Je comprends tout à fait votre douleur suite à la disparition tragique de votre époux, notre bien aimé cousin. Oesdar était un fidèle serviteur de la dynastie et sa vie sera honorée au cœur même du palais de ses ancêtres.
Il n'en serait rien. Oesdar était le dernier des imbéciles, un faux bourgeois alcoolique et au caractère plus violent qu'un gladiateur des arènes de Meereen. L'homme était une insulte aux Riahenor et même à sa ville natale, Mantarys. Maegon ne savait que trop bien pour quelle raison sa veuve était venue pleurer sur son épaule. C'était autrefois sa voix qui avait sauvé son époux d'une condamnation suite au meurtre, accidentel, d'un de ses conseillers. Personne ne doutait que Maegon était en réalité l'instigateur de ce crime odieux. Avec un sourire crispé, il plongea sa main dans sa toge et en sortit une petite bourse rondelette.
Tenez, offrez des funérailles dignes de ce nom à notre bien aimé cousin. Ballerion l'accueillera comme le guerrier qu'il était dans sa demeure.
Maegon frôlait le blasphème en honorant faussement la mémoire d'Oesdar. Ce porcet était bien et bien décédé des suites de la guerre. Cependant, il n'avait rien d'un soldat, ni même d'un guerrier. Un énorme rocher de cinquante kilo avaient trouvé le chemin jusqu'à sa jambe lors du siège de Mantarys par les armées Ghiscari alors qu'il se cachait dans une taverne . Amputé jusqu'à mi-cuisse, il avait fait d'un enfer la vie de ses soigneurs et de sa famille jusqu'à ce que finalement il rende l'âme, plusieurs mois après la fin de la guerre.
Faites en sorte de ne pas oublier l'allégeance des Riahenor de Mantarys.
Sur ce ton froid et mordant, Maegon se retourna et s'éloigna à grands pas de la veuve éplorée. Seul l'or et le prestige du patriarche intéressait cette bonne femme. Son jeune fils de quinze ans servirait cependant les plans de Maegon. Il avait écrasé son père autrefois au point de le réduire à moins qu'un client. Un enfant ne risquait pas de lui causer le moindre souci. Tant que les menaces ou l'or couleraient, la loyauté de la branche de Mantarys serait assurée. Le règne de terreur de Maegon et d'amour de Vaelya ne souffriraient d'aucune exception autre que leur mort. Satisfait que cette affaire soit réglée, Maegon s'arrêta quelques secondes. La cour draconique offrait son écœurant spectacle de complots, de trahisons et de népotisme. Où que le regard du dynaste se porta, il ne voyait que le stupre et la corruption. Seules les dagues manquaient au tableau, bien qu'il ne doutât pas une seconde qu'elles se cachent dans les multiples plis des toges... ou de la peau pour certains. Malgré tout, Maegon se sentait dans son élément. Tel le dragon dans sa caverne. Tel le serpent, les crocs dans sa victime.
Baelor ! s'exclama froidement Maegon en s'avançant à pas rapide vers l'homme qui l'attendait. Si une araignée se cachait dans un lot de fruits exotiques, on pouvait toujours être sûr qu'elle appartenait au Baelorus Obesitus Callaeronis. La pire des espèces dans le pire des genres : les marchands. Et pourtant, c'était bel et bien de cet homme que Maegon avait besoin. En partie. Merci de me rencontrer. Que dirais-tu de trouver un endroit plus discret ? Les affaires n'attendent pas.
Il n'en serait rien. Oesdar était le dernier des imbéciles, un faux bourgeois alcoolique et au caractère plus violent qu'un gladiateur des arènes de Meereen. L'homme était une insulte aux Riahenor et même à sa ville natale, Mantarys. Maegon ne savait que trop bien pour quelle raison sa veuve était venue pleurer sur son épaule. C'était autrefois sa voix qui avait sauvé son époux d'une condamnation suite au meurtre, accidentel, d'un de ses conseillers. Personne ne doutait que Maegon était en réalité l'instigateur de ce crime odieux. Avec un sourire crispé, il plongea sa main dans sa toge et en sortit une petite bourse rondelette.
Tenez, offrez des funérailles dignes de ce nom à notre bien aimé cousin. Ballerion l'accueillera comme le guerrier qu'il était dans sa demeure.
Maegon frôlait le blasphème en honorant faussement la mémoire d'Oesdar. Ce porcet était bien et bien décédé des suites de la guerre. Cependant, il n'avait rien d'un soldat, ni même d'un guerrier. Un énorme rocher de cinquante kilo avaient trouvé le chemin jusqu'à sa jambe lors du siège de Mantarys par les armées Ghiscari alors qu'il se cachait dans une taverne . Amputé jusqu'à mi-cuisse, il avait fait d'un enfer la vie de ses soigneurs et de sa famille jusqu'à ce que finalement il rende l'âme, plusieurs mois après la fin de la guerre.
Faites en sorte de ne pas oublier l'allégeance des Riahenor de Mantarys.
Sur ce ton froid et mordant, Maegon se retourna et s'éloigna à grands pas de la veuve éplorée. Seul l'or et le prestige du patriarche intéressait cette bonne femme. Son jeune fils de quinze ans servirait cependant les plans de Maegon. Il avait écrasé son père autrefois au point de le réduire à moins qu'un client. Un enfant ne risquait pas de lui causer le moindre souci. Tant que les menaces ou l'or couleraient, la loyauté de la branche de Mantarys serait assurée. Le règne de terreur de Maegon et d'amour de Vaelya ne souffriraient d'aucune exception autre que leur mort. Satisfait que cette affaire soit réglée, Maegon s'arrêta quelques secondes. La cour draconique offrait son écœurant spectacle de complots, de trahisons et de népotisme. Où que le regard du dynaste se porta, il ne voyait que le stupre et la corruption. Seules les dagues manquaient au tableau, bien qu'il ne doutât pas une seconde qu'elles se cachent dans les multiples plis des toges... ou de la peau pour certains. Malgré tout, Maegon se sentait dans son élément. Tel le dragon dans sa caverne. Tel le serpent, les crocs dans sa victime.
Baelor ! s'exclama froidement Maegon en s'avançant à pas rapide vers l'homme qui l'attendait. Si une araignée se cachait dans un lot de fruits exotiques, on pouvait toujours être sûr qu'elle appartenait au Baelorus Obesitus Callaeronis. La pire des espèces dans le pire des genres : les marchands. Et pourtant, c'était bel et bien de cet homme que Maegon avait besoin. En partie. Merci de me rencontrer. Que dirais-tu de trouver un endroit plus discret ? Les affaires n'attendent pas.