accompagné d'un jeune mage du premier cercle. Il passa une tête curieuse et plissa le front tandis qu'il remarquait Rhaegar. Le plus vieux semblait nerveux alors que le plus jeune peinait à comprendre ce qu'il se tramait.

- "Dame Herya ! Pardonnez-moi de vous déranger durant votre... rendez-vous, mais.. Il vient d'y avoir un incident avec un mage du deuxième cercle qui a tenté, vraisemblablement, de s'entraîner à la lecture de flammes. Étant donné que tu es responsable de cette matière, nous avons besoin de toi pour reprendre le contrôle de la situation sur les autres étudiants. Ils sont tous terrifiés !" - déblatéra-t-il à une vitesse folle.

La mage soupira.

- "Donne moi quelques instants Daeramond. Je vous rejoins, partez devant." - fit-elle en peinant à cacher son agacement. Elle se tourna alors vers Rhaegar et évitant de le regarder dans les yeux, s'excusa platement. - "Pardonne-moi Rhaegar mais Tyraxes me rappelle à mes devoirs. Et il me semble que celui-ci est pressant..."


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L'œil dans les yeux ils s'observaient l'un l'autre, ils n'étaient que tous les deux dans la pièce. Elle et lui. Lui et elle. Eux et les mots qu'ils s'adressaient mutuellement, chacun s'ouvrant à cette âme qui lui faisait face. Elle semblait s'en vouloir et peu importait les raisons, il ne s'agissait de mots qu'il aimait entendre, un autre qu'elle aurait déjà connu la douleur d'un gifle donnée pour lui remettre les idées en place. Pour elle, il fallait lui adresser des mots vrais et des gestes emplis de douceur. Alors il le lui dit de ne pas s'en prendre à elle-même non seulement parce qu'il n'existait de réelle justification à cela mais surtout parce qu'il éprouvait de la peine et de la douleur à la voir dans cet état. Les mains posées sur les joues de la jeune femme il aimait le contact de leur peau, de cette sensation douce qu'il sentait alors que ses pouces essuyaient les restes de ces larmes. Il lui sembla s'égrainer de longues secondes après qu'il eut le rélevé son visage vers lui et qu'il ait avoué à demi-mots ses sentiments à son égard mais il ne se passa que quelques battements de cœur avant qu'elle n'esquisse un mouvement.

Il ne cilla pas lorsqu'elle leva la main vers lui, la faisant glisser le long de son menton pour l'amener à rapprocher son visage, un doux contact qui le fit frissonner. Il se laissa faire avec délice, rapprochant une nouvelle fois son visage du sien et ce furent les lèvres d'Herya qui vinrent se presser à celle du marchand. Elle ferma les yeux et Rhaegar en fit de même, se concentrant sur ces sensations qu'elle provoquait en lui avev cette main sur sa joue et le goût sucré de ses lèvres sur les siennes. Un nouveau frisson naquit dans le creux de ses reins et se diffusa sur son dos jusqu'à sa nuque, ce qui étira ses lèvres en un sourire alors qu'il répondait volontiers au baiser qui lui était donné.

Mais alors qu'il faisait ôtait une de ses mains de la joue d'Herya pour la faire glisser le long de son bras, prêt à l'attirer un peu plus contre lui, il fut interrompu dans son geste par cetge succession de coups sur la porte de bois qui marquait l'intimité et la sérénité de la pièce. Il rouvrit subitement les yeux, l'agacement commençant à poindre, avant que la jeune femme se recule avec une gêne affichée sur le visage qui aurait pu le faire sourire si toutefois il n'y avait pas eu une répétition de ces coups précédemment portés contre la porte. Elle était belle les cheveux attachés, tout autant lorsqu'ils perdaient de leur perfection. Elle s'éloigna de lui et alors qu'elle parcourait la distance qui la séparait de cette mystérieuse interruption, le visage du Valineon qui avait pu exprimer douceur jusqu'à présent se mua dans une neutralité. Il se redressa et plaça ses mains derrière son dos tandis qu'il se tournait vers Herya qui ouvrit la porte à ce qui semblait finalement être un de ses nombreux collègues.

Lorsque le vieux mage passa la tête par l'entrebaillement de la porte, attiré par la curiosité, Rhaegar lui adressa un regard empli de froideur avant de détourner son l'œil vers un point invisible. Un incident qu'elle devait régler car qu'elle se trouvait dans un cercle important. Des responsabilités dont elle devait s'acquitter lorsqu'elles survenaient et desquelles il ne pouvait se permettre de la soustraire. Lorsqu'elle se tourna vers lui, il s'inclina légèrement avant de s'avancer.

- Je te remercie de m'avoir accueilli. Ta demande est entendue et je te ferais parvenir ces objets de l'Empire Doré dans les plus brefs délais. Que Gaelithox te garde, répondit-il avant de saluer les deux mages d'un hochement de tête avant de sortir, manquant de bousculer le jeune resté en retrait, et il s'attela à quitter le plus rapidement possible le Collège. Quel piètre aurevoir...

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