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Il y avait bien longtemps que je ne m’étais pas rendu dans les quartiers populaires de la cité. Non pas que je cherchais à l’éviter, mais je n’avais pas grand-chose à y faire. Nous autres prêtresse de Tessarions sommes rarement sollicitées dans ce quadrant où le travail passe avant les arts, et où les lectures de flammes sont rares. Parfois, une famille sollicite le temple pour des guérissons, mais cela reste assez exceptionnel. N’ayant qu’une très faible connaissance de ce milieu et de ces gens, je me suis toujours demandé s’ils étaient plus robustes, peut-être quelque chose dans leur sang, ou si quelque chose les empêchait de demander de l’aide. En général, nous ne sommes appelés pour des cas graves, et souvent des cas qui auraient pu être évités si l’on s’était occupé tout de suite de la maladie… Peut-être l’impératif de survie et de travailler les conduits à repousser l’échéance et à espérer que le temps les guérisse. J’y ai pratiqué quelques guérissons, et assisté pour quelques accouchements difficiles, mais ma connaissance de ce quartier est assez faible. Heureusement, aujourd’hui je ne suis pas là pour un guérison, et l’ambiance est beaucoup plus joyeuse que les dernières fois où je suis venu ici.

Au départ, j’ai été un peu étonnée que Daenerys me convie ici. Après tout, elle est une fille de bonne famille. Son père est sénateur, son frère est un des héros de la guerre. Alors arpenter les quartiers pauvres ne semble pas correspondre à l’éducation qu’elle a reçue et que j’ai tenté de lui transmettre. Et puis je me suis souvenu de celle que j’étais à l’époque. Je me suis souvenu que c’est à cet âge que j’ai rencontré Viserys. Et je me souviens avoir plus d’une fois fait le mur pour quitter discrètement le temple et le rejoindre. Et c’est dans les quartiers populaires de Rhya, là où on ne pouvait pas me reconnaitre, que nous nous retrouvions. J’imagine que c’est aussi de cela que jeunesse est faite, alors je ne saurais lui en tenir rigueur. Même si une part de moi se demande si ce n’est pas lié à la prédiction que j’ai faite l’autre jour, à la fin du triomphe. Une prédiction funeste pour elle et sa famille, qui plus est en public. Je n’ai pas eu de contact avec les Maerions depuis, et je doute que nos relations restent inchangées. Même si je ne suis qu’une messagère, je ne peux pas faire comme si je n’avais rien dit, et ils ne peuvent pas faire comme s’ils n’avaient rien entendu. Je sais, et ils savent. Tout ce que je peux espérer, c’est qu’ils sauront venir vers moi pour que je puisse les guider, car tel est mon rôle…

J’avance dans les rues bondées du quartier Est, vétues d’une robe bleue et d’un voile pourpre. Même si je ne porte pas ma tenue liturgique, je ne peux pas m’empêcher d’arborer mon voile. C’est devenu presque une habitude, un part de moi. Je cherche du regard mon ancien élève dans la foule. Peine perdu, autant chercher une aiguille dans une botte de foin.  Peut-être aurais-je dû m’enquérir de plus de précision quant à notre point de rendez-vous. Je n’aurais probablement pas trouvé seule, mais au moins j’aurais pu demander mon chemin. C’est finalement un groupe d’enfant qui, percevant m’a détresse, me guide sur place, aux portes du grand bazard, où musique et alcool coulent et résonne déjà dans les rues et dans les esprits. L’ambiance est tellement différente de celle du quartier Ouest. Difficile de croire que nous sommes dans la même ville au même moment. Finalement, mon regard rencontre celui de Daenerys. Je m’approche d’elle avec un sourire, mais avant que je n’ai pu la rejoindre, je me retrouve emportée malgré moi dans une farandole. Malgré ma surprises et ma maladresse, je tente tant bien que mal de suivre le mouvement, ne souhaitant pas briser l’euphorie collective, sous le regard de mon ancienne disciple. Je n’en sors que quelques minutes plus tard, essouflée comme rarement, mais malgré tout amusée. Je m’adresse à la jeune fille.

" Voilà qui est… étonnamment plus physique que ce j’aurais pu imaginer. Il y a longtemps que je n’avais pas participé à une farandole "

Après avoir repris contenance, je m’approche de la jeune fille avec un sourire tendre et glisse ma main sur ses cheveux.

" Daenerys, mon enfant, j’espère que tu te portes bien. "
Daenerys Maerion
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Dame de Castel Maerion

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[justify]Danser, rire, s’enivrer, perdre la tête dans les fêtes qui suivaient le Triomphe depuis quelques jours, voilà ce que cherchait la Dame-Dragon de la famille Maerion en parcourant les rues du quartier du peuple. Elle était bien loin de ses quartiers, des nobles seigneurs et dames dragon qu’elle côtoyait d’ordinaire. Elle ne portait pas une belle tenue, ni de magnifiques bijoux. Non elle était vêtue simplement pour ne point trop ressortir dans ce décor qui ne lui était pas familier. Elle voulait être une autre, pour une fois ne pas être la fille d’une Lumière de Sagesse. Elle ne voulait pas être qui devait épouser l’héritier des Maerion. C’était aussi pour cette raison qu’elle arpentait les rues du Quadrant Est, celui du peuple. Et c’était aussi pour cette raison qu’elle avait donné rendez-vous à la prêtresse de Tessarion ici. Danerys Maerion était arrivée la première au cœur du quadrant et ne s’était pas faite prier pour rejoindre une farandole. Au milieu du peuple, la jeune demoiselle avait retrouvé son sourire et sa joie de vivre. Elle n’était plus cette dame-dragon un peu guindé comme parfois on lui demandait d’être lorsque ses parents recevaient des amis ou d’autres nobles.

Elle fut ensuite rejointe dans une farandole par la prêtresse de Tessarion. Haemera Bereneon finit les pas de danse avec le reste du peuple. Une fois la danse finit, la prêtresse s rapprocha de sa protégée. « Physique mais moins que d’autres danses… Aurais-tu perdu en condition physique en restant au temple de Tessarion, Haemera ? » répondit un peu moqueuse, la jeune femme en souriant. La dame-Dragon s’ne amusait et un autre sourire s’étira sur ses lèvres lorsque la prêtresse passa une main dans ses cheveux. Elle lui demanda ensuite si elle se portait bien. Daenerys Maerion baissa légèrement les yeux et laissa un maigre soupir s’échapper d’entre ses lèvres. « Je me porte bien Haemera, ne t’inquiète pas. Je ne peux te cacher que tout ceci est déroutant et que j’ai du mal à trouver pleinement le sommeil depuis les lectures de flammes. Mais la voix des dieux est ce qu’elle est. Je ne sais ce que je dois en penser. Je ne sais même pas comment je dois me comporter. Alors je me perds ici. » souffla la fille d’Arraxios Maerion. La jeune demoiselle laissa un silence s’élever entre elles et puis elle alla s’asseoir sur un banc de pierre. « Haemera, crois-tu que je pourrais demander plus de conseils aux Dieux ? Je ne sais plus quoi faire. Je n’arrive pas à comprendre ce que les Dieux attendent de moi. » ajouta d’un ton un peu triste la dernière fille des Maerion. La Dame-dragon ne savait si elle devait finalement suivre les paroles de son frère Aerys, ces paroles qu’il lui avait dit avant de partir pour la guerre et taire ses sentiments ou si elle devait se battre pour eux. Aerys l’avait un peu rejetée avant son départ pour la guerre et quant à Jaehaegaron, il ne la regardait pas vraiment. Il ne la regardait que comme celle qui devait remplacer leur sœur à son bras et rien de plus. Celle qui se devait de lui donner des enfants et rien de plus, voilà ce qu’elle était à ses yeux et Daenerys le savait, la guerre n’allait rien arranger puisque leur père avait décider que leur union serait célébrée à la fin de cette dernière.[/justifiy]

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"Paradoxalement, les danses du temple sont moins épuisantes, peut-être par habitude, ou peut-être par maîtrise."

ou peut-être que la transe nous empêche de ressentir cette fatigue et cette faiblesse que nous imposons à notre corps, comme elle peut nous faire oublier la soif, la fin ou encore la douleur. Dans tous les cas, je ne pense pas avoir un jour la réponse. A force d’entrainement, je suis devenue très sensible à la transe, et quelques notes suffisent pour entrer dans un état second et oublier jusqu’à mon propre corps.

Mais de toute manière, ce n’est pas de danse et d’art que mon ancienne élève souhaite m’entretenir, mais bien d’un sujet beaucoup plus profond. il me semblait bien avoir perçu un trouble chez elle, à l’instant où j’ai posé le regard sur son visage, sans toutefois être capable de l’identifier. Et à vrai dire, je n’en suis pas surprise. Les auspices n’ont pas été très favorables aux Maerions, notamment pour Aerys, le frère de Daenerys. Moi-même j’avais beaucoup de mal à m’en remettre, surtout compte tenu mon attachement pour cette famille, et la teneur des visions que j’avais eu sur Aerys...

Je crois que je commence à comprendre pourquoi la jeune Daenerys m'avait fait venir ici… au point du peuple, loin de la pression sociale des nobles, et surtout de sa famille, elle pouvait me poser librement les question qui la turlupinait. Je lui donne un sourire bienveillant, et pose ma main sur sa joue en un geste qui se veut rassurant. J’ai toujours considéré la jeune Maerion comme une sœur, autant que comme une élève, et voir son visage troublé par l'inquiétude me peine au plus au point.

"Je comprends ton inquiétude mon enfant, allons nous asseoir, nous serons plus à l’aise.”

j’éloigne Daenerys de la cohue, vers un banc. Je prend place et l’invite à me rejoindre d’un signe de la main. je prend ensuite ses menottes dans les miennes, avant de reprendre.

"Tu sais Daenerys, la lecture des flammes n’est pas une science exacte. La parole des Dieux est difficile à comprendre, difficile à interpréter. Les Dieux peuvent nous envoyer une multitude de messages, et il est parfois difficile de savoir si leurs messages sont des attentes, des avertissement, où de simples faits que nous ne pouvons éviter…”

Je marque un temps de pause, cherchant les mots qui seraient les plus à même de rassurer la jeune femme troublé, tout en employant les terme juste pour qu’elle puisse comprendre.

"L’avenir est une toile complexe, ma douce enfant. et le simple fait de savoir peut tout changer. Avoir un message des Dieux peut suffire à ce qu’il ne se réalise pas, ou au contraire te mettre naturellement sur la voie que les Dieux ont choisi.”

Oui, la lecture des flammes relevait presque plus de l’art que de la science, avec tout ce qu’elle a beau et d’imparfait. Lire les flammes est une chose, mais comprendre et interpréter en est une autre. Et parfois, interpréter peut être pire que le message en lui-même. Mais avant de m’y risquer, je pense qu’il est important d’expliquer plus clairement à Daenerys

"Je ne suis pas sûr que je puisse en savoir plus, les Dieux ne nous envoient que ce qu’ils estiment nécessaire. Mais si tu le souhaite, nous essaierons au temple”

Oui, je suis bien placée pour savoir que les Dieux ne nous parlent pas sur commande. Depuis mon réveil au temple, après la lecture publique, j'ai essayé de lire l’avenir d’Aeganon. j’étais persuadé d’avoir vu son visage après celui de Daemor, mais je n’arrivait pas à voir quoi que ce soit. Et la vision que j’avais eu pour Daemor, que je n’avais pas osé relever en intégralité, me mettait dans l’inquiétude pour son frère jumeau. Pourtant, Tessarion me refusait d’en savoir plus, sans doute y avait-il une raison à cela, raison que je ne comprenais pas encore. La seule certitude que j’avais après cette lecture, c’est que les doutes qui assaillent ma foi ne sont pas vains, et qu’au contraire ce sentiment d’incertitude qui me rongeait était un avertissement de la Déesse, avertissement que je n’arrivait pas encore à comprendre. Alors je m’en remettait à elle, comme je l’avais toujours fait. je souris à nouveau à la jeune fille, et du bout des doigts repasse une mèche rebelle à l’arrière de son oreille avec tendresse.

"Le mieux que tu puisse faire, c’est encore de faire confiance aux Dieux et à ton jugement. Si tu es sur la bonne voie, tu le sauras, et si tu es sur la mauvaise voie, les Dieux t'enverront un signe. Et si tu doute, n’hésite pas à chercher conseil auprès de moi ou de ceux qui t'entourent."

C’était là un de mes rôles les plus importants, mais aussi les plus gratifiants. soigner les corps, apaiser les âmes, révéler la beauté, tout cela étaient le quotidien des prêtresse de Tessarion. Mais guider les âmes perdues sur le chemin des Dieux, être leur berger, était selon moi l’essence même de notre rôle et de notre existence. gardant ses mains dans les miennes et caressant le dos de sa menotte avec mes pouces, je continue sur un ton plus grave.

"mais j’imagine que tu t’inquiète plus de la divination de ton frère, je me trompe?”


Daenerys Maerion
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Dame de Castel Maerion

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Such things as smiles can be weapons as well Daenerys Maerion & Haemera Bereneon
Event 1 partie 2 & Année 1066, mois 3

« Peut-être les deux, peut-être les deux » répondit en souriant la jeune Daenerys Maerion qui était fort heureuse d’avoir pu danser un peu ainsi. Les festivités qui suivaient le Triomphe étaient grandiose et démesurées à l’image de la toute-puissance de Valyria. Et si la Dame-Dragon aurait dû avoir le cœur en liesse, elle peinait à garder son calme. L’inquiétude la rongeait de l’intérieur. Le feu de Valyria la consumait et sa sœur Synthara n’était pas là pour la réconforter. Alors elle avait décidé de convier la prêtresse de Tessarion ici, au milieu du peuple et loin des regards des siens et des autres nobles. Là, elle le savait, elle ne serait plus Daenerys Maerion mais simplement Daenerys, l’élève de la prêtresse Haemera Bereneon. La vision de cette dernière lors de la lecture des flammes avait chamboulé l’âme de la jeune femme et sûrement celles des autres membres de sa famille. Tous avaient remarqué que les auspices n’étaient pas bons. Alors elle accueilli avec soulagement le geste de la prêtresse. La chaleur bienveillante de s main su sa joue réconforta un peu la jeune Dame des Maerion.

« Que les quatorze me pardonne dans ce cas. Parce que je ne sais que faire. Je ne sais où est ma place. Où est ma véritable place. En tant que noble de la maison Maerion je devrais suivre les décisions de mon père. Mais si je m’écoute, je ne peux que les fuir. » répondit le plus sincèrement du monde la jeune Maerion. Daenerys avait toujours du mal à parler de son nouveau rôle au sein de la maison Maerion. Elle avait du mal à accepter cette situation et elle avait espéré que les dieux la conseillent bien davantage. Mais elle ne pouvait que constater qu’ils étaient bien capricieux et beaucoup trop joueurs à son goût. « Si tu le peux, j’aimerai essayer oui au temple. J’aimerai vraiment en savoir plus, Haemera. » ajouta alors la jeune femme en guise de réponse à la proposition qu’avait faite la prêtresse de Tessarion. Daenerys le savait, Haemera la connaissait suffisamment pour anticiper ses souhaits et ses craintes. Elle ne put d’ailleurs qu’hocher de la tête lorsque celle qui la guidait depuis déjà quelques années lui conseillait de suivre son instinct ou bien d’aller chercher conseil auprès d’elle ou de proche en qui elle pouvait avoir confiance.

Un sourire en guise de remerciement s’étira sur les lèvres de la Dame-Dragon lorsque Haemera évoqua la lecture des flammes de son frère. Il faut dire qu’elle aviat été des plus inquiétante et Daenerys était encore bien trop proche d’Aerys malgré leur discussion avant son départ pour la guerre contre Ghis. Daenerys n’avait d’ailleurs toujours pas complètement fait le deuil de cette relation. Elle ne comprenait d’ailleurs pas plus la réaction de son frère. C’était comme s’il avait déjà baissé les bras avant même de se battre. La jeune Maerion n’avait pas réellement été surprise par son comportement en revanche cela l’avait beaucoup déçue. Elle pensait son frère plus combatif lorsqu’il s’agissait d’eux et elle s’était retrouvée face à la douloureuse réalité. Aerys n’était pas prêt à faire face à leur père alors qu’elle aurait défendu leur cause toutes griffes dehors s’il n’avait dit qu’un seul mot en ce sens. « Je ne peux rien te cacher. Je m’inquiète beaucoup pour lui Haemera. J’ai déjà du mal à le comprendre depuis que père à décider de me marier à Jaehaegaron. Alors maintenant que cette divination est tombée, je ne suis pas rassurée. Je ne sais comment il va réagir face à ce que la déesse à pu te dire à son sujet. Et je ne sais comment va réagir Père face à cette annonce. J’ai peur que la Lumière de Sagesse n’éloigne de la famille Aerys. J’ai peur de ne plus le revoir avant des années… » souffla la jeune femme dont le timbre de la voix ne pouvait dissimuler sa détresse. La Dame-Dragon baissait sa garde en présence de la prêtresse. Elle savait que Haemera serait bonne conseillère. Par instinct, la dernière-née des Maerion prit une des mains de la prêtresse comme elle l’aurait pu le faire avec sa sœur ou sa mère. Meleys et Daenerys avaient été très proche, enfants ce qui avait d’ailleurs provoqué quelques frictions au sein de la fratrie. Jaehaegaron n’appréciait pas que sa promise et future sœur-épouse cherche à intégrer dans leurs propres activités.

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Je sens toute la peine de la Jeune Maerion dans sa voix. Intérieurement, je souffre de la voir aussi triste. Je ne l’ai pas élevée, mais je l’ai éduquée, et j’ai grandement contribué à faire d’elle la femme qu’elle est aujourd’hui. Alors la voir en peine est dur pour moi. Mais c’est justement parce que j’ai été sa rectrice que je ne dois pas me laisser aller à l’émotion. Ce dont elle a besoin, en ce moment, ce n’est pas que d’une confidente. Il lui faut une guide, quelqu’un qui la mènera sur le bon chemin. Et un cœur trop tendre ne peut être que de mauvais conseils. Passant mon bras par-dessus son épaule, je l’attire contre moi. Combien de fois ai-je pu faire ce geste? Je l’ignore. d’un ton doux, je réponds.

“ Je pense que tu as déjà la réponse à ta question ma douce.”

Oui, elle sait déjà la réponse, comme bien souvent. Daenerys a toujours été une jeune fille intelligente et vive. Elle fera, sans aucun doute, une grande maîtresse de famille pour la Maison Maerion quand viendra le moment, au côté de son époux. Je n’ai aucun doute là-dessus. Mais je connais aussi les affres de la jeunesse, ses peurs, et les tourments du cœur. Et je sais à quel point il est dur, quand on a son âge, de trouver un équilibre entre son cœur et son devoir. Mais c’est là le rôle des aînés, de les aider à faire ces choix, et à dompter leur cœur sauvage pour les mettre au service de leur devoir et de leur nation. Je caresse ses cheveux, avant de lui dire répondre.

“Tu es une Dame de la Maison Maerion. Tu as des devoirs envers ton nom et envers ton sang, comme chacun d'entre nous. Nous devons tous faire des choix, même si ces derniers semblent aller contre notre coeur sur le moment.”

Je parle en connaissance de cause. J’ai moi-même eu à faire des choix, qui allaient contre ce que me disait mon coeur. J’ai beaucoup donné aux dieux, à mon devoir. Et il m’a fallu du temps pour comprendre. Pour accepter. J'ai longtemps voulu d’avoir suivi mon devoir. j’y ai perdu peut-être ma seule chance de devenir mère à mon tour. Mais avec le temps, tout est devenu plus clair. Comme toutes ces choses qui deviennent plus claires avec l'âge. Mais on ne peut en vouloir à la jeunesse de ne pas savoir. Je sais que ce n’est pas forcement ce qu’elle souhaite entendre. Mais j’espère qu’elle pourra comprendre que ce discours n’est que pour son bien.

“Ai confiance dans le jugement de ton père. Lui aussi doit suivre son devoir, et faire ce qui est le mieux pour sa famille, pour tes frères et toi.”

Dans les faits, je connais assez mal le seigneur Arraxios. En tant que préceptrice de Daenerys, j’étais plutôt en contact avec sa mère. c’est elle qui gère la maison, comme toute bonne épouse. Je le connais surtout de réputation, et de ce que peut me dire mon frère. Mais de ce que je sais, je n’ai pas de raison de douter de lui, même si je comprends les craintes de sa fille, en particulier pour Aeris. Après tout, je suis indirectement responsable de ce qui se passe. Évidemment, je n’ai pas choisi ce qui s’est passé, c’était la volonté de la déesse. Mais j'étais le vaisseau de sa parole. Maintenant, c’est à moi de faire en sorte que cette vision n’apporte pas de conséquence néfaste. Je prend la main de Daenerys, et la serre dans la mienne pour la rassurer.

“Quant à Aeris, je ne peux rien te promettre, si ce n’est que j'essaierais de parler au Seigneur Arraxios, s’il accepte de me recevoir. Nous chercherons ensemble une solution.”

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Daenerys Maerion se laissa faire, comme bien souvent lorsqu’il s’agissait d’Haemera. La jeune femme avait confiance en la prêtresse de Tessarion, elle avait toujours eu pleinement confiance en elle. La Bereneon était une prêtresse que sa propre mère lui avait assignée, sûrement pour s’assurer que sa dernière fille, son trésor, ne s’éloigne pas de la religion. Vhaenyra était une grande fervente des Quatorze et il était impensable que sa cadette se détourne de ces Dieux qui faisaient la force de la Maison Maerion. Parce que si les Maerion étaient connus pour leur goût assez prononcé pour l’arrachage des langues de leurs ennemis, Vhaenyra faisait aussi connaître la maison pour être une des plus proche des religieux et c’était d’ailleurs naturellement que son époux avait rejoint la faction religieuse tout comme l’était désormais son fils aîné, Jaehaegaron en tant que Sénateur par intérim depuis qu’Arraxios avait été élu Lumière de Sagesse.  Daenerys Maerion baissa légèrement la tête en entendant les paroles de la prêtresse de Tessarion. Étrangement, c’était peut-être les paroles qu’elle avait besoin d’entendre. Du moins, si elle ne pouvait le reconnaître ouvertement, elle ne pouvait nier en son fort intérieur que ce que disait Haemera était faux. Oui, Daenerys savait déjà la réponse à ses propres interrogations mais cela ne voulait pas dire qu’elle l’acceptait plus facilement. « J’aurais préféré servir mon nom et mon sang en épousant Aerys. Mère veut des petits enfants, je peux lui en donner mais avec Jaehaegaron, je ne sais si je saurai le faire… » souffla la jeune Dame dragon dont l’esprit imaginait déjà des plans pour combler et sa mère et son cœur. Mais cela supposait que son frère Aerys y consente. Rien n’était moins sûr, alors qu’elle avant tant attendu le retour des guerriers et les fêtes qui s’étaient annoncées avec la victoire de Valyria sur la harpie.

Le sourire qui s’était légèrement étiré sur ses lèvres en repensant à Aerys s’éclipsa face aux paroles de celle qui aurait pu avoir le rôle de tutrice auprès de la jeune femme. « Le mieux pour sa famille et surtout pour lui. Je ne sais si père a déjà penser à autre chose qu’à sa place dans Valyria. Personne ne connait vraiment Arraxios hormis peut-être mère… » Oui, Daenerys n’était pas certaine de connaître réellement son propre père. Elle n’avait jamais été proche de lui et elle ne regardait toujours que de loin ses actions, peut-être à tort au vu de la nouvelle place qu’elle occupait désormais au sein de la maison Maerion. Une nouvelle place qu’elle était seule à avoir gagné. Parce que si Daenersy était désormais vouée à être la nouvelle maitresse du castel Maerion, la place d’Aerys était toujours la même, sauf si la prédiction qu’avait faite la prêtresse de Tessarion venait à se réaliser et c’était bien ce qui inquiétait le plus la jeune dame-dragon.  Alors quand la prêtresse lui prit la main et la serra dans la sienne, Daenerys Maerion eu un pincement au cœur qui s’accentua en entendant les douces paroles de cette dernière. La mâchoire de la Dame se crispa dans une grimace qu’elle eut beaucoup de mal à contenir tant elle avait l’impression que son cœur allait imploser. « Merci… » fut le seul mot qui réussit à franchir la barrière de ses lèvres alors que l’émotion la gagnait.  La perspective de perdre Aerys et de ne plus le voir  lui était définitivement insupportable.  Là était peut-être la seule chose qui briserait à coup sûr la jeune femme et qui mettrait probablement en danger l’ensemble de la maison Maerion. Quant à Synthara, elle deviendrait assurément tout aussi dangereuse voir plus que sa compagne.

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J'entends les craintes de la jeune Daenerys, plus que cela même, je les ressens. Pour moi, qui me suis consacré à la Déesse, ne pas donner la vie a été l'épreuve la plus dure. J'aurais sans doute pu me marier, avec un prêtre par exemple, et fonder une famille dans rompre mes vœux auprès des Dieux.  Mais ce n'est pas le destin qu'on a lu dans les flammes pour moi. On attend de moi que je serve les dieux, dans mon entièreté.  Et on m'a clairement fait comprendre, lors de ma première grossesse, que celà était incompatible avec la maternité… alors mieux que quiconque, je comprends cette angoisse de la jeune fille. Mais dans son cas, elle est la seule à se fixer des limites imaginaires. Je décide toutefois de ne pas l'interrompre, de la laisser exposer ses craintes. C’est aussi mon rôle : écouter, pour mieux conseiller. quand elle a terminé, je reprends doucement la parole, en commençant par l’épineux problème du Père, qui, si je comprend bien, cristalise les grief de la jeune femme.

"Je comprend que tu aies l'impression que le Seigneur Arraxios mette d’abord son ambition personnelle. C’est l’image que renvoie les hommes de pouvoir. Mais je peux t’assurer que l'un ne va pas sans l'autre ma douce. Ses intérêts servent votre famille, et les intérêts de sa famille le servent. Ce n’est qu’une seule et même pièce."

Je sais bien que ce n'est pas forcément facile à entendre. De mon côté, j'ai eu la chance que mon père ne nous ait jamais exclus des décisions qu'il prenait. Il était le patriarche, et prenait les décisions seul, mais il nous expliquait les choses, nous rassurait, et nous préparait, discrètement, au rôle que nous allions jouer. Je ne suis pas certaine que le seigneur Arraxios fasse de même. Et c’est d’autant plus frustrant quand on est une femme, car on peut vite avoir la sensation que c’est les hommes de sa trempe qui façonne les régles. Il est facile d’oublier le pouvoir que nous détenons, notre force. Il nous faut apprendre à jouer avec ces règles, à les refaçonner à notre façon. Ce n’est pas chose aisée, mais c’est l’apprentissage pour devenir adulte.  

"Mais si tu ne te fies pas au jugement du seigneur Maerion, peut-être celui de ta mère a plus de poids. Penses-tu qu'elle accepterait cette situation si elle ne pensait pas que c'est dans ton intérêt ? Ne mésestime pas le pouvoir d'une femme qui veut le bien de son enfant. Aucun homme ne peut lutter face à cela."

Ma main se pose sur ses cheveux, alors que j'essaie de la rassurer. Et pendant un instant, j’ai l’impression de retrouver l’enfant que j’ai éduqué. Ses problèmes bien sûr ne sont plus les mêmes, ce sont ceux d’une jeune femme, tiraillée entre son coeur et son devoir, qui fait l’apprentissage de la vie d’adulte. .  

" Je sais que celà peut te paraître dur, surtout venant de moi. Tu dois accomplir ton devoir envers la famille Maerion. Mais cela ne veut pas dire te soumettre. tu dois apprendre à tourner les règles à ton avantage. et je sais que tu en es capable. "

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Event 1 partie 2 & Année 1066, mois 3

La jeune Maerion buvait plus qu’elle n’écoutait réellement les paroles de la prêtresse de Tessarion. Une seule et même pièce, voilà qui raisonnait étrangement aux oreilles de la jeune femme. Elle n’avait jamais vu les choses ainsi. Peut-être parce qu’on avait toujours tout fait pour la tenir à l’écart des enjeux de ce monde et de sa famille. Elle n’avait jamais cherché à comprendre les agissements de son père et encore moins lorsqu’il s’agissait de politique. Elle n’avait que faire de tout cela. Elle s’était toujours contentée d’être la petite fille aussi parfaite qu’elle pouvait l’être et son silence avait semblé combler toute sa famille. Seul Aerys semblait semblable à elle, du moins jusqu’à ce que la guerre et surtout la mort de Meleys ne vienne briser l’équilibre qui régnait au Castel Maerion. Un profond soupire s’échappa de la blanche gorge de la demoiselle-dragon. Sa mère, se fier à sa mère, à son jugement. Elle aimait profondément Vhaenyra et savait à quel point elle pouvait se montrer féroce lorsqu’il s’agissait de sa famille. Mais de mémoire, elle ne l’avait encore jamais vu s’opposer à son frère époux Arraxios.

« Mère est comme toutes les mère. Je sais qu’elle veut le meilleur pour moi mais aussi pour la maison Maerion. A dire vrai, si Aerys devenait l’héritier à la place de Jaehaegaron je ne doute pas que mère ferait tout pour que j’épouse Aerys et qu’elle me voit heureuse. Mais c’est là une chose qui n’arrivera jamais. Jaehaegaron est né pour succéder à père et je sais qu’il a tout fait pour lui plaire, pour qu’il soit fier de lui. » Si Daneerys Maerion connaissait mal son frère, elle était suffisamment resté dans l’ombre pour observer les agissements de chacun au Castel Maerion. Oui Jae faisait probablement tout ce qui était en son pouvoir pour qu’Arraxios soit fier de lui et le voit enfin comme son digne successeur. Mais face à l’exigence du père, elle doutait sincèrement que son frère y parvienne un jour. D’ailleurs, elle se demandait même si un jour l’un des membres de sa famille parviendrait à cet exploit. Obtenir le regard et le sourire de leur mère était une chose bien plus aisée. Vhaenyra aimait tellement ses enfants.

Alors qu’Haemera Bereneon caressait ses cheveux, Daenerys Maerion se perdait dans ses propres pensées. La chaleur et la douceur qui se dégageait de ce contact avait le don d’apaiser la jeune femme. Et telle une petite fille, elle ferma doucement les yeux. Ô combien elle aimerait revenir en arrière, oublier tous ces événements. Revenir en arrière, ouvrir de nouveau les yeux et se retrouver dans les jardins protecteur du Castel, Haemera à ses côtés et au loin voir les silhouettes de ses aînés Jaehaegaron et Meleys toujours aussi complice. Bien sûr, rapidement Aerys ferait son apparition dans son champ de vision et la petite dernière des Maerion lui lancerait un sourire sincère qu’il ne verrait peut-être même pas. Mais cela lui importait peu. Tant d’insouciance qui ne vécu pas, évidemment lorsqu’elle rouvrit véritablement les yeux alors que la prêtresse lui prodiguait de précieux conseils. Un mot, il avait suffit d’un mot pour qu’Haemera capte définitivement toute l’attention de la jeune femme et que le regard de cette dernière s’éveille d’une étrange lueur. « Que veux-tu dire Haemera ? » questionna alors la demoiselle des Maerion. « Tu sembles si sûr de toi sur des capacités que j’ignore moi-même. Tu dis que je dois faire mon devoir mais que je ne dois pas me soumettre non plus. Je peine à suivre ton raisonnement. Cela voudrait-il dire que tu me suggères de prendre mon rôle et laisser s’exprimer mon véritable caractère ? » Daenerys ne savait pas elle se doutait que la prêtresse de Tessarion pouvait sûrement deviner dans les flammes que Daenerys n’était pas complètement celle qu’elle laissait paraitre. Après tout les flammes des dieux avaient peut-être prédit de grandes choses pour la maison Maerion et pour la dernière née ? « Je me suis toujours demandée pourquoi j’étais la seule à ne pas complaire dans la réputation de notre maison. » souffla la jeune femme.

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