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Maegon Riahenor
Maegon Riahenor
Seigneur-Dragon

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Vade Vecum Pacem Le sage préfère une paix injuste à une guerre juste.

Quelques semaines avant le départ de l'ambassade Bleue, Loge Riahenor,

"La guerre ? Pour certains c'est plus facile de vivre ainsi dans le conflit. Au nom des bonnes intentions, ils sont entièrement soumis et libres de toute responsabilité. D'autres s'y abandonnent parce qu'ils ne supportent pas leur identité, n'assument pas le poids des siècles et des trahisons commises. C'est un moyen de se nier, d'oublier parce qu'ils en sont terrifiés. La guerre est la peur incarnée. Cela donne un sens à la mort qu'ils se mettent à chérir... Certains s'y délaissent totalement et négligent le véritable sens de servir la Patrie. Pour elle un Valyrien doit mourrir, un valyrien doit vivre pour elle !"

Maegon hésita l'espace d'un instant puis reprit, caressant l'accoudoir de son siège en bois précieux:

"Est-ce au nom du peuple que vous vous cachez derrière vos règles tyranniques ? Épargnez-moi votre rhétorique, l'heure ne s'y prêtre pas. Je vais vous répondre, vous vous cachez derrière cette peur de l'inconnu, de celui qui a commis l'acte odieux qui justifie votre tyrannie. Je demande... Non, mets plutôt j'exige, la levée de la main mise de l'armée sur notre belle cité ! Que la République ressuscite et la paix puisse éclore de ses pétales !"

Le dynaste grimaça, découvrant ses dents en un rictus écœuré. Les jolies paroles qu'il prononçait - scrupuleusement notée sur un parchemin par un scribe - lui pesaient. Là où il prêchait la réconciliation, il ne trouvait qu'une manœuvre politique pour enfin se débarrasser du règne économique et militaire des Arlaeron. Le vieux borgne disparu, Maegon ne voyait plus aucune raison pour s'avancer à la lumière et y accéder. Le gros Baelor se mordait les doigts lorsque son adversaire siégerait à ses côtés au plus haut sommet des tours ! Hochant la tête, le dynaste reprit sa respiration pour continuer lorsqu'un battement saccadé à sa porte l'interrompit. Le regard sombre, il vit l'homme passer humblement son visage dans l'entrebâillement.

Seigneur-dragon dit-il dans un valyrien hésitant et teinté d'un fort accent ghiscari: La Grande Prêtresse est arrivée...

"Hors de ma vue !" gronda Maegon en se levant d'un bond, le visage déformé par la haine. Qui avait osé laisser pénétrer un esclave de sang pur dans la sacro-sainte Cour Draconique ? Si Vaelya était la coupable de ce sacrilège, il se ferait un devoir de lui rappeler sèchement. Si Maegon n'aimait guère s'opposer à sa soeur, il ne tolérerait aucune hérésie de la sorte. Les Rihaenor étaient bien au-dessus de ces familles inférieures obligées de passer par le marchand de chair pour obtenir de la domesticité. Ceux qui les servaient le méritaient !

Reprenant contenance, le dynaste lissa sa toge et se tourna vers le scribe. L'homme était un sang-mêlé au regard bleu. Il n'en restait pas moins un valyrien et Maegon appréciait sa calligraphie. Si l'homme politique aimait les sermons et son orgueil se nourrissait des applaudissements de ses factions, il abhorrait les doigts tachés qu'engendrait l'écriture. Remerciant l'homme, Maegon lui enjoignant sèchement de récupérer son pécule et de lui envoyer son discours. Il le relirait et le corrigerait avant de reprendre. Puis il ferait de nouveau appel au scribe.

S'avançant jusqu'au balcon, Maegon hésita puis convoqua l'esclave. Le malheureux s’approcha, le dos courbé et le regard fuyant. Jaugeant l'humilité, même si probablement feinte, du chien, le Dynaste lui ordonna d'amener tables et sièges, mais également de quoi briser le jeûne pour apprécier la vue sur la Cour. L'heure du zénith approchait et Maegon priserait son dernier rendez-vous de la journée autour d'un repas. Aussi lorsque Maerys Qohraenos fut introduite, elle trouva le dynaste assis en face de plusieurs plats de viandes, de poissons d'eau douce accompagnés de feuilles de vigne et pois chiches. Plusieurs cruches d'eau citronnée et de jus divers trônaient au milieu des victuailles.

"Maerys mon amie !" s'exclama Maegon avec un sourire froid et calculé. Il observa le léger boitement de la dame jusqu'à elle se soit assise. Il espérait sincèrement ne jamais se dégrader autant qu'elle. "Merci de m'avoir rejoint aujourd'hui. Sers-toi, sers-toi !

Il montra l'exemple, se servant un large gobelet de jus de poire et en piochant de la viande d'agneau cuite à l'étouffée. Le repas continua, tour à tour composé de silence puis des mondanités obligatoires. Des avancements de Saerelys au Collège jusqu'aux nombreuses ramifications de la famille de la Grande Prêtresse, Maegon se prêta au jeu tout comme Maerys. Puis vint le moment fatidique.

"Tu connais mon amour pour nos Temples et nos religions. J'étais le premier à prier Tyraxès lors de mon avènement au rang de capitaine-général." soupira Maegon, après une dernière longue gorgée de jus. "Ce n'est pourtant pas cela qui m'amène aujourd'hui... Les temps sont sombres. Je sais que ton clergé tire beaucoup de sa proximité avec l'armée. Mais je me dois de te demander... Que pense la déesse de la raison et de la stratégie d'hommes qui brandissent l'amour de feu leur général sans réaliser qu'ils détestent son absence plus que tout au monde ? Ce sont en réalité des aveugles gorgés de haine, Maerys. Je ne puis supporter cela éternellement. Je ne veux que la paix entre nos frontières, mais également en dehors. Qu'en dis-tu ?"


Maerys Qohraenos
Maerys Qohraenos
Prêtresse

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Vade Vecum PacemMaerys Qohraenos & Maegon Rihaenor

Loge Rihaenor, Valyria & An 1067, mois 4 , quelques semaines avant le départ pour Chroyane

Depuis peu, les valyriennes et les valyriens se regroupaient en factions bien différentes de celles qui existaient habituellement au sein de Drivo. La Grande Prêtresse de Tyraxès avait observé ces changements avec distance comme son statut et son devoir l’exigeaient d’elle. Pourtant, les Quatorze en étaient témoins, les temples ne pouvaient plus, n’arrivaient plus, à se tenir éloignés de la vie politique de Valyria. Elle ne comptait plus les hommes et les femmes qui venaient demander de l’aide à Tyraxès. Tous venaient questionner la Déesse de la Paix et de la stratégie militaire, espérant obtenir des réponses à leurs questions. Certains repartaient avec un petit sourire sur les lèvres visiblement satisfaits de ce qu’il avait entendu, d’autres à la mine défaite devaient sûrement pester dans leur barbe sur les paroles reçues. Quant à Maerys Qohraenos, de tout cela elle en avait que faire. Elle servait sa Mère comme elle l’avait toujours fait et comme elle continuerait à le faire. C’était le propre des membres des clergés. Le temps passaient et eux restaient intacte dans leur temple car ni le passé, ni le présent, ni le futur ne pouvait venir ébranler leur place séculaire. Du moins c’était ce que tous croyaient jusqu’à ce jour maudit où l’on osa souiller le Rêve de Vermax du sang des Dragons. Des assassinats, il y en avait toujours eu et il y en aurait encore. Mais jusqu’à présent nul n’avait osé frapper un jour béni par les Quatorze, une offense qui ne resterait pas impuni et qui engendrait des conséquences que l’auteur n’avait peut-être pas envisagé, à moins que tous ces événements ne le réjouissent dans l’ombre.

Quoi qu’il en soit, les prêtresses et les prêtres étaient désormais sommés de s’adapter à ce monde qui ne cessait de changer et rencontrer le dynaste Maegon Rihaenor en était la preuve. Jamais la Grande Prêtresse n’avait jusque-là été sollicitée par un homme aussi puissant qu’un descendant des fondateurs. Elle avait rencontré, bien sûr le légat de la 1ère armée ainsi que la fille d’Aela Haeron mais le père de la jeune Saerelys était un home d’un autre temps. D’abord surprise par sa requête, la Dame d’Elyria ne put décliner telle invitation et assura son prestigieux hôte de sa venue prochaine. Le jour de leur entrevue, la Grande Prêtresse de Tyraxès s’éclipsa du temple de la Onzième flamme et traversa Valyria pour se rendre jusqu’au cœur de la Cour Draconique où le patriarche des Riahenor avait sa loge. La Dame fut introduite avec toute la déférence dût à son rang. Car si Mays était Grande Prêtresse, elle n’en restait pas moins une noble dame du Nord dont la famille comptait d’autres prêtresses, des mages, et un sénateur qui n’était nul autre que son frère et qui s’était d’ailleurs aligné sur la vision du Rihaenor. Et plus que tout, les Qohraenos détenaient un lien puissant avec la guilde des Orfèvres avec à sa tête la redoutable Echya Odennys. « Mon cher Maegon, je te remercie de m’accueillir ici au cœur de la Cour Draconique. Tu sais que je ne suis pas ici en terrain connu. » fit la dame en guise de réponse à la salutation que venait de lui faire le Dynaste. Maegon était un homme politique, il savait parler là où Maerys murmurait bine davantage aux oreilles de ceux qui venaient chercher conseils. La Dame d’une soixantaine d’année n’aimait guère se mettre en avant et si elle aspirait peut-être à ce que les temples soient reconnu dans leur rôle de conseiller, officialisant de fait ce qu’ils faisaient de pus des années, elle ne voulait certes pas davantage contrairement à certains de ses homologues trop ambitieux et orgueilleux à ses yeux. « Ne te préoccupe pas de ma boiterie. Voilà-là un témoin de la fougue de ma jeunesse qui me suivra jusqu’à ma rencontre avec Balerion. » ajouta la Qohraenos qui n’avait pas manqué de remarquer que l’homme avait posé un regard sur sa jambe. Il y avait bien des années que la dame s’en accommodait. C’était désormais ne vieille amie qui lui rappelait avec humilité lorsqu’elle la gênait plus que dans sa prime jeunesse que le temps filait bien trop vite.

Prenant ensuite place sur le siège désigné, la dame d’Eyria piocha avec parcimonie dans les plats qui étaient présentés sur la table. La Qohraneos avait toujours mangé avec frugalité et l’échange qui s’annonçait imminemment solennel ne la poussait d’ailleurs pas à se goinfrer. Il aurait été fort ma venu qu’elle se retrouve avec l’estomac trop rempli et incapable de répondre et de réfléchir aux différentes question de son hôte e prestige. Réservant quelques sourires lorsqu’il s’agissait de parler de sa famille ou de la jeune Saerelys, ils disparurent rapidement lorsque les sujets les plus délicats arrivèrent enfin sur la table. Maerys Qohraenos plongea alors son regard dans les yeux du Dynaste alors que ce dernier lui exposait certains faits. « Et Tyraxès t’en est reconnaissante. Ma Mère se veut proche de tous les valyriens et particulièrement de ceux qui porte le fer au-delà de nos frontières pour protéger notre belle république. » fit la Grande Prêtresse avant de marquer un long silence. Ainsi l’homme l’entrainait sur un terrain qu’elle n’aimait guère évoquer d’aussi vive voix. Préférant détourner le regard vers l’extérieur, elle questionna son cœur avant d’apporter la moindre réponse à la question de Maegon. « L’assassinat de Lucerys Arlaeron a jeté Valyria dans les ténèbres Maegon. Ce crime n’a pas touché que les mortels. Ce geste a offensé les Quatorze. Personne n’aurait pu songé un seul instant que l’on viendrait à attenter à la vie d’un homme, quel qu’il soit, le jour d’un Rêve. Sa mort lors du mariage de ses enfants est une ignominie impardonnable. » lâcha enfin la Grande Prêtresse de Tyraxès qui ne mâchait pas ses mots. Elle le savait, les Quatorze avaient été offensé et au lieu de leur rendre hommage, les mortels qu’ils étaient tous préféraient se chamailler comme des enfants. Cela était indigne de leur peuple mais cela, elle se garda bien de le dire. Un jour peut-être parlerait-elle avec plus de force de ce qu’elle voyait mais ce n’était pas le moment.

Dégustant d’un peu du jus qui lui avait été servi, la fille aînée de Tyraxès ne laissa pas le temps à l’homme de répondre quoi que ce soit. « Tu me demandes ce que pense ma Mère de tout cela ? Tu n’es pas sans savoir que si mon clergé tire une certaine puissance de sa proximité avec l’armée, Tyraxès est aussi la déesse de la Paix. Mon opinion n’a pas de valeur, Maegon. » ajouta rapidement la dame, exposant ainsi la délicatesse de la réponse qu’elle pouvait apporter. Elle ne doutait pas que Maegon n’était pas sans savoir que les Temples n’avaient pas à se mêler de la vie politique de la République. Alors qu’espérait-il ? Qu’elle fasse une exception ? Elle n’en ferrait pas. Et déposant sur la table la bague sacrée que se transmettait les enfants aînés de la Déesse, elle se dévêtit par la même de son rang de Grande Prêtresse pour n’arborer que celui de femme, sœur et grand-mère. « Je suis Grande Prêtresse de Tyraxès, je ne peux me positionner dans une affaire qui semble bien plus politique qu’elle n’y parait. » Ses paroles avaient été prononcé avec force comme pour bien marqué sa position. Maerys ne parlait pas au nom de la Déesse. Elle évoquerait des faits que tout Valyrien pourraient énoncer à sa guise pour peu qu’il prenne le temps de réfléchir aux événements actuels. Subtil jeu de passe-passe qu’elle jouait parfois avec les politiques. « Si tu veux mon avis, mon cœur de mère et femme est tiraillée. Je ne peux supporter l’idée que les Ghiscaris ne payent pas davantage encore les morts valyriens. Pourtant, je prie tous les jours pour que la paix demeure et que le sang des Valyriens ne coulent plus par-delà les frontières. Je suppose que tu le souhaites aussi. Je doute que l’idée que ta fille Saerelys puisse partir combattre en tant que mage te réjouisse, Maegon Rihaenor. Je dois dire que cela me peinerait grandement. J’ai pu converser avec elle, c’est une jeune femme absolument charmante. »  trancha dans le vif celle qui avait tout de même perdu un neveu dans la guerre contre Ghis. Une mort que sa nièce commençait tout juste à ne plus lui reprocher. « Je ne veux que la paix Maegon Rihaenor mais je ne suis pas décisionnaire et je n’interférais pas dans la politique de Valyria à moins que l’on en appelle à mon temple. » reprit la dame en posant à côté de son assiette la serviette qu’elle venait d’utiliser.

« Qu’attends-tu de ma personne, Maegon Rihaenor, descendant de Rhaenys ? Pourquoi m’as-tu fait venir jusqu’ici ? Je doute que tu ne veuilles entendre que mon opinion sur ce qui se joue actuellement à Valyria. Pourquoi la famille Dynaste des Rihaenor a besoin de la Grande Prêtresse de Tyraxès ? » fit finalement la fille d’Elyria en encrant son regard dans celui du Seigneur-Dragon.

Maegon Riahenor
Maegon Riahenor
Seigneur-Dragon

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Quelques semaines avant le départ de l'ambassade Bleue, Loge Riahenor,

Un sourire torve s'épanouit sur les lèvres de Maegon alors que Maerys le saluait en retour. La cocasserie de la Grande Prêtresse l'amusait. Le cynisme des grands et moins grand du monde n'était qu'une gigantesque plaisanterie. Évidemment, elle se trouvait au terrain connu. Sa déesse réclamait son dû, cette offrande de mots et d'ordres murmurés à ses ouailles. Le patronage des Temples était aussi ardemment recherché que celui de la noblesse et non pas moins vicieux. Si nul client n'accompagnait les prêtres sur la Grande Place, c'était simplement qu'ils étaient eux-mêmes leur propre parole, aussi populeux qu'influents. La vie de Valyria allait ainsi et le dynaste n'y voyait qu'un des nombreux rouages nécessaires à son bon fonctionnement.

Silencieux, il la laissa le reprendre sur sa boiterie. Maegon appréciait les tares de chacun, il leur rappelait leur humanité et leur essence. Ainsi que le besoin ardent et inconscient d'être guidé par plus dignes que soi. Malgré la quinzaine d'années qui les séparait, le dynaste connaissait l'engouement de la Grande Prêtresse à célébrer Meleys et ne put s'empêcher de se demander si la blessure venait d'une quelconque pratique peu orthodoxe. Il était peu probable qu'il en soit ainsi. Quant à lui, il vouait un culte au corps parfait et sien de Vaelya et n'offrait que de menus offrandes à la Déesse que pour servir ses intérêts. La chose ne l'amusait guère qu'entre les bras de son aimée.

Maerys sut rebondir sur ses propos et Maegon resta de marbre. La digression sur Lucerys était nécessaire. Le dynaste jubilait secrètement à l'idée de la mort de son grand rival tout en le pleurant inconsciemment. Même lui se devait avouer la perte d'un grand homme de la République. Les Arlaeron méritait l'annihilation, cela ne changerait jamais. Malgré tout, le capitaine général avait su apporter un peu de piment dans cette mélasse de rancœur millénaire. Enfin, Maegon niait aucunement que la forme de la disparition de Lucerys était aussi ignominieuse qu'impie. Même dans ses plus sombres rêves, le dynaste ne souhaitait pas une telle chance. Du moins sans éliminer l'ensemble de la lignée. Il fallait toujours faire fructifier ses actions, Baelor Cellaeron lui avait parfaitement démontré.

Un grondement sourd traversa toutefois ses lèvres en observant la bague quitter le doigt de Maerys. La femme semblait aussi amicale qu'intelligente, et pourtant Maegon n'avait besoin que de son rôle de Grande Prêtresse. Soit, s'il devait convaincre Qohraenos pour mieux atteindre Tyraxès, il le ferait. Les propos de la sexagénaire ne manquaient pas de poids. Autant d'idées que le dynaste partageait, bien qu'il n'appréciât pas voir Saerelys se mêler à une telle conversation. Sa fille était destinée à un jour commander le Collège ou être un de ses Archimages, pas être une de ces catins de guérisseuses aussi enjouées à soigner les valyriens qu'à se glisser dans leurs couches la nuit ! Ne laissant rien paraître de son agacement, Maegon se tourna vers la cour draconique, observant le ballet incessant des visiteurs du cœur de la capitale.

"La paix, Maerys. La paix de tes paroles de neutralité sur les temples, je t'en prie, tu es bien la seule à encore y croire. Nous savons tout deux qu'il n'en ait rien. Vous vous glissez aussi sournoisement qu'une anguille ghiscari aux oreilles des puissants pour leur partager vos désirs. Les prêtres haranguent les patients au détour des rues, Jaeganon Velaryon rôde dans les toges de Qoherys comme une vipère."

Sa main attrapa une tomate mûre dont la peau semblait prête à éclater sous ses doigts. "Tu me demandes ce que je veux." Ses canines acérées déchirèrent la pulpe tendre et mouillée du légume, éclaboussant son menton d'un jus sanguin. "La paix, Maerys. Tu montres l'exemple en ne prenant pas officiellement position et je ne peux saluer un tel éclat. Tu sais où est ta place en tant que Grande Prêtresse aussi bien que moi en tant que dynaste. Or je ne souhaite que la paix. Je n'ai aucun intérêt à vouloir une nouvelle guerre avec Ghis ou tout autre voisin." Essuyant d'un revers de la main tout signe de son crime, Maegon se tourna vers la Grande Prêtresse.

"De la même façon qu'une nouvelle dictature détruirait mille ans de construction. Je ne désire que la paix et le rétablissement de notre patrie telle qu'elle était avant la mort du général Arlaeron." Il désirait également s'y élever, la guider. Non pas d'une main d'acier valyrien tel ses ancêtres, mais par la légitimité de son sang et de la grandeur de son nom. Il le méritait par ses services envers la République. "Ceux qui se nomment les Rouges nous forcent la main en essayant de détruire nos efforts, Maerys. Je sais de source sûr que l'ambassadeur des Possessions à Rhoynar, le cousin de Baelor, essaye d'acheter leur amitié pour porter l'acier et le feu-dragon chez les Andals s'ils devaient nous insulter. Je ne crois pas que les Principautés doivent être nos alliés. Un glacis à la limite. Valyria se suffit à elle-même. La guerre se doit d'être politique et intérieure. J'en appelle au temple et à la Grande Prêtresse de Tyraxès, déesse des Ambassade, pour nous assurer une juste représentation des intérêts des Possessions à Rhoyne."


Maerys Qohraenos
Maerys Qohraenos
Prêtresse

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Vade Vecum PacemMaerys Qohraenos & Maegon Rihaenor

Loge Rihaenor, Valyria & An 1067, mois 4 , quelques semaines avant le départ pour Chroyane

Les regards, la Qohraenos en avait l’habitude depuis le temps qu’elle les voyait se poser sur sa jambe boiteuse. Et avant que l’esprit du dynaste ne cherche une explication à cette jambe qui n’obéissait pas complètement à sa maîtresse, la Dame posa ses couverts et regarda le Rihaenor. « Un accident dans ma jeunesse. » fit alors la Grande Prêtresse de Tyraxès pour couper court à toute imagination quant à sa boiterie. Oui un stupide accident il y avait de cela plus de quarante ans. La belle Qohraenos avait appris à vivre avec et elle n’accepterait jamais que cela puisse la différencier des autres valyriens. Cela fait, la fille aînée de la déesse de la paix laissa son hôte du jour regarder par la fenêtre l’effervescence de la Cour draconique. Au dehors, les femmes et les hommes vaquait à leurs nombreuses occupations et ne prenaient pas le temps voir ce qui les entourait réellement. Les mots du dynaste attirèrent évidemment l’attention de la fille d’Elyria. Et plus encore, la dame haussa les sourcils face aux propos tenu par le patriarche des Rihaenor et père de la mage Saerelys. Maerys Qohraenos aurait pu interrompre là l’homme qui tenait e face d’elle. Elle aurait pu prendre la parole mais préféra le laisser poursuivre pour saisir exactement où il voulait en venir. La dame se para alors d’un masque impénétrable et attendit que le patriarche eut fini de parler pour prendre à son tour la parole. Inutile de montrer à tous le feu qui coulait dans ses veines impures. « Fais attention à tes propos Maegon Rihaenor. Tu empruntes là un chemin dangereux. Je ne suis pas la seule à croire encore à la neutralité des temples, Dynaste, crois-moi. » fit la Grande Prêtresse sur le ton de la bienveillance et du conseil. Un fin sourire s’étira sur ses lèvres et la fille d’Elyria se saisit de son verre pour en boire le contenu. « Ta comparaison avec Ghis est inacceptable, Maegon, prends garde de ne pas offenser les Quatorze. » ajouta la fille ainée de Tyraxès en reculant d’un geste vif sa chaise pour se mettre à distance du dynaste. Elle planta alors son regard dans les yeux de Maegon.  « Nous conseillons tous les valyriens quel qu’ils soient. Nous ne faisons pas de politique. Et si nous murmurons parfois à l’oreille des puissants, ce n’est que pour mieux faire passer les messages de ceux que nous servons avant tout. » conclut la Grande Prêtresse qui ne pouvait souffrir qu’on remette ainsi en cause leur neutralité. Quant au reste…

« Quant à Jaeganon Velaryon… je ne peux que constater avec tristesse que mon confrère s’écarte toujours un peu plus de la place que lui a offert Arrax. » réagit avec tact la Qohraenos face aux propos avancés par le dynaste  concernant le Grand Prêtre d’Arrax. Dire qu’elle n’appréciait pas l’homme était un euphémisme. Si elle respectait le choix des Quatorze, elle ne pouvait que déplorer l’ascension du Velaryon à la charge de Grand Prêtre. L’homme était ambitieux, cela se voyait. Or s’il fallait un peu d’ambition pour accéder à la charge ultime des temples, trop être trop ambitieux ou trop orgueilleux pouvait porter préjudice aux devoirs qu’incombaient au Grand Prêtre. Passé le sujet du Grand prêtre d’Arrax, les paroles du Rihaenor avaient aborder le délicat sujet de la paix, cœur de leur conversation et de leur rencontre du jour. Alors, quittant sa chaise, la dame fit quelques pas avant de se retourner vers Maegon. « Nous sommes d’accord sur ce point Maegon Rihaenor. Aucun de nous deux ne souhaite voir éclater une nouvelle guerre entre Ghis et Valyria. » reprit la fille aînée de Tyraxès d’un ton plus posé et plus neutre. Puis, inspirant profondément, elle alla aux fenêtre de la loge et s’y adossa doucement pour reposer sa jambe. « Ériger au cœur de Valyria une dictature est une utopie. Nul valyrienne et nul valyrien ne l’acceptera. Valyria a tenue des siècle sous l’aile protectrice de la Triarchie parce que cette dernière la guidait avec bienveillance et que les familles fondatrices arrivaient à parlementer entre elles. Valyria a accepté la République parce que le Sénat et le conseil des Cinq ressemblaient dans leur fonctionnement à ce que les mortels avaient connus avant. Quant à ce que font les Rouges cela m’importe peu. Je ne suis pas celle qui les jugera. » La Qorhaenos marqua un court silence avant de reprendre. « Tes propos sont étranges, cher Dynaste. Tu loues ma neutralité, tu fustiges ceux des miens qui ont choisi une faction et pourtant tu me demandes de t’aider. Si j’agis dans l’intérêt de ta faction, ma neutralité sera remise en cause, Maegon, tu le sais ça et pourtant tu oses en appeler à mon temple et à ma Mère. » fit remarquer la Dame d’Elyria en fixant de son regard perçant les prunelles du Rihaenor.

Retournant doucement à sa place, Maerys Qohraenos, fille de Rhaenyria Qohraenos, née Nohgaris, s’empara d’une tomate qu’elle déposa dans son assiette pour la couper proprement. Elle ne pouvait se permettre de la manger comme venait de le faire Maegon. Elle n’avait pas été élevée de la sorte. Dévorant le fruit, la soixantenaire reprit après avoir avalé sa bouchée. « Je désire la paix et effectivement, faire des principautés de la Rhoyne des alliées n’est peut-être pas la meilleure des solutions. La Rhoyne est méfiante et cela nous coûtera probablement cher de négocier une véritable alliance. En revanche, un pacte de non-agression et une neutralité dans l’éventualité d’une prochaine guerre avec Ghis serait plus approprié. » abonda-t-elle dans son sens. Quant à Andalos, la cousine de la Grande Prêtresse de Vermax avait une autre vision des choses. Après tout, elle avait été un témoin directe de la mort atroce du prince Hugor Arryn ce jour-là. « Je connais un peu l’histoire des principautés de la Rhoyne. Je sais qu’elles commercent beaucoup avec le royaume d’Andalos, nous ne pouvons le nier. Cela est point délicat. Si nous l’ignorons, cela sera préjudiciable pour Valyria. » ajouta la Qohraenos qui préférait poser sur la table tous les éléments permettant de prendre les meilleurs décisions. Fermant un peu les yeux, Maerys sembla réfléchir un instant avant de les rouvrir pour poursuivre. « Si je peux me permettre, si Andalos venait à bouger contre Valyria, je ne pourrais les blâmer. Leur Ambassadeur était sous notre protection à tous lors du Rêve de Caraxès et nous n’avons pas su le protéger. Valyria a commis là une terrible erreur en laissant ce prince participer pleinement à ces festivités. Si casus belli il y a, nous en sommes les seuls responsables, dynaste. Mais que les Quatorze nous préservent de la fureur des adorateurs des Sept et prions pour que leur nouvelle ambassadrice prône autant que nous deux la paix entre Valyria et son peuple. » Vœux pieux que venait de faire la Grande Prêtresse de Tyraxès. Mais toute cette discussion n’abordait pas le principal sujet ce qu’elle ne tarda pas d’ailleurs à faire remarquer au Rihaenor. « Mais je ne me trouve pas devant toi pour discuter du passé, ni de Ghis, ni d’Andalos. Alors je le répète une dernière fois Maegon Rihaenor. Qu’attends-tu de la fille aînée de Tyraxès puisque c’est elle que tu es venu chercher ce jour ? »  questionna une nouvelle fois la Grande Prêtresse de Tyraxès en dardant un regard inquisiteur sur l’homme qui se tenait devant elle. « D’en l’éventualité où j’accepterai de mettre de côté ma neutralité dans ce jeu dangereux qui se joue actuellement à Valyria, saches que ma prise de position engendra aussi celle des miens. Mon frère me suivra probablement au sénat, si cela n’est pas déjà fait. Les Qohraenos sont bien trop proches de la guilde des Orfèvres pour ne pas tenir compte de la position de notre chère Echya Odenys. » conclut la fille aînée de Tyraxès avant de reprendre un peu de nourriture.

Maegon Riahenor
Maegon Riahenor
Seigneur-Dragon

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Vade Vecum Pacem Le sage préfère une paix injuste à une guerre juste.

Quelques semaines avant le départ de l'ambassade Bleue, Loge Riahenor,

"Ton culte a l'horreur du sang. Elle bénit cependant ceux qui le servent. Je n'ai aucun doute que ce sont ceux qui le méritent qui attirent ses attentions..." répondit au tac au tac le dynaste avec un petit sourire. Voilà toute la nature incarnée par les temples à ses yeux. Une dichotomie douce-amère, propre aux tenants des pouvoirs des dieux eux-mêmes. Maegon n'y voyait aucun mal et s'il était parfois frustré de leur moyen d'action, c'était par pure jalousie de ne pas détenir la même influence. La neutralité des temples était aussi factice que réelle. Le dynaste n'aurait pas aimé jouer leur rôle. Il le faisait savoir à Maerys, autant pour la tester que pour faire part de son avis sur la question.

"Ce qui est inacceptable ce sont eux qui se nourrissent de la carcasse encore chaude de notre démocratie de leur lutte imaginaire contre Ghis !" s'emportant avec colère Maegon. Ses yeux flamboyèrent l'espace d'un instant tandis qu'il se redressait et montrait presque les dents à un adversaire imaginaire. D'une certaine manière, il s'était toujours efforcé de jouer les règles imposées par les Arlaeron près de huit cents ans plus tôt, autant pour se prouver à lui-même sa valeur que pour ne pas ruiner les efforts des Riahenor. Voir les militaires bafouer ce cadre au nom de la mort du grand ferrailleur en personne l'enrageait.

Calmé, le dynaste ne releva pas les arguments de la Grande Prêtresse sur les conseils prodigués au citoyen. Encore une fois, elle mêlait la vérité aux mensonges. Certes, les prêtres des différents temples parcouraient les rues de Valyria, et même des Possessions tout entières. Pourtant, était-il courant de la voir au milieu des Taudis pour conseiller tout les valyriens quels qu’ils soient ? Ils ne faisaient pas de politique, n'étaient pas représentés au Sénat. Une faction représentait leur intérêt. Dichotomie d'influence. Maegon acceptait cet état de fait, même si il désirait le changer dans un sens comme dans l'autre.

"Je suis ravi d'entendre que nous partageons les mêmes vues du passé comme du futur."

Maegon était épuisé de voir ces jeunes générations se moquer du nom des dynasties. Si certaines infamies ne les avaient pas épargnées, le respect dû à l'histoire s'imposer. Tous voyaient dans son caractère la trace de la tyrannie, la faim du pouvoir absolu. Il n'en était rien, Maegon souhaitait la grandeur peu importe fut elle royale, démocratique ou même tribale. Si Maerys acceptait déjà la gloire passée des dynasties, même sous la Triarchie, il l'appréciait. Aussi il l'écouta avec attention, hochant la tête et souriant. Lorsqu'elle eut enfin fini, Maegon sourit.

"Je vois." dit il posément. "Tu n'es pas la seule à devoir endosser plusieurs rôles. Hélas ma stature et mes différentes facettes ne sauraient se contenter d'un simple anneau symbolique." Du menton, il désigna la bague déposée par la Grande Prêtresse quelques instants plus tôt. Se redressant, Maegon redevint flegmatique, aussi torve que mystique. Ce n'est pas Maegon Riahenor qui te demande ton aide, ni le capitaine-général qui a renversé le cours de la guerre aux côtés de son défunt adversaire. La dynastie Riahenor, au nom des Trois, autrefois guides et protecteurs de Valyria, appelle au jugement divin, à l'ordalie rhétorique de Tyraxès. Et ce pour le bien de Valyria et sn temple."

Maegon inclina la tête respectueusement et échangea un long regard avec la Grande Prêtresse. Puis il reprit : "Peu m'importe les Andals. Je souhaite seulement voir Rhoyne leur fermer ce fleuve qui leur tient tant à coeur. Nous n'avons jamais porté le fer. Pourquoi toléreraient-ils de voir leurs belliqueux voisins faire de même ? Je compte envoyer une ambassade à Chroyane. Des hommes et femmes de confiance, ils doivent s'assurer de la neutralité des cités de la Rhoyne. Je souhaite que tu l'accompagnes et la mène, en offrant la bénédiction pacifique de Tyraxès."


Maerys Qohraenos
Maerys Qohraenos
Prêtresse

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Vade Vecum PacemMaerys Qohraenos & Maegon Rihaenor

Loge Rihaenor, Valyria & An 1067, mois 4 , quelques semaines avant le départ pour Chroyane

L’échange entre Maerys Qohraenos et le dynaste Maegaon Rihaenor était quelque peu énergique. Il fallait dire que la Dame n’avait pas pour habitude de macher ses mots et à son âge, elle ne craignait plus grand-chose quant aux regards et aux paroles que l’on pouvait dire sur elle. La fille d’Elyria pouvait se montrer aussi tranchante que les vagues qui venait s’écraser sur les rochers de son îles natale. Alors elle posa un regard dur sur son hôte du  jour lorsque celui-ci laissa parler sa colère quant aux agissements des rouges puisqu’il s’agissait bien d’eux.  « Modère tes paroles et tes humeurs, fils de Daela Rihaenor. Qui parle de carcasse ? Valyria n’est pas morte que je sache !  » fit la Grande Prêtresse de Tyraxès après s’être rapidement relevée une énième fois et pointant sa canne vers le dynaste. La colère sourde de l’homme n’effrayait nullement la fille d’Elyria. Elle ne craignait pas l’ire des mortels alors que la colère des Quatorze pouvaient la foudroyer sur place. C’était là un privilège qu’elle avait gagné avec le temps. Qu’espérait alors Maegon en la regardant fixement de la sorte tel un prédateur devant sa proie ou une proie imaginaire ? Maerys ne perdrait pas son temps à essayer de le savoir.

Faisant quelque pas pour reprendre contenance et calme, la Dame finit par se rasseoir pour écouter ce que le dynaste avait à lui répondre face à ses paroles sur les conséquences de sa potentielle implication. Les paroles du Rihaenor arrachèrent un maigre sourire amusé à la fille aînée de Tyraxès. Voilà qu’il lui répondait que lui aussi avait plusieurs rôles à assumer et qu’il ne saurait se contenter d’une simple bague symbole de pouvoir. « Cela ne m’étonne pas, Maegon. » commença alors par répliquer la Grande Prêtresse. Oh oui cela ne surprenait pas la Dame de l’île forteresse d’Elyria. « Ton sang est béni par Arrax et ses enfants, mon âme et mon cœur ont été élus par Tyraxès, nos vies ne sont pas les mêmes et nos destins non plus Maegon Rihaenor. » ajouta la Grande Prêtresse de Tyraxès. Maerys aurait pu ajouter quelque chose mais elle n’en eut guère le temps. L’homme répondait enfin à sa question et semblait près à lui dévoiler ce qu’il attendait d’elle.

La Dame délaissa alors son assiette pour prendre le temps de formuler les réponses les plus justes. « Nous y voilà, noble dynaste. » lâcha finalement la sœur du Sénateur Taedar Qohraenos en reprenant sa bague. Oui, le dynaste et patriarche de la famille Rihaenor venait de formuler sa requête. le ton de la dame était monocorde, sans affection, sans émotion. A cet instant, elle n’était plus Maerys Qohraenos mais bien la digne représentante de Tyraxès à Valyria. Et tant que telle, elle se devait de conseiller ceux qui lui parlaient. Elle se devait d’apporter un regard objectif sur tout ce qui se passait autour d’elle. « Tu sembles parler au nom des autres familles dynastes, mais son telles réellement au courant ? Il me semble que les Vaekaron soutiennent plus aisément le marchand Qoherys et les Lyseon la cause des rouges. » interrogea la fille aînée de la déesse de la Paix et de la Sagesse. « Tu as tort de ne pas te soucier d’Andalos. Cette erreur pourrait être fatale à Valyria si par horreur ce royaume venait à conclure une alliance avec la Harpie et son empereur. Je te le dis au nom de Tyraxès, oublier Andalos dans notre stratégie pour nous prémunir de Ghis serait une grave erreur. Nous devons considérer tous les royaumes. » commença par reprendre la Grande Prêtresse de Tyraxès. « Pour ce qu’il est de demander aux principautés de la Rhoyne de fermer les portes de leur fleuve à leur partenaire commercial qu’est Andalos serait un acte d’ingérence dans la politique même des principautés. Nous ne pouvons agir de la sorte. Du moins pas aussi frontalement. » ajouta la Dame qui croisa ses mains avant de déposer son menton sur celles-ci. « Je vois.. » fit la fille aînée de la déesse en entendant la requête du dynaste. « Ainsi la famille Rihaenor souhaite s’assurer de la neutralité des principauté de la Rhoyne en envoyant une ambassade ? N’avons-nous pas déjà un ambassadeur présent sur place en la personne du cousin de notre nouvelle Lumière de Sagesse Baelor Cellaeron ? Crains-tu à ce point que l’homme n’agisse pas dans les intérêts de Valyria pour demander à des valyriens en qui tu as plus confiance de s’y rendre ? » questionna alors la Qohraenos, intriguée par tant de jeu politique. Qui plus est, envoyer une nouvelle délégation pouvait être risqué et donner à voir les divisions qui existaient en ces temps difficiles au cœur de Valyria.

Maegon Riahenor
Maegon Riahenor
Seigneur-Dragon

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Vade Vecum Pacem Le sage préfère une paix injuste à une guerre juste.

Quelques semaines avant le départ de l'ambassade Bleue, Loge Riahenor,

Lorsque la colère de Maerys éclata, Maegon faillit éclater de rire. Qui croyait elle impressionner ? Elle pouvait bien se targuer de tenir son pouvoir spirituel de sa Déesse, le dynaste le tenait d'Arrax lui même par son sang. Là où elle n'était que conseil et dogme, il touchait de ses doigts la souveraineté temporelle de la cité elle-même. Lorsqu'il déclarait voir Valyria en une carcasse putride, il n'avait que faire des revendications d'une vieille dame agitant sa canne. Il ne désirait qu'une chose: l'approbation de la Grande Prêtresse, non pas de sa monture. Maerys était mature, et non pas seulement de corps. Aussi il attendit calmement qu'elle reprenne contenance et ne souligna pas son coup d'éclat. Tous deux n'avaient rien à gagner sur de telles futailleries.

Elle approuva à demi mots sa descendance bénie quatorze fois des dieux et il inclina légèrement la tête à l'attention de sa presque égale. Il était vrai qu'ils ne partageaient pas les mêmes destins ou vies et il n'en demandait pas moins. Tandis qu'elle réfléchissait à ses paroles, Maegon se servit à nouveau dans son assiette et mangea calmement, sans lâcher du regard Maerys. La voix de la vieille dame était tout aussi monotone que sacré à partir de cet instant. Il avait su détourné l'attention de l'être de chair pour attirer celle de la puissance spirituelle de son rôle.

Lorsque vint la question des dynastes, Maegon tiqua. Evidemment, ils n'étaient pas au courant de ce projet. A part les Lyseon, il doutait que les hôtes de la tour d'argent dans lesquels ils se terraient purent voir d'un mauvais oeil son geste. Or les premiers étaient bien incapable de quoi que ce soit, pieds et mains liés qu'ils étaient.Maegon était le véritable politicien des trois. Pourtant, il n'hésita pas à mentir, ou du moins offrir une demi vérité. L'alliance formée avec adresse par son épouse à la demande de la Vaekaron arrivait à point nommée. Pourtant, Maegon ne pouvait se porter garant de leur soutien alors qu'elle n'avait que quelques jours. Il n'hésita pas à offrir une demi vérité à Maerys.

"Lorsque vient la paix à Valyria, les dynasties parlent d'une même voix." répondit le dynaste d'une voix grave. Il reprit presque aussitôt : "Je considère bel et bien Andalos, c'est simplement qu'à vouloir chevaucher deux dragons, on finit par y finir dans leur gueule. La situation avec leur roi est bien triste mais par trop complexe pour espérer s'en défaire d'un tour de main. Il nous faudra de nombreux mois, voir années pour quel que l'escalade ne cesse. Je dois palier au plus urgent." Or, s'assurer d'empêcher les armées de Dareth de traverser la Rhoyne était la priorité absolue. Maegon s'assurait un retardement dans la déclaration de guerre du roi si elle devait avoir lieu. "Tu as raison. Je ne désire pas empêcher tout commerce entre les Andals et les Principautés, simplement le passage des armées. Cependant, si j'avais en horreur la morgue de cet ambassadeur, je peux te promettre mon soutien pour réparer l'affront de sa mort envers son roi lorsque le temps viendra." Maegon se renfonça dans son siège et caressa d'un air distrait ses accoudoirs avant de reprendre : "Je crains que la sagesse de nos Lumières ne soient obscurcies par leurs intérêts personnels. Baelor et Qoherys représentent par trop leur faction pour simplement considérer l'objectivité de ceux qui leur sont associés. Les Rhoynar sont de fins politiciens, je doute qu'ils ne connaissent déjà pas le moindre détail de nos affaires. Qu'en penses tu ?"




Maerys Qohraenos
Maerys Qohraenos
Prêtresse

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Vade Vecum PacemMaerys Qohraenos & Maegon Rihaenor

Loge Rihaenor, Valyria & An 1067, mois 4 , quelques semaines avant le départ pour Chroyane

Après les éclats de voix et l’ire dans les regards, le calme était revenu entre les deux interlocuteurs. La conversation pu enfin évoluer vers le principal sujet de cette entrevue entre Maegon Riahenor et la Grande Prêtresse de TYraxès. Cette dernière s’était finalement rassise en face du dynaste et écouta ce qu’il avait à lui dire. Et sa curiosité fut attiré par ses paroles sur les dynastes. L’homme semblait avoir légèrement hésité à lui répondre. Maerys Qohraenos aurait-elle mis le doigt sur un sujet sensible ? La Dame l’ignorait. Les trois familles des fondateurs ne semblaient pas prêtes à trouver un terrain d’entente mais parfois elles pouvaient tracter en silence pour leur intérêt commun. Les descendants de Lyson, Vaekar et Riahenys avaient toujours étés des êtres à part dans la société Valyrienne et Maerys était presque impatiente d’entendre l’un d’eux lui répondre sur cette possible entente finalement trouvée. Et les mots prononcés par le Riahenor étaient à la hauteur de son attente. Tout aussi nébuleux que le domaine de Meraxès. Et si la Dame savait déjà quoi lui répondre, voilà que l’homme reprenait déjà, lui assurant qu’il prenait bel et bien en considération la situation du royaume d’Andalos. Puis restant sur sa lancée, le dynaste reprit sur Andalos et finit par confier à la représentante de Tyraxès qu’il était prêt à l’aider à réparer l’affront que Valyria avait fait bien malgré elle au royaume du roi Dareth III en ne parvenant pas à protéger son frère lors du Rêve de Caraxès. Face à tout cela, Maerys ne disait pas u mot. Elle s’était murée dans un silence religieux et arborait un visage impassible pour la première fois depuis le début de cette rencontre. Il émanait d’elle une certaine distance teintée de douceur. Elle ne touchait plus aux plats qui se trouvaient devant elle, buvant chacun des mots du patriarche des Riahenor.

Lorsque le sénateur Riahenor eut finalement fini de dire tout ce qu’il désirait, la Grande Prêtresse de Tyraxès repoussa doucement l’assiette présente devant elle pour se mettre à son aise. « Je l’espère Maegon Riahenor, je l’espère que les familles dynastes savent parler de concert lorsque la paix de Valyria est l’enjeu des conversations et des jeux politiques. » fit la fille d’Elyria pour répondre à ce qu’avait dit le sénateur. Oui, l’union des trois familles fondatrices étaient une importance capitale pour la survie de Vayria. Au-delà des légendes dont ils descendaient, ces familles et leurs membres étaient une institution tout comme pouvait l’être les temples. Marquant un petit silence, la Dame de la Onzième flamme reprit. « Je te le concède, la situation est complexe en Andalos et je me réjouis que tu me confirmes ici que tu n’oublies pas ce royaume. Même si nous mettons de côté pour le moment le royaume du roi Dareth III, il nous faut garder à l’œil Andalos et ce qui s’y passe. » Le timbre de la fille aînée de la déesse de la Sagesse empruntait à sa Mère la prudence qui la caractérisait. Pourtant, Maerys n’était pas sereine. Elle ne savait comment se positionner avec ce royaume du Nord. Andalos n’avait pas coupé tous les liens en envoyant un nouvel ambassadeur ou plutôt une nouvelle ambassadrice. Pourtant, le lien qu’elle affichait avec le roi Dareth III en tant que cousine pouvait faire envisager le pire. Comment s’assurer que cette dernière n’essayerait pas de détruire Valyria de l’intérieur ? Personne ne pouvait le savoir même si on disait la dame prompte à rendre visite aux temples selon les dires de sa cousine Maesella Nohgaris.

« Empêcher le passage des armées sur la Rhoyne sera difficile à arracher au prince. Il ne doit en aucun cas voir cela comme une volonté qui vient de nous mais plu un intérêt pour la survie à venir des Principautés de la Rhoyne. » ajouta Maerys Qohraenos d’une voix songeuse et fidèle à elle-même. Mais elle afficha rapidement un petit sourire en poursuivant. « Ta Sagesse et ta volonté de vouloir m’apporter ton soutien lorsqu’il faudra réparer l’affront fait au roi d’Andalos t’honore, Maegon. Tyraxès saura remercier la famille Riahenor pour cela. » Tyraxès savait se montrer généreuse lorsqu’elle le voulait bien. Quant à la Qohraenos, elle pourrait bien souffler quelques mots aux oreilles de son frère le moment venu pour remercier le Riahenor. Parce que la Dame n’était pas stupide, il faudrait bien toute l’aide de famille fondatrice pour parvenir à faire oublier l’affront au roi Dareth III et éviter une guerre sanglante tant les cavaliers andales étaient réputés. En parlant de réputation, celle des Lumières de Sagesse avait été quelque peu égratignée par les propos du dynaste. La mine de la Grande Prêtresse de Tyraxès se ferma légèrement alors qu’elle allait aborder le sujet. « Si ce que tu dis est vrai, cela est très regrettable. Aucune Lumière de Sagesse ne devrait laisser paraître ses désirs. Seul le bien de Valyria devrait compter et non les intérêts de ces factions radicules. » lâcha sans sommation la Dame. Oui, elle était contre ces factions, contre cette guerre larvée et indigne de la grandeur de leur République. Elle priait les Quatorze pour que les enfants d’Arrax retrouvent enfin la raison et cessent ces enfantillages au plus vite.  Quant à Baelor Cellaeron et sa famille même éloignée… « Si Baelor ne met pas de côté les intérêts de sa faction, je doute que son cousin qui est notre ambassadeur au cœur des Principautés n’ait caché les troubles de Valyria. Le Prince Doran n’est pas idiot, il faudra faire preuve de tact pour le convaincre. » abonda dans le sens du dynaste la sœur du sénateur Taedar Qohraenos. Mais au-delà de toutes ces considérations, elle avait encore d’autres questions, d’autres interrogations qu’elle fit part à Maegon. Il n’était pas question qu’elle parte seule et si elle devait voyager en compagnie d’autres valyriens, elle préférait ne pas découvrir leur visage le jour du départ. Tout comme elle espérait bien savoir ce qu’attendait réellement Maegon la concernant. « Qu’attends-tu de la Grande Prêtresse de Tyraxès, hormis le fait qu’elle garantisse Sagesse et Paix dans cette ambassade ? Et aurai-je l’honneur de connaître le nom des personnes qui m’accompagneront ? » questionna alors la Dame.

Maegon Riahenor
Maegon Riahenor
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Quelques semaines avant le départ de l'ambassade Bleue, Loge Riahenor,

Maegon observa froidement la Grande Prêtresse reculer son assiette. Le jeu de la gestuelle était une nécessité et tout ce qui les séparait des barbares en dehors des frontières tenait en leur art politique. Pourtant, il s'agaçait de la voir prendre son aide pareillement. Leur sujet de discussion était d'une importance capitale à ses yeux et allait bien au-delà de sujets aussi triviaux que l'union des dynastes ou plus inutiles que l'ire des rustres Andals. La survie même de la société valyrienne était en jeu. Pourtant, il n'en laissa rien paraître et se contenta de poser sa main gauche sur son poignet droit et de légèrement tourner son profil vers la vieille dame pour lui prêter attention.

Évidemment qu'il savait l'importance d'unir les dynasties ! Ce n'était pas sans raison qu'il avait accepté le plan ourdi par sa brillante épouse. En d'autres temps, il aurait éclaté de rire au visage de Vaelya devant sa candeur et son souhait de former un front commun. Les Riahenor étaient l'étoile à ce qu'était le bousier Lyseon ou encore sauterelle Vaekaron. Pourtant, nécessité fait loi et Maegon soutenait désormais pleinement la présence des femmes dans leur alliance de circonstance. Leurs griefs étaient mis de côté, voire même pardonnés. Il espérait simplement que désormais les temples se rangeraient à leurs côtés. Maegon ne connaissait que peu ce Velaryon aussi préférait s'assurer de l'amitié avec d'autres ténors du choeur spirituel comme le clergé de Tyraxès.

Quant à ce qui touchait Andal... À nouveau Maegon n'y aurait autrefois prêté aucune attention. Ugor Arryn était un rustre étranger, incapable de s'adapter ou même de comprendre les nuances de la perfection valyrienne. Ses grands pas de géant bourrus et malappris lui coûtèrent la vie à juste prix pour ce qui concernait le dynaste. Cependant, les rumeurs d'alliance impie entre leurs pires ennemis inquiétaient grandement toute personne pourvue de bon sens. C'était la raison même de l'ambassade proposée par Maegon. Puisse-t-il y gagner le soutien et l'amitié de la Grande Prêtresse n'était qu'un prétexte et un bénéfice bienvenu, mais non nécessaire. Si le dynaste devait se rendre lui-même se confronter avec le roi pour faire entendre la voix de la raison à cet imbécile de barbare il le ferait. Malgré tout, le royaume avait envoyé une nouvelle ambassadrice ourdir ses sombres plans ce qui signifiait que le ballet diplomatique était toujours ouvert. Aussi, le dynaste balaya la réflexion de Maerys d'un revers de la main.

"Nous avons leur ambassadrice pour discuter et gagner du temps à ce sujet. Cependant, si leur roi veut nous porter un coup de Bhorash à son tour, nous devons nous préparer maintenant. Et cela signifiera couper l'herbe sous les pieds des Andals en la personne des Princes de la Rhoyne." Quand vint la question d'arracher la promesse de neutralité de la région au prince, Maegon sourit. La grande prêtresse était fine d'esprit pour avoir deviné son dessein de n'envoyer son ambassade qu'au plus puissant des potentats du fleuve. Chroyane et sa neutralité étaient le verrou à même de sécuriser le flanc de Valyria et peut-être empêcher la guerre. L'influence des Rouges ne connaîtrait aucune limite sinon.

"Si tu as des suggestions à me faire part concernant Andalos n'hésite pas, Maerys. Voilà un peuple que je ne connais pas et ne m'intéresse pas en dehors de cette affaire." Maegon se trémoussa sur son siège. Sa force venait de sa connaissance des rouages législatifs et administratifs propre à Valyria, pas aux relations avec des puissances barbares. "Pour en revenir, à la Rhoyne, je compte proposer au Prince la démilitarisation progressive de Volantis. Nous n'avons pas besoin de pointer un couteau vers le coeur de la Rhoyne à cause des excès de Baelor et sa clique de militaires. Nos dragons feraient d'une bouchée des avant-gardes que ces roitelets nous enverraient et les armées d'Angoria auraient bien assez le temps de former une ligne défensive. J'espère également m'attacher le Collège et leur faire miroiter notre savoir. La paix et la culture domineront plutôt que les Dothrakis barbares en dehors de notre monde."

Maegon se pencha en avant : "C'est là où tu interviens, Grande Prêtresse. Je souhaite que tu représentes Valyria pour ce qu'elle est : unie et indivisible. Ne prends pas parti, laisse le cousin de Baelor se trahir et vous confronter au besoin. Notre légitimité n'en sera que plus renforcée. S'il ne contrecarre pas nos plans, le prince n'en verra que plus notre capacité à faire de la politique sans aiguiser nos surins à chaque dialogue." Repoussant à son tour son assiette, il haussa les épaules : "Pour ce qui est des membres de l'ambassade, je comptais faire appel à la Sénatrice Melgaris, c'est une marchande aussi populeuse que pouilleuse. Malgré tout elle a une connaissance des rouages de la politique Rhoyne et sait marchander. Elle soutient la cause républicaine et pacifiste avec assez de ferveur pour que je puisse lui faire confiance. J'espérais aussi m'entendre avec quelques Mages pour présenter l'ensemble de la beauté et la culture valyrienne." Se renfonçant dans son siège, Maegon sourit et ses mains devant son menton qu'il posa sur ses doigts : "Très bien, Grande Prêtresse. Si tu acceptes et que tu n'as pas de question, je te propose de nous séparer ici. L'ambassade ne se préparera pas seule."


Maerys Qohraenos
Maerys Qohraenos
Prêtresse

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Vade Vecum PacemMaerys Qohraenos & Maegon Rihaenor

Loge Rihaenor, Valyria & An 1067, mois 4 , quelques semaines avant le départ pour Chroyane

« Espérons qu’elle aura à cœur de maintenir la paix entre Andalos et Valyria. Cette femme semble assez ouverte d’esprit pour rendre visite aux différents Grands Prêtres et Grandes Prêtresses de nos temples. A moins que cela ne soit qu’une manière détournée de sa part d’en apprendre plus sur la religion des Quatorze pour mieux la faire tomber par la suite. Andalos est connue pour sa religion des Sept qui est plus que respectée. Il faudra un jour s’interroger sur les véritables raisons de l’envoie d’une femme par le roi Dareth III alors que la place des femmes dans ce royaume est semblable à celle des femmes du Sud. Elle ne font d’ordinaire pas de politique de ce que je sais. » commença par répondre la Grande Prêtresse au sujet d’Andalos et de leur ambassadrice. Quant à en dire plus sur ce royaume et faire des suggestions sur le royaume de la princesse et ambassadrice Helenys Grafton,  Maerys hésitait un peu. Elle n’était pas la fille aminée de la voyageuse Vermax et par conséquent peut-être pas la mieux placée pour donner une myriade d’informations à son sujet. « Tout ce que je peux dire et que je t’ai déjà dit, c’est qu’Andalos est connu pour commercer uniquement avec les principautés de la Rhoyne. Andalos est un pays où la religion a une place plus qu’importante. On raconte que les religieux et notamment leur chef tient une place importante dans la société andale semblable sûrement à celle que peuvent avoir les miens en tant qu’enfant aîné des Quatorze voir peut-être même plus. J’ai cru lire dans certains textes qu’il serait plus impliqué politiquement que nous le sommes et ce de façon totalement officielle. J’ai également ouïe dire que leur chevalier se batte pour l’honneur et respecteraient un « code ». Sur ce point il pourrait se rapprocher de nous. » commença par répondre la Grande Prêtresse de Tyraxès avant de marqué un silence. Elle s’empara alors de sa coupe et vida d’un trait le contenu qu’elle venait de se verser. « Si je ne dois ajouter qu’une chose c’est que le roayume d’Andalos a en horreur l’esclavage, c’est point que nous ne pouvons ignorer. » Maerys Qohraenos marqua un nouveau silence et reprit. « Si tu veux en savoir plus sur Andalos, je te conseille de rendre visite à ma cousine Maesella Nohgaris, Grande Prêtresse de Vermax. Elle a bien plus voyagé que moi et en sait sûrement encore bien plus. Il se dit dans les temples que l’ambassadrice a choisi la douzième flamme pour commencer ses visites. » conclu la Dame au sujet des Andals.  

Lorsque le dynaste reprit la parole pour en venir à ses futures propositions portées au-devant des principautés, le visage de la fille aînée de Tyraxès s’illumina. Les yeux de la Dame d’Elyria ne quittaient plus le Riahenor comme attirés par le feu sacré des fondateurs. « Dynaste, ta proposition est louable et honore Tyraxès. Démilitariser progressivement Volantis est une idée mais nous ne pouvons proposer plus. Quant à faire miroiter le savoir du Collège, il faudra de toute façon l’accord du Magister à ce sujet. Or je ne sais si ce vieux de Talaegar acceptera… » fit la Dame d’Elyria. Quant au reste, elle ne prononça pas un mot alors que le dynaste se penchait vers elle. Ce que voulait Maegon Riahneor ne semblait pas déraisonnable et aller à l’encontre de la position de sa Déesse et Mère. En revanche, la présentation des autres membres de l’ambassade fit apparaître une petite moue sur le visage de la soixantenaire. « La sénatrice s’est ralliée assez tôt à ta faction, Dynste. Mais j’ai ouïe dire qu’elle pouvait se montrer quelque peu emportée. Il me faudra la canaliser si nous ne voulons pas d’incident diplomatique. Quant aux mages... Je sais mon petit-fils proche d’une mage du cinquième cercle, Vaenyra Menaleos. Elle pourrait nous accompagner. Une mage de son cercle est un gage de savoir non négligeable. » proposa alors la Grande Prêtresse de Tyraxès. Se rendre au cœur des principautés de la Rhoyne en compagnie de la sénatrice ne l’enchantait guère, voyant en la jeune femme la fougue de la jeunesse. Une fougue qui pouvait parfois desservir la cause que l’on soutenait avec ferveur.

« Maegon Riahenor, ta proposition est acceptée. Mon soutien dans cette aventure t’es assuré. Ton ambassade sera sous la protection de Tyraxès et je ne gage que je ferai tout pour que cela soit une réussite. » répondit aux dernières paroles la Grande Prêtresse de Tyraxès. Puis après avoir fini ce qu’elle avait dans son assiette pour ne point offenser la personne qui avait préparé toutes ces denrées, la Dame repoussa sa chaise et se leva. « Je te remercie de m’avoir reçu ici à la Cour Draconique. Tu n’es pas sans savoir que je ne me rends que peu en ces lieux. Ta compagnie est un plaisir, Dynaste. J’espère te voir bientôt en mon temple de la Onzième flamme. » Ajouta la fille aînée de la Déesse avant d’incliner la tête et de quitter les lieux de son pas si caractéristique. Maerys devait maintenant prendre ses dispositions au sein de son clergé pour assurer le bon fonctionnement des temples en son absence. Elle devait aussi se préparer à affronter les remarques sur sa participation à cette ambassade envoyée par le chef de file de la faction bleu en ces temps troubles.

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