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Quand le Devoir rencontre le Profit !feat Rhaenys Haeron

2ème Mois de l'An 1067 à Valyria, Quadrant Sud, Hôtel Haeron

Deux mois, c'était long et court à la fois. Long parce que les gens, vivant dans la capitale, avaient dû se faire à une vie qu'ils ne pensaient jamais connaître, pensez-vous, un couvre-feu, la liberté mise en porte-à-faux avec la sécurité. L'incompréhension avait été totale pour le petit peuple quand il avait vu débarquer dans ses rues de son pas cadencé la Ière Armée. Oh bien sûr, ils étaient habitués à les voir évoluer par groupe de six ou dix lors des patrouilles. Mais là, ils sortaient par centaines et contrôlaient tout et tout le monde. La Capitale du plus bel empire naissant est entourée de volcans, le Valyrien moyen a le sang chaud. Les restrictions de mouvements n'ont pas été particulièrement bien accueillis et il a fallu, malgré qu'ils comprennent les raisons, frapper un bon coup pour casser la volonté de ceux qui voulaient absolument enfreindre les nouvelles règles établies par le Haut-Commandement de l'Armée. Dans un premier temps, la Ière était seule pour régler les soucis et ça n'était pas forcément simple. D'ordinaire, ils n'ont besoin de personne parce que le quidam est assez calme, il peut flâner dans les différentes artères commerçantes, se diriger aux thermes ou assister à une pièce de théâtre le soir si son train de vie le lui permet. Depuis deux mois, ces activités ne sont plus aussi facilement accessible. Le couvre-feu interdit toute activité nocturne. A partir d'une certaine heure, c'est tout le monde chez soi.

Le Valyrien a le sang chaud, il proteste. Du coup, l'armée opère des arrestations, des confiscations et parfois ça dégénère. Du coup, ceux qui allaient se faire appeler les Rouges eurent l'idée d'amener une deuxième armée à Valyria pour appuyer la Ière. Et là, le rapport de force fut clairement à l'avantage des Rouges. Il n'y avait plus beaucoup de contestation possible, les Légats avaient assez d'hommes à disposition pour mener toutes les opérations qu'ils jugeaient nécessaires pour faire respecter ce que l'on leur demandait de faire respecter. On craignait une attaque venant de l'extérieur suite au meurtre du Capitaine-Général mais tout ce qui arrivait, c'était de simples protestations et mouvements de grogne de l'intérieur de la ville. Du coup, cela faisait un mois désormais qu'il régnait un calme relatif. La population intégrait petit à petit les nouvelles lois en vigueur et comprenait qu'à geste exceptionnel (en l’occurrence le meurtre de Lucerys Arlaeron) il y avait des mesures exceptionnelles (le couvre-feu).

Enfin ils comprenaient, pas forcément tout le monde. Cet arrêt de l'activité nocturne mettait un sérieux frein aux activités peu recommandables de gens tout aussi dangereux. Vu que les gens ne sortaient plus, ils étaient de facto chez eux. Ils ne pouvaient plus s'infiltrer dans les riches demeures pour voler les trésors mal dissimulés. Ou s'ils le faisaient, ils étaient plus facilement repéré pour les moins doués, ou tués pour les moins chanceux. Mais il y en avait un, qui lui, arrivait encore à ses fins. Oh bien sûr, il ne ramenait plus autant qu'avant mais suffisamment pour continuer son larcin. Par deux fois, il avait été repéré par certains notables de la ville en train de tenter de dérober des pièces de valeurs mais il avait toujours réussi à s'échapper. Malgré que l'alarme ait été donnée et que la garde se soit lancé à sa poursuite. Jusqu'à présent, il n'y avait pas de chance pour les autorités mais ça devait tourner. Les Quatorze ne pouvaient permettre qu'un individu se pense si intouchable et au-dessus des lois qu'il ne respecte le couvre-feu décrété pour la mort d'un fils d'Arrax.

Cela faisait désormais une semaine que la Ière était à la recherche d'un individu dont les traits avaient pu être découvert suite à l'altercation entre un garde privé et ce voleur. Il en avait perdu sa capuche et malgré la pénombre, des traits distinctifs avaient pu être révélés. L'homme possédait une sérieuse balafre sur la joue gauche et un œil mort. Du coup, l'armée avait mobilisé ses troupes pour retrouver cet homme dans toute la ville. Et la chance avait peut-être tourné en leur faveur. Un homme semblant correspondre à ce signalement avait été repéré au marché aux esclaves. Du coup, les différentes patrouilles aux alentours avaient convergé vers ce point et une course poursuite s'en était suivie. L'homme arriva à se faufiler pour sortir de la place et se ruer dans les rues du Quadrant Sud. Se sentant acculé, il pénétra dans un bâtiment pensant pouvoir échapper aux hommes qui le poursuivaient. Mal lui en pris, les différentes patrouilles alertés par les bruits des cors cernèrent le bâtiment.

L'homme avait réussi à pénétrer dans la demeure d'illustres personnes de la capitale. Sa capture était demandée par beaucoup de notables de la ville. La pression sur les épaules des Polémarques, Exarques, et même Légat était présente. Du coup, quand un rapport indiqua qu'ils avaient peut-être coincé le malfaiteur, mais que l'on refusait à l'armée le droit de rentrer pour fouiller le bâtiment, Vagar ne put le tolérer. Qui osait ainsi se dresser contre l'armée ? Un complice ? Il voulut en avoir le cœur net et se dirigea donc sur place. Ses subordonnés avaient fait du bon boulot, le quartier était bouclé, il était désormais difficile d'y pénétrer sans avoir été correctement fouillé avant et avoir montré balafre blanche.

« Sergent, rapport de situation ! »

L'homme se tourna et fut étonné d'avoir à faire au Légat de la Ière en personne. Il ne s'était pas attendu à ce que le protecteur de la capitale en personne suive cette affaire personnellement. Il fallait dire que l'homme qui était potentiellement coincé dans cet hôtel, si tel était bien l'individu auquel ils pensaient tous, avait fait nombre de victimes et parmi eux, la Famille Nohtigar. Du coup, oui, l'affaire était un peu personnelle.

« Nous avons bouclé le quartier, plus personne ne rentre ou ne sort sans avoir présentement expliqué ce qu'il fait là et qui il est. L'individu est retranché dans ce bâtiment, cet hôtel, mais la propriétaire des lieux interdit à l'Armée de faire son travail. »

Le Légat regarda en direction du bâtiment que le Sergent montrait et vit une belle bâtisse comme toutes celles qui étaient dans la rue. Ce quartier était réputé pour la beauté de ses bâtiments. Celui-ci ne faisait pas exception.

« Très bien et qui ose ainsi s'interposer ? »

Le Sergent déglutit quelque peu et finit par répondre :

« Rhaenys Haeron, Légat. La Sénatrice. »

Et descendante d'une héroïne nationale, oui oui. Il en avait entendu parler comme tout le monde à Valyria. Mais pour Vagar, ça n'avait aucune incidence, il n'était pas question que quiconque interfère dans l'accomplissement du devoir de la Ière. Descendante d'héroïne ou non, elle était sujette aux mêmes lois que tout le monde et quand la patrouille était sur le point d'arrêter un voleur, elle devait laisser les autorités faire son travail.

« Très bien... Vous et dix hommes, vous me suivez ! »

Il commença à avancer vers l'édifice et le sergent prit les dix premiers hommes qu'il avait dans son champ de vision. Ils rejoignirent le Légat qui était sur le point d'arriver à l'entrée de l'établissement. Là, un employé barrait le passage. Le Légat lui ordonna de dégager sous peine de se faire arrêter. Quand il demanda à qui il avait à faire, il blêmit en entendant que c'était au Légat en personne. Force était de constater qu'il n'avait pas la position pour le combattre, il fit donc retraite et alla chercher sa maîtresse. Les dix hommes suivant le Légat entrèrent donc dans l'accueil. Là, ils leur furent demandés de patienter le temps que Rhaenys vienne à leur rencontre. Le quartier était bouclé, il n'y avait pas d'issues possibles pour le voleur, il accepta d'attendre la venue de la maîtresse des lieux. Quand cette dernière arriva, Vagar était en train de distribuer des ordres pour que la fouille du bâtiment se fasse dans la minutie la plus totale. Il fallait être sûr qu'après-avoir vérifié un étage, il n'y avait plus moyen d'y pénétrer pour empêcher le voleur de passer entre les différents gardes qui finiraient bientôt par vérifier où il se trouvait.

« Sénatrice Haeron, explique-toi. Comment se fait-il que la Ière ne puisse procéder à l'arrestation d'un homme qui semble s'être réfugié dans cet hôtel ? »

Rhaenys Haeron
Rhaenys Haeron
Sénatrice

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Quand le Devoir rencontre le Profitfeat Vagar Nohtigar

Hôtel particulier des Haeron, mois 2 de l’an 1067
- Quel est ton verdict ?

Dans le timbre de sa voix on pouvait entendre à quel point elle était soucieuse face à la vision qui s’offrait à elle et des conclusions dont son oncle lui ferait part. Si elle avait remarqué la veille que son fils n’était pas aussi énergique que d’ordinaire, elle ne s’était pas inquiétée outre mesure. Pourtant lorsque l’un de ses serviteurs vint la chercher à son office de Drivo, l’inquiétude avait alors commencé à envahir peu à peu son esprit jusqu’à ce qu’elle ne parvienne dans la chambre de son tendre Aevar et ne le découvre alité. La pâleur de son visage avait enserré le cœur de la jeune femme, exerçant une pression constante alors qu’elle avait écarté son frère-époux et deux serviteurs présents au chevet du garçon afin de s’asseoir à son côté. Découvrant un front brûlant, elle ne l’avait alors pas quitté un seul instant, serrant la jeune main d’une douce pression alors qu’elle avait demandé -ou plutôt ordonné- l’intervention de son oncle et mage : Lornaelon. Alors qu’elle observait le mage s’affairer, les cheveux légèrement en bataille et le visage déformé par l’inquiétude, elle n’avait plus rien de la sénatrice qu’elle avait été plus tôt dans la journée, elle n’était plus qu’une mère préoccupée par la santé de son enfant. Peut-être était-ce excessif mais se poser des limites n’était que rarement dans ses habitudes. Ayant perdu ses deux plus jeunes fils durant le siège de Tolos, elle priait les dieux de ne pas perdre un autre enfant. Un mouvement décrocha son regard du visage d’Aevar pour le poser sur celui du mage qui s’était retourné vers elle.

- Je lui ai apporté tous les soins dont il a besoin, il s’en remettra d’ici quelques heures. Tout va bien, répondit-il, venant presser son épaule avant de se lever.

- Je te remercie Lornaelon, je… Reste un peu ici s’il te plait, repose-toi. Je te dois bien ça, réagit-elle, se forçant à lui adresser un léger sourire avant de le laisser quitter la chambre. Silencieuse, la matriarche resta auprès de son fils, caressant tendrement son front dont la chaleur s’était dissipée. Elle ne savait combien de temps s’était par la suite écoulé mais elle fut tirée de ses pensée par la voix de Gaemor qui mêlait empressement à une certaine colère. N’écoutant que d’une oreille distraite, Rhaenys ne le regarda même pas lorsqu’elle refusa la requête qui lui semblait formulée. Elle entendit les pas de son frère s’éloigner tandis que la démarche plus légère de leur cousin sembla se rapprocher d’elle.

- Cousine ne leur refuse pas trop longtemps leur requête, ils cherchent un homme qui s’est introduit ici. Qui sait ce qu’il est capable de faire et ce qu’ils sont prêts à accomplir pour l’atteindre, lui murmura-t-il à l’oreille. Se penchant en avant, elle vint déposer un baiser sur le front de son fils puis elle se leva.
- Que chacun se fasse preuve de coopération, rassemble Maelesys et ton fils et restez ici.

Prenant une grande inspiration, réarrangeant quelque peu sa coiffure sans qu’elle ne puisse retrouver de sa perfection, elle parcouru ensuite les différents couloirs de la demeure et descendit les escaliers afin de rejoindre l’atrium. Lorsqu’elle y parvint enfin elle découvrit son frère qui l’attendait et qui la suivit alors qu’elle se dirigeait vers la dizaine d’hommes menés par le légat de la Première armée. Elle s’arrête non loin de ce dernier et planta son regard dans le sien. Impassible elle laissa l’homme s’exprimer.

- Légat Nohtigar, tu pardonneras mon manque de coopération je n’étais guère dans les meilleures dispositions lorsqu’il m’a été rapporté la présence de tes hommes autours de ma demeure et leur volonté de s’y introduire pour arrêter un homme.Qui avait réussit à leur échapper malgré les effectifs engagés et le dispositif qui semblait avoir été mis en place. Elle observa un instant chacun des hommes présents puis elle posa à nouveau son regard sur le légat. En tant que citoyenne sénatrice, je te demande de laisser aux miens la possibilité de t'amener cet homme.

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Quand le Devoir rencontre le Profit !feat Rhaenys Haeron

2ème Mois de l'An 1067 à Valyria, Quadrant Sud, Hôtel Haeron

Le cerveau est quelque chose de compliqué. Était-il seulement étudié au sein du Collège des Mages ? Ce n'était certainement pas Vagar qui allait pouvoir apporter une réponse à cette question. Pour lui, cet Art était mystérieux, puissant et dangereux. Il n'avait jamais pris le temps de s'intéresser aux moyens mis en œuvre par le Sénat pour garder sous contrôle ces gens dotés de grands pouvoirs. En existait-il seulement ? Peut-être ou peut-être pas. Si l'on lui demandait son avis, il faudrait prestement s'assurer que ces gens ne puissent jamais se retourner contre la République.

Le cerveau est quelque chose d'étonnant. Il emmagasine une quantité de données impressionnante et pas seulement celles dont nous sommes conscients comme les lois, les procédures ou le chemin pour se rendre aux thermes. Il emmagasine une multitude d'autres informations comme une odeur, une couleur, un son ou même une matière. C'est ce qu'il se passa dans l'esprit du Légat alors qu'il voyait Rhaenys Haeron dans l'atrium de son hôtel. Haeron, un nom connu de beaucoup pour être les descendants d'une femme qui a combattu un dragon. Un nom qui, s'il ne raisonne pas aussi fort à Valyria, est au sommet de sa gloire à Tolos.

Tolos, cité marchande fortifiée se trouvant au cœur des Falaises Noires. Cité qui a subit un lourd tribu lors de l'affrontement contre Ghis et ses armées. Ville où le Nohtigar a débuté sa carrière dans l'armée, montant peu à peu les échelons avant d'atteindre le Graal au sein de la Ière lorsqu'il fut nommé à sa tête comme Légat. Même s'il était né à Valyria, il avait une partie de son âme qui était restée accrochée à Tolos comme un bernique à son rocher. Il ne pouvait oublier les souffrances endurées pendant la guerre. Il avait connu en un siège ce que certains vétérans mettaient des dizaines d'années et de conflits à connaître. Il raisonnait en lui les cris de ses frères blessés ou sur le point de mourir, les cris des citoyens qui arpentaient la rue à la recherche du moindre morceau de pain. Oui, Vagar avait connu la famine, la maladie et la mort. Il la côtoyait au quotidien comme une ancienne amante qui ne voulait pas lui lâcher le bras. Mais il avait survécu, il avait démontré ses aptitudes martiales ainsi que cérébrales pour tout ce qui touchait à la stratégie militaire.

Bien sûr, il n'avait pas participé aux réunions préparant la défense de la ville, il n'était personne à l'époque. Du moins, il n'avait que son nom pour se distinguer. C'est après, à force de se battre, que sa réputation grandit en même temps que sa carrière. C'était la période la plus troublée de sa propre histoire et il venait de se la prendre en pleine figure tandis que Rhaenys se tenait debout devant lui. Il lui fallut toute la maîtrise acquise avec l'expérience du combat pour ne pas se laisser emporter par ses émotions et s'effondrer devant la Matriarche comme un enfant ayant besoin de se faire consoler. À n'en point douter, la Haeron était bien plus attirante dans ses beaux atours au milieu de son hôtel qu'à l'époque où elle pleurait la disparition de ses enfants, à cause de la famine, dans les rues, de Tolos, jonchées de débris.

Le cerveau est quelque chose de déroutant parce qu'en une fraction de seconde, il avait revécu tout cela rien qu'en posant ses yeux dans ceux de son interlocutrice. Il la détailla quelque peu et vit qu'ils la dérangeaient certainement, sa coiffure n'étaient pas aussi préparée que le reste de sa toilette. Un amant, l'attendait-elle, nu, dans ses appartements ? Voilà qui expliquerait pourquoi la Sénatrice ne pouvait être dans les meilleures dispositions pour coopérer avec l'Armée. Difficile d'accorder son assentiment pour une fouille en règle quand l'on se retrouvait à califourchon sur son amant ou prise comme une jument. Elle lui demanda alors une faveur, que cela soit ses hommes qui procèdent à la fouille et non les soldats de la Ière.

Il ne pouvait difficilement pas en convenir. Parce qu'après tout, c'était dans cet hôtel qu'il s'était réfugié, il pouvait travailler pour elle et s'adonner à un petit commerce illicite dans son dos ou avec son accord. Elle avait beau être Sénatrice, certaines familles étaient connues pour fricoter avec les bas-fonds, les Maerion pour ne citer qu'eux. Du coup, un petit sourire se dessina sur son visage et il répondit :

« Certes, tu es citoyenne Sénatrice, mais je suis le Légat de la Ière Armée et il est de mon devoir que cet hôtel soit inspecté par mes hommes. Bien sûr, les tiens peuvent appuyer les miens pour que l'on puisse, tous, travailler en bonne entente. »

Elle voulait se gonfler d'importance en citant son titre, Vagar pouvait en faire de même. Cela n'avancerait à rien, ils étaient tous les deux des serviteurs de la République sauf que c'était l'Armée qui avait, pour un court moment, pris les rênes de la capitale. Ou du moins, si ça n'était pas vraiment ça, le Haut-Commandement faisait fortement pression sur le Conseil des Cinq pour avoir le plus de pouvoir possible.

« Je pourrais me passer de ton accord Rhaenys et fouiller cet hôtel à ma guise, mais je préfère établir de bonnes bases de travail avec les gens que j'ai le devoir de protéger. Je ne veux nullement empiéter sur tes plates-bandes, mais si j'y suis forcé, sache que je n'hésiterai pas une seconde. Ce voleur s'est réfugié chez toi et je compte bien l'arrêter aujourd'hui ! »

Et c'est certainement ce qui arrivait de se passer, car pour la première fois, les hommes de Vagar avaient cadenassé le quartier et mieux encore, les environs directs de l'hôtel, il ne pourrait pas leur échapper. À moins que la Sénatrice ne décide de lui venir en aide.

Rhaenys Haeron
Rhaenys Haeron
Sénatrice

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Quand le Devoir rencontre le Profitfeat Vagar Nohtigar

Hôtel particulier des Haeron, mois 2 de l’an 1067

Face à ces hommes Rhaenys se trouvait plongée dans ce terrible souvenir de Tolos où nobles comme gens du commun avaient souffert du siège mené par les ghiscaris, cette longue période durant laquelle civils comme membre de l’armée valyrienne avaient connus les même affres. Tous avaient vu leurs semblables mourir devant leur yeux, qu’ils soient de leur famille, du même régiment, un voisin ou un simple inconnu. Mais à la différence de cette période au cours de laquelle la jeune matriarche avait ouvert les portes de la Tour de l’Epée afin de permettre aux officiers de bénéficier d’un semblant de normalité au travers d’un bain ou encore d’un rasage savamment exécuté, les soldats qui se tenaient devant elle n’avaient pas besoin d’un geste qui viendrait les réconforter. Ils étaient là pour obtenir ce qu’ils cherchaient et le moindre manque de coopération au regard des circonstances actuelles pouvaient se payer très cher pour la sénatrice. Le visage fermé, elle les observait un à un avant de demander au légat de lui accorder la possibilité de lui amener ce pour quoi il était présent dans son atrium. Une invasion causée par le manque de compétence de ces nombreux hommes ou peut-être bien par leur méconnaissance des rues de la capitale.

Lorsqu’un sourire vint étirer les lèvres du légat, Rhaenys plissa légèrement les yeux sans toutefois lui répondre dans l’immédiat. Les pleins pouvoirs de l’armée voilà bien un point relativement agaçant en particulier lorsque la Haeron en faisait les frais, elle qui avait offert son soutien aux Rouges qui représentaient la faction la plus à même de satisfaire ses intérêts. Elle ne pouvait se permettre de refuser la fouille de son hôtel particulier, risquant ainsi non seulement la sécurité de ceux qui se trouvaient sous sa protection mais de s’exposer à de forte conséquences auprès de l’armée si ce n’était avec le sénat. Elle prit une profonde inspiration puis jetant un regard à son frère-époux afin de capter son attention, elle lui accorda un léger hochement de tête avant d’à nouveau porter son regard sur le légat.

- Légat… Nohtigar est-ce bien cela ? Que tes hommes procèdent à la fouille de ma demeure mais si l’un d’entre eux se montre d’une quelconque violence envers les miens ou mes serviteurs cela ne sera pas sans conséquences, finit-elle par répondre avant de laisser le légat distribuer ses ordres. Ce fut la poigne de Gaemor sur son bras qui ramena vers lui l’attention de la jeune femme. Où est Zalalthal ? J’ai besoin de tout le monde pour les appuyer, lui glissa-t-il à l’oreille tandis qu’elle dardait sur lui son regard pers, venant ôter brusquement sa main qui emprisonnait son bras. Il est avec les enfants comme je le lui ai ordonné. Agis sans lui, répondit-elle sur le même ton avant de le contourner et de s’approcher des escaliers.

Elle observa un instant ce chemin composé de marches qui menait à l’étage, elle ne tiendrait probablement pas l’entièreté de la fouille si nul ne s’y rendait dès à présent. Peut-être n’était-ce pas dans la stratégie habituelle de commencer par une pièce en particulier en lieu et place de procéder par ordre mais dans l’immédiat ce n’était pas ce qui lui importait : si le voleur pouvait être dangereux, il était hors de question que la présence de soldats imprudents effraie ses enfants. Elle tourna la tête sur le côté, observant du coin de l’œil le légat qui se trouvait à quelques pieds d’elle.

- Légat, je tiens à ce que tu vérifies personnellement une pièce en particulier, lança-t-elle avant de gravir une à une les marches jusqu’à l’étage -sans vérifier si le légat daignait l'écouter et la suivre- et d’avancer dans le couloir jusqu’à la porte menant à cette pièce qu’elle avait quitté quelques instants plus tôt. Prenant une profonde inspiration, elle frappa quelques coups contre la portes de bois. Zal, je suis accompagnée du légat Nohtigar, annonça-t-elle avant de doucement pousser la porte et s’effacer sur le côté afin de laisser l’officier entrer.


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Quand le Devoir rencontre le Profit !feat Rhaenys Haeron

2ème Mois de l'An 1067 à Valyria, Quadrant Sud, Hôtel Haeron

La situation actuelle, au sein de la Capitale, n'était pas forcément quelque chose que le Nohtigar appréciait. La prise de position de la Faction Rouge était un peu trop agressive et intrusive pour un homme respectant le Peuple et les Institutions de Valyria. En son for intérieur, Vagar pensait au bien supérieur de la Nation, mais pas sans s'assurer du bien de sa population. Assurément, si sa famille s'était mêlée de politique, ils se seraient tournés vers les populistes, le courant politique où se trouvait également Daera Melgaris. Pas forcément le chemin le plus facile, mais c'était assurément le plus noble.

Faire contre mauvaise fortune, bon cœur. Voilà bien des paroles qui allaient comme un gant à la demoiselle se trouvant devant le militaire. Elle avait appuyé les chefs militaristes, Aeganon et consorts... Elle devait s'en mordre les doigts voyant que ça ne l'empêchait nullement d'être dérangé comme n'importe quel citoyen de cette ville. Le Légat ne faisait pas de distinction, il allait là où son devoir lui commandait d'aller. Si ça avait été la demeure d'un Tergaryon ou d'une Lumière, il aurait agi de la même façon. La sécurité primait sur le confort dans ces cas-là. Ce voleur donnait du fil à retordre depuis bien trop longtemps pour le laisser s'échapper. Les moyens mis en œuvre pour l'arrêter étaient peut-être disproportionnés, mais au moins, ils avaient le bénéfice de pouvoir l'appréhender avec un maximum d'efficacité. Impossible de s'échapper, le quartier était bouclé.

Elle accepta bien que réticente et se permit de dire que ses soldats ne devaient pas faire de mal aux siens ou à ses employés. Voilà bien une réflexion de civile frustrée... N'ayant pu asseoir son autorité dès le début, elle tentait de montrer qu'elle n'était pas en reste et que c'était toujours chez elle. En soi, elle avait raison, mais elle ne devait pas avoir peur. Les hommes de la Ière étaient l'élite de la force Valyrienne. Nul mal ne serait fait à quiconque hormis le fautif s'il tentait de résister.

« N'aie crainte Matriarche. Ces soldats connaissent leur devoir et ne feront rien qui pourrait menacer ta famille ou tes clients. Ils sont là pour arrêter un hors-la-loi, rien de plus et rien de moins. »

Il ne prit même pas la peine d'affirmer qu'il était bien le Légat Nohtigar. C'était bien là une technique des riches pour faire croire qu'ils avaient du mal à se souvenir des noms de gens moins bien nés qu'eux. Cela faisait longtemps que ça ne le touchait plus. Il se tourna vers ses hommes et ordonna la fouille minutieuse du lieu en indiquant bien qu'il ne devait rien arriver de fâcheux. Seul le voleur comptait. Il ne fallait pas faire de mal à la famille ou aux employés. Il indiqua également qu'ils seraient accompagnés par le service de sécurité de l'hôtel. Regardant en direction de Rhaenys, il vit que l'homme se trouvant à ses côtés semblait inquiet. Il vit qu'il l'attrapa par le bras et qu'elle le repoussa directement avant de le contourner et de se diriger vers l'escalier.

Alors que Vagar donnait ses derniers ordres, la voix de la maîtresse des lieux retentit à nouveau jusqu'à ses oreilles. Elle lui demanda de vérifier personnellement une pièce. N'attendant pas la réponse, elle commença à gravir les marches menant aux étages. Accompagné de deux hommes, il suivit celle qui était originaire de Tolos. En temps normal, le militaire gravissait toujours les marches en premier lorsqu'il était en présence d'une dame. Ainsi, il n'était pas attiré par le balancier de la croupe de sa partenaire. Là, il n'était pas chez lui et il ne savait pas où il devait aller. De ce fait, il suivit Rhaenys du regard tout en faisant attention de ne pas trébucher dans les escaliers. C'était un spectacle fort plaisant. Sans doute que la personne qui la chevauchait quelques instants auparavant devait attendre son retour avec beaucoup d'impatience. Qu'allait-il penser en voyant trois hommes en uniformes surgir dans la pièce ? Qu'elle voulait s'adonner à une orgie en pleine journée ? Tout cela, était à cent lieux de ce que pouvait penser le militaire. Ses sens étaient aux aguets, ses muscles étaient tendus. Le voleur pouvait surgir à tout moment pour tenter un geste fou afin de blesser un soldat et de s'offrir une porte de sortie.

Ils arrivèrent dans le couloir et marchèrent jusqu'à une porte. Là, elle s'arrêta quelques secondes, prit une grande inspiration et toqua. Elle parla à quelqu'un se trouvant dans la pièce pour lui apprendre qu'elle n'était pas seule. Se tournant vers les deux soldats qui se trouvaient avec eux, il leur fit un geste de rester là, il rentrerait seul. Il avait sa main non loin de la garde de son épée, juste au cas où. Elle ouvrit la porte et s'efface pour le laisser rentrer. Ce qu'il fit. Là, dans la pièce, il vit quatre personnes. Il y avait un homme qui était armé et qui semblait être celui qui gardait la pièce. Avec lui, il y avait un enfant d'une dizaine d'année. De l'autre côté, il y avait une fille qui devait avoir le même âge que le garçon à côté de l'homme armé. Sur le lit, il y avait un autre garçon qui semblait dormir. Était-il mal en point ?

Voyant qu'il n'y avait nulle menace, il recula sa main de la garde de son arme et salua d'un geste de la tête les gens présents. Il laissa entrer la femme qui l'accompagnait et lui demanda :

« Qui sont ces gens ? Pourquoi me montrer cette pièce à moi ? Sont-ce vos enfants ? Le petit est malade ? »

Ainsi, donc, la demoiselle n'était pas arrivée en retard parce qu'elle se faisait posséder comme une jument, mais parce qu'elle était au chevet de son enfant ? Dommage....

Rhaenys Haeron
Rhaenys Haeron
Sénatrice

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Quand le Devoir rencontre le Profitfeat Vagar Nohtigar

Hôtel particulier des Haeron, mois 2 de l’an 1067
Il était probable que derrière la fermeté dont elle faisait preuve à l’égard des soldats de la Première armée qui avaient fait irruption chez elle, Rhaenys se soit montrée un brin présomptueuses. Après tout, rejoindre la faction Rouge n’aurait-il pas été source d’avantages ? Mais c’était sans compter sur la droiture de ces hommes qui constituaient cette armée chargée de protéger Valyria et son cœur, leur volonté d’accomplir leur devoir sans distinction de rang et de nom. Des valeurs que la jeune femme pouvait tout à fait louer si toutefois elle n’en faisait pas l’objet à son insu. Il aurait été plus aisé et rapide qu’elle accepte sans la moindre discussion la fouille mais derrière la fermeté -et peut-être un soupçon d’agressivité- se cachait cet instinct protecteur de la mère qu’elle était pour son fils allité. Cette mère qui craignait que le boucan produit par les soldats ne viennent effrayer les enfants qui vivaient sous son toit, qui commençait à redouter que ce voleur en fuite ne porte atteinte à ceux dont elle devait paie et protection. Gaemor et leurs hommes accompagneraient les soldats pour les appuyer, sa demeure ses règles. Et il était hors de question que ses serviteurs soient malmenés d’une quelconque manière que ce soit.

Une fois que cela fut assuré et qu’elle affirma à son frère-époux qu’il devrait se débrouiller sans leur cousin, la jeune femme se rapprocha alors des escaliers avant d’une idée ne vienne éclore dans son esprit. Elle pouvait tout à fait monter pour retrouver ses enfants et attendre que la fouille soit terminée mais cela signifiait attendre durant de longues minutes que la chambre soit vérifiée et il s’agissait d’une perspective fort agaçante. Alors lorsqu’elle prit la parole, elle s’adressa d’une voix suffisamment forte pour que le légat puisse l’entendre sans peine : il dirigeait les opérations, il pouvait donc bien vérifier en priorité un pièce à la demande de la propriétaire des lieux. Non ? Sans se retourner un seul instant, sans attendre la moindre réponse du concerné, Rhaenys s’attela alors à gravir une à une les marches pour rejoindre l’étage supérieur. Seuls les bruits de pas derrière elle lui confirmèrent que Nohtigar la suivait et qu’il n’était pas seul. Elle resta silencieuse lorsqu’elle emprunta le corridor et qu’elle mena les trois hommes jusqu’à la porte qu’elle avait précédemment refermé derrière elle puis prenant une profonde inspiration, frappa quelques coups et s’annonça.

Quand elle fut certaine d’avoir été entendue, elle poussa alors doucement la porte et s’écarta légèrement. Le légat Nohtigar se tourna vers ses soldats, leur indiquant d’un geste de rester là où ils se trouvaient et une fois qu’il fit volte-face il entra le premier dans la pièce. La jeune femme resta en retrait le temps qu’il puisse assimiler ce qui se trouvait dans son champ de vision, ne pouvant toutefois pas s’empêcher d’elle-même observer ce qui s’offrait à sa vue. D’un côté se trouvaient son cousin Zalalthal et son fils Galaedar, de l’autre se trouvait Maelesys assise sur le lit d’un Aevar somnolant et toujours aussi pâle mais dont le visage n’affichait plus la douleur. Sois remercié Lornaelon. Il finit par la laisser entrer et il la questionna. Rhaenys contourna le légat, s’avançant jusqu’au centre de la pièce puis se retourna vers lui.

- Parce que cette pièce devait être vérifiée en priorité pour ne pas perturber plus que de raison les enfants qui s’y trouvent. Je t’ai demandé de le faire car tu es légat et que tes hommes n’iraient pas effectuer une seconde vérification, répondit-elle avant de tendre le bras vers son cousin. Mon cousin Zalalthal Qhosan et son fils Galaedar. Puis elle désigna les deux enfants non loin d’elle. Et tu as là mes enfants, dont mon fils qui doit se remettre de la maladie qui l’a touché. Elle les observa un instant puis elle se rapprocha de la porte, l’invitant à ressortir. Voilà qui est fait… Qu’à fait cet homme pour alerter un tel dispositif sur ses traces ? Il ne doit pas être qu'un simple voleur, n'est-ce pas ?


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