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Marché aux Esclaves - 4ème mois de l'Année 1066

Devenu un rituel bien rodé depuis presqu'un an, il ne pouvait le faire que quand il avait le temps de le faire. C'était chronophage mais elle le méritait amplement. A chaque fois qu'il pensait à elle, le cœur d'Hordar se serrait dans sa poitrine et il lui fallait parfois plusieurs heures pour chasser les humeurs sombres qui s'ensuivaient. Revenant du Temple de Balerion, l'homme se laissait guider par son cheval en pensant à Delaela, sa femme morte en tentant de donner la vie. Quelle ironie quand on prenait deux secondes pour y réfléchir. A croire que Shrykos s'était emmêlée les pinceaux ce jour là et avait décidé de tout balancer parce que, même elle, ne s'y retrouvait plus. Mais alors à qui la faute ? Est-ce qu'il était raisonnable de penser qu'une entité si puissante pouvait commettre des erreurs ? Le marin ne savait plus quoi penser. Sa colère s'était déjà dirigée vers tellement de facteurs différents. Il en avait voulu aux personnes qui n'avaient pas su maintenir sa femme en vie, il en avait voulu aux Dieux, il s'en était même voulu à lui-même de ne pas avoir été là pour lui dire adieu. Bien trop occupé à servir les intérêts de Valyria. On savait comment il en avait été remercié...

Depuis beaucoup de choses s'étaient passées mais son deuil était toujours à faire. Il n'avait vu qu'une seule fois la famille Narnaréon, dont provenait sa femme, c'était le jour des funérailles. Hordar n'était en rien responsable de la mort de leur fille et bien que le cœur lourd de tristesse, les parents lui avaient dit qu'il serait toujours le bienvenue chez eux à Anogaria. Aucune visite, aucune lettre envoyée. Bien sûr qu'il avait tenté à plusieurs reprises de leur écrire mais à chaque fois qu'il s'y était essayé, sa main tremblait au-dessus du parchemin et il ne savait plus quoi écrire. Et se mélangeant aux tâches d'encre, les larmes s'ajoutaient rendant le parchemin inutilisable. Bien sûr, ce triste spectacle se faisait dans l'intimité de sa chambre quand la nuit était déjà tombée depuis bien longtemps et que les rideaux étaient tirés. Ne voulant pas que l'on puisse soupçonner son immense détresse dans ces moments là, il brûlait même les feuilles pour ne laisser aucune trace.

Sortant de sa torpeur, Hordar se rendit compte qu'il était dans le Quartier Ouest non loin de la demeure des Maerion. Il faisait le chemin tellement souvent depuis deux mois que son cheval l'avait instinctivement mené là. Après tout, pourquoi pas. On ne lui avait pas spécifiquement demandé de venir tous les jours mais peut-être qu'Aerys était là. L'ambiance n'était pas encore exceptionnelle entre les deux mais cela lui changerait certainement les idées de traîner avec le cadet de la famille. Les gardes et serviteurs le connaissant bien, ils ne s'étonnèrent pas de le voir arriver. Il apprit que le jeune Maerion n'était pas là. Occupé par une affaire pour la famille. Soit, Hordar allait devoir trouver un autre moyen de ne plus penser à sa défunte épouse. En tous cas, c'est ce qu'il se dit quand on lui annonça qu'Aerys était absent. Mais un serviteur lui apprit qu'Arraxios, apprenant qu'il était de passage, avait demandé à s'entretenir avec lui. Fort bien, Hordar ne savait pas trop pourquoi ni si c'était une bonne chose mais il était au service de cet homme alors, autant aller à sa rencontre.

Patientant devant son bureau, Hordar réussit l'espace de quelques instants à oublier son chagrin. Il se demandait ce que lui voulait le patriarche. Aerys n'était pas là alors ça n'était certainement pas une mission à faire avec lui. A moins qu'il ne lui demande de le rejoindre ? Alors qu'il se tenait la tête entre ses mains en se demandant à quelle sauce il allait être mangé, la porte du cabinet de la Lumière de Sagesse s'ouvrit et la silhouette de l'homme apparut dans l'encablure.

« Hordar, bonjour. J'ai un travail pour toi. »

Le Kihzeznis s'était levé à l'entente de son nom et écoutait attentivement.. Voyant le père Maerion rentrer dans son bureau, le marin suivit et ferma la porte derrière lui.

« A ton service Lumière de Sagesse. »

« Tu vas accompagner ma fille dans le Quadrant Sud jusqu'au marché aux esclaves. Je vais la charger de se rendre sur place pour faire l'acquisition de nouvelles pièces si l'investissement en vaut le coup. Toi, tu vas d'une part veiller sur elle et d'autre part, rencontrer l'un de nos partenaires qui sera également à cette vente. Attention, c'est très important et ma fille n'a pas besoin de savoir de quoi il en retourne. Ce contact te dira si oui ou non il compte me rendre un service. Si jamais sa réponse est négative, je te charge de lui rappeler qu'il est difficile de nous dire non. »

« Bien Lumière de Sagesse.. »

« En attendant que l'on porte la missive à ma fille pour l'informer du programme de sa journée qui aura été certainement dérangée, voici un dossier contenant les informations que nous détenons sur ce contact. Lis, retiens et sers-t-en pour lui faire comprendre que l'on ne plaisante pas. »

L'homme lui tendit un parchemin où était annoté plusieurs informations comme le nom de sa femme, de ses enfants, la profession de ceux-ci et l'endroit où on pouvait les trouver. Il y avait également l'un ou l'autre secret honteux qui pouvait descendre une carrière et une réputation. Nul doute que le réseau du père d'Hordar avait bien œuvré pour obtenir toutes ces informations. La lecture terminée, il fut congédié avec comme dernière instruction d'attendre dans l'entrée que Daenerys soit prête pour se rendre en ville. Hordar étant un homme obéissant, c'est exactement ce qu'il fit. Attendant que la benjamine de la famille n'arrive, il se remémorait les informations qu'il avait sur le contact et s'amusait déjà à les trier pour les sortir de manière à faire comprendre à son futur correspondant qu'il ne fallait pas le prendre à la légère.

Daenerys Maerion
Daenerys Maerion
Dame de Castel Maerion

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Avez-vous du coke en stock ?Daenerys Maerion & Hordar Kihzeznis

Marché aux esclaves & Année 1066, mois 4

« Dame Daenerys, voici une demande de ton père. » fit l’homme sur le pas de la porte de la chambre des appartements de la dernière des Maerion. Il lui avait tendu un petit parchemin que la jeune demoiselle avait déroulé puis froissé avec colère. « C’est une plaisanterie ! Je devais me rendre aux temples faire des offrandes et j’avais prévu d’accorder un peu de temps à Jaehaegaron. Père souhaite donc que je décline ce moment avec mon frère et fiancé alors que notre mariage ne tardera pas ? Voilà que je suis contrariée. Et arrêtes de me regarder comme cela et aide-moi à finir de me préparer plutôt. » siffla la Dame-Dragon en lançant un regard rageur à son esclave. La mine de la Maerion se paraît de multiples traits comme un spectacle merveilleux. La jeune esclave à ses côtés ne disait pas un mot. Elle connaissait suffisamment la Maerion pour savoir que lorsque la demoiselle était dans cet état il fallait juste attendre que l’orage ne passe. Et une fois parfaitement prête, la Dame-Dragon délaissa son miroir pour prendre son plus doux visage chassant de son regard cet agacement de voir toute son organisation contrariée de la sorte. Mais tel était son devoir et Daenerys Maerion, fille de la Lumière de Sagesse Arraxios devait s’y plier comme elle devait se plier à sa volonté de la voir épouser son aîné Jaehaegaron plutôt qu’Aerys.

« Ah Hordar, père t’a donc chargé de m’accompagner. » souffla la jeune femme en voyant l’homme l’attendre. « A-t-il donc si peur que je ne m’acquitte pas de ma tâche. » ajouta avec une pointe de désarroi dans la voix la demoiselle en passant devant l’homme qui servait sa maison avec fidélité. Au moins elle serait en plaisante compagnie, voilà qui donnait une nouvelle saveur à son programme de la journée. « Tu viens. » lança finalement la jeune femme en jetant un clin d’œil à Hordar par-dessus son épaule. Elle ne comptait l’attendre. C’était là le privilège de ceux qui travaillaient pour eux. On attendait les Maerion mais on ne les faisait pas attendre. Et déjà la Maerion devançait l’homme qu’avait engagé son père pour l’accompagner au marché aux esclaves.

Pour cela, elle devait e rendre dans le Quadran Sud. La jeune femme n’appréciait guère ces lieux. Elle n’avait d’ailleurs aucune envie de se rendre dans un tel endroit. Même si certaines pourraient lui dire qu’il y avait des hommes fort bien faits de leur personne, la dame-Dragon n’avait nullement envie de laisser son regard se perdre sur l’un de ces corps. Non pour dire vrai, hormis celui de son frère Aerys, il n’y avait guère que celui d’Hordar qui à la rigueur pouvait attirer ses prunelles. « Père t-a-il donné une autre tâche à faire, en plus de m’accompagner, Hordar Kihzeznis ? » La jeune Dame-Dragon Daenerys Maerion n’était pas idiote. Son père avait tellement de choses en tête qu’il pouvait très bien profiter de la mission qu’il avait donné à sa fille pour en confier une autre à l’homme qu’il avait chargé de l’accompagner.
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Marché aux Esclaves - 4ème mois de l'Année 1066

Au bout de quelques minutes d'attentes, la petite Maerion fit son apparition. Drapée dans une belle tenue comme toutes les filles de puissants du pays, elle descendit les marches avec une certaine grâce.

« Ce que ton père pense de tes capacités à remplir le rôle qui t'incombe ne me regarde pas. Et j'avoue que je m'en fiche un peu. Il m'a chargé d'assurer ta sécurité vu qu'il a envoyé Aerys sur une autre mission et je vais donc m'acquitter de cette tâche comme toutes les autres qu'il m'a confié. »

Comme tous les enfants de gens ayant fait quelque chose de leur vie, ils avaient l'impression que le prestige et le pouvoir obtenu par leur père était quelque chose dont ils avaient droit également. Et il n'y en avait pas un pour l'utiliser à d'autres fins que personnelles. Pour la plupart, leurs projets étaient futiles et enfantins. Des caprices d'enfants gâtés qui ne savaient pas vraiment ce qu'était se battre pour avoir ce qu'ils avaient. Bien sûr, dans une moindre mesure, Hordar pouvait être considéré comme un fils de ce genre de personnage. Seulement, chez les Kihzeznis, il fallait mériter ce que l'on obtenait. De ce fait, on travaillait pour obtenir un avantage. Raison pour laquelle le cadet s'en était allé sur les mers pour obtenir de son père un poste dans la marine de ce beau pays.

C'était loin tout ça et il devait se concentrer sur Daenerys, la dernière née des Maerion. L'homme ne l'avait jamais beaucoup croisé et n'avait pas forcément d'avis sur la question. Certes, il l'avait à plusieurs reprises vu lors de soirées alors qu'il traînait avec son frère. Encore un qui se reposait beaucoup sur son père pour obtenir ce qu'il souhaitait. Néanmoins, il avait du potentiel et Hordar était impatient de le voir s'envoler de ses propres ailes et non à dos d'une de ces immondes bestioles qu'ils adoraient tous dans la région. Heureusement, ils ne devaient pas se rendre dans le Quadrant Sud à dos de dragon. Arraxios Maerion avait fait préparer un palanquin pour sa fille et son garde du corps. Ce moyen de locomotion n'était pas non plus très prisé du marin même si le balancement des marcheurs qui portaient l'habitacle pouvait ressembler au mouvement des vagues sous un bateau. Non, le palanquin était un moyen de locomotion pour paresseux d'après lui, il n'était guère pratique et plutôt encombrant. Pourquoi donc n'avait-il pas pu prendre un cheval ? Etait-ce parce que cela aurait froissé la robe de la noble dame ? Sans doute oui. Savait-elle monter à cheval ? Hordar n'en savait rien. Mais si jamais il avait dû se rendre sur la Place du Marché aux Esclaves et que Daenerys ne savait pas monter, il n'en aurait eu cure, il l'aurait trimballée comme un sac de fagots sur la croupe de son canasson.

« Les affaires de la Lumière de Sagesse, bien que ça soit ton père, ne regarde en rien la dernière des Maerion. Je suis là pour assurer ta protection. Tu dois choisir de nouveaux esclaves apparemment. Tous les quartiers ne sont pas aussi bien protégés que ceux du Quadrant Ouest. »

Et puis, était-ce elle qui allait tenir la marchandise qu'elle allait choisir ? Certainement pas... Cela demanderait de se salir les mains sur les chaînes. Hordar était une assurance vie ainsi qu'une protection contre les tâches.

Daenerys Maerion
Daenerys Maerion
Dame de Castel Maerion

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Avez-vous du coke en stock ?Daenerys Maerion & Hordar Kihzeznis

Marché aux esclaves & Année 1066, mois 4

Daenerys Maerion avait fini par rejoindre l’homme de confiance de son père. Ce dernier devait l’accompagner et surtout la protéger dans la mission que le patriarche avait confié à sa fille. Aller au marché aux esclaves, la Dame-Dragon n’en était pas enchantée, loin de là mais elle devait accomplir cette tâche, elle n’avait pas le choix. Elle tenta de converser avec l’homme mais ce dernier ne semblait guère loquace et elle le constata rapidement. « Je vois. Si tu te moques autant de ce qui peut se passer au sein de Maerion il ne fallait pas t’engager auprès de nous. Aerys a donc eu une autre mission. Père doit juger préférable de nous séparer chaque fois qu’il le peut. » et elle ajouta en marmonnant « S’il pense que c’est ainsi que j’accepterai avec résignation mon mariage futur… » La dernière des Maerion en ragerait presque. Pourtant elle n’tait pas surprise de constater que son père ne semblait que peu la connaître. Daenerys avait toujours été bien plus proche de sa mère que de son père. Peut-être parce qu’elle ne faisait parti que du groupe des cadets et que jusqu’à il y a peu, elle n’était pas destinée à briller dans la lumière. Arraxios avait toujours eu plus d’ambitions pour Jaehaegaron et Meleys. Et Daenerys n’aimait ce qu’elle était devenue. Jaehaegaron tout comme leur père s’était subitement mis à la regarder comme un être précieux et pouvait servir les intérêts de la maison Maerion.

La réplique de l’homme de main de son père fit froncer les sourcils à la jeune femme. Une grimace de mécontentement de dessina sur ses lèvres et elle poussa un petit soupir d’agacement. Il venait ni plus ni moins de la renvoyer dans ses cordes comme un vulgaire animal. Jamais un homme de son père n’avait eu cette audace et si cela ne fit que bouillir le sang de la Dame-Dragon dans ses veines, Daenerys Maerion devait reconnaitre que le Kihzeznis n’était pas n’importe qui. Arraxios semblait fonder en lui beaucoup d’espoirs, la dernière-née des Maerion, elle, ne savait encore quoi penser de cet homme. « Ce qui touche à ma famille me regarde Hordar. Je ne suis pas une vulgaire servante ou esclave. Je suis la promise de l’héritier Maerion… désormais » lança la Dame-Dragon d’un ton provocateur et légèrement hautain. Pour une fois que sa nouvelle position au sein de la famille pouvait lui servir pour en savoir plus sur les agissements de cette famille dont elle faisait partie. Daenerys n’était pas aveugle et sourde. Elle savait pertinemment ce que l’on disait sur les Maerion, elle savait aussi que les siens n’étaient pas que tendre. Ils étaient parfois même cruels. Et si elle n’adhérait pas à cette vision, elle devait faire avec et pour le bien de son nom, elle devrait bien finir par tout savoir pour mieux parer les mots. « Mais puisque tu ne m’en diras pas davantage, dépêchons. Je ne tiens point à m’éterniser en ces lieux. » fit alors la jeune Dame en sortant presque de son palanquin lorsque ce dernier s’arrêta.

La demoiselle posa son regard sur les alentours et poussa un long soupir. Vraiment, elle n’aimait pas cet endroit. Hordar surement sur ses talons, Daenerys Maerion pénétra la foule comme on pénètre dans une eau trop froide. La sensation était désagréable, mais elle devait se frayer un chemin jusqu’à la grande estrade où des hommes et des femmes se tenaient debout et enchainés à la vue de tous. Depuis la fin de la guerre, les esclaves étaient arrivés en grand nombre à Valyria. Plus elle se rapprochait, plus la douce voix mélodieuse de l’homme libre qui se trouvait parmi tous ces esclaves venait agresser ses tympans. L’homme braillait comme un marchand sur un port et la Dame-Dragon mit un certain temps avant de s’habituer à tous ce raffut. « Aurai-je le droit à quelques conseils de ta part ? Ou bien resteras-tu muet comme un volcan qui dort jusqu’à que je fasse mon choix ? » questionna soudainement la Dame-Dragon en fixant Hordar Kihzeznis. A dire vrai, elle espérait vraiment que l’homme la conseille. Elle n’tait pas encore certaine d’avoir l’ensemble des connaissances nécessaire pour faire un choix judicieux pour sa famille. Evidemment, elle ne s’interdisait pas non plus de prendre un ou deux esclaves pour son usage personnel. Après tout, son paternel ne lui avait rien à ce sujet et tant qu’il n’y avait pas d’interdictions formellement énoncées, Daenerys Maerion considérait qu’elle avait le droit d’agir comme bon il lui semblait.

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Marché aux Esclaves - 4ème mois de l'Année 1066

Voilà qu'il se trouvait dans le palanquin avec la demoiselle dragon. Cette dernière, comme la plupart des gens qui avaient du mal avec le silence, tenta de faire la conversation. Il était peu de dire que l'homme de main d'Arraxios n'était pas vraiment tourné vers la discussion. Il n'avait pour ainsi dire jamais passé de temps avec Daenerys parce qu'elle était la dernière enfant de la famille et que son travail auprès des Maerion se concentrait sur ceux qui pouvaient apporter un plus. C'était le Patriarche de la famille qui décidait qui pouvait servir et qui il fallait laisser de côté. Jusqu'à présent, la Lumière avait toujours écarté sa cadette de son attention. La mort de sa première fille avait légèrement changé la donne vu qu'il devait maintenant marier son aîné avec sa deuxième fille.

Apparemment, Daenerys n'avait pas vraiment l'habitude de trouver quelqu'un travaillant pour son père qui ose lui parler comme Hordar osait le faire. Elle comme lui n'étaient pas fan de la mission du jour mais elle comme lui s'exécuteraient parce que c'était leur devoir. Hordar eut un léger sourire quand il entendit sa cliente se méprendre sur ses paroles, elle n'avait visiblement pas compris ce qu'il venait de lui dire. Il ne se moquait pas de ce qui arrivait aux Maerion, il était payé pour leur éviter les problèmes. Par contre, il se moquait de savoir si la demoiselle avait les compétences pour réussir le défi que lui avait lancé son père. Qu'elle voit ça comme un jeu ou une tentative du Patriarche de jauger ses compétences. Le travail d'Hordar était de veiller à sa sécurité pas de poser un avis sur sa manière de mener à bien ce que l'on venait de lui demander.

Elle fut également contrariée de découvrir qu'une fois de plus, il y avait de la distance entre Aerys et elle. Elle ne digérait toujours pas le fait qu'elle doive changer de parti. Alors qu'elle était promise au second fils, elle voyait ses plans changer à cause de la mort de sa sœur et devait épouser l'héritier.

« Un simple conseil... La Lumière de Sagesse se moque de savoir si tu acceptes ou non ce changement de mariage. Il s'attend à ce que tu fasses comme ses fils font, servir la famille peu importe les sacrifices que cela implique. Plus vite tu auras compris ça, plus facile sera ta vie. »

Oui, Hordar avait le chic pour s'attirer l'inimitié des gens quand il laissait son franc parler agir. Daenerys n'avait vraiment pas apprécié sa remarque. Raison pour laquelle, elle tentait de se défendre et de montrer les dents. Alors que la seconde d'avant, elle marmonnait qu'elle n'allait pas accepter son mariage avec Jaehaegaron si facilement voilà qu'elle affirmait être la promise de l'héritier Maerion. Fallait savoir... Sachant pertinemment que son protecteur ne lui en apprendrait pas plus, elle sortit.

*Ah misère... Cette mission va être pénible, je le sens !* pensa-t-il en sortant à son tour du palanquin. Un coup d’œil aux environs pour s'assurer que la demoiselle ne risquait rien et ils se mirent en route.

Il y avait pas mal de monde, c'était bien plus fréquenté que les quartiers riches dont elle avait l'habitude. Voyant la demoiselle fendre la foule, Hordar faisait attention de ne pas se trouver trop loin et parfois demandait aux gens de s'écarter pour laisser passer la noble dame. Pas besoin de savoir qui elle était, cela ne ferait qu'attirer d'autant plus l'attention sur eux. Mieux valait éviter d'attirer les regards un peu trop inquisiteurs. Tous les sens étaient en éveil dans un endroit comme celui-ci. Il y avait un bruit permanent de gens qui criaient pour vendre leurs marchandises, de chaînes qui cliquetaient à chaque mouvement d'esclaves. Le nez n'était pas épargné non plus, tous ces corps qui se croisaient ainsi que ceux exposés à la vue de tous, ça ne sentait pas aussi bon que le jardin d'un temple. Les yeux du Kihzeznis allaient partout pour tenter de contrer toute menace potentielle, il marchait en ayant les mains dans son dos mais l'une d'elle était prête à dégainer son poignard à tout moment.

La demoiselle ne semblait pas vraiment à l'aise ici mais qui le serait mis à part un esclavagiste ? Elle ne semblait pas non plus savoir qu'elle était la marche à suivre concernant la marchandise à apporter au Palais Maerion. Pour le coup, Hordar non plus, il n'en savait strictement rien. Il n'avait pas lu le mot du Patriarche, il ne savait donc pas les consignes qu'elle avait reçue.

« Ton père a sans doute laissé des consignes en écrivant la missive qui t'a été remise. Pour le coup, je n'ai aucune expertise en la matière, ça sort et de loin du champ de mes compétences. »

Il faudrait qu'elle montre qu'elle était capable de servir sa famille par ses propres moyens. Et comme pour lui rappeler ce fait, Hordar ajouta :

« Tu n'es pas une vulgaire servante ou une esclave... Tu es celle qui est destinée à épouser l'héritier de ta famille. Agis donc en conséquence ! »

A elle de faire des choix et de prendre des décisions. Cela commençait aujourd'hui si elle voulait que son père l'implique un peu plus dans les affaires de la famille. Tandis qu'il lui glissait ce conseil, Hordar scrutait partout pour empêcher tout malandrin de s'approcher de Daenerys mais également parce qu'il devait trouver un homme qui devait rendre un service à Arraxios. Mais cela, la demoiselle n'en savait rien et devait, suivant les instructions de son père, l'ignorer.

Daenerys Maerion
Daenerys Maerion
Dame de Castel Maerion

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« Un simple conseil que tu pourrais faire remonter à mon père. Je me moque de savoir ce que veut la Lumière de Sagesse. Je devais épouser un homme et seul les Quatorze me feront renoncer à celui-ci. » souffla sur un ton mutin la jeune femme tout en passant une main délicate sur la joue de l’homme de son père. Elle y déposa une légère tape avant de décrocher un petit sourire. Etrangement, elle commençait à l’apprécier, sûrement parce qu’il ne mâchait pas ses mots et qu’il lui disait tout, absolument tout sans se soucier des convenances. D’autres auraient dit le même conseil que lui mais en utilisant des termes plus subtils. Et la Maerion n’aimait guère cela. Elle n’aimait pas avoir l’impression qu’on cherchait à la protéger comme une enfant. Elle n’était plus une et il était d’ailleurs temps qu’elle le montre à tous. C’était aussi pour cela qu’elle se trouvait ici, au milieu de ce marché aux esclaves qui lui donnait déjà mal à la tête alors même qu’elle sortait à peine du palanquin. Ô, elle aurait tellement préféré pouvoir aller monter sa dragonne ou s’enivrer des odeurs de l’encens et du feu crépitant au cœur des temples. Mais non, son cher père avait décrété qu’elle devait aller acheter des esclaves. Alors s’e acquitterait mais à quel prix. Lui gâcher sa journée, le patriarche des Maerion en payerait les conséquences.

Alors elle fendait la foule t marchait d’un pas décidé vers les différents marchands d’esclaves qui pullulait depuis la victoire de Valyria dans la guerre qui l’avait opposée au Gish. Sa démarche se voulait des plus assurées même si elle se doutait qu’elle ne pouvait tromper l’homme de son père. Voir tous ces marchands brailler leur marchandise était presque une torture et dire qu’elle devrait converser avec l’un d’eux. Un frisson parcourut son corps et elle resserra l’étole qu’elle portait sur sa poitrine. Elle tenta alors d’avoir quelques conseils de la part d’Hordar mais la réponse qu’il lui apporta ne fit qu’étirer en une grimace les lèvres de la jeune Dame-Dragon. Elle secoua rageusement la tête et souffla entre ses dents. « Non. Il n’a rien écrit du tout. C’est toujours comme cela avec lui de toute façon. Il donne des ordres mais ne précise rien. » Et elle le savait bien, elle pratiquait son père depuis qu’elle était en âge de comprendre ce qu’il se passait autour d’elle. Et sa grimace s’étira un peu plus lorsque l’homme lui asséna une nouvelle fois qu’elle devait agir en tant que future épouse de l’héritier de la famille Maerion.

« Suffit Hordar ! Je demandais juste des conseils. Si tu n’es pas capable de me donner ton avis alors nous prendrons celles et ceux qui me plairont le plus et père fera avec. » lâcha la jeune femme d’un ton agacé. Elle passa une main dans es cheveux et darda son regard sur les premiers esclaves qu’elle voyait. Elle s’approcha d’eux et commença à les détailler comme on détaillerait du bétail ou plus exactement comme on détails de belles poteries. Elle s’autorisa même à toucher quelques bras et finalement elle se tourna vers le marchand d’esclaves. « Celui-là, je le prends. » Sa voix claqua dure dans l’espace qui les séparait. L’home avait une musculature intéressante et pourrait fort bien servir au castel Maerion. Et puis son œil se posa sur deux autres hommes et une femme. Après quelques minutes d’inspections, elle exprima sa volonté de les acquérir eux aussi. Et alors même que la Maerion allait s’en retourner, un petit cri attira son attention. Elle chercha d’où pouvait provenir le cri et finalement elle le trouva en la personne d’un petit singe qui attendrit instantanément la jeune femme. « Combien pour ce singe ? » questionna alors la Maerion. Le vendeur grinça des dents et se gratta la tête, visiblement gêné. Il semblait chercher ses mots et cela agaça profondément la jeune demoiselle qui savait déjà qu’elle aurait ce singe. « Ton prix sera le mien, marchands ! » reprit alors Daenerys Maerion sachant pertinemment que cela ferait mouche. Et elle eut raison, le marchand hésita un petit instant et puis lui souffla le prix de l’animal. Sans sourcilier, Daenerys lâcha les pièces sonnante et trébuchantes et elle prit entre ses mains le petit singe. « Hedjour. Ton nom est Hedjour. »

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Daenerys Maerion avait beau trouver une réponse pour chaque phrase que lui sortait Hordar, elle faisait quand même ce que son père ordonnait. Pour une rebelle, il y avait plus convaincant. D'ailleurs, il n'hésita pas à lui dire alors qu'elle semblait fière de sa dernière répartie et qu'elle tentait de montrer son statut social supérieur en tapant gentiment la joue de son garde du corps comme si c'était un vulgaire servant.

« Pour une demoiselle qui a l'envie de s'opposer à son père, tu finis quand même par faire ce qu'il veut lui »

Le Kihzeznis regarda la dernière née de son employeur sortir du palanquin. L'espace d'une seconde, il se mit à sa place et se dit qu'elle ne devait pas avoir facile en étant la seule fille. Il fallait un sacré caractère pour coexister entre un père tel qu'Arraxios et deux garçons comme Jaehaegaron et Aerys. Mais sa fugace pensée n'alla pas plus loin. Elle n'était pas non plus à  plaindre vu la famille dans laquelle elle avait grandit. Beaucoup se contenterait d'obéir à leur père en échange d'une vie dans l'opulence.

Les yeux d'Hordar allèrent partout pour prévenir du moindre danger. Son but premier était de veiller sur la vie de la Lumière de Sagesse. La remise du message n'arrivait qu'en seconde position. Il y avait beaucoup de bruits et d'odeurs différentes. C'était à n'en pas douter très différent de l'atmosphère dans laquelle Daenerys avait l'habitude d'évoluer. Cherchant conseil auprès de la seule personne qu'elle connaissait, sa réponse ne lui plut pas. Elle se plaignait de ne pas avoir assez de directives. Ne voyait-elle pas que c'était un test ? Ne voyait-elle pas que son père cherchait à voir si sa fille était capable d'accomplir cette tâche de façon honorable ? En un mot, était-elle à la hauteur d'être la femme du futur héritier Maerion ? Hordar avait sa petite idée en imaginant le père assister à la scène.

En colère, la demoiselle dragon choisissait les esclaves et futurs serviteurs de sa maison comme si elle se trouvait dans une animalerie. Elle tâtait parfois la marchandise et prenait ceux qui lui plaisait. Repérant l'homme à qui il devait s'adresser, il vérifia que la fille d'Arraxios était trop occupée par sa tâche pour remarquer son absence avant de s'approcher de sa cible. Il avait mémorisé toutes les informations à savoir sur lui mais également ses proches si le besoin s'en faisait sentir. Il n'eut besoin que d'une phrase pour se faire prendre au sérieux et s'assurer que l'homme ferait bien ce qu'Arraxios souhaitait. Il n'avait fallu que  :

« Tu sais qui je représente ? »

L'homme avait dû remarquer qu'il était arrivé accompagné de la cadette Maerion. De fil en aiguille, il avait compris ce que représentait Hordar. Le marchand se contenta de hocher la tête et de rajouter qu'il ferait ce qui lui était demandé. Pour que sa visite ne fasse pas trop étrange, l'homme de main d'Arraxios regarda deux ou trois objets que l'homme vendait avant de décliner les offres. Il revint près de Daenerys au moment où un petit cri attira son attention, c'était un singe. C'est seulement quand il repéra la « menace » que le dernier né Kihzeznis enleva la main de la garde de son épée. Cette bestiole avait attiré la curiosité de la demoiselle et lui avait plut, elle le désirait et était prête à y mettre le prix malgré la réticence du marchand. Finalement, elle obtint gain de cause et prit son cadeau qu'elle venait de se faire à elle-même.

Un envoyé du marchand d'esclave vint l'informer que ses prises étaient prêtes. La mission était donc remplie. Nul doute qu'Hordar pouvait engager la noble demoiselle et sa drôle de suite vers le chemin du retour. Elle ne souhaiterait certainement pas traîner un instant de plus dans les parages. Elle venait d'acheter trois hommes et une femme. Peut-être s'attendait-elle à en faire sa femme de compagnie. Tandis qu'ils rebroussaient chemin vers le palanquin, Hordar avait un œil vers les esclaves. C'est alors qu'il vit arriver vers eux d'autres hommes à la solde de son employeur. Des gens avec qui Hordar avait déjà travaillé. Il savait qu'ils étaient compétents et dangereux au besoin. Ils saluèrent Daenerys et s'adressèrent au Kihzeznis. Ils avaient été envoyé par le patriarche de la famille pour qu'ils se hâtent parce que l'on avait besoin des talents d'Hordar sur une autre affaire. Bien, au moins les esclaves ne tenteraient rien avec ces renforts envoyé par Arraxios. Le retour se fit donc sans embûche. Arrivé à la demeure familiale, Hordar prit congé de la demoiselle Maerion et suivit l'un des hommes jusqu'au bureau de la Lumière tandis que les autres s'occupaient des nouvelles acquisitions de la famille. Nul doute que malgré un style particulier, elle avait su remplir ses obligations.
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