Le Deal du moment : -45%
PC Portable LG Gram 17″ Intel Evo Core i7 32 Go ...
Voir le deal
1099.99 €

Qui veut devenir dragon doit manger d’abord beaucoup de petits serpents. [Avec Rhaenys Haeron.]
Page 1 sur 2 1, 2  Suivant
avatar
Invité
Invité

Qui veut devenir dragon doit manger d’abord beaucoup de petits serpents.Rhaenys Haeron et Naema Vaelarys.

Alentours de Valyria & An 1066, mois 8.

La journée promettait d’être belle. Installée dans l’ombre de sa dragonne, entre ses pattes avant dotées de membranes, Naema observait les alentours. Depuis cette combe, emplie à la fois de cendres volcaniques et de sable, la jeune femme avait une vue parfaite sur les dragons qui volaient aux alentours. Les choses étaient mieux ainsi. La Vaelarys ne tenait pas à devenir la cible de dragonnes sauvages cherchant à protéger leurs petits, ou de se retrouver prise, bien malgré elle, dans un affrontements entre jeunes dragons à la recherche d’un territoire où s’établir. Par le passé, cela lui était déjà arrivé plusieurs fois, Hyndrill, ainsi que le dragon de son oncle, parvenant à chasser ses assaillants. L’inexpérience l’avait mise en danger, ce jour-là. Dès lors, Naema faisait preuve de prudence, tout comme Hyndrill. La dragonne aux écailles crépusculaires observait les cieux et les alentours de ses prunelles cuivrées. A l’instant même où elles avaient quitté Valyria, la créature ne l’avait plus quitté d’une semelle, ayant tout aussi conscience que sa sœur humaine des quelques dangers qui pouvaient les guetter bien malgré elles.


« … Rhaenys ne devrait pas tarder. laissa finalement échapper Naema. Nous devrons cependant aller à sa rencontre, si elle n’apparaît pas sous peu. Les traits de la jeune femme s’étaient faits plus songeurs. Son cas m’inquiète, Hyndrill. Matavon peut se montrer imprévisible, même avec elle. Nous aurions du quitter Valyria ensemble. Cela m’aurait évité bien du souci... »


Elles étaient arrivées en avance. Naema avait toujours été une lève-tôt. En tant que Zaldrīzes Giēñatī de son lignage, elle avait toujours fort à faire et ne pouvait dormir de trop. Dans les faits, Hyndrill avait pris son envol de Valyria avant même que le jour ne se lève. Rejoindre la combe où elles avaient trouvé refuge n’avait pris que peu de temps, ensuite. Sa sœur d’écailles ne l’avait quitté que peu de temps, afin de trouver une proie à sa convenance. Quant à elle, la jeune femme avait grignoté les quelques fruits secs, le fromage et le pain qu’elle avait emmené avec elle. Emporter de la viande, même séchée, n’aurait pas été la meilleure des idées. De jeunes dragonnets impétueux auraient pu y voir là une bonne occasion de venir à sa rencontre et leur mère n’aurait sans doute pas tardé à faire son apparition.


« Il n’y a rien de pire que d'essayer de repérer un dragon gris avec un ciel de plomb pareil… maugréa la jeune femme, tout en portant un grain de raisin à ses lèvres. Si seulement je n’avais pas oublié ma longue-vue à Oros, nous n’en serions pas là… Il me faudra m’en procurer une nouvelle dans les plus brefs délais. »


Alors que Naema détournait le regard, détachant un nouveau grain de raisin de la grappe qu’elle avait emporté avec elle, une légère secousse se fit ressentir. Intriguée, la jeune femme releva les yeux, sa vision désormais en partie masquée par une fine fumée. Hyndrill en était à l’origine, de cela la Dame Dragon avait la certitude, de part la teinte cuivrée que le fin nuage arborait. Sa sœur d’écailles ne crachait cependant point le feu. Aussi ne semblait-il pas y avoir de dangers. Alors, Naema se leva, époussetant sa tunique et son pantalon ample, récupérant son glaive planté dans le sol non loin, coiffant son chef de son habituel casque. Quant à son fouet, il était toujours enroulé, plaqué contre sa cuisse, par précaution. Jetant un dernier regard dans la direction des cieux, la Vaelarys se décida finalement à quitter la combe. Hyndrill n’aurait aucun mal à la rejoindre, si la situation se révélait plus risquée qu’elle ne l’imaginait jusqu’alors.


D’un pas assurée, marqué par une certaine habitude, Naema emprunta l’escalier qui avait été creusé dans la paroi toute proche. Les marches étaient larges, preuve que l’édifice avait été agrandi, ou creusé, de la main de l’Homme. Les combes comme celles-ci étaient nombreuses, dans les alentours de Valyria. Elles servaient à l’entraînement des jeunes cavaliers, notamment. Celle-ci avait cependant l’avantage d’être à l’abri des regards. Au vu de la tâche qui s’annonçait, les choses étaient mieux ainsi. Si la nature du sang de Rhaenys n’était un secret pour personne, ses compétences draconiques pouvaient être épiées par bien des adversaires. Dès lors, la discrétion devait être de mise.


« Rhaenys ! s’exclama Naema, ouvrant largement les bras pour l’accueillir. Sois la bienvenue dans mon antre du jour ! Comment te portes-tu ? Le voyage n’a pas été éprouvant ? La mine de la jeune femme s’était comme légèrement rembrunie. Nous aurions pu choisir une autre combe, mais celle-ci à l’avantage d’être éloignée des autres. Matavon y sera plus à son aise, s’il ressent le besoin de s’y rendre ou si nous voulons pouvoir travailler sans être dérangées. »


Au-delà de la réputation de Rhaenys, il fallait également penser à Matavon. Si Naema ne doutait que peu du fait qu’Hyndrill pourrait le maîtriser, le cas échéant, les choses seraient bien différentes sur le dragon gris cherchait à s’en prendre à ses congénères restés sauvages. Plus gros, plus habitués à combattre pour assurer leur subsistance, la Dame Dragon doutait que la férocité de la créature, Hyndrill, son fouet et son glaive soient suffisants pour contrer pareille menace. Aussi mieux valait mettre toutes les chances de leur côté pour que ce premier entraînement se passe de la meilleure des manières.





Dé pour Hyndrill:

( Gif de eternalroleplay. )
Arrax
Arrax
Admin

https://rise-of-valyria.forumactif.com
Le membre 'Naema Vaelarys' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


'D100' : 3
avatar
Invité
Invité

Qui veut devenir dragon doit manger d’abord beaucoup de petits serpents.Rhaenys Haeron et Naema Vaelarys.

Alentours de Valyria & An 1066, mois 8.

Le dragon d’un gris semblable à celui du fer volait hauts dans le ciel dont les nuages étaient si sombres, ses écailles venant se confondre avec cet environnement cotonneux béni de Meraxes. Revenant de plusieurs jours dans la cité de Tolos Rhaenys était solidement harnachée à cette monture qui la suivait depuis un peu plus de trois décennies et elle rejoindrait sous peu les alentours de Valyria. Malgré son mariage avec son frère qui avait été poussé par la volonté de protéger ses intérêts, elle ne vouait pas une quelconque idolâtrie envers la pureté du sang de ses enfants. Bien que posséder une telle créature, si utile et redoutable, pouvait ainsi permettre de montrer un certain prestige elle laissait bien volontiers ces pensées aux valyriens sud. Eux qui étaient si adeptes de la magie et des dragons.

Pour ce qui était de son propre cas il fallait aveugle ou bien que la mauvaise s’empare de tout l’être de Rhaenys pour qu’elle ne puisse reconnaître les difficultés qu’elle avait toujours éprouvé à maîtriser son dragon, à le dresser et s’en faire obéir. Mais fort heureusement pour elle, Aegaerax s’était montré clément à son encontre et les ordres les plus simples étaient exécutés sans peine. Matavon n’était pas de ces dragons de combats dévastateurs aussi bien par leur taille que par leur hargne. Il compensait cela par un caractère similaire à sa dragonnière où l’intelligence et la fourberie pouvaient se montrer fatales envers ses proies. Pourtant malgré ce caractère difficile à appréhender, la Haeron était la seule présence à ses côtés qu’il tolérait et seuls les dieux savaient combien de temps cela durerait encore.

C’était pour cette raison qu’elle devait retrouver Naema Vaelarys la Zaldrīzes Giēñatī. Présentée à la jeune femme par l’intermédiaire que Saera, Rhaenys n’avait jamais vraiment prêté une attention particulière à cette habileté à dresser les dragons que possédait la Vaelarys. Ce n’était qu’après son entrevue avec le Valralys et des retrouvailles au temple d’Aegarax que son intérêt avait définitivement été réveillé. Décidée à financer une nouvelle expédition sur Sothoryos et à y participer elle-même il lui fallait faire travailler Matavon et les connaissances de Naema lui seraient d’une aide précieuse si elle se décidait définitivement à emmener son dragon avec elle. Un soubresaut de Matavon sorti Rhaenys de ses pensées qui se concentra sur son environnement toujours constitué de cette masse de gouttelettes d’eau en suspension dans l’air.

-Sōvegon ilagon.

La Haeron posa son regard sur le dragon alors qu’elle prononçait son ordre pour qu’ils amorcent leur descente en direction du lieu de rendez-vous convenu avec la Vaelarys. Si les premières secondes se déroulèrent sans le moindre accro, à son grand soulagement, le dragon aux écaille gris fer prit légèrement de l’altitude avant de replier ses ailes sous son poitrail et se laissa descendre en piquet. Un hoquet de surprise s’échappa de la bouche de Rhaenys avant que l’afflux soudain d’air et cette sensation désagréable au creux de son ventre ne lui coupe momentanément le souffle. Au beau milieu de ce paysage nuageux, elle était bien incapable de se repérer et le seul être à même de le faire était celui sur lequel elle s’agrippait avec force. Définitivement rejoindre Naema était une nécessité et Rhaenys se plierait aux moindres paroles qui lui seraient adressées.

-Keligon ziry, umbagon gīda ! parvint-elle finalement à prononcer alors qu’ils venaient de transpercer la couverture nuageuse et que sous eux s’étendaient les alentours de la capitale.

Matavon déploya à nouveau ses ailes tandis qu’il se redressait, la manœuvre souleva le cœur de Rhaenys qui retint un grognement d’agacement. Une fois qu’elle fut assurée qu’il se soit calmé, la jeune femme se permis de regarder en contre-bas où s’étendait les larges combes servant aux entraînements des jeunes cavaliers et ce ne fut que lorsqu’elle aperçu les écailles d’un orange délicat, presque crépusculaire, de la dragonne de Naema qu’elle intima à son dragon descendre vers l’endroit où se trouvait la jeune femme. Cette fois-ci cela se passa pour le mieux, il ne manquait plus qu’elle développe le mal de l’air à cause des caprices de son dragon, et ce ne fût que lorsqu’elle posa le pied à terre qu’elle poussa un profond soupir de soulagement. Bien que peu coutumière des gestes affectueux, elle vint poser sa main sur son cou avant de se reculer et de le laisser pour gravir les larges marches non d’elle tout en s'attelant à coiffer sommairement ces cheveux en bataille. Elle su qu’elle était enfin arrivée lorsque la voix de Naema l’accueillit.

- Merci de ton accueil Naema, répondit-elle tout d'abord en venant la saluer. Relativement agréable jusqu'au moment de te rejoindre.
Tu as bien fait de choisir cet endroit, la tolérance de Matavon n'est guère de fer lorsqu'il s'agit de dressage.



avatar
Invité
Invité

Qui veut devenir dragon doit manger d’abord beaucoup de petits serpents.Rhaenys Haeron et Naema Vaelarys.

Alentours de Valyria & An 1066, mois 8.

Naema avait assisté  à la rebuffade de Matavon, depuis le sol. Telle était la raison de son inquiétude. Une chute était si vite arrivée, malgré les harnachements que tout bon Valyrien se devait de maîtriser lorsqu’il était question de rejoindre les cieux. Fort heureusement, Rhaenys semblait se porter pour le mieux, bien que l’état de sa chevelure, encore quelque peu ébouriffée, ne pouvait que rappeler l’épreuve qu’elle venait de traverser. Décidément, le dragon aux écailles grises comme du fer lui donnerait bien du fil à retordre. Fort heureusement, la jeune femme n’en était pas à son coup d’essai, pour ce qui était du dressage de dragons. Il ne s’agirait pas là d’une épreuve, mais d’un défi qu’elle relevait sans la moindre hésitation !


« N’aies aucune crainte, Rhaenys. Je suis là pour que tes prochains vols et atterrissages se déroulent pour le mieux. Naema prit son menton entre son pouce et son index. Tous les dragons peuvent être domptés. Il suffit juste de faire preuve de patience et d’un peu de témérité également. La jeune femme se tut, sa main quittant son visage, croisant les bras. Suis-moi donc, nous devons prendre un peu de recul. Je me dois d’analyser la situation avec plus de précision et Hyndrill nous sera d’une grande aide. Qui plus est, nous ne devons pas mettre Matavon au pied du mur s’il ne s’est pas encore rendu compte de sa présence. Un dragon prévenu est un dragon apaisé. »


Naema s’était préparée, tout comme elle avait préparé Hyndrill à cette rencontre. Dès que la décision de Rhaenys avait été prise d’avoir recours à ses services, la Vaelarys lui avait demandé deux objets. Le premier devait porter son odeur, afin qu’Hyndrill ne soit pas surprise de sa présence. Le second, une pièce d’harnachement, portait les effluves de Matavon, et avait permis à sa propre dragonne de s’habituer à la présence de son congénère. En retour, Naema avait également donné deux autres objets à Rhaenys, lui demandant de les présenter à son dragon autant que possible, et ce, sans se mettre en danger. A présent, il était temps de constater les résultats de ce premier exercice.


Tournant son regard lilas vers la combe toute proche, la jeune femme à la chevelure d’argent ne tarda pas à ressentir une présence familière au creux de son esprit. Bientôt, un bruissement d’ailes membraneuses se fit entendre et Hyndrill se posa non loin de sa sœur humaine. Alors, Naema esquissa un sourire. Un sourire d’une grande douceur comme elle n’en offrait que rarement aux humains qui pouvait l’entourer. Car les faits étaient là. Jamais Naema ne s’était jamais sentie autant à son aise qu’entourée d’animaux. La jeune femme secoua finalement la tête, reportant son regard sur Rhaenys, son sourire se voulant désormais confiant. Hyndrill observait son congénère aux écailles de fer, les ailes repliées contre ses flancs, le museau légèrement tendu en sa direction. Sa queue reposait délicatement sur le sol. Une position confiante. Le jeu des odeurs avait fait son effet sur sa sœur, semblait-il. Du moins, sur la dragonne crépusculaire.


« Reprenons les bases. proposa doucement Naema à Rhaenys, pointant Hyndrill du bout de son index. Les dragons sont des créatures sociales, bien qu’elles le soient bien moins que les loups, les chiens ou encore les chevaux. Une partie de leur communication passe donc dans les gestes et leurs postures, le reste se faisant par le biais des sons qu’ils sont capables d’émettre. Hyndrill ne voit pas Matavon comme un ennemi, je peux te l’assurer. A présent, dis-moi ce que tu vois chez Matavon d’après mes propos. Un bon dressage commence toujours par une observation fine. Cela te permettra de prévoir les faits et gestes de ton frère d’écailles et de pouvoir réagir en conséquence. Et si une question venait à naître dans ton esprit, je me ferais un plaisir d’y apporter une réponse. »


Tout en laissant à Rhaenys tout le loisir de l’observation, Naema avait reporté son regard sur Hyndrill. Sa dragonne ne montrait toujours aucun signe de crainte. Dans les faits, la jeune femme craignait davantage les réactions de Matavon. Aussi ne tarda-t-elle pas à lui dédier une grande partie de son attention. Il fallait qu’elle se tienne prête à agir, dans le cas où la créature écailleuse tenterait de s’en prendre à sa propre sœur. Naturellement, sa main se posa donc sur la garde de son fouet. Patience, observation et réactivité étaient les points clefs pour dresser un dragon. Le dresser, le dompter et s’en protéger.




Dé pour Hyndrill:


( Gif de eternalroleplay. )
Arrax
Arrax
Admin

https://rise-of-valyria.forumactif.com
Le membre 'Naema Vaelarys' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


'D100' : 34
avatar
Invité
Invité

Qui veut devenir dragon doit manger d’abord beaucoup de petits serpents.Rhaenys Haeron et Naema Vaelarys.

Alentours de Valyria & An 1066, mois 8.

Matavon avait un caractère des plus difficiles et ce depuis aussi longtemps que Rhaenys pouvait s’en souvenir. La pureté du sang était d’une importance primordiale dans la société valyrienne, en particulier dans le sud de la péninsule où les traditions suivaient leur cours avec une rigueur toute particulière. Dans le nord en revanche, l’ouverture directe au commerce avec les différents peuples amenait ce sang valyrien à se mêler et cela amenait à cette difficulté à dresser un dragon pour quiconque possédait un œuf. Pour ce qui était de Rhaenys, seuls son jeune frère Daeragor, leur défunte mère et elle-même possédaient un dragon et chacun d’entre eux avaient pu faire face -et encore à ce jour- à des difficultés à maîtriser leur dragon.

Le svelte dragon aux écailles d’un gris semblable au fer qui était à l’image de sa dragonnière, ne faisant pas le poids pour l’affrontement physique face à de nombreux adversaires imposants l’observation était cette compensation dont il usait à son avantage. Il était un dragon dont la fourberie pouvait se révéler féroce et Rhaenys laissait bien volontiers cette proximité partagée avec les dragons à tous les valyriens du sud. Peut-être que cela avait été une erreur commise, qu’il était trop tard pour travailler ce lien qu’elle partageait malgré tout avec Matavon ? Ou alors le fait qu’elle était la seule qu’il tolérait était le signe que rien n’était perdu, qu’elle pourrait l’emmener avec elle en de lointaines contrées ? Elle se lançait à présent dans une entreprise qu’il lui fallait poursuivre, elle ne pouvait guère reculer comme une couarde.

Naema avait un talent précieux sur lequel la Haeron n’avait daigné poser les avant qu’elle n’en ait réellement besoin et les paroles qu’eût la Vaelarys eurent pour effet de lui faire pousser un léger soupir. Elle espérait bien que le travaillait que fournirait la jeune femme lui permettrait de ne plus avoir à subir de tels atterrissages, que Matavon chercherait moins à lui faire peur comme il avait pu le faire quelques instants plus tôt. Rhaenys hocha la tête alors que Naema adoptait une gestuelle pensives tout en poursuivant ses explications.

- Je fais confiance en ton expertise Naema. Je te suis.

Répondit-elle avant de suivre silencieusement la jeune femme suivi la demi-sœur de Saera jusqu’à ce qu’elles gagnent l’endroit parfait pour qu’elles puissent observer ce qu’il se passerait en contre-bas tout en laissant à Matavon suffisamment d’espace pour qu’il ne sente pas oppressé et ainsi éviter qu’une quelconque agressivité ne le gagne. Le poing de Rhaenys se serra. Nombreux avaient été les jours où elle avait appelé le dragon, l’avait attendu jusqu’à ce qu’il se présente à elle et lui avait sentir les deux objets prêtés par la Vaelarys portant son odeur et celle de sa dragonne, afin qu’il puisse s’y habituer. Elle ignorait donc totalement la réaction que pourrait avoir lorsqu’il sentirait la présence de Hyndrill, lorsqu’il la verrait se poser quelque part dans la combe. Du coin de l’œil elle observa celle dont elle attendait un miracle lorsque qu’un éclair crépusculaire entra dans son champ de vision : la dragonne venait d’arriver.

Rhaenys l’observa silencieusement se poser non loin de sa chevaucheuse, repliant ses ailes contre ses flancs et observant Matavon. La Haeron décrocha son regard de la dragonne pour le poser momentanément sur Naema avant de le poser à nouveau sur Hyndrill alors que la native d’Oros pointait sa sœur d’écailles du bout des doigts, se lançant dans des explications. La jeune matriarche observa les points qui lui étaient indiqués. En effet la dragonne semblait en confiance alors qu’elle partageait la même combe que Matavon, elle ne semblait pas nourrir la moindre agressivité envers ce congénère des plus imprévisibles. Si cela soulageait Rhaenys, sa respiration se coupa cependant lorsque Naema lui demanda d’analyser le comportement de son dragon.

S’éclaircissant la gorge pour reprendre contenance, se concentrer, la native de Tolos posa ses yeux pers sur le dragon aux écailles grises et observa silencieusement aussi bien sa position, ses pattes que ses mouvements. Elle fronça légèrement les sourcils avant de tourner légèrement la tête vers Naema, sans toutefois quitter Matavon du regard.

- Il est en retrait, cela veut dire qu'il reste méfiant mais il ne me semble pas nourrir d’agressivité envers ta dragonne. Il l'observe. Est-ce bien cela ? finit-elle par dire après plusieurs seconde de silence où seuls les souffles et les bruits ambiants pouvaient être entendus. Cela va être difficile, n'est-ce pas ? Comment fais-tu avec de tels... cas ?




Dé:
Arrax
Arrax
Admin

https://rise-of-valyria.forumactif.com
Le membre 'Rhaenys Haeron' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


'D100' : 20
avatar
Invité
Invité

Qui veut devenir dragon doit manger d’abord beaucoup de petits serpents.Rhaenys Haeron et Naema Vaelarys.

Alentours de Valyria & An 1066, mois 8.
Au fil des ans, Naema avait pu observer bien des dragons et bien des Seigneurs et Dames. Fort était de constater que les Sangs Mêlés n’étaient point les seuls à souffrir de certaines difficultés. Ces dernières avaient cependant une origine bien différente. La plupart des Valyriens et des Valyriennes de noble sang naissaient et grandissaient en compagnie d’un dragon. Dès lors, il devenait tentant de faire des efforts moindres, ce lien liant les Seigneurs et les Dames Dragons à leurs Frères et Sœurs de Feu étant considéré comme ne pouvant se briser. Ou tout du moins, ne l’était-il que difficilement. Il n’en restait pas moins qu’il pouvait se distendre, même pour les représentants des plus pures lignées. Un retour en arrière était cependant toujours possible, Naema en avait la certitude. Il lui fallait se montrer mesurée pour le moment, les efforts pour atteindre un tel but pouvant se révéler faramineux.


« En dressage, aucun cas n’est désespéré, Rhaenys. Naema se permit un sourire. Il faut que tu te laisses du temps. Que vous vous laissez du temps, Matavon et toi. »


Hyndrill réagissait paisiblement, fidèle à elle-même. Ce n’était guère la première fois que Naema et elle faisaient équipe, afin de prendre soin du dragon d’autrui. Il en avait déjà été de même pour des créatures sauvages, plus dangereuses encore que ne pouvait l’être les dragons accoutumés à la présence d’hommes et de femmes. Aux propos de Rhaenys, Naema hocha doucement la tête, ses prunelles lilas toujours posées sur leurs deux créatures. Ces premières observations étaient rassurantes. Pour ce qui était des dragons, il semblait aux yeux de certains que la jeune femme prenait de grands risques. Dans les faits, lesdits risques étaient toujours calculés, le résultat d’une fine analyse de la situation présente. Aussi, la soigneuse s’était attendue au fait de devoir arrêter Matavon elle-même, avec l’aide d’Hyndrill, si le saurien s’était montré plus agressif. Ce spectacle qui se déroulaient devant elles dépassait toutes les espérances de la Vaelarys !


« Tu as vu juste, Rhaenys. Naema pointa Matavon de l’index. Matavon n’a pas l’attitude d’un dragon prêt à passer à l’attaque. Sa méfiance saute aux yeux, en effet, mais il ne semble pas agressif pour autant. Tu ne l’as sans doute pas remarqué, mais les muscles adducteurs de ses ailes sont tendus. Il en va de même pour ceux qui animent son cou. Je pense qu’il a reconnu l’odeur d’Hyndrill, qui se trouvait sur l’harnachement que je t’avais demandé de lui présenter. Ne l’ayant jamais aperçue jusqu’à présent, son esprit doit encore faire le lien entre la sangle et ma Sœur de Feu. Il ne la voit pas comme une ennemie, cependant. C’est là tout ce que nous pouvions souhaiter. »


Naema parlait doucement, sans hausser le ton. Les dragons étaient de grands prédateurs. Plus encore qu’eux, les élus des Dieux qu’ils étaient pourtant. Matavon était encore tendu et la jeune femme ne tenait pas à ce que sa voix le mette dans une position plus délicate encore. Il leur faudrait procéder avec une grande prudence. La soigneuse devait être certaine que le dragon aux écailles couleur fer n’était pas un danger immédiat. Qui plus est, Rhaenys et Matavon n’en étaient qu’au premier jour de leur entraînement. Il faudrait y aller pas à pas, pour restaurer ce lien latent qui les liaient tous deux. Quittant finalement les deux dragons du regard, la soigneuse porta son attention sur Rhaenys. Il était temps.


« Reprenons les bases, si tu veux bien. Il faut que tu rappelles à Matavon que tu es son égale, son autre moitié. Le lien qui vous unit existe toujours, Rhaenys. Il faut que tu gardes cette pensée à l’esprit, lorsque que tu t’approcheras de lui. Seule la Magie peut briser la toile qui a été tissée entre vous, lorsque tu n’étais qu’une toute jeune enfant et que lui n’était qu’un dragonnet. Fais comme moi, et approche-toi de Matavon sans crainte. Tu es une Dame Dragon, la première de ses sœurs. La plus importante d’entre toutes. Il ne peux que s’en souvenir, en avoir conscience. Au moindre signe d’agressivité, au moindre grondement de sa part, arrête-toi et attends quelques instants. Si tu le sens apaisé, reprends ta marche. Dans le cas contraire, arrête-toi. Nous ferons un nouvel essai dans quelques minutes. »


D’un pas assuré, Naema se dirigea vers sa dragonne. Reconnaissant son odeur et ce pas qu’elle ne connaissait que trop bien, Hyndrill détourna son regard cuivré de son congénère. La soigneuse esquissa un sourire, se sachant reconnue. La dragonne aux écailles crépusculaires la suivi du regard, jusqu’au moment où la jeune femme trouva refuge entre ses pattes avant. Il ne s’était écoulé que quelques instants, qu’une poignée de secondes. De son nouvel observatoire, se sachant protégée par sa Sœur de Feu, Naema détailla Matavon du regard. Rhaenys ne tarderait pas à l’imiter, si son frère la laissait s’approcher de lui. La main posée sur la garde de son fouet, la soigneuse observait l’autre Dame Dragon, prête à intervenir si la situation le nécessitait.




Dé pour Hyndrill:


( Gif de eternalroleplay. )
Arrax
Arrax
Admin

https://rise-of-valyria.forumactif.com
Le membre 'Naema Vaelarys' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


'D100' : 19
avatar
Invité
Invité

Qui veut devenir dragon doit manger d’abord beaucoup de petits serpents.Rhaenys Haeron et Naema Vaelarys.

Alentours de Valyria & An 1066, mois 8.

Un bon dressage commence toujours par une observation fine. Les mots de Naema flottaient dans l’esprit de Rhaenys comme le doux son d’une lyre sans pour autant apaiser l’appréhension qui venait lui tordre l’estomac. Si la dragonne aux écailles crépusculaires semblait faire preuve d’un contrôle relativement impressionnant, c’était le comportement de Matavon qui inquiétait Rhaenys qui ne souhaitait pas voir un accident se produire et venir saper son intention d’user de son dragon pour l’expédition de Sothoryos. Si les exercices exécutés sous le giron de la Vaelarys se révélaient être inefficaces alors cela constituerait une arme en moins pour venir à bout des créatures peuplant les mystérieuses terres du sud.

Ayant observé la dresseuse des enfants d’Aegarax, Rhaenys pris grand soin d’observer la posture qu’adoptait le dragon aux écailles grises. Il avait beau rester en retrait, observant ce qui l’entourait et restant méfiant, il ne semblait pas nourrir la moindre agressivité envers la dragonne de Naema. Le soulagement vint alors envahir la native de Tolos alors qu’elle exprimait les conclusions de ce qu’elle voyait, sans toutefois quitter son dragon du regard. Allait-il être difficile de rendre Matavon moins revêche et imprévisible ? Comment faisait la native d’Oros ?

Aucun cas n’est désespéré. Le sourire de Naema fut contagieux et l’ombre d’un sourire apparu sur les lèvres de la jeune matriarche alors que son esprit absorbait les paroles rassurantes de la jeune femme. Mais ce qu’elle attendait surtout, c’était bien son verdict, savoir si son analyse était bonne ou si elle avait manqué un détail dans son observation. Voir la Vaelarys hocher la tête permis finalement de faire s’envoler le sentiment d’appréhension qui habitait la native de Tolos. Ainsi donc son observation s’était révélée fructueuse et si Matavon restait méfiant face à la présence de cette dragonne dont il n’avait pu sentir que l’essence jusqu’à présent, ne cachait ni n’affichait une volonté de se montrer agressif comme il pouvait l’être.

- Cela me rassure de voir que ton procédé à fonctionné avec lui, je dois bien t’avouer que je n’étais guère optimiste quant à cette réussite, répondit-elle sur le même ton doux que venait d’utiliser la dresseuse. Tout avait été fait pour que la rencontre se passe dans les meilleures conditions, il ne fallait donc pas qu’une imprudence vienne saper toutes prémices mises en place pour ce long travail qui se profilait à l’horizon pour les besoin de Rhaenys.

Lorsque Naema reprit la parole, la tolosienne écarquilla les yeux en décrochant son regard de son dragon pour le poser sur la jeune femme. S’approcher de Matavon pour rappeler qu’elle était son égale ? Était-ce bien sérieux ? La Haeron n’en était pas certaine et pourtant Naema s’éloignait déjà d’elle d’un pas assuré pour s’approcher de sa dragonne, laissant Rhaenys seule à découvert et à seulement quelques mètres de son dragon.

Pas le premier, ni le dernier. Tels étaient les mots que l’esprit de la jeune femme répétait en boucle comme moyen d’éveiller cette volonté de réussir, de ne pas se laisser étouffer par la présence imposante de la créature d’écailles. Il n’était pas le premier cas difficile auquel se confrontait la Vaelarys, cette dernière savait que doit elle parlait. Rhaenys prit une profonde inspiration pour apaiser les battements de son cœur puis elle s’avança pas à pas vers celui qu’elle devait tenter tant bien que mal de considérer comme un frère et non comme une créature indomptable dotée d’un caractère désagréable. Ce n’était pas dans sa volonté de devenir aussi monteuse aussi douée que les Vaekaron ou encore d’atteindre ne serait-ce que le niveau de celle qui avait accepté sa demande mais il était hors de question de reculer, elle avait besoin de réussir, d’améliorer cette entente entre elle et Matavon. Son regard ne quitta pas le dragon dont les naseaux se dilataient sous ces grandes inspirations qu’il prenait et soudainement il tourna la tête.

A cet instant, Rhaenys sentit son cœur cesser se battre alors qu’elle se stoppait net et qu’une vague glaciale l’envahissait avec la même force que le nombre de fois où elle avait pu sentir la brise marine venir frapper son visage. Que s'apprêtait-il à faire ? Les secondes lui parurent se transformer en minutes alors qu'elle dévisageait ces yeux d'un violet glycine sans que toutefois le moindre son n'émane de la puissante gueule du dragon.

- Um.. Umbagon gīda, finit-elle par prononcer, levant une main devant elle avant de finir par continuer à avancer avec prudence vers son dragon.





Dé:
Arrax
Arrax
Admin

https://rise-of-valyria.forumactif.com
Le membre 'Rhaenys Haeron' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


'D100' : 47
avatar
Invité
Invité

Qui veut devenir dragon doit manger d’abord beaucoup de petits serpents.Rhaenys Haeron et Naema Vaelarys.

Alentours de Valyria & An 1066, mois 8.

Des doutes. Rhaenys nourrissait de nombreux doutes. C’était là une chose que Naema ressentait, pressentait sans mal. Les dragons ressentaient les sentiments de leurs Frères et Sœurs humains. La soigneuse se devait pourtant de se montrer encourageante. Sa comparse avait déjà fait bien des efforts. Ce pas suivant qu’elle lui commandait lui semblait sans doute être une épreuve d’importance. Il n’en était rien. La native d’Oros était certaine que la Haeron était capable de poursuivre son chemin. Elle était née pour voler. Elles étaient nées pour voler. Ces deux dragons qui étaient les leurs étaient des présents offerts par les Dieux eux-mêmes. Dès lors, ces quelques pas n’étaient en rien insurmontables. Rhaenys aurait tôt fait de s’en rendre compte.


Aussi, c’est avec un soin tout particulier que Naema observa la rencontre qui s’opérait non loin d’elle. Plus d’une fois, la jeune femme fut tentée d’interrompre ce nouveau lien qui semblait se tisser. Il y avait des signes qui ne trompaient pas. Matavon ne semblait que tolérer leur présence. Tolérer cet exercice. Tolérer ce qu’elle lui imposait par le biais de sa Sœur humaine.  Son inaction fut cependant récompensée. Si le dragon aux écailles ferreuses semblait toujours tendu, il ne semblait pas nourrir l’idée de s’en prendre à Rhaenys. Rassurée sur ce dernier point, la main de la soigneuse quitta alors son fouet. Encore quelques pas. Il ne restait à la Tolosienne que quelques pas à effectuer, pour se retrouver à la hauteur de son dragon. A cette vue, un sourire étira les lèvres de Naema. Aucun mot ne s’échappa de ses lèvres, cependant. Il ne fallait pas donner une bonne raison à Matavon de se détourner de leur exercice. De le détourner de Rhaenys.


« Aegarax est avec nous. murmura Naema, tout en se redressant. Il est temps de poursuivre. La jeune femme se tut quelques instants, posant sa main sur les écailles tièdes de sa Sœur de Feu. Hyndrill, ivestragī's jikagon. »


Retisser le Lien. Ne plus craindre son Frère. Seigneurs et Dames Dragons se devaient de pouvoir approcher sans peur leurs puissantes créatures qui étaient les leurs. Que cela soit dans la douleur ou la peur, ils devaient être, dans tous les instants, maîtres de leurs créatures. Hyndrill semblait cependant ne point lui accorder d’attention. Ses iris cuivrées étaient toutes dirigées sur son congénère, guettant ses mouvements et ses réactions. Alors, Naema laissa échapper un soupir, répétant finalement son appel, non sans avoir quitter les environs des pattes de sa dragonne auparavant. Ce ne fut qu’une fois cela fait que la créature baissa sa tête dans sa direction, répondant ainsi à son ordre précédent. Leur routine. La soigneuse ne faisait que répéter leur routine, celle qui lui permettait de s’assurer qu’Hyndrill se portait pour le mieux avant de démarrer leurs activités quotidiennes.


« Jaelan naejot ūndegon aōha laehurlion, Hyndrill. Naema esquissa un sourire, tendant sa main en direction du museau de sa dragonne. Aegarax ēza mazvēttan iā olvie gevie creature.  Eman naejot urnēbagon toliot ao. »


Une magnifique créature. Naturellement, Hyndrill baissa davantage son cou, la pointe de son museau frôlant finalement la paume de la main de sa Sœur Humaine. Malgré les gants de cuir que Naema portait, elle ressentait le souffle chaud issu de la gueule de sa dragonne. D’un regard aiguisé par l’habitude, la soigneuse inspecta, immobile, les écailles d’Hyndrill. Pour ce qui était de ses yeux, il lui faudrait retirer sa paume de son museau. La Vaelarys savait cependant cette inspection inutile, l’ayant déjà exécutée il y a de cela une poignée d’heures seulement. Il n’empêche, Naema ôta finalement sa paume, se frottant les mains. Comme accoutumée à ce son, Hyndrill redressa la tête, alors que sa Sœur lui faisait désormais dos, observant à nouveau Rhaenys.


« Tu es déjà fait bien des efforts, Rhaenys. La jeune femme croisa les bras. Ce que tu exécutes là représente le premier contact qu’un Seigneur ou une Dame de notre rang se soit d’effectuer en retrouvant son dragon. Cela sera aussi l’occasion pour toi de s’assurer de sa bonne santé, tout en renforçant votre entente. Au fil du temps, Matavon te laissera approcher sans que je ne sois présente. La soigneuse se tut quelques instants, ses traits se faisant plus graves. Prends garde, cependant. Un dragon peut se montrer agressif pour bien des raisons. Aussi ne faut-il s’approcher d’eux qu’armés et prêts à agir en conséquences. »


Instinctivement, Naema posa sa main sur la garde de son fouet. Même Hyndrill pouvait faire montre de tels comportements. Une blessure, un congénère agressif à son encontre, les raisons étaient bien diverses. Le fouet restait le meilleur moyen d’éloigner de soi un dragon potentiellement dangereux. Plus encore lorsqu’ils étaient domestiqués, habitués à un tel outil. La suite de l’exercice pouvait se révéler potentiellement dangereuse. Dès lors, la soigneuse se devait de se tenir prête. Ses remords seraient des plus grands, si Rhaenys venait s’ajouter à cette liste de Seigneurs et Dames Dragons blessés, ou pire, par les créatures qu’ils étaient censés dompter.


« Je veux que tu poursuives cette routine, Rhaenys. Tends la main vers Matavon, force-le à se mettre à ta hauteur comme je l’ai fait avec Hyndrill. Naema esquissa un sourire qu’elle voulait rassurant. Je me tiens prête à agir. Tu n’as aucune inquiétude à avoir. »


Matavon n’était pas le dragon le plus dangereux qu’elle avait eu à affronter. Naema en avait vu d’autres. Des plus imposants. Des plus dangereux. Des plus hargneux également. Combien de fois avait-elle cru y laisser certaines de ses propres écailles ? Ou celles d’Hyndrill ? Plus d’une. C’était cette expérience que Naema offrait à Rhaenys. Une vivacité déjà mise à l’épreuve et qui serait sans aucun doute apte à dépasser Matavon et ses desseins. Quels qu’ils soient.





Dé pour Hyndrill:


( Gif de eternalroleplay. )
Arrax
Arrax
Admin

https://rise-of-valyria.forumactif.com
Le membre 'Naema Vaelarys' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


'D100' : 91
avatar
Invité
Invité

Qui veut devenir dragon doit manger d’abord beaucoup de petits serpents.Rhaenys Haeron et Naema Vaelarys.

Alentours de Valyria & An 1066, mois 8.

Reste calme. Tel était l’ordre que donnait Rhaenys à son dragon alors qu’elle s’était rapprochée de lui avec la plus grande des prudences. Il avait tourné si brusquement la tête vers elle que son cœur avait comme manqué de nombreux battements. Était-ce la fin pour elle ? Allait-elle honteusement périr pour avoir voulu tenter de renforcer un lien qui n’avait jamais été destiné à être fort ? Elle priait les dieux que non, qu’il ne s’agissait que d’une manœuvre de Matavon pour la tester et son esprit tentait de la rendre hermétique à cette intimidation, son corps n’en restait pas moins tendu.

La main qu’elle tendait devant elle était tremblante alors qu’elle avait reprit son avancée pour n’être séparée de lui que d’à peine un mètre. Une distance qui ne la protégerait aucunement s’il décidait de faire des siennes. Le plus calmement possible malgré l’appréhension qui venait déformer ses traits, son cœur qui semblait vouloir quitter sa poitrine, Rhaenys expulsa l’air de ses poumons pour tenter de s’apaiser. Puisse Aegarax ne point se montrer inflexible à son encontre, puisse-t-il ordonner à son enfant de rester calme. La jeune femme avait son attention entièrement tournée vers Matavon qui l’observait de ses yeux glycine et elle n’entendait que vaguement la voix de Naema.

Lorsqu’elle entendit son nom, Rhaenys sorti quelque peu de sa concentration et observa la Vaelarys du coin de l’œil. Pour sûr qu’elle venait de fournir de nombreux efforts et Matavon ne faisait pas en sorte que tout se passe pour le mieux. Être armée pour s’approcher de lui ? Si elle ne doutait pas de l’expérience de Naema ainsi que de la véracité de ses propos, une part de la jeune femme lui criait que le dragon qui la tolérait pouvait se montrer bien plus dangereux si elle ne s’en approchait pas désarmée. Elle hocha cependant la tête mais elle devait se reconcentrer dans les plus brefs délais : l’exercice était loin d’être terminé et sa suite allait se révéler plus que délicate.

Obéissant à Naema, Rhaenys tendit la main vers Matavon pour tenter de le forcer à baisser la tête à sa hauteur. Serrant les mâchoires, soutenant ce regard draconique braqué sur elle, elle la rapprocha peu à peu de lui mais un déclic sembla se produire. Aucunement positif pour la jeune femme. Cette ombre glissant sur ces prunelles couleur glycine avant qu’un long grondement rauque ne monte de la gorge du dragon gris. Par tous les dieux, venait-elle définitivement perdre cette tolérance qu’il lui vouait ? Allait-il l’attaquer ? La Haeron observa les mouvements du dragon, se préparant être attaquée mais en lieu en place de se jeter en avant, il recula sans toutefois cesser de gronder. La faisant ainsi se figer sur place, la main encore secouée par l’appréhension qui lui tordait le ventre.

- Par Aegarax !

Elle ne pouvait jurer ainsi mais il lui fallait reprendre le contrôle de ses émotions, se calmer pour mieux continuer. Le chemin pour obtenir une obéissance et un lien plus grands serait long et semer d’embûches que la jeune femme comptait tout de même franchir bien qu’elle était bien d’être forte face aux attitudes fourbes du dragon. Se reprenant, la native de Tolos se recula vers Naema sans quitter Matavon du regard. Ce grondement était loin d’être rassurant, menaçant serait un mot plus juste pour la créature qui avait choisit de s’éloigner d’elle plutôt que de l’attaquer. Peut-être devait-elle y avoir une preuve que leur lien n’était pas aussi tenu et fragile mais dans l’immédiat elle ne souhaitait pas jouer avec le feu. Elle avait été mordue une fois par un brasier, une seconde fois n’était aucunement envisageable.

- Est-ce un bon ou un mauvais signe, ce qu’il vient de faire ? demanda-t-elle à la native d’Oros.





Dé:
Arrax
Arrax
Admin

https://rise-of-valyria.forumactif.com
Le membre 'Rhaenys Haeron' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


'D100' : 87
avatar
Invité
Invité

Qui veut devenir dragon doit manger d’abord beaucoup de petits serpents.Rhaenys Haeron et Naema Vaelarys.

Alentours de Valyria & An 1066, mois 8.


Un claquement fendit l’air.


Un seul claquement, sec.


Un claquement d’avertissement, destiné à Matavon.


Après ce son, Naema baissa sa main, laissant la sangle de son fouet reposer sur le sol. Le visage orné d’un masque fermé, autoritaire, la jeune femme s’approcha de l’autre dragon. Les Valyriens et les Valyriennes utilisaient des fouets pour diriger leurs dragons. Il y avait plusieurs raisons à cela. Tout d’abord, la longueur de la sangle pouvait être adaptée à la taille du dragon, ce qui permettait de le diriger aisément même en vol. Une autre raison était que cette arme pouvait reproduire certains sons propres aux dragons. Le claquement de leurs ailes dans l’air, le bruissement de leur queue sur le sol n’étaient que deux d’entre eux. Deux sons que les dragons adultes émettaient pour contraindre les plus jeunes à respecter leur propre autorité sur leur territoire. Seigneurs et Dames Dragons jouaient un rôle semblable. Ils n’étaient pas les jouets de leurs créatures. Ils en étaient les maîtres.


« Keligon. grogna Naema, à l’attention de Matavon. Keligon ñuha lēkia. »


Naema fut, l’espace de quelques instants, traversée par des sentiments contraires. Hyndrill observait davantage Matavon, et si la dragonne ne semblait toujours pas considérer sa présence comme un danger, les choses pouvaient s’envenimer. Ce claquement de fouet dans l’air n’était qu’un premier avertissement. Le dragon aux écailles de brouillard pouvait encore revoir sa position et ravaler ses grondements. Une attaque ne serait laissée impunie. La dragonne aux écailles d’automne qui l’accompagnait avait déjà affronté plus coriace adversaire. Malgré son poids plume pour un dragon, Hyndrill n’en restait pas moins redoutable. La soigneuse ne souhaitait cependant pas en arriver là. Un combat entre dragons ne serait que la preuve de son propre échec dans cette initiative.


« Rhaenys, prends une grande inspiration et souffle doucement. conseilla Naema, se plaçant entre la Haeron et son dragon, pour prévoir tout revirement. Il faut que tu t’apaises, c’est important. Notre âme est reliée à celle de nos dragons en permanence. Matavon ressent ta peur et ta crainte à son égard. Il s’en nourrit, d’une certaine manière, comme un feu se nourrirait de feuilles sèches ou de parchemins friables. Les traits de la native d’Oros se détendirent cependant. Mais tu as déjà fait beaucoup. Tu n’as pas à t’en vouloir pour sa réaction. Elle est celle d’une créature qui comprend qu’elle doit s’adapter à un nouvel ordre dans son monde. Cela te déplairait aussi, si tu étais à sa place, mais tu n’as rien à craindre. »


Non, en sa présence et en celle d’Hyndrill, Rhaenys n’avait rien à craindre. Et quand bien même Matavon, décidait de passer à l’offensive, la dragonne aux écailles de crépuscule aurait tôt fait de l’arrêter. Le regard lilial de la Vaelarys se posa à nouveau sur le dragon aux écailles nuageuses. Matavon avait préféré l’éloignement à une attaque directe. Sous ses écailles grisâtres, il n’en restait pas moins que ses muscles étaient tendus. Quant à ses ailes, elles étaient comme figées, plaquées contre ses flancs. Une pause. Il leur fallait faire une pause aussi bien pour Rhaenys, que pour son Frère de feu.


« Prenons un peu de distance, veux-tu ? En prononçant ces quelques mots, Naema avait enroulé son fouet, le glissant à sa ceinture. Matavon doit se reposer après cet exercice, tout comme toi. »


Faisant signe à Rhaenys de la suivre, Naema récupéra le sac qu’elle avait emmené avec elle jusqu’ici. Après avoir avisé quelques rochers qui se trouvaient non loin, la jeune femme s’y installa, sortant de sa besace une gourde remplie d’eau, deux gobelets, mais aussi un petit sac de toile. Après avoir rempli les deux petits récipients, la jeune femme déposa son petit sac juste à côté. Ce dernier contenait un peu de fromage, une poignée de graines de citrouille séchées et salées, quelques quelques morceaux de pain sans levain également. Il ne fallait pas attirer les plus jeunes dragons des environs, avec de la viande ou du poisson. Séchés ou non, par ailleurs.


« Je t’en prie, sers-toi. proposa Naema, indiquant ce qu’elle venait de déposer à côté d’elle d’un mouvement de la main. Tu dois te poser de nombreuses questions, je me trompe ? La jeune femme se saisit de quelques graines, portant l’une d’entre elle à ses lèvres. Matavon est un dragon de caractère, je ne peux le nier. Il est cependant fait d’un acier de très bonne qualité que nous pourrons bientôt forger pour en faire une lame de qualité. Si cela peut te rassurer, je ne pense pas que Matavon t’aurait attaquée, tout à l’heure. Sa posture était totalement défensive. Il n’est pas habitué à voir des humains l’approcher, n’est-ce pas ? »


Naema avait besoin de tout savoir, au sujet de Matavon. Sans cela, elle ne pourrait pas cibler avec exactitude les problèmes à résoudre. Avait-il déjà attaqué des êtres humains ? Avait-il déjà blessé Rhaenys ? Depuis combien de temps agissait-il de la sorte ? Il fallait parfois bien peu de choses pour changer un dragon calme en une créature fort dangereuse. Naema avait lu de nombreux écrits, à ce sujet. Certains avaient été cris par des Magisters, étonnamment par des Mestres qui auraient entendu des récits de Valyriens durant leurs voyages. Des récits que la jeune femme avait expérimenté sur le terrain. Un jeune dragon attaqué par des humains, blessés par eux, pouvait se montrer tout de suite plus agressif qu’un autre. Il en allait de même pour un dragon plus âgé, qui aurait été plus âgé par un plus jeune et qui aurait vu sa position dans la chaîne alimentaire remise en cause.




Dé pour Hyndrill:

Traductions:

( Gif de eternalroleplay. )
Arrax
Arrax
Admin

https://rise-of-valyria.forumactif.com
Le membre 'Naema Vaelarys' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


'D100' : 51
avatar
Invité
Invité

Qui veut devenir dragon doit manger d’abord beaucoup de petits serpents.Rhaenys Haeron et Naema Vaelarys.

Alentours de Valyria & An 1066, mois 8.

Un claquement. Sonore. Telle fut la perturbation qui vint raidir Rhaenys Haeron en une fraction de seconde avant qu’une vague de froid ne vienne naître dans son cœur pour se diffuser dans son corps et disparaître aussi vite qu’elle n’était apparue. Elle s’était employée à écouter les conseils de Naema, de rester calme afin de contrôler ses émotions mais tous ses questionnements semblaient avoir été transférés vers Matavon qui ne semblait guère apprécier ce qu’il se passait. Ce dernier se mouvait, laissant craindre à sa dragonnière une potentielle attaque mai rien ne vint, rien de plus qu’une appréhension qu’elle n’avait point ressentie depuis maintes années. Et ce manque de contrôle dont elle faisait preuve, le comportement de Matavon, força la Vaelarys à intervenir. La Haeron aurait dû s’y attendre avec ce grondement qui venait faire vibrer ses entrailles mais elle avait été si concentrée sur les mouvements de son dragon qu’elle s’était laissé surprendre. Comme lorsqu’elle était entrée dans cette cabane dans la vallée des taudis et qu’elle s’était fait surprendre par Jaekar qui lui avait glissé une lame sous la gorge. Le contexte était différent mais l’issue aurait pu ne pas lui être des plus profitables.

Ecoutant à nouveau Naema, la native de Tolos serra le poing en prenant une profonde inspiration puis elle expira doucement tandis que la Zaldrizes Gieñati se positionnait entre elle et le dragon aux écailles de fer. Ce dernier poussa un long sifflement mais sembla tout de même obéir aux ordres qui avaient été donnés et sembla se calmer, au grand soulagement de Rhaenys. Prendre de la distance. La jeune femme roula des yeux, soulagée de pouvoir mettre fin à toute cette tension qui mettait à rude épreuve aussi bien ses muscles que son cœur puis au signe de Naema, elle la suivit vers des rochers sur lesquels elles s’installèrent ensuite. En silence, les coudes posés sur ses genoux, Rhaenys observa Naema sortir de sa besace gourde comme gobelets et mets de voyage pour venir rendre plus concrète cette pause dont la jeune femme du nord avait besoin.

- Merci.

Dit-elle tout d’abord avant de prendre un morceau de pain et de fromage qu’elle mangea en silence, tout en écoutant une fois de plus la native d’Oros. Oui elle se posait de nombreuses questions comme le bien-fondé de cette manœuvre. Avait-elle commis une erreur en lui demandant de l’aide ? Cela serait-il voué à l’échec ? Cela ne remettrait pas en cause sa participation à cette seconde expédition menée sur Sothoryos mais la présence d’un dragon pouvait être si utile en cas de danger de quelque nature il soit. Terminant sa bouchée, la Haeron étendis le bras pour venir prendre le gobelet le plus proche puis elle bu une grande gorgée d’eau. Fraîche et désaltérante, ce dont elle avait besoin pour venir apaiser son esprit.

- Et bien je lui ai toujours laissé la liberté dont il a besoin alors oui il n’est pas habitué à la présence humaine, je suppose cependant que la cause de tout cela ne vient pas que de lui… Les dragons, la magie ce n’est pas pour moi, je suis une marchande. Visiter les ports, voguer sur les mers c’est ce que j’aime, être aussi dans les cieux c’est pour v… c’est pour toutes ces familles du sud dont le sang à bien plus de valeur que le mien pour la magie.

Détournant le regard de Naema, Rhaenys le posa sur Matavon qui observait la combe, humant ce que l’air pouvait lui apporter comme informations. Les bases. C’était tout ce qu’elle avait appris avec Matavon et pour lequel il concédait à lui obéir, son sang ne lui permettant pas un contrôle parfait et une symbiose avec cette créature dont on avait déposé l’œuf dans son berceau en feu.

- Je ne cherche pas à atteindre cette relation qu'on les Vaekaron avec leurs dragons, juste à ce que cela se passe mieux entre lui et moi.





Dé:
Arrax
Arrax
Admin

https://rise-of-valyria.forumactif.com
Le membre 'Rhaenys Haeron' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


'D100' : 56
avatar
Invité
Invité

Qui veut devenir dragon doit manger d’abord beaucoup de petits serpents.Rhaenys Haeron et Naema Vaelarys.

Alentours de Valyria & An 1066, mois 8.

Le sifflement de Matavon fut accueilli par un regard froid et dur, et sans aucun frisson, de la part de Naema. Le dragon n’attaqua pas, cependant. Le regard lilas de la soigneuse se posa alors que sa propre dragonne. Cette dernière ne semblait pas faire grand cas des réactions de son congénères. Les choses étaient mieux ainsi. La Vaelarys ne doutait pas du fait qu’elle aurait pu apaiser la créature aux écailles couleur d’automne. A nouveau, les réactions du dragon aux écailles nuageuses l’inquiétaient davantage. Quels auraient été ses actes, s’il avait vu Hyndrill se rebiffer à son tour ? L’aurait-il pris comme une agression ? Hélas, l’hypothèse était probable. Fort heureusement, Oncle Taemon avait fait un fort bon travail avec la saurienne aux écailles de crépuscule. Hyndrill se détourna donc de la scène, et dans un bruissement d’ailes, s’installa sur le sol.


A cette vue, Naema esquissa un sourire, son masque d’inquiétude se fissurant quelque peu. Il était vrai que le soleil se montrait clément, contrairement aux jours précédents qui s’étaient montrés davantage pluvieux. Qui plus est, le brouillard qui enveloppait ces lieux durant la mâtinée s’était levé. Réagissant d’un simple hochement de tête au remerciement de Rhaenys, la Vaelarys prit d’autres graines de citrouille au creux de l’une de ses mains. Alors que l’autre jeune femme se désaltérait, la soigneuse gardait un œil sur Matavon, tout en glissant une première graine entre ses lèvres. Tout en mastiquant, Naema écoutait, silencieuse, les états d’âmes de l’autre Dame Dragon.


La Vaelarys avait lu bien des parchemins, écrits par des plumes aussi diverses que variées. Certaines de ces feuilles avaient même pour origine des Mestres ou d’autres penseurs et érudits venant tout Essos. Les dragons étaient source d’une grande fascination. Il ne fallait pas être Magister pour s’en rendre compte. Une fascination aussi grande que la peur qu’ils pouvaient inspirer aux personnes qui ne pouvaient les côtoyer comme elles-deux. Ces ouvrages avaient pour principal intérêt d’avoir été écrits par des personnes extérieures à Valyria, à ses dogmes, à ses traditions. Ces observations souffraient parfois de moins de biais, raison pour laquelle Naema les appréciaient. Faire la vendange de ces savoirs était plus que nécessaire pour ses activité, qui plus est.


Il y avait cependant une chose que ces écrits extérieurs ne pouvaient prendre en compte. La force du Lien. Avec un grand L. Ce Lien qui était forgé dans les flammes du baptême que les familles nobles infligeaient à leur progéniture. Il était le plus souvent sommairement décrit par ces hommes et ces femmes du reste d’Essos. Ce Lien était issu de la Magie dont son peuple était si friand. Il était profond, vibrant dans toutes les fibres de leur Être et de leur âme. S’il apparaissait clairement chez les personnes au Sang Pur, la Magie trouvant une source plus importante chez eux, les personnes au Sang Mêlé, ou celles qui se liaient tardivement à un Dragon, les choses étaient légèrement différente. Le Lien s’y faisait plus discret, ne vibrant que lorsqu’il était stimulé. Un entraînement était donc nécessaire, pour réveiller ce Lien et le stabiliser.


« C’est pour vous, les Sangs Purs… Naema esquissa un sourire, en complétant la phrase de Rhaenys. Le Lien se travaille, Rhaenys. Mon sang n’est pas le seul critère que mon entente avec Hyndrill. Bien au contraire. Au commencement, j’avais bien des difficultés à me faire obéir d’elle. Naema se saisit de son gobelet, buvant une gorgée d’eau avant de le reposer à sa place. Si la Magie détermine sa puissance de base, un Seigneur Dragon qui n’en ferait pas l’usage, aussi Pur soit-il de sang, finirait par ne plus avoir un contrôle exact de sa créature. Au contraire, une Dame Dragon de Sang Mêlée qui ferait de grands efforts pourrait tout à fait avoir une meilleure emprise de sa monture que ledit Seigneur Dragon. »


Naema offrit un sourire à Rhaenys. La volonté était une composante importante de la puissance et de la précision du Lien. Matavon était un Dragon auquel on avait donné bien trop de libertés. Peut-être avait-il été considéré comme trop dangereux pour être contraint à la cohabitation avec les Hommes. Si le rôle de soigneur ou de soigneuse était très répandu dans les familles du Sud, il n’en allait pas de même dans les familles du Nord. Avoir le contrôle d’un Dragon n’était pas une mince affaire. En calmer plusieurs était donc d’une complexité bien plus grande. De ce fait, personne dans la parentèle de Rhaenys n’aurait pu dompter Matavon pour elle dans ses jeunes années, comme Oncle Taemon avait pu le faire pour elle.


« Nous sommes là pour cela. Pour que tu puisses voler plus sereinement sur Matavon, pour que tu puisses lui présenter tes enfants sans crainte. Pour que tu puisses l’emmener avec toi en exploration également. Tu as déjà fait un premier pas aujourd’hui, bien que je pense que tu ne t’en rendes pas encore compte, Rhaenys. La jeune femme se tut, un fantôme de sourire flottant toujours sur ses lèvres. Si tu le désires, et que tu me le permets, j’aimerai observer Matavon dans son environnement habituel, un jour prochain. Cela devrait participer à l’apaiser. Nous pourrons poursuivre ton entraînement là-bas également, avant notre départ pour Sothoryos. Qu’en dis-tu ? »


Un entraînement plus intense allait être nécessaire. Si Matavon se révélait être un danger pour Rhaenys, ou pour autrui, Naema ne manquerait pas de s’opposer à la présence de la créature au sein de leur équipage. Hyndrill était une dragonne sûre. Il en irait sans doute de même pour deux des autres dragons qui accompagnerait leur groupe. La jeune femme prêterait davantage de soin à l’autre dragon lié à un Sang-Mêlé qui devait suivre son maître. Tout n’était pas perdu, cependant. Matavon n’était pas fermé à la présence de Rhaenys, au contraire. Il leur restait bien assez de temps pour stabiliser la situation, Naema en avait la certitude.




Dé pour Hyndrill:
Contenu sponsorisé

Page 1 sur 2

Page 1 sur 2 1, 2  Suivant