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Voix de l'Ombre
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Voyage au centre de la terreDaenyra Tergaryon & Vagar Nohtigar & Aerys Maerion (PNJ)


Valyria, Quadrant Ouest - Année 1067, Mois 4



Vous vous retrouvez un soir interdit : le couvre-feu est toujours en vigueur. L’obscurité a envahi les rues depuis longtemps dans la belle Valyria. Si la ville ne dormait jamais vraiment avant le coup de force des armées, la situation est désormais bien différente. Le soir tombé, il y règne un calme tendu, où l’on peut percevoir l’ambiance électrique qui a envahi la cité. Les étoiles ponctuent un ciel noir d'encre comme autant de diamants sur un pourpoint. La seule source de lumière naturelle, hormis la lune, vient des volcans qui teignent le ciel obscur d'une discrète lueur rougeâtre au-dessus de leur cratère empli de magma en fusion.

Vous vous trouvez non loin de la Vallée des Taudis, la grande balafre de Valyria, le pendant de la glorieuse cité. Voici des siècles, un effondrement a éventré le sol et révélé une entrée sur les égouts de Valyria. Depuis, la ville parallèle qui s’y est développée est aux mains de barons du crime du cru. Sans être aussi anarchique que le gigantesque bidonville où se trouve son entrée, la cité souterraine est un lieu que toute personne sensée évite au mieux de ses capacités. En conséquence, les entrées sont assez confidentielles. Une seule entrée est connue de presque tous, elle se trouve au cœur de la Vallée des Taudis, mais ce n’est pas celle que vous utiliserez ce soir. Parmi les autres entrées vers la cité souterraine, plus secrètes et plus exclusives, se trouve celle devant laquelle Aerys Maerion vous a donné rendez-vous.

Arraxios Maerion avait jadis été un homme puissant, parmi les plus en vue de Valyria. Il avait siégé comme Lumière de Sagesse au sommet de Drivo, jugeant la cité qui s’étendait à ses pieds, contrôlant du même mouvement son empire criminel et menant la guerre contre Ghis. Le patriarche Maerion avait été de ceux qui s’étaient élancés depuis le complexe gouvernemental valyrien pour ravager la flotte d’invasion ghiscarie à la bataille de Mhysa Faer. Pourtant, alors que son accession au rang de Lumière aurait dû signifier un pouvoir sans aucune limite et une influence à son paroxysme, elle avait signifié le début d’une lente chute pour les Maerion que rien n’avait pu arrêter. Assis sur des fortunes considérables amassées au fil du temps, les Maerion ne craignent rien dans l’immédiat tant leurs affaires officielles brassent elles aussi de l’argent. Toutefois, leur réseau criminel s’est étiolé et sa déliquescence a atteint un point de non-retour avec l’attaque de traîtres au sein du réseau contre Aeys Maerion lui-même. Face à une situation préoccupante pour sa famille, Arraxios a ouvert les coffres et a confié à son fils cadet la délicate mission de trouver des preuves de l’implication de ceux qui œuvrent dans la Nuit.

Aerys Maerion a exigé la conduite de cette opération et a rassemblé autour de lui un carré de confiance. Il y a Daenyra Tergaryon, de laquelle le cadet Maerion s’est éminemment rapproché ces derniers mois, jusqu’à lui faire part de ses doutes et ses suspicions dans les événements qui frappent sa famille. Il y a également le vieux maître d’armes de Castel Maerion, l’homme a pratiquement la soixantaine mais dispose d’un talent inégalé aux lames. Il a longtemps servi les Maerion comme l’un de leurs sbires avant de se voir offrir cette retraite dorée de maître d’armes auprès de son employeur. On trouve également Hordar Kihzeznis, l’un des affiliés des Maerion dont la famille dirige la pègre à Elyria. Enfin, un personnage d’une influence considérable : le légat de la première armée, Vagar Nohtigar en personne. Dans la faction rouge, Vagar est d’une stature particulière car il commande l’armée qui est d’ordinaire la seule à être stationnée en garnison à Valyria. C’est un soldat compétent, un soutien loyal de la République et un homme intègre. Toutes ces qualités ont séduit Arraxios qui lui a offert de participer à l’enquête, de manière plus ou moins officielle. Le légat a ainsi pu sélectionner une dizaine de ses meilleurs hommes pour l’accompagner.

Peu serein à l’idée de laisser Daenyra arpenter seule et en pleine nuit le Quadrant Est, Aerys est venue la chercher à une soirée où elle assistant par prétexte. L’entée de la ville souterraine que vous recherchez se trouve sur le grand bazar. Avec des instructions précises qui vous ont été communiqués auparavant, vous n’avez pas de mal à trouver la tente bleue et verte de l’étal aux potions magiques qui dissimule l’entrepôt d’un alchimiste de marché. Tout cela n’est cependant qu’un tour de passe-passe car sous un tas de fripes usées se trouve une trappe et une échelle menant à une galerie creusée à travers la cendre volcanique compactée par des siècles d’attente. Au bout de cette galerie en pente douce, un mur massif de pierre grise, jadis blanche, bloquerait la route s’il n’était pas éventré. C’est devant ce passage de mur détruit que le rendez-vous a été donné. Dix soldats de la première armée, leur légat, deux hommes de main des Maerion, Daenyra et Aerys : quinze personnes pour un voyage d’un danger absolu. Bien qu’il compte parmi les plus jeunes de l’assemblée, c’est Aerys Maerion qui mène le briefing et les explications sur la cité troglodyte dans laquelle vous vous apprêtez à pénétrer. Depuis son retour de la guerre, Aerys a mûri et son regard s’est endurci. Il est toujours le jeune freluquet qu’il était jadis, mais il est désormais plus grave. Il a gagné en autorité et en confiance en ses capacités.

« Bien, j’imagine que la plupart d’entre vous n’ont jamais mis les pieds dans l’univers qui nous attend derrière ce mur. Je vais donc vous faire une présentation complète. Tout d’abord, je vous remercie d’être tous présents ; je suis Aerys Maerion et je serai le représentant de votre commanditaire ce soir. »

Campé sur ses deux jambes, Aerys arbore une tunique noire à manches longues recouverte d’un plastron à linothorax doublé d’acier valyrien. L’armure est discrète mais vaut une fortune pour des yeux experts. Il a abandonné son armure d’éclaireur de la troisième armée lorsqu’il a quitté celle-ci, quelques mois auparavant, et il s’habitue peu à peu à porter de nouveau des habits seyant à son statut et son nom. Il porte avec lui un long glaive à la garde ornementée à son flanc gauche et une dague effilée à son flanc droit. Ses boucles blonds retombent légèrement sur ses yeux mauve pâle mais son regard reste déterminé.

« Une fois passé ce mur, il vous faudra oublier tout ce que vous connaissez du genre humain et faire fi de vos règles car aucune morale ne s’applique ci-bas. Nous allons traverser cet endroit de malheur vers les Tréfonds. Tout le monde a entendu parler des créatures infâmes qui peuplent cette partie des souterrains alors soyez sur vos gardes en permanence et couvrez-vous mutuellement, personne ne doit être isolé. Et la règle la plus importante, c’est celle de ne jamais, j’insiste, jamais se séparer du groupe. Nous bougerons comme un seul individu. »

Il se tourna plus particulièrement vers Daenyra, dont il craignait l’impact d’un territoire aussi hostile sur la psyché.

« La cité souterraine mettra vos esprits et vos nerfs à vifs, elle vous testera et vous soumettra des épreuves, comme elle le fait avec chacun qui s’aventure dans ses boyaux malodorants. Défense absolue pour quiconque de quitter les chemins éclairés par les torches. Quoi que vous puissiez voir, entendre, sentir, vous resterez concentrés sur votre objectif et votre groupe : est-ce bien compris ? »


Daenyra Tergaryon
Daenyra Tergaryon
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Voyage au centre de la terre
feat. Vagar Nohtigar & Aerys Maerion (PNJ)

Valyria, Quadrant Ouest - Année 1067, Mois 4


Le regard terne de Daenyra s’égarait sur la foule massée des danseurs, aveugle au flamboiement qui nimbait ce somptueux palais valyrien d’or et de lumière. La brise du soir agitait sa chevelure qu’elle n’avait pas pris la peine d’élever en une coiffe complexe. Ses cheveux d’argent s’échouaient autour de ses épaules, cascadant jusqu’à la naissance de ses reins en une profusion de boucles. En dépit de sa beauté toute valyrienne, son visage portait les stigmates d’une fatigue arrimée au corps. Son expression s’assombrissait en des traits graves que la fermeté de sa peau de jeune fille ne parvenait à dissimuler, moins encore les ombres qui planaient sous ses paupières. Même l’éclat à ses yeux timides et brillants avait été dérobé. Ses prunelles ne renvoyaient plus qu’un reflet morne, translucide et désincarné. Pour la première fois, et malgré sa prime jeunesse, il était possible de discerner à quel point l’âme de Daenyra était vieille, usée et burinée par l’expérience des autres. Tout ce qui régnait en son être ne lui appartenait pas, legs impudiques de toutes ces âmes venues parader au creux d’elle-même, lui arrachant sa vitalité, sa raison et sa conscience. De tout ce qu’elle éprouvait à présent, elle ne savait en revendiquer la paternité. Sa poitrine se soulevait sous les assauts successifs de la peur, la rage, la folie, l’angoisse, se mêlant parfois en un seul corps dans une tempête infernale. La souffrance de toutes ces créatures agonisantes au Rêve de Vermax continuait de la pourchasser et électrisait son corps de toutes ces horreurs qui ne lui accordaient aucun répit. Cette réception s’imposait sous son regard dans toute son absurdité et sa vanité. Comme Valyria était arrogante ! Avec tous ces nobles qui faisaient fi des règles qu’ils avaient eux-mêmes établies, alors que la cité croulait sous la misère et la peur.

Les derniers mois l’avaient abandonnée dans un lit qu’elle n’avait pu quitter seulement deux semaines de cela. Elle avait subi les affres d’une fièvre immense où les démons atroces du Rêve venaient la visiter. Ses nuits et ses jours s’étaient conjuguées sans distinction, uniquement peuplées de cauchemars abominables et de démences qui l’assaillaient jusqu’à sa pleine conscience. Epuisée par les tourments qui la martelaient, elle ne trouvait son repos qu’à la dernière pointe d’agonie qui la précipitait dans un sommeil de plusieurs jours, jusqu’à ce que le même fléau reprenne de plus belle. A son chevet, son père, sa mère, sa sœur et ses frères s’étaient succédés, cherchant à lui apporter un quelconque réconfort ou à la soulager dans ces heures sombres. Hélas, rien de l’amour qui venait l’effleurer ne parvenait à apaiser son âme. L’inquiétude des siens vint même à exciter plus encore ses crises et ils durent abdiquer en lui conférant à regret des solitudes salvatrices. Ce n’était donc que depuis quelques temps que Daenyra parvenait à trouver la force de s’extirper de ses draps et du réconfort de ses appartements pour s’afficher en société. Son absence avait fait l’objet de rumeurs discrètes et tournait la tête de certains convives dans sa direction. Elle les ignorait ostensiblement, n’ayant offert sa présence que dans l’intérêt de sa famille et d'un objectif bien précis.

Cette longue convalescence avait été profitable pour des recherches que la jeune femme menait dans le plus grand des secrets. Depuis le Grand Effondrement, les tragiques évènements qui avaient secoué Valyria avaient nourri ses soupçons selon lesquels tout ceci n’était guère le fruit du hasard ou d’une volonté divine. Si elle imaginait les Quatorze suffisamment cruels, elle ne croyait pas en leur culpabilité et n’avait de cesse de dénicher des preuves dans ce qui lui était permis de consulter, des archives, des parchemins, des ouvrages, l’histoire… Le dernier Rêve de Vermax et le meurtre de Lucerys Alaeron avaient achevé d’affermir ses positions et avaient déclaré l’urgence d’agir. C’était donc au travers des pistes qu’il lui semblait avoir dégagé et l’entremise d’Aerys Maerion qu’elle pouvait s'activer en faveur des Tergaryon et de Valyria. Du moins, l’espérait-elle…

Ainsi, elle s’embarquait dans cette mission secrète dans les entrailles de Valyria. Pour quitter les festivités, elle avait prétexté une faiblesse qui lui avait été bien vite pardonnée et elle s’était éclipsée auprès d’une silhouette qui l’attendait dans la nuit. Au cours de leur progression dans la cité, elle s’était affranchie de ses bijoux et parures, guère de mise pour une telle exploration dans des souterrains, et dans un recoin obscur, avait troqué sa tenue d’apparat pour un habit plus adapté. Du même sac, elle en avait tiré une dague finement sertie, présent de son frère Maekar. Si sa défense était maigre, au moins existait-elle. Puis, sous une cape sombre, elle se fondait dans les ténèbres. L’instant d’après, ils retrouvèrent un groupe de soldats à l’entrée de la ville souterraine d’où leur enquête démarrerait. L’esprit friable, Daenyra craignait la présence d’une si grande équipe. Elle réalisait combien chaque réunion en société était une épreuve, mais la roide détermination de ces hommes d’armes n’avait rien à voir avec la frivolité de la noblesse valyrienne. Elle disparut dans la masse et tendit une oreille attentive au discours d’Aerys qui menait cette expédition. Sa poitrine se serra aux paroles emplies d’alerte qu’il leur asséna, mais sa résolution était telle qu’elle n’aurait pu tourner les talons. Son besoin de réponses la dévorait toute entière et plus encore de déceler les preuves de ce qu’elle avançait dans le secret de ses réflexions. Si les Tergaryon et Valyria étaient en danger, elle ne détournerait pas le regard. Elle gratifia le fils Maerion d’un hochement de tête entendu à ses mises en garde qui semblaient s’adresser plus particulièrement à elle. Daenyra n’ignorait pas qu’elle détonnait dans ce défilé de gardes, de soldats, de guerriers et d’hommes de main. Tout ce qu’elle souhaitait, c’était ne pas être un fardeau.



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Voyage au centre de la Terre !feat Aerys Maerion & Daenyra Tergaryon

4ème Mois de l'Année 1067 à Valyria dans le Quadrant Ouest !

Un groupe d'hommes avançait dans la nuit dans le labyrinthe des rues de Valyria. Pour tout un chacun qui était encore levé au moment où leurs pas résonnaient, c'était une patrouille comme une autre qui faisait son office pour vérifier que tous respectaient les directives du couvre-feu instauré par l'armée depuis des mois. Si au début, ces patrouilles avaient surpris le peuple, ils y étaient habitués désormais. Vagar avait dû se pencher sur ce problème et organiser la 1ère armée pour qu'elle se charge de cette tâche. Il avait établi avec l'aide de son état-major plusieurs chemins de ronde à effectuer pour tenter de surprendre le plus possible ceux qui vivaient de la nuit. Il avait été attentif de ne pas faire jour après jour les mêmes chemins pour qu'une certaine routine s'installe. Non, ses hommes parcouraient les rues de la capitale de manière complètement aléatoire. On aurait pu croire qu'ils ressemblaient à des fourmis dont on a perturbé la trace et qui ne savent plus où ils doivent aller.

Pour s'assurer que chacun faisait son travail correctement, il arrivait au Légat de se déguiser et d'intégrer une patrouille pour s'assurer que chaque soldat faisait son travail correctement. Il n'y avait pas de place pour ceux qui ne se montraient pas assez vigilants. L'armée qu'il dirigeait était l'élite des forces Valyriennes, il n'était pas question qu'elle fasse défaut à sa réputation et à son prestige. Il ne le permettrait pas. Raison pour laquelle il avait instauré une discipline de fer à son arrivée au poste de Légat. Celui-ci lui avait été octroyé après que son prédécesseur ait péri au cours du Grand Effondrement. Ses résultats durant la guerre contre Ghis ainsi que la réputation du nom de sa famille lui avaient ouvert directement une voie royale vers le poste de la meilleure armée qui soit. C'était un poste prestigieux qui demandait un investissement conséquent. Le brun n'était pas quelqu'un qui avait besoin de beaucoup d'heures de sommeil pour être en forme, mais l'importance de son devoir l'empêchait même d'avoir ce qu'il lui fallait pour être au top de sa forme.

Cette patrouille n'était pas un groupe comme les autres parce qu'elle avait en son sein l'officier supérieur qui était en charge de la protection de la capitale Valyrienne. Cette patrouille n'effectuait pas une mission comme les autres parce que ce soir, ces hommes ne protégeaient pas les rues, mais allaient se rendre dans un endroit qu'ils n'avaient fait qu'imaginer en écoutant les témoignages de ceux qui y étaient allés. Ces soldats allaient risquer leur vie pour trouver des réponses dans les entrailles de la terre. Arraxios Maerion avait envoyé un courrier pour demander que le Légat se déplace jusqu'à son domaine afin de lui parler d'une affaire délicate. En sa qualité d'ancienne Lumière de Sagesse, Vagar avait obéi et s'était présenté à la dite demeure. Le Patriarche des Maerion avait exposé l'objet de cette réunion et l'homme avait acquiescé en disant qu'il aurait son soutien ainsi que l'appui de dix de ses meilleurs éléments. C'était autant une garantie de rester en vie que de montrer qu'il prenait cette affaire au sérieux. C'était un soldat, il avait promis de protéger ce pays de toutes menaces qu'elles soient extérieures comme intérieures.

Arrivant sur le grand bazar qui était non loin de la vallée des taudis, les soldats marchèrent en direction de la tente vert et bleu du marchand de potions à qui cette échoppe appartenait. Une fois encore, personne n'allait pouvoir se demander ce que faisait l'armée. Depuis le couvre-feu, il était coutumier que les soldats patrouillent dans les rues, mais qu'ils effectuent également des fouilles dans les divers commerces, entrepôts ou habitations. Stratagème qui avait été mis en place pour traquer toute trace du meurtre de Lucerys Arlaeron, mais également pour éviter toute organisation de mauvais coups. Vagar, qui pour l'occasion était déguisé en Sergent, ordonna la halte de sa troupe ainsi que l'inspection du dit lieu de rendez-vous. Il demanda aussi à quelques hommes de faire le tour afin de s'assurer que personne ne verrait qu'une troupe allait rentrer au complet dans cette échoppe pour ne pas en ressortir tout de suite. Une fois ces tâches effectuées, la troupe entra donc dans l'atelier de l'alchimiste et descendit par l’échelle de l'entrée secrète donnant sur les entrailles de la capitale.

Au bout d'un chemin, se trouvaient quelques personnes. Il y avait deux hommes que Vagar ne connaissait pas même de vue. Ils donnaient l'impression de savoir se débrouiller peu importe les circonstances et l'un d'eux avait même un regard qui montrait que pour lui, le meurtre n'était pas quelque chose qu'il redoutait. Il y avait bien sûr Aerys Maerion que Vagar connaissait de réputation. Étant Légat de la Capitale, l'homme avait dû vite apprendre à connaître les différentes familles séjournant dans cette ville. De plus, il savait que le fils cadet, de celui qui avait été l'instigateur de cette mission secrète, avait été éclaireur dans la même armée qui avait vu l'ascension du brun durant le conflit avec Ghis. Et ensuite, il y avait une femme. Sa présence dans cet endroit étonna quelque peu l'homme de terrain qu'il était. Attention, il ne méprisait pas les femmes, c'était sa propre tante qui lui avait servi d'instructeur durant sa jeunesse. Mais en regardant Daenyra, on ne pouvait pas vraiment voir la guerrière qui sommeillait en elle. C'était un drôle de choix pour une mission si délicate. Mais il n'en dit rien pour le moment, il objecterait plus tard après avoir entendu le discours d'introduction.

Il écouta attentivement ce qui lui était dit comme le soldat qu'il était ayant entendu nombre et nombre de rapports de mission avant ce jour. Il se doutait que ça n'allât pas être une partie de plaisir, mais il ne pouvait s'imaginer à quel point. Les témoignages, bien qu'impressionnants, ne devaient sans doute pas rendre à leur juste valeur toute la dangerosité de ce qu'il se trouvait dans ces tunnels. Effectivement, les soldats étaient habitués à combattre des hommes. Apparemment, ce n'était pas forcément ce qu'ils allaient trouver en face d'eux. Soit, il verrait le moment venu et faisait confiance à ses hommes pour se montrer à la hauteur. Après le petit discours d'introduction, Vagar se permit de parler à son tour.

« Si nous sommes ici, c'est par devoir ! Vous souhaitez des renseignements, nous voulons la sécurité de la Capitale. C'est à cette fin que mes hommes et moi sommes présents. Pour le coup, j'espère donc que le choix qui s'est porté sur cette Dame est judicieux. »

Se tournant vers Daenyra, il ajouta :

« J'espère pour nous, Ma Dame, que vous êtes Prêtresse ou Mage et non pas une fille bien née cherchant à échapper aux soirées de la noblesse et aux discussions sur les enfants et le mariage en quête d'un peu de frisson. »

Vagar ne connaissait pas Daenyra même de vue. Il connaissait l’existence de la famille qu'elle représentait, mais n'en connaissait pas ses membres. Bien qu'elle ne soit clairement pas une guerrière, il espérait qu'elle ait des talents particuliers que l'on ne voyait pas forcément au premier abord. Afin de pouvoir assurer de quelques pouvoirs la sécurité de cette si hétéroclite assemblée. Se tournant vers ses hommes, il termina par ses mots :

« Messieurs, vous avez entendu les ordres ! Faites honneur au Corps auquel vous appartenez et à Valyria. Vous avez été choisis parce que vous êtes les meilleurs. Mais que cela ne vous monte pas trop à la tête parce que je vous assure que votre chute serait plus vertigineuse encore que votre ascension. Qu'un seul d'entre vous déroge aux instructions et il en référera à moi s'il n'est pas mort. Dernière vérification de vos matériels messieurs et nous pourrons y aller. »

Il était évident que ça n'était pas forcément nécessaire. Les hommes avaient déjà vérifié leur matériel avant. Ce n'était qu'une manière de faire appel aux réflexes qu'ils avaient acquis au bout d'un long entraînement qui les empêchait, pour le coup, de trop penser à ce qu'ils venaient d'entendre. Joignant le geste à la parole, le militaire en fit de même. L'homme avait pris quelque chose pouvant lui assurer une certaine sécurité tout en ne l'empêchant pas de se mouvoir comme il le souhaitait. De plus, il avait pris deux glaives qui se trouvaient dans son dos ainsi qu'une dague se trouvant dans un étui posé sur le bas de son dos également. Une dernière arme était dissimulée dans sa botte. Les hommes avaient un javelot ainsi qu'une dague et une épée. Ils portaient, tous, l'armure réglementaire de l'armée.

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Voyage au centre de la terreDaenyra Tergaryon & Vagar Nohtigar & Aerys Maerion (PNJ)


Valyria, Quadrant Ouest - Année 1067, Mois 4


On vous distribue bien vite des lanternes à l’huile de baleine d’Ybben – la meilleure qui soit – pour vous permettre de vous éclairer dans les entrailles de Valyria. C’est là un nouveau signe de la volonté des Maerion et des moyens mis en œuvre pour apporter des éléments de réponse à ces questions qui minent Arraxios et sa famille. Les lampes à huile sont de bien meilleure facture que de simples torches, même si elles ne valent pas les très onéreuses torches magiquement enflammées par des mages. Bientôt, vous vous enfoncez dans le couloir sombre qui débouche sur un escalier en colimaçon. Aerys s'est positionné en premier, son comparse Hordar marchant à ses côtés. Vient ensuite Daenyra, suivie de près par Vagar et ses hommes tandis que Maegor le maître d’armes ferme la marche.

Rapidement, vous descendez profondément sous terre jusqu’à vous trouver dans une grande cavité dans laquelle a été bâtie une cité qui semble désormais en ruine bien que les nombreux éclats de flammes révèlent la présence d’habitants. Vous suivez un chemin qui prend un peu de hauteur dorénavant, longeant la paroi de l’immense grotte. Depuis cet observatoire, vous distinguez quelques rares bâtiments en pierre effondrés qui semblent plus anciens que tout ce que vous avez pu voir en surface. Il y règne une pénombre légère, mais rien qui ne vous empêche de voir les nombreuses habitations de fortune qui ont été installées là entre ces grands bâtiments de pierre et de marbre. Vous quittez bientôt cette vue panoramique pour vous retrouver dans un nouveau boyau taillé à même la roche noire volcanique qui compose la caldeira sur laquelle est construite Valyria.

Lorsque vous en débouchez, vous tombez avec une certaine surprise sur un canal charriant une eau pratiquement stagnante à l’odeur indicible. Vous émergez au travers d’un mur éventré pour constater avec stupéfaction que vous vous trouvez dans ce qui ressemble fort aux égouts de Valyria. Un lieu sombre, plein d’histoires et de légendes urbaines. Vous ne pouvez même pas distinguer le bout du canal le long duquel vous vous trouvez. Vous pouvez voir plusieurs embranchements secondaires. Sans hésitation aucune, Hordar et Aerys vous mène dans un sens, longeant les immondices flottantes entre deux eaux. Vous avez toutefois l’occasion d’observer le superbe travail réalisé par vos ancêtres dans la construction d’un véritable réseau de canaux souterrains disposés à évacuer les déchets de toute une cité. Il n’y a là que de la pierre taillée, abîmée par les âges et l’humidité. Certaines sont fissurées, d’autres manquantes, plusieurs portent des traces inconnues.

Tandis que vous marchez, vous pouvez constater plusieurs corps à divers stades de décomposition sur votre quai, que vous contournez alors soigneusement, ou sur celui en face. Certains sont encore cloués au mur où ils ont été tués, une lame rouillée entre les cotes ou directement dans l’orbite d’un œil. D’autres gisent au sol sans plus d’indice de ce qui a causé leur trépas. La moitié supérieure d’un corps présente même des os tordus et… fondus ?

Malgré cela, les quais semblent déserts. Vous longez des ruelles qui s’ouvrent entre les murs massifs, plongées dans une obscurité totale. Vos lampes y jettent des lumières crues, qui semblent comme absorbée par la noirceur des lieux. Parfois, des glapissements surpris et apeurés y résonnent, parfois vous entendez des insultes en diverses langues. Pourtant, vous ne voyez personne. A un carrefour, Hordar s’arrête, regardant les différents canaux. Droite, gauche, tout droit ? D’un pas résolu, après un bref conciliabule avec Aerys, il s’engage à gauche. Vous marchez encore quelques minutes avant d’apercevoir des torches au loin. Plus vous vous rapprochez, plus elles semblent nombreuses. Aerys, Hordar et Maegor ont tous une main nonchalamment posée sur le pommeau de leur arme principale. Lorsque vous vous rendez compte de ce à quoi vous avez à faire face, il est trop tard pour opérer un demi-tour.

L’ensemble des quais et du canal entre eux est obstrué par une forme de barricade de bric et de broc conçue comme une passerelle au-dessus de l’eau croupie. Les quais sont bloqués. Une dizaine d’hommes et de femmes à la peau crasseuse et aux origines diverses vous bloque le passage. Vous remarquez que cette barrière se trouve idéalement placé juste avant l’une de ces allées poussiéreuses et sombres si inquiétantes. Ce serait assurément une option intéressante pour contourner le barrage, bien que vous n’ayez aucune idée de là où cela vous emmènera et que cela irait en contradiction directe avec la préparation de tout à l’heure où la consigne était précisément de ne jamais quitter la lumière. Cela pourrait également se révéler un vecteur de renforts ennemis en cas d’affrontement. Une femme vous interpelle alors : elle a la voix éraillée, son visage est couvert de cicatrices la défigurant. Vous remarquez qu’il lui manque son nez, une oreille et trois doigts. Tout cela annonce très probablement des châtiments sur une esclave rétive. Peu importe le pays, Valyria ou Ghis, la violence de ces pratiques envers les esclaves reste la même partout. Si elle semble avoir jadis eu la peau plutôt olivâtre, elle est désormais cireuse et maladive.

« Pas un pas de plus. Pas bouger. Payer main. Donner pain. Pièce. Donner pièce si vous passez. »

Bien qu’ayant l’air franchement effrayante, celle qui est visiblement la patronne de ce charmant détachement revendique un droit de péage sur ce canal. Elle ne semble nullement stupide et sa grammaire plus que surprenante ne peut que s’expliquer par une origine étrangère. Peut-être une esclave en fuite ayant rejoint les souterrains valyriens bien des années avant l’introduction de l’esclavage à Valyria ? Elle est toutefois en arme, et ses compagnons bien que visiblement en mauvaise santé et à la vie difficile portent tous plusieurs armes de qualité médiocre. Une vie dans les souterrains a cependant dû leur apprendre à en faire le meilleur usage. Vous remarquez aussi deux archers qui se déplacent sur le quai opposé en utilisant la passerelle. Cependant, rien ne dit que cette inconnue qui a dû passer par toutes les horreurs possibles et imaginables pour survivre dans ces lieux infernaux tiendra sa parole et vous laissera passer. Ce qu’Aerys résume rapidement.

« Ils réclament un droit de passage, mais je ne mettrai pas ma main à couper qu’ils ne nous planteront pas une lame rouillée entre les omoplates dès qu’ils en auront l’occasion. La simple armure de l’un de tes soldats, légat, vaut probablement plus que tout ce qu’ils peuvent espérer amasser au cours de toutes leurs vies cumulées. Que penses-tu que nous devrions faire ? Daenyra, te semble-t-elle de confiance ? »



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Valyria, Quadrant Ouest - Année 1067, Mois 4


Ils étaient tous glaives, armures rutilantes, détermination martiale et adresse de guerriers émérites. Au cœur de ce cortège confirmé, Daenyra se mit à douter de la pertinence de sa présence ici, et les paroles de l’un des légats ne furent en rien pour apaiser ses craintes. Elle n’était ni mage ni prêtresse, ne maîtrisait aucune technique de combat, et était détentrice d’un don indompté. Pire encore, le Rêve de Vermax et ce qu’il avait projeté de chaos sur la noble cité emprisonnaient la jeune femme dans une tourmente qui amoindrissait ses capacités. Il n’y avait rien de sage dans les raisons de sa présence en ces lieux, uniquement l’expression d’une croyance furieuse en l’objet de leur quête et de la persuasion que Daenyra était parvenue à insuffler dans l’esprit d’Aerys au nom des secrets qu’ils partageaient depuis peu.

« Je saurais prouver ma valeur. » La noble fermeté de sa voix contredisait le manque d’assurance qu’elle ressentait à tenir un tel langage. Cependant, pour sa dignité comme pour celle du fils Maerion, elle se devait de justifier sa place auprès de cette équipée masculine qui toisait des prunelles brûlantes de doute sur sa frêle silhouette. Elle conserva un silence auquel seule la majesté de son rang parvenait à offrir en charisme et en aura, et l’intérêt se reporta sur la suite de la mission. Eprise d’angoisse, Daenyra préféra se raccrocher à son farouche besoin de réponses en des temps si troublés qui menaçaient éminemment la sécurité de sa famille et de la cité. Si Lucerys Arlaeron avait pu tomber durant un jour si sacré que le Rêve de Vermax et l’hyménée de ses enfants, un destin tout aussi funeste pouvait être envisagé pour les hautes figures d’autorité valyriennes.

Encadrée scrupuleusement par tous ces bras armés, la dynaste emboîta la pas d’Aerys et Hordar, sa lanterne fermement tenue par une main qui ne saurait trembler. Tandis que les entrailles de la terre resserraient leur étreinte autour d’eux, Daenyra tenta d’inoculer le calme dans son esprit. Elle accueillait avec un certain réconfort l’esprit roide de ces soldats que peu d’émotions viennent ébranler et qui ne percutaient pas son âme fragile. Malgré tout, elle pouvait percevoir, tapie dans les recoins les plus sombres de l’esprit, l’appréhension de ces hommes de guerre. Un soupçon à peine décelable qui fut soufflé promptement par la misère qui s’imprima dans sa chair en descendant dans les abysses des ruines. Tout n’était que déliquescence, telle la projection de mauvais augure d’une Valyria emportée dans les flammes et le chaos. Le cœur de Daenyra se serra à ce qui ressemblait à un affreux présage pour leur cité noyée de lumière et de félicité. Une ombre menaçante étendait son ramage ténébreux sur eux. Un ennemi aveugle dont il devenait urgent de dévoiler le masque.

La progression, bien qu’inconfortable et glaçante, se poursuivit sans décélérer. Daenyra devait composer avec l’horreur qu’il lui fût donné de contempler des corps réduits au trépas, soumis à ce qui semblait être la pire des agonies. Quelle scène avait pu se jouer au cœur de ce sordide théâtre ? A quel supplice avaient-ils été condamnés avant que Balerion ne vienne les reprendre en son sein ? Elle se résolut toutefois à ne jamais détourner le regard, affrontant tout ce que la mort avait de plus cruel à présenter et sous son jour le plus terrifiant, car le destin qui s’annonçait pour Valyria promettait son même lot de monstruosités.

Avant que des murmures et des râles se fassent entendre, le tumulte des âmes ricocha dans l’être de Daenyra. Une tempête qui s’éleva dans un souffle redoutable et furieux qui la poussa à prévenir Aerys, dans un chuchotement, qu’un peuple souterrain envahissait les ténèbres vers lesquels ils s’engageaient. L’instant d’après, ils débouchèrent sur des quais longeant un canal dont l’accès était rendu impossible par la formation d’une barricade de fortune, mais aussi d’hommes et de femmes dont le vacarme de toutes ces voix manqua d’arracher une plainte à la dynaste. Prenant sur elle de dissimuler le mal qui était en train de la grignoter, elle s’accula dans l’ombre de sa capuche et porta la main à son front, comme pour tenir éloigné le fracas de toutes ces âmes au seul renfort de sa volonté. Les barrières de son esprit formaient un édifice friable et fissuré qui souffrait à présent tous les assauts qui lui étaient assenés. Il fallut qu’Aerys réitère sa question pour qu’elle prenne à nouveau conscience de ce qui l’entourait et des paroles qui lui étaient adressées. Mortifiée par son incapacité à apporter une réponse, elle redirigea son esprit vers le passeur qui réclamait ainsi son dû, mais l’esprit de la maladive créature était insondable et elle se heurta au chaos de ses pensées.

« Je… je ne suis pas sûre. » bredouilla Daenyra à voix basse, dont le crâne commençait dangereusement à l’élancer et à être étourdi. Afin d’être certaine de dissimuler son trouble aux soldats qui auraient tôt fait de douter de son utilité, elle s’approcha de l’oreille d’Aerys pour être certaine de n’être entendue que de lui, et s’accrocha à son bras pour donner l’illusion d’assurer la confidence de leur échange alors qu’elle luttait pour ne pas flancher. « Ils sont si nombreux et leurs pensées si furieuses… je n’arrive pas à la percevoir parmi les autres. Je suis navrée... » Puis, interrompant leurs messes-basses, elle poursuivit : « N’existe-t-il pas un autre passage ? » Elle n’aurait su jauger si leur groupe, composé malgré tout de soldats accomplis, aurait pu riposter à l’assaut de ces miséreux s’ils venaient à ne pas tenir parole. Néanmoins, il ne semblait guère d’autres issues que celle-ci.





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Voyage au centre de la Terre !feat Aerys Maerion & Daenyra Tergaryon

4ème Mois de l'Année 1067 à Valyria dans le Quadrant Ouest !

La mission était prise au sérieux par le clan Maerion. Cela se voyait par les personnes impliquées, mais également par le matériel mis à disposition. Des lanternes plutôt que des torches, on se donnait le maximum de chance pour pouvoir y voir quelque chose dans ces ténèbres. De plus, c'était l'un des fils Maerion qui allait guider le groupe. Autre signe de l'importance de l'affaire. Les deux hommes de main, n'avaient-ils donc pas toute la confiance de l'ancienne Lumière ? Peu importe, cela faisait des bras supplémentaires pour augmenter les chances de réussir cette drôle d'aventure.

Pour le coup, les hommes de l'armée allaient être dans un environnement qu'ils ne maîtrisaient pas trop. Le combat en sous-sol était différent de celui en surface. Il suffisait de remarquer l'espace qu'il y avait pour bouger, il n'était pas suffisant pour mettre trois hommes de front. Du coup, le nombre était plus un point faible qu'un avantage. Il fallait également prier qu'Aerys et/ou Hordar connaissent le dédale de ces entrailles assez bien. Le Légat avait beau avoir un bon sens de l'orientation, il était difficile de pouvoir se faire un chemin mental pour retenir tous les embranchements pris depuis la surface. Il y avait trop de couloirs qui donnaient sur trop de tunnels. Est-ce qu'ils avançaient en suivant un schéma qu'ils avaient en tête ou avançaient-ils en se fiant aux symboles sur les murs ? Vagar n'en savait trop rien, mais se mit en tête de regarder attentivement les signes en passant pour voir si un schéma se dessinait ou non.

Il y avait une atmosphère lourde, l'air y était nauséabond et les cadavres jonchaient le sol. Parfois, il ne restait pas grand-chose, et même pour des militaires habitués aux combats et aux dégâts qu'ils pouvaient occasionner, la vue de certains corps était difficile. Que s'était-il donc passé ? Des expériences de magie que le Collège a rejeté dans les égouts ? Une forme de vie primitive qui ne s'était pas éteinte ? La dure réalité de la vie dans les bas-fonds ? Peut-être qu'il serait utile que les puissants se rendent compte qu'il y avait potentiellement un grand danger qui pouvait régner dans ces sous-sols et commencer à y mettre de l'ordre ! Il y avait vraiment de tout ici-bas. Ce qui était étonnant, c'est qu'il restait des formes de vie qui semblaient dérangées par le passage du groupe. Plusieurs fois, des jurons se firent entendre. Il fallut toute la discipline des hommes de la 1ère Armée pour ne pas dégainer au premier bruit suspect. Le Légat le voyait bien, ses hommes étaient silencieux, mais la tension se lisait clairement sur leurs visages éclairés par les lanternes. Tout à coup, les hommes des Maerion mirent doucement leur main sur leurs armes. Voyant cela, les soldats firent de même et Vagar marcha en ayant sa main sur son poignard dissimulé dans son dos.

Alors qu'ils avancèrent, une voix se fit entendre qui demanda aux hommes de ne plus bouger et de payer un droit de passage. Quelle était donc cette mascarade ? Vagar, qui se trouvait non loin de la tête du groupe, se décala légèrement pour voir ce qu'il se passait. Il y avait un barrage avec des gens armés derrière. Une femme était la porte-parole et peut-être la cheffe de ce mouvement. Sur le côté, il y avait deux archers qui tenaient en respect le groupe. Ils demandaient un droit de passage ? Cela ne manquait pas de culot en vérité, mais est-ce qu'ils leur arrivaient souvent d'avoir la possibilité de se faire un peu de monnaie par ce biais ? Vu l'endroit où ils se trouvaient, il ne devait pas y avoir beaucoup de monde. Du coup, cela devait être une aubaine pour eux. Aerys traduisit en phrases claires ce que venait de dire cette dame et demanda conseil autant à Vagar qu'à Daenyra.

Cette dernière ne pouvait pas lui répondre clairement. Elle ne savait pas si la cheffe était une personne de confiance ou non. Elle demanda même s'il y avait un autre chemin. Sans doute que oui vu le nombre de tunnels qu'il y avait. Il laissa les deux discuter ensemble, ils semblaient bien se connaître. Vagar regardait autour de lui et vit qu'il y avait plus d'espace pour pouvoir se protéger au cas où. Le problème étaient les archers, comme souvent, qui pouvaient causer des dégâts tout en étant relativement en sécurité. Quoiqu'un bon lancer de pilum pût les abattre. S'approchant à son tour de la tête pour parler afin que leurs opposants n'entendent pas, il dit :

« Si l'on décide de payer, il faut le faire de façon à ce qu'elle s'expose pour pouvoir l'attraper si jamais elle ne tient pas parole. Si tu ne veux pas payer, mes hommes sont capables de se mettre en position pour que l'on puisse être protégé par les boucliers. Il suffira ensuite d'avancer jusqu'à la barricade pour les repousser. Ce ne sont pas des hommes de métier, ils ont des armes, mais nous avons les meilleurs hommes de la meilleure troupe de Valyria. Ce sont des vétérans, ils ont déjà connu pire. De plus, si la formation en bouclier se fait, leurs archers ne pourront rien contre nous alors que les hommes couvrant l'arrière pourront lancer leur pilum pour les avoir. Si l'on cherche une autre issue, ils vont de toute façon vouloir s'en prendre à nous. Soit on paie, soit on se bat. Le tout est de savoir si tu es d'humeur généreuse ou non. Personnellement, je pencherai dans un premier temps pour la payer. Si jamais, elle nous la fait à l'envers, alors mes hommes se chargeront d'eux. »

Le rapport de force était quand même à l'avantage du groupe Maerion. Certes, les opposants vivaient dans un endroit dangereux, mais ils n'avaient jamais appris à se battre comme des soldats. Si cela se trouvait, ils allaient fuir durant la charge.

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Voyage au centre de la terreDaenyra Tergaryon & Vagar Nohtigar & Aerys Maerion (PNJ)


Valyria, Quadrant Ouest - Année 1067, Mois 4


Vous n’avez pas souhaité vous battre. Vos interlocuteurs, eux, avaient des velléités plus indécises.

Toutefois, Aerys fait signe à Hordar et celui dépose quelques pièces d’or dans la main crasseuse de la gardienne du péage. Avant qu’elle n’ait pu donner un ordre, des pilums volent et les archers sont abattus par les hommes experts de la première armée. Il y a un moment de flottement, où vous vous demandez tous si une bataille rangée s’annonce. Les rats d’égouts ne sont pourtant pas fous. Ils savent qu’ils ne feront pas le poids. Ils battent en retraite, excités comme des puces à l’idée de ne pas avoir à partager avec les deux morts. Dans leur hâte, ils ne pensent même pas à ramasser les affaires des morts et s’égaient comme une volée de moineaux galeux. Mis à part le sang des deux morts qui goutte désormais dans l’eau saumâtre, il n’y a plus un bruit. Vous dégagez sans peine le passage, les hommes récupèrent leur pilum, et les arcs des deux morts pour faire bonne mesure. Ils sont bien sûr rudimentaires au possible et ne seront probablement d’aucune utilité, mais il ne ferait pas bon les abandonner derrière.

Vous reprenez votre marche le long des canaux des égouts. Des cris plus ou moins lointains, certains plus proches de lamentations, continuent de résonner dans l’obscurité chassée par les lanternes et les quelques torches qui achèvent de se consumer çà et là. Votre trajet n’est cependant pas davantage dérangé jusqu’à ce que vous arriviez à l’escalier. Celui-ci semble plus ancien que le reste du bâti autour de vous. La pierre est usée, l’arrête des marches est arrondie par des milliers de pas. L’escalier descend en colimaçon serré dans un air plein de poussière et d’humidité. Le quai lui-même est défoncé, ses pierres ne tiennent plus que par l’opération des Dieux car vous n’apercevez aucun mortier, ou il s’effrite dès que vous posez le pied sur les pavés. Plus loin, attachée à un pieu qui dépasse de l’eau, vous remarquez une épave à moitié chavirée d’un canot de facture inconnue. Alors que vous arrivez devant ces marches, Aerys et Hordar vous préviennent. À partir de cet escalier, le voyage devient véritablement dangereux et les règles édictées plus tôt sont d’autant plus capitales.

La descente est plus longue que tout ce que vous auriez pu imaginer. Vous passez un millier de marches, et puis un autre, avant d’arriver de nouveau au sol. Vous sentez la chaleur du magma qui parcoure le sous-sol valyrien comme le sang dans des artères émaner tout autour de vous. Vous êtes à une profondeur suffisante pour vous imaginer trouver bientôt le domaine infernal de Balerion, le dieu des morts. Vous découvrez avec stupéfaction un canal identique à celui que vous avez quitté plus tôt, mais celui-ci est vide et que l’entièreté de la cavité n’est pas renforcée par une arche de pierre de taille. Les seules pierres que vous pouvez apercevoir sont celles qui dessinent le tracé de l’ancien canal, empli de poussière et de gravas noir. La voûte est composée d’une roche noire et brillante dont l’identité ne laisse aucun doute ; il s’agit de roche volcanique. Aerys vous explique qu’il s’agit de l’ancien réseau d’égouts de la ville, avant que celui-ci ne soit probablement obstrué par les tremblements de terre et l’activité volcanique. Il ne restait qu’une infime partie de ce dédale à si grande profondeur, mais c’était là le domaine des êtres des profondeurs.

La mention de ces créatures vous ramène au Grand Effondrement. Alors que la place s’effondrait sous les Valyriens, certaines de ces créatures avaient émergé des abysses volcaniques pour emporter quelques malheureux au fond du monde. Aucun de ceux qui avaient ainsi disparu n’avaient été retrouvés. De nouveau, vous trouvez des corps. Ou plutôt, des vestiges. Les squelettes sont si vieux que certains sont pratiquement entièrement tombés en poussière. D’autres semblent un peu plus récents, mais doivent tout de même pourrir là depuis des décennies. Vous remarquez que des traces de pas en partie effacées précèdent vos pas. Aerys et Hordar les remarquent aussi et s’arrêtent pour les contempler. Le jeune Maerion est peut-être un flambeur en surface, mais il a passé quatre ans de guerre comme éclaireur. Pister, il sait faire. Et les deux hommes d’expérience de sa famille également. Tout comme Vagar et certains de ces hommes, possiblement. Les traces sont anciennes et recouvertes d’une couche de poussière volcanique. Vous n’avez aucun moyen de les dater efficacement mais cela pourrait bien dater d’un an ou plus.

Suivant ces traces, vous finissez par quitter le canal asséché pour vous engouffrer dans un fin boyau qui s’enfonce toujours plus profondément dans les entrailles de la terre valyrienne. Alors que vous descendez, l’odeur de souffre devient de plus en plus prégnante et la chaleur augmente jusque sous vos pieds. Le jeune Maerion qui vous guide, toutefois, n’envisage à aucun moment d’abandonner. Il force le pas, vous obligeant à accélérer. Vous finissez par déboucher sur un spectacle hors du commun. Une immense cascade de lave rouge se jette dans un immense lac qui bouillonne parfois avec placidité. Il s’écoule ensuite le long d’une rivière qui s’enfonce plus loin dans la roche noire. Vous vous retrouvez à emprunter un vaste pont de pierre naturel qui enjambe ledit lac. Il n’y a pratiquement aucun bruit. La chaleur est intense, mais vous êtes tous valyriens. Le feu et la chaleur ne vous ont jamais dérangé. C’est alors qu’un rocher s’écrase devant vous dans un craquement sec qui retentit dans toute la cavité. En approchant du rocher, vous remarquez qu’il ne s’agit pas d’un rocher mais plutôt d’un crâne humain qui a explosé en morceaux en percutant le sol. Vous levez la tête pour faire face à un spectacle absolument dérangeant. Bien plus haut, vous remarquez de nombreuses cavités et quelques petits promontoires suspendus au-dessus du vide. De ces formations géologiques d’apparence banale émergent quelques crânes blanchâtres et des visages décharnés. Vous avez peine à voir ces individus mais vous n’avez aucun doute : il s’agit des habitants des profondeurs. Aerys et ses hommes dégainent, craintifs. Ces pauvres diables étaient jusqu’à l’année dernière une légende urbaine que les mères racontaient à leurs enfants pour les faire se tenir sages. Depuis la catastrophe du Grand Effondrement, ces histoires ont pris une tout autre réalité.

Ce crâne lancé est-il une erreur ou un avertissement ? Vous regardez quelques-uns de ces curieuses créatures sauter entre plusieurs plateformes rocheuses pour mieux vous observer. L’une d’elle manque son accroche et chute sans un bruit dans le magma qui l’engloutit aussitôt. Les autres n’ont pas crié non plus, à peine un grognement déçu vous est parvenu. Vous décidez de ne pas rester là et vous avancer, surveillant les plafonds. Quelques sifflements défiants se font entendre alors que vous vous engouffrez dans une nouvelle galerie pour laisser derrière vous ce lac infernal. Dans cet énième couloir de roche noire, vous enjambez de nombreux corps. Leurs os sont, pour la plupart, encore blancs et couverts de traces de dents. Vous retrouvez quelques étoffes déchirées et une broche en cuivre qu’arborait l’un des Sénateurs malchanceux du Grand Effondrement. Quelques pas plus loin, vous tombez face à un dilemme. Un embranchement gauche-droite. Les pas se confondent car il semble que les traces soient d’abord allées à droite, mais qu’une seule personne soit ensuite revenue sur ses pas pour prendre à gauche. A bien y regarder, le chemin de droite est à moitié effondré, rien ne dit que vous pourrez continuer longtemps. L’autre est mieux conservé.

Il est temps de faire un choix.



HRP:
Daenyra Tergaryon
Daenyra Tergaryon
Dame-Dragon

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Voyage au centre de la terre
feat. Vagar Nohtigar & Aerys Maerion (PNJ)

Valyria, Quadrant Ouest - Année 1067, Mois 4


Daenyra sentit poindre avec force toute l’illégitimité de sa présence en ces lieux. Elle aurait souhaité que son don puisse être un avantage à fournir à cette équipée qui n’était constituée que de soldats aguerris. Hélas ! elle ne pouvait compter sur les intuitions omniscientes qui s’éveillaient en elle d’ordinaire. L’âme de la vieille passeuse ne manquait pourtant point d’une aura pénétrante et l’entremêlement des pensées du reste de ce peuple de l’ombre s’entrechoquait par les failles béantes de son esprit poreux. Malgré tout, elle ne parvenait à discerner distinctement ce qu’elle aurait été capable de révéler d’un battement de cil. Avec un regret amer, elle était résignée à constater que la force de sa détermination n’était chose suffisante pour surmonter les faiblesses de son corps et de son âme depuis le fléau du Rêve de Vermax. De longues semaines de convalescence, éprise entre fièvres et tourmentes, n’avaient su la libérer du mal qui l’affligeait. De l’énergie particulière qu’elle palpait aux frontières de l’intangible, elle n’en récoltait que les effluves néfastes sans qu’il ne lui soit donné l’opportunité d’y lire tous les secrets que peuvent receler l’âme. Elle en venait à regretter sa présence en ces lieux, dissimulant à grande peine la honte qui l’accablait  et la vulnérabilité qui l’emprisonnait. Il lui fallait lutter pour ne point vaciller, étourdie par la cavalcade chaotique de toutes ces émotions qui se confrontaient en ces lieux.

Le légat prit la parole, suggérant que le passage soit payé, bien qu’ils n’aient point l’assurance d’acheter leur sécurité. Ce fut assez pour que Daenyra se glisse dans l’ombre de sa parole. Quelques pièces d’or furent donc glissées dans la main usée et sale de la vieille créature des basfonds et ils purent poursuivre leur progression. La dynaste accueillit avec un soulagement mesuré la distance qui s’étirait entre toutes ces âmes furieuses et le cortège plus tranquille que formaient tous ces soldats. L’agitation dans sa poitrine s’apaisa, rendant son pas plus assuré au cœur des dédales. Mais tandis qu’ils s’enfonçaient toujours plus profondément dans les entrailles de la terre, ses sens furent assaillis par l’odeur nauséabonde qui régnait ici-bas, conjuguée à l’aigreur métallique du sang. Leur progression n’en était rendue que plus ardue par les chemins escarpés qu’ils empruntaient, l’épuisement progressif des torches et le sordide décor qui les accompagnait. Cette bouche terrestre les engloutissait pour les mener vers ce qui n’était autre que le cimetière du Grand Effondrement. Les entrailles de la Tergaryon se tordirent à ce spectacle odieux qui s’offrait à eux, ne lui rappelant que trop les heures d’agonie qui avaient accompagné cette tragédie. Une souffrance indicible qui grouillait encore dans les tripes de la Valyrienne, comme l’écho funeste qui hantait toujours son corps et son âme. Plus stupéfiant encore, les cavités éclairées par le flamboiement discret des torches dévoilaient des structures taillées par la main de l’homme. Une véritable cité souterraine qui ne laissait aucune place au doute quant à la vie qui grouillait dans les ténèbres. Sous sa cape, la main de Daenyra se resserra autour de la dague que Maekar lui avait offerte, lui apportant un sentiment de sécurité tout relatif. Il lui semblait percevoir, dans la nuit de tous ces boyaux, quelques murmures lointains.

La chaleur se fit plus intense tandis qu’ils poursuivaient leur descente, comme si Balerion venait les accueillir en sa demeure. Une chaleur bienvenue pour la jeune femme qui frissonnait dans ces dédales peu amènes, qui se révéla à eux sous la plus improbable des enveloppes. De la lave s’écoulait dans un lac bouillonnant. Médusée par cette vision improbable, Daenyra discerna tout juste la vie qui tapissait plus fermement le tissu de la réalité. Ses yeux se levèrent dans un sursaut au crâne qui s’écrasa près d’eux. Tout autour d’elle, les soldats dégainèrent, défensifs et prêts à répondre au moindre assaut. D’instinct, la main de Daenyra se posa sur le bras d’Aerys, indiquant par ce geste qu’ils n’étaient pas prompts à se livrer à une quelconque lutte. Les cris qui hurlaient en elle vibraient toujours d’un chaos incertain, mais elle percevait avec plus d’acuité la nature de leurs intentions. Pour l’instant, ce peuple monstrueux ne se faisait que spectateurs attentifs. La tempête qu’ils soulevaient n’était pas moins à craindre, et les détails sinistres de leur décor ne faisaient que renforcer cette idée, présentant les vestiges de l’horreur. Ils poursuivent donc leur procession, armes toujours tirées hors des fourreaux. Enfin, un choix s’offrit à eux entre deux chemins. L’un ou l’autre n’augurait rien de bon, mais à l’observation attentive qui pouvait être faite, des conclusions pouvaient être tirées. Daenyra pencha son torche vers le sol pour mieux observer les traces qui s’y confondaient. « Ces traces semblent indiquer un chemin plus sûr par l’artère de gauche. » Si elle ne se fiait qu’à ses sens, cela n’était guère compliqué à déduire. Demeurait toutefois l’absence de traces qui indiquaient un éventuel retour depuis le passage de gauche. En poussant son esprit plus avant, elle comptait sur ses propres dons pour offrir une étude supplémentaire, mais rien ne lui indiqua une présence plus forte d'un côté que de l'autre. « Qu'en dites-vous ? »




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Voyage au centre de la Terre !feat Aerys Maerion & Daenyra Tergaryon

4ème Mois de l'Année 1067 à Valyria dans le Quadrant Ouest !

Après ce petit conciliabule, la décision avait été de payer la femme tout en s'assurant que les archers ne puissent leur nuire. Devant la vitesse d'exécution des hommes de la Ière Armée, les gueux se décidèrent pour une retraite hâtive sans une seule parole prononcée pour la perte de deux des leurs. Le calme survenant après cette transaction permit à l'équipée de déblayer la route, de ramasser les pilums et les arcs afin de ne laisser traîner aucune arme derrière eux. Vagar était content de ses hommes, ils avaient réagi avec promptitude et efficacité. Ils prouvaient qu'ils étaient entraînés et qu'ils composaient une force sur laquelle le groupe pouvait compter. Mis à part quelques bruits entendus aux alentours, il n'y eut aucun autre incident. Ils arrivèrent à un escalier qui descendait en colimaçon. Il semblait infini tant, on n'en voyait pas le bout. Non loin, un pieu sortait de l'eau où était accroché la carcasse d'un esquif de facture inconnue. Comment était-il arrivé là ? Mystère ! Entendant que leurs guides parlaient, le Légat détourna son regard du bateau. Aerys ainsi qu'Hordar prévenaient l'entourage que le véritable danger commençait. Ils descendirent donc les escaliers durant un temps indéterminé. Plus ils s'enfonçaient et plus l'odeur de l'humidité et de la poussière se fit ressentir. C'était étouffant et ça prenait à la gorge. Plus d'un homme toussa pour dégager une poussière qui s'était logée au fond de la bouche.

Avec la descente, un autre phénomène se fait ressentir, la chaleur. Ils sentent sous leurs pieds la chaleur du magma circulant dans les tréfonds. En ayant fini avec les marches, le groupe découvre un canal vide d'eau, mais contenant des gravats. Regardant autour d'eux, ils remarquent une roche noire et brillante. C'est de la roche volcanique. Ainsi, ce qu'ils voient devient raccord avec la chaleur qu'ils ressentent. Sentant que le groupe a besoin d'explications, Aerys s'exécute. Il explique qu'ils font face à l'ancien réseau des égouts de la ville avant que leurs ancêtres ne s'en passent suite à des dégradations dues aux tremblements de terre ou mouvements de magma. Il expliqua également qu'il ne restait pas grand-chose et qu'ils étaient dans le territoire des êtres des profondeurs.

À l'évocation de ces gens, Vagar se souvient de ce qu'il a entendu du Grand Effondrement. Il ne l'a pas vécu, lui, mais c'est ce qui lui a permis d'obtenir le poste qu'il occupait désormais. Il avait lu les rapports faisant mention de créatures sortant du trou béant pour emporter plusieurs personnes. Elles ne furent jamais retrouvées d'ailleurs et supposées mortes. Continuant le chemin, des squelettes jonchent la route. Certains sont assez vieux pour n'être que de la poussière tandis que d'autres pourrissent, mais sont reconnaissables. Alors qu'ils continuent leur marche, Aerys et Hordar se rendent compte qu'il y a des traces devant eux. Le groupe s'arrête et analyse ces traces. Elles sont anciennes et également récentes. Vagar se souvient qu'Aerys a été éclaireur au sein de la IIIème Armée qu'a également servit le militaire. Il n'apporte aucune précision se contentant de suivre les avis des deux guides. Suivant les traces, elles les conduisent dans un boyau qui entre plus profondément dans la terre. Mais jusqu'où vont-ils aller ? La cadence s'accélère, il ne faut, apparemment, pas trop traîner dans les parages. Tandis qu'une odeur de soufre se fait de plus en plus insistante, ils débouchent sur une véritable merveille de la nature. Une cascade de lave qui tombe dans un lac et s'enfonce dans la roche noire. L'espace d'un instant, les militaires oublient ce qu'ils sont venus faire et observe avec émerveillement ce spectacle que seuls les âmes rejoignant Balerion ont le droit de voir.

Un peu plus loin, un pont naturel qui enjambe le lac. Ils décident de l'emprunter quand tout à coup, un bruit se fait entendre. Il résonne tout autour d'eux et oblige le groupe à sortir les armes. Après analyse, il s'agit d'un crâne et non d'une pierre qui serait tombée par l'érosion. Levant la tête, tous remarquent les différentes plates-formes qui jonchent les murs. Sur ces promontoires, des silhouettes à l'air inquiétant. Leurs crânes sont blancs et décharnés. Ils font peur à voir et tenir leur regard semble compliqué. Méfiante, la troupe décide de continuer sa route malgré les plaintes qu'ils entendent tous. Ces gens ne semblent pas avoir une cohésion de groupe très importante. Ils ont à peine réagi quand l'un des leurs s'est manqué en sautant d'un promontoire à l'autre et a fini sa course dans le lac de lave. D'un regard, le Légat fait comprendre à ses hommes qu'ils doivent redoubler de vigilance. Il ne faut pas qu'ils tombent dans une embuscade. Pas sûr que ces créatures fuient le combat comme ceux qu'ils avaient rencontré au début. Une galerie succédant à une autre galerie, il y a d'autres squelettes ici également. Ceux-là ont été grignotés, on remarque les traces de dents ainsi que des étoffes dispersées un peu partout. Une broche jonche même le sol. Elle est de bonne facture, sans doute un riche marchand ou un Sénateur. Du moins, une des malheureuses victimes s'étant faites emportée dans les tréfonds suite au Grand Effondrement.

« Si nous en ressortons vivants, nous pourrons toujours ramasser les objets que nous trouvons afin de permettre à ceux qui ont perdu un proche de les identifier. »

Vague idée lancée à la cantonade. Peut-être qu'ils n'auraient même pas le temps de pouvoir les ramasser si ces êtres des profondeurs décidaient de se mesurer à eux. Soudain, un embranchement. Les traces qu'ils suivaient depuis un moment indiquaient que plusieurs personnes avaient été dans le tunnel de droite, mais qu'une seule personne en était revenue pour aller dans celui de gauche. A la lueur des torches et d'où ils étaient, ils pouvaient voir que le boyau de droite était obstrué à une certaine distance. Ils ne pourraient donc pas aller très loin à moins de tenter de déblayer la route. Mais alors, ils risqueraient de voir surgir ceux qui les avaient menacés quelques secondes plus tôt. Mieux valait rester en mouvement. La Dame de l'expédition semble d'avis d'aller à gauche. Vagar regarde les deux côtés et dit :

« Je pense que les paroles de cette Dame sont sages. Nous perdrions du temps à tenter de nous frayer un chemin dans un boyau qui s'est à moitié effondré. Je préconise le fait de rester au maximum en mouvement afin de ne pas nous faire rattraper par ces êtres des profondeurs. Ils tentent de nous faire comprendre que nous ne sommes pas les bienvenues, mais pour combien de temps ne vont-ils se contenter que de lancer des crânes pour nous intimider ? »

En territoire ennemi, le mouvement était une des clés pour rester en vie ! Et ils étaient clairement sur le territoire de créatures qui, un an auparavant, n'étaient encore que des légendes dont usaient et abusaient les mères pour faire peur à leurs enfants.

« Allons à gauche ! Mais soyons sur nos gardes. Nous pouvons être attaqués à tout moment. »

Vagar proposa également que les hommes de sa légion servent de défenses avec les principaux acteurs au centre. Hordar pourrait rester avec les hommes de première ligne pour continuer de guider l'équipe. Mais au moins, le fils Maerion et la fille Tergaryon seraient en sécurité.

Voix de l'Ombre
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Voyage au centre de la terreDaenyra Tergaryon & Vagar Nohtigar & Aerys Maerion (PNJ)


Valyria, Quadrant Ouest - Année 1067, Mois 4

Vous avez choisi d’ignorer le chemin de droite et de vous diriger à gauche. Aerys et Hordar se regardent en silence mais haussent les épaules. Après tout, les deux parties de cet embranchement peuvent vous mener à d’importantes révélations. Vous prenez donc ce chemin qui est visiblement le dernier emprunté par ceux qui vous ont précédé en ces lieux infâmes.

Alors que vous remarquez que le chemin remonte lentement, vous sentez également un courant d’air ténu. Les parois sont gravées de symboles tombés dans l’oubli depuis des générations, faisant de ce tunnel rocheux un endroit finalement un tantinet plus civilisé que ce que vous avez traversé dernièrement. Au fur et à mesure que vous avancez, l’air se réchauffe encore mais semble moins vicié. Bientôt, vous distinguez les premiers reflets de la lueur du jour. La nuit serait-elle déjà passée ? Il semblerait bien que vous ayez passé toutes les heures nocturnes à déambuler sous terre. Vous constatez bientôt que le tunnel fusionne avec une autre galerie, désormais effondrée. La nouvelle galerie semble avoir été creusée par quelque force monstrueuse qui a arrondi les angles et qui en a fait un conduit presque lisse. L’aspect est radicalement différent de ce que vous avez pu voir auparavant. Les traces ont disparu car le sol est comme râpé. La lumière du jour est désormais suffisamment importante pour que vos lanternes ne soient plus nécessaires mais Aerys vous demande de ne pas les éteindre. Vous continuez à marcher jusqu’à émerger de la roche.

Vous êtes à flanc d’une falaise gigantesque, et une autre similaire vous fait face, relativement proche. Vous pouvez sentir la chaleur émaner d’une rivière de lave quelques dizaines de mètres plus bas. Sur la droite, vous pouvez apercevoir un petit sentier serpenter le long de la falaise de laquelle vous venez d’émerger. Vous ne distinguez pas le bout car il se confond avec la roche dans la distance, et rien ne dit qu’il ne pénètre pas de nouveau dans cette formidable rocheuse par un autre endroit. Si l’endroit n’évoque rien de particulier pour Hordar, Vagar ou les soldats qui accompagnent ce dernier, il aurait pu signifier quelque chose pour Aerys ou Daenyra. Mais c’est sans compter sur le fait qu’ils n’ont guère l’habitude de voir l’endroit dans cette configuration. C’est finalement Aerys, au sang le plus pur, et dragonnier le plus expérimenté des deux, qui sent venir le danger. Il vous crie soudainement de vous abriter dans la grotte dont vous venez de vous extirper mais c’est trop tard.

Vous venez de découvrir un passage secret qui continue au travers de la Fosse draconique du Quadrant Ouest de Valyria. C’est l’endroit de prédilection des dragons lorsqu’ils accompagnent leur maître à la capitale et qu’ils cherchent un sanctuaire où se reposer tout en profitant de la chaleur de la rivière de lave. Vous venez d’envahir leur territoire. Vous n’avez pas tous le temps de comprendre et mettre en action l’avertissement lancé par le Maerion. Un torrent de feu s’abat sur le promontoire sur lequel vous vous teniez quelques secondes auparavant. Six hommes de la première armée n’ont pas la chance d’avoir été aussi rapides que vous. Vous devez continuer à faire retraite sur une bonne dizaine de mètres avant que vous puissiez vous retourner. Lorsque la fumée et les flammes jaune vif se dissipent, il ne reste rien des hommes qui se tenaient là. La roche elle-même rougeoie, prête à se liquéfier en magma. Mais la créature qui a repéré votre intrusion sur son territoire n’entend pas vous laissez vous en tirer à si bon compte.

Un grognement aigu vous fait tendre l’oreille. L’animal jaillit par le bas et se pose lourdement devant l’entrée de la galerie que vous avez empruntée. C’est une jeune créature, de petite taille qui plus est. Vous n’avez aucune idée d’à qui appartient ce dragon entièrement noir aux yeux jaunes, mais son air racé et agressif ne vous donne guère envie d’entamer la discussion. Il s’agit visiblement d’un dragon qui connaît déjà la chair humaine et possiblement valyrienne, et vous ne pouvez rien faire que reculer pas à pas, en gardant la bête en visuel alors que celle-ci s’avance désormais aussi lentement que vous dans le tunnel. Votre seul espoir réside dans le boyau qui fusionne avec la galerie actuelle. Dans un réflexe aussi vain que protecteur, Aerys se place entre le dragon et Daenyra, comme pour la protéger du torrent de flammes qui pourrait jaillir de la gueule de l’animal. Il n’a aucune envie d’essayer de voir si un Valyrien résiste au feu-dragon. A un moment très précis, il vous hurle de courir sans vous retourner, et c’est ce que tout votre groupe fait. Le dragon noir, lui, a repéré votre porte de sortie et c’est un animal intelligent qui a compris qu’il ne pourrait vous suivre dans cette galerie si étroite. Alors, il se met à vomir un torrent de flammes jaunes qui envahit l’entièreté de l’espace et qui se dirige droit vers vous. Vous devez continuer à courir alors que les flammes dansent le long de la paroi rocheuse derrière vous mais bientôt, la créature n’a plus assez de souffle et doit abandonner. Vous lui avez échappé.

Vous vous retrouvez désormais au point de départ, après avoir rebroussé chemin jusqu’à l’embranchement. Vous en profitez pour ramasser tout ce que vous pouvez qui pourrait vous permettre d’identifier des victimes disparues. Votre dilemme précédent résolu, vous vous mettez en exploration de la galerie partiellement effondrée en faisant attention à ne pas provoquer votre ensevelissement. Vous progressez avec difficulté, tendant l’oreille pour sentir si les créatures vous suivent ou non.

Vous finissez par parvenir dans un endroit extraordinaire, qui dépasse tout ce que votre imagination aurait pu concocter alors que vous vous tenez dans une immense chambre souterraine largement effondrée. La voûte apparaît comme crevée et effondrée sur elle-même, reposant sur les ruines de ce qui s’apparente à un pilier colossal plus grand encore que la gigantesque tour de Drivo, qui siège au cœur de la cité. Cette construction stupéfiante est désormais décapitée et il n’en reste qu’un moignon, retenant lui-même des ruines en tout genre et des blocs de pierre gros comme un palais. Une partie de la grotte, toutefois, a résisté à l’effondrement. Vous finissez par vous retrouver face à une façade de bâtiment typique du quartier de l’ancienne place des esclavagistes : vous vous trouvez sous l’épicentre du Grand Effondrement. Vous pouvez bien entendu fouiller la zone : que ce soit les éboulis ou cette immense colonne effondrée sur laquelle vous distinguez des escaliers, ou encore voir pour trouver une sortie à cette immense chambre magmatique éteinte. Vous remarquez également une lueur rougeâtre qui semble bien loin, mais immobile, comme une source de lave jaillissant de derrière plusieurs rochers gisant au sol.

Vous avez désormais de nouvelles pistes devant vous.



HRP:
Daenyra Tergaryon
Daenyra Tergaryon
Dame-Dragon

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Voyage au centre de la terre
feat. Vagar Nohtigar & Aerys Maerion (PNJ)

Valyria, Quadrant Ouest - Année 1067, Mois 4


Daenyra Tergaryon fut confortée dans ses intentions par les approbations successives du légat Vagar, puis d’Aerys et de Hordar. L’absence de trace sur l’autre embranchement pouvait suggérer que ceux qui les avaient précédés avaient trouvé un moyen de s’échapper de ces lieux d’une autre manière. En espérant que tout ceci serait de bon augure… Abandonnant toute tentative de se frayer un chemin au travers du boyau accidentée, ils s’engagèrent à gauche. Pour une raison qu’elle ne s’expliquait guère, plus leur exploration se poursuivait dans les profondeurs de la terre, plus la jeune femme éprouvait un certain réconfort. Ou bien était-ce cette chaleur, provoquée par le feu sacré, qui apaisait ce sang qui dansait avec les flammes. Leur troupe se remit en route, composée dans une rigueur toute martiale pour protéger à la fois les plus vulnérables, mais aussi les plus précieux voyageurs.

L’équipée se fit prudente à mesure qu’elle progressait à la lueur ténue des torches qui ne s’étaient pas encore complètement consumées. Attentive, Daenyra observa avec fascination les inscriptions qui illustraient encore les murs de ce passage, signe d’une civilisation ancienne et oubliée. En dépit de son érudition, elle se trouvait bien incapable d’en déchiffrer la moindre parcelle. Alors, soucieuse de chercher la clef de ce mystère et profitant de leur lente avancée, elle retraça des bribes de ces symboles sur le carnet qu’elle avait emporté avec elle. Finalement, les lueurs improbables de ce qui semblait être le jour les éclaira bien mieux que leurs torches. La nuit s’était-elle déjà écoulée dans son entièreté ? La traversée se fit plus ardue, témoignage de l’œuvre du temps, de la nature et peut-être même des hommes sur ces terres immergées et oubliées. Ce ne fut que lorsqu’ils émergèrent de la roche qu’ils purent attester de l’ampleur de leur voyage. La Fosse draconique… Ce n’était pas un lien spécial qui unissait la Valyrienne à son dragon, mais elle ne pouvait être ignorante de ce lieu. Fascinée par cette découverte, elle ne put que compter sur la vigilance et les réflexes d’Aerys pour échapper au chaos qui déferla brusquement sur eux.

Un magma de flammes s’abattit sur eux avant qu’ils ne puissent en discerner l’origine. Prompts à sauver leurs vies en dépit de la perte de leurs camarades, ils se précipitèrent vers l’embouchure de laquelle ils s’étaient extirpés. A la fureur que la créature ailée déversait sur eux, Daenyra sentit ses entrailles se tordre et un foudroiement terrible transir son être. Les dragons étaient des créatures dangereuses et impétueuses. Sûrement cette nature indomptable n’était pas étrangère à la distance que la jeune femme maintenait avec sa propre monture. Cependant, celle qui s’attaquait à eux était bien différente. Elle réclamait le tribut du sang, de la chair, dévorée par des instincts aussi destructeurs que bestiaux. Une rage qui malmenait l’âme vulnérable de Daenyra. Suivant l’exemple des autres soldats, elle se précipita vers l’unique chemin qui les mettrait tous à l’abri, talonnée de près par Aerys. Mais lorsque ce dernier se campa pour former un vain bouclier entre la dévastation du dragon et elle, la jeune femme s’interrompit net. Criant le nom du Maerion pour l’exhorter à la raison, elle revint sur ses pas pour attraper sa main et le tirer à elle afin de réchapper ensemble à la gueule béante et bouillonnante du dragon. Le rugissement de la créature couvrit la cavalcade de l’équipée qui tintait pourtant des fracas des armures et des épées, s’arrachant de justesse aux langues de feu qui léchaient leur dos.

Ils trouvèrent refuge à l’embranchement même où ils s’étaient trouvés au départ, devant admettre bien à regret que ce passage n’avait mené qu’à leur perdition. Guère confiante sur la sécurité de la nouvelle voie qu’ils empruntaient à présent, après s’être accordés un bref répit, la jeune femme suivit ce qu’il restait de leur troupe. La galerie fut complexe à traverser. Nombreuses furent les roches à éviter ou escalader, les murs à frôler tout juste pour ne pas qu’ils s’effritent. Ce fut un décor autrement différent qui les attendit cependant à la sortie du passage. Un lieu improbable et incroyable. Un vestige des temps anciens. Une mine d’informations. Une construction à couper le souffle qui n’est pourtant plus que le reflet de ce qu’elle avait été jadis. Eblouie par un tel spectacle, le regard de Daenyra s’égara en tous sens, scrutant cette merveille qui était à présent la preuve que leur quête n’était peut-être pas vaine.

Délaissant la formation protectrice qu’ils formaient durant leur progression, la dynaste s’écarta du groupe pour partir à l’exploration d’indices, de trouvailles, d’informations précieuses. Déjà, Aerys dispersait les ordres pour que les soldats inspectent consciencieusement la zone, soulevant avec soin des éboulis qui pourraient dissimuler des trésors insoupçonnés. Guidée par une voix discrète qui soufflait à son l’oreille de son instinct, Daenyra s’approcha, comme attirée irrésistiblement, vers une lueur rougeoyante à l’aspect étrange, telle une coulée de lave. Néanmoins, elle n’éprouvait nul danger à s’approcher, nulle crainte à se glisser entre les immenses rochers pour atteindre ce spectacle singulier. Et ce fut presque sans aucune surprise particulière que ses pas la menèrent vers une silhouette menue. Son allure était sauvage, sale et impalpable, toutefois, il était aisé de reconnaître une jeune femme sous ses traits lunaires. Mais ce qu’elle recelait en son cœur n’avait rien de mauvais. Les dons de Daenyra ne sauraient la tromper à présent qu’elle se trouvait en la seule présence de cette étrange créature. A la méfiance se conjuguait la curiosité. La noble osa un premier pas en sa direction, dévoilant par la même ses mains pour les présenter nues et désarmées à la sauvageonne. « Bonjour… Je suis Daenyra. » dit-elle en posant sa main sur sa poitrine. Dès qu’elle s’exprimait, elle traduisait ses paroles en valyrien pour être certaine de se faire comprendre dans l’un ou l’autre des langages. « Je ne te veux aucun mal... » Elle s’approcha encore, jusqu’à se retrouver à deux pas de l’inconnue et s’accroupit pour demeurer à sa hauteur. Son expression se fit aussi douce que prévenante. « Quel est ton nom ? Que fais-tu en ces lieux ? » Une foule d’autres questions se heurta à la lisière des lèvres de Daenyra, soucieuse de ne point effrayer la jeune femme avec trop d’interrogations. Elle espérait surtout que ce premier dialogue ne souffrirait pas l’arrivée d’un soldat qui aurait tôt fait de l’effrayer.





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Voyage au centre de la Terre !feat Aerys Maerion & Daenyra Tergaryon

4ème Mois de l'Année 1067 à Valyria dans le Quadrant Ouest !

L'équipée prit donc le chemin de gauche. Après tout, les traces semblaient indiquer que le chemin continuait plus loin vu qu'il y avait nul retour de la part de ceux qui l'avait emprunté juste avant. C'était donc la meilleure solution. Du moins, le pensaient-ils pour la plupart. Au fur et à mesure de leur progression, un courant d'air se faisait sentir. Preuve qu'il y avait une sortie vers l'extérieur. Du coup, Vagar se sentait confiant et se dit qu'ils avaient bien fait de choisir ce chemin. Rien ne les empêcherait ensuite de rebrousser chemin une fois qu'ils auraient vu ce qu'il y avait. Sur les parois, des symboles inconnus du Légat et de quiconque. Étant légèrement en retrait par rapport au reste du groupe, Vagar vit que la seule demoiselle du groupe trouvait un certain intérêt à savoir de quoi il en retournait. Elle sortit donc son carnet ainsi que de quoi dessiner. Ça n'était pas bête, ils offriraient peut-être des réponses aux questions qu'ils se posaient tous. Qui avait bien pu faire tout ça et pourquoi ?

Continuant de marcher, ils se rendirent compte que peu à peu leurs torches ne leur étaient plus d'une grande utilité pourtant Aerys les exhorta à ne pas les jeter ou à les éteindre. Finalement, ils arrivèrent à sortir du tunnel et découvrirent qu'il faisait jour. Leurs tribulations dans les entrailles de la capitale avaient duré toute la nuit. Pas étonnant que le Légat ainsi que ses soldats ressentent de la fatigue. Cela faisait plus de vingt-quatre heures qu'ils étaient debout. À aucun moment, ils ne s'étaient arrêtés pour reprendre leur souffle ou se reposer un peu et manger quelque chose. Ils étaient les meilleurs guerriers de la République, mais ils n'étaient pas infaillibles. Le groupe se trouvait à flanc de falaise et découvrait un chemin vers la droite qui serpentait loin se confondant même avec la roche. Où menait-il ? Pour le savoir, il faudrait l'emprunter, mais alors qu'ils étaient tous émerveillés par ce qu'ils voyaient et cherchaient à découvrir où ils avaient atterri, l'instigateur de cette mission cria de se réfugier dans le tunnel qu'ils venaient de quitter. Étant un nombre certain et n'ayant pas les réflexes d'hommes étant parfaitement reposés, certains ne purent échapper au déluge de flammes qui s'abattit alors. Dans ces moments-là, la raison a du mal à se frayer un chemin dans la tête. Il n'y a que l'esprit de conservation, l'instinct primaire et animal à vouloir rester en vie qui domine toute autre pensée. Se pensant à l'abri dans le boyau, le groupe découvre ce qui est à l'origine de leurs tourments. Un jeune dragon noir qui semble vouloir protéger l'endroit ou goûter à la chair humaine.

Tous reculent en faisant face à la menace. Par moments, des gestes héroïques mais vainc peuvent apparaître. C'est le cas lorsque Aerys se met devant Daenyra pour la protéger des flammes qui pourraient arriver. Le geste est noble mais inutile. Si le Dragon crache à nouveau, les deux corps s'en iront comme des fétus de paille brûlés. Il ne restera plus rien. Se rendant compte de la situation, Daenyra exhorte son ami à la raison tandis que ce dernier demande que l'on recule plus loin dans le tunnel. Il faut retrouver l'endroit où les deux se rejoignent pour empêcher la bête de les atteindre. Malheureusement, l'animal est loin d'être bête. Il se rend compte que s'il ne fait rien, il perdra son repas. Du coup, il tente de le stopper par une nouvelle salve destructrice de feu. Heureusement pour eux, ils arrivent à s'en sortir en rejoignant l'endroit d'où ils venaient lorsqu'ils se demandaient quel chemin emprunter. Tout le monde est sous le choc et Vagar plus encore que les autres. Il a failli dans sa mission ! Il a perdu des hommes valeureux alors que s'il avait fait un peu plus attention à ce qu'il avait devant lui, il aurait peut-être pu l'éviter. L'homme est un officier qui refuse de perdre des hommes aussi bêtement. Si les soldats meurent alors qu'ils défendent leur vie, la pilule est plus facile à avaler. Mais là ? Ils n'avaient aucune chance d'autant plus qu'ils ont été pris par surprise et sans doute ne se sont même pas rendu compte de ce qui leur arrivait avant de disparaître pour toujours. Non, le Légat n'était pas bien et il avait du mal à accepter ce qu'il s'était passé !

Dans un premier temps, il ne dit rien et se contenta d'ordonner aux hommes de ramasser les habits et autres bijoux qui traînent pour pouvoir les rendre à leur famille afin qu'ils puissent faire leur deuil. Après ça, ils ne pouvaient rebrousser chemin, ils allaient devoir tenter de partir à droite. Le chemin était bouché, mais il y avait quand même moyen de passer. Il fallait parfois faire attention à ne rien percuter pour ne pas se retrouver écrasé. Ils arrivèrent à s'en sortir et débouchèrent sur une cave souterraine où se trouvait des bâtiments et une grande tour. C'était magnifique ! Il y avait beaucoup de choses à voir et il fallait également faire attention de ne pas se faire surprendre une deuxième fois. La perte encore vivace dans l'esprit du Légat le fit s'énerver !

« Par les Dieux que j'exècre ces dragons ! À cause d'eux, des hommes valeureux sont morts ! Que vais-je dire à leur famille, Maerion ! Qu'ils sont morts pendant un exercice ? La belle affaire ! Ce sont les meilleurs guerriers de Valyria ! Personne ne meurt aussi bêtement au sein de la Ière Armée... »

Le Légat était colère et se dit qu'il devait d'abord se calmer avant de reprendre son rôle au sein du groupe. Il alla donc s'asseoir l'espace de quelques instants sur un monticule de pierres tandis qu'Aerys demande aux autres de fouiller les environs. Bien sûr que Vagar se sentait impuissant face à la situation. Il n'avait rien pu faire pour protéger ses hommes et leur perte lui coûtait beaucoup. Le Maerion avait expliqué qu'ils allaient faire face à l'inconnu et au danger, mais là, le danger était connu. Tout Valyrien même s'il n'était pas dragonnier connaissait les dragons ! Il regrettait de ne pas être venu avec une baliste pour corriger l'insolence de la jeunesse. Mais à y réfléchir, comment aurait-il fait ? Il savait que c'était la colère qui le faisait penser de cette manière. Il réclamait la tête de la bête pour se venger, mais malheureusement, il n'était pas en mesure de l'obtenir. Tout ce qu'il pouvait faire, c'était de se joindre au groupe et de continuer la mission en espérant qu'il n'y aurait plus de surprises de cet acabit.

Du coup, il se dirigea vers les éboulis. Il y avait une certaine similitude avec ce que l'on pouvait trouver à la place des esclavagistes. Malheureusement, il fouilla comme il put en s'aidant de sa torche pour éclairer les endroits les plus sombres, mais rien. Il n'y avait rien d'exploitable. A moins que le fait d'être bouleversé par la perte de ses hommes le fit passer à côté d'indices exploitables. Sans doute qu'il y aurait plus de choses vers la tour se dit-il. Le Légat ignorait ce qu'était en train de faire Daenyra. Il ignorait donc qu'elle avait trouvé quelqu'un et qu'elle tentait d'entrer en contact avec. Pour ce qu'il en savait, il ne savait pas vraiment s'ils allaient pouvoir trouver des réponses à leurs questions. Il semblait ne plus rien subsister de ce qu'il y avait avant. Nul doute qu'ils repartiraient avec plus de questions qu'à leurs débuts.

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Voyage au centre de la terreDaenyra Tergaryon & Vagar Nohtigar & Aerys Maerion (PNJ)


Valyria, Quadrant Ouest - Année 1067, Mois 4

HRP : à la suite du départ de Vagar et au retour de Daeny, le RP est clôturé avec accord de la joueuse.

Epilogue

L’expédition dans les souterrains lancés par les Maerion rencontre un succès certain mais mitigé. Il y a d’incontestables indices que le Grand Effondrement n’est pas un phénomène naturel et que plusieurs personnes ont arpenté ces lieux avant la catastrophe, mais il y a encore trop d’inconnues pour que le clan Maerion ne puisse même s’accorder sur un suspect.

La seule piste réside dans cette jeune femme retrouvée parmi les décombres et qui a survécu des mois durant dans une obscurité quasi-totale, sans eau et sans nourriture fraîche. Il est encore difficile de savoir comment elle a pu survivre mais les premières réflexions portent sur un brin d’anthropophagie sur les créatures des profondeurs.

La jeune femme, dont l’identité reste pour l’instant méconnue, a été prise en charge par Aerys qui l’a placée dans une planque sécurisée dont il est le seul à connaître l’existence. Il y a chargé Daenyra de veiller sur la jeune femme aussi souvent que possible. Il a également demandé à son bras-droit Hordar de la surveiller, de façon à ce qu’elle ne soit jamais seule, pour son propre bien… et le dénouement de cette enquête.

Il faudra des mois avant de pouvoir la faire parler, si tant est qu’ils y arrivent un jour. Il faudra sans doute l’aide de mages, mais la volonté d’Aerys de garder tout cela secret n’aide pas à une résolution rapide. Il espère que les facultés de Daenyra permettront d’accélérer le processus sans avoir à révéler l’existence de cette mystérieuse inconnue à davantage de personnes.

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