What sweet music the make
Vaelya aimait être entourée mais ce qu’elle aimait par-dessus tout c’était de voir cette grande dynastie qu’était les Riahenor être rassemblée autour de banquets, de voir ces magnifiques sourires sur les lèvres des jeunes gens alors qu’ils plaisantaient entre eux, d’entendre le bourdonnement des conversations entre les aînés. Une scène que la matriarche s’était employée à mettre en place depuis tant d’années, poussant ses chers petits vers leurs cousins afin qu’ils puissent tisser des liens, chose que sa propre mère Daela lui avait refusé lorsqu’elle était enfant.

Les yeux lilas de Vaelya se posèrent sur cette dernière qui semblait la dévisager depuis plusieurs secondes alors qu’elle continuait à converser, l’épouse de Maegon adressa un sourire à sa mère. Malgré la dureté qu’elle avait connue, cette enfance solitaire nourrie par les enseignements, elle était reconnaissante des choix de sa mère qui lui avait permis de se forger même si elle passait passait une partie de son temps autours de Daela. Jamais Vaelya n’avait cessé d’apprécier les enseignements de sa mère, sa présence à ses côtés et ses facultés d’apprentissage lui permirent d’avoir un atout majeur en réserve, attirant les compliments de ses précepteurs au fil des années.

La jeune mère de cinq beaux enfants se rappelait avoir gagné en liberté dans ses actions alors que son frère de deux ans son aîné, Maegon, se rapprochait de l’adolescence et d’une moindre pression quant à son rang d’héritier. Elle n’était encore qu’une enfant à l’époque mais elle avait pu découvrir les joies des jeux partagés avec ses cousines. Ce ne fut pas aisé de trouver sa place mais lorsqu’elle la gagna se fut grâce à son intelligence et la douceur naturelle dont elle faisait preuve. De simple cousines, elles étaient devenues de proches amies, des sœurs que Vaelya n’aurait jamais eu. Et plus les années s’étaient écoulées, plus ces liens s’étaient renforcés. Ce n’était pas calculé mais il s’agissait tout de même d’une source de fierté.

Elle bu d’un peu de sa coupe et son regard se posa sur son frère-époux. Maegon. Le seul pour qui elle fournissait le plus d’efforts. Leur union n’avait jamais cessé d’être naturelle aux yeux de la jeune femme qu’elle avait été à l’époque, ils étaient les seuls héritiers de la branche principale et ils se devaient de la faire durer dans le temps, de rendre leurs parents fiers. Il avait toujours été d’un caractère difficile à appréhender et côtoyer, ses cousines n’avaient pas été des plus optimistes quant aux chances de Vaelya d’ouvrir son cœur mais cela ne l’avait aucunement dérangée et elle s’attela corps et âme à se faire apprécier de son frère, à l’intéresser.

Un sourire étira ses lèvres. Elle avait finalement plutôt bien réussi son coup, elle avait partagé son rêve de Meleys avec lui et son père l’avait fiancée à son frère aîné. Alors que ce dernier s’était éloigné pour son service militaire, elle pu seconder leur mère, prenant des décisions en son propre nom et s’intéressant avec une attention particulière aux bonnes œuvres chaperonnées par les Riahenor parfois depuis bien avant sa naissance. L’orphelinat fut peut-être bien le lieu qui profita le plus de son attention. Elle se pinça les lèvres, ce magnifique jour de 1043 où le mariage fut enfin célébré semblait si lointain alors que les souvenirs de ce moment joyeux étaient encore bien vivaces dans son esprit.

Un petit rire s’échappa de sa gorge alors que son attention se reportait sur ses enfants. Il avait fallu attendre le septième mois de l’an 1045 pour que Vaelya mette au monde deux de ses cinq magnifiques créations : les jumeaux Aedar et Saerelys. Le premier était une fierté, un fils fort vigoureux, en parfaite santé, et qu’elle éduqua pour être le digne héritier de leur famille. Le voir grandir n’avait pas été aisé pour elle, il était un homme à présent et elle avait tant prié les dieux qu’il lui revienne en vie… Saerelys… Elle lui vouait un amour et une confiance sans failles, cette petite fille qu’elle avait rapidement voulu responsabiliser, elle était si fière de cette belle et forte jeune femme qu’elle était devenue même si son départ avait été un déchirement pour la mère qu’elle était.

La naissance des jumeaux avait été une telle surprise, qu’elle se souvenait d’avoir longuement remercié les dieux pour ce merveilleux présent. Ses yeux se posèrent ensuite sur Aelys. Cette petite avait mis les nerfs de Vaelya à rude épreuve à de nombreuses reprises, au point même d’avoir songé à déléguer son éducation à d’autres membres de la famille tant elle était rebelle et difficile à vivre. Mais la matriarche n’avait jamais abandonné, elle avait puisé dans ses ressources pour lui inculquer la meilleure éducation possible. Et puis il y avait son doux Gaelor, si différent, si discret et observateur, elle l’avait tant couvé lorsque Saerelys puis Aedar étaient partis. Elle avait passé tant de temps avec lui, le guidant dans son apprentissage, l’orientant vers ses cousins, et peu lui importait que son domaine de prédilection ne soit pas les armes tant qu’il puisse trouver son chemin vers la grandeur. Si elle s’était inquiétée du départ d’Aedar et de Maegon pour la guerre, l’anxiété avait pris le pas lorsque ce fut au tour des deux plus jeunes. Si elle n’avait pas douté un seul instant que Gaelor puisse se montrer prudent cela avait été bien différent à propos d’Aelys et de sa fougue…

Enfin ses yeux se posèrent avec bienveillance et tristesse mêlées sur Rhaelys, sa petite dernière âgée à présent de neuf ans. Sa petite princesse qu’elle n’avait pas attendue. Cette dernière grossesse fut la plus éprouvante et des jumelles que Vaelya mit au monde, seule l’aînée survécu. Cela fut un crève-cœur pour elle de ne pouvoir ni voir ni nommer ce sixième enfant. Malgré sa fatigue et sa peine elle reprit sa place, retourna auprès de ses enfants pour lesquels elle revoyait ce soir ces moments partagés où elle avait volé avec chacun d’entre eux pour qu’ils puissent se familiariser avec leur dragon et elle avait été si heureuse que son aînée revienne auprès d’elle deux ans plus tôt pour l’épauler avec Mère. Vaelya se leva et le silence se fit, les festivités du Triomphe du Dragon avaient été magnifique mais ceci était leur triomphe à eux, plus intimes, les dieux avaient été si cléments en les portant vers la réussite sans qu’aucun ne puisse revenir.

- Je suis si heureuse et fière de vous voir tous réunis. Ces dernières années ont été éprouvantes mais nous sommes toujours restés fidèles à nous même. Honorons la mémoire de ceux qui sont tombés pour nous protéger, célébrons ceux qui ont tant accompli pour la victoire et qui œuvrent tant pour leur propre grandeur ainsi que notre renommée. Puissions nous poursuivre sur cette voix ! Aux Riahenor !

C'est bon, c'est fait. Te voici validé(e). Bravo ! Ce petit picotement que tu ressens est celui du début d'une aventure où tu rencontreras des personnages et des créatures incroyables. Te sens-tu prêt(e) à nous rejoindre ? On espère que oui car le grand moment est arrivé !

Ton personnage, Vaelya Riahenor, va désormais rejoindre les Nobles de notre belle Valyria pour devenir l'un de ses membres les plus illustres, espérons-le !