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Maerys Qohraenos
Maerys Qohraenos
Prêtresse

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Affection, respect et alliance entre femmes du NordMaerys Qorhaenos & Rhaenys Haeron

Hôtel particulier des Haeron, Valyria & Année 1066, mois 8
La guerre contre Ghis était terminée, le Triomphe et ses festivités avaient pris fin aussi et la Grande Prêtresse de Tyraxes s’était retirée dans son temple pour reprendre ses activités sacerdotales. La vie au temple était rythmée par les rites, l’apprentissage des novices et les offrandes faites à la déesse de la sagesse et de la stratégie militaire. Maerys recevait aussi beaucoup de membres de guerriers ayant survécus ou non à la guerre. Elle les écoutait avec tendresse et tentait de réconforter celles et ceux qui en avaient besoin. Elle était la voix de la déesse et agissait comme si c’était la déesse elle-même qui se tenait devant les Valyriens et Valyriennes. Elle avait vécu de loin le grand effondrement lors du discours du sénateur Baelor Cellaeron. Elle le connaissait comme elle connaissait tous les sénateurs malgré le fait qu’elle ne se mêlait nullement de politique. Mais ce n’était pas lui qui préoccupait la Grande Prêtresse en ce jour où le soleil ne brillait guère par sa présence. Non, aujourd’hui Maerys Qorhaenos avait pour ambition de rendre visite à la sénatrice Rhaenys Haeron convalescente après le drame. La prêtresse de Tyraxes connaissait bien la jeune femme. Elle était d’ailleurs très proche de la famille Haeron. Et pour cause, Maerys avait pu compter parmi ses amants l’oncle de la jeune femme. Depuis des années et bien avant son suicide, leur relation s’était arrêtée mais la femme de la maison Qorhaenos avait gardé de bonne relation avec la famille Haeron et ses matriarches. Elle avait eu beaucoup d’affection pour Aera Haeron et en avait tout autant pour sa fille Rhaenys.

Maerys Qorhaenos regardait la grande statue de la déesse au cœur du sanctuaire lorsqu’une novice l’extirpa de ses pensées. La Grande Prêtresse se retourna et la regarda avec bienveillance. La jeune fille lui tendit une nouvelle tenue de tissu rouge et noir. Maerys esquissa un sourire de remerciement et quitta les lieux, la novice à sa suite. Dans ses petits appartements où elle vivait, elle étendit le tissu sur son lit sobre. Eraenys s’approcha avec douceur et pudeur de celle qui tenait d’une main de fer le temple de la onzième flamme. Elle posa ses mains sur les épaules de la femme et fit glisser à terre les vêtements de Grande Prêtresse qu’elle portait. Maerys revêtis sa robe rouge et noir et laissa ses longs cheveux blonds au bons soins d’Eraenys qui les coiffa en une tresse lâche. La Dame remercia la jeune novice qu’elle avait pris sous son aile il y avait de cela un an tout juste. Eraenys était arrivée au temple avec la candeur et l’insouciance de son âge. Son regard clair, ses cheveux d’un blond éclatant témoignait de la pureté de son sang. Maerys ne savait toujours pas réellement pourquoi elle s’était prise d’affection pour cette jeune fille. Pourquoi elle plus qu’une autre ou un autre mais c’était ainsi et Eraenys la suivait et l’assistait dans beaucoup des rituels qu’elle présidait. Mais cette fois c’était différent et la plus jeunes des deux ne chercha pas à savoir où la Dame des Qorhaenos se rendait précisément. Elle avait juste donné quelques instructions à des prêtresses de confiance pour garder le temple. Elle offrit un sourire rassurant à l’enfant et finalement quitta son antre.

Maerys Qorhaenos, Grande Prêtresse de Tyraxes marcha d’un pas décider dans les rues de Valyria. Elle connaissait le chemin sur le bout des doigts et ne souffrit d’aucun détour. Maerys arriva bientôt aux portes de la demeures Valyrienne de la dame-Dragon et attendit avec impatience qu’on lui ouvre. Son regard se fit plus dur lorsqu’on tenta de lui expliquer qu’il n’était pas certain qu’elle puisse être reçu par la sénatrice. Le rendez-vous était prévu, elle avait écrit à Rhaenys Haeron pour la prévenir de sa visite. La Grande Prêtresse voulait s’assurer que la jeune femme se portait mieux depuis le Grand Effondrement et elle ne pouvait tolérer pareil discours. Elle ne remercia d’ailleurs pas l’homme à l’entrée qui finit par la laisser pénétrer dans la demeure des Haeron à Valyria. On la guida jusqu’à un petit salon où elle trouva Rhaenys Haeron. Une fois seules, Maerys approcha d’un pas lent et posa une main chaleureuse sur l’épaule de la sénatrice et Dame-Dragon du Nord. « Heureuse de te revoir Rhaenys. Comment te sens-tu depuis ce jour-là ? » entama la Grande Prêtresse dont le timbre de voix était presque maternel. Rhaenys avait finalement l’âge d’être sa fille. « Comment se porte le reste de la famille Haeron ? Le Nord ne te manque pas trop ? » reprit la Qorhaenos après un court silence. . En bonne et sage diplomate, à l’image de la déesse Tyrxes, Maerys prenait soin d’évoquer aussi la famille Haeron et de questionner la jeune femme sur son ressentit en étant loin des siens. Elle fit ensuite quelques pas jusqu’à une assise et y pris place sans attendre la moindre permission de son hôte. Il faut dire qu’elle avait le privilège de l’âge et de toute façon Maerys se souciait guère des convenances.  « Tu devrais venir plus souvent au temple. Je ne te vois que trop peu. » ajouta la Dame qui déplorait sincèrement cette distance. Maerys tenait à garder un œil sur Rhaenys. Parce qu’elle était sénatrice, parce qu’elle était femme, parc qu’elle était une Haeron et parce qu’elle venait elle aussi du Nord de la vénérable république valyrienne.

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Affection, respect et alliance entre femmes du NordRhaenys Haeron et Maerys Qohraenos

Hotel particulier des Haeron, Valyria, an 1066, mois 8
La guerre contre Ghis n’était plus qu’un souvenir dans les esprits, les quatorze jours de Festivités du Dragon avaient été un moyen non seulement de faire le deuil de ceux qui étaient morts au combat ou durant la famine de Tolos mais avait aussi offert la possibilité d’aller de l’avant. Le Grand Effondrement avait été comme un coup de massue sur les esprits encore affectés par les vapeurs de l’alcool qui avait coulé à flots durant cette quatorzaine. La place des esclaves s’était effondrée, emportant bon nombre de valyriens dans l’éboulement, et révélant aux yeux tous, les galeries sur lesquelles la capitale avait été construite. Mais l’horreur ne s’était guère arrêtée à des chutes causant des morts et des blessés, non, car un ennemi probablement aussi ancien que les dragons eux-mêmes si ce n’était bien plus, avait été réveillé de son sommeil. Ce jour-là, elle avait été épargnée par les dieux alors qu’elle avait venir un mage pour soigner Aevar et avait choisi de rester au chevet de son fils désormais unique afin de veiller sur lui. S’il n’avait pas fait cette mauvaise chute, elle se serait trouvée sur la Place des Esclaves pour assister au discours de Baelor Cellaeron et son destin aurait pu être bien funeste.

A l’idée que Gaemor aurait pu se trouver à la tête de leur famille, un frisson parcouru le dos de la matriarche qui chassa cette pensée de son esprit alors qu’elle lui adressait un regard tandis qu’il se trouvait de l’autre côté de son bureau, le bruit de sa plume brisant le silence de la pièce. Un soupir quitta les lèvres de Rhaenys qui replia la carte dressée par Daeragor sur l’Île aux Cèdres avant qu’elle ne quitte la pièce en silence. Il lui restait peu de temps avant que Maerys Qohraenos n’arrive. La jeune femme avait fait parvenir quelques jours plus tôt une missive l’invitant à se rendre dans sa demeure valyrienne, si toutefois elle souhaitait savoir comment se portait la prêtresse, elle avait cependant une tout autre idée à l’esprit qui était la raison pour laquelle elle souhaitait la voir. Rhaenys arriva dans le petit salon qu’elle avait fait préparer pour accueillir Maerys où elle trouva le précepteur de ses enfants et de sa pupille, et à la mine qu’il arborait elle su que les informations qu’il lui transmettrait ne seraient guère réjouissantes.

- Dame Rhaenys je dois t’informer qu’aujourd’hui Maelesys et Aevar ont été dissipés, seul Galaedar s’est montré attentif à mes enseignements. Ces enfants ont un potentiel indéniable mais ils préfèrent discuter du Grand Effondrement, déclara-t-il d’une voix polie qui peinait à cacher son agacement. Rhaenys poussa un soupir et vint poser une main sur l’épaule de l’homme.
- Je te remercie de m’en avoir informée et je vais leur parler, promit-elle avant de le laisser prendre congé.

Les yeux pers suivirent l’homme quittant la pièce et se posèrent sur un visage tout autre, accompagné de Valyx. Un fin sourire étira les lèvres de la matriarche qui vint l’accueillir alors que Maerys approchait d’un pas lent, cette dernière vint poser une main sur l’épaule de Rhaenys qui vint prendre la main libre de la prêtresse pour venir y déposer un baiser.

- Je te remercie de ta sollicitude Maerys, je vais bien et ce sont surtout les enfants qui m’inquiètent leur esprit est bien trop fertile en imagination et ils se laissent être apeurés… Pour ce qui est du reste des miens, cela va pour le mieux même si la nouvelle du Grand Effondrement a pu les inquiéter, répondit-elle avant que la Grande Prêtresse de Tyraxes ne fasse quelques pas pour s’asseoir sur l’une des assises, prenant place sans attendre l’invitation de la jeune matriarche. Rhaenys ne tarda pas à faire de même après avoir prit deux coupes préparées pour l’occasion, elle en tendit une à Maerys puis s’assit non loin d’elle.

- Je saurais me faire pardonner, dit-elle avant de lever sa coupe à l’attention de son invitée et d’en boire une gorgée. Mais toi, comment te portes-tu ? Tyraxes s’est-elle adressée à toi pour nous éclairer sur les jours prochains ?

Maerys Qohraenos
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Hôtel particulier des Haeron, Valyria & Année 1066, mois 8

Maerys avait rejoint la matriarche des Haeron dans sa demeure de Valyria. Maerys avait posé une main sur l’épaule de Rhaenys Haeron en un geste de bienveillance. Elle avait laissé la Noble prendre son autre main pour y déposer un baiser. Maerys n’appréciait pas vraiment que l’on vienne baiser sa main mais elle savait que cela était dans la tradition et dans le respect de ce qu’elle représentait dans la société Valyrienne. Alors elle laissa faire la jeune femme avant de se dégager avec douceur, un fin sourire sur les lèvres. Passé les premières paroles de politesse, la Grande Prêtresse ne put réprimer un petit éclat de rire face aux révélations de la jeune femme sur ses enfants. Ainsi les jeunes Haeron semblaient indisciplinés et cela rappelait beaucoup de souvenir à celle qui avait eu la joie d’être mère elle aussi. « Ne les réprimande point trop. L’imagination est utile aux enfants et cela leur passera en grandissant. Mes enfants n’étaient guère très assidus au même âge et fort heureusement cela c’est améliorer avec le temps. Avoir peur leur évitera bien des bêtises… » La Grande Prêtresse marqua un silence. La Haeron demandait des nouvelles de sa famille et les visions qu’elle avait eu lorsqu’elle s’était rendue sur les lieux du Grand Effondrement lui étaient revenues à l’esprit. Une ombre passa dans son regard. Les conséquences de cette catastrophe étaient nombreuses tant physiques que psychologiques chez les Valyrien. « Le Grand effondrement a hélas rendu nerveux et inquiet biens des enfants des dieux. » et elle parlait en connaissance de cause. Elle ne comptait plus le nombre de Valyriens et de Valyriennes qui s’étaient présentés devant elle au temple de Tyraxes. A chaque fois elle s’était efforcée d’agir selon les préceptes de la religion. Elle avait essayé d’apaiser les cœurs et les âmes.

Elle s’était ensuite assise sans même attendre que Rhaenys ne l’y invite. Mais elle constat avec plaisir que la maîtresse des lieux ne s’en offusquait pas et prenait place elle aussi. Rhaenys Haeron prit unne coupe et la Grande Prêtresse en fit rapidement de même. « Je vais bien et fort heureusement aucun des miens ne se trouvaient à Valyria lors de la catastrophe. Par Vermax leur changement d’avis leur à peut-être sauvé la vie. Mon frère Taedar devait revenir en sa demeure valyrienne peu de temps avant le Grand Effondrement mais il a dû retarder son départ. Un contrat je crois à voir avec la guilde des orfèvres et pour cela il accueillait sa fille. Il est depuis arrivé, à temps pour ces élections. » Et elle ne savait pas encore si elle pouvait se satisfaire de la présence de son frère à Valyria. Bien sûr il était sénateur, mais elle ne voulait pas non plus que des langues mal avisées ne viennent à penser que la Grande Prêtresse pouvait interagir avec l’appareil politique sous prétexte que son frère aîné se trouvait en ce moment en ces lieux. Elle but une nouvelle gorgée avant de répondre à la question de son hôte sur la déesse Tyraxes. « Non hélas, la déesse ne s’est pas dévoilée à moi. Tyraxes semble étrangement muette depuis le grand effondrement. Elle n’a rien voulut me dire sur l’avenir. Peut-être n’a-t-elle pas encore décidé de notre destin. Tyraxes peut se montrer bien avare en conseil. Ou bien garde-t-elle le silence pour ne point influencer de trop le cours de la vie sénatorial. Après tout elle avait été bien plus bavarde lorsque la guerre se profilait. Tyraxes doit nous faire confiance quant aux élections à venir pour maintenir la paix que nous avons su obtenir. » souffla la Grande Prêtresse. Tyraxes était la déesse de la paix, de la stratégie militaire et de la sagesse, maintenant que la paix était revenue à Valyria, la déesse demeurait silencieuse.  « Et puis le mois prochain le rêve de Caraxès aura lieu, cela explique peut-être son silence pour le moment. » Maerys avait cette confiance envers les dieux que bien souvent seuls les membres du clergé avaient. Elle ne se souciait pas vraiment du silence de la déesse, qu’elle ne lui parle pas pendant un certain temps. Après tout, les Quatorze avaient leur propre caractère, du moins elle aimait le croire. Alors si Tyraxes ne voulait pas se dévoiler sur l’avenir qu’elle rêvait aux Valyriens, Maerys ne pouvait que respect cet état de fait avec sérénité.

« Mais je suppose que ce n’est pas uniquement pour avoir des nouvelles que tu as voulu que nous discutions aujourd’hui, Rhaenys. N’est-ce pas ? » demanda après avoir finit sa coupe la Grande Prêtresse. Maerys n’était pas dupe. Jamais les visites qu’elle faisait étaient totalement anodines. Alors la dame des Qorhaenos était curieuse de savoir quelle était la motivation profonde de cette rencontre qu’elle trouvait absolument charmante et délicieuse au demeurant.
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Les mots prononcés par le précepteur ne réjouissaient aucunement Rhaenys dans sa quête de fournir la meilleure des éducations à ses enfants. Elle savait pertinemment que le caractère d’un enfant pouvait différer de son parent mais qu’il était tout de même possible qu’eux-mêmes trouvent cette force de surpasser leur nature réclamant la liberté pour se poser et apprendre. Mais aujourd’hui la cause de ce manque d’attention était le Grand Effondrement qui, à son grand dam, occupait encore l’esprit de ses enfants alors qu’elle s’efforçait de les rassurer, d’occuper leur esprit fertile afin qu’ils ne puissent se tourmenter sur un sujet dont ils avaient été physiquement épargnés.

Quand il s’agissait de sa famille et de son cercle proche, elle leur vouait un amour profond et une dévotion sans faille, prête à engager de nombreux moyens pour eux. Elle ne pouvait donc tout simplement pas laisser sa propre chair imaginer les pires horreurs qui pouvaient advenir avec le temps. Un soupir avait donc quitté la bouche de la jeune matriarche avant qu’elle ne remercie l’homme et qu’elle ne tienne à le rassurer quant au fait qu’elle parlerait à Maelesys et Aevar. Elle le regarda ensuite quitter la pièce puis elle se tourna vers la Grand Prêtresse qui s’était alors assise.

Maerys Qohraenos. Un lien solide unissait cette femme à la famille de Rhaenys, cette dernière le devait à son oncle qui avait su tisser une amitié sincère aux yeux de tous et induite ces possibilités de rapprochement qu’offraient les différentes festivités dans toute la péninsule valyrienne. Cette proximité, la Haeron se devait non seulement de l’entretenir mais elle pouvait aussi se permettre de l’apprécier à sa juste valeur tant elle reconnaissait les qualités de Maerys qui lui avaient permise de s’élever dans la hiérarchie du temple de Tyraxes. La native de Tolos pouvait se sentir honorée d’être entourée par deux Grandes Prêtresses qu’elle admirait autant qu’elle respectait.

Alors que la Grande Prêtresse la questionnait, la Haeron leur servit à chacune une coupe puis alla s’installer non loin de son invitée à laquelle elle tendit une coupe. Elle répondit et ne cacha pas cette vérité qui inquiétait son cœur de mère, après tout, la dernière fois qu’elle s’était confiée sur ce qui lui pesait elle avait su raviver cette flamme brûlant en elle grâce à la force dont elle avait tiré des mots qui lui avaient été adressés. Même si là n’était pas le sujet d’une telle entrevue, pourquoi cela serait-il différent ? Si l’éclat de rire qu’eu Maerys la soulagea quelque peu, cela ne l’empêcha cependant pas de se pincer les lèvres. Avoir peur permettait de se montrer plus prudent mais il y avait tout de même le risque de s’en retrouver submergé et d’en être paralysé.

- Cela fait des semaines qu’ils se laissent influencer par les rumeurs qu’ils entendent à ce sujet et je dois venir les rassurer lorsque cela vient les hanter dans leur sommeil… Mais je m’efforcerais de me montrer raisonnable avec eux, merci pour ta sagesse Maerys, répondit-elle.

Buvant une gorgée de sa boisson, Rhaenys lui retourna ses questions aussi bien par pure politesse que par un réel intérêt nourrit par ce lien qui les unissaient. Un instant se paupières se fermèrent lorsque la prêtresse mentionna le fait qu’aucun des siens n’avait été affecté par la catastrophe, une nouvelle qui se révélait être des plus agréables à entendre. Perdre un proche dans de telles conditions alors même qu’ils avaient à peine terminé de célébrer le Triomphe du Dragon… Ses paupières se rouvrirent lorsque Maerys aborda la déesse Tyraxes. Rhaenys souhaitait savoir si la déesse s’était adressée à son envoyée mais cette dernière l’informa du silence de la déité.

- Les voies des Quatorze sont impénétrables, je ne peux que m’en remettre à toi et attendre tes conseils, pu-t-elle répondre avant que la Qohraenos ne lui fasse une démonstration de sa vivacité d’esprit. Un léger rire s’échappa de la gorge de Rhaenys tandis que l’ombre d’un sourire amusé venait étirer ses lèvres. En effet, je souhaite que nous discutions d’une faveur que tu pourrais m’accorder. Vois-tu, en vue des élections j’ai besoin d’obtenir l’attention des militaires, en particulier ceux qui siègent au Sénat et je sais que certains d’entre eux viennent régulièrement au temple de Tyraxes. Cela m'est-il possible de te demander d'être ma voix à leur oreille et que la sagesse de Tyraxes leur souffle la direction que je souhaite qu'ils prennent ?



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Les craintes d’une mère pour ses enfants, la Grande Prêtresse les connaissait que trop bien. Alors elle avait tenté d’apaiser le cœur de la jeune matriarche des Haeron. Et oui, la Qorhaenos en était intimement persuadée. Avoir peur rendait l’être plus prudent et si on savait le rassurer au bon moment alors cette prudence ne devenait pas de la couardise. « Oh, voyons, c’est tout naturel. » fit la Grande Prêtresse en se penchant vers la jeune femme pour tapoter avec tendresse et affection le dos de sa main. Maerys avait toujours été ainsi, tactile et douce, une femme posée et qui savait écouter les peurs des autres. Sa parole se voulait aussi sage que celle qu’elle servait et parfois, elle se montrait maternelle, surtout lorsqu’il s’agissait de personnes intimes. Rhaenys Haeron en faisait partie. « Si cela peut te rassurer, amène-les un jour au temple de Tyraxès, elle saura les rassurer et leur insuffler prudence, sagesse mais aussi courage. » reprit la Prêtresse sur un ton qui se voulait apaisant.

La matriarche des Haeron questionna la Grande Prêtresse de Tyraxès sur ses échanges avec la déesse. Elle voulait surtout savoir si la déesse s’était exprimée sur le Grand Effondrement. Mais la Prêtresse n’avait eu aucune nouvelle de Tyraxès à ce sujet. La déesse s’était montrée muette. Alors Maerys en avait informé Rhaenys. La réponse de cette dernière fit sourire la Qorhaenos. La Haeron avait raison, les voix des Quatorze étaient impénétrables. « Si Tyraxès se manifeste, je t’en ferai part. » fit la femme d’un âge assez avancé. Et puis elle reprit une nouvelle gorgée du breuvage que son hôte lui avait servi. Converser avec la dame de Tolos était une chose bien agréable et la Prêtresse revoyait en elle quelques traits de son regretté oncle. Alors elle l’écoutait avec attention tout en s’attendant à ce que leur conversation change de sujet rapidement. D’ailleurs elle finit par le faire remarquer à la Dame avec un fin sourire. En entendant les premières paroles de la Haeron, Maerys Qorhaenos, Grande Prêtresse de Tyraxès se redressa sur son assise et fixa la jeune femme dans les yeux. Plus aucune expression ne venait troubler le visage serein de la prêtresse. Elle s’attendait à beaucoup de chose mais peut-être pas à cela. « Je vois que tu es bien renseignée, Dame Rhaenys Haeron. Effectivement, certains militaires et parmi eux certains siégeant au Sénat se rendent régulièrement au Temple de Tyraxès pour demander conseil à la déesse. » commença par dire la Grande prêtresse. « Cela est bien délicat ce que tu me demandes là. Tu n’es pas sans savoir que le temple ne se mêle guère des affaires politiques. » reprit Maerys avec une voix tout à la fois douce et impériale. « Malgré tout, ton choix de t’adresser à moi me flatte. Tyraxès est la déesse de la sagesse mais elle est aussi la déesse de la stratégie militaire et la politique est aussi une question de stratégie. » Les yeux de Maerys s’étaient presque illuminés d’excitation. La Grande Prêtresse avait toujours rêvé de faire un peu de politique mais son statut faisait qu’elle ne pouvait entrer en politique. « Je ne pourrai leur parler en tant que Grande Prêtresse, Rhaenys, tu dois le comprendre. Je ne peux me permettre en tant que Grande Prêtresse que quelqu’un puisse croire que je fais de la politique. Je peux néanmoins vous rapporter ce que j’entends et conseiller au mieux les sénateurs qui se présentent à moi. Parfois les hommes viennent me voir parce que je suis aussi à un âge où j’ai vu bien des choses. Tyraxès ne parle pas qu’à travers les flammes, jeune Rhaenys. » finit la Grande Prêtresse avant de prendre un petit gâteau et de le porter à sa bouche. « Je ne peux être que la voix de la déesse, comprend moi. » ajouta la Grande Prêtresse comme pour s’excuser auprès d’une femme appartenant à l’une des familles qu’elle affectionne le plus. « As-tu autre chose à me demander, Dame Rhaenys ? Chercherais-tu à briguer une bonne place au Sénat ? Et dis-moi, comment vont les affaires face aux Naerhys ? » questionna la grade Prêtresse qui connaissait bien les rivalités entre les deux familles du Nord.

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L’esprit était un terrain fertile pour l’imagination. Lorsqu’il s’agissait d’un enfant cet esprit n’avait pas à produire le moindre effort pour les faire visualiser mille et un rêves ou cauchemars alors qu’à mesure que le temps passait il fallait entretenir cette imagination. Rhaenys éprouvait donc une sincère et profonde inquiétude pour ses enfants et son neveu qui étaient doté de cette imagination, elle mettait son énergie à les occuper en de diverses activités mais elle était incapable d’empêcher la moindre information concernant le Grand Effondrement, peu importait leur véracité, arriver jusqu’à leurs oreilles. Il était alors plus difficile rassurer sur des craintes fondées sur des mots que sur des faits, Maelesys et Aevar ayant tout autant qu’elle vécu le siège de Tolos. Ainsi, bien qu’il ne s’agît pas du sujet sur lequel elle souhaitait converser avec la Grand Prêtresse, la matriarche se confia tout de même et elle écouta les sages paroles prononcées par la Qorhaenos. Un léger soupir quitta ses lèvres avant qu’elle ne hoche la tête.

- Je te remercie pour tes sages paroles Maerys. Je les emmènerais un jour au temple pour que Son aura puisse leur donner du courage, dit-elle finalement avant de boire une gorgée de sa boisson.

Tyraxes était une déité qui avait son importance pour Rhaenys, au même titre que Vermax, Shrykos et Caraxes, elle se devait donc se montrer pieuse et respectueuse envers Maerys qui en était la porte-parole parmi les Hommes. S’enquérir de la bonne communication entre la déesse et la Grande Prêtresse était aussi bien une marque de respect que la volonté de la jeune femme d’aiguiller la conversation vers le chemin qu’elle souhaitait lui faire prendre. Si Vhagar était la divinité la plus adorée par les militaires, selon ses informations certains d’entre eux venaient aussi déposer des offrandes à la déesse de l’intelligence, de la raison et de la stratégie. Lorsque son interlocutrice lui confirma ses informations, l’ombre d’un sourire apparu sur les lèvres de la tolosienne.

Elle savait que le temple de Tyraxes se gardait bien de se mêler des affaires politiques mais combien de temps cela durerait-il encore tant leurs paroles pouvaient se révéler salvatrice envers un peuple qui pouvait toujours autant subir la menace ghiscarie ? Était-il seulement possible de conserver une certaine neutralité lorsque des sièges sénatoriaux étaient attribués à la religion et ses représentants ? La voix de Maerys était douce mais la Haeron entendait bien ce ton impérieux qui semblait avoir été placé pour affirmer cette neutralité. Sans un mot, Rhaenys attendit la suite des paroles de la prêtresse et l’ombre de son sourire étira cette fois-ci ses lèvres.

- En effet et c’est pour cette raison que je m’adresse à toi et pas un autre…

Lorsque Maerys poursuivit, les paupières de Rhaenys se plièrent légèrement tandis que son sourire s’effaçait pour qu’elle puisse adopter son masque empli de sérieux. Obtenir des informations sur les pensées des militaires au sujet des élections serait source d’information, créant ainsi une tendance à laquelle Baelor pourrait répondre. Aiguiller ces mêmes esprits vers le candidat qui servirait le mieux leurs intérêts serait périlleux mais se révélerait d’une grande efficacité si cela venait à aboutir dans le sens que la Haeron souhaitait.

- Ce ne serait qu’honorer la déesse que de mettre en place une telle stratégie. Je ne peux évidemment pas te demander à clairement mettre ces hommes sur le chemin que je souhaite qu’ils prennent mais je ne doute pas un seul instant que la sagesse de Tyraxes saura trouver son chemin dans leur esprit et dans leur cœur. Rhaenys prit une nouvelle gorgée. Non je n’ai rien d’autre à te faire part, malheureusement, et je ne souhaite pas m’élever plus au Sénat plus qu’actuellement. Et pour ce qui est des Naehrys je ne peux dire que tout soit apaisé mais disons que tant que les ghiscaris sont sur l’Île aux Cèdres, nos intérêts sont… communs.


Maerys Qohraenos
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Le sourire affectueux et bienveillant de la Grande Prêtresse de Tyraxès ne quittait plus son visage. La matriarche des Haeron faisait partie de ces êtres que la Qohraenos aimait profondément. Cela allait bien au-delà de l’affection qu’elle avait pour toutes les valyriennes et tous les valyriens. Il y avait dans la République des hommes et des femmes que la représentante suprême de la déesse portait dans son cœur, qu’elle voulait protéger et aider au mieux. Une préférence qu’elle ne laissait paraître qu’en leur compagnie. La théorie voudrait qu’elle ne fasse pas de différence entre les enfants de Valyria, mais Maerys était humaine avec ses forces et ses faiblesses et elle savait ô combien la déesse lui pardonnait les élans d’affection d’un cœur mortel. Concernant Rhaenys Haeron, il était certain que son appartenance à une famille du Nord de Valyria tout comme cela était le cas pour la Qohraenos était un paramètre non négligeable dans cet élan du cœur. Mais il y avait aussi le caractère de la jeune femme et puis, elle ne pouvait pas oublier qu’elle était la nièce de cet amant qu’elle avait chéri.

Mais en ces temps troublés, Maerys Qohraenos n’était pas dupe et elle avait vite compris que si l’inquiétude de la matriarche à l’égard du comportement de ses enfants était un sujet important, la vie politique actuelle en était un autre qui lui tenait encore plus à cœur. En fin observatrice, Maerys Qohraenos ne tarda pas à demander si la Haeron avait autre chose à lui dire et la politique fit sa grande entrée dans la conversation. Une chose dont la femme d’un certain âge ne s’étonna guère. A dire vrai, elle se doutait même un peu que cela finirait par arriver. Et lorsque la Haeron se dévoila, malgré toute l’affection que Maerys lui portait, le statut de Grande Prêtresse prit le pas sur tout le reste. Elle mit alors en garde la sénatrice sur le rôle du temple. Jamais les temples n’avaient fait de politique, du moins pas officiellement. Car à Valyria, Maerys n’en doutait pas, officieusement, les prêtresses et les prêtres avaient toujours eu un rôle plus ou moins lointain dans la vie politique de la République. Alors la Qohraenos avait fait part de ses intentions concernant ses futures actions. « Tyraxès saura se rappeler de ta dévotion, Rhaenys. Mais la prudence est mère de sagesse, ne l’oublie pas. Il ne faut point être trop gourmand lorsqu’il est question de politique au risque de tout perdre. Quant à me demander de faire plus, serait évidemment bien déplacé. Comme je te l’ai dit, Tyraxès ne parle pas que par les flammes et les chemins qu’elle fait prendre à ses messages peuvent parois se montrer bien tortueux. Mais elle a à cœur la sauvegarde des ses enfants. Et les dieux peuvent être d’un soutien puissant si leurs intérêts convergent avec ceux des hommes. » répondit avec délicatesse et conseil la Grande Prêtresse de Tyraxès. A voir si la Haeron serait assez réceptive pour comprendre son message. La patience était parfois faire preuve d’intelligence.

« Je vois. » reprit la Qorhaenos en préambule à sa réaction face à la réponse de la matriarche sur sa place au Sénat. Elle prit un gâteau et but quelques gorgées du délicieux breuvage. « Tu es encore jeune Rhaenys. Tu auras le temps de changer d’avis. Les femmes sont tout aussi capable que les hommes d’avoir une place de choix au Sénat. Ne te laisse pas brider par quelques paroles trop traditionnelles de la part des hommes. » Maerys marqua un silence et reprit un ton plus bas. « Si tu veux mon avis, dans le Sud, les homes ont peur de la puissance de leur femme. Alors que chez nous, chacun sait qu’elles peuvent être de bons conseils. » La Grande Prêtresse le pensait réellement. Il y avait au Sud une réticence qui ne s’expliquait pas. « Rappelle-toi que jadis, au temps de la triarchie, une Dynaste siégeait et parlait d’égale à égale avec ses homologues masculins. » Un nouveau silence s’éleva dans le salon de l’hôtel particulier des Haeron. Et puis la voix de la Grande Prêtresse le brisa une nouvelle fois. « Tant que les intérêts sont communs… cela ne dura pas, il faudra songer à l’avenir. Passe au temple de Tyrxès dans les prochains jours, elle pourra sûrement de te conseiller à ce sujet. En attendant, si je peux te donner un conseil : la victoire n’est pas toujours celle des armes. La plus belle est celle qui ne fait aucun sang. » En disant ces quelques mots, la Grande Prêtresse laissa un petit sourire étirer ses lèvres. Elle finit sa boisson et reposa la petite tasse sur la table. Toujours le sourire aux lèvres, elle passa une main sur robe de prêtresse. « Ma chère Rhaenys, je vais te laisser là. Je ne peux rester plus longtemps en dehors du temple. Les gens parlent et parlent trop sur tout. A l’heure des élections, la prudence est de mise sur ce que pourrait dire le peuple de Valyria au sujet d’une Grande Prêtresse trop longtemps rester auprès d’une sénatrice. » fit la Qohraenos d’une voix qui se voulait plus neutre. Elle se leva alors et prit les mains de son hôte qu’elle serra avec affection. « Ta mère et ton oncle seraient fiers de toi. » ajouta finalement la dame avant de prendre définitivement congés de la Haeron.

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