Après le combat avec le précédent Magister, Jaenera avait fait en sorte que le Collège des Mages puisse panser ses plaies. Il y avait eu des cérémonies en hommage aux disparus. Il y avait eu des discussions avec ceux qui le désiraient. Elle avait échangé avec Vaenya Menaleos. Elle avait échangé avec la nouvelle archimage des runes. Elle avait présidé une cérémonie où elle avait annoncé la nomination des nouveaux archimages venant compléter son cercle proche. Elle y avait aussi annoncé la création de deux nouveaux postes et sa volonté d’ériger dans le grand hall du Collège une imposante statue en hommages aux Mages qui avaient payé le prix fort pour leur opposition à Talaegar. Elle y avait volontairement inclus les précédent archimage de la pyromancie notamment pour bien faire comprendre que le mal était venu de Talaegar et de lui seul.
Et puis le temps avait passé et la marche de la politique avait repris son droit et avec elle, les jeux d’alliances et les lectures des livres jalousement gardés dans la bibliothèque qui était désormais la sienne en tant que nouvelle magister. Elle ne valait pas celle de Tour Vaekar, mais elle y avait appris des choses très intéressantes, notamment sur l’état étrange de la Valgaris. Alors depuis qu’elle avait échangé avec les siens, depuis qu’elle avait parlé avec Rhaegar, Jaenera Valineon ne quittait que rarement la grande pièce où les mages avaient installé le corps inerte de la Valgaris. Depuis des jours, la Magister veillait sur celle que l’on disait ni vivante, ni totalement morte. Elle avait soufflé l’existence de l’Augure à son cousin. Elle avait soufflé l’idée que l’on pouvait encore sauver la mage. Elle ne connaissait pas complètement le lien qui existait entre Herya et Rhaegar, mais elle avait perçu une grande affection. Un lien fort, il n’y avait que cela qui pouvait la sauver, sa propre volonté et envie de quitter le monde de Balerion. Jaenera en était persuadée, la mort d’Herya arrivait bien trop tôt. La mage était promise à de grandes choses, comme bon nombres des mages qui l’avaient soutenues dans son entreprise. Et puis, elle était bien décidé à en faire l’une de ses plus proches conseillères et une grande Archimage de la Divination. La Presque Dynaste n’avait pas oublié les actions de la Dame lors de l’intervention de Valyria à Ybeen. Herya Valgaris avait, ce jour-là, prouvé sa valeur et elle l’avait refait lors du combat face au précédent Magister. Herya s’était sacrifiée pour eux tous et pour ce geste, Jaenera était prête à toute pour la ramener au cœur des murs protecteurs du Collège des Mages. Pourtant, ce n’était pas elle qui était partie chercher l’aide de l’homme disparu. Elle ne savait d’ailleurs pas où il se trouvait. Elle connaissait simplement son existence et son domaine de prédilection.
S’approchant lentement du corps de la jeune femme, elle se saisit d’un bout de tissu qu’elle trempa délicatement dans la petite cuve qui trônait non loin de là. Dire qu’elle était proche des Mages, dire qu’elle aimait les mages et qu’elle s’en souciait n’était ni vrai ni faux. Son cœur avait du mal à s’accrocher aux autres, seule son ambition de devenir Magister l’avait mue pendant toute ces années. Seule son désir profond de garder l’affection de Ragaenor la poussait à agir de façon convenable. Seule son orgueil démesurée de fille de Valineon l’amenait à accepter certains échanges houleux avec son frère le Gand Amiral de Valyria. Quant à tapoter le front d’Herya Valgaris et à veiller sur elle, là était le fruit d’un marché passé avec le frère de la mage, le respect de la relation qu’elle entretenait avec Rhaegar et la curiosité qu’elle faisait grandir chaque jour dans l’esprit de la Magister. Machinalement, la Dame tamponnait le front, essuyait, trempait une nouvelle fois le tissu et recommençait. Et puis soudainement, la main de la Valineon s’arrêta. Une légère chaleur commençait doucement à transpirer de ce corps inerte et marqué par les blessures de la pierre de vie et le rude combat qu’il avait mené. Déposant le morceau de tissu sur le rebord de la cuve, la Magister se pencha ensuite vers une Herya qui semblait encore endormie. Posant une main froide sur le bras de la dame, la Presque Dynaste resta immobile et observa. « Bienvenue chez toi, Herya Valgaris, mage de la divination. » s’autorisa à murmurer la Magister au creux de l’oreille de la Mage, sentant bien que la Dame n’allait pas tarder à reprendre ses esprits.
Et puis le temps avait passé et la marche de la politique avait repris son droit et avec elle, les jeux d’alliances et les lectures des livres jalousement gardés dans la bibliothèque qui était désormais la sienne en tant que nouvelle magister. Elle ne valait pas celle de Tour Vaekar, mais elle y avait appris des choses très intéressantes, notamment sur l’état étrange de la Valgaris. Alors depuis qu’elle avait échangé avec les siens, depuis qu’elle avait parlé avec Rhaegar, Jaenera Valineon ne quittait que rarement la grande pièce où les mages avaient installé le corps inerte de la Valgaris. Depuis des jours, la Magister veillait sur celle que l’on disait ni vivante, ni totalement morte. Elle avait soufflé l’existence de l’Augure à son cousin. Elle avait soufflé l’idée que l’on pouvait encore sauver la mage. Elle ne connaissait pas complètement le lien qui existait entre Herya et Rhaegar, mais elle avait perçu une grande affection. Un lien fort, il n’y avait que cela qui pouvait la sauver, sa propre volonté et envie de quitter le monde de Balerion. Jaenera en était persuadée, la mort d’Herya arrivait bien trop tôt. La mage était promise à de grandes choses, comme bon nombres des mages qui l’avaient soutenues dans son entreprise. Et puis, elle était bien décidé à en faire l’une de ses plus proches conseillères et une grande Archimage de la Divination. La Presque Dynaste n’avait pas oublié les actions de la Dame lors de l’intervention de Valyria à Ybeen. Herya Valgaris avait, ce jour-là, prouvé sa valeur et elle l’avait refait lors du combat face au précédent Magister. Herya s’était sacrifiée pour eux tous et pour ce geste, Jaenera était prête à toute pour la ramener au cœur des murs protecteurs du Collège des Mages. Pourtant, ce n’était pas elle qui était partie chercher l’aide de l’homme disparu. Elle ne savait d’ailleurs pas où il se trouvait. Elle connaissait simplement son existence et son domaine de prédilection.
S’approchant lentement du corps de la jeune femme, elle se saisit d’un bout de tissu qu’elle trempa délicatement dans la petite cuve qui trônait non loin de là. Dire qu’elle était proche des Mages, dire qu’elle aimait les mages et qu’elle s’en souciait n’était ni vrai ni faux. Son cœur avait du mal à s’accrocher aux autres, seule son ambition de devenir Magister l’avait mue pendant toute ces années. Seule son désir profond de garder l’affection de Ragaenor la poussait à agir de façon convenable. Seule son orgueil démesurée de fille de Valineon l’amenait à accepter certains échanges houleux avec son frère le Gand Amiral de Valyria. Quant à tapoter le front d’Herya Valgaris et à veiller sur elle, là était le fruit d’un marché passé avec le frère de la mage, le respect de la relation qu’elle entretenait avec Rhaegar et la curiosité qu’elle faisait grandir chaque jour dans l’esprit de la Magister. Machinalement, la Dame tamponnait le front, essuyait, trempait une nouvelle fois le tissu et recommençait. Et puis soudainement, la main de la Valineon s’arrêta. Une légère chaleur commençait doucement à transpirer de ce corps inerte et marqué par les blessures de la pierre de vie et le rude combat qu’il avait mené. Déposant le morceau de tissu sur le rebord de la cuve, la Magister se pencha ensuite vers une Herya qui semblait encore endormie. Posant une main froide sur le bras de la dame, la Presque Dynaste resta immobile et observa. « Bienvenue chez toi, Herya Valgaris, mage de la divination. » s’autorisa à murmurer la Magister au creux de l’oreille de la Mage, sentant bien que la Dame n’allait pas tarder à reprendre ses esprits.