Des couleurs, toujours des couleurs, des couleurs et de la musique, voilà ce qui s’offrait à la vue et à l'ouïe de la jeune Helenys Arryn devenue Grafton.  Le palais d’Andalos s’était paré de ses plus beaux atouts et les nobles du royaume avaient suivi bien évidemment le mouvement. Depuis deux jours déjà, tout Andalos était en en effervescence. L’avant-veille, la princesse Helenys Arryn avait été offerte, tel le plus beau présent que pouvait posséder la famille royale, à la maison Grafton et ce devant les Sept. Les paroles sacrées avaient été prononcées et le lourd manteau des Grafton avait été posé sur les épaules de la jeune épousée.  Le regard de la Arryn s’était encré dans celui du Grafton et étrangement, comme si les Sept avait bénit de tout leur cœur la cérémonie, Helenys avait su que Jon lui apporterait le bonheur absolu. Elle qui avait un peu craint ce jour, comme toute jeune femme qui allait prendre époux, voilà qu’elle rayonnait et arborait le plus ravissant des sourires. Son visage était serein et c’était d’un pas assuré qu’elle s’avançait vers la lourde porte qui là mènerait vers l’extérieur du palais d’Andalos. Aux portes du palais, des lisses avaient été dressé pour ce jour où des joutes devaient se tenir. Sous l’impulsion et à la demande de sa sœur, Melvan Arryn arborait les couleurs de la jeune épouse. Le jeune homme avait naturellement demandé l’autorisation à son nouveau beau-frère et ce dernier accepta.  Et pour Helenys, cette entente entre son époux et ses frères était une chose plus qu’importante. Elle ne pouvait le penser autrement.

Helenys Grafton retrouva son époux juste devant la porte et ensemble, comme un seul homme, ils la franchirent. Helenys posa son regard sur l’ensemble des invités qui avaient déjà trouvé place dans les gradins. La jeune femme, la main sur le bras de son époux, avança et pris place elle aussi tout en offrant un splendide sourire à ses parents qui se tenaient non loin du nouveau couple. Son regard se posa aussi sur ses cousins et tout particulièrement sur Dareth. Helenys avait toujours été proche de Dareth et leur complicité était visible dans les regards qu’ils échangeaient. A croire que Dareth et Helenys auraient aimé être frère et sœur au lieu que simple cousins. La nouvelle épouse se pencha vers son époux et elle échangea quelques mots avec ce dernier avant que le son annonçant le début du tourna ne s’élève dans l’air. Alors le regard et tout l’esprit de la jeune femme fut attiré par l’avancée devant les spectateurs de ceux qui allaient s’illustrer sous leurs yeux. Helenys passa une de ses mains sur les pans de sa longue robe pour les lissées et puis elle se leva à la suite de son nouvel époux et du reste de la maison royale et de la maison Grafton. Son père écarta alors les bras et prononça quelques paroles pour lancer le début du tournoi.  « Emerveillez-moi, mon frère » souffla la jeune Helenys Grafton à l’attention de son aîné lorsque celui-ci passa devant elle.

 Melvan Arryn avait hoché de la tête en guise de réponse à sa sœur avant de s’éloigner et de rejoindre les autres chevaliers. Helenys échangea un regard avec son nouvel époux et puis le premier tour du tournoi commença. Les joutes offraient un spectacle très appréciable et la jeune Helenys Grafton n’en manquait pas une miette. Elle voulait voir chaque combat, encourager chaque chevalier quel qu’il soit. Ces hommes faisaient honneur à Andalos et à ce mariage qui était assurément l’événement le plus important de l’année. Oui, il n’y avait pas tous les jours un mariage princier et lorsqu’il s’agissait de celui de la seule femme de la maison Arryn forcément il avait une saveur toute particulière. Beaucoup d’hommes avaient espérer pouvoir faire sienne la cousine des princes Daereth et Hugor. Beaucoup d’homme et parmi eux, il y avait un chevalier proche d’Hugor. Un jeune homme qui chercha rapidement à attirer le regard de la jeune marié en s’illustrant des le premier tour du tournoi. Helenys ne pouvait que le constater, ce jeune chevalier était un très bon jouteur et elle applaudit comme tous les autres spectateurs sa première prestation et celle qui suivit.  D’autres chevaliers n’eurent pas sa chance et furent éliminés dès le premier tour. Trois tours s’enchainèrent  sous les regards émerveillés des dames de la noblesse andales et des hommes qui n’avaient pas souhaité manger la poussière comme bon nombres des chevaliers vaincus.  Après les trois premiers tours, le roi se leva et les prunelles de sa nièce se tournèrent vers lui de concert avec celles de son père et de sa mère. Le roi annonça un temps de repos et l’ensemble des invités se levèrent comme un seul homme des gradins et les quittèrent dans un vacarme assourdissant. Il était de coutume de laisser un temps de repos aux braves chevaliers qui avaient brillement passé les premiers tours de ce grand tournoi qui allaient sûrement durer toute la journée. Les affrontements étaient de plus en plus long à mesure que les chevaliers les meilleurs s’affronter ne voulant céder et s’incliner face à leur adversaire du jour sous aucun prétexte.  

« Comment avez-vous trouvé ces premières joutes ma dame ? » C’était la voix de Jon qui venait titiller l’ouïe de la jeune femme. Le nouvel époux avait attendu  qu’ils se trouvent un peu seuls et l’écart de tous pour s’adresser à celle qui portai désormais son nom. « Ce furent de beaux combats, mon cher. Nos chevaliers nous offrent un magnifique divertissement pour notre mariage. » répondit avec la plus grande des sincérité la future dame et maîtresse de Fort-Grafton. Un sourire à son époux et la jeune femme posa son regard sur l’un des chevaliers qui se trouvait étendu dans l’une des tentes. L’homme ne semblaient pas aller bien et la jeune mariée et princesse d’Andalos ne put faire autrement que de s’approcher du pauvre malheureux. « Que se passe-t-il ? Qu’est-ce qu’il lui arrive ? » Questionna alors la jeune femme en portant toute son attention sur le mestre qui officiaient près de lui. Le mestre bougonna quelques mots que la princesse ne compris pas tout de suite. Ce ne fut que lorsqu’elle vit le pot de baie de houx qu’elle se figea sur place. La baie de houx était autant utilisée comme décoration, comme médicament mais aussi comme poison si les dosages sont trop élevés.  Autant d’utilisation que la jeune femme n’étaient pas prête d’oublié alors que le pauvre chevalier semblait fiévreux et mal au point. Discrètement, la nouvelle mariée se saisie du petit pot soucieuse que personne d’autres qu’elle ne remarque la présence de cet objet et que des rumeurs d’empoisonnement  viennent entacher les joutes de son mariage.

 La dame sortit alors rapidement de la tente avec le petit pot caché dans les pans de sa robe. Elle ne vit pas son nouvel époux la suivre de près soucieux de veiller sur celle qui porterait bientôt ses enfants. Parce que la nuit de noce serait scrutée avec attention tout comme le ventre de la princesse d’Andalos. Tous attendraient avec impatience de le voir s’arrondir, présage d’un héritier pour la maison Grafton. Helenys, elle, retrouvât l’une de ses dames et lui confiât le petit pot de baies de houx en lui adressant quelques consignes. La dame ne répondit rien, inclina simplement la tête et s’en alla discrètement. Ce fut à ce moment-là que la nouvelle Lady Grafton se retourna pour faire face à son époux. « Il y avait des baies de houx. Je ferai en sorte de lever le voile sur toute cette affaire. » confia alors la dame à son époux. Helenys avait beau être devenue Grafton, le sang royal des Arryn coulait encore et toujours dans ses veines et elle ne pouvait agir autrement que comme un membre de la famille régnante d’Andalos. Jon Grafton le savait parfaitement. Il le savait et l’avait accepté le jour-même où les Arryn avaient accepté de lui donner la main de la seule femme de la maison Arryn. Un cadeau, une grâce mais aussi un poids qui venait se poser sur les épaules du jeune héritier. « Mes hommes vous aideront Ma Dame. » lui assura alors son époux qui n’était toutefois pas près à laisser sa femme être totalement sur le devant de la scène.

Une fois cette accord conclut, les deux époux rejoignirent leur place dans les gradins. Le reste des joutes devaient se tenir et ni Helenys, ni Jon ne voulaient les louper. Et le nouveau couple avait bien raison. Si les premières joutes étaient plaisantes, l’organisateur avait pris grand soin de garder pour la fin de la première journée les hommes les plus habiles. Satisfaire les pupilles et la soif de spectacle des nobles présents pour cette union étaient essentiels et l’homme ne pouvait se permettre de décevoir ses royaux commanditaires. Et ce fut aussi pour cette raison que la joute de son frère Melvan se déroula vers la fin du tournoi. Fort heureusement et pour la plus grande joie de tous, plus aucun incident ne se produisit et la journée s’acheva avec les applaudissement nourri des invités et du couple Grafton en tout premier lieu. Rapidement, la nouvelle Dame des Grafton alla rejoindre son frère ainé pour le féliciter. Jon Grafton se joignit à elle et adressa une accolade toute viril à son nouveau beau-frère.

Le lendemain, le roi Arryn décida d’organiser un grand banquet en l’honneur de sa nièce. Evidemment, le couple Grafton trônait au milieu de la table d’honneur entouré de par et d’autre de la famille royale et de la famille Grafton comme le voulait la coutume. Et puis aux autres tables, les invités et les seigneurs les plus loyaux à la famille Arryn prenaient place. Quant aux peuples, ils auraient le trop plein que les nobles ne pourraient pas manger. Là était l’étiquette de la cour d’Andalos et personne n’oserait jamais la remettre en question. Le banquet fut ponctuer de quelques démonstrations de jongleurs. Les chants religieux des septuaires et les musiques traditionnelles rythmaient aussi l’arrivée des plats. Le soir même aurait lieu la fameuse nuit de noces qui viendrait clore les jours premiers jours de fêtes Andales. Cette nuit-là, l’ancienne Arryn abandonnerait définitivement son nom pour celui  des Grafton et avec un peu d e chance, cette première nuit donnerait naissance neuf mois plus tard à un premier enfant. Si les Sept le voulait, cela serait un garçon, scellant ainsi l’union et la plaçant assurément sous la bénédiction des Sept.