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[Event 2] - Dans la Gueule du Cauchemar (Du Pain et du Sang)
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Voix de l'Ombre
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Du Pain et du SangDans la gueule du cauchemar
Les tréfonds de Valyria vibrent, ébranlés par le combat titanesque qui se jouait dans les entrailles de la terre. Astyrax, l’Ancien, le plus vieux dragon domestiqué de la péninsule valyrienne, lutte pour sa survie, après plus d’un siècle d’existence, à dominer les cieux, à moitié enseveli sous les roches. Cruelle ironie, que d’imaginer que l’enfant d’Aegarax puisse trouver sa fin ainsi. Quant à ses deux cadets, Vaemor et Kyraxes, ils ne peuvent faire le poids seuls contre la Mère des Wyrms, surtout dans leur état respectif. Un dragon est certes difficile à tuer, mais il est des blessures qui handicapent sérieusement. Et face à une créature aussi effroyable, ce prédateur naturel qu’est le wyrm, les jeunes reptiles connaissent la frayeur du danger, encore plus sûrement que durant la guerre contre ghiscarie – encore que, se trouver en ligne de mire d’un des terrifiants engins de guerre du Vieil Empire suffit à abattre l’arme ultime de l’arsenal valyrien. Il faut vaincre, ou périr. Et pour le moment, l’on périt plus que l’on vainc. Du moins l’on saigne, et pas qu’un peu. Les crocs de la Mère des Wyrms se referment sur l’une des pattes d’Astyrax. L’immense dragon pousse un rugissement qui se répercute dans toutes les fondations. Un coup d’aile, de griffe, et de crocs viennent repousser la prise. L’attaquante finit par lâcher, à regret. Et plusieurs détritus heurtent sa tête hirsute. Fétus de paille, bien entendu. Envoyés avec la faiblesse d’un humain mal en point, ils ne sont pas de taille à la blesser. Ni même à la gêner. Mais il y a un dixième de seconde où la bête arque très légèrement sa gueule pour savoir d’où venait cette gêne. Il n’en faut pas plus. Un second cri de souffrance, ou d’agacement, difficile à déterminer, résonne dans la grotte. Cette fois, il vient du wyrm géant. Vaemor a plongé et mordu à la queue, Kyraxes au cou. Leurs gueules accrochent aux écailles, se meurtrissent. Les deux dragons renâclent, mais obéissent à leurs dragonniers, conscients peut-être qu’ils jouent aussi leur survie. Là encore, ce n’est pas de taille à trop handicaper la Mère des Wyrms. Mais la gêne est évidente. Momentanément déconcentrée, la créature se trémousse, s’agitant pour espérer lancer Vaemor contre la paroi et envoyer valdinguer Kyraxes. Ce qui est fait. Les deux dragons et leurs dragonniers sont écartés comme des moucherons désagréables, et s’écrasent qui contre le mur rocheux, qui contre le sol. Les os craquent, encore. La jambe de Laedor tourne en un sens étrange. Le bras gauche de Maekar fait de même, formant un angle parfaitement non-naturel. Leur sacrifice, pour autant, ne demeurera pas vain.

Profitant de ce contretemps, Astyrax agit, mû par des décennies d’expérience de la chasse, de la traque, et de la mort. Il se jette, se dégageant de l’emprise de la Mère des Wyrms, avant de répliquer farouchement. Dans un geste désespéré, il emporte la Mère des Wyrms avec lui contre une paroi. Un fracas indescriptible envahit la galerie souterraine. Les éboulis reprennent. Chacun cherche à se mettre à l’abri. Aeganon manque être enseveli et rampe aussi vite que possible vers Maekar et son dragon, qui gisaient non loin. Puis, tout se calme. La poussière empêche d’y voir goutte. Et soudain, la tête de la Mère des Wyrms déchire ce brouillard de volutes nées de la terre déchiquetée. Son corps énorme s’abat au sol, Astyrax sur elle. C’est le moment. Avec ce qu’il leur reste de force, tous les belligérants se jettent sur la bête à terre. Kyraxes et Vaemor reprennent la lutte, claudiquant et ahanant, Maekar et Laedor tentent d’obtenir le coup final. Quant à Aeganon, il se mord la lèvre jusqu’au sang pour ne pas flancher, et se la fend allègrement au passage, la douleur le maintenant en état de conscience grâce à l’adrénaline, il brandit son épée de sa main valide et essaye d’atteindre les yeux de la bête par derrière, profitant de la tête à terre pour tenter de grimper, et d’énucléer.

C’est l’hallali. Cette fois, Vaemor et Laedor tranchent un bout de queue. Maekar et Kyraxes emportent une patte. Et Aeganon laisse son épée dans l’un des yeux de la Mère des Wyrms, avant d’être désarçonné par un violent mouvement de tête, qui l’envoie rouler contre un mur. Il ne bouge plus. Enfin, Astyrax, de son immense masse, assène le coup de grâce. Crocs et griffes se referment sur sa proie, lacérant, labourant, déchiquetant, arrachant, violentant, massacrant. Finalement, l’œil restant de la Mère des Wyrms devient vitreux. Son corps tremblote encore, puis cesse de tressauter. La mort vient de l’emporter. Balerion a obtenu son dû.


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