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Maegon Tergaryon
Maegon Tergaryon
Sénateur

La nuit commençait à tomber sur Valyria. Devant une fenêtre de son immense bureau du Palais Hoskagon, Maegon regardait l’averse du dehors venir s’écraser bruyamment sur les vitres de sa demeure. Le ciel en sa fureur venait d’acter le début de son ascension vengeresse. Trop longtemps éclipsé par ses cadets, le Patriarche officiel de la grande lignée des Tergaryon avait décidé de franchir le pas, de sortir de l’ombre et d’entrer dans la lumière. Cela lui avait couté en crédit auprès du peuple mais Maegon n’en avait cure. Un pauvre n’était rien de plus qu’un mécontent qui réfléchissait, le peuple en était plein, et ils sauraient bientôt, au gré de ses intérêts bassement matériels, se tourner du côté de la bourse. Maegon y travaillait par un projet de solidification d’une alliance avec la lignée de Lucerys. Il comptait bien reprendre la main à ses cadets et devenir la figure principale de la lignée Tergaryon. La branche cadette avait commis cette erreur, via Maekar, de s’impliquer dans le couvre-feu et soutenir Aeganon en dépit du bon sens.

Maegon pouvait porter à son crédit d’avoir coalisé une partie de la faction Rouge pour mettre fin à cette imbécilité, et d’avoir uni la faction pour obtenir le refus d’un vote au Sénat. Il avait préservé l’honneur public d’Aeganon tout en montrant bien que désormais, il aurait de la concurrence pour le leadership des Rouge. Il ne comptait pas s’arrêter là, il comptait bien dépouiller Aeganon et lui porter un coup politique décisif. La détestation que portait Maegon vis à vis de ce nobliau l’encourageait à ces mesures de représailles contre celui qui s’était élevé trop tôt, trop vite, trop haut, utilisant le cadavre encore chaud de Lucerys et de la faiblesse de son cousin Maekar pour tenter son petit coup de force. La chute du Bellarys n’était pas, pourtant, qu’une affaire personnelle. Elle demeurait éminemment familiale et politique. Aeganon était une épine dans le pied de la branche aînée, mais le soutient dont il jouissait de la part de la branche cadette était une épine dans le pied de toute la famille. Le fait d’avoir échoué à défendre le couvre-feu auprès du peuple signait, pour Maegon, le début d’un discrédit durable de son « confrère » militariste. Le principal problème était l’association de Maekar à cette faute. Il fallait à tout prix sauver la réputation de son cadet et tant que celui-ci ne comprendrait pas que le soutien à Aeganon Bellarys le plombait, rien ne serait possible pour faire avancer la faction Rouge au-delà de cette tâche sur leur intégrité.

Maegon savait qu’il était loin d’être seul à penser cela, il se doutait que Baelor avait le même raisonnement que lui. Il pensait sérieusement que c’était l’absence de poids dans l’armée qui avait conduit la Lumière de sagesse à ne pas mettre le hola sur les agissements de l’intérimaire au Capitanat-Général. Il fallait donc qu’un militariste se charge de l’affaire. Qu’à cela ne tienne. Maegon prendrait sur lui la charge de donner des gages à Gras-Double. La tête de Bellarys sur un plateau et deux catins Rhoynares suffiraient à s’attirer ses faveurs, après tout, quel homme ne cherchait pas, en couchant avec d’autres femmes que son épouse, un petit brin de familier ? Cette petite touche qui laissait dire que l’on visitait une terre pas tout à fait inconnue ? Une courbe dont l’inclinaison ne nous semblait pas totalement sortie de nulle part lorsque la main ou le bourlet l’épousait dans l’étreinte ou, pour Baelor, dans l’écrasement.

Pour cela il fallait faire rentrer le bon petit soldat Maekar dans le rang et aujourd’hui, Maegon y était résolu. Maegon et Maekar se détestaient, c’était su par tous les initiés aux rouages internes de la famille Tergaryon. Maegon voyait en Maekar le militaire qu’il n’était pas, et Maekar voyait en Maegon le politicien habile tournant autour de sa soeur Elaena. Chacun d’eux, cependant, avait toujours su mettre en sourdine cette détestation héritée d’une rivalité d’enfance lorsque l’intérêt familial -qui s’était résumé dernièrement aux intérêts d’Elaena- pouvait être mis en jeu. Bien différente était les choses aujourd’hui. Et, alors qu’un éclair zébra le firmament foncé, on vint l’avertir que le Général était là, Maegon le fit entrer.

-Cousin.

Le salut était gracial. Il ne fallait pas en attendre davantage de Maegon dont l’oeil, à l’entrée de son éternel rival, s’était allumé d’une rage incandescente, la pire, la plus violente, la rage de vaincre. Contenu dans ses pulsions, le sénateur jaugea son cousin. Dire qu’il avait déplu au peuple pour mettre en garde que toute personne s’en prenant à la vie de ce Jean-Foutre subirait le feu de son dragon. Il ne le regrettait pas pourtant, la haine pouvait effacer bien des choses, détruire bien des principes, mais en Valyria, le sang était une marque indélébile, et quoique le père de Maekar eût choisi de diluer le sien en se prostituant pour Oros, il en restait tout de même à ce grand dadet une bonne moitié.

-Nous avons à parler de choses sérieuses. J’espère que ton ami Aeganon est fier de ses résultats, quel triomphe. Nous aliéner le peuple alors que c’est dans les notre qu’a coulé le sang.

Il applaudit du plat de la main en faisant une moue dégoutée.

-Lucerys serait fier de vous. Oui. Vous, car tu n’as pas hésité, contre tout bon sens, à tremper tes mains dans cet effroyable gâchis, naturellement. Comme d’habitude, tu as fait à ta fantaisie. Es-tu au moins content de toi ? Es-tu satisfait ? Tu en as bien l’air. Il n’y a pas de quoi. Aeganon et toi avez fait perdre du temps à Valyria, et cela, c’est inacceptable.
Maekar Tergaryon
Maekar Tergaryon
Sénateur

Goku vs Végéta (Pv Maekar) @Maegon Tergaryon

   
L'an 1067, Bureau du Sénateur Maegon Tergaryon

« So glad we've almost made it

So sad they had to fade it

Everybody wants to rule the world

All for freedom and for pleasure

Nothing ever lasts forever

Everybody wants to rule the world »



https://youtu.be/smSSSs46rng

La débâcle que subissait Valyria en faisait trembler les murs. La rage qu’avait animé la faction rouge, plus particulièrement Aeganon et Maekar lui-même relevait de l’hubris. Un sentiment bien trop vivace, incontrôlable qui n’avait laissé parler que le fer, le cœur.

D’ordinaire notre Général se limitait dans ses élans, presque taciturne. Mais voilà, la mort injuste de Lucerys l’avait troublé, mettant en péril l’ordre préétabli de Valyria. Une chose que le militaire finit par comprendre au vu des événements qui ont malheureusement mis à mal sa famille, ainsi que lui. Maekar en était conscient, comptait par la suite trouver un moyen de racheter ses fautes. Elaena, son épouse-sœur sans oublier la branche aînée avait fait les frais de sa violente passion. Lucerys aurait désapprouvé cette manœuvre, il en convenait. Ce fut ainsi, qu’il arrêta avec l’accord de toute la faction rouge, le mouvement de rébellion mené par un Légat nommé Vahgar. Néanmoins l’effervescence de la foule, remontée par cette situation n’en restait pas moins à garder à l’œil. Le couvre-feu levé, il fallait retrouver un semblant d’équilibre dans ce retournement de situation.

Un message de la part de son cousin, Maegon lui fut parvenu. Un entretien qui risquait certainement de prendre une tournure désagréable au vu des circonstances actuelles. Bien que les deux hommes n’étaient pas d’ordinaire proche. Ils ne faisaient que certainement d’hériter des anciennes discordes de leurs géniteurs respectifs.

Néanmoins Maekar était prêt à y faire face. Ce foutoir devait disparaître, ces erreurs et son comportement devaient en répondre. Elaena avait déjà eu son mot, il ne restait plus que la branche aînée histoire que tout le monde mette les pendules à l’heure. Le Tergaryon entendait bien s’expliquer lui aussi sur ces agissements somme toutes humaines, mais clairement mal choisies. La guerre rendait l’homme un brin hargneux, belliqueux, quand un camarade mourrait on se devait de prendre les armes. La logique s’était soudainement faite pour le cas d’Arlaeron. Une logique qui n’avait plus sa place dans un autre endroit qu'un champ de bataille ou du moins de manière modérée. Les grands noms, illustres n’avaient aucunement droit aux faux pas, le Général le savait pertinemment.

-Cousin. salua ce dernier sobrement

«Cousin… je pense bien que cette entrevue n’est pas de courtoisie. » souffla-t-il sur sa réserve. Toujours debout dans son armure, il revenait tout juste d’une visite de caserne. Maekar arborait cette tenue comme une seconde peau, quelque chose de si naturel que l’homme oubliait parfois de s’en séparer. Son regard améthyste se posa sur le visage familier de l’originaire de la branche aînée.

-Nous avons à parler de choses sérieuses. J’espère que ton ami Aeganon est fier de ses résultats, quel triomphe. Nous aliéner le peuple alors que c’est dans les notre qu’a coulé le sang.

Le mépris non dissimulé de son interlocuteur se démontra par un besoin très théâtral d’applaudir d’une moue qui ne laissait de place à aucun doute. Le Tergaryon encaissa sans broncher les accusations.

-Lucerys serait fier de vous. Oui. Vous, car tu n’as pas hésité, contre tout bon sens, à tremper tes mains dans cet effroyable gâchis, naturellement. Comme d’habitude, tu as fait à ta fantaisie. Es-tu au moins content de toi ? Es-tu satisfait ? Tu en as bien l’air. Il n’y a pas de quoi. Aeganon et toi avez fait perdre du temps à Valyria, et cela, c’est inacceptable.Expliqua le Sénateur d’un ton acerbe.

«N’as-tu rien d’autre à me dire à part comme tu aimes si bien les designer « mes fantaisies ». Ses fantaisies qui force est de constater d’après tes dires que j’en retirai satisfaction ?
Il est vrai que j’exulte à la simple idée de traîner dans la boue notre nom. Je jubilerai même de ce chaos ambiant. Tu viens de me percer à jour.
Cesse donc tes élucubrations.»
 assena le général d’un ton calme, alors qu’il resta là faisant face à son interlocuteur ne fléchissant pas. Maekar poursuivit dans ses propos, d’un ton toujours égal.

« Je n’ai jamais eu la prétention de défendre la mémoire de Lucerys Arlaeron, n’en déplaise à ta personne. Laedor et sa famille en ont bien plus le droit que moi. Une chose que tu apprécies me prêter cher cousin comme tout d’ailleurs. »  Ce dernier planta ses iris violettes dans celles familières de son interlocuteur, appuyant ainsi ses propos.

Il ajouta plus ardemment.

« Je souhaitais faire tomber les coupables, comme cela fut le cas pour feu mon oncle, ton père, ainsi instaurer une justice. Tu sais l’homme que j’ai vu mourir lors de cette guerre mémorable contre Ghis, et bien avant cela Aenar des années auparavant. Une autre âme que tu as sans doute oublié dans ta tour d’ivoire. Tu as certainement omis l’exécution de ces traîtres sur la place par le feu-dragon juste après notre retour au bercail, retour de l’enfer qu’était ces quatre années. Un juste équilibre à l’envoyeur, on ne s’en prend pas ainsi à Valyria. Il est donc naturel qu’une mort comme celle de Lucerys soulève autant…» des paroles qui certainement n’allaient pas laisser indifférent Maegon à ne pas en douter.

Maekar se rapprocha quelque peu du bureau du Sénateur.

« Oui j’ose aussi, Maegon te prêter des intentions, quoi de mieux pour trouver celui qui n’aura pas d’honneur. Celui qu’il faudra désigner du doigt. Partons alors sur ce terrain cousin, je suis sûr que ce jeu va devenir intéressant. Laissons nos griefs s’exprimer, laissons nos égos blessés faire le reste. Il est tellement plus facile ainsi. Ô Suis-je bête ce serait perdre du temps à Valyria. »  cette discussion commençait sérieusement à tourner au ridicule, si en surface il ne montrait que sarcasme, en son esprit cessait de gronder une colère sourde. Âme d’ordinaire patiente, Maekar n’en demeurait pas moins Valyrien. Son côté sanguin pouvait une fois de plus se réveiller. Les poings serrés jusqu’à faire blanchir les jointures, l’homme tâchait de rester maître de sa fureur grandissante.
Le silence pesant, l’originaire d’Oros toisa son cousin.

« Qu’as-tu donc de véritablement sérieux à me proposer ? Qu’attends-tu de moi et de cette entrevue !? Nous savons tous les deux que cette situation est critique. »
Le ton allait monté et il se pouvait très certainement que des mots ne soient pas qu'échangés à l’issue de cet entretien.


 

   
Maegon Tergaryon
Maegon Tergaryon
Sénateur

Maegon serrait les dents. Peu d’être dans l’univers pouvaient arriver à provoquer chez le maître des Tergaryon de la passion, violente et pure, disons-le tout net, une envie de meurtre. Le beau Maekar, le grand Maekar, le parfait Maekar... L’imbécile Maekar surtout. Voilà qu’il écoutait ce grand dadet larmoyer sur le déplaisir qu’il prenait à voir le nom des Tergaryon trainé dans la boue par sa faute. On croyait rêver.

Le feu de la rage brillait dans son regard comme un gigantesque brasier. Dès lors que Maekar ouvrait la bouche, il se revoyait, à Oros, dans le faste et la munificence de son premier voyage à l’invitation de ses cousins. Il voyait germer dans son âme la graine de la rivalité, laissant pousser un arbre gigantesque, feuillu et lugubre, celui de la haine. Une haine allant croissant à mesure que, tel un singe non apprivoisé lâché dans un banquet mondain, Maekar obéissait à ses instincts, jetait la nourriture sur les gens et venait s’agrippait aux toilettes raffinées des matrones pour les laisser dans le plus grand désordre.

Et tout ce qu’il trouvait à dire, c’était qu’il voulait la justice pour Lucerys ? Faire tomber les coupables ? Venger son oncle, le père de Maegon ? Venger son frère ? Exaspéré, le sénateur secoua la tête en roulant des yeux, laissant un filet d’air glisser entre ses dents comme un chat feulant d’agacement et lui répondant du tac au tac avec des gestes grandiloquents pour l’imiter.

-Oh mais oui, pardon, j’oubliais, Maekar, que tu es le justicier suprême de la République. Toi et ton magistère moral, tu nous surplombe, nous pauvres mortels, que sont les institutions, l’équilibre politique de toute une civilisation, l’avenir de nos familles, contre tes désirs puérils de justice.

Maegon redevint plus calme. L’heure de la confrontation inévitable entre ces deux grands fauves de la politique valyrienne avait sonné. Le chef de la branche aîné plissa les yeux.

-Un puceau de la réalité, voilà ce que tu es. Pourri et gâté. Tu n’en as toujours fait qu’à ta tête et à ton idée. L’héritage ? Non, je n’ai pas envie. User mon cerveau en dehors d’un champ de bataille ? Laissons donc cela à ma sœur. Je vais me contenter de me draper dans mon caractère taciturne et de me faire utiliser par qui voudra bien me considérer comme un outil.

Il se mit ensuite à rire nerveusement.

-Et pourquoi ferais-tu autre chose ? Après tout, tu as obtenu tout ce que tu voulais. Tu vois, Maekar, la justice n’est pas toujours absente là où on croit.

Il croisa les bras, plantant son regard dans celui du Général Tergaryon.

-Bien sûr que j’ai des intentions. Je ne les cache pas, je vais te les dire. Mes intentions sont de faire cesser ce cirque ridicule dans lequel tu t’es complu comme un porc dans sa fange. Je n’entends plus souffrir ni tes excentricités, ni celles de l’arriviste sorti du ruisseau que tu appelles ton ami. Je n’accepterai pas de te voir transformé en une caution trottinant d’un pas de golem pour exécuter les basses oeuvres de cette crapule d’Aeganon, tu m’entends ? C’est terminé, ça s’arrête ici, et maintenant.

Il prit une pause avant d’enchainer.

-Je vais même t’offrir le luxe, cousin, de te dire pourquoi. Parce que jamais je ne laisserais les Tergaryon jouer les supplétifs de qui que ce soit, encore moins d’un ambitieux qui se rêve en dictateur militaire en escaladant les degrés du pouvoir sur le cadavre encore chaut de son mentor, et avec ta bêtise pour lui faire la courte-échelle.

Il tapa du poing sur son bureau.

-Nous sommes nés pour diriger la République. Pas pour la prostituer à je ne sais quel mirmidon armé d’un glaive qui transformera le Sénat en un bordel dont il se ferait le maquereau avec notre bénédiction. Est-ce clair ? Maekar ?

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