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Aquos Dhaen, Le Palais d’Argent - An 1067, mois 4

Vous n’auriez sans doute jamais imaginé mettre les pieds en ces lieux légendaires. Le Palais d’Argent des Araleron d’Aquos Dhaen est l’un de ces lieux de la péninsule valyrienne dont le nom est connu de tous et à propos duquel des dizaines de légendes ont circulé, circulent ou circuleront. Aussi iconique que le sombre Vaelgamon des Vaelgaris de Mhysa Faer, aussi convoité que le Pinacle des Cellaeron, le nid des Arlaeron est autant un endroit de pouvoir que de richesse. En ses murs, on y découvre l’histoire glorieuse des descendants d’Arlan le Vert, dont la fronde à l’encontre des Dynasties a permis l’établissement de la République telle que qu’elle est aujourd’hui connue.

Les multiples pièces se succèdent avec un bon goût évident où le matériau principal de la décoration reste l’argent pur qui a fait la fortune de cette immense famille de Valyria. On y trouve nombre de mosaïques faisant références aux grands noms de la famille et quantités de souvenirs inestimables. Vous y retrouvez la grandeur d’un palais construit autour d’une variété d’individus à la personnalité affirmée, conçu autant pour les protéger que pour les distraire. En temps normal, vous imaginez que l’endroit est sans doute fort agréable avec ses multiples arcades, ses grandes terrasses ombragées donnant sur la cité portuaire et la Mer d’Été. Pourtant, une lourde chape pèse sur le palais et vous êtes tous en mesure de la sentir.

Malgré les mois passés, la famille Arlaeron n’a pas encore réussi à faire son deuil de son patriarche Lucerys, assassiné devant toute la cité le jour du mariage de ses héritiers. Si cela a déclenché une série d’événements dont personne ne voit encore où ils aboutiront, la première conséquence a été un bouleversement total des équilibres de pouvoir à Valyria. Revendiquant l’héritage politique et spirituel de l’ancien maître des lieux, ils ont été plusieurs à effectuer un coup de force contre la République pour exiger des réponses. Cela a entraîné une mise en retrait des Arlaeron de la gestion des armées. Là où jadis Lucerys était le chef indisputé de la faction militariste et des troupes valyriennes, il y a désormais plusieurs prétendants qui, pour l’instant, travaillent ensemble. Les Arlaeron n’ont pas encore pu se structurer pour reprendre la place qui était leur auparavant bien que les choses commencent à changer. Bien que Laedor, nouveau chef de famille selon les règles d’héritage du Sud, soit encore aveuglé par la fureur et soit parti à l’étranger mener une mission pour les Rouges, le souvenir de Lucerys peut compter sur la volonté inébranlable de sa seconde épouse et de sa fille aînée.

Rhaelys Arlaeron, dite Devoir d’Argent, est bien différente de la personnalité publique que vous avez pu croiser jadis. Elle est parée de noir dans un deuil qui ne semble pas se terminer et garde une expression mutique la plupart du temps. Toutefois, derrière ses pupilles violettes, il est aisé de voir combien la flamme du devoir et de la volonté de vengeance brûle fort. Faisant feu de tout bois, elle a rapidement pris contact avec de nombreuses familles proches pour demander leur aide. Et qui serait assez fou pour refuser de rendre un service et d’aider l’une des familles les plus riches de Valyria ?

De son côté, la belle Naerys Arlaeron, dite Voix d’Argent, n’a également pas chômé, mettant en place les prémices de l’enquête visant à élucider le meurtre de son père et le vol de la félicité de son mariage. Elle a également sollicité ses connaissances et a repris d’une main d’argent dans un gant de fer la tenue de la maison. Le sort des jurés d’argent, cette garde personnelle des Arlaeron réputée jusqu’à il y a peu comme une troupe à la loyauté absolue et à la grande compétence, repose notamment entre ses mains. La plupart de ces hommes dévoués à Lucerys et ses enfants croupit depuis dans les geôles du Palais d’Argent.

Pour des raisons d’apparence, toutefois, c’est Rhaelys Arlaeron qui vous reçoit, aux côtés de sa belle-fille, dans une salle toute dédiée à la grandeur des Arlaeron. Bellarys, Nohtigar, Qohraenos, Taellarys-Tyvaros : tous ont souhaité témoigner leur soutien aux Arlaeron blessés. Avec la douceur d’une mère et la splendeur d’une reine, Rhaelys commence par vous remercier de votre présence.

« Chers amis des Arlaeron, Naerys et moi-même vous remercions de votre présence et de votre engagement à nos côtés. Nous n’oublierons pas votre honorable soutien en ces heures sombres. »

Elle se doute que vous venez presque tous servir vos propres intérêts mais elle n’est pas née de la dernière pluie : elle vous dit ce que vous souhaitez entendre. Malgré l’épreuve dramatique qu’elle a traversée, elle n’entend pas se faire mener en bateau.

« Comme vous le savez, nous avons mis aux arrêts la famille du traître, l’ensemble de ses compagnons de labeur et mis son domicile sous séquestre. Nous aurons besoin de vérifier chacune de ces pistes afin de trouver d’éventuels indices permettant de comprendre ce qu’il s’est passé. Le traître a été supprimé peu de temps après avoir commis son méfait, il paraît donc évident qu’il était lui-même surveillé. Peu m’importe de savoir qui sont les exécutants. Ce que je veux, ce que nous voulons, ce sont les noms des commanditaires. Je veux savoir pourquoi Lucerys Arlaeron a été tué. »

Vous sentez dans ses dernières paroles toute la colère et la tristesse de Devoir d’Argent. Elle n’aura pas de répit tant qu’elle n’aura pas trouvé la réponse à sa question. Elle s’engage ainsi dans un chemin similaire à celui de son frère disparu lorsque la sœur avait été tuée quelques années auparavant, laissant Laedor et Naerys orphelins de mère.

« J’ai besoin de volontaires, selon vos compétences que je ne connais pas, pour mener les interrogatoires de l’épouse du traître et d’un de ses anciens camarades qui souhaite s’exprimer. J’ai aussi besoin de savoir ce que contient la demeure du traître, fouillez-y tout et regardez attentivement si vous trouvez des éléments intéressants. Je vous écoute, désormais, où souhaitez-vous vous rendre ? Si vous avez des questions à m’adresser ou des demandes spécifiques, je vous écoute également. »





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Aemond Qohraenos
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Aquos Dhaen, Le Palais d’Argent - An 1067, mois 4

Solennité.

C’était le mot qui décrivait impeccablement le Palais d’Argent qu’occupaient les Arlaeron à Aquos Dhaen. Rien que pendant le bref voyage depuis Valyria, Aemond s’était retrouvé ébloui par les murs immaculés de la ville, qui n'avaient rien à voir avec les roches volcaniques de Valyria et les murailles de l’île-forteresse d’Elyria où il avait grandi. Mais rien qu’entrer dans la demeure des Arlaeron le fit sentir comme peu de choses face à l’immense prestige de cette famille presque millénaire. Il ne pouvait que se taire, en traversant les diverses salles toutes aussi opalines les unes que les autres.

Son silence était aussi la conséquence de cette atmosphère lourde d’un deuil encore inachevé. La maîtresse de maison que l’on surnommait Devoir d’Argent, toute vêtue de noir, n’avait pas même pas besoin de parler pour faire comprendre à ses invités l’importance de leur mission commune. Avant même de prendre la parole, Aemond se sentait obligé de détourner les yeux face au regard violacé de ses hôtesses. Lui qui se voyait comme peu de choses dans la vie de tous les jours se trouvait encore plus ridicule parmi cette maisonnée dont on ne peut ignorer la noblesse.

Pour tout dire, il n’était pas vraiment sûr pourquoi il était le seul mage à être pour le moment accueilli ici. Lui qui se voyait encore comme un novice, bien loin d’être le plus brillant des interrogateurs du Collège. La manipulation mentale l’avait toujours mis légèrement mal à l’aise, dès les instants où on lui a montré les bases jusqu’à aujourd’hui, où il devrait jouer un rôle capital pour déterminer les raisons de l’assassinat d’un des hommes les plus renommés de son temps. Avant même de connaître ses collègues, il avait la certitude d’être bien moins compétent qu’eux, même s’ils étaient incapables de manier la magie. Qui plus est, il se sentait encore moins légitime en sachant qu’il n’était pas l’un des admirateurs de l’ancien maître de ses lieux, de la raison même pourquoi il était là. Il imaginait que ses collègues devaient être des hommes loyaux à l’homme qu’était Lucerys Arlaeron, ou du moins à sa cause, des guerriers, ou des politiques à l’influence des plus notables sur ce qui se passe au Sénat de jour en jour. Lui, en revanche, n’était rien de tout cela. Il voulait juste se rendre utile, gagner un peu respect des autres et de lui-même.

Lorsque Rhaelys Arlaeron expliqua ses intentions, son malaise ne décrut pas, plutôt l’inverse. Il resta impassible, mais fut touché par l’émotion dure et probablement calculée de cette froide matriarche, envahie par sa détermination. Il était lui aussi gagné par cette détermination, qui le poussa à prendre la parole en premier.

“Madame, je souhaite d’abord présenter mes condoléances à la famille Arlareon. Je ferai tout mon possible pour trouver les responsables, et je pense que mes camarades feront de même."

Il voulait que sa voix, habituellement douce et nerveuse, paraisse la plus ferme possible, mais il devait avouer qu’il était certain que Devoir d’Argent devait savoir ce qui se cachait derrière ceci : de la faiblesse. Cela, malgré tout, ne l’empêcha pas de continuer.

“Je suis un mage du Troisième Cercle. Jaenera Valineon, Grande Inquisitrice et Archimage, m’a formée à la manipulation mentale, et tout particulièrement à l’interrogation de criminels. Je souhaiterais donc interroger de l’épouse de l’assassin, ainsi que son ancien camarade.”

A sa fermeté s’ajoutait une politesse, qui lui semblait obligatoire et nécessaire. Il conservait cette impression qu’il en faisait à la fois trop et pas assez, peut-être qu’il aurait dû plus parler, moins parler, ou tout simplement mieux parler. Il espérait juste, à ce stade, pouvoir interroger les proches du coupable le mieux possible, sans décevoir personne, et surtout pas lui-même.





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Elineor Taellarys
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Aquos Dhaen, Le Palais d’Argent - An 1067, mois 4


Ce fut avec le sentiment de l’outrage éhonté qu’Elineor Taellarys franchit les portes du Palais d’Argent pour la première fois de son existence. Poursuivant son apprentissage appliqué des us et coutumes propres à la société féminine valyrienne, sa démarche était droite et gracieuse, son visage d’une douceur impassible tandis que ses mains, accrochées l’une à l’autre sur sa robe aux riches étoffes, s’empêchaient de trembler sous le maléfice de l’inquiétude et du remord. Encore, c’était une lourde tâche qui pesait sur les épaules de la jeune femme qui œuvrait diligemment sous les ordres de son promis pour maintenir leur place dans la société valyrienne, empêcher les soupçons de planer au-dessus de leurs têtes et protéger sa propre existence de la menace qui s’étendait sur elle. Une fois de plus, les paroles de Daemon sonnaient claires à son esprit, ses oreilles encore vibrantes de la chaleur de son souffle venimeux contre sa peau, alors qu’il lui prophétisait ses prochaines actions avec l’assurance d’un homme qui ne souffrait ni l’erreur et moins encore l’échec. Cette abominable mission lui incombait, pour gage de la confiance et de la reconnaissance que Naerys Arlaeron lui vouait depuis qu’elle avait sauvé sa vie, et celle de son enfant à naître par le même coup du sort. Elineor parvenait à trouver une plus grande consolation à savoir que sa mise en garde avait préservé la mère et cette nouvelle vie, comme si sauver deux êtres pouvait mieux racheter la mort qu’elle avait provoquée.

En dépit de l’inconfort de sa position, son promis voyait d’un œil favorable l’orchestration de ces événements. La poursuite de l’enquête ne pouvait qu’indiquer la difficulté dans laquelle, quatre mois après l’horreur indicible du Rêve de Vermax, les Arlaeron se trouvaient, ainsi que le reste de la faction. Leur cri de vengeance hurlait encore haut et fort, cependant, nul coupable ne pouvait être désigné clairement, confirmant au Tyvaros qu’il était temps d’apposer plus de cartes. Bien que fortement tourmentée par sa nouvelle implication dans cette odieuse affaire, la jeune fille n’était pas assez sotte pour ne pas comprendre les enjeux véritables et l’opportunité prodigue que cette journée comportait pour eux. Et pour son salut, autant que pour celui de son futur époux, elle n’admettait point de faillir et rassemblait les bribes d’un courage qui n’était pas autant une question de volonté que de nécessité.

Ce fut Rhaelys Arlaeron, triste veuve d’Œil d’Argent qui reçut toute cette population massée pour apporter leur soutien dans cette enquête des plus capitales. Elineor s’émerveilla une fois encore de ce que la beauté valyrienne pouvait conférer de prestance, de grâce et de majesté. Vêtue du noir sépulcrale dédié à la période du deuil, la matriarche apparaissait auréolée d’une splendeur de martyre sacrée. Intouchable, immaculée et d’une solennité éblouissante. Emerveillée malgré elle, elle écouta la gravité de son discours comme la parole divine qui s’écrase sur les mortels profanes. Au regard des informations révélées, Elineor ne sut si elle pouvait s’avouer aussi enthousiaste que son promis à la perspective de cette enquête qui prenait un tournant bien peu en leur faveur, néanmoins, elle lui accordait une confiance qu’elle ne pouvait délivrer à aucun autre et suivait aveuglément ses commandements, à défaut de savoir quel autre chemin prendre. Dès lors qu’il fut question d’attribuer ses qualités pour participer à l’avancement de cette quête d’un coupable, un homme s’exprima en premier, se présentant comme un mage et proposant ses services pour l’interrogatoire de leur principal suspect. La jeune fille fut brusquement éprise d’un doute, ne comprenant véritablement la valeur de sa présence ici. Elle ne possédait aucun don particulier, nulle influence, et moins encore d’atout qui la distinguait. Pire encore, elle était affublée d’une terrible affliction. Néanmoins, l’art de la diplomatie et des alliances était une discipline à laquelle elle se formait diligemment et elle sentait que sa présence participait de cet apprentissage. Du moins, Daemon y veillait-il.

« Toutes mes condo-doléances s’adressent également à la fa-famille Arlaeron, et ma p-présence gage du soutien des Taellarys et Ty-Tyvaros à la traque du ou des coupa-pables. » Elineor dut lutter contre elle-même pour ne point égarer son regard du côté de Naerys, guettant une réaction qui aurait pu la mettre sur la piste de son ressentiment véritable sur son allégeance. « Mes ta-talents sont bien maigres et je ne pu-puis me proposer à mener un interroga-gatoire. Laissez-moi vous offr-rir mon assistance dans la f-fouille de la demeure du tr-traître. »




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Astrea savait que sa présence était… discutable pour le moins. Après tout elle n'avait plus de lien direct à la noblesse à faire valoir depuis un long moment, mais l'opportunité était trop belle pour ne pas la saisir. Dans le fond elle n'avait que peu à perdre, et sa famille beaucoup à gagner. Elle avait donc accompagnée Elineor dans sa visite à la famille endeuillée, à la fois pour présenter les condoléances de rigueur mais aussi se rendre utile dans la mesure de ses moyens.

Dans un silence qui était comme une seconde peau pour la jeune femme elle écouta le discours de la veuve avec respect, et même une certaine forme de déférence. Elle ne pourrait jamais pratiquer les arts oratoires et de la rhétorique avec la même grandeur et aisance, mais cela ne l'empêchait pas d'admirer celleux rodé.es dans ces disciplines.

Pour des raisons évidentes, Astrea ne pourrait pas assister efficacement à des sessions d'interrogatoire. Elle manquait trop de répartie spontanée pour ça. Et puis elle préférait aussi rester proche de son amie, la seule figure familière dans cet environement. Rapidement la jeune femme sorti la tablette de cire qui ne la quittait jamais pour tracer sa réponse de quelques coups de stylet agiles, avant de la présenter pour la lecture.

«La famille Nohtigar vous présente aussi toutes ses condoléances, ainsi que sa modeste assistance dans la traque du/des coupable.s. Je ne peux aider pour l'interrogatoire, mais c'est avec plaisir que je prêterai main-forte dans les fouille de la demeure du traître. »
Naerys Arlaeron
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Aquos Dhaen, Le Palais d’Argent - An 1067, mois 4

Leur demeure ancestrale avait toujours servi à rappeler l'importance de sa famille dans l'histoire valyrienne. Tous devaient se rappeler des descendants d'Arlan le Vert et de leurs puissances. Chaque pièce rayonnait de fresques sublimes dépeignant des événements majeurs de l'histoire de sa maison et donc en partie, de l'histoire de la République. Enfant, elle avait maintes fois regardé ces fresques et ces meubles antiques en se demandant ce que devaient ressentir ses ancêtres mythiques en voyant leur époque. Elle se demandait aussi à chaque carré vide de fresque, si l'on verrait son nom ou son visage inscrit en ces murs. Naerys adorait leur demeure, c'était ici qu'elle avait les souvenirs les plus heureux de sa défunte mère, ici elle avait l'impression de pouvoir encore sentir sa présence dans les couloirs ou entendre son rire au détour du jardin. Elle n'avait pas de souvenirs clairs de celle qui lui avait donné la vie, mais elle se souvenait de quelques détails comme la douceur de ses cheveux, son rire qui sonnait comme une chanson et ses yeux toujours brillants. La présence de son père se faisait moins sentir en ces lieux, lui qui semblait hanter leur demeure à la capitale, ici son fantôme était plus discret mais aussi douloureux.

Pourtant malgré la splendeur des lieux qui l'entouraient, un silence pesant régnait dans la demeure. Et si l'argent était la couleur attitrée des Arlaeron, aujourd'hui, c'était le noir qui prédominait en ces lieux. Le noir était devenu le maître-mot de sa garde-robe, l'argent lui rappelant celui de sa robe remplie du sang de son père, le même argent qui avait failli lui percer le cœur. Elle passa un des murs de la demeure, vide de fresque pour l'instant alors que plusieurs artistes s'affairaient autour de celui-ci. Elle avait mandé plusieurs des plus grands artistes de Valyria de faire une fresque représentant son père et le pouvoir qu'il avait incarné au sein de la République. Pouvoir désormais fragilisé par sa perte. Son mari reprendrait bientôt la place qui était la sienne et cette fragilité s'arrêterait enfin. Le peuple et toute la faction rouge demandent justice pour celui qui avait incarné les meilleures valeurs de la république et le chef des armées de Valyria. Si le peuple et sa faction étaient déterminés, Naerys l'était encore plus, seule la vengeance arrivait à la faire tenir debout. Vengeance pour la mort de son père, vengeance pour sa tentative d'assassinat, vengeance pour son mariage qui devait être l'événement le plus heureux de sa vie, vengeance enfin pour elle. Elle ferait payer les assassins et en ferait une démonstration publique de ce qui arrive à ceux qui défient sa famille.

Elle arriva derrière l'épouse de son défunt père, Rhaelys semblait s'épanouir dans son rôle de veuve éplorée. Depuis la mort de son père, c'était Naerys qui s'occupait des affaires de sa maison et des différentes demeures lui étant associées. Elle gérait d'une main de fer cette famille, la seule qui lui restait. Silencieuse pendant le discours de Rhaelys, elle n'en était pas moins importante, présence qui attirait les regardes de ses invités. Elle les observa tous un à un, son regard s'attardant sur Elineor, la femme qui lui avait sauvé la vie, mais aussi la femme qui avait accompagné Daemon si préparé pendant son mariage à cette attaque. Masquant à la perfection la méfiance qu'elle lui inspirait, elle adressa le fantôme d'un sourire à la jeune femme avant de reporter son regard sur les autres invités. C'est le mage qui prit la parole sous les yeux curieux de Naerys qui l'observait avec intérêt en entendant son parcours.

De son côté, la belle Naerys Arlaeron, dite Voix d’Argent, n’a également pas chômé, mettant en place les prémices de l’enquête visant à élucider le meurtre de son père et le vol de la félicité de son mariage. Elle a également sollicité ses connaissances et a repris d’une main d’argent dans un gant de fer la tenue de la maison. Le sort des jurés d’argent, cette garde personnelle des Arlaeron réputée jusqu’à il y a peu comme une troupe à la loyauté absolue et à la grande compétence, repose notamment entre ses mains. La plupart de ces hommes dévoués à Lucerys et ses enfants croupit depuis dans les geôles du Palais d’Argent.

« La famille Arlaeron te remercie pour tes condoléances, Aemond Qohraenos. Nous serons donc ensemble pour cet interrogatoire, je souhaite y assister moi aussi. »

C'est alors que la jeune Elineor prit la parole de sa voix de petit moineau évitant sciemment le regard de Naerys qui aurait pu sentir la culpabilité l'entouré si elle s'approchait d'elle. Elle observa la réaction impossible de sa belle-mère alors que celle-ci entendait la requête d'Elineor de fouiller la maison. Elle avait discuté avec celle-ci de ses soupçons sur la jeune femme et son promis. Naerys s'approcha d'Elineor, prenant ses mains dans les siennes devant tous ces gens pour lui témoigner de sa gratitude, geste intime mais réfléchi, elle voulait avoir la confiance d'Elineor.

« Elineor Taellarys, je te remercie de tes condoléances mais aussi d'être venu ici. Nous devrons organiser une visite dans ma demeure à la capitaleElle lâcha ses mains et jeta un regard à sa belle-mère qui hocha légèrement la tête et rajouta « Ma belle-mère Rhaelys prendra part aux fouilles et te guidera

En vérité, Rhaelys l'empêcherait d'entériner des preuves et la surveillerait. Elle serait ses yeux et ses oreilles. C'est alors que Astrea Nothigar prit la parole, prenant la parole. La famille Nothigar ne faisait plus partie des cercles de la noblesse depuis longtemps. Elle nota mentalement la proximité de la jeune femme avec Elineor et se promit de se renseigner sur celle-ci.

« Merci à toi Astrea Nothigar. » Elle s'adressa alors à l'assemblée entière avec un sourire remplie d'assurance « Merci à vous tous de prendre part à ces recherches, la maison Arlaeron se souviendra de chacun d'entre vous. Nous pouvons dès à présent nous mettre au travail. »

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Aquos Dhaen, Le Palais d’Argent - An 1067, mois 4

Vous vous êtes répartis selon vos compétences, selon vos affinités et peut-être, aussi, selon vos objectifs personnels. Tout autour de vous, le Palais d’Argent semble bruisser d’une reconnaissance sourde. Le temple des Arlaeron brûle encore de la fureur de ses enfants, qui a irradié toute Valyria. Il n’y a pas de temps à perdre car la famille la plus riche de Valyria n’attend pas. Le souvenir de Lucerys non plus. Sous les hautes voûtes d’argent de leur demeure, les Arlaeron vous guident rapidement vers vos objectifs.

Rassemblés autour de la douairière Rhaelys Arlaeron, des gardes issus de l’armée valyrienne escortent la discrète Elineor et la muette Astrea vers la demeure du garde félon. Vous ne pouvez vous empêcher de remarquer que l’épouse du défunt capitaine-général des armées valyriennes n’est pas au mieux de sa forme. Il apparaît qu’elle souhaite vivement participer à la fouille et la traque de la vérité, mais sa démarche peu assurée semble indiquer qu’elle est à bout de forces. Vous cheminez vers la cité, aussi splendide que le palais, jusqu’à un petit logis situé non loin du rempart nord, à une vingtaine de minutes à pied du palais. Alors que les quelques gardes se déploient devant la maison, vous y entrez pour explorer cette petite demeure populaire valyrienne. A première vue, les Arlaeron paient bien leurs Jurés d’Argent car la demeure est plus confortable que celle du soldat moyen des armées valyriennes. Elle est en pierre, dispose d’un plancher rustique et se tient sur deux étages. Au sol, l’espace se découpe en une cuisine et une pièce à vivre peu meublée. Une partie de l’espace est occupée par un râtelier d’armes vide, ainsi qu’un mannequin rudimentaire pour y déposer une cuirasse, vide également. Un escalier serré vous permet d’accéder à l’étage où se trouvent une grande pièce séparée en deux par une paroi, avec un véritable lit doublé de paille d’un côté et une petite paillasse au sol de l’autre. Il y a quantités de petits meubles et les planches du parquet sont nombreuses à être légèrement tordues par l’humidité de l’air marin. Une petite cheminée trône le long du mur de la pièce à vivre, non loin de l’endroit servant de cuisine. Un garde-manger plutôt luxueux, quelques ustensiles et des rangements complètent l’endroit. Pâle comme un spectre, Rhaelys Arlaeron ne semble guère être partie pour vous être d’une grande utilité. Il vous appartient de vous répartir l’espace et de commencer à fouiller.

Pour Aemond et la nouvelle maîtresse des lieux Naerys, le cheminement vers leur objectif est plus simple. Il leur suffit d’arpenter les glorieux couloirs du Palais d’Argent jusqu’à descendre dans ses geôles. Les cellules sont anciennes et bien entretenues, mais elles n’ont pas souvent abrité d’autres prisonniers que des mauvais payeurs. De potentiels complices du meurtre du seigneur Arlaeron, voilà qui est bien plus grave. Deux cellules seulement sont occupées, et on a placé les suspects le plus loin possible les uns des autres. Il ne s’agirait pas de leur permettre de communiquer. A votre demande, la première tirée hors de sa prison est l’épouse du garde tué. Elle est tirée devant vous, amenée dans une pièce sombre où la lueur ne parvient que depuis un étroit soupirail et d’une vieille lampe à huile de baleine empestant et engraissant l’air. Un siège de bois aux entraves de fer est installé au centre. On y pose la femme sans ménagement, les geôliers des Arlaeron exècrent les traîtres et adoraient Lucerys. En voyant les cercles d’acier valyrien se refermer sur ses poignets et sur ses chevilles, la femme se met à sangloter et à implorer la pitié.

Elle n’a pas trente ans, elle est d’une beauté commune et aux traits sans prétention mais vous comprenez qu’un soldat du peuple ait pu trouver quelque fierté à l’épouser. Ses cheveux noirs sont toutefois en bataille, ses yeux verts sont cerclés de cernes et le désespoir allume une bien triste flamme dans son regard. En quelques heures, son monde a basculé : elle se retrouve veuve, ses enfants lui ont été enlevés et elle est désormais en cellule, suspectée d’avoir participer au meurtre de leur maître. Une épouse de traître est forcément elle-même traîtresse. Elle relève la tête vers Aemond et Naerys quand les gardes quittent la pièce. Elle ne reconnaît pas Aemond mais elle sait à quoi ressemble Voix d’Argent, la fille du seigneur Lucerys. A sa vue, sa bouche émet une plainte inaudible, elle implore le pardon et la pitié. Elle se met à sanglotter.

« Pitié maîtresse, pitié pour mes enfants, pitié pour ma vie. Je n’y suis pour rien dans cette trahison de mon Beren. »





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Aquos Dhaen, Le Palais d’Argent - An 1067, mois 4

Pour les besoins de cette enquête, le Palais d’Argent, tout comme ses maîtresses, s’était vêtu de la pâle quête de la vérité. Mêmes les geôles, un lieu qu’Aemond avait toujours imaginé comme des cages de décrépitudes pour les criminels de tout poil, partagaient la dureté de la demeure de la famille d’Arlan le Vert. C’était surtout le silence de plomb, seulement interrompu par des pleurs et leurs pas, qui le toucha par-dessus tout en y descendant avec Naerys, sans qu’il ne le montre pour ne pas laisser présager de son incompétence.

Il n’y avait pas besoin de mots pour le comprendre : cette dernière, fille du patriarche récemment décédé, organisait et officiait toute cette investigation. Elle était le porte-drapeau de la vengeance que portaient en leur cœur chacun des Arlaeron, et la froissait serait aussi détrimentaire à l’enquête que de détruire des preuves, ou de camoufler des aveux. Durant leur marche jusqu’à la salle d’interrogatoire, il n’osa pas croiser son regard, de peur qu’elle voit son mal-être aussi aisément qu’on voit son reflet dans le miroir. Il était maintenant bien clair pour lui que seul deux choses pouvaient créer une aura aussi impressionnante chez une personne de deux ans son aîné : un sang tout naturellement pur, et un vécu tout aussi naturellement cruel.

Le premier prisonnier qui leur fut présenté n’était autre que la veuve du meurtrier, une jeune femme, détruit en l’espace de quelques jours par le deuil et par les accusations de traîtrise. A ses yeux, peut-être trop compatissants, Aemond déduisait qu’elle était innocente. Seulement, ce genre de présupposition était contraire aux préceptes de la manipulation mentale, et surtout à la lourde atmosphère qui régnait dans les fondations de ce palais. Après tout, l’âme sœur d’un être ne serait-elle pas la personne la plus à-même de connaître la trahison de son bien-aimé ? Elle avait beau être aussi endeuillée que Voix d’Argent ou Devoir d’Argent, elle en était pas moins plus coupable qu’innocente sur le simple fait qu’elle avait épousé un assassin.

Les sanglots progressivement inaudibles de la prisonnière présentaient aussi un obstacle supplémentaire aux dons qu’il allait devoir utiliser pour l’interroger. L’une des premières étapes de la manipulation mentale s’avère en effet être de calmer le sujet en question, et les fortes émotions représentaient en cela une force et une faiblesse. Les bonnes questions et les bons "coups" pouvaient forcer une personne à avouer sans qu’elle le veuille sous le coup de l’émotion… toujours faut-il que ce soit la “bonne” émotion, celle qui est la plus liée à l’information en question. Dans ce cas précis, il était pour lui difficile de déterminer si son accablement correspondait à ce qu’elle savait des crimes de son époux.

Il avait principalement retenu des cours de Jaenera Valineon que la tristesse et le chagrin étaient des émotions piégeuses pour des interrogatoires. C’étaient en elles que s’engouffrait la culpabilité, et donc les secrets potentiels d’un sujet, mais elles représentaient une barrière, difficile pour tout mage novice de percer tout en ignorant son empathie personnelle. Il était incapable de se montrer cruelle avec elle, n’en déplaise potentiellement à Naerys Arlaeron, il employa alors une autre stratégie qu’il trouvait plus simple :

“Nous ne te ferons pas de mal, tant que tu nous dit ce que tu sais.” La douceur de sa voix tremblait sous le coup de la concentration. Il lui fallait parler plus lentement, et le plus calmement possible, pour que son esprit puisse “forcer” celui de la prisonnière : “Dis-moi… Que t’as dit ton époux avant qu’il s’en aille pour tuer Lucerys Arlaeron ? T’as-t-il parlé de sa trahison les jours qui précédait son acte ? Pourquoi penses-tu qu’il a fait ce crime ?”

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Aquos Dhaen, Le Palais d’Argent - An 1067, mois 4

Une fois les tâches établies, Naerys se dirigea avec le mage vers les geôles du palais. Cette partie du Palais d'Argent lui avait toujours été interdite par son père quand elle était plus jeune. Petite, elle avait imaginé qu'un immense dragon argenté se trouvait emprisonné entre ses murs et conseillait son père en question de politique. Elle avait imaginé toute une vie à cet animal imaginaire avant qu'on ne lui révèle la sombre activité de cette partie du château. Jamais elle n'aurait pensé l'utiliser encore moins pour le meurtre de son père. Elle mena le mage les yeux toujours devant elle vers les prisons. Elle s'était empêchée d'aller voir les prisonniers elle-même ; de peur de voir le meurtrier de son père dans les rangs et de faire quelque chose qu'elle regretterait, de peur en même temps de faire face à la situation réellement car être ici ranimait le fantôme de son père. Elle pouvait presque l'entendre dans le couloir qu'il traversait si elle fermait les yeux. Elle pouvait presque entendre ses pas dans les escaliers, un pas animé comme il l'avait été tout le long de sa vie ; ne prenant jamais de repos et se dédiant à la République, mais aussi à sa famille.

Avant qu'ils ne passent la porte des prisons, elle arrêta néanmoins le jeune mage, se tournant pour la première fois pleinement vers lui. Elle l'examina du regard, elle regretta de ne pas être dotée de magie. Elle aurait voulu elle-même chercher la vérité lors de cet interrogatoire sans avoir à passer pour un tiers qui pouvait se révéler comme traître. Elle avait désormais appris la dure leçon qu'elle ne pouvait donner sa confiance entière qu'à son mari. Tout le monde pouvait être acheté, tout le monde pouvait être trahi. Elle jeta un regard aux gardes qui entouraient la prison, ils avaient été soigneusement sélectionnés et interrogés avant d'être dans leur demeure et pourtant, elle ressentait une pointe de peur se souvenant de la lame qui avait failli lui transpercer le cœur, lui rappelant que c'était un homme portant les mêmes vêtements qui avaient tué son père sans remords, un homme qui avait pourtant juré de le protéger au péril de sa vie. Cette expérience en un sens l'avait rendu plus lucide et peut-être plus dure que d'autres jeunes filles naïves de son entourage. Elle ne perdrait pas un autre membre de sa famille dans d'aussi horribles circonstances.

« Merci pour ta coopération Aemond Qohraenos. Je tiens aussi à te dire que si tu dois détruire les esprits de ceux que tu vas interroger, si tu dois les broyer pour obtenir la vérité, tu as toute mon approbation.» Elle déverouilla la porte de la prison et lança derrière son épaule « Je leur montrerais la même pitié qu'ils ont montrée à mon père.»

Elle s'assit à la table qui avait été prévue pour l'interrogatoire faisant au garde un signe pour qu'il fasse venir la première prisonnière. Celle-ci arriva tremblante, le visage strié de larme devant eux. Naerys essaya de trouver en elle un peu de compassion pour celle qui avait été séparé son mari depuis des semaines mais n'en trouva aucune. Elle ne trouva rien à part une rage brulante et un vide immense à la fois. Depuis la mort de son père, c'était ce monstre hybride d'émotion qui régnait en maître dans son esprit. Elle observa la femme en face d'elle, ne disant rien face aux premières questions du mage, le visage neutre. Elle avait appris depuis l'enfance à être une parfaite comédienne après tout. Aemond avait clairement de l'empathie pour cette femme qui se présentait comme sans défense face à eux. Naerys garda le silence, le dos plaqué contre sa chaise alors que l'accusée lui lançait des regards nerveux.

« Le bruit d'une personne agonisant est fascinant ; le son semble remonter de la gorge alors que les poumons s'emplissent de sang alors elle essaye de respirer à travers ses gargouillements atroces mais ne réussit pas et en fait s'étouffe. Après, la lutte, les yeux deviennent vides et le froid s'empare du corps qui se rigidifie.»

Elle avait fait cette tirade d'une voix froide et implacable. Froide comme l'argent qui était le symbole de sa famille et pourtant il y avait quelque chose de sinistre à la voir décrire cliniquement l'agonie en ces lieux, sa voix, la Voix d'Argent, se répercutant sur les murs comme une sentence. Enfin, elle releva les yeux pour regarder les yeux rougis de celle qui était en face d'elle.

« Je me demande ce que feront comme bruit tes enfants.»

Elle fit mine d'y penser sincèrement avant de dire à la femme :

« Bien sûr je peux t'éviter tout ça si tu réponds à nos questions sans détour ; est-ce que tu avais remarqué des choses suspectes chez ton mari auparavant ?


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Aquos Dhaen, Le Palais d’Argent - An 1067, mois 4

La femme se met à sangloter doucement face à Aemond et Naerys. Il est évident qu’elle est terrorisée du sort qui lui sera réservé, et plus encore par la présence de la jeune femme qu’elle connaît parfaitement de vue, comme tout citoyen d’Aquos Dhaen. Elle imagine à peine la douleur qui doit couver dans le cœur de la jeune mariée à l’union endeuillée du meurtre de son propre père. Elle a tout perdu, et elle ne sait toujours pas si elle se sortira vivante de ce terrible coup du destin. Pourtant, elle ne semble guère s’en préoccuper à l’aune du sort qui peut être celui de ses enfants. Malgré tout cela, elle fait face avec dignité aux injonctions d’Aemond.

Elle regarde le jeune mage et décide de lui faire confiance. Sans le quitter des yeux, elle commence à vous raconter son histoire.

« Il m’a dit qu’il risquait de s’absenter longtemps, car il partait renforcer la garde du seigneur Lucerys pour le mariage… »

Elle s’arrête en jetant un regard fugitif à Naerys, et elle continue.

« Il ne m’a jamais rien dit, il faut me croire, seigneur ! Il ne m’a rien dit, rien du tout. Il a plusieurs fois ramené plusieurs pièces d’or à la maison. Il me disait les avoir gagnés au jeu, mais les sommes étaient vraiment importantes. Pas le genre de sommes qu’on joue et qu’on gagne au Chandelier, m’voyez. Le Chandelier, c’est la taverne où vont certains gars après leur tour de garde. C’est un bel établissement, bien tenu, respectueux des Dieux, m’voyez. »

Elle semble déjà aller un peu mieux, à l’idée de pouvoir se livrer et essayer de confier à Aemond tout ce qu’elle sait. La persuasion du jeune mage marche à la perfection.

« Nous les avons cachées, il me disait qu’il allait continuer à jouer pour en gagner toujours plus et qu’ensuite, nous partirions nous installer à Lys ou Velos ! Un soir, je l’ai vu parler avec une femme. J’ignore qui elle était, mais elle n’était pas d’ici, si vous voyez ce que je veux dire. Je ne l’avais jamais vue en ville, mais il m’a dit de ne pas m’en faire, que je la croiserais peut-être une ou deux fois mais que je ne devais ni l’importuner, ni m’en préoccuper. Je l’ai écouté. Je l’aimais mon Beren, vous savez ! C’était un homme bon, oui-da ! Doux et attentionné, malgré la guerre qui me l’a changé. »

Vous pouvez faire confiance à ce témoignage. Fille d’un garde du seigneur-dragon local, dont la famille contrôle la cité depuis des générations, il y a de bonnes chances qu’elle connaisse une grande partie de la cité, et surtout l’entièreté de son voisinage. Toutefois, lorsque Naerys menace de s’en prendre à ses enfants, vous constatez que le visage de la mère se ferme soudainement. Quelques larmes coulent à nouveau le long de ses joues. Elle regarde Naerys d’un air mauvais et désespéré.

« Maîtresse Naerys, je t’en prie. Je n’ai jamais voulu le moindre mal à ta famille. J’ignore pourquoi Beren a fait cela. Il a toujours été ravi de travailler pour ta famille. J’ai toujours éduqué nos enfants dans la loyauté à ton nom, Maîtresse. Il agissait avec une forme de légèreté ces dernières semaines. Il me disait que tout allait changer, qu’il allait continuer de gagner au jeu et que nous pourrions vite laisser tout derrière nous. J’étais pas trop d’accord, vous imaginez bien ! Mais Lys ! On dit que c’est une bien belle ville pour commencer une nouvelle vie ! C’est comme ça qu’il disait. Une nouvelle vie. »





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Aquos Dhaen, Le Palais d’Argent - An 1067, mois 4

Les larmes n’avaient encore jamais cessé de couler sur le visage de la jeune femme depuis le début de cette interrogatoire. Même lorsqu’elle se calmait, ses pleurs s’écroulaient timidement sur ses joues, et rien ne pouvait les arrêter. Même pas la cruauté vengeresse de Naerys Arlaeron.

Il n’y avait aucun doute sur le fait que cette dernière, en tant que jeune seigneur-dragon et seconde matriarche de cette famille connue pour son caractère, n’en avait cure du sort de cette veuve qui lui faisait face, malgré leurs sorts similaires. Elle lui avait déjà fait remarquer, avant d’entrer dans la salle d’interrogatoire qu’il était autorisé à lui infliger toutes douleurs qui lui semblait nécessaire pour cette quête de vérité. Déjà lors de ce moment, le jeune mage ne voyait pas l'intérêt de lui “détruire” l’esprit, comme elle l’avait évoqué. Il n’avait jamais rien appris de la sorte dans le cadre de ses cours, cela relevant presque des expériences effectuées par des spécialistes du domaine au-delà du Cinquième Cercle. Mais clairement, en ce qui concernait cette toute récente orpheline, cette ignorance relevait plus de l’implacabilité qu’elle avait hérité de sa famille. Il avait donc pris un ton plus chaleureux, presque pédagogue : “Je te promets de faire tout ce qui est de mon possible pour retrouver les coupables de cet odieux assassinat, Dame Naerys. Toutefois, pour ce qui est de la manipulation mentale, il ne s’agit pas tant de broyer des esprits, mais plutôt de les rendre plus malléables à la suggestion, de les plier en quelque sorte.” Il aurait presque préféré se montrer plus léger pour détendre l’atmosphère, mais cela passerait pour de l’insultante désinvolture face à la détermination de la famille Arlaeron personnifiée en Naerys, qu’il ne pouvait que comprendre, après tout.

La ténacité de la Dame-Dragon ne fut que plus évidente quand arriva l’interrogatoire. Dans un premier temps, la suspecte se montrait des plus friables, ce qui soulagea Aemond. Que serait-il honteux, si elle s’avérait aussi impassible que les murs du Palais d’Argent ! Même si elle était quelque peu troublée par la présence de sa maîtresse, ses réponses se détaillaient progressivement, ce qui permit au mage de renchérir :

“Je ne suis pas un seigneur, le reprit-il d’abord, plus par gêne qu’autre chose. Mais à part ça… Ton mari avait-il l’habitude de jouer ? Ou même toi, vu que tu sembles familière avec les sommes que l’on gagne au jeu ? Parce que, d’après ce que tu me dis, j’ai bien peur qu’il te mentais pour te rassurer, peut-être par ce qu’il préparait en échange des sommes qu’il gagnait. Connais-tu bien les collègues de ton mari, par hasard ? Car c’est probablement ceux qui sont le plus à même de connaître ce que faisait ton époux hors de chez toi, et ce qu’il faisait avec cette femme que tu mentionnes… Avait-t-il des collègues de jeu, ou dont il était proche en général ?”

Il était inutile pour le moment de douter de la véracité de ses propos. Il espérait quand même savoir l’identité de cette femme, mais malheureusement il n’aurait rien le sujet de la part de cette veuve. Sous les menaces glaçantes et horrifiques de Naerys, il sentit d’autant plus le lien frêle qu’il avait tissé avec elle pour lui soutirer des informations se fermer progressivement. Cela se manifestait dans ses paroles par une tirade sur ses espoirs de partir avec sa famille à Lys, des espoirs maintenant réduits en cendres. Peut-être pensait-elle bien faire - en tout cas il l’espérait sincèrement, car il n’osait pas imaginer torturer des enfants pour les plaisirs vengeurs de la Voix d’Argent - mais cela ne faisait que diminuer sa force magique de persuasion. Il dut alors intervenir à voix basse auprès d’elle, aussi poliment que possible :

“Si je puis me permettre, l’intimider de la sorte ne sera que contre-productif. Il nous faut établir un lien de confiance pour que la manipulation mentale soit le plus efficace possible, sinon son esprit ne se fermera que davantage.” Il tourna son regard vers elle l’espace d’un instant, frustré de se montrer aussi compatissant. Si seulement il était possible d’être aussi dur que sa collègue dans cette discipline ! “Au-delà de ça, poursuivit-il en chuchotant, je crains qu’elle ne puisse nous en dire plus si elle ne connaît pas l’identité de cette dame qui parlait à son époux. Il nous faut interroger les collègues du meurtrier, qui en sauront à mon avis plus qu’elle, ou bien éventuellement se diriger vers le Chandelier, si cela vous semble plus utile.” Il préférait lui laisser le choix, puisqu’elle était la maîtresse des lieux.

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Epilogue


Les alliés des Arlaeron ont beau avoir fouillé toute la cité et interrogé tous les suspects, ils n’ont aucune idée de ce qui a pu commanditer un meurtre aussi sordide et grave que celui de Lucerys Arlaeron.

La seule piste est une pierre précieuse retrouvée dissimulée dans le domicile du garde. Elle porte la marque d’un atelier de joaillerie appartenant à la famille Taelarys mais cela n’implique rien car il s’agit de là que cette petite famille tient ses richesses. Il est impossible de retrouver l’acheteur.

La seule certitude que peuvent avoir les Arlaeron, c’est qu’il s’agit d’une organisation ficelée à merveille et que ses commanditaires n’ont rien laissé au hasard.


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