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Maegon Riahenor
Maegon Riahenor
Seigneur-Dragon

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C'est pas l'homme qui prend la mer C'est la mer qui prend l'homme

10ème Mois de l'Année 1067

Le soleil brillait haut. Ses rayons frappaient ardemment Valyria, plongeant la ville dans une torpeur presque torride. Les rues étaient vides, les habitants dormaient profondément d'une sieste méritée. Pourtant, il restait quelques points noirs, haut dans le ciel. Les dragons étendaient leurs immenses ailes, couvrant parfois l'astre ardent quelques secondes. Ils jouaient, se percutaient dans des rugissements grinçants. Parfois, un couinement s'échappait de leur gorge entre deux coups de griffe mal placés. Plus rarement encore, certains courbaient l'échine face à leurs maîtres. Tous étaient vêtus bien plus chaudement que la température au sol ne l'aurait voulu.

Maegon arborait la lourde fourrure teinte aux couleurs rouges et noires de sa monture. Ses cheveux noués sous une épaisse calotte, il observait la danse des dragons alentour. Son regard acéré ne perdait pas une miette des faux combats et autres parades amoureuses. Son propre instinct s'effaçait au profit de celui de Baraxès. Il était rare que les deux chevauchent ensemble et l'immense dragon n'appréciait pas d'être sous le contrôle de son maître. Avec sa taille et sa férocité, la bête ne voulait faire qu'une bouchée des petits dragons. Les écailles noirâtres de son poitrail dansèrent sous le souffle rauque.

"Gīda ilagon Baraxes. Aōha jēda kessa māzigon. Ah... le voilà."  
Le dynaste avait quant à lui repéré sa cible et se surprit à sourire. Les traques à dos de dragons étaient toujours une gigantesque blague. La chasse en perdait presque son goût... à moins de traquer un des siens. D'un coup de talon, Maegon força Baraxes à replier les ailes autour de son corps et à plonger vers le sol. Les yeux plissés par le vent, les rênes fermement serrées entre ses mains, il observa la silhouette du dragon se dessiner de plus en plus nettement. Baraxes gronda, excité par cette soudaine chasse, et prêt à percuter l'autre. Leur différence de taille était telle qu'il le bouterait hors de sa trajectoire aisément. Pourtant, Maegon resserra fortement le mors autour du cou du dragon qui hurla sa frustration tout en ouvrant ses ailes, à peine à une dizaine de mètres de l'autre. Le cavalier poursuivi et sa monture furent aussitôt recouverts d'une ombre, peu bienvenue dans le froid de l'altitude.

Aussitôt, la proie s'effaça et vira de bord sèchement. Surpris par la vivacité du dragon, Maegon faillit rater sa manœuvre et chancela sur sa selle. Seul Baraxes, habitué à chasse seul, rattrapa son erreur et accéléra en direction du dragon. Remis de ses émotions, bien qu'encore pâle, le dynaste sentit son coeur s'accélérer alors qu'il forçait sa monture à reprendre de l'altitude. Il s'en suivit une course-poursuite aussi courte qu'impressionnante. Pris en tenaille entre le sol et la taille impressionnante de Baraxes, le dragonnier s'acharna à tourner et manoeuvrer avec brio. Le dynaste devait bien avouer être surpris et admiratif devant la simplicité avec laquelle le dragon et son maître danser. Pourtant, la masse finit par l'emporter sur la vitesse - équation ô combien quantique - et Maegon poussa sa proie à atterrir. Observant le dragonnier descendre de son cheval, il ne put empêcher Baraxes de faire un dernier tour en l'air pour pousser un rugissement triomphant avant de l'écouter et se poser à son tour.

Les muscles endoloris, les jambes en souffrance, Maegon descendit. Se tenant droit, malgré son dos malmené par la chevauchée, il retira ses gants et se frictionna les cuisses. Il vint ensuite à la rencontre du dragonnier et lui le salua avec un sourire franc:

"Rhaegar Valineon." Le dynaste l'accueillit d'un hochement de la tête sec mais poli. "Ta maîtrise des airs est impressionnante. Tu tiens de ton oncle et de ta tante d'une certaine façon. Même si leur maîtrise se trouve ailleurs."


Rhaegar Valineon
Rhaegar Valineon
Marchand

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C'est pas l'homme qui prend la merfeat Maegon Riahenor

Fosse-dragon, mois 10 de l'an 1067
Le ciel était sans nuages, de parfaites conditions rendant ainsi la séance de vol agréable et qui permettaient d'avoir une vue imprenable sur une péninsule valyrienne qui s'étendait à perte de vue vers le nord. Etoile-du-Matin avait volé plusieurs longues minutes au-dessus des environs de Valyria parmi ses autres congénères avant que son dragonnier ne décide de lui offrir ce qu'ils pouvaient tout deux aimer : voler au-dessus de la mer, perdus entre le bleu du ciel et le bleu aux différentes nuances de l'mmense étendue saline. Elle était une dragonne vive aimant tant voler suffisamment haut pour y avoir ces points de vue d'ensemble d'où elle pouvait observer et fondre sur ses proies. Il était aisé de perdre la notion du temps lorsque l'on se trouvait dans les airs, si libre et seule la course du soleil permettait de ne pas être totalement détaché des heures qui s'écoulaient. Les battements d'ailes avaient cessé un instant, laissant planer un calme uniquement pertubé par l'air qui sifflait aux oreilles de Rhaegar, puis une légère sensation d'inclinaison alerta le jeune homme qui s'était perdu dans sa contemplation. Raffermissant sa prise sur les rênes et sur cette selle qui le maintenait fermement, il se penchant légèrement en avant et ainsi faciliter cette descente en piqué qu'entamait cette dragonne. Ne pas le faire lui causerait bien des douleurs. La mer d'Été se rapprocha à grande vitesse et la dragonne ne corrigea d'elle-même sa trajectoire qu'au dernier moment, ses pattes venant s'enfoncer dans l'eau et ses griffes se refermant dans la chair de ce baleineau qu'elle avait pris en chasse. Sȳz riña pensa-t-il alors qu'elle reprenait de l'altitude et lorsqu'il fut certain qu'elle serait à son écoute, il usa des rênes pour qu'elle reprenne la direction de Valyria : elle méritait bien de manger en toute sérénité sa proie.

Le chemin -problablement de part la volonté de sa dragonne de dévorer au plus vite son trophée- sembla plus court au jeune Valineon qui réajusta son long manteau de cuir, le froid de l'altitude commençant à être trop mordant à présent que l'excitation du moment retombait. Le ciel étant toujours aussi calme il était plus aisé de remarquer si d'autres dragons étaient présents dans les environs et lorsqu'ils entrèrent à nouveau sur les terres de la capitale, Rhaegar cru percevoir de lourds battements d'ailes au-dessus de lui et lorsqu'il leva la tête il fut éblouit par le soleil. Et ce ne fut que lorsqu'il vit une forme venir occulter le soleil qu'il su que ses oreilles ne l'avaient pas induit en erreur. Il vit les ailes se déployer alors que trente-deux pieds à peine devaient les séparer, le dragon n'était pas seul. Un rictus déforma momentanément les lèvres du marchand qui détourna son attention du noir dragon pour la focaliser sur sa dragonne et leur objectif : retourner à Fosse-Dragon le plus vite possible, semer l'assaillant serait idéal.

- Pālegon adere ! lança-t-il avant qu'il n'accentue son ordre en tirant les rênes sur sa gauche pour qu'Etoile-du-Matin comprenne sa demande. Cette dernière s'exécuta avec cette agilité et rapidité qui la caractérisaient, ce qui permit de gagner de précieuses secondes face à ce dragon aussi imposant qui serait perturbé par de telles manœuvres. Un ricannement s'échappa de la bouche de Rhaegar avant que le sérieux ne s'empare de lui : hors de question de sa faire avoir par quiconque l'ayant pris en chasse. Une course poursuite se lança alors avec le marchand et sa dragonne dans le rôle des proies du mystérieux et impudent dragonnier. Une course aérienne dans laquelle le Valineon s'attela à faire manœuvrer sa dragonne avec rapidité, tournant encore et encore mais la vitesse ne gagnait pas toujours contre le gabarit et il fut peu à peu amené a se rapprocher du sol jusqu'à finalement se poser sur le sol sablonneux de Fosse-dragon.

Une fois qu'Etoile-du-Matin fut stable, Rhaegar se détacha rapidement de la selle et descendit au bas de la dragonne avant de se rapprocher de sa tête.
- Lykiri ma belle, dit-il doucement avant de poser son front contre la joue de la dragonne puis lui adressant une dernière caresse il s'éloigna, l'invitant tacitement à se repaître de ce baleineau qu'elle avait capturé. Lorsqu'il se retourna il vit le dragon noir venir se poser un peu plus loin, laissant son monteur quitter son dos avant que ce dernier ne s'avance dans la direction du marchand. Alors s'il s'y attendait... Maegon Riahenor était donc ce dragonnier qui avait décidé de le prendre en chasse comme un vulgaire cervidé ? Il en fallait dans le pantalon et il n'y avait que ce dynaste pour se le permettre. Un léger sourire amusé vint étirer les lèvres du jeune homme.

- Je te remercie du compliment dynaste et pour ce qui est de la maîtrise d'un dragon aussi imposant, il faut faire preuve d'une force et d'une volonté sans commune mesure ! Derrière lui, la dragonne crachait ses flammes sur le baleineau, prête à le dévorer. Que puis-je faire pour toi ? D'un mouvement de la main il invita le dynaste à prendre la direction de la sortie de Fosse-dragon.

Maegon Riahenor
Maegon Riahenor
Seigneur-Dragon

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C'est pas l'homme qui prend la mer C'est la mer qui prend l'homme

10ème Mois de l'Année 1067

Maegon s'était attendu à de la colère, voire de la haine de la part du jeune dragonnier. Élevé loin des standards valyrien pour ce qu'il en savait, il était couru d'avance qu'il ne savait pas se contrôler. De plus, même par les plus fats des chevaucheurs de dragons, l'humiliation n'était jamais appréciée. Or le dynaste s'était délecté à écraser de la présence du descendant des premiers dragons son adversaire d'un temps. Aussi il fut surpris de voir un sourire léger flotter sur les lèvres de Rhaegar. Le garçon avait du cran et un esprit compétitif, le dynaste lui accordait cela. Aussi il lui sourit en retour, le genre d'expression généralement réservé aux bons serviteurs ou encore les membres les plus émérites de sa suite.

"Je souhaitais simplement te saluer." éluda Maegon en continuant de se rapprocher. "J'ai toujours affaire avec les plus éminents membres de ta famille, toujours pour des raisons d'État. Quel dommage..."

Or Daenar était un bien triste sire. Aussi bon stratège fut il, même Maegon - connu pour son aigreur - s'ennuyait en compagnie du grand amiral valyrien. Il n'appréciait guère ses cheveux gras et son regard tantôt intense, tantôt vide. C'était le propre des marins de s'échapper à tout instant aussi bien physiquement que dans leurs pensées. Quant à Jaenera, Maegon craignait la femme autant qu'il l'admirait. Pourtant, elle était tout aussi ennuyeuse que puissante comme son frère. Il était étrange que les deux ne se soient jamais mariés. Les soirées Valineon devaient être aussi mornes que les funérailles d'un illustre inconnu.

"Tu as un grand talent avec ton dragon." continua Maegon en observant la bête dévorer sa proie. "Ton seul défaut est de te croire plus rapide que quiconque. L'agilité de ta monture est une force, mais son gabarit une faiblesse. Les plus petits la rattraperont et les plus gros l'écraseront. Baraxès a simplement eu à s'imposer pour te forcer à atterrir. Mais après tout sa lignée est aussi ancienne que mon nom."

Si tous les dragons de la dynastie Riahenor n'étaient pas issus en lignée directe des premiers dragonniers, certains l'étaient encore. Ils étaient réservés aux premiers-nés de la famille, là où les autres dragonniers devaient se contenter de croisements avec d'autres souches draconiques. Maegon n'avait aucune idée du ressenti des dragons à ce sujet et s'en moquait royalement. Le caractère et le taille de Baraxès suffisait pour lui.

"Je suis curieux d'entendre plus sur ton propre nom. Dire que vous êtes peu orthodoxe serait un euphémisme et une insulte. Pourtant, les Valineon n'étaient pas à plaindre. Pourquoi êtes vous partis ?"

La réelle question était de comprendre pourquoi ils étaient revenus, si seulement cela avait été seulement le cas. La curiosité attisait le coeur du dynaste sur la question tandis que Rhaegar lui répondait. Le retour des Exilés avait été une grande question à l'époque. Les registres des Riahenor notaient l'évènement et même plusieurs de ses ancêtres s'interrogeaient. Maegon ne doutait pas que l'aventure se révélait une réussite scientifique et prestigieuse. Pourtant, il croyait à un échec total de possibles plans d'établissement de colonies ou de conquête dans d'autres contrées. Seuls les survivants d'une guerre semblaient être revenus...

"Ainsi tu as continué sur la voie de tes ancêtres, Rhaegar, même si tu as décidé de garder un pied à Valyria cette fois-ci. Y'a-t-il une raison particulière à cela ?" Maegon revint à la charge. "Parlons de dragonnier à dragonnier, d'un adepte de Vermax à un autre. Notre duel soulève des questions presque blasphématoires sur de possibles combats entre dragons et leurs maîtres. Qu'en pensent tes cousins plus sédentaires qui n'ont pas vu le monde comme toi ? Et toi ? Que penses-tu de leur élévation en ces temps troublés ?"

Rhaegar Valineon
Rhaegar Valineon
Marchand

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C'est pas l'homme qui prend la merfeat Maegon Riahenor

Fosse-dragon, mois 10 de l'an 1067
Lorsque les dragons n’étaient pas accompagnés de leur cavalier il n’était pas rare de le voir danser ensemble au-dessus des plaines, de cités ou encore autours des Flammes. Un ballet régulièrement instillé par la volonté de jouer avec un congénère, de se montrer plus fort ou bien de revendiquer un territoire céleste. De ce fait voir deux dragons aux prises l’un avec l’autre n’avait pas quelque chose de surprenant et relevait de l’ordre naturel des choses mais lorsqu’un dragonnier entrait en jeu l’origine du jeu et la finalité devaient tout autre. Rhaegar n’avait guère prévu d’être pris par surprise par un dragon de cette taille -après tout, ce dernier pouvait tout à fait présenter la volonté de voler la proie d’un congénère- encore moins par un grand dragon monté par un homme. Animé par la fougue de la jeunesse le Valineon exécrait cette chasse dont il était la proie qu’il s’en sentait grisé, désirant ardemment donner du fil à retordre à l’impudent dragonnier qui à ce moment précis semblait se prendre pour Meraxes incarnée. Il était hors de question que cela s’éternise au risque de bien trop fatiguer sa dragonne et qu’elle ne finisse par se blesser d’une manière ou d’une autre.

Ce ne fut que lorsqu’Etoile-du-Matin et lui furent sur le sol que le marchand senti la tension et l’agacement quitter peu à peu ses muscles tendus pour être remplacés par l’irrépressible envie de découvrir l’identité de son poursuivant. Maegon Riahenor… pour une surprise, assurément cela en était une car même si le jeune homme avait vécu presque toute sa vie en dehors de Valyria il avait passé suffisamment de temps dans la capitale et la péninsule pour entendre dire que le dynaste n’était pas un monteur assidu. Bien d’autres que l’homme qui s’approchait de lui auraient connu le goût du sang dans leur bouche, le poing du marchand venant éclater ces lèvres dessinées en un sourire suffisant. Il n’y avait vraiment qu’un descendant d’un élu du dieu des dieux pour se prendre lui-même pour une divinité… avec un tel orgueil, comment était-il encore possible de passer des portes ? Ce fut avec un léger sourire que le jeune homme accueillit son aîné, lui adressant une flatterie avant d’entamer cette conversation qui semblait devoir se tenir. Des réactions et un contrôle de lui-même qui ne semblèrent pas en phase avec ce à quoi le dynaste aurait pu s’attendre, ce dernier affichant un sourire en retour.

Plaçant ses mains derrière son dos, le jeune homme releva quelque peu son visage tandis que Maegon s’attelait à parler sans toutefois répondre à la question qui lui était posée : un art qui faisait la roublardise des politiques. Sans se départir de son sourire il l’écouta. Les sénateurs, les valyriens savaient y faire avec les compliments pour abaisser les défenses de leur interlocuteur au travers de flatteries qui pourraient faire relever les morts même ceux perdus au cœur des Quatorze Flammes. Le Riahenor échangeait régulièrement avec Daenar et Jaenera ? Du fait de leur position ce n’était guère étonnant mais le dynaste regrettait-il vraiment de n’échanger avec eux que pour des affaires concernant la République ? Pauvre petit dragon… La suite des paroles de Maegon attira un peu plus l’attention de Rhaegar sur lui. Il venait de lui faire un compliment et voilà qu’il le mettait face aux points faibles de sa dragonne tout en mettant en avant son dragon. Le jeune homme réprima un ricanement en s’éclaircissant la gorge puis il se tourna en direction de sa dragonne.

- Tu as raison. Affronter la perfidie et la dangerosité des créatures sothoryennes n’est pas comparable à ce qu’un dragon peut réaliser avec ou sans dragonnier… Pour cette raison, je ne cesse jamais de m’entraîner avec elle, répondit-il sans décrocher son regard Etoile-du-matin. Lorsque le dynaste reprit la parole le Valineon tourna la tête vers lui, ne pouvant cette fois réprimer un rire léger. L’histoire que sa famille posait de nombreuses questions et ne cessait d’attiser les flammes de la curiosité dans le cœur de bon nombre de valyriens, Maegon ne semblant pas faire exception. Tessarion a murmuré à l’oreille des mes aïeux pour attiser leur curiosité, les appelant à voir au-delà de l’horizon. Caraxes leur a donné la force de partir voguer sur les mers et Vermax a bénit leur voyage. Il laissa s’échapper un soupir de satisfaction : il ne remercierait jamais assez ses aïeux pour être partis explorer toutes les terres du monde. Si la condition des miens n’était pas à plaindre à l’époque, il faut croire que l’appel des découvertes est plus forte que la paresse couverte d’or et la politique. La découverte faisait une amante bien plus plaisante que la politique.

L’écoutant à nouveau, le jeune homme se retourna vers Maegon et pencha légèrement la tête sur la côté tandis qu’il l’observait sous toutes les coutures. Quel plan pouvait-il bien avoir en tête à lui demander la raison pour laquelle il restait à Valyria, désormais base de ses affaires depuis quelques lunes ? Pourquoi cherchait-il à soulever une question qui ne s’était encore jamais posée jusqu’à présent ? Un combat céleste en dragonniers ? Rhaegar avait découvert la division de toute la péninsule à la suite de l’assassinat du patriarche Arlaeron et il s’était bien gardé de prendre une quelconque position. Mais pour ce qui était d’affrontements en valyriens, il s’agissait que d’une hérésie que les désaccords soient réglés par les dragons.

- Je ne puis parler au nom de mes cousins, Maegon. Pour ma part je pense que les valyriens ne doivent pas emmener avec eux leurs dissensions sur les terres de Meraxes, si le feu des dragons doit être utilisé cela doit être pour brûler de la chair qui n’est pas valyrienne, pour détruire des pays ennemis. Pour ce qui est de l’élévation de mes cousins ces derniers temps c’est là avisé, leurs compétences doivent servir à la République. Il prit une profonde inspiration puis expulsa doucement l’air de ses poumons. J’entends dans tes questions un intérêt pour le nom Valineon… pour quels objectifs ?

Maegon Riahenor
Maegon Riahenor
Seigneur-Dragon

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10ème Mois de l'Année 1067

Maegon pouffa devant la comparaison des dragons aux créatures sothoryennes. C'était là le problème des voyageurs. À force de voir au-delà des limites, ils en oubliaient leur environnement proche. Il s'avérait tout aussi mortel en particulier pour les jeunes fringants bravaches. Les balistes ghiscari étaient tout aussi dangereuses que la vouivre du Ponant. À la différence que les premières venaient volontiers violer les frontières valyriennes tandis que les secondes ne demandaient qu'à être laissées en paix. Qui plus est, un dragon bien entraîné pouvait très bien se débarrasser d'un lointain cousin au sang abâtardi.

"Qui cherche la vouivre trouves son poison dans ses veines. Qui plus est, la plupart de nos expéditions sur ce continent maudit sont terrestres ou maritimes. Nous n'avons presque jamais envoyé de dragons là-bas. Nous n'y avons aucun intérêt pour le moment." qui plus est, il ne fallait pas aller bien loin pour trouver de dangereuses créatures à combattre. "De toutes façons, nous n'avons qu'à nous aventurer sur le domaine de Carraxès pour y découvrir ses créatures. La dynastie Riahenor s'en est plus que bien tirée." Certes, cela s'était fait au prix de s'abaisser à aider cet obèse de Cellaeron. Malgré la colère de Maegon envers son épouse pour cette infamie, il était fier d'elle et de la gloire qu'elle faisait de nouveau rayonner sur leur nom trois fois béni.

Aussi dévot qu'il était dévoyé, autant dire un piètre mensonge, Maegon ne réagit presque pas aux foutaises divines des Valineon. Il comprenait l'intérêt de se cacher derrière l'appel divin. Évidement, les Riahenor n'en avaient pas besoin: leur nom criait au monde leur ascendance. Le dynaste ne voyait dans le discours du jeune homme qu'une vulgaire passade pour éviter de décrier ses avides ancêtres, frustrés par leur place et désireux de briller par un quelconque exploit. Une tragédie homérique qui avait bien failli rayer leur nom des registres à tout jamais, si tant est que le rescapé de l'expédition eut été un véritable Valineon et non pas quelque imposteur. Quant à la paresse d'or et de pourpre, Maegon faillit bien s'étouffer sur la pique de Rhaegar. L'insolence puérile du jeune homme confinait à la morgue de feu Lucerys ! Les Valineon n'étaient pas les derniers à se vautrer dans leur fortune issue du commerce tandis que leurs membres les plus éminents tenaient leur pouvoir politique d'une main d'acier et de velours.

"Je comprends, Aegarax n'est-il pas lui-même le maître de toutes les créatures ? Il y'a toujours un coucou dans le nid." Pour mieux dévorer les miettes laissées par les puissants, ils étaient prêts à tout pour se bâfrer à l'aulne de leurs puissants. "Tes ancêtres doivent se retourner dans leur tombe." Si tant est ils en avaient une et non pas un charnier rempli de chaux vive dans quelques terres désolées. "Votre richesse atteint des sommets et tes aînés s'impliquent dans la politique aux plus sombres moments de notre histoire."

Voilà où Maegon voulait finalement en venir.

"Certains parmi notre peuple aimeraient user du pouvoir des dragons contre le peuple et leurs opposants. Des hommes que ton oncle sert indirectement." Maegon hésita l'espace d'un instant puis frappa: "Valyria pleure, enfermée par son propre sang qui ignore ses larmes de sang. Après l'arrivée de la Quatrième Armée et le couvre feu, nous pouvons aisément deviner quelles seront les prochaines étapes de la junte militaire qui nous gouverne sans le dire. Daenar s'expose à leurs côtés par tradition et parce que son titre le veut. Pourtant, j'ai du mal à imaginer les Valineon vouloir servir une dictature militaire nous menant à la guerre. Vos navires marchands seraient réquisitionnés, si ce n'est coulés par les flottes adverses. Je ne veux que la paix et rétablir la République, or nos valeurs et objectifs concordent. Je désire savoir si tel est le cas de ton cousin."


Rhaegar Valineon
Rhaegar Valineon
Marchand

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C'est pas l'homme qui prend la merfeat Maegon Riahenor

Fosse-dragon, mois 10 de l'an 1067
Malgré l’agacement que cela pouvait provoquer chez le jeune homme qui aurait préféré être simple spectateur et non une cible, il était intéressant d’assister à ce que pouvait dire ou faire un monstre de la politique tel que Maegon Riahenor. Ce dernier ne perdait aucunement le Nord, gardant la tête froide et creusant ce qui pouvait l’être afin de découvrir si cela pouvait entrer en accord avec ses objectifs voire un même en créer de nouveaux. Comme bon nombre de valyriens, Rhaegar avait le sang chaud et détenait une fierté qui ne pourrait le laisser oublier ce que le dynaste avait fait : jamais il n’oublierait avoir été pris en chasse comme un vulgaire dragonneau et ce même s’il avait pu attirer l’attention du Riahenor de part la qualité de son vol, ne se montrant pas une proie totalement aisée. Mais les dieux soient remerciés, ils l’avaient gratifié d’un calme qui ne se brisait pas commodément ce qui lui était particulièrement utile lui qui avait grandit dans une sombre cité emplie de magiciens, qui devait commercer avec bien plus roublard que lui ou encore affronter de terribles créatures dans sa volonté de s’emparer de leurs œufs pour son propre bénéfice.

Il n’était pas assez fou pour gager connaître Valyria et tous ses rouages en n’y étant resté qu’une pleine année avant un service militaire de trois ans, il lui restait bien des choses avec lesquelles il devait se familiariser et pour cela il remerciait Daelarys qui l’y aidait bien. Lorsque Maegon gloussa, le jeune homme plissa tout d’abord légèrement les paupières avant de laisser son sourire s’agrandir un peu plus. Ce qu’il y avait de particulièrement chez tous ceux qui n’étaient pas coutumiers de voyages en dehors des cités valyriennes ou éventuellement quelques cités de la Rhoyne pour se ressourcer et s’évader un peu, c’était qu’en dehors des produits des marchands ils ignoraient ce dont le monde regorgeait. Affronter un dragon était difficile et dangereux ? Faire face à une vouivre en pleine force de l’âge et d’autres créatures venant de Sothoryos était une tâche tout aussi pénible et scabreux. Aucun intérêt d’envoyer des dragons là-bas ? Personne dans cette péninsule n’avait donc le désir de découvrir à quel point cet enfer vert était immense ? De découvrir l’existence d’autres cités que Yéen ? A la mention de Caraxes et de ses créatures, Rhaegar inclina poliment la tête en avant, son visage devenant sérieux.

- Nombreux sont ceux à vanter la bravoure des tiens lors du précédent Rêve de Caraxes, un Léviathan et un Kraken ce n’est pas rien.

Si Maegon pouvait se vanter et être fier de ce que son épouse et leur filles avaient réalisé au cours du Rêve de Caraxes, le cœur du jeune homme était tout autant gonflé de fierté à la simple pensée que la femme qu’il aimait avait par deux fois posé le pied sur Sothoryos et qu’elle s’était mesurée à une vouivre. Il réprima un sourire et silencieux, il laissa par la suite le dynaste réagir à ses propos. Tant d’années s’étaient écoulées depuis que les siens avaient quitté Valyria pour explorer le monde que les raisons qui les avaient poussés à accomplir une telle entreprise s’étaient perdues à mesure que le temps s’était écoulé et que leur vie touchait à leur terme. Raconter cette influence des dieux était alors le meilleur moyen d’expliquer ce Grand Départ sans avouer que des raisons plus concrètes avaient été à l’œuvre et s’étaient perdues. Le genre d’histoire qui épatait aisément les dames des différents ports, moins les hommes tels de Maegon Riahenor. Mais son histoire n’était pas importante, l’objectif du dynaste derrière ses question l’était.

Ecoutant attentivement son interlocuteur, Rhaegar prit une profonde inspiration puis il expulsa doucement l’air de ses poumons.

- N’as-tu pas suffisamment été ennuyé par mon cousin pour savoir ce qu’il désire ardemment ? La paix au sein de notre nation, il aspire à la voir exister. Une meilleure considération de la République envers les armées, il la veut tout autant… mais cela ne semble pas être dans les préoccupations de Drivo, n’est-ce pas ?  Les sénateurs ont dû bien trop être horrifiés par la prise de pouvoir de l’armée sans qu’ils puissent y faire quoi que ce soit, pour qu’ils puissent songer à développer de manière exponentielle la marine. Cette même marine qui a tout de même perdu trois mille navires, cinquante mille hommes, et qui ne connaîtrait pas la même victoire qu’à Mhysa Faer si l’Empire se décidait à attaquer avant la fin de l’année. Il observa un instant la posture du dynaste. C’est ce qu’il adviendra au cours de cette grande séance sénatoriale qui sera déterminant pour la paix de notre pays, tu le sais. Alors qu’est-ce qui pourrait détourner mon cousin de son soutien à l’armée ?

Maegon Riahenor
Maegon Riahenor
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C'est pas l'homme qui prend la mer C'est la mer qui prend l'homme

10ème Mois de l'Année 1067

Du compliment du jeune homme, Maegon en fit une simple phrase qu'il salua d'un regard froid. Évidemment la bravoure des siens s'acclamait, mais c'était l'entièreté du nom Riahenor qu'il fallait louer. L'exaltation divine de ces quelques lettres valait bien plus que les chasseurs sur leurs maigres navires de bois. Certes, le dynaste prenait en pitié et respect à la fois ces êtres qui se croyaient prêts à affronter le domaine de Caraxès et faire un pied de nez à Balerion. Au fond ils n'en restaient pas moins de vulgaires corsaires appâtés par le gain et leur soif puérile de danger. Maegon essayait de mater cette même tare chez les siens, sa femme en premier, elle qui l'avait déçu.

Cachant le goût de cendre de cette pensée, il écouta attentivement les paroles de Rhaegar. Il était doux de voir la verve enfin transparaître dans ses paroles. Le marchand avait un sens aiguisé de la famille. Maegon ne pouvait que l'en féliciter pour cela. Si Daenar était un soutien puissant - de par sa famille et son titre - de l'armée, rien ne l'opposait véritablement au dynaste. Au contraire, du temps de sa capitainerie, il appréciait déjà l'audace et la stratégie innovante de celui qui n'était alors qu'amiral. Sa façon de travailler l'avait inspiré et d'une certaine façon, certaines manœuvres de la campagne de Meeren pouvaient s'apparenter à une approche navale.

"Allons, allons, Daenar n'est guère plus qu'une contrariété. Il est bien trop malin pour se jeter dans les flammes de l'arène politique. Il sait où se trouve sa place."

Au contraire de ces traîtres militaristes qui avaient pris le pouvoir. Le peu de mémoire qu'un Arlaeron pouvait mériter, ils souillaient chaque jour fait par les Dieux. Au nom d'une soi-disant réparation, ils essayaient de voir brûler Valyria en espérant que dans son agonie, elle entraînerait ses ennemis. Notant mentalement de garder cette réplique pour le Sénat, Maegon rejeta sa longue chevelure d'argent en arrière et rangea ses gants à sa ceinture. Il leva la main droite puis embrassa d'un grand geste le ciel avant de montrer les dragons du doigt dans un grand silence. Le message était clair. Si Maegon s'opposait à l'influence de l'armée, il la soutenait dans son outil de défense et conquête. Il considérait simplement qu'elle devait rester un moyen contrôlé par les politiciens. Si elle pouvait et devait influencer la politique à l'image des temples ou des mages, l'armée ne pouvait en aucun cas l'incarner. Telle était la limite de son droit et le commencement de son devoir.

"Ton cousin n'est pas un stupide bravo, clamant à tout l'injustice faite à l'armée. La crainte même des Sénateurs vient de la prise de pouvoir des mêmes hommes qu'il croit bon soutenir. Même cet obèse de Cellaeron a eu la bonne idée de soutenir l'armée et lui fournir ce qu'elle lui souhaitait. L'armée fait une bien piètre payeuse n'est-ce pas ?" Les évènements l'avaient bien démontré. "Je suis contre l'idée de réduire à néant nos moyens militaires, Rhaegar. Au contraire, je suis pour son utilisation et son renforcement selon nos besoins. Cependant, le cœur de la faction soutenue par Daenar ne risque que de nous mener à notre perte."

"Valyria dominera les mers. C'est un fait et une prédiction facile à proclamer. J'y crois pourtant aussi sûrement qu'en notre acier." dit Maegon d'une voix plus douce, presque mielleuse. "La patience est mère de tout succès. Les militaristes attisent les flammes de la guerre pour venger un homme. Ce même héros doit sentir le froid glacial de la trahison jusque dans ses cendres. Pourquoi Daenar s'acharne-t-il à soutenir une faction qui risque bel et bien de déclencher une guerre avant la fin de l'an. Or comme tu dis si bien : nous ne pourrons tenir même avec la bénédiction de Tyraxès et Vagar"

Maegon poussa un léger soupir, comme épuisé. "Lors de cette rentrée sénatoriale, je crois qu'il serait bon pour les plus modérés de l'ancienne faction rouge de montrer qu'ils peuvent rétablir l'ordre parmi leurs rangs pour travailler ensemble. Il ne sert à rien de s'opposer sur chaque point par simple esprit de contradiction. En ce sens, j'ai réfléchi à une proposition pour ton oncle." C'était un projet à peine mûri, l'espace de quelques heures devant quelques cartes et des discussions avec des ingénieurs. "Je crois que les évènements ont prouvé que Valyria pouvait se trouver isolée aisément des autres Possessions. C'est un danger et un frein au développement de notre puissance. Il serait trop facile à un ennemi extérieur ou intérieur d'étouffer notre commerce ou de bloquer la ville. Je crois qu'il est temps de développer notre réseau de communication et de connecter Valyria aux autres ports de notre république, notamment à l'est. Mhysa Faer serait un exemple parfait pour développer des flottes côtières ou fluviales pour le commerce. Je crois que Daenar saurait y trouver son compte. N'est-ce pas ?"




Rhaegar Valineon
Rhaegar Valineon
Marchand

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C'est pas l'homme qui prend la merfeat Maegon Riahenor

Fosse-dragon, mois 10 de l'an 1067
Maegon Riahenor était d’une stature comme bien peu en étaient dotés et tout ce qui se dégageait de lui laissait entrevoir tout l’histoire de sa dynastie qui avait fondé Valyria au côté des deux autres élues. Un monstre de la société comme lui vivait la politique pleinement et cela devait probablement le suivre jusque dans l’espace serein de sa couche. Le jeune homme faisait donc face à un homme adroit qui cherchait à obtenir quelque chose de sa famille si ce n’était de lui-même, alors il lui fallait être attentif mais surtout prudent dans le choix de ses mots car si sa fougue avait pu plaire au dynaste cela ne pouvait qu’être un instant passager qui pouvait lui coûter si cela venait à se reproduire. De ce qui était parvenu aux oreilles de Rhaegar, le dynaste clamait avoir longuement été ennuyé par son cousin-oncle alors comment pouvait-il lui demander ce que Daenar voulait alors qu’il avait dû le rencontrer bien plus de fois que son propre sang ces dernières années ? Il était clair que l’on cherchait à lui tirer les vers du nez. Ce ne fut qu’après avoir prit une profonde inspiration qu’il s’attela à répondre à Maegon.

Si Rhaegar ne tenait pas à se mêler de la politique, préférant exécuter ce que le patriarche ordonnait, il était cependant en accord avec cette vision de développer de manière importante la marine. Lui qui avait tant vécu au contact du domaine de Caraxes aimait trop la mer pour en rester éloigné trop longtemps, comme bon nombre de marins, et il était agaçant de voir cette République ne pas accorder d’importance à cette force qui serait tant nécessaire au cours d’affrontements à venir. Comment était-il possible de songer à améliorer l’entraînement des forces terrestres sans que cela n’aille de pair avec la marine ? Le jeune homme accueillit silencieusement les premières paroles du Riahenor, se contentant de poser sur lui son œil unique et l’observa rejeter sa chevelure en arrière d’un geste bien moins gracieux qu’une dame, avant qu’après avoir ôté ses gants il n’effectue un grand geste de la main vers le ciel et finisse par indiquer les dragons. Si la République valyrienne voulait être grande et définitivement rivaliser, elle se devait de capitaliser sur ses trois moyens d’actions : les légions, la marine et les dragons. Mais il s’agissait-là d’une option que seule la politique pouvait imposer et que Rhaegar ne pouvait décemment pas lui-même imposer, trop heureux de n’être qu’un électron libre uniquement restreint par ses devoirs envers les siens.

Restant de marbre, détournant un instant son regard sur sa dragonne, l’attention de Rhaegar fut rappelée vers le dynaste lorsque ce dernier lui déclara avoir une proposition pour Daenar. Haussant un sourcil, intrigué, le jeune homme écouta attentivement cette fameuse proposition. La position de chaque cité valyrienne disposait de forces et de faiblesses qui étaient autant exploitées par les valyriens eux-même que l’Empire au cours de la guerre. Tolos et Mantarys étaient autant l’ouverture du commerce vers le nord et l’est du continent que les premières proies à abattre. Velos sur l’Île aux Cèdres offrait une extension des eaux valyriennes pour les pécheurs mais elle était une cible aisée à cause de la partition de l’île entre les deux peuples. Mhysa Fear se trouvait face à Ghis. Tandis que Valyria, si les autres villes tombaient se retrouverait coupée de tout. Même les premières rivières et premiers fleuves se trouvaient à des lieues de la capitale. Un avantage en terme de protection face à une invasion qui pouvait aisément se transformer en un piège mortel pour les habitants.

- Valyria est la capitale de la République, elle est par nature une cible de choix : une Valyria détruite ce sont de nombreuses institutions -si ce n’est toutes- qui tombent. Sa position est un avantage pour notre nation mais c’est piège qui peut rapidement se retourner contre ses créateurs, de fait connecter la ville à Mhysa Faer revêt un intérêt économique et stratégique indéniables, répondit-il tout d’abord. Le bras d’un fleuve à quelques lieues d’ici, à l’est, pourrait servir à cette connexion dont tu parles et il faudrait engager de nombreux travaux pour le connecter jusqu’à la ville mais surtout jusqu’à Mhysa Faer. Il faudrait en plus de cela songer à la profondeur et la largeur car si cela peut servir au commerce, cela devrait aussi servir pour un acheminement urgent de troupes... Je puis te dire que Daenar saurait trouver un intérêt certain en s'impliquant dans ce projet que tu exposes.

Le financement d’un tel projet devait être colossal mais si les siens pouvaient entre autres contrôler la gestion des entrées et sorties de ce canal, il y avait là impact majeur sur leur nom.

- As-tu des documents que tu pourrais me transmettre pour que je puisse les lui apporter en main propre ?

Maegon Riahenor
Maegon Riahenor
Seigneur-Dragon

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C'est pas l'homme qui prend la mer C'est la mer qui prend l'homme

10ème Mois de l'Année 1067

Lorsqu'il s'était décidé à rencontre un membre de la famille Valineon, Maegon pensait passer par la soeur de Daenar. Jaenera était connue pour être raisonnable et entretenait des relations cordiales avec les Riahenor, ou tout du moins avec Vaelya. Le dynaste ne désirait pas mettre sa femme dans la confidence avant d'avoir pu prendre la température du Grand Amiral. Une vérité l'avait alors frappé. La relation houleuse, pour ne pas dire tempétueuse, entre la Mage et son frère était connue de tous. S'il n'en connaissait pas les tenants et aboutissants - Maegon ne s'en souciait pas et s'intéressait que depuis peu aux descendants des voyageurs - il comprenait parfaitement le risque de braquer Daena et attirer l'ire de l'officier sur son plan sans le vouloir.

Tomber ainsi sur Rhaegar était une opportunité aussi bienvenue qu'imprévue. Certes, Maegon volait dans les cieux dans l'espoir de croiser le jeune homme, sans réellement y croire. Il aurait aussi pu le convoquer ou l'approcher lors d'une des nombreuses soirées que le beau monde de Valyria recommençait à fréquenter. Pour un homme acculé par une course poursuite humiliante, Rhaegar gardait son sang-froid et démontrait même une certaine intelligence, même si cela consistait à répéter les paroles de Maegon d'une façon plus crue et vraie. Aussi le dynaste acquiesça pour approuver les dires du jeune homme avant de s'assombrir.

"Me prends-tu pour un secrétaire du temple avec sa hotte remplie de papiers ?" cracha le dynaste d'un ton cinglant. Même si cela avait été le cas, Maegon n'aurait pas partagé immédiatement son projet dans son ensemble. Tirant sur ses gants après les avoir remis, il jeta sa tête en arrière pour laisser ses cheveux s'y déployer. Tandis que son imposant dragon se rapprochait et le poussait légèrement de ses naseaux, Maegon tourna à nouveau son regard d'améthyste vers Rhaegar. "Je te ferai parvenir les documents que tu souhaites avant ton oncle. S'il te plaît de faire partir de cette aventure - avec l'accord ou non de Daenar - fais le moi savoir. Tu pourrais y trouver ta place." Escalant le dos de Barraxes, Maegon s'agrippa à la selle du dragon avant de conclure : "Je ne te demande pas de me servir ou d'être mon allié, Rhaegar. Rappelle-toi seulement du sort de mes adversaires. Seul moi se dresse encore parmi les décombres de notre champ politique." Assumant que Rhaegar se rappellerait du sort de Lucerys, et celui plus enviable mais non moins dévastateur du capitaine général par intérim, Maegon frappa du talon les flancs de sa créature et s'envola vers d'autres cieux et d'autres complots.



Rhaegar Valineon
Rhaegar Valineon
Marchand

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C'est pas l'homme qui prend la merfeat Maegon Riahenor

Fosse-dragon, mois 10 de l'an 1067
La vision que venait d’exposer le dynaste Riahenor était dotée d’un potentiel non négligeable. Tout d’abord il y avait la vision commerciale du projet, Valyria ainsi reliée à Mhysa Faer bénéficierait d’une route directe pour tout navires souhaitant y accéder et ainsi éviterait une route principalement utilisée : Aqos Dahen. De nombreuses économies seraient réalisés sur les droits pris par la cité et pourraient de fait être dépensés sur des axes plus importants comme l’entretien des navires à quais, des marchandises de meilleure qualité. Et il avait aussi cet aspect militaire qui ne pouvait être négligé, si des cités aux nombreux accès avaient pu être encerclées et subir un siège, une ville aussi isolée que Valyria ne pouvait résister guère plus longtemps que ses petites sœurs. Ce canal pourrait permettre un envoi de troupes pour la protection de la capitale et de ses institutions, évidemment il représenterait une faiblesse majeure à exploiter par l’ennemi mais le temps perdu à saboter le canal nécessiterait beaucoup d’homme qui ne seraient pas utilisés au combat. Moins d’adversaire, affrontement plus serré mais avec des meilleures chances. Mais pour un tant soit peu réfléchir à ces possibilités, il fallait des plans à transmettre à Daenar.

Prenant une profonde inspiration, Rhaegar resta de marbre face au ton cinglant que venait d’employer le dynaste Riahenor. Il était judicieux de ne pas se présenter avec toutes ses cartes en main lorsqu’il fallait négocier et Maegon semblait être un homme judicieux derrière cette apparence d’être redoutable à en faire frémir Arrax lui-même. Avait-il espéré que le Riahenor ait pu avoir des documents à lui transmettre ? En un sens, son manque d’expérience en termes de politique valyrienne pouvait l’avoir guidé vers un tel infime espoir. Mais il était un marchand et devait s’attendre ce que cela ne puisse être le cas. Les yeux du jeune homme furent attirés par l’immense masse noire qui constituait le dragon du patriarche avant qu’ils ne se posent à nouveau sur ce visage aux traits étirés, où l’intelligence et la force côtoyaient le dédain nourrit par son ascendance. Lorsqu’il entendit les premiers mots prononcés par Maegon, le natif d’Asshaï laissa ses lèvres s’étirer en un fin sourire. Il obtiendrait donc les documents avec Daenar et était invité à se joindre à ce projet même s’il n’obtenait pas l’accord de son oncle-cousin. Intéressant, vraiment très intéressant à entendre et cela méritait une grande réflexion à laquelle il se prêterait volontiers.

- Fort bien. Sois en remercié, dynaste.

A ses mots, Rhaegar s’inclina légèrement avant d’observer le Riahenor monter sur son dragon. Qu’il devait être pénible de monter une créature imposante que celle-ci. Lorsque la voix du dynaste parvint à nouveau à ses oreilles, le jeune homme haussa un sourcil avant que sa langue ne claque contre son palais. Obligé. Allié. Ennemis. Trois possibilités existaient donc dans l’esprit du sénateur. Rappelle-toi seulement du sort de mes alliés. Restant muet, il laissa le dynaste et son dragon s’élever dans les airs et s’éloigner peu à peu de son champ de vision puis décidant qu’il était grand temps de rentrer il tourna les talons.

- A t’entendre on pourrait presque croire que tu n’es pas étranger au sort de tes adversaires, Riahenor, dit-il alors que ses pas le menait vers le point d’entrée servant à retourner dans la cité.



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