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Alaessa Riahenor
Alaessa Riahenor
Dame-Dragon

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La Colère du dragon Alaessa Riahenor & Maegon Riahenor

Palais Riahenor -  An 1067, mois 10, lendemain de l’entrevue

Alaessa Riahenor avait quitté la Tour Vaekar le cœur rempli de rage. La rage qui grondait dans ses entrailles était tout autant dirigée vers la Princesse de Valyria que vers elle-même. Si elle avait senti le souffle du dragon dans son cou alors que Alynera la menaçait, elle avait eu l’envie de lui arracher les yeux à de multiple reprise alors que cette dernière prenait de haut sa famille. Que croyait-elle, qu’avec son visage aux traits de Meleys elle pouvait tout se permettre ? Si, alors que Maegon l’aurait bien trainé dans tout Valyria pour oser défendre une position de femme capable d’honorer la mémoire de son frère, la mīsio zaldrīzes ne s’était rangée à ses côtés que par devoir, désormais elle le rejoignait pleinement. Malheureusement, son cousin lui avait confié une mission et elle avait échoué. Alors c’était d’un pas lent qu’elle avait franchit les portes du Palais Riahenor et qu’elle avait rejoint les siens. La Dame avait tout d’abord embrassé ses enfants avant de s’enfoncer dans les très fonds du palais pour rejoindre les œufs dont elle avait la garde. Elle y était restée de longues heures et ce n’était qu’avec l’arrivée de la nuit qu’elle s’était forcée à les quitter. Une séparation de courte durée puisque dès le lendemain elle y était retournée trouvant un certains réconfort auprès de ces reptiles en puissance.

Pensive, elle dévisageait encore et toujours les œufs de dragon et son regard se perdait sur leur couleur. Ses pupilles tentaient de percer les mystères d’Aegarax et de deviner quel dragon allait un jour en sortir.  Au bout d’un certain temps, un soupire s’échappa d’entre ses lèvres et finalement, la dame alla prendre l’air sur les hauteurs du Palais. Le vent soufflait sur son visage lorsqu’un homme de sa cousine se porta à sa hauteur. L’homme s’inclina et lui signifia que Vaelya réclamait sa présence dans les appartements du couple dynaste de la branche principale. Alaessa ne quitta pas tout de suite sa place, préférant sentir encore un peu de temps le vent dans ses cheveux. Resserrant les pan de son peplum sur ses épaules, la cadette des Riahenor se tourna finalement vers l’intérieur du palais pour rejoindre sa cousine. La mīsio zaldrīzes ne savait pas ce qu’avait amené Vaelya à la convoquer de la sorte mais elle ne pouvait pas ne pas y répondre. Cadette des Riahenor, elle ne pouvait ni faire attendre l’épouse de Maegon et encore moins discuter ses requêtes quant bien même elle était toute occupée à autre chose.

Les pas de la fille de la prêtresse d’Aegarax et sœur-épouse du prêtre de Vhagar étaient lent comme si elle rechignait à rejoindre ses cousins. Préférant les dragons reptiliens à ceux aux cœurs chauds, la Dame essayait de retarder le plus possible sa rencontre avec Vaelya. Le bruissement du tissu de son peplum annonçait pourtant son entrée prochaine dans les appartements du couple. Arrivée devant la porte, Alaessa se retrouva nez à nez avec un homme qui semblait l’attendre. Son regard était impénétrable et il s’écarta pour qu’elle puisse entrer sans qu’elle n’ait eu besoin de dire quoi que ce soit. Passant le pas de la lourde porte, son regard fut naturellement attiré par la personne de Vaelya Riahenor. Mais son pas s’arrêta net lorsqu’elle aperçu la stature de son cousin Maegon. La surprise était totale n’ayant pas été informer que ce dernier serait présent lors de la discussion qu’elle aurait avec sa cousine. Un bref regard interrogateur se posa sur la belle Vaelya. Silencieuse, Alaessa reprit sa courte marche avant de s’arrêter de nouveau et d’incliner la tête en signe de respect. « Vaelya, tu as demandé à me voir. » fit la dame en baissant légèrement le regard. Le fait que Maegon soit aussi présent n’annonçait rien de bon, la mīsio zaldrīzes le sentait et son sang commençait à s’affoler. Si peu de temps après sa visite à la Dame de Tour Vaekar, était-ce là le sujet qui serait abordé ? Cette simple question rendait nerveuse la cadette des descendants de Riahenys qui savait pertinemment qu’elle avait failli dans cette mission bien qu’elle estimait que les torts étaient largement partagés.

Maegon Riahenor
Maegon Riahenor
Seigneur-Dragon

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La Colère du Dragon La colère n'est qu'une course vers la justice.



Le poing frappa la chair en plein estomac. L'onde se propagea le long du corps gros en de langoureuses vagues potelées, bientôt écrasées sous d'autres coups. Un, deux, trois, quatre, chaque claquement résonnait comme un tambour partant à la guerre. Bâillonnée, solidement ficelée, la victime n'émettait aucun bruit. Seul le chuintement de la peau contre le peau répondait à la chair blessée et suintante de sang. Maegon observait la scène avec délectation, debout à l'entrée de la salle. Un sourire vorace se dessinait sur ses lèvres tandis le garde frappait encore et encore. Le bourreau frappa soudainement la tête. Dans un craquement sordide des éclats de dents jaillirent de la bouche tuméfiée. Un deuxième coup enfonça la pommette profondément dans le crâne, faisant jaillir un oeil sous la pression. Le dynaste détourna la tête à cette vision et fit face à un serviteur qui l'attendait docilement.

Maître Maegon, Dame Vaelya aimerait que tu saches que la cousine que tu attendais est de retour.
Parfait. Vaetys, cesses donc."

Dans un dernier coup, le garde - nouvelle recrue - s'arrêta et se tourna vers son maître. La carcasse de porc oscillait légèrement et il la bloque avec son poing. L'entraînement touchait à sa fin et le valyrien transpirait à peine. Maegon regrettait de moins en moins d'avoir engagé cet ancien lutteur, mis au chômage par l'arrivée massive d'esclaves combattants dans la capitale. Il saurait lui être très utile.

Vas chercher notre invité et habilles en garde. Rejoins moi à mon bureau."

Ce fut ce même garde qui attendait Alaessa lorsque celle ci se présenta à la porte du bureau. Lorsqu'elle y pénétra, ce fut pour faire face à Vaelya avant tout mais surtout Maegon. Assis à son bureau, la mine sombre, le dynaste lisait un parchemin. Sa bouche plissée dans une ligne amère, il était facile de comprendre la colère qui rongeait ses traits. Plus difficile était de percer la grande tristesse de dame son épouse, fidèle à son frère et pourtant peinée des évènements à suivre. Maegon laissa Alaessa se présenter à Vaelya avant de lever le regard vers sa cousine éloignée.

Es-tu devenu aveugle Alaessa ? Salues ton patriarche en sa présence !"

L'injonction était sèche et n'acceptait nul refus. Sans attendre que sa cadette s'exécute ou non, Maegon se leva et vint se tenir près d'Alaessa. Il regarda Vaelya une longue seconde et put lire le refus dans le regard de sa femme. Elle secoua la tête discrètement mais le dynaste n'en avait cure. Attrapant Alaessa par le coude, il la força à se tourner vers la porte d'entrée du bureau.

"Tu es notre mīsio zaldrīzes, Alaessa. Première servante parmi les servantes, mais une servante avant tout, ne l'oublies pas. Nous t'avons confié une mission de première ordre. Tu connais mes projets et l'importance d'offrir un front uni face à nos adversaires. La clé de cette alliance étant les Vaekaron, nous t'avons dépêché. pour convaincre nos frères dynastes de nous rejoindre. Je ne t'apprends rien étant donné que tu reviens tout juste de cette mission."

La porte s'ouvrit lentement laissant apparaître un homme agenouillé et les mains enchaînées. A demi nu, il avait été passé à tabac. Le visage contusionné et couverts de plaie, il peinait à ouvrir ses deux yeux tandis que ses cheveux poisseux de sang collés à ses joues. Des plaies jaunâtres et bleus s'étendaient sur tout son corps, parfois la peau déchirée et couverte de sang. Il était presque impossible de reconnaître le frère-époux d'Alaessa. Attrapant cette dernière par la nuque, Maegon la força à regarder la calvaire du jeune homme qui essayait vainement de respirer tandis que du sang bullait à ses lèvres.

Est ce que ça ressemble à une mission couronnée de succès dis moi ?"

Tournant sa seconde vers lui, il lui enfonça dans la poitrine la lettre d'Alynera.

J'exige tes explications."


Alaessa Riahenor
Alaessa Riahenor
Dame-Dragon

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La Colère du dragon Alaessa Riahenor & Maegon Riahenor

Palais Riahenor -  An 1067, mois 10, le lendemain de l’entrevue

Plus que le visage fermé de Vaelya, ce fut la voix de Maegon qui transperça le cœur et l’âme de la cadette des Riahenor. Sans répondre, elle n’en eut d’ailleurs que peu le temps, elle inclina poliment la tête en signe de respect. Surprise, elle sursauta presque lorsque son cousin et patriarche lui saisit le coude pour l’approcher d’une porte restée close jusque-là. La mine de sa cousine ne la rassura pas et ce ne fut qu’après l’ouverture de la fameuse porte qu’elle prit conscience du mal qui semblait habiter la Dame des Riahenor. Inerte, incapable de prononcer un seul mot alors que Maegon l’obligeait à regarder le corps meurtrie de son frère-époux, Alaessa prenait pleinement conscience de la cruauté de son cousin. Elle en avait entendu parlé, elle la connaissait presque inconsciemment mais n’en avait encore jamais vu l’ampleur. Ses prunelles constatait les dégâts du passage à tabac n’oubliant aucun détail de la souffrance de son frère. Cet homme était tout pour elle, son frère, son jumeau, son ami, son confident, l’épaule sur laquelle elle se reposait et surtout, le père de ses enfants. Le voir ainsi la révulsait mais elle tendait de ne rien laisser paraitre. Elle se refusait à montrer à quel point Maegon avait touché son âme en s’en prenant à lui. Pourtant, lorsqu’il enfonça le rouleau de parchemin noircit par les mots de la dragonne Vaekaron, le sang de la mīsio zaldrīzes ne fit qu’un tour. « Arrête ! » La voix de la jeune femme se brisant presque en franchissant la barrière de ses lèvres. Là était le cri d'une épouse et d'une sœur, la supplique d'une cousine. « Monstre. » le mot ne fut pas prononcé mais la Dame n'en pensait pas moins. Son regard se posa furtivement sur sa cousine. Comment Vaelya pouvait aimer un tel homme, cela la dépassait. Surement que Maegon pouvait se montre moins cruel en sa présence. Voilà donc ce qu’il se passait lorsque les demeures était trop longtemps tenue par des hommes. Leur sauvagerie envahissait tout. « Laisse-le en dehors de cela. J’étais seule sur cette mission, je serai seule à en payer les conséquences. » lâcha la dame qui savait pertinemment que si son frère avait pu prononcer un seul mot il se serait révolté contre de tel propos. Il devait sûrement penser qu’il encaisserait mieux les remontrances et les coups.

« Que veux-tu que je t’explique ? Je ne connais pas le contenu de cette lettre. » commença par répondre la cadette des Riahenor qui posait ses pupilles améthyste sur le parchemin. « Pour ce qui est de ma mission, j’ai effectivement failli et je tiens à te présenter mes excuses, Maegon. Je connaissais l’importance de cette dernière, je pensais qu’en tant que mīsio, nous pouvions trouver un terrain d’entente afin que les Vaekaron se joigne à toi. J’ai eu tort. » commença par répondre la fille de Delaessa. « J’ai cru que Dame Alynera respecterai ton choix de m’envoyer la voir, j’ai eu une nouvelle fois tort. Elle n’a pas perçu que ma présence était ta volonté et ta sollicitation à travers ma présence en sa demeure, moi ton humble servante. » reprit la dame en baissant la tête. « Elle s’est étonnée de ne point voir Vaelya, jugeant que l’affaire dont je voulais m’entretenir avec elle n’était, de fait, pas assez importante. » reprit doucement la dame qui n’énonçait que des faits. « Dès lors, j’aurai du comprendre que je ne parviendrai pas à mener à bien ma mission. Je lui ai laissé le choix d’étudier ta proposition, ou bien, dans le cas contraire de mettre moi-même fin à cette entrevue afin de la laisser se reposer. Je dois dire que je n’ai pas jugé bon de préciser que je demanderai congé avant de me retirer. Cela relevant d’une telle évidence. Au regard de sa réaction, j’aurai du le faire. J’ai commis là ma seconde erreur. » acheva la Dame qui, ne sachant toujours pas ce qu’Alynera avait pu écrire dans sa missive, ne savait quelles explications l »homme attendait d’elle. Toujours tête basse, elle essaya de perce voir le visage de sa cousine, essayant à grande peine de lui faire comprendre à quel point elle était désolée d’avoir échoué dans cette tâche. Le soutien des Vaekaron était essentiel.

Maegon Riahenor
Maegon Riahenor
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La Colère du Dragon La colère n'est qu'une course vers la justice.



Maegon n'était pas cruel, il ne prenait aucun plaisir à torturer ou humilier les siens. Si il pouvait ressentir une certaine jubilation morbide lorsque cela touchait à ses adversaires, ce n'était jamais que le frisson du triomphe. La douleur et le peine ne procuraient rien de plus à son bien être qu'un léger malaise dont il savait parfaitement se défaire. Le dynaste éprouvait malgré tout une grande fierté à ne pas être un déviant. C'était ce qui le séparait de ces bêtes humaines. Il n'était pas cruel, simplement sans limites. Rien ne pouvait cependant le mettre plus en colère que d'être traité de monstre pour oser faire ce qui était nécessaire. Lorsque les mots se dessinèrent sur les lèvres d'Alaessa, son coeur s'enflamma et il se raidit, prêt à la frapper pour défendre son honneur. Il devait rester quelques lambeaux de bon sens dans l'esprit de sa cousine alors qu'elle tenait sa langue.

Oh tu étais seule ? Tu accompagnais le digne nom de notre dynastie, petite insolente ! rugit le dragon. Tu as jeté l'opprobre sur ton époux comme sur ceux des aînés.

Maegon ricana lorsqu'elle essaya de s'expliquer. Ses excuses étaient l'amour platonique d'une prêtresse de Meleys : inexistantes ! A écouter la jeune femme, elle s'était simplement présentée à la Dame Vaekaron qui, offusquée de voir seulement voir la conseillère privée de Vaelya, l'aurait congédiée. Aussi les négociations auraient échoué avant même de débuter par la faute d'Alynera mais par ricochet de Maegon et son épouse pour ne pas avoir prévu une telle esclandre. L'œil fou, Maegon se retint de gifler sa cadette et inspira un grand coup. Qu'elle puisse le croire né de la Dernière Flamme était bien un moindre camouflet qu'elle pouvait lui infliger. Avec une lenteur abominable, il déplia le parchemin et lut les mots de la garce Vaekaron avant de lire quelques juteux passages:

La Misio Zadrile semble animée par des idées de rébellion envers ses pairs. Ses propos, furieux, séditieux, dérangés, sont une menace [...] sont peut-être venus fragiliser une nature tourmentée [...] Il me semble que tu dois être mis au parfum de l’indécence qui se joue loin de ton regard [...] Quant à la bienséance, elle condamne au silence les mots, gestes et attitudes qu’elle a eu l’égard des miens.

Maegon leva des yeux fulminants vers sa conseillère avant de conclure :

Afin de protéger la vertu de mon foyer, elle n’est plus la bienvenue en Tour Vaekar..

Le dynaste déchira méthodiquement la missive en appuyant chacun de ses gestes d'un mot : Ridiculisés. Humiliés. Moqués. Trahis. Est-ce ta récompense à notre égard après t'avoir écouté et confié nos idées les plus secrètes ?!

Il saisit Alaessa par le col et la jeta à terre aux pieds de son mari.

Cette idiote confie se rendre elle même sur le marché des esclaves pour constituer ta maison. Une stupidité déjà sans nom, mais un gouffre de provocation envers les Vaekaron, ils s'opposent à l'esclave ! Mais puis ce que tu es si fière de ta maisonnée, ainsi soit il. Ton époux sera désormais à notre service. Dans le plus infâmant des rôles, qu'on lui porte un collier d'esclave.

L'affaire conclue, Maegon se tourna vers sa femme dont il lut le souci dans son regard. Elle murmura quelque chose et le dynaste soupira.

Ton bon sens ne cesse de m'émerveiller Vaelya. Tu as raison, ce serait du gâchis de voir un sang aussi noble et une insulte à notre nom. Il se tourna vers le garde : Tues-le.

[Je te laisse le choix soit d'intervenir et trouver une façon de faire amende honorable envers Maegon soit de laisser mourir ton époux et en plus de laisser la punition de mon choix sévir La Colère du Dragon 793189343 ]


Alaessa Riahenor
Alaessa Riahenor
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La Colère du dragon Alaessa Riahenor & Maegon Riahenor

Palais Riahenor -  An 1067, mois 10, le lendemain de l’entrevue

La colère de Maegon s’abattait sur Alaessa et son frère-époux. La Dame Riahenor s’efforçait de présenter les faits, de relater l’échange qu’elle avait eu avec Alynera Vaekaron. Elle s’efforçait aussi de s’excuser pour cette mission rater. Mais visiblement, son cousin n’en avait que faire. Lorsqu’il lui rappela qu’elle était accompagnée du nom des Riahenor en se rendant à Tour Vaekar, la mīsio ne put que fermer les yeux. Évidemment, elle le savait, elle l’avait toujours su mais elle était bien la seule à s’être rendue chez les Vaekaron et donc seule responsable de ses paroles et de la teneurs de ses échanges manqués. Quant à jeter l’opprobre sur son nom, son époux et leurs aînés, Alaessa l’avait senti dès lors qu’elle quittait la Tour. L’attitude de la mīsio lentor n’annonçait rien de bon et les paroles d’Alaessa sur son frère retrouvé n’avait sans aucun doute rien arranger à son affaire. Et elle en avait désormais la preuve à entendre Maegon lire une partie de la missive que la Dame des Vaekaron lui avait écrite. « Mensonge… » souffla Alaessa Riahenor comme un serpent cracherait son venin à l’attention d’un ennemi imaginaire. Comment la mīsio lentor pouvait prétendre que, elle, la mīsio zaldrīzes avait des idées de rébellion envers les siens. Certes, elle espérait secrètement que le temps béni de la dynaste Daenys revienne. Mais jamais, non jamais, elle se rebellerait contre Maegon. Cette femme était dangereuse et manipulait dans cette missive les propos qu’elles avaient échangés. Elle lui avait promis une aide et voilà comment elle se saisissait de la main qu’elle lui tendait. L’attitude de la mīsio lentor écœurait celle qui devait faire face à la colère de son dragon de cousin. Et plus que cela, Alynera venait de s'en faire une ennemie. Ô, la Dame de Tour Vaekar s'en moquait sûrement. Mais si jusque-là Alaessa n'avait fait que suivre la volonté de Maegon, en digne cousine, vis à vis de la Vaekaron, désormais, elle embrasserait avec la profonde conviction qu'il faudrait la détruire le chemin que son patriarche voudrait dessiner pour la faire chuter de sa Tour.

Les dents d’Alaessa et toute sa mâchoire se serrèrent à s’en faire mal alors que Maegon lâchait les mots terribles. Ridiculisés, humiliés, moqués, trahis, autant de sentiments que la Dame n’aurait jamais pensé provoquer chez son cousin. Les mots raisonnaient dans son esprit et tambourinaient dans sa tête l’empêchant de voir les gestes de Maegon. Elle ne le vit pas déchirer la missive, elle n’anticipa pas non sa poigne sur son col et se laissa jeta à terre aux pieds de son époux. Elle ne lui adressa aucun regard, redoutant la façon dont il pouvait la percevoir en cet instant. Son ouïe perçu les remarques sur les esclaves et sur le fait qu’elle achetait parfois elle-même certains esclaves. Elle perçu aussi la remarque sur le fait qu’elle était fière de sa maisonnée. Et si elle ne réagit pas tout de suite, les derniers mots de Maegon à l’égard du garde et son ordre de tuer son époux raccrochèrent son esprit perdu à la réalité. « Non ! » lâcha la femme d’une voix roque. Lentement, elle releva la tête et planta son regard dans celui du garde. Jamais elle ne laisserait un garde tuer son frère-époux. Une fureur lointaine, emprunte d’orgueil dansait dans ses pupilles améthyste. Ô, elle ne supporterait sûrement pas que son époux la regarde comme une traitre alors qu’elle avait tout fait pour défendre leur nom face aux critiques de la Dame de Tour Vaekar. Et si elle ne pouvait l’affronter, si Maegon voulait la punir en tuant son époux, alors elle préférait encore porter elle-même le coup fatale.

Alaessa se releva et posa son regard sur les bouts de parchemins éparpillés au sol. « Je connaissais l’aversion des Vaekaron sur l’esclavages et j’aurai du amener autrement ce sujet dans notre conversation, pardonne moi. Pardonne-moi de ne pas avoir laisser Alynera Vaekaron, Dame de Tour Vaekar s’étant opposée aux traditions dynastiques, faire une comparaison hasardeuse, méprisante et déshonorante entre ta vision sur les esclaves et celle de la Harpie. Pardonne-moi si je me suis laissée emportée par notre sang lorsqu’elle affirma que toi, l’architecte de la victoire de Ghis était semblable aux esclavagistes Ghiscaris. Je n’ai pas su garder le silence alors que se positionnant telle une déesse des Quatorze flamme, elle te jugeait. » fit la dame en posant ses pupilles sur Maegon.  Oui, elle n’avait su rester au rang qui était le sien en tant que cadette. « Pardonne-moi pour mes erreurs, de n'être restée à ma place de cadette. J’ai fait échouer ton entreprise et te voilà dans une positon inconfortable vis-à-vis des Vaekaron. » fit la Dame alors qu'une larme roulait sur ses joues.

Laissant un silence passer, elle reprit la parole. « Pour mes pensées de rébellion, cela doit venir du moment où je lui ai dit que si elle voulait s’élever contre l’esclavage, elle devrait convaincre son oncle-époux de porter la cause jusqu’à Drivo. » ajouta Alaessa Riahenor. « Pour ce qui est de ma présence au marché aux esclaves, je reconnais humblement m’y rendre parfois, toujours accompagnée, dans l’unique but de m’assurer de leur loyauté envers notre famille. Je ne supporterai pas que notre famille soit frappée de l’intérieure comme l’a été les Arlaeron. Je ne peux imaginer que notre dynastie puisse s’effriter de l’intérieur comme cela est en train de se faire chez les Maerion. » fit la Dame qui reporta son regard une dernière fois sur son époux. « Si tu veux le tuer, je préfère encore le faire moi-même plutôt que de laisser un garde faire couler le sang de mon époux. » Les mots de la Dame étaient sincères. Elle qui veillait sur les siens depuis des années. « Mais plus que tout, laisse-moi te prouver ma loyauté. Laisse-moi une dernière t’assurer que tu peux me faire confiance. » reprit la dame après s’être détournée de son frère.

« J’ai entendu dire que le Sénat et les Lumières voulaient monter une manœuvre militaire aux portes de la Rhoyne. Je sais que cela est réservé aux militaires, que je ne suis que femme et non une guerrière. Envoyer un Riahenor serait un signe fort, d’autant plus que personne ne devrait oublier ta place au sein de l’armée. Mais envoyer ton héritier et futur époux de Saelerys est bien trop risqué. Ils n’ont pas encore vécu leur Rêve de Vermax et aucun héritier n’est encore venu arrondir son ventre. Maegon je t’en supplie, laisse-moi prendre sa place. Au mieux j’arriverai à te prouver ma loyauté et que tu as raison de me faire confiance, au pire, tu perdras une cousine gênante. Les Quatorze auront ainsi fait justice pour toi. » conclut la Dame en se laissant tomber à genoux, implorante.

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