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Voix de l'Ombre
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Du Pain et du SangOn ne réveille pas le dragon qui dort
La scène sous les yeux d’Ixion, Daemor, Iason, Vaelya et Daenyra est aussi confuse que majestueuse, et absolument terrible. Leurs tympans manquent éclater tellement les hurlements des dragons et de leurs adversaires sont difficilement soutenables. Daenyra est mise au supplice par cet assaut mental jamais éprouvé qu’elle ressent. Pourquoi, alors que son lien est pourtant si faible avec son dragon ? Est-ce précisément pour cela, parce qu’elle n’a pas appris à ériger des barrières ? Un feu liquide lui brûle les os. Chaque muscle de son corps est traversé par un courant électrique. Et elle aperçoit Myrha, rendu fou par la peur, de ses prédateurs comme de la douleur des siens, et de la sienne, plusieurs blessures étant apparentes sur son corps, qui calcine un malheureux soldat valyrien. Avant de tourner sa tête vers l’endroit où elle se trouve, avec Vaelya. Cette dernière cherche sa propre créature, et trouve facilement l’imposante silhouette de Maehra, qui protège quelques dragonneaux. Elle rugit, et tient en respect quelques wyrms.

Iason et Daemor, eux, sont rapidement salués par les quelques officiers en sueur qui tentent vainement de commander les opérations. Le plus gradé reconnaît Iason et se met immédiatement à son service, lui demandant s’il a une stratégie pour tenter de contenir la fureur des créatures. Il détaille ce qu’il peut mettre à sa disposition : la centaine d’hommes sous ses ordres, plusieurs équipements de siège, une vingtaine de mages confirmés, deux prêtres qui s’efforcent d’en appeler aux dieux et de lire dans les flammes un message qui leur permettrait d’aider. Sans parler des fournitures récupérables dans les environs. Ils sont dans le quartier marchand. Tout est possible, ou presque.

Daemor est sur le point de se mêler à la conversation quand un hurlement strident passe au-dessus de sa tête. De leurs têtes. Une ombre les recouvre. Jaelyx, son dragon, est là, déchaînant sa fureur, mais il a reconnu la présence de son maître. La bête hésite, et quelques déglutissements se font entendre. Finalement, il rabat ses ailes et se pose à côté d’eux, laissant son dragonnier l’approcher.

Quant à Ixion, il arrive avec ses soldats, et rejoint naturellement Iason, qu’il a reconnu, et se propose naturellement de l’épauler dans ses plans. Et s’il n’a pas de dragons, il a de la ressource, et une aura naturelle. Quelques habitants, apeurés, sont mêmes sortis de leur demeure en le voyant et en l’entendant. Certes, leur apport est maigre mais … sait-on jamais. Il y a besoin de toute l’aide possible.


Règles
Ce RP constitue un "bac à sable géant". Vous êtes très libres de vos actions et avez un certain nombre de ressources à vos dispositions. Sentez-vous très libres, déployez votre imagination.

Votre MJ se chargera, à la fin de chaque jour, de tester vos réussites - ou vos échecs, et de faire évoluer la situation suivant VOS choix.

Et comme disait un grand sage : "Il n'y a pas de bonnes ou de mauvaises situations"  What a Face .


Ordre de passage


Règles générales

Pour cet évent dynamique et forcément un peu stressant, l'avantage sera donné à la rapidité d'exécution. Des personnes sont en danger, le Mal court les rues : il est urgent d'intervenir [Event 2] On ne réveille pas le dragon qui dort 3460246627

Vous n'aurez donc que quatre jours - 96 heures - pour poster votre réponse à chaque tour. Si vous ne pensez pas avoir le temps, pas de problème ! Vous serez PNJsés par le MJ pour ce tour et vous pourrez rattraper votre coup au prochain tour [Event 2] On ne réveille pas le dragon qui dort 4062388460

Il n'y a donc aucune pression, manquer un tour ne sera pas pénalisant  [Event 2] On ne réveille pas le dragon qui dort 894420505

Nous vous demandons simplement de bien vouloir prévenir dès que possible vos partenaires de jeu si vous ne pensez pas pouvoir tenir le délai. Les tours doivent rester inchangés pour que les plans de la MJ marchent à merveille  [Event 2] On ne réveille pas le dragon qui dort 1138098981

D'ici là, bon jeu ! Et que le sort vous soit favorable  [Event 2] On ne réveille pas le dragon qui dort 1502348457


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Du Pain et du SangOn ne réveille pas le dragon qui dort
Ils en donnent de l'importance aux poignées de portes, ces sénateurs gras comme des cochons mais depuis combien de temps n'ont-ils pas posé eux-même la main sur de tels objets?  Se souviennent-ils seulement du geste qu'il faut pour ouvrir, fermer, ou bien laissent-ils cela aux esclaves et serviteurs?
Iason sait que s'il tourne la tête au moins un peu, il trouvera d'autres visages fermés et regards furieux. Que le temps qui s'écoule ici est ridicule. Ridicule et perdu...
L'énergie lui brûle les veines comme un mauvais feu, Iason n'ébauche aucun geste : dans l'immobilité totale des uns et des autres, cela se remarquerait trop.  Impassible, l'homme calme son ennui pour ne pas le laisser devenir colère.
Les murs tremblent dans un bruit sourd. Un sénateur anonyme se réveille en surnom, geint que ça ne vient pas de lui mais plutôt de son voisin de droite avant de comprendre la gravité de la situation.  Désormais tous se regardent, un serviteur entre.
La séance est levée, mais cela n'apporte aucun soulagement. Au dehors, Iason est interpellé : un autre serviteur enjoint le Légat à le suivre. Iason accepte...

Il n'est pas le seul à se rendre au Quadrant Sud, la situation est grave. Sur place, des soldats tentent vainement de reprendre le contrôle de la situation mais il n'y a que le chaos. Ils le reconnaissent, veulent s'en remettre à lui.
Iason désigne ceux dont le visage marqué ne parvient pas à cacher toute la panique, ceux prêts à s'enfuir peut-être, s'effondrer. ”Evacuez moi les blessés en sécurité.” Un premier ordre donné d'une voix égale, comme si tout ceci n'était rien d'autre qu'un exercice sur le terrain.
Il songe à Lyonne évidemment, mais croit ressentir que la créature n'est pas ici, sauvage, solitaire, dédaigneuse des combats. Et Iason est heureux de cela, de la savoir loin de toutes blessures.

”Mages, si vos sorts ont de quoi ignifuger la tenue de nos soldats, c'est le moment où jamais.” La voix gronde mais reste calme. Quand une ombre les recouvre, iason sent presque tous les coeurs présents se tordre et se figer d'effroi. Lui-même est immobile, mais le dragon est venu non pas par destruction, mais par fidélité.
Oh Lyonne, tu ne me seras jamais fidèle ainsi n'est-ce pas?  Iason retient un demi sourire de lui tordre les lèvres un peu.
Très vite, une autre tête connue rejoint la scène en compagnie d'autres soldats. Ixion....

”Ca pue le sang et la mort de partout, cela doit les exciter et les enrager encore plus pour les uns et peut-être les affamer pour les autres. Voilà ce que je propose :  jetons les cadavres dont nous disposons dans la fosse en espérant que la soif de sang de ces monstres les fasse se jeter dessus et se détourner  des dragonneaux. Ils ont faim? Qu'ils mangent : repus et alourdis nous avons peut-être une chance de les tuer plus facilement.”

Son regard sombre se porte sur les hommes et les femmes avec lui au milieu du chaos. Tous et toutes n'ont pas l'épée pour vocation, cela n'empêchera pas leurs conseils d'avoir de la valeur et leurs idées de supplanter en ingéniosité celle du Légat peut-être. Car ici, il ne s'agit pas de guerre et de stratégie militaire, mais de rage et de destruction...

”Maintenant que nous faisons évacuer les blessés, nous risquons moins de jeter par erreur quelqu'un d'encore vivant dans la Fosse. J'espère. J'aurai bien dit d'empoisonner les cadavres mais cela risque de se retourner contre nos dragons...“




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On ne réveille pas le dragon qui dortDu Pain et du Sang

Fosse Dragon, 1066 mois 5
L’après-midi passé en compagnie d’autres dames de haute naissance était tout bonnement agréable, il fallait dire que le décor était des plus délicieux et apaisant : l’architecture était bien différente de palais Riahenor mais offrait une agréable vision de finesse grâce aux mains des artisans qui avaient modelé la villa. De quoi arracher bien aisément un sourire à la Riahenor qui appréciait flatter ses yeux de cette manière.

Être en une telle compagnie en ce lieu était bien plus plaisant et calme contrairement à l’accueil qui lui aurait été réservé à son arrivé sur la place des esclavagistes : le bourdonnement incessant du peuple s’amassant pour entendre le grand discours de Baelor Cellaeron qui n’aurait eu pour contenu aucune once de modestie envers sa personne. Elle pu ainsi retrouver de bonnes connaissances ou encore en faire de nouvelles en la jeune personne de Daenyra Tergaryon. Ce que toutes ces femmes de la haute société valyrienne ignoraient c’étaient les évènements qui se déroulaient sur cette place où elles auraient pu s’y rendre, où bien des horreurs se déroulaient, la mort guettant ou ayant déjà certains des leurs.

Alors que tout en discutant elle tendait sa coupe pour être resservie en vin, Vaelya la lâcha soudainement pour venir se prendre la tête entre les mains. Une intense douleur l'assaillait et devant tant de soudaineté, de puissance, elle ne pu réprimer un cri de douleur. Elle ignorait totalement ce qu’il se passait et elle était bien incapable de réfléchir décemment, elle ne pu qu'exercer une pression supplémentaire sur sa tête alors qu’elle se risquait à jeter un coup d’œil aux autres dames pour s’assurer qu’elle n’était pas la seule visée par furieuse douleur qui la tétanisait sur place.

Rapidement ses yeux ne furent plus à même de distinguer tout ce qui pouvait l’entourer. Non. A présent elle ne voyait plus que de brèves et intenses émissions de lumières mais elle était bien incapable de dire si cela résultait de ces affreuses douleurs qui transperçaient sa tête ou s’il y avait autre chose. La suite fut des plus perturbantes car Vaelya n’eut plus la sensation que sa vision lui appartenait encore, elle se voyait rugir avec sévérité, griffer avec ardeur mais surtout il y avait ce gémissement à faire fendre le plus dur des cœurs. Danger.

Le feu qui coulait dans ses veines criait à Vaelya qu’il y avait un danger et que c’était sa dragonne qui y était au-devant. Ce fut alors avec une grande difficulté qu’elle se leva, le moindre mouvement enflammant ses muscles, elle cessa de se tenir la tête puis elle avança péniblement, cherchant son chemin pour quitter la villa mais surtout pour gagner le lieu qu’elle devait rejoindre dans les plus brefs délais : la Fosse dragon. Presque à l’aveugle, elle ne cessa d’avancer pour rejoindre la créature qui avait poussé ce cri si déchirant.

Les facultés de la dame-dragon revinrent peu à peu même si une certaine douleur persistait dans ses muscles, et elle pu être témoin d’une scène qu’elle n’aurait cru voir de sitôt. Des wyrms attaquaient les dragons présents, des mages dépêchés sur les lieux tentaient tout ce qui était en leur pouvoir pour contenir les créatures assaillantes tout en essayer de calmer les êtres majestueux qui faisaient la fierté de leur seigneurs et de leurs dames. Des soldats étaient aussi présents sur place mais à l'instant présent, la situation ne semblait pas offrir d’issues positives. Et là encore la puissance des cris des dragons mêlés à ceux des wyrms étaient presque insoutenable à entendre. Elle remarqua la présence de la jeune Daenyra Tergaryon à son côté qui, comme elle, avait été en proie à ce puissant appel de sa créature, Vaelya prit sur elle pour se concentrer sur la jeune femme et s’apprêtait à lui demander si elle se portait mieux mais elle fut coupée dans son élan par le bruit d'un jeune dragon, aux écailles sombres et dotées de reflets violets et dorés qui venait d’utiliser son feu ardent, calcinant sur place un pauvre soldat valyrien. Par tous les dieux, si la panique finissait par s’emparer de tous les dragons présents comment pourraient-ils s’en sortir ?

Déterminée, Vaelya se mit alors à chercher du regard son propre dragon, ses yeux lilas détaillant les alentours avec rapidité avant qu’ils ne finissent par se poser sur une imposante forme farouche aux différentes nuances de vert. Par Aegarax ! réagit-elle, estomaquée par la scène qui se déroulait devant ses yeux : Maehra rugissait en s’évertuant à tenir en respect plusieurs wyrms dans le but de protéger de jeunes dragonneaux. Elle devait aider cette partenaire mais elle ne pouvait le faire seule. Une ombre imposante les recouvrit laissant sa place à un dragon noir de jais qui vint se poser non loin de son dragonnier, qu'elle crut reconnaître comme étant le sénateur Bellarys, une pointe de soulagement l'envahit momentanément avant d'autres rugissements ne lui vrillent les oreilles. A présent au fait de la position de Maehra au sein de Fosse-dragon, elle chercha qui pouvait bien lui venir en aide et ses yeux se posèrent sur un soldat qui passait ses ordres avec efficacité, au moins un gradé était présent ce qui ne signifiait pas nécessairement qu’ils soient perdus, mais elle était bien incapable de se concentrer sur ses paroles. Son cœur battait la chamade, elle jeta un dernier coup d’œil à Daenyra avant de prendre la décision de s’approcher du soldat d’un pas rapide. Quels sont tes ordres ? Je dois pouvoir atteindre ma dragonne et il faut mettre les dragonneaux à l’abris, elle ne tiendra pas bien longtemps seule face à toutes ces créatures !



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Du Pain et du SangOn ne réveille pas le dragon qui dort

Fosse Dragon, 1066 mois 5
Daemor gardait le visage fermé, comme il le faisait à l'habitude, mais si bien souvent cela était pour garder secret un quelconque sentiment de colère, de rancœur ou de tristesse, il fallait bien avouer qu'aujourd'hui il n'était question d'une de ses émotions particulièrement destructrices pour le jeune sénateur. Non, aujourd'hui, il devait combattre le profond ennui que cette discussion autour des poignées de portes pouvait provoquer chez lui, de plus tout le monde présent ici ne pouvait qu'estimer que ce sujet était d'une importance vitale et qu'il aurait été sans doute mal venu de ne pas participer à cette rencontre au sommet … pour des poignées de portes. Daemor dut néanmoins se mordre la lèvre pour pouvoir s'empêcher de pousser un long bâillement à s'en décrocher la mâchoire, il savait que d'une certaine façon il était en sursis, qu'on attendait de lui qu'il plisse rattraper son erreur, rattraper son départ. Les gens étaient si prompt à condamner, sans même prendre le temps de comprendre un minimum la douleur qui avait été la sienne. Il avait tenté d'y faire face, tenté de jouer ce rôle que son père lui avait confié comme une récompense, alors qu'il ne méritait nullement tout cela. Sans doute l'avait-il déçu de s'effondrer ainsi, il viendrait sans doute à le lui reprocher plus tard, mais il était finalement revenu de son propre chef, comme si de rien n'était, retournant au Sénat la tête haute. Alors même s'il devait pour le moment accepter de ne se préoccuper que de ces affaires totalement inutiles et superflues, il le ferait sans en montrer la moindre contrariété.

Pour autant, il n'avait jamais pensé un seul instant que la réunion viendrait à être pimenté d'un tremblement assez fort, venait à faire trembler toute la structure dans laquelle ils se trouvaient tous réunis. Il serra un instant les mains sur les accoudoirs de son siège, alors qu'il levait les yeux, espérant que le plafond ne viendrait pas à s'effondrer sur eux. Ses sens sont en alerte alors que rien de tel ne s'est jamais produit à Valyria. Le fait que la séance vienne à être levée dans la précipitation la plus totale ne peut que venir à le questionner un peu plus sur ce qui est en train de se passer. Il se leva alors aussi rapidement que possible pour pouvoir prendre l'ampleur de la chose une fois en dehors du bâtiment. Alors qu'il n'était loin de Iason Valralys, il ne manque pas d'entendre la conversation sur des troupes envoyés au niveau de la Fosse-Dragon, ce n'était pas rien. Quand on se tourna vers lui en tant que seigneur-dragon il accepta immédiatement de les suivre. Si la situation entière venait à l'inquiéter, il l'était encore plus au sujet de Jaelyx, après tout c'était son compagnon de vie, si Aeganon était son jumeau de sang, il était son jumeau de feu et il était hors de question qu'il puisse le perdre à cet instant.

La scène devant ses est cauchemardesque, il n'y avait pas d'autres mots pour pouvoir désigner tout cela, le feu, le sang, la colère, la rage, et la peur. Il n'y avait plus de raison, ils n'avaient plus le contrôle de ces êtres qu'ils admiraient tant mais qui à cet instant était plus craint que jamais auparavant. Il essayait de voir où se trouvait Jaelyx dans le flot des dragons qui se débattaient. Il allait donc se rapprocher de Iason pour entre les ordres qu'il était en train de distribuer aux soldats quand il entendit un cri strident au-dessus de lui, levant la tête, il vit d'avoir une masse sombre volé au-dessus de lui. Il retint un instant son souffle, alors que la créature semblait tout aussi touché par la folie que les autres ; mais finalement, ce dernier vint à se poser non loin de lui et même s'il n'était pas parfaitement serein, Daemor comprit qu'il pouvait s'approcher de lui. Il posa délicatement sa paume de main sur l'animal, qui fit un léger geste d'agacement avant de s'apaiser un peu à son contact. Il resta quelques longues secondes ainsi, collant presque son corps contre les écailles de son dragon pour faire comprendre qu'il était là pour lui, puis il revint en arrière. « Je suis d'accord sur le fait qu'il faut créer une diversion pour que les Wyrms viennent à avoir une autre cible que nos dragons. Repus je ne pense pas qu'ils le seront, mais cela pourra servir peut-être assez longtemps pour pouvoir détourner leur attention pendant que l'armée vienne en renfort et que nous dégagions une partie des dragons, et notamment les plus jeunes. Tant qu'ils seront présents, les aînés n'auront qu'une seule idée, celle de les protéger envers et contre tous, même des nôtres. » Il se tourna vers Vaelya Riahenor, bien qu'ils ne s'étaient jamais parlé, il savait qui elle était, par rapport à son époux que Daemor connaissait. « Si tu le désires, je peux t'emmener jusqu'à elle, avec Jaelyx nous irons plus vite et nous ne serons sans doute pas deux dragonniers de trop pour pouvoir défendre les dragonneaux. »




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Du Pain et du SangOn ne réveille pas le dragon qui dort

La tentation est trop belle lorsque cette prostituée l’alpague. S’il pourrait allègrement résister, être en retard à une entrevue avec son père ajoute un peu de piquant. Un quelque chose de dramatique qu’il apprécie cultiver. Baelor ne s’en offusquera pas, au milieu de la foule, l’ayant à plusieurs reprises fait patienter lui même. Si Ixion sait bien se tenir et faire dans le politiquement correct aujourd’hui il se sent d’esprit provocant, surtout alors que toutes ces annonces le fatigue déjà. La jeune femme est donc écartée de la rue principale le temps de lui permettre de savourer ses charmes dans une ruelle volée à l’abris de la plupart des regards curieux. Il le sait, sa célébrité est un atout autant qu’une malédiction, suivant les contextes. Même si, la plupart du temps, elle s’avère fort utile.
Terminant son incartade, il se rhabille rapidement, la fille ne lui demandant aucun paiement juste pour avoir eu le plaisir de le satisfaire lui, ô champion célèbre de Valyria. Ixion en sourit, bien trop fier, orgueil flatté, alors que le voilà qui quitte la ruelle pour tomber sur tout un peloton de soldat. Fronçant les sourcils sous cette soudain agitation, il s’apprête à en alpaguer un lorsque le gradé du détachement ne lui laisse pas le choix et lui ordonne de les suivre. S’il entrouvre les lèvres pour répliquer, il finit par abdiquer et suivre le petit comité jusqu’à la zone de conflit.

La scène qui se dessine bien vite sous ses yeux est effrayante. Un véritable chaos de rugissements et de panique. Si Ixion possède un sang pur, Dragon abandonné dans sa suite, il ne peut sentir de réelle connexion avec l’un d’entre eux. La surprise s’affiche sur son visage alors qu’il aperçoit soudain la silhouette familière de Iason. « Iason ! » Beugle t-il presque alors qu’il le rejoint. L’homme ne semble pas l’entendre, déjà en train de donner quelques ordres. Si les deux amis n’ont jamais combattus cote à cote, l’aurige ne connait que trop bien les capacités militaires du Légat dont il reconnait l’autorité. Il évite également les dires d'un autre noble, Daemor Bellarys, qu'il connait de vue, étant un proche d'Aeganon. Ixion acquiesce alors d'un signe de tête.  À dire vrai, il est prêt à obéir à Iason avec discipline, alors que son esprit provocant pourrait se montrer tatillon envers d’autres. Ici, il écoute, alors que leurs yeux se croisent enfin. « Laissez moi vous aider » Lâche t-il, aux deux hommes, alors que déjà, ses prunelles ambres passent de Iason aux hommes qui se sont rapprochés et semble chercher son autorité et ses directions. Ixion n’est peut être pas un homme d’arme, au delà de son service militaire, mais il est une figure emblématique du peuple, noble ou simples citoyens. Visage connu et admiré.
Aussi, l’aurige grimpe sur ce qui semble être une caisse de marchandises quelconques. « Aidez moi à exécuter les ordres du Légat ! Jetons les cadavres dans la fosses et évacuons les blessés, qu’ils soient mis à l’écart ! Allez ! » Et déjà, ceux désireux de s’impliquer, pris par un élan de courage à le voir, lui aussi, s’agiter auprès du peuple, s’exécutent.
Se servir de sa gloire pour avoir un impact significatif sur la situation. Pour une fois, elle n’est pas présente, elle n’apporte rien de plus que des bras supplémentaires pour aider à la besogne. Qu’importe qu’il ne brille pas au milieu du carnage. Plus rien n’a d’importance si ce n’est ce soudain élan d’altruisme et de discipline militaire, qui le pousse à agir vite et bien.

À côté de quelques uns des soldats l’ayant réquisitionné plus tôt, Ixion se sert de sa force pour récupérer quelques cadavres et les jeter dans la fosses. Du sang vient déjà maculer ses mains, tâcher ses vêtements. Mais il estime avoir résisté à pire, là bas, dans les souvenirs du champs de bataille. « Aidez moi, il en reste deux là ! » Lance t-il à deux soldats qui s’empressent de venir l’aider alors qu’il soulève le corps d’un homme en grimaçant sous son poids, pour le jeter dans la fosse.




Résumé:
Daenyra Tergaryon
Daenyra Tergaryon
Dame-Dragon

https://rise-of-valyria.forumactif.com/t520-daenyra-tergaryon-th
On ne réveille pas le dragon qui dort
Du Pain et du Sang

Fosse Dragon, 1066 mois 5

Daenyra se sentit vaciller en même que Valyria la grande. La souffrance, indicible, la foudroya en pleine poitrine, lui coupant le souffle, piétinant les battements de son cœur, aspirant un peu de son âme. Elle perçut à peine la prise de sa main qui s’altéra, laissant s’écraser au sol son verre qui éclata en mille morceaux. Elle fut presque sourde au grondement qui enfla dans les entrailles de la ville. Les hurlements assourdissants des enfants d’Aegarax, la chute des fondations de Valyria et les cris affreux les cueillant jusque dans les profondeurs de la villa n’étaient presque rien en comparaison de la tempête monstrueuse qui déferlait sur son être.

Elle sentait la douleur, la terreur, l’incompréhension… Chaque âme blessée était comme une lame plantée dans sa chair, un fléau atroce qui venait la grignoter jusqu’à la moelle. Et pour tous les êtres qui appelés dans les ténèbres, Daenyra éprouvait l’étreinte glaciale de la mort qui invoquait ses fidèles à elle. La panique des dragons ne lui était pas non plus étrangère, et l’oiseau luttait pour retrouver ses esprits. Elle en avait oublié où elle se trouvait, qui étaient les personnes autour d’elle, pourquoi elle se trouvait projetée au sol au milieu des débris de verre qui tranchaient sa peau à nue. Et pourquoi n’était-elle pas auprès d’Elanea et Maekar ?

Puis soudain, les images changèrent. Elles ne lui appartenaient plus vraiment, comme parvenues d’un autre monde. Cette gueule étrangère gémissait, grondait et rugissait. Il y avait là la peur, la colère et la douleur. « Myrha… » bredouilla la Dame-Dragon dans un souffle, s’extirpant à grandes peines de cet atroce transe. Une force insoupçonnée la poussa à se remettre sur ses pieds. Vacillante. Tremblante. Agonisante. Ses muscles s’étaient mués en lave en fusion, calcinant ses os et sa peau. Il lui semblait qu’un feu terrible et dévastateur brûlait en elle. Il lui fallut se retenir à tout ce qui était à sa portée pour rester debout, ne pas s’effondrer totalement alors que le monde entier hurlait d’agonie. Elle se précipita vers l’une des fenêtres, découvrant avec une horreur spectaculaire le décor de désolation qui s’offrait à elle. Une Valyria dévastée par la colère des Dieux, crevée à-même la place des esclavagistes. La danse terrible des Dragons pourfendait le ciel de feu et de cendres. En contrebas, tout n’était que mort rampante, carcasses agonisantes et présences hostiles. Les jambes de Daenyra ne purent la tenir et elle s’effondra à nouveau sol, tentant de comprendre ce qui avait pu engendrer une telle revanche divine. Après tout, les augures n’avaient-ils pas prédit telle catastrophe ? Hélas, il n’était guère de raisonnements clairs dédiés à la jeune fille qui pleurait de douleur.

Seule l’urgence fut sa guide. Ses pupilles s’accrochèrent à la fière silhouette de Vaelya Riahenor qui s’élançait au-devant du danger. D’une démarche plus vacillante, Daenyra se fit violence pour la suivre tandis qu’elles se dirigeaient d’un même corps vers la Fosse des Dragons. Le chemin prit un cours terme lorsqu’elles furent en présence de soldats de Valyria. Trop faible pour pouvoir engager elle-même l’échange, elle écouta attentivement ce qui se disait, luttant contre les assauts abattus sur son esprit.

Daenyra ne prit guère le temps de la réflexion et décida aussitôt de prêter assistance pour trouver des blessés et les mettre à l’abri, ou discerner bien à regret des gisants qui seraient jetés à la fosse pour faire diversion. Le motif s’en révélait atrocement sordide mais elle ne pouvait empêcher cette terreur de déchirer ses entrailles. Si elle souhaitait trouver, d’une manière ou d’une autre, une trace de sa sœur ou de son frère, elle devait se précipiter au secours des blessés, priant pour que les siens ne soient pas prisonniers des entrailles de la terre. Elle priait les Dieux d’avoir pu épargner ses parents qui étaient à présents loin du danger. S’approchant d’un blessé qui était gravement atteint à la jambe, elle essaya d’aider le propre malheureux à se relever en dépit de ses propres faiblesses. Tandis qu’un homme passait par là, elle réclama son assistance. « Je t’en prie, peux-tu m’aider à porter ce malheureux en sûreté ? »




Résumé:
Voix de l'Ombre
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Du Pain et du SangOn ne réveille pas le dragon qui dort
Le soldat hélé par Vaelya, qui tente d’exécuter les ordres de Iason s’arrête, et un mouvement d’humeur trahit son envie de l’envoyer paître. Pourtant, il se contient, reconnaissant probablement une dame de rang, surtout à ses paroles qui trahissent son lien avec un dragon. Pas une femme à se mettre à dos, donc, malgré la panique générale et l’urgence. D’une voix sèche, mais maîtrisée, il répond donc avec une rigueur toute militaire, et une économie de mots savante :

« J’ai ordre d’évacuer les blessés et de jeter les morts dans la fosse, Dame. »

Clair, précis, concis, voilà bien résumé les efforts commandés aux troupes par Iason. Le légat a une autorité suffisante pour imposer son idée, surtout qu’il est bien vite secondé par un Seigneur-Dragon accompagné de sa créature, Daemor Bellarys, et d’un aurige à la célébrité qui n’est plus à démontrer. Pour autant, les visages sont fermés. Certains rechignent. L’idée dérange. C’est une chose que de recourir à de telles tactiques en territoire ennemi, quand la faim, la soif, la mort, l’éloignement depuis des mois, et l’envie de vengeance acculent aux solutions les plus extrêmes. Mais au cœur de Valyria, le sacrifice de frères, amis, compagnons d’armes dérange davantage. Les voir broyés dans la gueule des wyrms, ou de dragons, n’est pas exactement ce que prescrit la religion valyrienne – et la morale humaine en général. Dans une société, l’attention aux défunts est souvent empreinte d’ordre social, et leur manquer de respect, un sacrilège. Ainsi, malgré les encouragements d’Ixion, beaucoup de civils semblent très perturbés à cette idée, et un homme finit par dire ce que beaucoup pensent tout bas :

« Sauf vot’ respect, m’ssire … J’peux pas. Y z’ont droit au Rêve de Balerion. Le mauvais œil, on va s’l’attirer encore plus. D’jà que les dieux sont mécontents … »

Certains opinent du chef, manifestement secoués par les événements qu’ils vivent. Un autre, cependant, prend la parole, empoigne un pied, et grommelle :

« Plutôt eux que nous. »

La sobre allusion au danger imminent – et à la préférence pour sa propre vie, et non les hommages aux morts, aussi appréciés soient-ils – convainc plusieurs civils de donner un coup de main. Les autres retraitent dans leurs maisons ou décident d’évacuer les blessés. La confusion, cependant, est grande. Difficile de discerner, parfois, le mort du vif. Et certains ne s’embarrassent guère de faire le tri, préférant couper court aux souffrances et s’éviter trop de questions. Des heurts éclatent entre civils et soldats, entre civils, entre soldats. On s’invective. On cherche à protéger un ami, un amant, un père. Et on tue, en se disant « plutôt eux que nous ». Les instincts humains sont ce qu’ils sont. Au milieu de cette débandade, malgré tout, un espoir demeure : les cadavres sont versés à la fosse. Et des wyrms se jettent dessus, déchiquètent, avalent, broient, offrant un moment de répit aux dragons.

C’est ce moment que choisissent Daemor et Vaelya, qui a accepté sa proposition, pour décoller. Si le trajet n’est évidemment guère difficile en temps normal, à peine quelques mètres, il est rendu particulièrement ardu par les vols en tout sens de dragons affolés, et les combats entre les géants des airs face aux immenses serpents souterrains, dont certains affichent plusieurs mètres de long, et des crocs qui n’ont rien à envier aux plus formidables armes naturelles des enfants d’Aegarax. Alors qu’ils s’approchent, après plusieurs virages en catastrophe, aidés par l’agilité de Jaelyx, de la dragonne de la Riahenor, ils comprennent que la situation n’a guère évolué dans le bon sens. La dragonne, blessée, a vu l’un des dragonneaux être emprisonné entre les écailles d’un wyrm, qui l’attire à lui, vers un trou dans la terre qu’il a creusé de ses puissantes mâchoires, entre deux rigoles de lave. Elle rue, furieuse, crache un feu dévastateur, qui tient à distance ses deux autres attaquants. Vaelya perçoit, à travers son lien mental, la fureur et la douleur de la puissante et noble créature, qui fatigue, mais manifeste l’entêtement irrépressible de sa race. L’aider sera plus complexe que prévu.

Ixion et Daenyra, eux, s’approche du blessé pointé par la jeune femme. L’homme a eu la jambe déchiquetée par un coup de crocs bien placé. Blanc comme un linge, au bord de l’évanouissement, il ne réagit guère quand le duo l’empoigne, sa tête pendant mollement et ballotant au gré de leurs mouvements. Soudain, un homme s’approche, l’épée ensanglantée et les apostrophe :

« Il ne survivra pas. Laissez-le, je vais m’en occuper. »

Et à sa mine décidée, à sa main qui se referme sur la poignée de son arme convulsivement, il est bien décidé à s’en occuper de manière … définitive.

Autour de Iason, l’on s’active. Les mages rassemblés marmonnent entre eux des paroles complexes, tracent des pentacles au sol, s’activent. Le sortilège demandé, quoique possible, va leur demander une énergie considérable, surtout pour cibler les bonnes personnes dans ce chaos. Mais ils n’ont guère eu le courage de pointer du doigt ce très léger problème. Alors ils convoquent leurs énergies, et l’Incantation Runique débute. Le sol s’illumine de symboles ésotériques, se gondole. Une énergie calorifique immense envahit soudain les alentours. Chacun ressent cette dernière jusqu’à la moelle. La vague submerge les environs. Un des mages s’effondre.

Au loin, un soldat est seul face à un wyrm de feu. La bête ouvre sa gueule, crache ses flammes … qui glissent sur lui. Le chanceux ne l’est pas pour très longtemps. Un dragon se pose, l’écrasant sous sa patte griffue et vomit à son tour un torrent de feu-dragon. Qui … n’atteint pas le wyrm.

L’un des mages, en sueur, vient trouver Iason et déclare, la mine piteuse :

« C’est fait Légat. Mais nous n’avons pas pu … une telle démonstration de magie nécessite plus de … ciblage. Nous avons fait au mieux mais … il n’est pas impossible … »

Il se tord les mains.

« … Que notre sortilège n’affecte pas que nos hommes, et que les alentours en soient … imprégnés. »

Avec des conséquences impossibles à prédire.



Règles
Ce RP constitue un "bac à sable géant". Vous êtes très libres de vos actions et avez un certain nombre de ressources à vos dispositions. Sentez-vous très libres, déployez votre imagination.

Votre MJ se chargera, à la fin de chaque jour, de tester vos réussites - ou vos échecs, et de faire évoluer la situation suivant VOS choix.

Et comme disait un grand sage : "Il n'y a pas de bonnes ou de mauvaises situations"  What a Face .


Ordre de passage


Règles générales

Pour cet évent dynamique et forcément un peu stressant, l'avantage sera donné à la rapidité d'exécution. Des personnes sont en danger, le Mal court les rues : il est urgent d'intervenir [Event 2] On ne réveille pas le dragon qui dort 3460246627

Vous n'aurez donc que quatre jours - 96 heures - pour poster votre réponse à chaque tour. Si vous ne pensez pas avoir le temps, pas de problème ! Vous serez PNJsés par le MJ pour ce tour et vous pourrez rattraper votre coup au prochain tour [Event 2] On ne réveille pas le dragon qui dort 4062388460

Il n'y a donc aucune pression, manquer un tour ne sera pas pénalisant  [Event 2] On ne réveille pas le dragon qui dort 894420505

Nous vous demandons simplement de bien vouloir prévenir dès que possible vos partenaires de jeu si vous ne pensez pas pouvoir tenir le délai. Les tours doivent rester inchangés pour que les plans de la MJ marchent à merveille  [Event 2] On ne réveille pas le dragon qui dort 1138098981

D'ici là, bon jeu ! Et que le sort vous soit favorable  [Event 2] On ne réveille pas le dragon qui dort 1502348457


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Du Pain et du SangOn ne réveille pas le dragon qui dort
Il ne pense pas au coeur broyé dans sa poitrine, il ne pense pas au sang qui imbibe la terre et les pavés, sa volonté est autre, tournée vers l'action, ce qui pourrait être, ce qui n'a pas été. ”des flèches, des archers...”  murmure l'homme.]Au soldat qui essaye de s'opposer, Iason place sa main sur l'épaule. Le légat a les traits durs, marqués, ses yeux sombres ne brillent pas. La lumière n'est pas en eux, la lumière n'est pas ici.

”Oui Soldat, ces morts mériteraient bien mieux mais nous devons agir dans l'urgence. Ce ne sont pas de simples montures que nous devons sauver, comme les chevaux d'une écurie en flammes. Ce sont des dragons...Occupe toi des blessés si les morts te sont intolérables. Cela ne te portera pas préjudice.”

Plutôt eux que nous, grogne un autre homme. Plutôt les morts que les vivants... Ixion encourage également l'action. Le Légat n'a que le temps d'un regard pour son ami, pas plus. Cette demie seconde n'est pas assez pour l'affection et la reconnaissance, et s'ils survivent à cette journée Iason le remerciera par les mots, ainsi qu'il se doit. S'ils survivent...  Lui-même encourage les soldats, les harangue et tâche de les tenir par la voix pour que l'horreur s'efface. Qu'ils oublient ce qu'ils sont en train de faire mais l'exécutent quand même.

”J'ai dit d'évacuer les blessés !” hurle soudain Iason. ”Pas de les achever, vous êtes des soldats et non des meurtriers”. Sa voix porte, sa gorge est sèche pourtant.
Iason voit au loin le soldat que le Wyrm attaque. Il veut s'élancer, cela est trop tard déjà : la fureur d'un dragon emporte le malheureux.
Le coeur du Légat se broie un peu plus. Commander, ce ne sera jamais sauver...
Un mage l'arrête, d'autres nouvelles viennent, l'accablent. Le légat ne ferme pas les yeux, ce n'est pas ce que l'on attend de lui. Pas maintenant.

”Merci pour vos efforts à tous, Mage...” Ce n'est pas de leur faute après tout, n'est-ce pas? La Fosse est là, elle est la plaie ouverte de Valyria désormais et Iason comprend qu'aucune décision ne sera la bonne parmi tout ce qu'il peut dire, tout ce qu'il peut faire. Il y a l'épée à sa ceinture, un poids comme un autre, un poids plus qu'un autre.  Ses yeux tristes se posent sur Ixion. ”Que c'est triste un combat sans les faveurs d'une femme.” Le temps d'un rêve, si ce jour est le dernier pour eux. Qu'importe...

Il se redresse encore une fois. Archers !” ordonne-t-il. Aucune bonne décision, jamais. Le Légat place les hommes tout autour de la fosse autant que possible, en affecte d'autres pour que ceux-ci ne soient à cours de flèches autant que possible. ”Visez les failles, empêchez ces créatures de s'enfuir, barrez leur le passage de vos tirs. Elles ne doivent pas emporter les dragonneaux! “ Aux mages qui sont là toujours, Iason donne d'autres ordres quand bien même cela est trop. ”Si votre magie peut rendre certaines de nos flèches bien plus dangereuses encore... Oubliez cela si le ciblage n'est pas assez précis.” A lui le poids de l'ordre, à eux le poids du choix.
Lui-même se saisit d'un arc qu'on lui tend. Tire.

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On ne réveille pas le dragon qui dortDu Pain et du Sang

Fosse Dragon, 1066 mois 5

Désormais, le souvenir des discussions qui avaient rythmé ces dernières heures n’était plus qu’une lointaine réminiscence face au drame qui se jouait devant les yeux de Vaelya Riahenor. Toute once de légèreté avait à présent totalement disparu, la laissant en proie à des émotions primaires et l’instinct qui souhaitaient prendre le contrôle de son corps, fort peu à même de combattre ces repoussantes créatures qui s’attaquaient à la fierté de Valyria au sein même de leur aire de repos : les dragons.

Savoir et constater que l’être qui avait éclot à son Epreuve du Feu, celui auprès duquel elle avait appris et grandit, répondant au nom de Maehra était toujours en vie fit naître une pointe de soulagement chez la dame-dragon. Cette dernière ne pouvait qu’éprouver de la fierté de voir sa dragonne se battre farouchement pour protéger les dragonneaux, tant elle-même était prête à tout pour ses enfants, et dans le même temps l’horreur lui murmurait à l’oreille à mesure qu’elle se rendait compte que cette vision ne durerait que trop peu de temps. Il fallait agir et si elle ne souhaitait pas laisser seule Daenyra Tergaryon, elle s’approcha tout de même du groupe de soldats à quelques mètres d’elles.

Avec son inquiétude et ce vacarme pesant elle n’avait que peu prêté attention aux ordres du gradé (Iason) et elle fut alors amenée à faire exposer son plan au soldat le plus proche. Elle savait pertinemment que sans Maehra elle ne serait d’aucune utilité, elle pourrait aider la jeune dame Tergaryon avec les blessés mais elle ne pouvait tout simplement pas se laisser agir en sachant sa dragonne aux prises avec les wyrms. Et elle tâcha de le faire comprendre sans avoir une once de condescendance à l’égard de ce gradé qui avait vu tant durant la guerre.

Vaelya écouta attentivement la réponse apportée sans toutefois s’arrêter sur la manière dont il s’adressait à elle puis les paroles prononcées par Daemor Bellarys la firent frissonner. Si détourner l’attention des wyrms était la solution qui paraissait la plus logique pour atteindre Maehra, elle n’aurait cependant pas songé à se servir de leurs propres morts. Des familles n’auraient ainsi donc pas le droit de rendre un dernier hommage à l’un des leurs… Elle se ressaisit lorsqu’elle remarqua que Daemor pivotait elle et la dame prit une grande inspiration lorsqu’il s’adressa à elle. Ils ne se connaissaient guère plus que de nom, nul ordre n’avait été émis si ce n’était qu’elle puisse atteindre sa dragonne, et pourtant il lui proposa de l’emmener sur le dos de son Jaelyx.
- Alors nous irons ensemble, Sénateur, confirma-t-elle d’un ton qu’elle se voulait assuré. Elle était une Riahenor, elle ne pouvait se montrer comme faible.

Elle suivit alors Daemor Bellarys. L’un après l’autre ils montèrent sur le dos du dragon avant que ce dernier ne quitte terre pour voler en direction de leur objectif : Maehra et les dragonneaux. En temps normal chevaucher un dragon était libérateur et d’une aisance sans commune mesure mais en ce jour cela relevait d’une tâche parfaitement difficile. Il fallait garder une vigilance de tous les instants alors que le vol était perturbé par les dragons affolés, ou encore les combats entre les géants des airs et des wyrms d’une taille désespérément importante. Vaelya, le sénateur et son dragon finirent par s’approcher de la dragonne et la Riahenor ne pu que constater l’ardeur avec laquelle Maehra continuait à se battre malgré le fait qu’elle puisse être blessée. La matriarche senti son cœur se serrer devant cette vision mais le cri aigu d’un dragonneau emprisonné entre les écailles d’un wyrm attira son attention sur une situation qui évoluait vers une terrible finalité.

Vaelya assistait à une scène déchirante où sa sœur d’écailles ruait et crachait son feu pour tenir à distance deux ennemis tandis que dans le même temps elle était assaillie par la douleur et la fureur de Maehra qui, plus les minutes s’écoulaient, se fatiguait sans toutefois abandonner. Le pauvre dragonneau qui était entraîné par le wyrm vers un trou ne pourrait être sauvé, ou du moins difficilement, mais pour les autres il n’était pas trop tard. Elle jeta à nouveau un œil à sa dragonne lorsqu’elle senti une considérable vague de chaleur l’envahir, traversant la moindre parcelle de son corps, la transcendant jusque dans ses os. Les mages, ils devaient être en train d’agir pour protéger leurs compatriotes, elle adressa une vive prière aux Dieux pour les remercier d'avoir envoyé les mages. Revigorée, elle commença à jouer sur ce lien qui l’unissait à sa dragonne pour lui signaler sa présence et tenter tant bien que mal de lui faire comprendre qu’elle était venue pour l’aider mais cela semblait si compliqué à cet instant qu’elle avait la sensation qu’il s’agissait d’une conversation à sens unique. Elle s’entête à protéger les dragonneaux ! dit-elle à la fois comme une constatation que comme une lamentation. Quelle approche propose-tu ? finit-elle par demander d’une voix forte pour s’assurer que Daemor l’entende parmi le vacarme.

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Du Pain et du SangOn ne réveille pas le dragon qui dort

Fosse Dragon, 1066 mois 5
Chacun avait son passé et son expérience pour pouvoir faire face à la situation qui se présentait sous leurs yeux, mais même quand les guerriers de Valyria étaient partis combattre ceux de Ghis, ils n'avaient sans doute pas rencontrer une situation aussi périlleuse. Ce n'était pas seulement des hommes contre d'autres hommes, accompagnés de dragons qui pouvaient déjà causer de très larges dégâts et de nombreux hommes. Là, les wyrms étaient tous simplement déchaînés et réclamaient du sang, et viendraient à le chercher quelque soit la personne ou la créature. Daemor était un sénateur qui n'avait jamais eu une grande pratique militaire. Quand ils étaient adolescents, avec son jumeau, ils avaient tous les deux fait pendant un an leur service militaire, et c'était après cette année-là, que le chemin des deux Bellarys s'était plus ou moins séparé. Il avait été désigné comme étant l'héritier de son père, et cela voulait donc dire qu'il viendrait à le soutenir dans le commerce florissant de la famille. Aeganon avait du trouver sa place, les négociations n'avaient jamais été sa préférence, il avait toujours eu une manière bien plus abrupte de parvenir à ce qu'il désirait et devenir soldat pour Valyria semblait être la meilleure décision qu'il avait pu prendre pour lui et pour la maison Bellarys. Face à ce carnage, Daemor ne pouvait penser qu'une chose, c'est que son frère aurait été bien plus apte à gérer tout cela que lui ne le ferait jamais, l'organisation militaire, les forces et les faiblesses de l'ennemi, cela le dépassait pour beaucoup. Mais il n'était pas pour autant inculte, ni totalement expérimenté : il fallait à cet instant faire des choix pour pouvoir tenter une action, tenter de détourner l'attention. Et quelque soit la guerre, quelque soit l'ennemi, cela voulait donc dire qu'il y aurait des sacrifices à faire ; c'était à eux de savoir lesquels ils étaient prêts à faire.

Observant rapidement la situation, il voyait que les soldats de la capitale répondait aux ordres qu'on leur donnait avec plus ou moins d'acceptation et d'efficacité. Le concernant, au vu de la folie qui guettait tous les dragons de la fosse, il était bien conscient que Jaelyx représentait à cet instant une chance et qu'il devait saisir l'opportunité de se rapprocher des dragons en danger. Il pouvait aider Vaelya à rejoindre sa propre dragonne, mais il ne pouvait perdre trop de temps à ce qu'elle se décide à l'accompagner, il se devait d'agir également. Elle accepta finalement, et il fut alors le premier à s'approcher de son dragon d'un noir de jaïs. Bien qu'il eut un petit mouvement d'humeur, sans doute causé par tout ce qui se passait autour et devant garder une certaine concentration sur son maître, Daemor put monter sur lui, suivi par Vaelya et après une brève hésitation, la créature finit par déployer ses ailes et s'élever dans le ciel. Le vol ne fut pas de tout repos et si Jaelyx se défendait bien, rien n'était pour autant simple dans la bataille, il crachait un feu presque aussi sombre que lui, mais l'ennemi était entêté et il n'était pas prêt à lâcher prise. Se posant non loin de la dragonne de sa comparse, il fut profondément meurtri par la vision de ce dragonneau emporté. Très rapidement, il fit comprendre à Jaelyx d'intervenir à son tour et de venir cracher sa rage puissante et fumante contre les wyrms présents et de soutenir au mieux Maehra, blessée. Le sénateur se tourna vers Vaelya, hochant tristement la tête à ses paroles. « Nous pouvons utiliser nos propres dragons pour pouvoir tenter d'emmener les dragonneaux loin d'ici. Il faudrait tenter de les décider à les escorter, l'un des nôtres à l'avant, l'autre à l'arrière, ou en tournant autour des petits, comme pour les encercler, tel un troupeau de moutons apeurés qu'il faudrait éloigner au plus vite. Tant que les petits seront là, nous ne pourrons rien obtenir de ta dragonne, et plus ils resteront ici et moins nous aurons de chance de les sauver. On doit les mettre à l'abri aussi loin que possible. »



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Du Pain et du SangOn ne réveille pas le dragon qui dort
L’apparence est noble et le visage connu, si ce n’est reconnu. Ixion a beau jouir d’une certaine réputation, toutes les familles nobles n’ont pas sa connaissance. Les traits de la jeune femme lui semblent familiers sans qu’il puisse toutefois y apposer un nom ou un statut mais sa vêture parle pour elle. Conscient qu’elle ne pourra pas secourir le blessé seule, il acquiesce d’un signe de tête et s’approche. Force bien plus imposante que celle de la gracile silhouette de la blonde, alors qu’il porte le plus gros du poids de cet homme mal en point jusqu’à l’éloigner du chaos dans le but de trouver une maison, un abris, un endroit ou le mettre en sureté le temps de glaner quelques soins.
C’est le long de ce trajet qu’enfin, un homme les alpague, s’approchant, une épée ensanglantée en main. Si son apparence laisse présumer qu’il est un soldat comme un autre, son attitude, elles, sèment le doute dans l’esprit de l’Aurige. Ce dernier n’a pas besoin d’être le plus malin des hommes pour comprendre les intentions de son interlocuteur. « T’en occuper ? Et qu’est ce que tu insinues, au juste ? » La question est purement réthorique alors qu’après un signe de tête à son alliée de fortune, Ixion repose le blessé à terre.

Se tournant vers le soldat, il lui tient tête de toute sa hauteur et de son imposante stature. Si l’homme semble décidé à se débarrasser d’un blessé qu'il juge inutile, Ixion ne compte pas le laisser faire. Son expérience de la guerre ne lui a pas appris à être égoïste mais tout le contraire. Ne laisser aucun homme derrière, surtout lorsque ce dernier a une chance de s’en sortir. L’infirmité de ce blessé sera véritable mais il n’en demeure pas moins détenteur de chance de survie. « Donnes moi ton épée, elle me sera bien plus utile qu'entre les mains d’un lâche comme toi se contentant d’achever ses frères déjà à terre » Crache t-il, du haut de sa haine et de sa hargne, face au comportement qu’il juge abject. Si les horreurs de la guerre dansent encore dans ses yeux, Ixion n’a rien du bureau jubilant des morts faciles et de la violence gratuite. Quelques jeux peuvent l’amuser mais la cruauté des hommes n’est pas une valeur qu’il partage.

Si l’homme hésite d’abord, il finit par changer totalement de technique. Aurige ou pas, le voilà qui essaye de frapper, d’attaquer le premier plutôt que d’être dévoré par un prédateur plus dangereux que lui. Ixion bloque le coup et le renvoie de la force étant la sienne. Poing qui s’écrase dans la mâchoire de celui qui tombe à terre et dont il capture l’épée, la pointant vers son visage. « Maintenant va faire quelque chose d’utile au lieu de rester au travers de mon chemin » Ordonne t-il alors que l’homme le méprise d’un seul regard mais s’avoue vaincu.
Se tournant ensuite vers sa compagne d’infortune, il lui adresse un regard bien moins embrasé. « Je vais t’aider à porter cet homme loin du combat, il peut encore survivre et je n’abandonnerai personne » Rangeant son épée capturée, à sa ceinture, il s’apprête reprend position et réussi à conduire rapidement l’homme jusqu’à une taverne dans laquelle l’humeur n’est plus à la joie mais bel et bien à la peur. Nombreux sont les blessés s’y accumulant, la crainte dansant sur les visages des indemnes. Se redressant Ixion capture au passage le bras de la jeune femme avec laquelle il cheminait. « Restes avec eux en sureté ne tentes pas de risquer ta vie à y retourner » Il ne l’implore pas, lui ordonne presque, avant de relâcher sa poigne ferme pour fouiller sous les couches de ses vêtements et en sortir une dague, qu’il cale dans sa main, refermant ses doigts albâtre sur le manche. « Juste au cas où, quelque chose me dit que tu sauras t’en servir » Et un léger sourire s’ourle sur ses lèvres alors qu’il se détourne en direction de la sortie et de la situation qui ne semble qu’empirer, tandis que la voix de Iason lui parvient, familière au milieu du chaos.


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Daenyra Tergaryon
Daenyra Tergaryon
Dame-Dragon

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On ne réveille pas le dragon qui dort
Du Pain et du Sang

Fosse Dragon, 1066 mois 5

Il fallait combattre à chaque instant la terreur qui grignotait son courage, lutter contre les assauts foudroyant son être, défier les vertiges qui étreignaient son être. Daenyra puisait dans des forces insoupçonnées pour ne pas défaillir entièrement tandis qu’elle se trouvait affligée de maux qui n’étaient pas les siens. La douleur, la peur, l’hébétude, l’agonie, la mort… Un florilège chaotique et funeste qui avait raison de ses meilleures défenses pour éloigner le mal qui l’agrippait fermement.

Ses propres craintes l’attiraient dans un tourbillon néfaste où les visages de Maekar et Elaena se livraient à une folle danse macabre. Elle les savait sur la place des Esclaves, participant à cet événement qui avait tourné au pire des désastres. Qu’avait-il pu advenir d’eux ? Etaient-ils seulement en vie ? Chacune de ses pensées était comme un poignard planté en plein dans son cœur qui battait dans un rythme désordonné. Elle honnissait ses faiblesses qui l’avaient empêchée de paraître aux côtés de sa sœur au discours de Baelor. Elle se maudissait d’avoir consenti à se tenir à l’écart, comme l’avait souhaité Elaena, souhaitant épargner à sa cadette un bain de foule épuisant pour elle. Voilà où elle se trouvait à présent… à trembler chaque seconde pour la destinée des siens.

Aussi n’avait-elle guère hésitée pour prêter assistance aux personnes démunies et blessées, pour éloigner une menace qui le condamnait tous, avec le dessein égoïste de retrouver ceux de son propre sang, en vie et bien portants. Hélas, la noirceur de l’âme humaine se faufilait jusque dans les coins les plus sinueux. L’oiseau Tergaryon n’eut aucun doute sur les intentions du soldat qui s’approchait d’elle et de l’homme qui venait lui prêter assistance. Elle sentait à-même ses tripes l’empreinte glaciale de la résolution la plus froide, de l’intention la plus roide. « Il va tuer cet homme. Empêche-le ! » Ses mots avaient traduit sans trembler le vil projet du soldat, enjoignant son compagnon de fortune à empêcher une telle horreur de se produire. Par chance, ce dernier ne manquait ni de courage, ni de charisme pour se dresser entre la victime et son bourreau. Daenyra lut également toute la noblesse de ses propres préceptes et de son code d’honneur. « N’as-tu donc pas eu assez de morts ? Crois-tu qu’il faille abandonner le plus nécessiteux quand notre cité saigne du sang des siens ? »

De telles paroles n’eurent guère d’impact sur les résolutions du soldat qui braquait plutôt toute son attention sur l’homme en face de lui, guettant toute action véhémente. Ce fut cependant lui qui leva le poing en premier, défiant hélas plus fort que lui. L’affrontement ne dura que peu de temps, mais ce fut assez de violence pour qu’un vertige embrase le corps de Daenyra. Livrant son propre combat pour ne pas défaillir, elle ferma les yeux quelques instants. Suffisamment pour que, quand elle les rouvrit, le soldat avait disparu et son compagnon d’infortune revienne à ses côtés. « Merci pour ton aide… Ton âme est bonne. »

L’effort fut plus important que ne l’avait imaginé la Dame-Dragon quand il fallut soulever ce pauvre homme et le mener vers le lieu le plus sûr. Il s’agissait là d’une taverne qui avait perdu tous les aspects qui la caractérisait, se transformant en triste refuge. Daenyra s’apprêtait à repartir presque aussitôt quand l’homme qui l’accompagnait agrippa son bras. Le geste était d’autant plus désarmant que la demoiselle n’avait guère l’habitude d’être touchée de la sorte par un inconnu. Le ton qu’il lui donna était celui de l’ordre, pourtant, une voix toute au fond d’elle savait qu’elle devrait désobéir. L’instant suivant, elle se retrouva avec une dague entre les doigts. « Je ne… » L’oiseau n’avait jamais reçu le moindre enseignement à cet égard et sûrement était-ce la première fois qu’elle tenait une arme entre ses doigts délicats. Elle n’eut guère la possibilité de répondre, l’homme s’étant déjà engagé vers la sortie. L’urgence de la situation ne réclamait que peu de mots. Cependant, son âme n’était pas encore résolue à interrompre sa quête désespérée. De plus, l’amas malheureux de tous ces corps agonisants la jetait dans la plus vive des tourmentes. Chaque pore du bâtiment suintait de cette peur qui engourdissait les êtres des blessés ou de ceux qui ne l’étaient pas encore. Daenyra se retint à l’un des murs pour ne pas flancher, jusqu’à rassembler ce qui lui restait de force pour sortir et aspirer l’air de l’extérieur. Le contact froid de la dague se rappela à elle et la fit frissonner. Sans s’en détacher pour autant, elle la coinça dans sa ceinture avant de partir à nouveau en quête de sa propre famille, ou au moins, d’aider des citoyens à se mettre en sûreté.





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Voix de l'Ombre
Voix de l'Ombre
Admin


Du Pain et du SangOn ne réveille pas le dragon qui dort
Les mages se regardent, et après quelques discussions entre eux, se rassemblent et commencent leurs invocations. La fatigue est importante, mais cela n’altère pas leur concentration. Pour autant, cela prend du temps, de modifier la trame de la réalité sur des lieux à la ronde, pour chaque flèche décochée. Alors, leur solution est médiane : plutôt que d’intervenir sur chaque trait, ils ont décidé d’ériger une barrière dans l’air qui changera la composition chimique autour de ces derniers, pour les teinter d’un poison violent. C’est expérimental, et beaucoup n’ont jamais fait cela. Mais à la guerre comme à la guerre, si tant que le proverbe puisse s’appliquer au cœur de Valyria. Mais lorsqu’ils expliquent leur idée à Iason, ce dernier paraît peu emballé. Il est vrai que les risques sont conséquents. Et cela limite l’aire pour agir. En plus, mieux vaut garder quelques arcanistes en vie au cas où, non ? Alors le légat opte pour la prudence : le poison ne sera appliqué qu’aux traits des officiers. Ils sont fort peu, ce qui est normal. Outre la démographie militaire élémentaire, beaucoup étaient en permission auprès de leur famille, et donc sur la place des esclavagistes, où le gros du carnage a eu lieu. Il faut espérer que le cocktail utilisé soit suffisamment puissant, et que les tireurs soient doués. Mais qui ne tente rien n’a rien, et au pire, il sera toujours possible de réajuster la stratégie. Les membres du Collège se dispersent afin d’être plus facilement à portée de leurs cibles, et commencent à incanter. Les hommes bandent leurs arcs, suivant l’exemple de Iason. Et les traits pleuvent. De légers crépitements indiquent que la magie est à l’œuvre. A moins que ce ne soit la surcharge magique, déjà, à cause de tous ces sortilèges qui changent sans cesse la trame du monde ? En tout cas, les archers ont fait leur œuvre. Il est difficile, évidemment, de viser correctement, surtout au milieu du chaos, des mouvements, et avec des créatures engluées dans des corps à corps serpentins. L’un des traits éborgne un wyrm au loin. La créature mugit, avant de se recroqueviller. L’orbite se gondole, suppure, et pleure des larmes verdâtres à l’odeur pestilentielle. Puis est agitée de soubresauts. Ailleurs, le dragonneau emprisonné près de Daemor et Vaelya subit le même sort, le wyrm visé ayant détourné sa monstrueuse gueule au bon moment. Son piaillement est insupportable à entendre. L’imposante dragonne de la Riahenor manque devenir folle. Insensible à la moindre aide de sa compagne humaine, elle se rue sur l’assaillant, abandonnant les autres petits et déchiquète le wyrm, engoncé sous le poids de sa proie inerte, et dont le visage reptilien exsude la même flagrance putride. La vengeance est rapide, et terrible. Autour des dragonneaux livrés à eux-mêmes, d’autres wyrms s’approchent, et les petits crient, tentent de fuir.

C’en est trop pour Vaelya. Elle descend de Jaelyx, avant de faire un signe de tête à Daemor comme quoi il peut décoller pour se mettre à l’abri – autant que faire se peut. Le sang qui coule dans ses veines, des nombreux guerriers, et surtout de la glorieuse fondatrice, semble la brûler, et l’emplir d’une témérité propre aux grands. Elle avance, attire l’attention des wyrms. Ces derniers ne sont guère réceptifs au départ. Mais l’un d’entre eux, finalement, est gêné par l’importune. Il laisse ses trois frères, considérant que ce sera suffisant, et avance vers la femme. Cette dernière recule vers Maehra, serpentant entre les rigoles de lave et les failles, aussi vite que possible pour le maintenir à distance … tout en conservant son attention. L’alchimie n’est pas évidente. Et notoirement dangereuse. Il n’y a pas grand-chose pour se protéger, et ce n’est pas son but premier. Des volées de flèches s’abattent, et cela ajoute à la difficulté. Sa course se ralentit pour éviter que son talon ne soit transpercé et ne mette un terme précoce à sa progression – et à sa vie, si le trait est enrobé du même poison mortifère qui a emporté le dragonneau quelques instants plus tôt. L’ouverture est facile. Le wyrm se détend, et mord à la jambe. La douleur est insupportable. Vaelya se défend tant bien que mal. Pour autant, elle sent ses chairs se distendre. La bête essaye de lui arracher son membre. Et sa force brute est en passe d’y parvenir. Le déchirement fatal n’intervient pas – de justesse. Maehra est revenue sur ses pas pour revenir aider son humaine, à moins que la dragonne n’ait eu envie de continuer à assouvir sa vengeance sur le premier wyrm qu’elle a aperçu ? En tout cas, la créature se rue sur l’assaillant et le percute violemment. La force de la charge sépare le wyrm de sa proie, qui chancelle sous l’impact. Basculant à terre, il y est maintenu par la dragonne. La lutte est âpre. Un second wyrm vient à sa rescousse. Daemor, lui ne reste pas inactif. Il maintient l’attention des deux autres en descendant brusquement en piquée. Jaelyx, petit et agile, se faufile entre les deux créatures, qui s’entrechoquent violemment. En voulant le prendre en tenailles, ils n’ont réussi qu’à manquer s’étriper mutuellement. Le dragon se joue d’eux, et sa vitesse les force à délaisser les dragonneaux. Enervés, les deux prédateurs se détendent, mais leurs crocs ne se referment que sur du vide. Tel un hanneton entêté à les piquer Jaelyx et Daemor les harcèlent, et les petits se pressent contre les parois pour se maintenir à l’écart.

Dans le reste de la cavité, les quelques flèches empoisonnées qui touchent leurs cibles parviennent à clairsemer les rangs des wyrms, même si quelques dragons y succombent également, souvent ceux qui étaient déjà prisonniers de leurs griffes et que les rusés prédateurs ont utilisé comme boucliers. La puanteur est bientôt difficilement supportable. La virulence du poison a un prix. Les chairs des animaux se corrodent, et l’air est chargé d’un remugle particulièrement infect. Plusieurs hommes s’éloignent de la fosse, et ceux qui y sont battent en retraite, apeurés à l’idée que l’air charrie un agent capable de les affecter autant que les cadavres qui empuantissent les lieux. Perché sur le toit d’une maison qu’il a rallié pour avoir plus de champs, Ixion n’a pas ce problème. Sans relâche, il bande son arc et lâche ses flèches. Au moins une atteint sa cible, et la satisfaction à voir l’un des wyrms s’abattre, puis trembloter de toute son immense carcasse est particulièrement vive. Dans sa ferveur, cependant, il ne voit pas une ombre qui l’a rejoint sur le toit. Qui s’approche. Et le pousse dans le vide. La chute est à la fois d’une rapidité funeste, et interminable. Puis, le choc. Enfin, pas exactement : par chance, une charrette emplie de foin se trouvait en contrebas. Le propriétaire de la maison est un transporteur, et il était chargé de livrer sa commande aux gardes de la cité, à l’extérieur. Il n’en a pas eu le temps. Baste : au moins sa marchandise aura servi à quelqu’un. Ixion sent néanmoins son souffle se couper, et bleus et contusions marbrent son corps. Tant pis. Furtivement, il voit une ombre l’observer, puis déguerpir au coin de la rue. Et il est presque certain de la reconnaître. Certains ont la vengeance aussi âpre et retorse que celle d’un wyrm.

Daenyra elle, cherche à se rendre utile. Elle aide à traîner plusieurs blessés, et s’attelle à en bander un qui pleure tout ce qu’il sait, ayant temporairement perdu la raison après qu’un wyrm a emporté son bras. Elle tente de comprimer l’hémorrhagie comme elle le peut, en attendant qu’un mage puisse au moins refermer la plaie béante. La sueur perle au front du garçon, qui n’a pas vingt ans. Et il y en a un autre derrière. La jeune femme est submergée, et continue pourtant, vaillante, s’attirant la sympathie de plusieurs soldats qui lui adressent quelques sourires timides. Certains demandent à la « gente dame » d’apporter ses précieuses mains, à moins que ce ne soit son joli visage qui soit à même d’offrir un réconfort aux mourants ? Elle est pourtant interrompue en entendant le choc sourd qui signale la chute d’Ixion. Et alors qu’elle se relève et tente d’aller voir ce qu’il se passe … et se fait violemment renverser par le fuyard. Qui la reconnaît et tente de s’en débarrasser. Ixion, plus loin, est à nouveau debout, tant bien que mal, et ne peut ignorer les bruits discrets de lutte qui suivent son assaillant.


Règles
Ce RP constitue un "bac à sable géant". Vous êtes très libres de vos actions et avez un certain nombre de ressources à vos dispositions. Sentez-vous très libres, déployez votre imagination.

Votre MJ se chargera, à la fin de chaque jour, de tester vos réussites - ou vos échecs, et de faire évoluer la situation suivant VOS choix.

Et comme disait un grand sage : "Il n'y a pas de bonnes ou de mauvaises situations"  What a Face .


Ordre de passage


Règles générales

Pour cet évent dynamique et forcément un peu stressant, l'avantage sera donné à la rapidité d'exécution. Des personnes sont en danger, le Mal court les rues : il est urgent d'intervenir [Event 2] On ne réveille pas le dragon qui dort 3460246627

Vous n'aurez donc que quatre jours - 96 heures - pour poster votre réponse à chaque tour. Si vous ne pensez pas avoir le temps, pas de problème ! Vous serez PNJsés par le MJ pour ce tour et vous pourrez rattraper votre coup au prochain tour [Event 2] On ne réveille pas le dragon qui dort 4062388460

Il n'y a donc aucune pression, manquer un tour ne sera pas pénalisant  [Event 2] On ne réveille pas le dragon qui dort 894420505

Nous vous demandons simplement de bien vouloir prévenir dès que possible vos partenaires de jeu si vous ne pensez pas pouvoir tenir le délai. Les tours doivent rester inchangés pour que les plans de la MJ marchent à merveille  [Event 2] On ne réveille pas le dragon qui dort 1138098981

D'ici là, bon jeu ! Et que le sort vous soit favorable  [Event 2] On ne réveille pas le dragon qui dort 1502348457


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Du Pain et du SangOn ne réveille pas le dragon qui dort
Les mages lui obéissent, ne rejettent pas sa proposition. Pas de dispute d'égo, d'histoire d'orgueil, juste le temps compté, les actions et les regrets. Il ne fait donner le poison qu'aux archers en qui sa confiance est grande, mais ce n'est pas une armée que Iason a sous ses ordres. Juste quelques hommes.
En pleine bataille, n'importe quelle flèche peut marquer la différence. Cela fait partie des histoires de courage et de bravoure que l'on enseigne : sauras-tu, ô jeune soldat, être cette flèche décisive? Des contes, rien de plus. Des fables.
Les combats sont des carnages de chair, de bruit et de fureur : on ne remarque jamais la flèche ni qui elle peut frapper, pas plus qu'on ne remarque en orgie une éjaculation plus belle qu'une autre dans tous ces corps enlacés.
”Hardi!” encourage Iason, la voix puissante. Des cordes lâchent, claquent, certaines se rompent. Des arcs deviennent inutiles.
La rage des dragons les entourent, comment réfléchir à cela, trouver ce qui doit être fait, ce qui doit être juste? Ce n'est pas comme Lyonne, la dragonne aussi a ses humeurs, ses colères, en sa présence Iason ne peut jamais relâcher la moindre vigilance. Le peu de fois où il arrive à monter Lyonne, il n'est pas rare que la bête s'énerve sans raison et le vol devient un combat où Iason risque sa vie. Mais à terre? A terre Lyonne s'amuse à l'ignorer tout en le tourmentant d'un regard parfois. Que peut-on apprendre de cela, n'y a-t-il aucune leçon capable de porter aujourd'hui l'esprit du Légat?
L'autre sénateur Bellarys est dans la fosse, à dos de dragon. Il est le plus à même de faire en sorte que l'on puisse sortir les petits de là...

”Tenez-vous prêts si le Seigneur Dragon a besoin de vous”, répond Iason aux hommes qu'il désigne. ”Les autres, continuez de harceler les Wyrms. Si vous n'avez plus de flèches, hurlez, faites du bruit, insultez leur putain de chienne de mère, vous m'entendez? Je ne veux pas que vos voix sonnent le désespoir mais l'orgueil le plus total. S'ils sentent la peur, montrez leur que les soldats valyriens n'en ont désormais pas et que leurs souffrances ne font que commencer.” Lui-même est féroce dans cette tirade, avant de conclure par un bien plus sobre ”Putes de wyrms”.
Est-ce que Légat s'énerve? Oui, mais à sa façon. Il a perdu Ixion du regard, sait que son rôle n'est pas de veiller à chaque seconde sur son ami. Que d'autres responsabilités sont là. Et puis, ce n'est pas comme si Ixion pouvait être du genre à dégringoler d'un toit on ne sait comment pour atterrir dans une botte de foin quelconque, non? On peut avoir confiance en l'aurige, oui on peut. Valyria est prête à tout mais pas à inventer le saut de la foi...
Un des archers s'écroule, il a au flanc une blessure que le soldat a tenté de dissimuler avant dans un excès de bravoure. Iason le fait porter vers les infirmeries de fortune par deux autres hommes. Trois soldats de moins, le Légat ne peut en remplacer qu'un. Il ordonne que l'on cesse de tirer et s'approche de la Fosse. Regarde si les Wyrms ont été assez affaiblies. Le spectacte est une horreur, Iason reste de marbre. Et maintenant?



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On ne réveille pas le dragon qui dortDu Pain et du Sang

Fosse Dragon, 1066 mois 5

Assise sur le dos de Jaelyx, se maintenant à Daemor Bellarys du mieux qu’elle pouvait, Vaelya conservait son regard braqué sur son objectif qui n’était nul autre que sa dragonne qui continuait à se battre vaillamment. Le vol pour l’atteindre fut loin d’être tout repos tant les obstacles mouvants qu’ils aient été volants ou rampants s’approchaient parfois dangereusement mais Vermax sembla bénir leur vol sur le dos du dragon noir du sénateur car ils purent atteindre Maehra sans être désarçonnés. Après non loin de l’enfant d’Aegarax, il fallait à présent s’accorder sur la marche à suivre afin de venir en aide à la dragonne et sauver les dragonneaux. Les attirer en usant de leur propre dragon était une idée des plus enviables et mettre en place une redoutable escorte serait des plus efficaces. Elle ne pouvait qu’être en accord avec cette idée et Daemor venait de le dire à haute voix : tant que les dragonneaux resteraient dans le nid, Maehra s’obstinerait à les protéger et elle ne pourrait rien en tirer.

Alors qu’elle tentait d’user de son lien qui l’unissait à sa dragonne pour lui faire comprendre les intentions qui l’animaient, des flèches commencèrent à s’abattre sur Fosse-Dragon. Les dragons continuaient à rugir, les wyrms mugissaient, l’environnement sonore ne cessait de lui vriller les oreilles. Mais le drame quand une flèche entra dans son champ de vision. Instinctivement ses yeux lilas suivirent la trajectoire et découvrirent avec horreur que la vile créature visée détournait sa gueule monstrueuse, condamnant ainsi le pauvre dragonneau qui mourut dans d’atroces souffrances. Le rugissement poussé par Maehra força la dynaste à plaquer les mains sur ses oreilles mais ce fut peine perdue car ce bruit qu’elle n’aurait jamais cru entendre venant de sa compagne d’écailles se diffusait dans tout son corps d’une puissance sans commune mesure. La dragonne venait de manquer de franchir cette fine limite qui la séparait de la folie qui s’était emparée de ses congénères, abandonnant ainsi les dragonneaux afin de se ruer sur le wyrm qui aurait dû recevoir cette flèche. Une forte odeur putride commençait à flotter dans l’air chaud et la Riahenor réprima un haut-le-cœur.

Vaelya pu ainsi voir Maehra déchiqueter avec hargne le monstre, accomplissant une vengeance rapide et efficace du dragonneau qui pendait encore dans la gueule du wyrm. Mais la dragonne aux différentes nuances de vert s’était trop éloignée, laissant ainsi le champ libre au moindre assaillant aux aguets et désireux d’obtenir des proies faciles. Quatre wyrms encerclaient à présent des dragonneaux qui criaient et tentaient de s’enfuir. C’en était trop, elle ne pouvait plus s’atteler à entrer en contact avec Maehra, elle devait intervenir. Bien que la crainte tordait son estomac ce fut la flamme du courage et de la détermination qu’ils l’animèrent alors qu’elle descendait de Jaelyx avant d’adresser un signe de tête à son dragonnier. Il fallait qu’il puisse se mettre à l’abri pour que le plan soit mis à exécution une fois que l’attention des créatures sous-terraines serait détournée. Vaelya s’avança alors, hurlant à l’attention des wyrms pour signaler sa présence à laquelle ils ne furent tout d’abord pas réceptifs puis, avisant des morceaux de basaltes non loin elle s’attela à se montrer plus insistante. Une des pierres sombres atteignit son but et le wyrm touché se retourna vers elle avant de s’avancer, prêt à punir celle qui osait le détourner de ses cibles.

A présent il n’y avait plus de temps à perdre, gardant une pierre en main, la Riahenor se mit alors à reculer vers Maehra. Se mouvoir entre les canaux de lave et les failles qui s’étaient créées n’était guère une tâche aisée car cheminer suffisamment vite afin de maintenir le monstre à distance nécessitait une attention de tous les instants. Ce qu’elle faisait se révélait être dangereux tant cet environnement à découvert ne pouvait lui offrir la moindre protection, elle le savait mais peu lui importait en cet instant c'était une solution à suivre pour libérer les dragonneaux. Elle poursuivit sa route, animée par cette volonté de fer de la glorieuse Riahenys. Des volées de flèches s’abattirent à nouveau et la forcèrent cependant à ralentir sa course afin de ne pas être touchée, son talon manqua de justesse d’être touché lui évitant à la fois une blessure et possiblement une mort aussi atroce que celle connue par le dragonneau. Ses yeux s’écarquillèrent d’horreur face à ce qu’il venait de se passer mais aussi face la vision du wyrm qui ne cessait d’engloutir la distance qui les séparaient, l’opportunité parfaite finit par se présenter pour ce dernier qui se détendit et vint la mordre à la jambe.

Une intense douleur apparut au point de morsure avant d’irradier dans tout son corps, lui arrachant un puissant cri. Cette fois la crainte se transforma en une peur grandissante alors que les mâchoires du wyrm exerçaient une pression sur sa chair qui se distendait. Les larmes de douleur commencèrent à perler sur ses joues alors qu'elle pouvait presque entendre les tissus commencer à se déchirer, rassemblant ses forces Vaelya se mit à user de sa pierre tout en le frappant de son poing la Chose qui tentait de lui arracher la jambe. Son cœur battait la chamade, cette souffrance lui embrumait l'esprit mais la volonté de survivre l’embrasait un peu plus alors qu’elle sentait les mâchoires continuer à tirer avec force.

Bien que concentrée à se battre, elle ne faisait que peu attention à ce qu'il pouvait se dérouler dans son environnement, elle pu tout de même sentir le sol trembler sous le poids de Maehra qui revenait sur ses pas. Un nouvel hurlement de douleur lui fut arraché tant les tremblements du sol n’arrangeaient en rien la prise qu’exerçait son assaillant et diffusaient un peu plus cette terrible peine, et la dragonne vint percuter le wyrm qui sous la puissance du choc fut séparé de la proie qu’était devenue la Riahenor. Cette dernière chancela durant plusieurs secondes avant qu’elle ne réussisse à trouver un équilibre précaire, menacé par cette jambe blessée dont le sang suintait de la plaie béante. Une libération qui ne pouvait être célébrée tant la douleur qui se diffusait était lancinante, insupportable et commençait à lui brouiller la vision. Maehra luttait âprement contre la Bête mais une seconde semblait s’être approchée pour soutenir son congénère. Blessée Vaelya n’avait que peu de chances d’atteindre les dragonneaux, ce fut alors avec une grande difficulté qu'elle se rapprocha de sa dragonne, observant le moindre de ses mouvements, dans l'espoir que les dieux lui offrent la possibilité de monter Maehra.


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Daenyra Tergaryon
Daenyra Tergaryon
Dame-Dragon

https://rise-of-valyria.forumactif.com/t520-daenyra-tergaryon-th
On ne réveille pas le dragon qui dort
Du Pain et du Sang

Fosse Dragon, 1066 mois 5

La Dame-Dragon ne brillait d’aucune gloire. Elle ne sentait nullement les ailes de la bienveillance céleste l’effleurer tandis que ses mains d’albâtre luisaient d’écarlate et s’exerçaient, profanes, à la guérison des corps. En elle s’agitait des émotions guère avouables, ténébreuses et insensées. Une culpabilité souveraine la raflait, aussi fort que cette catastrophe avait décimé des vies, dès lors qu’elle croisait un visage qui n’était pas celui de Maekar ou d’Elaena. Il lui fallait affronter la colère destinée au ciel et à l’âme innocente pour ne pas la réunir avec les siens, pour lui refuser l’assurance de leur survie. Un effort considérable lui était réclamé pour ne pas abandonner ces êtres infortunés, se pencher vers eux pour leur tendre la main ou les accompagner dans leur dernier soupir. Elle qui ne souhaitait que se précipiter vers le visage suivant, puis un autre, et encore un autre jusqu’à trouver l’objet de ses recherches et de ses angoisses.

Il lui semblait qu’elle ne vivait plus tout à fait, emportée dans des brumes insondables et opaques. Le chaos était tel en ces lieux qu’elle ne distinguait plus sa terreur de celle du peuple. Les pensées dansaient dans une balade macabre où tous ces mots n’étaient pas les siens, toutes ces prières ne vibraient pas dans sa bouche, toutes ces suppliques n’agrippaient pas sa langue. Elle existait, plus victime encore des affres douloureux des êtres abandonnés que de la sienne. Son corps, en dépit de sa détermination enflammée, ne tendait qu’à se reposer, qu’à s’étendre à-même la pierre chaude pour s’offrir un repos nécessaire. Sa vie, dérisoire et futile, tendait au bout d’un fil dont la matière s’étiolait à mesure que le temps s’étirait, que la souffrance se faisait plus vive.

Sauf qu’il y avait des chairs à soigner, des blessés à transporter, des enfants égarés ou des hommes touchés par la folie. A présent, Daenyra se posait auprès d’un pauvre blessé par un wyrm que les gardes s’acharnaient à pourfendre et à tenir à l’écart. Un violent haut-le-cœur la saisit tandis qu’elle contemplait avec horreur l’absence de ce bras déchiqueté. Arrachant de sa propre tunique du tissu, elle tenta de bander la blessure d’où s’écoulait une quantité effrayante de sang. « Je t’en prie, calme-toi… » voulut-elle le sommer dans un soupir affecté. Le regard étreint de démence, l’homme hurlait du plus profond de ses poumons en se débattant comme un damné. « De l’assistance ! » Il lui fallut crier encore pour que deux soldats viennent à son aide afin d’immobiliser le malheureux le temps qu’elle puisse appliquer ses premiers soins. Par la suite, elle ne put que le laisser à leur charge pour le transporter dans un lieu plus sûr et où un meilleur traitement lui serait appliqué. Si la magie ne venait pas en aide à ce pauvre jeune homme, même les prières aux Dieux ne seraient d’aucune utilité.

Tandis qu’elle se relevait avec difficulté, un bruit sourd attira son attention derrière elle. Ce fut infime, mais du coin du l’œil, elle crut voir une silhouette chuter. S’élançant pour éclaircir la situation, un corps la bouscula dans sa course. L’impact fut si violent qu’elle s’échoua à-même le sol durement. Hélas, cette désagréable déconvenue aurait pu s’arrêter là si l’homme à l’origine de cette chute ne venait pas de la reconnaître en même temps que son visage trouvait son chemin dans les souvenirs de Daenyra. « Toi… » bredouilla-t-elle alors qu’elle essayait de se remettre sur pieds. Les froides intentions du soldat la glacèrent avant même qu’elle n’entrevoit sa main se poser sur le pommeau de son glaive. « Non, pitié… »

N’aie pas peur, petit oiseau. Nous serons enfin ensembles…

Fantôme du passé. Voix de l’au-delà qui la pétrifia sur place alors que l’homme l’agrippait par ses cheveux pour la traîner avec elle. Sûrement pour accomplir son office à l’écart et le déguiser dans l’agitation de la ville éplorée. La douleur fit réagir la Dame-Dragon qui cria et chercha à se débattre grâce aux maigres forces qui lui restaient.

Ne crains rien… C’est si rapide.

Ses dents s’enfoncèrent bientôt dans la chair de son bras. Ce fut à son tour de grogner dans un râle. La colère déforma ses traits. Son emprise n’était plus, mais un revers puissant de sa main suffit à la tenir au respect. L’impact éclata sur la joue de Daenyra comme si un millier de pique venaient de s’y enfoncer. Il n’en fut presque plus rien de la chute qui suivit où son crâne heurta le coin d’une margelle sur le sol. Le monde se déroba quelques instants. Les sensations revinrent lentement à elle. L’écoulement chaud et poisseux qui s’écrasait sur son visage et troublait sa vue. La douleur qui vibrait à présent dans tout son corps. Puis le son parfaitement distinct de la lame tirée de son fourreau. Lentement, la tête de la dame se releva pour contempler le morbide spectacle de son bourreau levant le glaive vers elle. Etonnement, une chaleur bienfaisante l’enroba. Quelque chose de doux et de soyeux.

Viens auprès de moi…

Toute entière, elle s’abandonna à cette muette injonction. Les ténèbres la tirèrent à elles plus que jamais auparavant. Daenyra ne put jamais voir ce qu’il advint de l’épée du soldat, ni ne sut à qui appartenu ce dernier râle qu’elle entendit avant de se perdre intégralement dans l’obscurité.





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Du Pain et du SangOn ne réveille pas le dragon qui dort

Fosse Dragon, 1066 mois 5
Chaque homme et chaque femme qui étaient présentes dans la fosse aux dragons essayaient à leur niveau de sauver le plus de personnes, et le plus de dragons possibles en éliminant autant que possible ces êtres immondes qui étaient sortis des caves souterraines de Valyria. Toute action pouvait mettre en danger l'homme comme l'animal, mes les wyrms semblaient parfois presque indifférents à ce qu'ils se passaient autour; et même si certains venaient à être touchés, et heureusement pour eux, mortellement touchés, pour autant quand une tête tombait il avait l'horrible impression que plusieurs autres venaient à émerger du néant pour pouvoir les accabler  un peu plus. Daemor était conscient qu'il avait déjà eu une chance presque honteuse par rapport aux autres personnes présentes, alors que son dragon avait répondu à ses demandes et que le lien entre son esprit et le sien, entre leurs deux cœurs avaient été plus forts que la folie qui touchaient les autres cracheurs de feu. Mais cela ne calmait pas pour autant son inquiétude, pas vis-à-vis de sa vie, il avait d'une certaine façon fait une croix sur celle-ci aux vus des derniers événements qu'il avait traversé et qu'il l'avait profondément bouleversé, changé. Cependant, son esprit était vraiment tourné vers son dragon, et la peur de perdre Jaelyx dans tout cela l'inquiétait sincèrement. Pour autant, il savait parfaitement qu'il ne pouvait pas fuir et laisser les autres comme ça pour protéger cet être majestueux qui partageait son existence depuis sa naissance.

Il n'avait donc pas hésité un seul instant à prendre Vaelya avec lui pour pouvoir la rapprocher de son dragon et tenter de sauver les petits. Après un court mais intense voyage jusqu'à la dragonne blessée que sa propriétaire retrouvait, il finit par la déposer sur le sol mais ne resta pas longtemps à terre. L'idée était que les deux dragons adultes viennent à escorter les plus jeunes, Jaelyx en tête puisqu'il était le plus en forme et qu'il pourrait sans doute plus facilement ouvrir le passage qu'un animal blessé. Il se mit alors à œuvrer pour pouvoir dégager la situation, Jaelyx venant alors à s'amuser avec une chance insolente par rapport à deux wyrms qui tentaient vainement de refermer leurs crocs mortels sur le dragon sans pour autant y parvenir. Il se rapprocha alors à nouveau des petits dragonneaux et pendant que son propre dragon semblait les appeler à le suivre, Daemor se tourna vers Vaelya, remarquant alors qu'elle était blessée, il fronça les sourcils inquiets. « Remonte sur ton dragon, je vais emmener les petits loin d'ici, et dès que tu te seras envoler avec Maerha, je demanderai à ce qu'on fasse feu sur les wyrms ». Daemor était décidé, même si elle était blessée à la jambe, il ne doutait pas qu'elle aurait la force de se relever pour se sortir de là. Concernant les dragonneaux, ils furent d'abord hésitants à suivre leur aîné, Jaelyx lança une nouvelle gerbe de flammes avant de décoller et après avoir fait un tour dans le ciel, il s'éloigna enfin quand il vit les plus jeunes le suivre. Le Seigneur-Dragon les emmena aussi loin que possible de la zone sinistrée avant de revenir en arrière, venant se poser à côté de Iason. « Dès que Vaelya sera sortie de là avec sa dragonne, faites feu autant que possible. »



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Du Pain et du SangOn ne réveille pas le dragon qui dort
S’il arbore généralement une forte nonchalance hors du Cirque, ici, Ixion est méthodique et efficace. Rapide, sans réfléchir à outrance. Il agit, d’instinct. Tout s’enchaine rapidement alors qu’il glane un arc au hasard de sa course, pour ensuite grimper se positionner sur un toit. Il n’hésite pas, là encore, ses gestes sont relativement précis, même s’il n’a pas le talent d’un soldat. Les flèches s’enchaînent, au point qu’il oublie presque son environnement, sa position de choix pour n’importe quel ennemi, ainsi, à la vue de tous. Mais plus rien n’importe à part l’attaque et un fort instinct de survie vibrant dans ses muscles qui se bandent à chaque geste. La wyrm qu’il réussit à abattre lui arrache un sourire satisfait, presque mauvais, mais pas moins victorieux. Ixion vibre de cette flamme de vaincre et n’aura de répit qu’une fois la menace éliminée. Particulièrement endurant, il sait qu’il pourra lutter de nombreuses heures durant sans sentir la fatigue affaiblir son organisme.
Cependant, c’est sans compter cette ombre qui s’est glissé derrière lui. Menace latente que le champion ne voit pas venir jusqu’à ce que son corps bascule, poussé dans le vide juste en face de lui. Impossible de se rattraper nulle part. Dans sa chute, Ixion en lâche son arc, avant d’atterrir douloureusement dans une charrette de foin, le choc lui coupant brusquement le souffle alors qu’il écarquille les yeux, comprenant que, malgré les contusions douloureuses qui viennent pulser dans son corps, il est vivant. Sans cette charrette, pour sur qu’il se serait fracassé le crâne dans la poussière de la rue, une fin qu’il juge bien minable et qui heureusement, n’est pas pour aujourd’hui. Battant des paupières pour reprendre ses esprits, il met quelques secondes à réaliser ce qu'il vient de se passer.

Se redressant dans un grognement rauque, les sourcils froncés sous la douleur, portant une main à ses cotes, l’une ou l’autre étant probablement fêlée, Ixion sait que dés le lendemain, les ecchymoses seront multiples, mais il a déjà connu de vives blessures et douleurs et saura y résister. Comme à chaque fois. La mort n’étant pas décidé à l’enlever tout de suite, prétextant qu’il a encore quelque chose à accomplir, ici, ailleurs, demain ou aujourd'hui.
Son regard sombre vient immédiatement chercher le responsable de sa chute, alors qu’il avise une silhouette, au loin, comprenant immédiatement qu’il s’agit de cette personne. « Hé ! » Beugle t-il pour attirer l’attention de ce revanchard qu’il est persuadé de reconnaitre. Serai-ce cet amant jaloux et éconduit quelques temps plus tôt ? Ancien soldat connu pendant le sombre de la guerre. Ixion, dans le fort de son arrogance et de son manque cruel de tact. Ne jamais s’embarrasser d’une relation qui certes, peut le satisfaire un temps, mais le lasser tout aussi vite. Homme de passion qui ne durent pas et dont les intérêts sont généralement titillés par la nouveauté, puis l’inaccessible. Il n’en est pas sur, mais le visage froid qui accroche son regard ne semble lui laisser que peu de doutes.
Grognant davantage, il se force à se redresser, descendre de cette charrette. Partagé entre l’envie de courser cet impudent pour lui faire regretter amèrement son geste et celui de soutenir Iason. Pendant un instant, l’impulsion flirte avec sa morale.
Le désir de vengeance avec sa loyauté.
Jurant entre ses dents, il se fait la promesse de lui faire regretter son arrogance comme son geste, jusqu’à ce que ses pas, eux, sous la douleur lancinante qu’il ravale en déglutissant, d’une grimace explicite, le portent jusqu’à Iason. Iason qui comprendra surement bien vite qu’il lui est arrivé quelque chose, mais dont la concentration se portera avant toute chose sur le fait de remporter cette bataille. Lui, aussi apprécié soit-il par le Légat, n’est qu’au second plan de cette lutte.
Voix de l'Ombre
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Du Pain et du SangOn ne réveille pas le dragon qui dort
Beaucoup de soldats serrent les dents. Les bras sont fatigués, les corps meurtris. Les flèches manquent. Les derniers carquois se vident, et les mages ensorcellent les derniers projectiles. Quelques-uns, les plus faibles, se sont évanouis. Le spectacle, en contrebas, est apocalyptique. Aux cadavres de wyrms se mêlent ceux de plusieurs dragons, de toute taille et tous âges, qui ont succombé à leurs assaillants ou, ironiquement aux flèches de leurs défenseurs. Et la puanteur qui sort et se mêle à l’âcreté d’un air saturé par la lave et les jets de flamme des dragons est atroce. Certains dégobillent leurs tripes. La sueur perle à tous les fronts. Et tous regardent avec anxiété la dame Riahenor, dont le courage a été cruellement récompensé. La jambe ne tient pas, ou difficilement. Et sa dragonne est toujours en rage. Elle ne repère pas sa maîtresse et s’en va chercher une nouvelle cible. Vaelya gît, seule, abandonnée. Les flèches, au moins, ne peuvent plus l’assaillir. La mort rôde pourtant, autour d’elle.

Daemor, lui, conduit sa petite troupe à écailles en sûreté, comme il le peut. Et c’est une bouffée d’air frais pour tous lorsqu’ils le voient arriver, et sortir les petits. Au décompte, il en manquera un, qui n’a pas suivi et s’est perdu dans Fossedragon. Mais c’est toujours cela de pris. Une partie de la mission est achevée. La dragonne de Vaelya semble avoir senti que ses protégés sont désormais en sécurité. Elle arrête son œuvre de vengeance et revient, enfin, vers son humaine, ploie les genoux pour se laisser grimper dessus. La manœuvre est loin d’être évidente, dans l’état de la dame. Elles parviennent cependant, enfin, à s’accorder, et partent. Iason, qu’Ixion a rejoint, tient un conciliabule. Que faire ? Les options pratiques semblent épuisées. Il y a encore des dragons en bas. Les idées fusent, beaucoup paraissent difficiles à mettre en œuvre. C’est qu’ils manquent de tout : de bras, de mages, de seigneurs-dragons. Et ceux qui sont là ne sont pas forcément animés des meilleures intentions.

D’autres le sont davantage : deux soldats blessés aidés par Daenyra la cherchent pour lui demander d’aider des amis. C’est ainsi, par hasard et par chance, qu’ils trouvent la jeune femme et son assaillant. Leurs cris alertent d’autres militaires, qui viennent. Le maraud abandonne sa proie, qui ne vaut pas sa propre vie. La jeune femme, inerte, est transportée par ceux qui lui sont redevables et leurs pairs à l’écart. L’un des jeunes hommes, qui ne peut plus combattre, la veille. Bientôt, d’autres viennent l’imiter.

Enfin, le salut vient de renforts inattendus : d’autres colonnes, en manœuvres, sont revenues à Valyria, alertées. Des mages et des prêtres arrivent. Les blessés sont pris en charge, et un plan d’action est mis en place : Fossedragon est isolée par une barrière magique, les dragons extirpés à grand renfort de sacrifices humains et de magie puissante. Le sang des esclaves coule à flot, et peu s’en soucient, surtout quand ces derniers deviennent nécessaires pour sauver des vies valyriennes. Que sont des prisonniers ghiscaris, contre la vie d’un frère, d’un amant ? Ils ont été amenés en nombre par les membres du Collège. Peu en partiront. L’essentiel, pour autant, est préservé. Les dragons sont saufs, Valyria est sauvée d’elle-même, comme des wyrms. Ici, tout au moins. Iason peut demander à ses hommes encore valides de partir sur la place des esclavagistes pour prêter main-forte, et il s’y rend avec Ixion et Daemor, tandis que les premiers soins sont délivrés à Vaelya et Daenyra.

Plus tard, des familles gronderont. Celles qui ont perdu un dragon maugréent, accusent les sauveteurs. Mais pour l’immense majorité de Valyria, ceux qui se sont précipités au secours de tout un quartier ont probablement évité une tragédie peut être pire encore que « Le Grand Effondrement », comme certains le nomment déjà. Au milieu de ces murmures, une unanimité : le nom de Daenyra Tergaryon est acclamé. La jeune femme est, malgré elle, devenue un symbole : celui de la compassion, et de la résilience.

L’espoir, après tout, aide à tout surmonter. Même les pires travers des hommes, et des dieux.

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