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Rhaegar Valineon
Rhaegar Valineon
Marchand

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Family meetingfeat Jaenera et Daenar Valineon

Mhysa Faer & fin du mois 4 an 1067
Passer des jours en mer était toujours un plaisir pour Rhaegar qui considérait l’étendue saline et domaine de Caraxes comme une vaste étendue empreinte d’une liberté sans égale. Pas un seul instant il ne se lassait de ce que les mers pouvaient offrir par leur délicieux contenu que par la vision dont les regards pouvaient s’abreuver. Tantôt calme. Tantôt déchaînée. Elle offrait toujours un tableau similaire au précédent mais avec de petites variations qui venaient éloigner toute possibilité de lassitude. Et quand bien même il était possible de se languir de la terre ferme, vivre sur un navire des jours durant garantissait une somme de travail suffisamment importante pour l’ennui ne puisse définitivement s’installer. Le jeune marchand aimait naviguer pour toutes ces aventures que les mers avaient à lui offrir mais aussi pour ces destinations qui regorgeaient de richesses sans pareilles qu’il se plaisait à commercer pour acquérir pour son propre plaisir. Mais depuis son retour à Valyria sur ordre de son oncle-cousin et patriarche, une pensée ne se trouvait jamais étouffée par les autres qui assaillaient son esprit, une pensée qui prenait la forme d’un visage dont il pouvait entendre la douce et ce délicieux parfum se dégageant de cette nuque fragile.

Herya.

S’il avait su ce qu’il se serait passé en son absence, il aurait tout tenté pour repousser son voyage ou bien il aurait pu quitter son navire sur le dos d’Etoile-du-Matin afin de regagner Valyria sans perdre un seul jour de plus. Pour être à son côté. Mais il était trop tard pour empêcher que ce terrible évènement ne survienne. Lorsqu’il eu mis le pied à terre sur l’un des quais de Mhysa Faer, l’annonce du nouveau Magister lui avait été annoncée avec la plus grande solennité avant qu’une ampleur plus grave prenne le pas à la mention des noms qui étaient tombés ou blessés au cours de cet affrontement qui avait eu lieu dans l’enceinte du Collège des Mages. Herya Valgaris était morte. C’était alors avec le souvenir de ce baiser échangé qu’il avait alors empoigné brutalement le messager, laissant par la suite libre cours à la colère et la détresse dont il était la proie sans la moindre retenue. Annoncer une terrible nouvelle à un marin après des jours en mer était rarement une preuve de sagesse. Il avait frappé encore et encore ce corps puis ce visage qui devint rapidement ensanglanté avant que plusieurs membres de l’équipage ne vienne arrêter Rhaegar.

Le Seigneur de la Lumière lui avait permit d’apporter une source de bonheur dans sa vie relativement solitaire, de lui faire oublier le malheur qu’était l’existence d’Aemma et Treize divinités valyriennes avaient laissé Balerion éteindre la flamme d’Herya. Maudits soient les Quatorze. Trainé de force par ses hommes pour l’éloigner du chaos qu’il avait créé, Rhaegar fut mené à une première taverne pour tenter d’apaiser son esprit avant que les chopes se multipliant et son sang bouillonnant toujours autant, il ne finisse par faire le tour des taverne de la cité occidentale de la péninsule. Etreintes dénuées de passion avec des courtisanes, étreintes musclées contre les hommes qui s’en prenaient à lui autant qu’il pouvait commencer des affrontements, il fut tant aviné que l’alcool devait probablement remplacer toute présence de son sang dans ses veines il avait fini par s’écrouler à l’arrière d’une échoppe. Dans le foin, non loin de chèvres qui devaient le trouver des plus pathétiques dans ces conditions.

Le réveil fut pénible, douloureux et surtout des plus humides lorsqu’un sceau d’eau lui fut jeté dessus pour le faire décamper le plus rapidement possible. Rapidement étant un terme relativement élogieux pour décrire la capacité matinale de Rhaegar à éveiller son corps comme son esprit. Il lui fallut du temps avant de regagner la demeure familiale occupée par son cousin Daenar et se préparer en prévision de cette entrevue qui devait se tenir entre eux et Jaenera. La peine et la détresse ne s’estompaient pas, il en allait de même pour cette douleur qui assaillait son crâne et que le serviteur tentait de faire disparaître au travers de mixtures, avant que le jeune homme ne finisse par quitter sa chambre et ne gagne le salon dans lequel il devait probablement être attendu.

- Mon oncle. Magister. Pardonnez mon retard, les nuits suivant un retour de marins sont rarement de tout repos, dit-il avant de prendre une coupe contenant de l’eau sucrée aromatisée par quelques feuilles de menthe et de s’asseoir.


Jacaerys Velaryon
Jacaerys Velaryon
Seigneur-Dragon

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Family meeting Je n'ai pas besoin d'ennemis, j'ai de la famille.

Mhysa Faer & fin du mois 4 an 1067

RP rejoint par demande au MJ de pouvoir jouer le PNJ Daenar Valineon pour 300 Vermax d'or

Grand Amiral, le Magister est à nos portes et demande à te voir.

Daenar suspendit son geste et fronça les sourcils l'espace d'un instant. Le Magister se déplaçait rarement en dehors des murs du Collège. Il prévenait toujours, bien souvent des jours ou des semaines à l'avance. Qui plus est au vue de la distance entre Valyria et Mhysa Faer. Une visite surprise ne lui ressemblait pas. Songeur, Daenar raffermit sa prise sur son rasoir et reprit la tâche ardue du matin. Le vieil homme pouvait attendre. Il ne s'impliquait pas dans les affaires politiques et son rapport à la marine était pour ainsi dire inexistant.

Maître... revint à l'assaut l'esclave, le ton soumis : Dame Jaenera insiste pour te rencontrer.
Aie, la peste soit !

Daenar jura et pesta tandis qu'il écartait avec précipitation la lame de la longue estafilade désormais tracée sur sa joue. Il attrapa un morceau de tissu et l'appliqua aussitôt pour empêcher le sang de s'écouler. Le regard noir, il fit signe à l'esclave de s'éclipser de la pièce, ce qu'il fit sans se faire prier. Le grand amiral soupira enfin en observant son reflet dans le miroir. Sa négligence l'agaçait. Il lui était sorti de la tête qu'elle avait réussi, qu'elle s'était élevée plus haut encore, qu'elle était Magister. Daenra aurait souhaité qu'il n'en soit rien, qu'elle ait enfin appris sa place après tant d'années d'humilitation. Mais non, elle devait le ridiculiser une nouvelle fois. Hélas pour elle, le temps avait passé. Il était prêt, et surtout plus seul. Alors qu'il observait la longue jambe bronzée qui dépassait de ses draps, Daenar sourit pour la première fois depuis bien longtemps en songeant à elle.

Xaram ! Fais donc chercher ma meilleure tunique. Et envoie un messager chercher Rhaegar. Il est temps de dessaoûler mon bon à rien de neveu !

***

Tant que Rhaegar ne fut pas annoncé, Daenar refusa de la recevoir. Il demanda à ce qu'elle fut installée dans l'atrium même dont il l'avait chassé, aussi bien de leur demeure que de son coeur, toutes ses années auparavant. La nouvelle Magister n'en était pas moins reçue avec les honneurs, seulement elle était seule ainsi qu'elle l'avait souhaité. Aux yeux de Daenar, elle n'existait pas, seulement une dignitaire valyrienne, bien loin du centre du pouvoir qu'elle chérissait tant.

Daenar fit son entrée peu avant Rhaegar. Il avait à peine fini les présentations de rigueur, et observait d'un air amer la désavouée, lorsque son neveu se présenta. Aussitôt sa colère envers la Magister s'éclispa et il se vit renvoyer de nombreuses années en arrière devant la peine du jeune homme. Il s'était trouvé à cette place, perdu et désemparé. Assieds-toi Rhaegar. dit sèchement l'amiral avant de prendre place devant lui. Il posa ses deux mains sur ses épaules et les pressa doucement. Lorsque l'oeil unique de son cousin croisa son regard, Daenar laissa entrevoir l'espace d'un instant son propre deuil vieux de vingt ans.

Tu as connu la douleur. Non pas une fois mais deux. Je ne sais rien de ton histoire mais je suis là pour toi. Comme patriarche mais aussi comme ami. Trouves la force et l'orgueil dans ces sentiments qui te rongent.  Domine les, transforme les. Accepte la destinée des Dieux. Tu trouves le bonheur, au bout de ta lunette ou à la pointe de ta lame. Daenar observa longuement son neveu avant de hocher la tête et de refermer cette parenthèse sentimentale. Il se tourna alors vers son invitée :

Alors, Magister, que peut la humble maison Valineon pour toi ?

Jaenera Valineon
Jaenera Valineon
Mage

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Familly metting Jaenera Valineon & Rhaegar Valineon & Daenar Valineon

Mhysa Faer & fin du mois 4 an 1067

Tranquillement, la vie reprenait son cours au Collège des Mages. Jaenera Valineon, nouvelle Magister avait désormais pris place dans l’imposant bureau qu’occupait Talaegar encore le mois dernier. La Dame l’avait remanié à son goût et sur l’un des murs, une grande tapisserie réalisée par la guilde des tisserands, ornait la pierre. Elle représentait les dix savoirs que composaient la science-magie et la sang-magie encerclé par les Quatorze sur un fond d’un bleu océan rappelant le domaine de Caraxès si cher aux Valineon. Au milieu de la pièce, perpendiculaire à l’immense fenêtre qui laissait pénétrée la lumière, un grand bureau trônait auquel la dame s’était assise en début de matinée. Elle y travaillait le grand discours qu’elle voulait faire lors d’une cérémonie prochaine pour annoncer la nomination des nouveaux archimages Alyrea Lyseon, Vaenyra Menaleos et surtout Saelyra Vaelgaris. Elle y présenterait aussi les deux nouveaux postes qu’elle avait institué : protecteur du Collège et représentant de l’institution à Drivo, tenus respectivement par Saelyra et Alyrea. « Magister, aōha lēkia  gōntan daor udligon* ton frère n’a pas répondu. »  fit une jeune novice qui se tenait la tête légèrement inclinée en signe de respect. Jaenera leva les yeux en sa direction et poussa un profond soupire. Dire qu’elle était surprise serait mentir. Elle le savait, Daenar ne la portait pas dans son cœur depuis qu’elle avait fait l’affront d’anéantir leurs fiançailles provocant l’un des plus célèbres scandales qu’ait connu Valyria. Pourtant l’homme qu’il était aurait pu au moins faire l’effort de lui envoyer une réponse.  Qu’à cela ne tienne, elle se rendrait à Mhysa Faer sans réellement prévenir et il serait bien obligé de l’accueillir. Et si la Dame se moquait pour cela bien de ce qu’il pourrait dire ou penser, elle espérait bien que leur cousin Rhaegar serait aussi présent lors de sa visite familiale. Elle avait évidemment entendu parlé des agissements du marchand lorsqu’on lui avait annoncé la mort de la mage. Elle avait eu vent du fait que la dame Vaelgaris avait été la cliente du marchand mais désormais, elle émettait une toute autre hypothèse à leur sujet. Elle devrait alors tirer cela au clair. Parce que la Magister avait une idée derrière la tête. Régulièrement, elle rendait visite à Herya  dans la salle où on avait installé le corps sans vie de la mage. Là, déposée sur une immense stèle, la silhouette fine de la mage gisait telle une endormie. Jaenera avait tenu la main de la dame lors de son dernier souffle et elle avait constaté que le corps de la jeune femme ne se comportait pas comme tous les autres corps et après de longues recherches en compagnie de Saelyra et Alyrea, elles en vinrent toutes trois à se dire que là devait être les conséquences des éclats de la pierre de vie fichés dans son corps. Il y avait donc espoir de la sortir du monde de Balerion mai cela était dangereux et selon Saelyra, seule une personne en détenait les secrets. Mais l’homme étaient porté disparu depuis es années, mais qui pouvait dire s’il était mort ou vivant. Là était une information qu’elle partagerait avec Rhaegar lors de leur rencontre prochaine.

Lâchant finalement sa plume, Jaenera Valineon se leva et fit signe à la novice de quitter le lieu. La demoiselle ne se fit pas prier et elle fut bientôt suivit par la Magister qui regagnait ses appartements non loin de son bureau. Si Talaegar vivait presque exclusivement dans son bureau, ce n’était pas le cas de la nouvelle magister qui aimait encore et toujours parcourir les couloirs du monument qui l’avait vu grandir. Elle retrouva sa chambre au décor simple et entreprit de choisir sa tenue pour sa rencontre avec le Grand Amiral de Valyria et son cousin. La Dame revêtit une longue robe rouge et coiffa ses cheveux en les remontant en partie sur sa tête en de multiples tresses. Une plus épaisse que les autres tombaient sur l’une de ses épaules. Elle para son cou d’un petit collier et attrapa avant de sortir un long manteau qu’elle enfila sans plus de cérémonie. Traversant une nouvelle fois les nombreux couloirs du Collège, elle se trouva bientôt aux portes de ce dernier où des hommes aux livret du Magister l’attendaient. Comme à chaque sortie du Magister hors de l’enceinte du Collège, ces derniers avaient pour ordre de l’accompagner et de la protéger. Sans dragon, le voyage fut relativement long et Jaenera eut tout le loisir de préparer sa rencontre avec son frère.

Évidement, lorsqu’elle arriva aux portes de la demeure des Valineon et lorsqu’elle se fit annoncée, elle fut introduite dans un salon de réception. Les prunelles de la dame parcoururent le lieu à le recherche de souvenirs qu’elle mit un certain temps à retrouver. Tout ici, lui rappelait une vie qu’elle avait fui, un destin qu’elle avait refusé d’embrasser, une tradition à laquelle son âme rebelle et inconsciente ne voulait se conformer. En cela, elle était bien loin des Dynastes. Pourtant, elle n’avait eu de cesse de se tenir informer des agissements de son frère et de sa famille comme pour mieux préparer son retour. Ô cela ne serait pas chose aisée, mais la dame avait l’habitude de se battre pour obtenir ce qu’elle désirait et en l’occurrence, elle désirait la grandeur de leur nom et seul, Daenar, être aussi ambitieux qu’elle, ne pourrait y parvenir. Patiente, elle attendit dans cette pièce que son frère daigne enfin faire son apparition, ce qu’il tarda à faire. Aurait-il oublié qu’elle n’était pas que la Magister mais aussi sa sœur. Lui ferait-il l’affront de faire attendre son sang.

Finalement, le bruit de la porte qui s’ouvre attira son regard aussi perçant que celui des dragons. « ñuha lēkia* Mon frère » lâcha Jaenera en détaillant chaque courbe du corps de son frère. Elle ne pouvait l’oublier malgré le temps qui passait. Et si le salon fut rapidement saisi par un silence pesant, l’arrivée de Rhaegar donna une nouvelle tenture à la scène. Manifestement l’homme avait parcouru les nombreuses tavernes de Mhysa Faer. « Rhaegar tu n’as pas à t’excuser. » souffla la Magister à l’encontre de son cousin. Ni Daenar, ni elle ne pouvait juger un homme visiblement profondément touché par la perte d’un être qui lui était cher. Si la Presque Dynaste observa le petit manège de son frère sans mot dire, si elle le laissa prodiguer quelques conseils qu’il s’était peut-être appliqué à lui-même, la mage préféra passer à côté de son cousin et se pencher au creux de son oreille. « Ou tu trouves le bonheur auprès d’une demoiselle. Il nous faudra parler d’elle Rhaegar. Elle n’était pas seule et ne l’est toujours pas. J’ai des connaissances à te partager sur son état. » Ses paroles étaient murmures et susurres comme un secret bien garder. Et lorsque Daenar brisa le moment de complicité qu’elle avait instauré avec leur cousin, Jaenera darda son regard sur le visage de celui qui aurait pu être son époux si elle n’avait pas un jour croisé le chemin de Ragaenor Vaekaron. Retirant son long manteau et le déposant sur le dossier d’un siège avec négligence, prenant possession des lieux, la Dame fit quelques pas dans le salon avant de se tourner vers son frère. « Daenar, tu as tort de me voir comme une étrangère. On ne peut renier ainsi son sang. » commença par répondre la Magister. « Je suis ici en tant que Magister mais je n’en reste pas moins ta sœur. L’avenir de la famille me tient à cœur et ce depuis toujours. Désormais, nous avons des cartes en main pour que notre nom brille en Valyria et chacun ici à son rôle dans la grande partition que jouent pour nous les Quatorze. Alors parlons de la mélodie de notre famille. » lâcha théâtralement une Jaenera dont le visage affichait un franc sourire dévoré par l’ambition et peut-être un brin de folie passagère dû à l’utilisation trop excessive sur un laps de temps trop court de la magie.

Rhaegar Valineon
Rhaegar Valineon
Marchand

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Family meetingfeat Jaenera et Daenar Valineon

Mhysa Faer & fin du mois 4 an 1067
Le simple fait d’exister en cette matinée était d’une pénibilité innommable. De ses pieds à la pointe de ses cheveux l’entièreté du corps de Rhaegar le faisait souffrir et si le seau d’eau qui lui avait été jeté au visage avait eu le mérite de lui donner un semblant de vitalité, il n’en restait pas moins en proie aux effets qu’une longue nuit de débauche la plus totale pouvait causer même au plus chevronné buveur. Mais si son corps l’éprouvait de la plus terrible des manière, c’était son esprit et son être qui peinaient le plus à subsister. Il savait qu’il n’était pas dénué d’amour, qu’il pouvait en faire preuve sous bien des formes des différentes et auprès d’êtres d’horizons différents. Il aimait Visenya, sa fière mère pour laquelle il éprouvait le plus grand des respects. Il aimait Laegar, son père qui lui avait tant appris de la vie sur terre comme sur mer. Il aimait Laena, sa plus jeune sœur pour laquelle il avait toujours cherché à la protéger des nombreux affres se trouvant dans les Contrées de l’Ombre. Il aimait Aemma parce qu’elle partageait son sang et que la pitié l’affligeait depuis qu’elle était rongée par la maladie, rien de plus qu’un amour fraternel qu’il ne voulait voir être développé en un amour marital. Il avait aimé des femmes en différents ports pour le réconfort qu’elles avaient pu lui apporter mais cela n’avait aucunement été similaire à ce qu’il avait ressenti pour sa mage la première fois qu’il l’avait vue dix ans auparavant, ni lorsque son regard s’était de nouveau posé sur elle quelques semaines auparavant. Une flamme brillant ardemment pour lui qui avait été injustement éteinte par les Quatorze au travers de la magie. Ces mêmes dieux qui lui avaient tout autant retiré la possibilité d’éteindre lui-même la flamme d’un meurtrier.

Dernier arrivé dans le salon qui verrait probablement une discussion des plus tendues entre un frère et une sœur, il avait bien piètre allure même s’il avait pris soin de se préparer pour être un tant soit peu présentable. Un Grand-Amiral, une Magister et… lui, capitaine du Chant d’Eté et pleurant la mort d’une femme qu’il n’avait même pas pu faire sienne. Prenant une gorgée de cette eau aromatisée afin de se dénouer la gorge, Rhaegar s’assit lorsque son cousin, oncle et patriarche le lui ordonna. Il était en sa demeure, il devait lui obéir. Il prit une inspiration saccadée lorsque Daenar vint poser ses mains sur ses épaules et se présentant comme un esprit attentif à la douleur qu’il ressentait. La douleur il venait de la connaître par deux fois : celle d’être fiancé à une mourante et celle d’aimer une femme qui venait de mourir. S’employant à rester de marbre, les mots cependant lui allaient droit au cœur et il finit par hocher légèrement la tête.

- Que le Seigneur de la Lumière te garde, Daenar. Tes mots me touchent, je m’attache à mes clients et en perdre un aussi prestigieux que cette mage est tout simplement une nouvelle difficile à supporter, expliqua-t-il en s’employant à fournir un effort surhumain pour ne pas faire étalage de ses émotions.

Herya Valgaris, cette mage était Herya Valgaris. Cinquième cercle en divination… Et elle a triomphé de plusieurs créatures sur Sothoryos.

Lorsque Daenar s’écarta pour questionner Jaenera sur sa présence à Mhysa Faer, le jeune marchand tenta de lui adresser l’ombre d’un sourire avant qu’elle ne s’approche de lui, venant murmurer des mots à son oreille qui le virent se figer sur son siège. Parler d’elle ? D’Herya ? Comment pouvait-elle savoir quoi que ce soit ? Ils n’avaient pourtant rien partagé de plus qu’un baiser. Les doigts de Rhaegar se resserrèrent autours de sa coupe. Partager des informations concernant l’état dans lequel elle se trouvait ? Il étouffait. Il voulait hurler. Il voulait prendre sa cousine par le bras pour l’attirer hors de la pièce, loin des paires d’oreilles pouvant les écouter, pour lui demander tout ce qu’elle savait à propos d’Herya. Sur ce qu’il s’était passé. Elle devait être partie de la plus spectaculaire des manières, il en était certain. Que pouvait-on attendre d’une mage qui avait affronté quelques-uns des nombreux crocodiles du Zamoyos et une vouivre au cœur d’une cité à la civilisation mystérieuse ? Mais il n’en fit rien, se contentant d’observer de son œil unique sa cousine se redresser et faire quelques pas dans la pièce. Prenant une autre gorgée de sa boisson, il se força à l’écouter.

- Cousi…Magister. Je te le dis avec tout le respect que j'ai toujours eu pour toi : tu n’es pas obligée d’user de formes pour t’adresser au patriarche de notre famille, nous ne sommes pas à Valyria il n’y a pas d’adversaire à amadouer. Alors, qu’est-ce qui se présente à nous que tu brûles de nous partager ?


Jacaerys Velaryon
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Daenar écouta d'un oeil distrait l'attention particulière du Magister à l'égard de Rhaegar. L'oeil attentif du marin, prompt à lire les relations entre les gens d'un seul trait pour former les équipes, comprit qu'elle savait quelque chose concernant la perte de son neveu. Le Grand Amiral digéra l'information, bien qu'il considère d'être de son devoir de ne pas connaître le moindre détail de la vie amoureuse du jeune capitaine. Il pouvait avoir une femme dans chaque port que son oncle serait toujours là pour lui. D'autant plus qu'il en serait particulièrement fier. Lui-même n'avait pas attendu de digérer la lie du poison de la trahison pour tracer sa voie et finalement goûter au bonheur. Se dirigeant vers la petite table dressée pour l'occasion, Daenar se versa une grande coupe d'eau aromatisée qu'il coupa d'une bonne rasade de rhum des Îles d'Été. La présence du Magister méritait son attention et il préférait être un minimum détendu. Si elle laissait seulement l'espace pour cela. À la mention de leur lien familial, Daenar sentit ses épaules et sa mâchoire se contracter. Avec un soupir las, il se tourna vers la fontaine au centre l'atrium et y marcha. Se laissant aller contre une colonne, il but une longue gorgée avant de répondre:

Une soeur... J'en avais une, autrefois. Elle a failli à ses devoirs et désormais elle n'est plus.

Le couteau avait frappé simplement et durement. Il avait déchiré le mince lien familial entre lui et elle. La lame ne s'était jamais tournée dans la plaie, une simple lacération propre. Non sans douleur, Daenar déniait l'existence même de la responsable. Du soir où le drame s'abattait sur les Valineon, le Grand Amiral avait été seul. La branche principale des Valineon ne comptait désormais que sur lui pour perpétuer leur nom. À ses yeux, il avait réussi. Il ne lui manquait qu'un fils, que son épouse omettait de bien vouloir lui donner. L'amour l'avait trouvé à tout du moins. Alors qu'elle apparaissait au détour d'une porte, Daenar se retourna et sourit avec chaleur par-dessus son épaule:

Ah, notre dernière invitée est arrivée. Magister, puis-je présenter ma compagne ?

Si la Magister devait bien être au courant de son existence, Daenar savait de source sûre qu'elle ne l'avait jamais rencontré. Seul l'écho de leur romance et leur rencontre était parvenue aux oreilles du Collège. Lisseine ne manquait pas d'élégance farouche face à la beauté sculpturale de son hôte. Avec sa chemise de marin beige, négligemment rentrée dans des chausses vertes, et son sabre au côté, la Reine Corsaire était exacte l'opposée de la Magister - ou de la véritable épouse de Daenar qui brillait par son absence. Le Grand Amiral laissa Lisseine venir à lui et l'embrassa à pleine bouche, sans pudeur aucune comme à leur habitude. Relâchant leur étreinte, il se tourna vers le Magister:

Les Valineon jouent leur propre partition, Magister. Peut-être qu'elle sonne fausse à tes oreilles, pourtant elle reste notre harmonie. Notre nom brille au firmament comme les héros de Mhysa Faer. J'ai versé mon sang et je crois être capable de m'imposer comme une figure politique comme militaire. Rhaegar ne démérite pas non plus malgré sa douleur, dont tu te fais l'apôtre du secret sans le connaître. Mon neveu est sage, aussi je te le redemande une seule fois: quelle raison t'amène après tout ce temps ? Que peux apporter le Magister dont les Valineon ne dispose ?


Jaenera Valineon
Jaenera Valineon
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Mhysa Faer & fin du mois 4 an 1067

La nouvelle Magister du Collège des mages était arrivée chez elle avec la pensée qu’elle devrait évidemment affronter le caractère de son frère et sa rancœur. Malgré le temps qui avait passé, Jaenera le savait, Daenar n’avait pas pardonné. Un choix qu’elle jugeait avec dureté au regard finalement de la grandeur qui illuminait désormais leur nom. Quant à son cousin Rhaegar, elle avait toujours posé sur lui un regard bienveillant et c’était avec une certaine douceur qu’elle s’était adressée à lui avant de lancer sa grande tirade. Théâtrale, Jaenera l’avait toujours été. Femme de tête et ambitieuse, Jaenera l’avait toujours été. Et plus le temps avait passé, et plus la Mage voulait désormais mettre de côté les ressentiments pour le bien de sa famille. C’était pour cela qu’elle avait fait en sorte d’obtenir le poste de Magister, peut importe ou presque le sang versé pour cela. Lorsque Rhaegar lui répondit en l’appelant Magister, la Valineon offrit un petit sourire à cet homme qui avait plus vécu à Ashaï les ombres qu’à Valyria. « Tu n’as pas à m’appeler Magister, Rhaegar. Nous sommes en famille aujourd’hui et je suis là en tant que ta cousine et non en tant que Magister du Collège des mages. » commença par répondre la sœur cadette de Daenar. Puis, tout en s’emparant d’un verre qu’elle remplit de vin, elle reporta son attention sur son cousin. « Oh mais si il y a un adversaire ici à amadouer, mon cher Rhaegar. Et il se trouve devant toi. » Son regard se posa alors sur son aîné et puis elle but quelques gorgées du liquide qu’elle appréciait tout particulièrement. Pour une fois, son frère avait fait les choses bien et la Dame ne pouvait que saluer ce maigre effort. Qu’il la reçoive avec de l’eau et du pain sec ne l’aurait guère surpris lorsque l’on connaissait leur lien si distendu voire franchement conflictuel.

« Tu n’as pas changé Daenar. Cela fait vingt ans et tu n’as pas changé. Tu demeures le même jeune homme que le soir où j’ai osé prendre l’indépendance qui était la mienne depuis ma naissance en refusant de t’épouser. » répliqua sèchement la Magister aux paroles de son frère qui soutenait qu’il n’avait plus de sœur depuis le jour où elle avait rompu leurs fiançailles aux yeux et à la vue de tous. « Depuis le jour de ma naissance je n’étais pas comme les autres Valienon. Vouée au Collège des Mages, je n’étais pas destinée à embrasser le futur du reste des membres de notre famille. Mon choix provoqua scandale mais pas un déshonneur constant sur notre famille. Que tu le veuilles ou non, mon choix a préservé notre famille de la souillure du mélange des sangs, quand bien même le sang soit illustre. Et quand bien même je t’aurai épousé, Daenar, aucun enfant ne serait né de cette union. » lâcha finalement la dame qui tout en se déplaçant dans la salle, laissait entre apercevoir les raisons de son refus d’alors, mais aussi une potentielle stérilité totalement inexistante. Évidemment, Jaenera n’était pas stérile, du moins personne ne pouvait en avoir la preuve. Le fait était que malgré le temps et ses soirées vouées à Meleys, elle n’avait jamais souffert d’une quelconque grossesse. Il fallait dire aussi qu’elle prenait grand soin de prendre une décoction préparée par ses collègues mages pour ne jamais tombée enceinte. Si les effets de ces liquides étaient certainement efficaces, qui, au fond, pouvait être réellement certain que le fait que son ventre demeure toujours vide soient uniquement dû à ces breuvages. « Mon corps n’a pas été béni par Meleys » ajouta Jaenera sur un ton qui ne souffrirait aucune contradiction, comme pour être bien certaine que son frère comprenne et intègre ce mensonge éhonté.

Les nouvelles paroles du Grand Amiral de Valyria figèrent sur place une Jaenera un temps interdite. Puis, manquant de recracher le contenu de sa gorgée, la Magister leva les yeux vers la nouvelle venue. Si Jaenera avait largement entendu parler de Lisseine, la voir fouler le sol légendaire et sacré de la demeure des Valienon fit bouillir le sang des dragons qui coulait dans ses veines. Celle qui était toujours surnommée la Presque Dynaste ne pouvait souffrir cette vision plus que déshonorante. Et lorsque son frère embrassa à pleine bouche celle qu’il appelait sa compagne, l’ancienne Grande Inquisitrice vit plus que rouge. Daenar n’espérait tout de même pas qu’ils puissent discuter ainsi de l’avenir de leur famille en sa présence ? N’écoutant que d’une oreille les paroles de son frère, la Magister ne quittait plus de son regard inquisiteur la corsaire. Dangereuse, Jaenera l’était depuis longtemps et à cet instant, elle l’était surement encore d’avantage. Inimaginable, improbable, insupportable, Jaenera ne pouvait tolérer un tel comportement quant bien même il provenait de son aîné. Rapide, la Valineon franchit les quelques mètres qui la séparait de son frère et sans prévenir, sa main droite vint lourdement s’abattre sur la joue du Grand Amiral de Valyria. « Sombre imbécile. Comment oses-tu devant nous ! Nous ne sommes pas en pleine fête en l'honneur de Meleys. » lâcha la magister qui avait enfin posé ses pupilles améthyste sur le visage de son aîné.  « Sortez ! » ordonna d’un ton autoritaire une Jaenera qui aurait bien réduit en cendre la corsaire et qui sans grand ménagement s’emparait déjà du poignet de la belle pour la conduire vers l’extérieur de la salle dont elle referma la porte avec fracas. Si la Presque Dynaste acceptait au sein du Collège des Mages des sang mêlés, elle n’avait en revanche pour les êtres étrangers de sang impur telle que cette pirate que dédain. Certains pourraient dire qu’elle méprisait cette femme mais ce n’était pas le cas. Jaenera savait pertinemment que la pirate avait trahi les siens pour se mettre à la solde de la République et ce comportement méritait un brin d’attention. Après tout, qui trahit une fois peu trahir deux fois. Pour autant, elle ne pouvait supporter l’idée que l’étrangère vienne interférer dans leur conversation. « Que tu la mettes dans ta couches lors d’orgies ou plus régulièrement est une chose, quoique discutable dans le deuxième cas, mais que tu imposes sa présence et sa vue à Vhaessa, ton épouse et à ton neveu en est une autre Daenar. » Ces mots étaient tranchants et sans détour. Peut-être qu’elle aussi, avait un temps fait honte à leur famille mais au moins, elle avait pris sur elle de ne jamais faire jaser les valyriens sur une possible aventure extra conjugale qui mettrait plus qu’à terre leur famille. Son célibat était désormais source de mystère et de spéculation et là était sa force. Personne hormis désormais la belle Alynera Vaekaron n’était au courant de la véritable raison de ce veux de célibat choisi.

Finalement, reprenant une distance et un regard plus convenable, la Dame alla s’asseoir sur une chaise et descendit le restant de son verre d’une traite. « Pour répondre à tes question, les Valineon jouent leur propre partition depuis bien longtemps maintenant et tu as tort de croire que cela sonne faux à mes oreilles. A dire vrai, je suis fière ce que tu es devenu, mon frère. » Ces premières phrase se voulaient plus conciliantes, plus douces aussi. L’orage passé, un éclaircissement pouvait désormais avoir lieu. « J’observe notre famille depuis des années. Je t’observe depuis des années Daenar, suivant le moindre de tes gestes depuis le Collège des Mages. J’observe aussi beaucoup notre cousin depuis son retour en Valyria. Je n’ai jamais rompu le lien qui me reliait aux miens, c’est vous et vous seuls qui en avez fait le choix, pas moi. » reprit la dame en se servant un nouveau verre. Ses prunelles allaient de son frère à son cousin, observant chacun de ces hommes qui représentaient le présent et l’avenir de sa famille. « Crois-tu que j’ignore le sang versé par notre père et par toi pendant la guerre contre Ghis ? Crois-tu que je n’ai pas tremblé pour vous tous ? Crois-tu que je suis restée sagement inactive pendant toutes ces années ? Tu ne me connais pas Daenar parce que tu n’as jamais fait l’effort de me connaitre réellement. J’ai usé de mon sang et je l’ai versé tout autant que toi pour la République et notre victoire. Je l’ai versé encore et encore après la mort du capitaine Lucerys Arlaeron, usant de la magie pour en apprendre plus sur cette affaire. Je l’ai une fois de plus versé et abondamment pour protéger le Collège de la folie qui avait envahi Talaaegar. » ajouta la Magister l’air sombre. Les ténèbres prenaient possession de son regard alors qu’elle parlait du passé et de la perte de leur père. Jaenera avait toujours été loin des siens mais cela ne voulait pas dire qu’elle ne portait pas un regard rempli d’affection pour eux. Même pour Daenar dans un sens, elle gardait pour lui une affection toute familiale et sanguine. Ils avaient le même sang et ce lien, personne ne pouvait le briser, pas même lui.  Quant au secret de Rhaegar, Daenar ignorait encore beaucoup de chose. Jaenera n’avait pas eu besoin de d’utiliser sa sang-magie pour deviner et comprendre. La mort d’Herya était connu de beaucoup de Valyrien et pour cause, Jaenera avait pris soin de commander une imposante statut à la mémoire des mages morts lors de cette bataille et le visage d’Herya y figurait. Elle se dresserait bientôt dans le grand hall d’entrée du Collège. Évidemment, la Magister aurait très bien pu ne pas la mentionner dans sa commande étant donné l’état particulier dans lequel se trouvait la jeune mage. « Oh oui, Rhaegar souffre et j’en connait la cause parce que je connaissais ce client, voilà tout. » fit Jaenera en posant un court instant une main sur le bras de son cousin. Puis, se relevant, elle se dirigea vers le patio d’où était apparu quelques instants plus tôt la reine corsaire. « Ce que je peux apporter que les Valineon ne disposent demandes-tu ? N’as-tu donc rien suivi des alliances qui se font et se défont depuis des mois ? Je connais ton lien avec l’armée et il est tout à ton honneur mon frère, mais malgré tout, les Valineon agissent de façon bien isolés. Ce que je t’amène, c’est une alliance digne de notre sang, Daenar. Et de l’aventure et des richesses en mer pour notre cousin que je sais préférer le domaine de Caraxès à la terre ferme. » lâcha finalement la Magister.

Rhaegar Valineon
Rhaegar Valineon
Marchand

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Family meetingfeat Jaenera et Daenar Valineon

Mhysa Faer & fin du mois 4 an 1067
Son crâne le faisait à nouveau souffrir, comme si des centaines de petites aiguilles étaient simultanément plantées dans sa chair puis l’os jusqu’à venir triturer l’organe qui lui permettait de penser. Il avait été déraisonnable la veille et ce matin il en payait le prix mais cela se trouvait être bien insuffisant pour rendre muette toute cette douleur qu’il ressentait. Il avait pu s’attacher à quelques aventures le temps d’escales mais les sentiments de l’au revoir n’avaient jamais été vifs, si puissants. Celle qui lui causait toute cette peine était unique, il n’était donc pas anormal que la puissance de son détresse soit égale à l’amour sincère qu’il portait à cette mage alors même que du Temps ne lui avait pas été donné pour la séduire de mille et une façon, de mieux la connaître que l’ébauche qu’il avait eu l’honneur d’apercevoir. Il était loin de faire honneur aux siens mais alors que l’une cherchait à appeler à l’unité de leur famille pour leur avenir, le second rappela ce qui était un manquement au regard de la tradition valyrienne. Ces derniers semblaient ainsi fermement décidés à faire étal des rancunes qu’ils nourrissaient l’un envers l’autre depuis de nombreuses années.

Se massant un instants les tempes, Rhaegar décida de se lever puis s’approchant de la table où se trouvait de quoi se désaltérer, il se versa une coupe de vin. Dernière invitée ? Haussant un sourcil lorsqu’il se retourna pour observer l’entrée de l’invitée de son oncle-cousin, le jeune marchand le baissa bien rapidement lorsqu’il reconnu le visage de cette femme au teint si caractéristique de cette île dangereuse qu’était Naath. La Reine Corsaire. Buvant une gorgée de sa coupe, il senti l’ombre d’un sourire venir étirer ses lèvres : voilà une présence qui pouvait rendre l’instant plus appréciable qu’à l’instant. Daenar avait toujours été un homme pour lequel le jeune homme avait de l’estime et il fallait une paire de bourses relative grosse pour oser présenter au grand jour son amante à une sœur qui se trouvait être la femme la plus puissante de Valyria. Le nez toujours dans sa coupe, le corps de Rhaegar suivit doucement la direction que prenait Lisseine et s’appuya légèrement contre la table lorsqu’elle rejoignit son oncle pour venir échanger un langoureux baiser. Instant qui fit naître autant de jalousie que d’intérêt dans le cœur du jeune homme qui leva légèrement son coude pour amener le liquide à sa bouche.

-Hmm.

Présente en tant que Magister. Présente en tant que cousine. Peu importait sous quelle toge Jaenera se présentait, ces derniers jours Rhaegar éprouvait des difficultés à écouter les discours empli de bien trop de palabres alors qu’ils pouvaient si aisément être écourtés pour le bien des oreilles de nombreux hommes. Silencieux le jeune homme laissa les mots de sa cousine venir gifler son oncle, laissant les deux Valineon à leur duel empli d’agacement sous lequel ce cachait une certaine peine que chacun paraissait porter sur leurs épaules. Quels valyriens faisaient-ils lorsque deux d’entre eux fuyaient leur sang pour trouver la passion auprès d’une autre femme ? Lorsque la tempête s’abattit le borgne qu’il était, posa son regard sur l’ancienne pirate et lui fit un discret signe l’invitant à s’éloigner du champ de bataille qui se tenait. Reprenant une gorgée de vin, ne prêtant pas attention à la décision de Lisseine de rester auprès de Daenar ou de s’en éloigner pour se rapprocher de lui, Rhaegar écouta la suite alors que Jaenera s’était confortablement installée sur un siège. Le frère et la sœur avaient tout deux fait couler de leur sang pour Valyria, pourquoi s’en servaient-ils comme d’une arme et non comme d’un mastic venant consolider leur famille ?

Elle apportait une alliance digne de leur sang ainsi que de l’aventure et de la richesse. Le jeune marchand se redressa, son intérêt quelque peu piqué malgré le mal de tête qui l’assaillait.

- Est-ce bien toi qui t’es rendue aux Îles d’Eté, cousine ? Est-ce cela que tu ramènes, une alliance avec les estiviens ?

D’excellents archers et de très bons navigateurs avec leur bateaux-cygne.

Jacaerys Velaryon
Jacaerys Velaryon
Seigneur-Dragon

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Family meeting Je n'ai pas besoin d'ennemis, j'ai de la famille.

Mhysa Faer & fin du mois 4 an 1067

RP rejoint par demande au MJ de pouvoir jouer le PNJ Daenar Valineon pour 300 Vermax d'or

Daenar ignora royalement l'échange entre Rhaegar et Jaenera. Les liens que pouvaient avoir les deux membres de sa famille lui importaient peu. Le simple fait qu'on puisse s'acoquiner avec sa sœur l'irritait bien assez. Malgré tout, le jeune homme restait de la famille et un atout. Pour lui, le Grand Amiral de Valyria pouvait faire une exception. Il regarda avec amertume Jaenera se servir d'un verre de vin au lieu de la cigüe qu'elle méritait et écouta avec un amusement teinté de cynisme les réprimandes de sa sœur. Elle venait enfin plaider sa cause et ses choix vingt ans après. Le ridicule de la situation frappa l'Amiral et il ricana grassement en secouant la tête. Peu importe les excuses que pouvait lui fournir la Magister, il n'était pas homme à pardonner la trahison et encore moins le fratricide. La prétendue stérilité de Jaenera était un morceau bien trop gros à avaler, même un dragon se serait étouffé sur cette affaire. Daenar n'avait jamais eu vent de cette affaire que ce soit des prêtres ou de ses propres parents. Or dans un monde où la magie pouvait tout - ou presque - les voeux les plus insolites, la Magister ne pouvait faire que deux choses : mentir pour protéger son véritable secret ou avouer s'être dérober face à ses devoirs. L'un dans l'autre, la faute existait et jamais ne serait expiée.

La vue, l'éclat féroce de ses yeux et la moue des lèvres de Lisseine suffirent à distraire Daenar tandis qu'il se délectait de l'embrasser à pleine bouche. La vue du visage déformé par la haine de sa sœur ravit encore plus l'Amiral qui mit fin bien trop tôt à son étreinte pour se délecter de la réaction de Jaenera. Cette dernière ne manqua pas de l'impressionner. Le souffle cuisant de la gifle assénée par la Magister le laissa le souffle court tandis que déjà s'arrachait à ses bras Lisseine, tirée par la très autoritaire Jaenera. Outré, Daenar attendit que sa soeur revienne et ne réponde à ses propres termes avant de jeter au visage de sa sœur sa coupe, encore pleine par quelques miracles. Le récipient en métal frappa le mur près du visage de sa cible, éclaboussant celle ci de vin. En quelques pas, l'Amiral rejoignit Jaenera et fit voler son propre verre de ses mains. A son tour, il la gifla avec une violence qui aurait fait pâlir de jalousie les ennemis tombés sous ses coupes. Le visage déformé d'un rictus amer, il l'attrapa par les épaules à deux doigts de la jeter par l'ouverture du patio dont elle prenait la direction.

JE SUIS VALINEON. MOI ! PAS TOI ! Tu n'es rien d'autre qu'une traînée et une lâche qui a laissé derrière ses devoirs. Tu n'es qu'une invitée dans cette maison ne l'oublie jamais. Insultes moi encore une fois et tu en paieras le prix ! Ne me donnes pas l'opportunité de te jeter dehors et jeter l'opprobre sur le Collège, tu sais autant que moi quel plaisir j'en tirerai. Si Lisseine ne t'étripe pas avant évidemment. Se tournant vers son cousin, Daenar jeta rageusement - sans se douter l'impact de ses paroles : J'espère que la transaction en valait la peine Rhaegar. Compte bien tes acquis car à ce jeu là, Jaenera prends bien plus qu'elle ne rends.

Plus ou moins calmé, Daenar s'éloigna à grands pas de sa sœur et retourna s'avachir contre un mur. Portant sa main à son menton, il se grignota inconsciemment un ongle tout en méditant les paroles de Jaenera. L'ascension de la nouvelle Magister n'était un secret pour personne, et elle était bien plus impliquée que lui dans les affaires des Cinq Lumières. De la même façon, elle connaissait certainement des secrets auquel il n'aurait jamais accès. En tant que militariste affiché, les portes des commerçants et celles des civilistes lui étaient fermées. Même à l'époque glorieuse où tout semblait sourire à Valerion Qoherys, Daenar n'avait jamais réussi à infiltrer ces cercles. Il n'était pas un espion mais un marin et un guerrier avant tout. S'il n'entendait pas rien à ces affaires, le Grand Amiral ne pouvait pas se vanter d'en maîtriser les moindres rouages. Il était parfois nécessaire d'affaler les voiles même au coeur de la tempête.

Laisse donc aller cette affaire Magister. Ce qui se passe entre ces murs ne concernent que les Valineon et nous ne te désirons plus parmi nous en tant que soeur. annonça Daenar. Hélas, tu portes encore ce nom, car il m'est trop douloureux d'appeler à ta déchéance malgré ton crime, et en tant que tel je veux bien écouter ta proposition.





Jaenera Valineon
Jaenera Valineon
Mage

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Familly metting Jaenera Valineon & Rhaegar Valineon & Daenar Valineon

Mhysa Faer & fin du mois 4 an 1067

La colère de Jaenera avait été violente et direct. Et à ce jeu-là, elle n’avait d’égale que l’amertume et l’ire de son frère. Alors la femme ne bougea pas lorsque siffla non loin de son visage le verre de vin de son aîné et que le liquide rouge sang vint tâcher sa joue et ses vêtements. D’un geste imperturbable, la Magister essuya du bout des doigts les gouttes qui roulaient un peu le long de ses traits figés dans une expression qui ne laissait rien paraître. Du coin de l’œil, elle regarda les mains de son frère la saisir pour finalement ma lâcher. Les propos de Daenar firent grincer des dents la Magister alors qu’il osait lui dire qu’elle n’était pas Valineon. Comment pouvait-il dire une telle chose alors que le sang qui coulait dans leurs veines était le même ? Comment osait-il lui retirer ce nom qu’elle élevait plus haut que sa propre vie ? Décidément, son frère ne comprendrait jamais rien à ses actions comme d’ailleurs ses parents n’avaient rien compris. Son regard se chargea alors d’une fureur qui pourrait être celle du dragon qu’elle n’avait jamais eu mais qui pouvait se rapprocher de ce qu’elle avait vu passé dans les yeux de Talaegar quand elle l’avait poussé à l’affrontement. Pourtant, il y avait quelques choses de plus dans les prunelles de la Valineon. Car de la haine à l’amour il n’y avait qu’un pas. De ce conflit ouvert entre elle et le Grand Amiral de Valyria, elle trouvait enfin devant elle un frère digne de son rang, un frère qui faisait vibrer son sang et frissonner son corps. Une telle réaction qui s’approchait de ce qu’elle avait connu lorsqu’elle avait rencontré Vaekaron. Alors un léger et discret sourire vint étirer ses lèvres alors qu’elle s’approchait de son frère.

Lascive, elle combla la distance qui la séparait de son aîné. Puis, se penchant légèrement vers lui, elle vint lui susurrer au visage. « Je ne suis que ce que père et mère ont fait de moi, Daenar. Je suis l’image vivante de leur ambition et de leur volonté à amener au firmament de la société valyrienne le nom des Valineon. Je suis l’orgueil et l’indépendance de notre famille. Je ne suis pas lâche, je fais les choix qui me permette de m’élever. » il n’y avait désormais dans son timbre de voix que l’expression de faits. « Mari et femme, nous nous serions entre tués depuis longtemps Daenar. Deux êtres qui se ressemblent trop, ne peuvent vivre sous le même toit. Tu aurais voulu que je me soumette à ta volonté et à celle de nos parents, que je me soumette aux traditions Valineon, mais j’aimais trop ma liberté pour l’accepter. Tu aurais voulu que j’accepte de devenir une sage Valineon alors que dès ma naissance, on m’a refusé le privilège des nôtres en me privant de dragon au nom de mes prédispositions à la magie. J’ai toujours eu un pied en dehors de notre maison et ce qui fait notre force. » poursuivit celle qui passait désormais à côté de son frère. « Ton caractère appelle mon cœur Daenar mais cela arrive bien trop tard. Quant à me traiter de trainée, je pourrais presque le prendre comme un compliment et une marque d’affection venant de ta part lorsque je sais que tu te vautres dans le lit d’une corsaire traitresse dont la loyauté reste à prouver. » ajouta la novelle Magister. Puis laissant ses lèvres effleurer le cou de son frère et ses doigts caresser la peau de ce dernier, la dame ajouta. « je n’ai pas peur de ta pirate Daenar. Et sache que si elle t’entraine trop loin de la grande destinée des Valineon, je n’hésiterai pas à agir même si tu dois m’haïr encore plus, si tout de fois cela est encore possible. Je serai son pire cauchemar sur terre comme en mer. » D’un air mutin, la Magister déposa furtivement un baiser dans le cou de son aîné avant de se reculer.

Puis, comme revenant à une temporalité plus à même à la discussion, elle se tourna vers son cousin. Elle n’avait pas oublié sa question au sujet des Îles d’Eté et il était temps d’y répondre. « Oui Rhaegar, je m’y suis rendue avec Dame Alynera Vaekaron. Nous avons rencontrés le frère de notre ambassadeur. » commença par répondre la Presque Dynaste. Evidemment, Jaenara s’était bien gardée de préciser qu’elle s’y était rendue autant à la demande de la République qu’à la demande de Rgaenor pour veiller sur Alynera. « Une alliance et bien plus, Rhaegar. Cette visite fut un succès autant pour Valyria que pour nous. Cette alliance inclue la possibilité d’établir une colonie dans l’archipel, sur l’île de Xon et d’y faire fructifier le commerce entre les îles d’Eté et Valyria. J’ai naturellement pensé à toi Rhaegar. Je connais ton goût pour le commerce et ton amour pour le domaine de Caraxès. J’ai sciemment parlé de cousins au prince de Jahla et j’ai assez de contact pour que cela soit plus facile pour vous de faire partie de cette aventure. Le choix t’appartient, si Daenar consent à ce que les Valineon finance une partie de cette future colonie. » fit une Jaenera qui incluait naturellement Daenar dans l'affaire et qui savait très bien que son cousin serait attiré par une telle proposition. Du moins, lorsque la mage Valgaris sera revenu de l’antre de Balerion. « En ce qui pourrait te concerner Daenar… » fit Jaenera en se tournant de nouveau vers son frère. « Le prince offre à Valyria en échange de son aide une dizaine de navires et équipages. Nul doute que sous l’autorité du Gand Amiral de Valyria, la tienne, Daenar, cette flotte sera entre de bonne main. Je travaillerais si tu le souhaite en ce sens pour qu’aucun amiral ne vienne te faire de l’ombre. » conclut la Dame en plantant son regard dans celui du militaire. Daenar devait absolument comprendre une chose. Jaenera ne supporterait jamais d’être commandée par personne hormis peut-être les Cinq qui représentaient Valyria mais elle se serait toujours là pour garantir la prospérité de son nom. Et pour cela, l’alliance qu’elle avait arraché aux Îles d’Eté avec les Vaekaron n’était pas la seule alliance qu’elle pouvait servir sur un plateau aux siens.

« J’ai aussi autre chose pour toi Daenar, pour nous, mais pour cela, tu devras accepter que je sois associé au nom des Valineon. » souffla la Magister.

Rhaegar Valineon
Rhaegar Valineon
Marchand

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Family meetingfeat Jaenera et Daenar Valineon

Mhysa Faer & fin du mois 4 an 1067
La douleur à laquelle Rhaegar était en proie avait le mérite de le rendre insignifiant face à la tempête qui faisait rage à quelques pas de lui. Contrairement à toute ces fois où, se trouvant sur le pont du Chant-d’été, il avait dû tenir bon face aux vent violents et à la houle avide, en cet instant il était de ces marins voguant à la limite de la couverture nuageuse sous laquelle les ardeurs de Meraxes et de Caraxes s’affrontaient sans se soucier un instant des mortels se trouvant-là. En cet instant, non seulement le marin ne détenait pas l’énergie nécessaire de s’interposer dans cette joute verbale entre un frère et sœur, mais sa volonté de faire cesser rapidement cet affrontement se trouvait être parfaitement absente de son esprit. Rien ne garantissait qu’il ne soit pas pris pour cible s’il prenait la parole, tout comme rien ne garantissait que cela cesserait rapidement s’il laissait exploser cette colère et cette tristesse qu’il s’était employé de noyer la nuit précédente. Lorsque son oncle se tourna vers lui, le Valineon serra le poing, encaissant péniblement les mots qui lui étaient adressés : que pouvait bien croire Daenar ? Les prunelles lilas de Rhaegar se portèrent un instant sur ce dernier avant d’observer Jaenera. Faisant claque sa langue contre son palet, il croisa les bras sur son torse.

Lorsqu’enfin sa cousine de Magister amena la raison pour laquelle elle se trouvait là aujourd’hui, le jeune homme remercia silencieusement les dieux pour cela tout en les maudissant de faire des valyriens des bêtes de palabres. Avides d’attention. Se redressant, Rhaegar laissa son intérêt s’exprimer et darda son regard sur sa cousine. Une alliance était toujours de grande importance, non seulement elle apportait des avantages commerciaux et culturels mais elle était un atout militaire sans précédent. Les Îles d’Eté constituaient une zone agréable à naviguer et dont les ressources étaient appréciables entre ses vins moelleux et ambrés, ses oiseaux aux différents plumages ou encore ses arcs en orcoeur de grande qualité et ses bateaux-cygne. Prenant une profonde inspiration il laissa à sa cousine le temps de lui apporter des précisions au sujet de cette alliance qui venait donc d’être conclue. Si des hommes et des navires pourraient être comptés dans les effectifs valyriens, cela serait en échange de l’établissement d’une colonie dans la baie du perroquet, colonie dont l’essor devrait se faire entre les mains d’un valyrien.

- Et dame Vaekaron n'a point réagit lorsque tu as mentionné les tiens comme pouvant accomplir cette tâche ? demanda-t-il tout d'abord avant de passer doucement une main sur son visage. Si j'accepte, quelle serait la suite ? Dois-je me soumettre à l'accord du Sénat ou au Conseil des Cinq ?


Jacaerys Velaryon
Jacaerys Velaryon
Seigneur-Dragon

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Family meeting Je n'ai pas besoin d'ennemis, j'ai de la famille.

Mhysa Faer & fin du mois 4 an 1067

RP rejoint par demande au MJ de pouvoir jouer le PNJ Daenar Valineon pour 300 Vermax d'or

Traîtresse. Je te nomme : traître à ton nom et à ton sang. Tu n'es rien que ce que nos parents auraient souhaité. A peine un ersatz d'une bernicle gênante accrochée à la coque du vaisseau Valineon.

Daenar refusait de frapper sa sœur tandis qu'elle se trémoussait contre lui. La voir se comporter ainsi l'écœurait profondément. Là où sa corsaire pouvait éveiller en lui le désir sexuel le plus intense, Jaenera ne lui laissait qu'un vague malaise au creux du ventre et un goût de centre sur la langue. Avec un grognement dédaigneux, enragé mais bien trop respectueux pour faire goûter son poing à sa sœur, Daenar s'évertua à fixer le mur et à ignorer la mage. Ses maxillaires se contractèrent légèrement lorsqu'elle menaça son amante et un éclair de défi brilla dans ses yeux. Qu'elle touche seulement à un cheveu de sa corsaire bien aimée et la Magister serait retrouvée dans le port de Mhysa Faer, les pieds lestés, les mains coupées et la langue arrachée. Avec un soupir, l'Amiral fut soulagée de voir l'ingrate se détourner de lui et put enfin la regarder. Si la courbe de son cou gracieux avait pu autrefois éveillé les sentiments que tout bon frère pouvait connaître pour sa sœur, il ne désirait qu'une seule chose désormais: lui tordre. La voir essayer de détourner son neveu à son propre profit l'agaça au plus haut point mais il se tint bien d'ordonner à Rhaegar de quitter la salle ou d'ignorer sa cousine. Le jeune homme était bien plus malin qu'elle ne le croyait.

Jaenera, ta verve est aussi pauvre que ton pied marin. Que sais tu de la mer ? Enfermée dans tes manuscrits poussiéreux et tes tours d'ivoire, tu ne sais rien de la grande inconnue. Tu es d'une vulgarité sans nom à agiter tes atouts comme une garce fait danser ses seins. Il faudra bien plus que ça pour espérer attirer le regard de vrais Valineon.

Daenar se dirigea vers la table pour se resservir un verre de vin qu'il but d'un coup sec avant de verser à nouveau du liquide dans sa coupe. Il profita de cet interlude pour réfléchir aux paroles de sa sœur. Aussi peu gracile fut elle, la Magister n'apportait pas moins une offre généreuse. Cette expédition aux Îles d'Ete avait été fort discrète, bien moins officielle que l'ambassade en Rhoyne ou glorieuse que les escarmouches en pays Andal. Quelque chose chiffonnait Daenar et il ne comptait guère lâcher l'affaire tant que Jaenera n'aurait pas au moins joué cartes sur table. Se tournant vers sa sœur avec un sourire de mauvaise augure, il tapota son verre du doigt. Le cristal tinta sinistrement.

Encore une fois, tu parle mais je n'entends qu'une vague brise. Tu es donc partie avec une dynaste, connue pour s'être opposée à la volonté des Cinq, pour nouer une alliance ? Avec un peuple de sauvage, toute juste bons à être nos esclaves ? Daenar secoua la tête de dépit avant de regarder avec méchanceté Jaenera : C'est de la haute trahison. Tu trahis le Conseil et le Sénat, en plus de ta propre famille. Ne te sens pas responsable de ce que ta cousine est devenu, Rhaegar. Ça vient uniquement du sang. Quand le sang est tourne, ça ressort toujours.

Daenar but à nouveau le vin d'une traite et posa bruyamment la coupe sur la table :

Je crois que j'aurai bien plus à gagner en discutant de cette affaire aux Lumières de Sagesse qu'à accepter cette offre. Baelor aura bien plus à m'offrir qu'une dizaine de navires. A moins que tu n'offres encore mieux, en toute honnêteté et sans attendre rien en retour de ma part. Alors seulement, je réfléchirai à toute cette histoire.

Le Grand Amiral de Valyria fixa longuement sa sœur, attendant qu'elle révèle enfin son véritable jeu.


Jaenera Valineon
Jaenera Valineon
Mage

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Familly metting Jaenera Valineon & Rhaegar Valineon & Daenar Valineon

Mhysa Faer & fin du mois 4 an 1067

Le venin des mots de Daenar n’atteignaient plus la nouvelle maîtresse du Collège des Mages. La colère de cette dernière s’était désormais éteinte comme le feu sacré des temples lorsque les prêtres et les prêtresses ne prenaient pas soin de le rallumer. Les traits du visage de la Magister s’étaient mus pour arborer la plus grande neutralité qui soit. Il ressemblait maintenant aux minois des statues de marbres qui trônaient parfois dans les grande demeures valyriennes.  Ainsi était le caractère de la grande Inquisitrice de valyria. La Dame pouvait être envahi d’une ire qu’il ne valait mieux pas déclencher mais revenait à un tempérament plus prompt à la discussion. Regardant son frère se lever et se servir du vin, la Valineon se concentra bien davantage sur les premières paroles de son cousin. Voilà que le jeune homme semblait réellement intéressé par ce qu’elle venait de dire. Un court instant, ses prunelles laissèrent apercevoir la satisfaction qui envahissait son corps. Si elle parvenait à attirer l’attention de Rhaegar, à lui donner un but, sans même parler de la mage Valgaris, alors cesserait-il peut-être de se noyer dans les verres d’alcool et les lits des femmes de passage. Son attention fut toutefois arrachée aux yeux de son cousin par la nouvelle invective de son frère. « Mon pied marin se porte à merveille, cher frère. Je note qu’une fois de plus, tu me connais bien mal. Crois-tu que les Mages ne quittent pas le Collège. Comment crois-tu que j’ai gagné ma place d’Archimage et de Grande Inquisitrice. J’ai voyagé mon cher Daenar, j’ai voyagé. Nous sommes loin d’être enfermés dans nos parchemins, loin d’être aussi poussiéreux que tu le crois, et nous ne sommes pas non plus enfermés dans des tours, quoi que je l’admets, j’apprécie la richesse de la bibliothèque de Tour Vaekar. » commença par répondre la Magister d’un ton monocorde. « Quant à mes atouts, si tu veux parler de mes charmes, il y a bien longtemps que je laisse ce petit jeu aux jouvencelles. Mes armes et atouts sont bien plus sérieux, cérébraux et utiles. » conclut la Dame qui se servit à son tour un verre de vin.

Laissant couler dans sa gorge quelques gouttes du délicieux nectar, la magister, qui jonglait entre son frère et son cousin, décida de répondre en premier lieux au plus tourmenté des deux. « Dame Vaekaron n’a effectivement rien dit puisque nul doute que les siens participeront eux aussi au financement de cette colonie. Qui plus est, les descendants de Vaekar et l’Archmage de la Manipulation mentale s’entendaient et s’entendent encore très bien. Vaekaron et Valineon pourront se soutenir dans cette entreprise, Rhaegar. » fit la Magister d’une voix assurée. Oui, les Vaekaron et le Collège des Mages étaient désormais liés et si elle parvenait à contrôler ses excès d’orgueil, nul doute que ces deux entités pourraient faire de grande chose. Quant au Sénat et aux Cinq… « Comme je te l’ai dit Rhaegar, l’établissement d’une colonie fait partie de l’alliance qui a été signée par les Îles d’été et Valyria. Par conséquent, le Sénat et les Cinq ont donné leur accord. En revanche, je te conseille de te faire connaitre auprès d’eux et de la Tour Vaekar pour que l’on sache que tu te proposes pour cette colonie. Si bien sûr ton oncle et cousin te donne la permission. » ajouta la dame en dardant son regard sur Daenar. Son frère pouvait bien s’y oppposer mais cela ne l’atteindrait pas elle. Tout ce qu’il risquait, c’était de froisser un Rhaegar qui, avec ses talents, pouvaient contribuer à la grandeur Valineon. Si Daenar était assez stupide pour s’annihiler ce soutien, alors elle devrait songer à le conduire auprès de Balerion avant même que le dieu ne le réclame.

En parlant de Daenar, plus il parlait et plus il jetait le doute et la confusion dans l’esprit de la nouvelle magister du Collège des mages. La Dame hésitait entre deux hypothèses, soit Daenar était un parfait imbécile, soit sa mauvaise fois s’élevait bien plus haut que le domaine de Meraxès. « Tu devrais vraiment te rendre plus souvent à la capitale, Daenar. Tu aurais alors su que c’est bien à la demande du Sénat et du Conseil des Cinq que je me suis jointe à la délégation Valyrienne qui se rendait aux Îles d’Eté. Je l’ai fait à leur demande, avec l’accord de Talaegar. J’ai été mandatée pour veiller sur les membres de cette discrète ambassade. » répondit la Dame qui se garda bien de préciser pour le moment le rôle que lui avait confié l’oncle-époux de Dame Alynera Vaekaron. Un rôle qu’elle n’avait d’ailleurs pas quitté malgré leur retour en terre valyrienne. « Alors, vois-tu cher frère, je suis loin d’avoir trahi les Cinq, le Sénat et Valyria. Ils sont ma priorité et l’on toujours été. » voilà qui était une vérité qu’elle lâchait sans regret. Oui, avant même les Valineon, sa loyauté allait à Valyria et à ses institutions, elle allait au Collège et à ces murs qui l’avaient vu devenir ce qu’elle était désormais. Si elle aimait profondément les Valineon, sa famille passait après. « Nous sommes partis pour conclure une alliance avec un peuple qui pourra nous aider si guerre avec Ghis il y a. Quand à en faire des esclaves, n’y pense même pas. » répliqua sèchement la Magister. Les traiter comme des esclaves revenait à remettre en cause la toute jeune alliance et elle ne le permettrait pas. Elle avait donné de sa personne, au sens propre du terme pour qu’alliance il y ait. Elle était hors de question que ses efforts soient bafoués de la sorte.

A l’évocation de Baelor et des Cinq, Jaenera ne parvint à retenir un petit rire amusé. « Je crois que tu n’as pas saisi Daenar. Cette dizaine de navire, Valyria les aura quoi qu’il arrive. Ce que je proposais, c’est qu’ils soient placés sous ton autorité, ainsi les Valineon seront durablement associés à la mise en application de ce traité. Si tu ne les veux pas, nul doute que des amiraux moins prestigieux ne bouderont pas cette opportunité de faire briller le nom de leur famille. Ta décision ne m’apportera rien. J’ai accompli ma missi de cette affaire en contribuant à la signature de l’alliance. Ma présence a ouvert des portes aux Valineon. » précisa la Magister et Grande Inquisitrice de Valyria. « Nul doute que Baelor peut te proposer d’autres choses, quant à t’offrir quelques choses sans rien attendre en retour, voilà que tes paroles sont bien contradictoires.  Tu ne me considères pas comme une Valineon, mais tu souhaiterais que je t’offre quelque chose d’encore mieux sans rien attendre en retour. C’est une attitude que l’on attend d’un membre de sa famille. Or tu ne me considères pas de la sorte. Tu me vois comme étrangères en ma propre famille alors dans ce cas, c’est une négociation qu’il faut faire… » fit la Magister en faisant quelques pas.

« Mais vois-tu, je n’attends rien de toi ou des Valineon, parce que j’ai toujours fait les choses pour la gloire de notre famille sans rien attendre des miens. Tu n’es pas sans savoir qu’un certain chaos s’est emparé de Valyria après l’assassinat de Lucerys. Lors de la création de ces maudites factions, tu as rejoint naturellement le camp des militaires, j’ai fait un autre choix. Rejoindre cette faction dite jaune, m’a permis de créer une nouvelle alliance pour les Valineon. Tes liens sont utiles, les miens le sont tout autant. Ce que j’offre aux Valineon, c’est une alliance avec les Vaekaron et les familles Dynastes. Tu n’es pas sans savoir que les familles dynastes se sont unifiés et nul doute que leurs volontés sont prometteuses de grandeurs pour Valyria et ceux qui œuvrent à la puissance de notre République. Ne t’enfermes pas dans une faction, Daenar, étudie les opportunités qui s’offrent à toi, pour le bien de Valyria et la grandeur de ton nom. Vois-le comme une opportunité politique de plus pour l’avenir des Valineon. » finit par dire la Magister.

« Ah et avant que tu ne t’offusques, sache que je ne te demandes pas de quitter tes alliés militaristes et de l’ancienne faction rouge. Cette alliance permet simplement aux Valineon d’accroitre leur influence. Je ne veux juste pas que ton nom soit perdu dans les méandres de l'histoire de Valyria. » conclut la Magister en descendant d’une traite ce qui lui restait de vin dans son verre.

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