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Daenyra Tergaryon
Daenyra Tergaryon
Dame-Dragon

https://rise-of-valyria.forumactif.com/t520-daenyra-tergaryon-th
The daisy follows soft the sun
feat. Garaevon Agyreos

Boutique de verrerie & mois 9 de l'an 1066


Si Valyria, sa ville, ses fêtes, son agitation et ses intrigues ne revêtaient que peu d’intérêt pour la jeune Tergaryon, il n’en était rien du bouillonnement culturel qui vibrait en son sein. Les murs majestueux du palais de l’Archonte à Oros avaient été l’écueil merveilleux d’une bibliothèque richement fournie. Sûrement était-ce le lieu où la jeune fille avait passé le plus clair de son temps, appréciant avec délectation la quiétude de cet endroit et la compagnie des livres qu’elle avait inlassablement dévoré. Il n’y avait pas un ouvrage qu’elle n’avait pas touché, qui n’avait pas subi sa lecture assidue et connu le frôlement de ses doigts sur le papier. Quand ses aînés trouvaient du réconfort dans les jeux, la compagnie mondaine ou l’exercice martial, Daenyra trouvait refuge au milieu des ouvrages. Ces derniers étaient des compagnons idéaux, sources de savoirs étendus et tangibles. Les livres ne l’emportaient pas dans un tourbillon de sentiments qui la mettait à mal, ils ne la piétinaient pas dans la cavalcade impétueuse des âmes.

Toutefois, elle avait trouvé un ravissement encore plus grand en rejoignant les murs de la cité lumière. Le palais Hoskagon, refuge de la famille Tergaryon, jouissait également d’une collection impressionnante dans sa bibliothèque. Pour l’oiseau discret, il s’agissait de nouveaux savoirs à acquérir, d’une nouvelle nourriture dont rassasier son esprit avide de connaissances. Depuis leur arrivée à Valyria, la cadette de la lignée avait déjà passé un temps considérable entre les rayonnages de cet antre flamboyant. La vie grouillante au-dehors n’était pas sans épuiser considérablement la jeune fille qui parvenait à se ressourcer au contact précieux de ces ouvrages séculaires, des parchemins anciens et des écrits de jadis.

Aujourd’hui, son être ne se satisfaisait pas des richesses contenues dans la bibliothèque du palais Hoskagon. Daenyra, inquiète pour le sort de sa famille, dédiait ses heures de liberté à son enrichissement personnel et à la sauvegarde des Tergaryon. Les cruelles facéties divines de ces derniers mois forçaient la noble à chercher des réponses. Cela avait commencé lorsque, Vaegon, roc invincible de cette famille, avait été empoisonné, réchappant à la mort uniquement grâce à la clément des Dieux. La tragédie du Grand Effondrement avait suivi, ravageant le cœur de la belle cité valyrienne. La cadette des Tergaryon n’ignorait pas que ses ressources étaient quelque peu limitées. Elle n’aurait jamais la force de son frère Maekar, ni son charisme, elle ne posséderait jamais le pouvoir charmant qu’Elaena exerçait sur la foule, pas plus qu’elle ne possédait les dons magiques de son petit frère, Maerion. Cependant, elle savait que son esprit était aiguisé et que ses intuitions ne la trompaient que rarement. Aussi se gorgeait-elle de tous les savoirs possibles afin de s’imprégner de tous les rouages de l’histoire, d’appréhender les mailles de la politique, ou de trouver des indices dans des essais théologiques. Le savoir était pouvoir ; une pensée dont le discret oiseau était convaincue. L’érudition des femmes n’était guère privilégiée dans de telles sociétés, ni même au regard de ses propres parents, toutefois, il en aurait fallu plus à la jeune fille pour la détourner de cette force à exploiter. Aussi avait-elle trouvé son chemin aux archives de la bibliothèque valyrienne dans les quartiers nord, combattant là toutes les faiblesses que la présence d’autrui lui affligeait.

Sa détermination combattait les assauts chaotiques des âmes qui l’entouraient, leurs valses impétueuses au cœur d’une ville grouillante de vie. Daenyra tentait de se convaincre que sa volonté pourrait parvenir à bout de ces langueurs qui l’affligeaient au milieu de la foule. Hélas, ses forces déclinantes eurent raison de la puissance qu’elle tentait d’insuffler à ses convictions. Et si son objectif premier était de demeurer en ces lieux pour le restant de l’après-midi, elle fut se résoudre à emporter quelques écrits qu’elle pourrait parcourir dans la quiétude de ses appartements.

Chargée de son précieux butin, elle s’affranchit de la compagnie des lieux pour regagner les abords de la bibliothèque où les porteurs l’attendraient probablement. N’en percevant par la présence, la Tergaryon fronça les sourcils et lutta contre la fatigue en se décidant à faire le tour pour tenter de retrouver leurs traces. Une brève épopée qui la rapprocha d’une boutique qui accrocha tout son intérêt et sa curiosité. Sensible à la finesse de l’art, il lui sembla que chaque objet était une œuvre à part entière. Abandonnant sa quête des porteurs, elle s’accorda de franchir les portes de cette boutique aux merveilles. Il ne lui sembla déceler la présence de quiconque, bien qu’elle discernait une grande activité dans l’atelier. La pièce, pourtant guère éloignée du marché, agit avec bienfaisance sur son âme, comme coupée du reste du monde et apaisa un instant ses tourments. Discrète et précautionneuse en dépit des parchemins qui envahissaient ses bras, elle contempla avec plaisir ces véritables œuvres qui jonchaient tables, étagères et comptoirs… « C'est somptueux... » laissa-t-elle échapper dans un souffle en frôlant du bout des doigts une création de verre.



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Garaevon Agyreos et Daenyra Tergaryon

Boutique de verrerie & mois 9 de l'an 1066

Le principe était simple. Lorsque Hesella devait s’absenter pour aller acheter différents mets, elle mandatait le jeune Jaehaerys de se poster non loin de l’entrée et de prévenir Garaevon chaque fois qu’un potentiel acheteur entrait. Avec l’habitude les apprentis avaient appris par cœur la manœuvre et cela était devenu une entreprise rodée qui prenait presque toujours avec brio la relève de la matriarche. Tout se déroulait selon le plan établit lorsque chacun connaissait sa place et savait quand il devait agir. Le domaine de la verrerie ne faisait pas figure d’exception, de nombreuses étapes étaient nécessaires pour parvenir à ne serait-ce que la plus aisée des créations. Tous avaient longuement travaillé ces étapes, parfois certains ne pouvaient se dédier qu’à l’une d’entre elles mais tous devaient se tenir prêt à relayer un camarade affaiblit par la fatigue. Mais tout comme les dieux qui se montraient imprévisibles, aucune mécanique n’était parfaite et cette habitude connue de l’Agyreos et de son camarade connaitrait un coup d’arrêt bien plus tôt qu’attendu.

Affairé depuis l’aube sur la création d’un vase, Garaevon sentait ses muscles commencer à le brûler presque autant que la chaleur dégagée par le brasier. Il s’était pourtant régulièrement reposé, laissant son cadet Jacaerys prendre son relais et poursuivre le travail mandé par leur maître lui-même, Viselyx Tarreos. Sentant ses bras commencer à lui arracher un rictus, il demanda une nouvelle fois à son frère et de le remplacer. Le jeune volantin s’éloigna pour prendre le temps de se rafraîchir, se faire s’éloigner cette chaleur qui faisait tant perler la sueur sur son visage puis la laissant un profond râle quitter sa bouche, il se laissa s’affaler sur le sol.

-Nous sommes sur la bonne voie mon frère ça ne devrait plus être long, finit-il par déclarer.

La fraîcheur du sol de pierre sous son dos commençait peu à peu à l’apaiser et si rien n’était à même de l’appeler, il était bien capable de rester allongé au même endroit des heures entières. Sa respiration haletante devenait plus profonde. Ainsi installé, ses paupières se fermèrent quelques instants, le temps que la fatigue quitte son corps par les gouttes de sueurs qui perlaient et continuaient à humidifier ses vêtements. Se laisser écouter le crépitement des flammes qu’on alimentait de bois avait presque de quoi venir bercer le jeune homme qui rouvrir les paupières subitement afin de ne pas se laisser prendre au piège de la paresse. Comme un signe envoyé par Shrykos, l’estomac du sang-mêlé s’éveilla, l’implorant de quitter l’atelier.
Avec les différentes rotations et son habituelle concentration, Garaevon n’avait pu voir défiler les heures ni constater par lui-même la course du soleil qui était déjà bien avancée. Il soupira. Il n’avait rien mangé depuis le levé du soleil, guère plus que du pain, du miel et quelques fruits, il était donc grand temps qu’il quitte l’atelier afin de se sustente. Dans un grognement il se releva et marcha tranquillement jusqu’à la boutique où il trouverait bien quelque chose dans la réserve de Hesella.

Il entra donc dans la boutique dans la plus grande des sérénité, sans prendre gare à ce qui pouvait se dérouler autours de lui. L’important était de calmer ce manque qui grondait en lui et de continuer à couper de son travail, de pouvoir se ressourcer. Il s’approcha de l’office où se postait toujours celle qu’il considérait comme sa seconde mère et se mit à ouvrir un à un les portes constituant la petite armoire. Carnets, parchemins. Rien de tout cela n’intéressait le jeune homme dans l’immédiat. Dessus il se redressa et balayant du regard les alentours, il se figea soudainement.

Une femme était là, une jeune femme de surcroît, à quelques pas de lui. Par les quatorze ! Il n’était absolument pas prêt à accueillir qui que ce soit avec une telle allure. Il écarquilla les yeux, pourquoi Jaehaerys n’était pas venu le chercher plus tôt ? Depuis combien de temps était-elle présente et observait les différentes pièces de verrerie sans que quiconque ne vienne s'occuper d'elle ? Il l’observa approcher sa main d’une des créations et sa bouche s’ouvrir dans un cri muet alors qu’il voyait les parchemins qui envahissaient les bras de la jeune dame, menacer de tomber sur le sol. Se reprenant, le volantin rejoignit à grandes enjambées l’inconnue.

- Attends, permets-moi de t’aider ! dit-il avant de prendre un à un les parchemins qui risquaient le plus de tomber. Une fois que cela fut fait, il se recula légèrement. N’as-tu donc personne pour t’aider à porter tout cela ? Pardonne mon empressement et mon allure. Je suis Garaevon Agyreos, je suis l’un des apprentis de Viselyx Tarreos, le maître des lieux. Puis-je t’être d’une aide particulière ?


Daenyra Tergaryon
Daenyra Tergaryon
Dame-Dragon

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feat. Garaevon Agyreos

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Une multitude d’œuvres plus somptueuses les unes que les autres s’offraient au regard de la jeune Tergaryon. Chargée de ses précieuses possessions, elle prenait néanmoins garde à ce qu’elle n’endommage rien de ces pièces d’art soignées et uniques. Plus qu’à la beauté, Daenyra était sensible à la délicatesse qui se dégageait de chacune de ces créatures. Un travail qui devait demander un savoir-faire impressionnant et une grande quantité de temps. L’ouvrage du verre requérait une main d’œuvre experte et cela se faisait ressentir, de la plus grande à la plus petite création. La jeune femme s’attardait sur chacune d’elle, un sourire admiratif sur les lèvres, parcourant étagères, tables et présentoirs. Il était presque étonnant que personne ne se trouve actuellement en ces lieux. A moins qu’elle ne soit trop absorbée par sa contemplation pour discerner la présence de quiconque ? Ses dons ne l’alertaient sur aucune présence à l’âme tapageuse ou tumultueuse. Un bon signe, en soi…

Sa progression contemplative s’arrêta sur une pièce d’une grande beauté. Une reproduction époustouflante de ressemblance avec une rose, comme cristallisée dans l’éternité. Ses doigts s’approchèrent pour s’assurer de la réalité de verre de cette création, menaçant de faire s’effondrer l’enchevêtrement de ses parchemins. Ce fut ce moment que choisit un homme pour apparaître brusquement à ses côtés. Offrant son aide, il délesta Daenyra de son encombrant chargement. « Oh, je te remercie ! » Ne pouvant résister à ses pulsions, la noble réarrangea l’organisation des précieux papiers dans les bras de l’homme afin qu’aucune de ses trouvailles ne soient abîmées.

Ses yeux se relevèrent vers cet homme à l’aspect singulier. Des cheveux à l’organisation précaire, un visage encore ravagé par les rougeurs et la transpiration. Ses vêtements débraillés lui donnaient une allure qui manqua de faire sourire la Valyrienne qui se contint avec distinction. Au fait de sa présente condition, le jeune inconnu s’excusa, ce qui acheva de briser les retenues de Daenyra qui sourit franchement. Il était toutefois tout excusé, révélant par la même occasion qu’il était l’apprenti du maître de ces lieux. Une information qui n’était pas sans enchanter la jeune femme. « C’est un plaisir de te rencontrer, Garaevon Agyreos. J’admets ne pas avoir pris le temps de retrouver mes serviteurs pour me délester de mes parchemins. Cette boutique a attiré mon regard avant que je n’ai pu regagner mon cortège. » Difficile de ne pas être ébloui par tant de beauté. Son regard s’égara à nouveau de toutes parts, partout où la verrerie brillait de mille feux. « Je suis Daenyra Tergaryon. » Nom illustre qui ne manquerait sûrement pas d’évoquer quelque chose à cet homme, surtout depuis la course pour l’élection de la Lumière. Si le nom de Daenyra pourrait ne rien lui évoquer, celui de Tergaryon pourrait le revoyait à ses aînés sénateurs. « Je suis venue en ces lieux sans besoin particulier… J’ai simplement succombé à ses charmes. »

Affranchie de ses affaires encombrantes, Daenyra poursuivit un peu de ses agréables pérégrinations, admirant çà et là ce que lui offrait son regard. « Ainsi, toutes ces créations sont l’œuvre de ton maître Viselyx Tarreos ? C’est un travail somptueux qu’il accomplit ici… Je m’étonne que son nom ne soit pas plus célèbre. » La jeune Tergaryon n’était guère insensible à l’art, mais il était vrai que ses affections se tournaient plus volontiers vers les écrits. Une activité solitaire et reposante dans laquelle elle avait su trouver son réconfort tout au long de ces années. La bibliothèque du palais de son enfance, puis du palais Hoskagon, s’étaient révélés être de doux refuges pour cette créature à la constitution si fragile. « Est-ce depuis longtemps que tu œuvres en tant qu’apprenti ? Quelles pièces ici sont tes créations ? C’est un merveilleux savoir que tu apprends là. »




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Garaevon Agyreos et Daenyra Tergaryon

Boutique de verrerie & mois 9 de l'an 1066

Accueillir les clients était le propre de Hesella et pourtant il s’agissait d’une épreuve dans laquelle Garaevon se devait d’exceller s’il souhaitait un jour succéder à son honorable maître. Mais comment pouvait-il décemment accueillir qui que ce soit avec les cheveux ébouriffés, la sueur trempant sa fine chemise de lin et dégageant une odeur qu’il ne souhaiterait à quiconque d’inspirer, pas même au vieux fou trainant chaque jours dans la rue. Les muscles étaient encore tendus par les efforts fournis face au four et le repos se révélait définitivement être ce dont ils avaient besoin afin de retrouver un semblant de vigueur.

Après s’être sommairement rincé le visage et les mains, reposé contre le sol de l’atelier, le jeune volantin s’était alors relevé pour entrer dans la boutique dans l’espoir d’y trouver un panier de fruits habituellement laissé par Hesella. Malheureusement pour lui rien de comestible ne se trouvait à portée de mains pour lui redonner un semblant d’énergie et ce ne fut que lorsqu’il balaya les environs du regard qu’il se rendit compte qu’il n’était pas seul dans la boutique. Une jeune femme, noble de surcroît, se trouvait là à quelques mètres de lui à peine et les bras encombrés de parchemins menaçant de tomber au moindre mouvement brusque.

Par les dieux. Il n’avait pas été observateur pour un sou et voilà qu’il se retrouvait avec une allure peu flatteuse en présence d’une noble ! Si moult questions se bousculaient dans son esprit alors qu’il s’était figé de surprise, la pensée de se cacher derrière le meuble près duquel il se tenait se révélait être tout à fait séduisante, ainsi il n’aurait pas à converser avec elle. Mais non il ne pouvait pas faire ça au risque de ternir la réputation de son maître et chef de la guilde des verriers, il ne pouvait pas non plus la laisser seule alors que sous yeux les parchemins tombaient au sol. Se reprenant il la rejoignit aussi vite qu’il le pouvait et l’aida à ramasser un à un les parchemin.  Elle était une noble c’était un fait, alors pourquoi n’était-elle pas aidée d’un serviteur ou d’un esclave comme elle était supposée l’être ? La question franchit la barrière des lèvres du jeune homme avant qu’il ne s’excuse auprès d’elle d’une telle demande. Il se présenta ensuite à elle et lui demanda en quoi il pouvait l’aider, non seulement c’était ce qu’il devait dire mais c’était aussi une potentielle qui se tenait en face de lui. Une cliente qui parlerait du travail fournit par les verriers de Tarreos.

Lorsqu’elle le remercia, Garaevon senti un sourire venir étirer ses lèvres avant qu’il ne se fige tandis que la jeune dame l’observait mais quand un sourire vint éclairer ce fin visage le soulagement envahit le volantin qui craignait que son allure ne la rebute. Et pourtant elle s’adressa à lui comme si de rien n’était, répondant à ses questions sans prendre ombrage d’un potentiel manque de tact de sa part. Le regard violet de la jeune dame se perdit à nouveau sur les alentours et l’Agyreos ne perdit une seule seconde d’observation de cet émerveillement qu’il lisait dans le regard de la damoiselle. Daenyra Tergaryon. Voilà un nom qui résonnait dans l’esprit du jeune homme avec force et qui ne pouvait que lui inspirer du respect.

- Je suis ravi qu’un membre des Tergaryon soit venu jusqu’ici, maître Tarreos ne manquerait pas de t’offrir les honneurs s’il était présent. Eh bien si tu n’es pas venue avec un quelconque désir en tête, je me ferais un devoir de te montrer nos plus belles pièces, répondit-il avant de suivre Daenyra dans son observation de la boutique. Maître Tarreos s’attelle à réaliser les commandes les plus importantes et je le seconde, tu ne trouveras donc ses créations qu’au sein des plus somptueux palais. Ici tu trouveras les œuvres de nous autres les apprentis, celle-ci par exemple… Il tendit la main vers une coupe entièrement composé de verre striée de bleu, de rouge et de jaune, et dont la principale décoration se trouvait en ce demi-dragon dont le position des pattes permettait à la coupe de tenir sans le moindre problème. C’est de moi ! annonça-t-il avec un grand sourire.




Daenyra Tergaryon
Daenyra Tergaryon
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Créature solitaire, Daenyra Tergaryon s’était toujours laissé séduire par l’art et toutes ses merveilles. Son cœur savait s’émouvoir aussi bien à la musique d’une belle phrase, qu’à l’agonie d’une note pure. Son âme se transportait autant à la vision d’une peinture contant mythes et légendes qu’à la finesse d’une sculpture somptueuse. La jeune femme aimait à contempler chaque œuvre, autant pour la beauté de ce qu’admirait son œil, que pour l’énigme qu’elle écumait dans son passage. Soumise à un don qui ne la laissait ignorante d’aucun état d’âme des enfants d’Arrax, elle vibrait du repos qu’un bout de parchemin, de pierre, de glaise ou de verre offrait. Un silence sublime qui lui conférait la possibilité d’interpréter à loisir l’intention d’un artiste, d’être touchée par une œuvre par toute la singularité qu’elle pouvait dégager. Elle trouvait un repos réconfortant dans tout ce qui ne s’exprimait que dans le silence et qui permettait quelque quiétude à son âme. Son unique regret fut qu’elle ne soit pas touchée par la grâce de Tessarion. Cette divinité n’avait point songé à bénir ses mains ou sa langue du moindre don, la reléguant au simple rang de contemplatrice.

Rôle qu’elle incarnait, emplie de contemplation, tandis qu’elle parcourait les merveilles qui s’étalaient sur les étagères, les meubles et les tables de cet écrin d’orfèvre. Un sourire léger sur les lèvres, absorbée par un ravissement admiratif, elle cerna tout juste la présence de celui qui vint à son secours pour la libérer de son fardeau de papier et de parchemins. Il s’agissait là d’un homme qui se présenta comme étant Garaevon Agyreos, apprenti de l’orfèvre de ces lieux. Son allure n’était point sans offrir quelques indices sur son statut. Une tenue négligée de travailleur acharné, un visage assombri de suie et rougie par une récente exposition au feu, un front luisant de sueur. Quiconque aurait pu se trouver rebuté par une telle apparence, mais Daenyra Tergaryon n’était pas point de ces noble-là. Elle entrevoyait dans les bribes légères de son âme une passion certaine pour l’art qu’il exerçait ici.

Elle sentit un profond respect et une immense fierté le toucher tandis qu’elle lui révélait son nom. La dynastie des Tergaryon ne manquait point de célébrité au cœur de la cité, autant pour ses mérites que pour la place privilégiée que tenaient Maekar et Elaena au sénat. Sûrement était-elle la moindre renommée des Tergaryon, mais l’aide apportée lors du Grand Effondrement lui avait apporté le surnom de Bonne Dame auprès des membres de la cité. Cependant, elle apprécia de ne nullement ressentir de l’intimidation dans l’attitude du jeune Valyrien. Bien au contraire, son enthousiasme n’en fut que plus accru, poussé par la curiosité manifeste de Daenyra. Cette dernière souhaitait connaître l’auteur de ces œuvres somptueuses et connaître le travail de l’apprenti qui se tenait devant elle. Ainsi put-elle apprendre que Maître Tarreos était l’artiste qui se cachait derrière de si belles créations. « Ses œuvres sont tout à fait remarquables. Il m’attriste de savoir qu’il n’est point présent. Sûrement pourras-tu lui transmettre toutes mes louanges et mon admiration pour la finesse de son œuvre ? » Elle ne doutait guère de ce point. Pas plus qu’elle ne doutait du fait qu’elle reviendrait probablement en ces lieux. « Peut-être aurais-je par la suite l’occasion de lui exprimer mon enchantement de ma propre bouche. Mais guide-moi, Garaevon. »

Elle apprit ainsi que les œuvres de leur maître se trouvaient en des palais somptueux. Si somptueux que Daenyra s’étonnait que son nom ne soit pas venu vibrer à ses oreilles plus avant. Néanmoins, elle laissa à l’apprenti orfèvre le soin de lui présenter toutes ces créations dont il était l’auteur avec nombres d’autres novices en la matière. Son émerveillement témoignait du talent que possédait le Maître Tarreos pour former des apprentis déjà si talentueux. Empli de fierté, il montra l’une de ses créations. L’âme de Garaevon vibrait à côté de la sienne avec l’innocence satisfaite d’un enfant. Une émotion rafraichissante parmi tous les sentiments chaotiques qui pouvaient l’ébranler chaque jour. Un sourire tout aussi léger agrippa ses lèvres, fulgurance ingénue qu’elle n’avait plus éprouvée depuis longtemps, tandis qu’elle s’approchait de la fameuse coupe. Ses prunelles d’améthyste firent une première étude prudente de la merveille qui s’exposait à elle. Ses doigts effleurèrent tout juste les écailles du dragon. « Puis-je ? » Lorsqu’elle eut la permission de son créateur de prendre l’objet entre ses doigts, elle se fit la plus précautionneuse possible pour contempler l’œuvre sous toutes ses coutures. « Les détails que tu as conférés à cette œuvre sont époustouflants… Nul doute que ton maître sait former des élèves talentueux et au grand potenti » La fin de sa phrase fut avalée par une voix qui leur revint depuis les abords de la boutique. Un servant de la famille Tergaryon. Avec déférence, ce dernier lui rappelait que sa présence était requise auprès de sa sœur. Une donnée qui avait totalement échappé à Daenyra, inondée des lumières de cette boutique. Elle se tourna vers le verrier. « Je suis navrée, Garaevon, je dois partir. Mais sache que je chanterai les louanges de ton travail et de celui de ton maître. Peut-être les Quatorze nous remettront-ils sur le chemin l'un de l'autre... » argua-t-elle d'un sourire bienveillant avant de prendre son congé.





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