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Baelor Cellaeron
Baelor Cellaeron
Le Seigneur-Soie

https://rise-of-valyria.forumactif.com/t421-le-maitre-du-pinnacl
A cælo usque ad centrumRhaenys Haeron & Baelor Cellaeron

Cour draconique - An 1066, mois 5

« Ah. Sénatrice Rhaenys, je te remercie de bien vouloir me rencontrer. Entre, entre ! Je t’en prie, fais comme chez toi. »

Baelor fit s’effacer sa masse prodigieuse pour laisser entrer la jeune femme à la posture impérieuse. Le bureau de Baelor n’était ni le plus grand, ni le plus prestigieux du Sénat, mais il se targuait d’en avoir quelque chose à la mesure de son influence et de son succès politique. Une vaste mosaïque représentait en détail la région des Montagnes Peintes avec les différents foyers de peuplement qu’on y trouvait. Draconys, Anogaria, Mantarys, et le Pinacle y figuraient en bonne place, en même temps que de nombreux autres petits villages et autres points d’intérêts comme des mines, des carrières, des auberges, les sommets les plus identifiables, des passes, des glaciers ou encore des torrents aux eaux fraîches et bondissantes. Baelor avait pour les Montagnes Peintes une espèce d’affection qui tenait presque de l’amour irrationnel, d’une dilection qui s’imposait à lui-même lorsque, de retour dans la forteresse familiale, il contemplait les sommets enneigés des monts soi-disant érigés par son lointain ancêtre. Aussi, les retrouver sous ses yeux lorsqu’il s’abîmait dans d’intenses réflexions politiques derrière son bureau l’aidait à garder son cap, sa boussole et une certaine constance qu’il se plaisait à considérer comme fondamentale. Au-delà de la grande mosaïque, le bureau recelait de nombreux trésors de décoration offerts par les multiples amis du Cellaeron au cours de ses négociations commerciales : le bureau était en bois rhoynar, il disposait de plusieurs livres offerts par les Andals - dont un exemplaire de leur Etoile à Sept Branches - mais également une splendide maquette d'un navire-cygne des Îles d'Eté, une géode de roche fossilisée provenant des confins du monde ou encore une belle statue de marbre de Sarnor.

Baelor Cellaeron avait de multiples facettes et le réduire à un homme obèse ayant des allégeances aux frontières fines aurait été une grave erreur. Comme beaucoup de citoyens de Valyria, il croyait profondément en un destin hors du commun pour la civilisation valyrienne. Là où la plupart des peuples naissait, croissait et finissait par s’effondrer ou succomber à d’autres, Valyria semblait être bâtie pour durer dix mille ans, voire toute une éternité. Tel un phare de civilisation venant de s’allumer dans l’obscurité du monde, la contrée des dragons allait laisser une marque durable sur l’Histoire. Baelor le sentait. Il avait toujours eu le sentiment de « sentir » Valyria, Baelor. Sans forcément fermer les yeux sur les défauts de sa civilisation, ni oublier son intérêt personnel, il brûlait d’une agapè puissante pour son pays et pour le leg que sa génération ferait à la suivante, et à toutes celles qui lui succéderait.

« Je t’en prie, installe-toi ! Puis-je t’offrir quelque chose à boire, ou à manger peut-être ? »

Ayant guidé la jeune Sénatrice de Tolos jusqu’aux divans recouverts de satin turquoise, Baelor proposa à l’accorte native de la Tour de l’Epée de s’y installer tandis qu’il prenait lui-même place sur l’une des banquettes. Le meuble en bois de cerisier et de noyer couina légèrement sois le poids du Seigneur-Soie mais ne céda point. Confortablement installé devant la grande ouverture qui donnait sur le Quadrant Ouest et ses hautes tours, Baelor adressa à la maîtresse officieuse de Tolos un sourire qui se voulait charmeur. Rhaenys Haeron n’était pas un individu à sous-estimer. Les récits de sa résilience durant le siège ghiscari étaient parvenus jusqu’aux oreilles du puissant Baelor et c’était à la suite de cet épisode qu’il avait proposé à la jeune femme de prendre le flambeau de diplomate de sa mère et de participer à ses côtés aux négociations secrètes permettant aux deux empires en guerre de continuer à se parler. Cette fois, toutefois, la négociation ne serait pas avec Rhaenys mais face à elle. Cherchant à rassembler des soutiens d’importance en vue de sa future candidature à l’élection pour le Conseil, Baelor voyait en la belle Haeron qu’il recevait avec aménité une alliée dans les épreuves à venir.

Une discussion comme celle qui s’annonçait était le terrain de prédilection de Baelor, car cela s’apparentait par endroits à un hyménée où l’un et l’autre devaient non pas finir par convoler mais bien par sceller un pacte. Et si parfois les deux possibilités en venaient à se confondre, Baelor – pourtant si grand adepte du marivaudage devant Meleys – ne souhaitait pourtant pas risquer de se faire trahir. Il avait toujours pensé que rien n’était plus solide qu’une négociation où les deux parties ressortaient satisfaites était l’assurance la plus forte que ce pacte tiendrait bon contre vents et marées. Se faire trahir à la suite d’une négociation avait quelque chose de presque sacrilège pour Baelor où, comme pour l’épectase, l’on se retrouvait à la fois en pleine apesanteur d’avoir atteint son but et pourtant empli d’un vide si intense que l’on ne savait dire si l’on avait rêvé ou non. Pour s’assurer du succès d’une telle discussion, il était parfois nécessaire de rassembler quelques informations critiques pour permettre à ses intérêts de devenir prééminents en ayant la domination sur l’autre pour un bref instant car il s’agissait de ne pas lui donner la possibilité de fuster. Alors, et seulement alors, on pouvait faire preuve d’une charité toute orchestrée pour convenir d’oublier aussitôt cet avantage pour reprendre la négociation comme si de rien n’était, mettant ainsi l’autre dans de plus amples dispositions à son égard.

Baelor agita une mince cloche d’argent et deux jeunes femmes à la peau sombre entrèrent quelques instants plus tard. Elles ne devaient guère avoir plus de seize ans et il ne leur accorda pas aucune importance mais il est désigna d’un geste désinvolte à Rhaenys.

« Deux jumelles des îles d’Eté ! Un bien rare, je les ai achetées une fortune. Puis-je te faire offrir une goutte d’hydromel au thym ? »

Grand hédoniste devant l’éternel, Baelor avait pris l’habitude de conduire ses discussions et négociations en les accompagnant d’un alcool plus ou moins fort selon les personnalités qu’il rencontrait. A force d’expériences, il avait conçu une règle qui voulait que n’importe qui se retrouvant sous l’emprise d’un liquide inébriant en venait à accepter plus que d’ordinaire, ou bien était prompt à se livrer plus aisément. Dans tous les cas, c’étaient de parfaites occasions pour le Seigneur-Soie de continuer à engranger des connaissances utiles, voire parfois critiques.

« Bien bien bien, comment te portes-tu, Sénatrice ? Comment se passe cette reconstruction dont nous espérons tous tant ? »

S’il lui parlait comme à une amie proche pour laquelle il s’inquiétait profondément, Baelor gardait une certaine forme de distance subtile dans son ton qui permettait de rappeler la position de chacun. Il tenait plusieurs Sénateurs de la faction mercantiliste dans le creux de sa main et pouvait lancer une candidature pour la fonction suprême des Valyriens sans même avoir la tête de la faction. Il tâchait donc de s’adresser à Rhaenys avec bénignité pour lui rappeler qu’il était l’alpha dans cette pièce et que collaborer avec lui était dans l’intérêt de tout le monde, à compter par le sien.

« J’espère que tu me pardonneras cette invitation si formelle, mais je tenais à t’entretenir d’un sujet qui me tiens à cœur car, vois-tu, je pense déposer ma candidature pour remplacer notre estimée Lumière de Sagesse Arraxios Maerion… et j’ai pour cela besoin de ton aide, ô Rhaenys. »



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A caelo usque ad centrumRhaenys Haeron et Baelor Cellaeron

Cour draconique, ann 1066, mois 5  

Rhaenys avançait d’un pas décidé au sein de la Cour draconique vers un lieu où il s’avérait qu’elle était attendue. Baelor Cellaeron la faisait mander en son office de Drivo. Il ne s’était épanché sur les détails qui rendait cette entrevue si importante mais les mots couchés sur le parchemin avaient été des plus précis, elle était mandée et elle devait se rendre dans le bureau occupé par le natif des Montagnes Peintes. La Flamme était tout autant en effervescence que les rues de la capitale et il fallait être atteint de surdité pour ne pas être au fait des élections qui approchaient à grand pas. Arraxios Maerion arrivait enfin au terme de son mandat et la course à qui saurait récolter le plus de voix serait des plus mouvementées tant la place de Lumière de Sagesse représentait aussi bien une position stratégique que l’apogée d’une vie politique. La jeune sénatrice arriva enfin sur les lieux de sa destination et elle fut bien rapidement remarquée par les yeux inquisiteurs du Seigneur-Soie.

- Je me languis de connaître la raison pour laquelle tu m’as fait mander.

La jeune femme toisa le visage de son interlocuteur alors qu’il s’écartait pour la laisser entrer. Tête haute, la Haeron pénétra dans le bureau et ses yeux commencèrent instantanément à scruter la pièce. Il ne s’agissait pas là de l’office la plus spacieuse ni la plus prestigieuse possédée par un sénateur mais le Cellaeron compensait largement le volume par la qualité de ce qui s’y trouvait. Il y avait tout d’abord cette mosaïque que ses pieds foulaient, représentant la région des Montagnes Peintes où se trouvaient plusieurs grandes villes, le lieu de villégiature de Baelor ainsi que différents autres points d’intérêts. Une représentation de cette région du Nord de la péninsule qui permettait sans le moindre doute à son possesseur de conserver une vision claire de lieux possédés et à conquérir mais cela semblait aussi faire preuve de l’idolâtrie qu’il portait à ses terres et que la jeune femme ne pouvait moquer tant son attachement à la cité portuaire qu’était Tolos était puissant, irrévocable. Il y avait aussi les meubles et les éléments décoratifs qui montraient à quel point il était autant un homme goût qu’un marchand ambitieux. Les yeux de la jeune femme scrutèrent longuement et successivement la maquette de navire-cygne puis la géode avant que son attention ne soit entièrement tournée vers son hôte lorsque ce dernier repris la parole.


- Je t’en pries, surprends-moi. Je suis certaine que tu en brûle d’envie !

Répondit-elle finalement alors qu’il s’était attelé à la guider jusqu’à des divans recouverts d’un satin turquoise de grande qualité. Invitée à le faire, Rhaenys s’installa de manière accorte sur la banquette la plus proche d’elle tandis que le Cellaeron faisait de même. A présent la jeune femme pouvait pleinement poser quelques instants ses yeux sur la vue sur le Quadrant Ouest et les hautes tours que lui offrait la grande ouverture du bureau puis son attention se focalisa à nouveau pleinement sur un Baelor qui lui adressait un sourire charmeur. La dernière fois qu’ils s’étaient vus remontait à ce jour où il lui avait proposé de prendre cette dimension diplomatique qu’avait occupé la défunte Aera, une opportunité dont Rhaenys n’avait pas hésité à s’en emparée s’étant elle-même arrangée pour conserver de secrets liens avec des membres de l’Empire. Cette fois-ci elle sentait qu’il ne s’agirait pas d’une œuvre menée de concert. Silencieuse elle l’observa agiter une mince cloche d’argent et quelques secondes s’écoulèrent avant que deux jeunes femmes à la peau olive n’entrent. Les yeux clairs de la jeune matriarche suivirent le geste de la main de Baelor et scrutèrent les deux esclaves qui, sans le moindre doute, étaient très jeunes. Inquisiteur, le regard de Rhaenys cherchait à trouver quelle qualité elle pouvaient bien apporter au sénateur en dehors de leur exacte ressemblance mais au regard de la précision apportée par ce dernier, l’apport semblait s’arrêter à ce physique si rare. Elle hocha la tête.

- Tu aimes le Beau, c’est indéniable sénateur… Oui j’accepte.

Dit-elle sur un ton de constatation avant d’accepter la proposition et on lui servit alors de cet hydromel au thym. D’une main elle prit la coupe puis vint apporter le contenant à son nez pour en humer légèrement cette odeur à la fois fruitée, sucrée de l’hydromel et ce boisé apporté par la senteur chaude et vive du thym. Elle porta ensuite la coupe à sa bouche et bu une courte gorgée alors que Baelor prenait à nouveau la parole. Le goût était des plus surprenant mais tout à fait exquis. Elle s’éclaircit la gorge avant d’apporter une quelconque réponse à son interlocuteur.

- Je vais aussi bien que je puisse l’espérer et quand à cette reconstruction de Tolos, cela prend plus de temps que je ne l’aurai souhaité. Mais je t’en pries, dis-moi donc pourquoi je suis ici, répondit-elle avant de lui adresser un léger sourire emprunt de sérieux. La reconstruction de Tolos et la reprise du commerce maritime prenait bien trop de temps, elle se devait de passer à la vitesse supérieure mais en cet instant il lui fallait connaître la raison de sa présence au sein du bureau du maître du Pinacle. Bien sûr la réponse ne tarda pas à lui être apportée et Rhaenys haussa un sourcil, ainsi donc Baelor Cellaeron souhaitait déposer sa candidature dans l’optique de remplacer Arraxios Maerion et … il avait besoin de son aide ?

- Y pense-tu seulement ou as-tu d’ors et déjà établi des plans ? Tu as toute mon attention, Baelor.



Baelor Cellaeron
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Cour draconique - An 1066, mois 5

Baelor laissa échapper un petit rire discret à la dernière réponse de la jeune matriarche des Haeron. Il avait apprécié travailler aux côtés de la maîtresse de la Tour de l’Épée à la résolution du conflit entre Ghis et Valyria. La faction militariste pouvait bien revendiquer la victoire tactique, c’étaient les moyens et les contacts des mercantilistes qui avaient arraché un accord de paix très favorable pour les fils d’Arrax. Les ravages de la guerre sur Tolos avaient été un crève-cœur pour Baelor qui appréciait sincèrement sa région natale du nord de Valyria. L’air y était plus pur, plus frais, la végétation septentrionale était plus verte, plus envahissante, plus sauvage. Il aimait ces étendues désertes où la population était dispersées dans quelques foyers de peuplement qui faisaient bien pâle mine face aux grandes cités du Sud. Il y avait peu de villes importantes dans le Nord, Baelor les connaissait toutes et appréciait chacune de leur atmosphère. Tolos, ouverte sur la mer et adossée aux Falaises Noires respirait l’iode et l’ambition de la conquête navale valyrienne. Anogaria, enserrée dans les reliefs et à-pics des montagnes, dont l’architecture crénelée rappelait la fonction martiale. Mantarys, parcourue des rivières alimentées par les torrents montagneux. Et toutes les autres…

« Je suis un homme simple, Rhaenys. Je ne veux que ce qu’il y a de meilleur pour Valyria. Il se trouve simplement que c’est également le meilleur qu’il pourrait m’arriver. J’aimerais ton aide pour convaincre nos amis au sein de la faction et ailleurs que ma candidature est la plus à même de pouvoir faire progresser Valyria. »

Ménageant son effet, il fit une pause. Au cours de ses nombreuses années de discussions et de négociations commerciales, Baelor avait appris qu’il n’était guère utile de presser une discussion qui devait avoir lieu de toute manière. Il fallait laisser les esprits se reposer, se fixer sur un moment, une idée, une parole. Cela permettait également d’instaurer une forme de rapport de force en sa faveur car l’autre interlocuteur était placé dans une situation d’attente et de demande du reste de l’information. Attrapant la coupe argentée devant lui, il prit une gorgée en préparant la suite de son argumentaire. Il ne laissait rien au hasard ; même le moment où il buvait avait été préparé et répété.

« Ton courage et ta détermination durant le siège de Tolos puis ensuite à mes côtés durant nos négociations avec Ghis t’ont attiré une réputation que je souhaite mettre à mon service. Tu sauras parler aux militaristes aussi bien qu’aux populistes, et c’est là un atout immense. Je ne suis pas ingrat, tu le sais, et je te propose de veiller à la prompte reconstruction de Tolos si je suis élu. »

Toutefois, il y avait autre chose. Baelor comptait certes sur Rhaenys pour le soutenir et il avait, selon lui, su quoi lui proposer pour que cette alliance politique semblât tomber sous le sens pour la belle de Tolos. Il disait vrai sur le fait qu’il voulait le meilleur pour Valyria. Et, donc, après avoir tâché d’acheter le soutien de la jeune femme, il voulait désormais gagner son approbation pour pouvoir sceller un soutien à plus long-terme. D’expérience, il savait qu’acheter ou contraindre quelqu’un était relativement aisé pour peu qu’on en ait les moyens. Cela ne rendait pas forcément un partenariat plus durable ou une confiance plus absolue. Or, en politique, la confiance était une denrée plus rare que l’or. Le meilleur allié était celui qui pensait sincèrement que votre action commune était la meilleure pour lui. Et pour permettre à Rhaenys Haeron de soutenir sa candidature sans arrière-pensée, Baelor pensait avoir trouvé l’arme absolue.

« Mais si je t’ai invitée à me rejoindre, c’est que j’aimerais discuter d’un autre sujet. J’envisage pour Valyria un vaste programme d’expansion : commerciale, coloniale et militaire si le besoin s’en fait sentir. A ce titre, j’aimerais ton avis sur l’Île aux Cèdres car j’envisage de la récupérer d’une manière ou d’une autre aux Ghiscaris. Comment cela affectera les relations des Haeron avec les Naehrys, selon toi ? »

La dernière chose que voulait Baelor, c’était une guerre civile au sujet d’une île à la population insignifiante.



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Cour draconique, ann 1066, mois 5  
Se retrouver face à un tel poids lourd de la politique que Baelor Cellaeron pouvait donner à quiconque d’un tant soit peu méfiant l’envie de fuster loin de ces mains expertes natives des Montagnes Peintes. Rhaenys ne ressentait rien de cela. Lorsqu’il l’avait laissé travailler à ses côtés à la résolution de la guerre entre leur nation et celle des ghiscaris, si elle avait pu ressentir une quelconque pointe d’appréhension, elle s’était rapidement laissé envahir par l'inébriante opportunité de prendre cette place qui était la sienne depuis la mort de sa mère, de s’imposer.

Baelor faisait preuve d’une certaine bénignité dans le choix des mots qu’il adressait à la jeune femme. Ils étaient tous deux des enfants du Nord de Valyria qui avaient pu en visiter les nombreux recoins et dont la dilection ne pouvait s’éteindre que lorsque leur dernier souffle serait expulsé. Ils avaient œuvré ensemble pour le bien de Valyria, pour leurs intérêts en somme, et avaient pu analyser mutuellement leur manière de s’exprimer, de se comporter mais aussi de penser. Il ne faisait ainsi aucun doute que la Haeron se trouvait en ces lieux parce qu’elle faisait partie du plan de conquête du sénateur pour accéder à ce rôle ultime dans la société valyrienne : devenir Lumière de Sagesse.

Reposant son verre non loin d’elle, Rhaenys conserva son attention focalisée sur son interlocuteur qui s’attela à lui répondre. L’ombre d’un sourire d’amusement passa sur le visage de la jeune femme lorsqu’il lui confessa être un homme simple. Vouloir le meilleur pour Valyria. C’était ce que ses oreilles captaient alors que son esprit aiguisé par l’éducation de sa mère et son parcours comprenait ce que « meilleur » sous-entendait, que leur nation avait besoin de lui et qu’être Lumière de Sagesse était le meilleur dont il pouvait se saisir. Lorsque les mots définissant la raison de la présence de la Haeron dans l’office de Baelor furent enfin prononcés, elle plissa légèrement les yeux alors qu'un sourire étirait ses lèvres.

De la flatterie pure et simple, tout en rappelant que sa candidature était la plus à même d’apporter à Valyria ce dont elle aurait besoin, désirerait, bien plus que les autres noms qui s’étaient élevés pour entrer dans cette course. Par cette pause qu’il imposait, il savait créer l’attente et ainsi attiser la curiosité. Par la suite, la question de Baelor fut tout à fait légitime car si Rhaenys se révélait être celle qui l’aiderait à faire comprendre à tous que sa candidature était celle qu’il fallait suivre, il restait celui qui soumettrait de lourdes décisions. L’Île aux Cèdres attirait la convoitise tant des valyriens que des ghiscaris mais elle attisait surtout la passion de la jeune femme. Il ne fallait cependant pas y voir un quelconque caprice car tandis que les Naehrys s’attelaient à rester dans leur culture du Beau, embellissant leur palais de Velos, l’esprit de Rhaenys ne cessait d’explorer les différentes possibilités que pouvait offrir cette terre sur laquelle s’était battue sa mythique ancêtre.

- Tant que les ghiscaris foulent le sol de l’Île aux Cèdres, il n’est question que d’alliance avec cette chère Aelora. Pour ce qui est de ce qu’il adviendra des relations entre nos deux familles une fois que l’Île sera récupérée, je ne peux me prétendre être une lectrice de flammes. Seuls les dieux savent quels chemins pourraient être empruntés...

Répondit-elle simplement avant de tendre le bras pour prendre un fruit. A son tour elle laissa un court silence s’installer alors qu’elle dégustait le fruit, qu’elle considérait comme étant l’objet de sa conquête que lui tendait le sénateur. Cette "alliance" avec la matriarche de Naehrys ne tenait uniquement parce que les valyriens n'étaient pas les seuls maîtres de l'île et lorsque ce serait le cas, Aelora devrait rapidement s'en détourner sans quoi des décisions seraient prises... Terminant sa bouchée, elle inspira puis revint sur les propos de Baelor quant au rôle qu’elle devrait tenir, à savoir convaincre les sénateurs d’apporter leur voix à la candidature du Cellaeron.

- Quoi qu'il en soit, je saurais me faire écouter. Les mercantilistes comprendront à quel point cette île leur serait une opportunité supplémentaire pour le commerce, les Populistes verraient-là une nouvelle défaite pour nos ennemis séculaires et un pas de plus sur le chemin de la grandeur que notre peuple mérite, les Religieux pourraientt voir d’un bon œil cette prise permise par les dieux et quant aux Militaristes… ils sauront que des avant-postes supplémentaires battis seraient un atout majeur pour renforcer leur prestige.  reprit-t-elle. Tu as mon soutien Baelor et je compte bien évidemment sur toi pour prioriser la prise de l’Ile aux Cèdres…



Baelor Cellaeron
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Les yeux brûlant d’une ambition sans limite, Baelor plongeait un regard déterminé dans celui de la matriarche des Haeron. Parmi les qualités – et les défauts – qui l’avaient poussé tout au long de sa vie jusqu’à être, selon lui, aux portes du pouvoir, il y avait notamment cette capacité de projection dont il n’avait pas honte de se vanter. Il savait se placer dans la position qu’il convoitait et se positionnait ainsi aux yeux du public comme un candidat légitime. Dans le cas de l’Île aux Cèdres, Baelor se positionnait déjà en tant que Lumière de Sagesse élue, se préparant à devoir possiblement arbitrer un différent entre deux puissantes familles aux racines également glorieuses. L’ancêtre fondateur des Cellaeron s’était sacrifié pour ériger des montagnes ; celle de Rhaenys avait terrassé une créature si terrible que sa dépouille avait créé une île conséquente au large de Valyria.

Se relevant, Baelor fit quelques pas dans la salle, de cette démarche chaloupée mais étrangement dynamique qui était la sienne. Il contourna le fauteuil de Rhaenys pour s’approcher de la fenêtre donnant sur la cité dont on distinguait les tours du Quadrant Ouest. Baelor s’imaginait souvent diriger à la destinée des siens ; c’était chez lui un rêve de longue date. Dans les prochaines semaines, tout se mettrait en place pour qu’il déclare ouvertement sa candidature et qu’il entre dans l’arène. Il était d’une sérénité assez conséquente, car il se doutait des difficultés à venir et pensait avoir pris toutes les précautions pour y palier.

« Tu as ma reconnaissance, Rhaenys. J’ai toujours espéré pouvoir compter sur ton soutien et je suis heureux qu’il en soit ainsi. Nous allons transformer Valyria.   »

Ce faisant, il ne lâchait pas cette ville des yeux. Bien que natif du Nord et profondément attaché au Pinacle, Baelor n’était pas dupe. Il savait que le sort de leur civilisation et possiblement du monde se jouerait derrière les murailles de la cité où ils se trouvaient tous deux en ce jour. Ils n’étaient pas naïfs, ni l’un, ni l’autre : le sort du monde ne se déciderait pas à Tolos ou Mantarys. Les mains désormais croisés dans son dos, Baelor continuait de pérorer pratiquement plus pour lui-même que pour Rhaenys.

« L’Île aux Cèdres ne sera qu’une étape. Nous avons une nation populeuse qui se développe vite, une armée dont la réputation est désormais faite et nous avons nos dragons. Le monde peut nous appartenir. Alors je m’interroge, Rhaenys.   »

Il se retourna lentement, dévisageant la matriarchie de Tolos d’un œil expert, scrutant ses réactions, contemplant avec délice la sculpture parfaite de son corps qui apparaissait sous ses vêtements légers. Chaque jour que les Dieux faisaient, Baelor les remerciait d’avoir placé Valyria sous un climat si chaud. La vie aurait été bien moins drôle s’ils avaient dû vivre emmitouflés sous les fourrures au coin de cheminées au feu de bois ronflant. Avançant vers le fauteuil de Rhaenys, il se plaça derrière, empoignant le dossier et se penchant par-dessus pour susurrer à l’oreille de la dame-dragon, tout en cherchant à croiser son regard.

« Qu’attendons-nous pour nous en emparer ?   »

Brisant le contact visuel, il regardait devant lui, ne voyant plus son bureau mais une carte du monde où les continents se dessinaient, où les frontières valyriennes étaient sans cesse repoussées pour permettre aux guildes marchandes d’obtenir de nouveaux monopoles et de mettre la main sur de nouvelles ressources rares et chères qui feraient la richesse de leur pays.

« Peux-tu imaginer cela avec moi, Rhaenys ? Des colonies essaimant la civilisation valyrienne aux quatre coins du monde, des villes aux tours construite avec le feu-dragon par-delà la Mer de Jade ou sur Sothoryos, sans parler de ce continent immense à l’Ouest… !   »

Expert en la matière, Baelor déposa avec douceur ses mains potelées sur les épaules de Rhaenys. Il sentait la chaleur du corps de la jeune femme sous ses mains, et cela décuplait son ambition et sa ferveur. Oh oui, Rhaenys était une bien belle femme et il l’imaginait sans peine se mouvoir dans une orgie au Pinacle. Il lui ferait parvenir une invitation à la prochaine. Resserrant ses mains sur les omoplates de la Haeron, il se laissait guider par sa vision d’un monde valyrien, communiquant Rhaenys l’ardeur qui l’habitait en cet instant précis.

« Une fois que nous aurons l’Île aux Cèdres, nous aurons le champ libre pour bâtir un empire millénaire, nous pouvons jeter ici, aujourd’hui, les bases d’une civilisation si grandiose qu’elle marquera la fin de l’Histoire telle qu’on la connaît, Rhaenys. Nous sommes aux portes du destin !   »



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Cour draconique, ann 1066, mois 5  

Baelor Cellaeron était d’une ambition sans commune mesure que Rhaenys avait pu découvrir lorsqu’il l’avait appelée à ses côtés afin de mettre sur pieds cet accord de paix si nécessaire au bien de Valyria et de leurs affaires. Il fallait faire preuve d’aveuglement pour ne pas voir ce brasier s’allumer dans ses yeux clairs si expressifs et inquisiteurs. La jeune femme aimait probablement autant ressentir cette ardeur d’ambition que de pouvoir la lire dans les yeux de ses interlocuteurs. Donner son soutien au natif des Montagnes Peintes était le mouvement le plus intelligent à effectuer, celui qui pourrait lui rapporter le plus tout un conservant son attention de tous les instants. Il était évident que Baelor saurait présenter une politique extérieure d’une grandeur exceptionnelle qui saurait in fine faire briller les différentes cités de la péninsule Valyrienne.

Le sénateur se leva de son assise, effectuant quelques pas dans la salle qui abritait son bureau, les yeux clairs de la Haeron suivirent le moindre de ses mouvements tandis qu’elle continuait à déguster son fruit. Il vint contourner le fauteuil où elle était confortablement installée pour s’approcher de cette fenêtre qui offrait une vue imprenable sur la capitale. Rhaenys détourna le regard pour fixer quant à elle cette maquette de navire-cygne des Iles d’Eté, symbole de ce rôle de marchands qui était le leur mais aussi le symbole de cette expansion si prometteuse sous bien des aspects. Baelor reprit la parole au bout de quelques instants afin d’exprimer ses pensées sur la décision que la tolosienne venait de prendre quelques instants auparavant. L’ombre d’un sourire naquit sur son visage avant de disparaître aussi rapidement qu’il était apparu.

Valyria était le centre névralgique de la civilisation valyrienne, haut lieu de richesse et pouvoir, le lieu où les décisions les plus importantes étaient prises et qui permettait ainsi que l’avenir puisse se jouer à l’extérieur de ces murs, aussi loin que les dieux leur permettraient. L’Ile aux Cèdres. Un point qui ne manquerait pas de renforcer cette rivalité qui ne cessait de croître entre Aelora et Rhaenys mais cela importait peu à cette dernière qui escomptait aussi bien exploiter l’île dans tout ce qu’elle pouvait lui offrir tout renforçant de fait sa position. Une étape. C’était effectivement le cas, aussi bien pour la jeune femme que pour le candidat au poste de Lumière de Sagesse. Une étape symbolique qui ne manquerait pas de ravir aussi bien le peuple que les militaires désireux de passer d’autres ghiscaris sur le fil de leur lame.

Lorsque Baelor se retourna vers elle, Rhaenys soutint son regard quelques instants. Qu’attendaient les valyriens pour saisir ces territoires emplis de richesse qui étaient à portée de mains ? Qu’attendaient-ils pour partir conquérir jusqu’aux confins du monde ? Une permission divine ? Un leader ? Elle ne cilla pas un instant alors que le sénateur avançait vers son fauteuil, venant se placer juste derrière elle avant qu’il ne se penche pour murmurer à son oreille. Un frisson vint parcourir l’échine de la jeune femme alors que le souffle légèrement parfumé par le vin venait caresser sa peau. Il rompit ce contact visuel qu’ils partageaient pour regarder devant lui et Rhaenys détourna à son tour le regard pour observer successivement la mosaïque, la maquette, la géode, les ouvrages et la statue de marbre. Elle écouta attentivement les paroles prononcées par le Cellaeron.

Il y avait tant à gagner en mettant en place des colonies par-delà le monde, cela serait certes une dépense importe à envisager car il ne serait pas permis de les laisser sans la moindre défense de qualité. Une fois qu’elles seraient bien installées, ces colonies permettraient une croissance exponentielle du commerce qui ferait la joie des marchands. Rhaenys pris une profonde et longue inspiration avant que des mains ne viennent se poser avec douceur sur ses épaules. Ses sourcils se froncèrent l’espace de quelques battements de cœur avant que la jeune femme n’observe Baelor du coin de l’œil. Il resserra sa prise alors qu’il poursuivait sa tirade.

- Il y a un tel potentiel à saisir, ce serait déshonorer que de se complaire dans ces habitudes confortables que nous entretenons, murmura-t-elle avant de venir poser délicatement une main sur celle de Baelor posée sur son épaule gauche, elle tourna légèrement le visage sur le côté afin de pouvoir mieux l’observer. Ta vision est celle que nous méritons tous pour la grandeur et le rayonnement de Valyria, les autres sont tellement plus …antiques. Alors qu’elle lui parlait, elle retirait habilement les mains de Baelor et lorsque cela fut entièrement fait elle se releva et lui fit face, le regard assuré et emplie de cette ambition qu’il s’était attelé à nourrir un peu plus.

- Quand comptes-tu déclarer officiellement ta candidature ?



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A cælo usque ad centrumRhaenys Haeron & Baelor Cellaeron

Cour draconique - An 1066, mois 5

Rhaenys évitait soigneusement tout rapprochement pouvant laisser à Baelor une opportunité de pouvoir faire évoluer cette relation professionnelle et politique en quelque chose de plus « beau », selon lui. La beauté des relations était l’une des nombreuses choses qui fascinaient le Seigneur-Soie et il avait toujours trouvé véritablement intéressant la façon dont le sexe et la politique s’entremêlaient jusqu’au plus haut niveau de l’État : s’il n’était guère dévot, il ne pouvait s’empêcher de voir là une forme d’incarnation de Meleys en personne. Ce ne serait pourtant pas le cas avec Rhaenys qui, fidèle à ses idées du Nord, restait plutôt monogame et n’entretenait visiblement pas de liaisons et ne courrait pas les orgies. En séducteur invétéré, Baelor comprit tout de suite qu’il n’obtiendrait rien de cette femme et il n’insista pas : il courrait toujours après plusieurs personnes à la fois, ce n’était un secret pour personne dans la République.

S’ils ne partageaient pas de couche, ils pourraient constater que c’était le cas pour leur vision. À eux deux, ils dessinaient les contours d’un futur pour Valyria où les limites n’existaient pas. Le domaine des enfants d’Arrax s’étendrait tant qu’il y aurait des terres à conquérir, à coloniser et à intégrer. La richesse des grandes familles continuerait de croître avec le temps et les nouvelles opportunités. Les tours si spécifiques à Valyria s’élèveraient aux quatre coins du monde. Les escadres de la marine quadrilleraient les mers tandis que des grands ouvrages transformeraient la nature pour l’adapter aux Valyriens, et non plus l’inverse. Dans cette époque où les autres peuples vénéraient des dieux, ils en devenaient eux-mêmes. La petite république qui vivotait en puissance régionale coincée entre les principautés de la Rhoyne et le grandiose empire de Ghis n’était plus. Elle allait enfin s’assumer en tant que puissance. Et Baelor en était convaincu, ce serait lui qui implémenterait cette vision sur les premières années de la nouvelle Valyria.

Toutefois, avant cela, le temps filait grandement. Baelor le voyait au soleil qui était plus bas qu’il ne l’aurait cru. Des rencontres, des négociations, des réunions… Baelor les enchaînaient à un rythme effréné, cherchant à s’assurer le maximum de soutien, à sonder les potentiels rivaux et à pouvoir concevoir une vision la plus claire possible de l’élection à venir. C’était la première – et probablement la seule – fois où il aurait cette opportunité alors que les planètes étaient si alignées. La mise à l’écart de la famille Tergaryon, l’incapacité d’Echya Odenys à rassembler suffisamment de soutiens, tout cela le désignait comme le candidat parfait et naturel pour les mercantilistes. Ignorant la dernière question de Rhaenys à dessein, le maître du Pinacle se détourna de celle-ci et se dirigea vers son bureau, signifiant la fin de l’entretien.

« J’ai rencontré Riahenor. Il est toujours aussi bouffi d’une importance fictive et persuadé qu’il peut remporter suffisamment de soutien après sa bourde lors du vote de l’édit de consolation. Je n’y crois pas, mais je lui ai dit le soutenir. Cela l’endormira le temps qu’il faut.   »

Avec un sourire tout plein de satisfaction jubilatoire, Baelor dévoila deux canines à cette référence. Mageon Riahenor était un homme plein de ressources mais qui s’imaginait toujours que son nom suffisait à le dispenser de la besogne politique de bas-étage alors que c’était cette dernière qui faisait gagner les élections. En dévoilant sa petite trahison à Rhaenys, il voulait surtout rappeler qu’il jouait sur plusieurs tableaux à la fois et qu’il parait à toutes les possibilités avec plusieurs coups d’avance… du moins était-ce ainsi qu’il le percevait. Rhaenys, qui avait compris, s’était levée et Baelor la raccompagna jusqu’à la porte. Avant d’ouvrir cette dernière, il répondit enfin à l’ultime question de la belle de Tolos.

« Je déclarerai cette candidature dans quelques semaines. J’ai prévu une grande fête pour le peuple et la noblesse, sans doute sur une place que je cherche encore à identifier. J’espère t’y voir ! Nous en profiterons pour montrer notre proximité renouvelée. D’ici là, Sénatrice, je te souhaite une excellente journée. »



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