Alors, à l’aube de sa vie, tandis qu’il n’avait pas encore pris conscience des chaînes qui le tenaillaient, il se dit qu’il était plus apte à suivre ce premier train de vie. Il s’abîma les yeux sur les livres d’histoire de Valyria et des autres nations, sur les bestiaires et les études scientifiques des dragons. Il apprit tous ces paragraphes par cœur, pour mieux les ressortir auprès de tous ceux qui voulaient l’entendre. Peu d’enfants de son âge l’écoutaient, mais il se satisfait au moins des faibles sourires de ses professeurs et des membres de sa famille. Dans son adolescence, ce n’était plus suffisant, mais par la force des choses, ça l’est devenu de nouveau. Il ne sait plus exactement qui il doit impressionner, en apprenant ces rituels et ces sorts, mais au moins il avait l’impression que sa vie allait quelque part, sans savoir où exactement.
Et c’est ce “où” qui l’inquiète. Encore aujourd’hui, il ne peut encore le déterminer. Ce n’est pas (ou plus) la satisfaction des autres. Ce n’est pas vraiment l’érudition non plus, il ne partage pas l’ambition de ses camarades d’avoir un savoir infini dans un domaine. Malgré tout, il continue à s’épuiser au travail, à dormir peu pour analyser des recettes alchimiques, sans trop savoir pourquoi. Par peur de faire autre chose, peut-être ? Par peur de ce changement qu’il espérait tant quand il était jeune ? Peut-être est-ce ça. En fin de compte, son espoir pour le futur s’est tari au moment où il a réalisé que les Quatorze l’avaient destinés vers le collège.
Ici, vous parlez du passé de votre famille, de ses exploits passés ou présents, de ses déboires comme de ses richesses. Aemond ne connaît avec certitude que sa lignée maternelle. Les Qohraenos. Une famille qui a obtenu sa renommée par sa richesse liée à son alliance avec la Guilde des Orfèvres, et par ses femmes. Depuis l’île-forteresse d’Elyria jusqu’à la capitale, la propension des femmes Qohraenos à enfanter des filles ont fait de la famille une famille régnée par des femmes. Et ça, Aemond l’a bien ressenti depuis l’enfance. Ça n'a jamais été des hommes qui ont régi son éducation, mais plutôt des femmes, souvent des prêtresses. Justement, de sa grand-mère maternelle, il a aussi un faible lien avec les Nohgaris, qui sont connus pour leur proximité avec les Quatorze, comme le prouve nombre de Grands Prêtres et Grandes Prêtresses portant ce nom-là.
C’est par les gènes de son père que ce noble sang devient bourbier. Autant lors de sa naissance qu’aujourd’hui, il est très difficile de déterminer sa lignée paternelle. Une chose est sûre : son père n’est pas Rahaerys Maenanyon. Ce légat de la Jentegon V Iotāptenon, originaire du Sud de Valyria, capitaine d'un certain renom. Son sang n’a jamais été véritablement pur, et il n’a jamais été vraiment fortuné jusqu’à ses prouesses en tant que capitaine de navire, mais il a toujours adhéré aux idées les plus conservatrices de sa région natale. D’où sa colère en se rendant compte, en voyant le seul fils qu’a donné son épouse, que ce n’était pas le sien.
Cela était évident, rien qu’en observant ses cheveux bruns pousser après quelques mois d’existence dans le monde. Son existence provenait de la semence d’un illustre inconnu qui était tout proche de sa mère la nuit de son mariage, bien plus proche que ne l’avait jamais été Rahaerys.
C’est par les gènes de son père que ce noble sang devient bourbier. Autant lors de sa naissance qu’aujourd’hui, il est très difficile de déterminer sa lignée paternelle. Une chose est sûre : son père n’est pas Rahaerys Maenanyon. Ce légat de la Jentegon V Iotāptenon, originaire du Sud de Valyria, capitaine d'un certain renom. Son sang n’a jamais été véritablement pur, et il n’a jamais été vraiment fortuné jusqu’à ses prouesses en tant que capitaine de navire, mais il a toujours adhéré aux idées les plus conservatrices de sa région natale. D’où sa colère en se rendant compte, en voyant le seul fils qu’a donné son épouse, que ce n’était pas le sien.
Cela était évident, rien qu’en observant ses cheveux bruns pousser après quelques mois d’existence dans le monde. Son existence provenait de la semence d’un illustre inconnu qui était tout proche de sa mère la nuit de son mariage, bien plus proche que ne l’avait jamais été Rahaerys.
Que pensez-vous de l’esclavage à Valyria ? Il s’efforce très souvent à ne pas éprouver de la sympathie pour eux. Il doit se rappeler constamment en les voyant que ce ne sont pas vraiment des êtres humains, mais du bétail doté d’intelligence. Mais il doit quand même avouer qu’il a la pertubante impression de se reconnaître dans leur visage épuisé et rougi, lui à la peau pâle comme du parchemin. Il se sait impuissant pour changer les choses, et parfois se dit qu’il devrait être à leur place.
Quel futur envisagez-vous pour votre personnage au sein de Valyria ? Aemond imagine que son futur comme une ligne droite qu’il n’est plus vraiment capable de changer. Dans son adolescence, malgré toute sa frustration, il en était incapable, alors pourquoi maintenant ? Pourtant, il lui arrive parfois de rêver d’un pouvoir mystique, faiblement politique qu’il se sait inapte à atteindre à cause de sa naissance. Pour le moment, il serait satisfait avec une entrée dans le Quatrième Cercle aux côtés de ses camarades. Dans ce cas-là, il se spécialiserait dans la guérison, dans l’espoir de se sentir utile en soignant les soldats. Ces rêves plus lointains, en revanche, sont encore inatteignables à ses yeux.
Que pensez-vous de la division de la société valyrienne en factions ? Aemond n’a jamais été une créature politique. Il a observé l’entrée de l’armée dans la capitale d’un regard lointain, sans s’inquiéter mais sans pour autant célébrer. A vrai dire, il était en train de travailler pour atteindre le Quatrième Cercle lorsque Lucerys Arlaeron a été assassiné lors du mariage de ses héritiers. Ainsi, il ne saurait se sentir réellement part d’une de ces factions politiques qui scindent dorénavant Valyria. Par son envie de paix et de tolérance vis-à-vis des autres, encouragé par son éducation et ses relations familiales et amicales, il dirait qu’il se sentirait plus proche des Bleus, mais sans grande conviction. En soit, il est secrètement partagé entre son envie de changer les choses, de les améliorer ; et sa sensation d’être illégitime à faire cela. Il se sent, encore et toujours, pas assez fort, pas assez réfléchi et surtout pas assez important pour être un membre des affaires publiques.
Quel futur envisagez-vous pour votre personnage au sein de Valyria ? Aemond imagine que son futur comme une ligne droite qu’il n’est plus vraiment capable de changer. Dans son adolescence, malgré toute sa frustration, il en était incapable, alors pourquoi maintenant ? Pourtant, il lui arrive parfois de rêver d’un pouvoir mystique, faiblement politique qu’il se sait inapte à atteindre à cause de sa naissance. Pour le moment, il serait satisfait avec une entrée dans le Quatrième Cercle aux côtés de ses camarades. Dans ce cas-là, il se spécialiserait dans la guérison, dans l’espoir de se sentir utile en soignant les soldats. Ces rêves plus lointains, en revanche, sont encore inatteignables à ses yeux.
Que pensez-vous de la division de la société valyrienne en factions ? Aemond n’a jamais été une créature politique. Il a observé l’entrée de l’armée dans la capitale d’un regard lointain, sans s’inquiéter mais sans pour autant célébrer. A vrai dire, il était en train de travailler pour atteindre le Quatrième Cercle lorsque Lucerys Arlaeron a été assassiné lors du mariage de ses héritiers. Ainsi, il ne saurait se sentir réellement part d’une de ces factions politiques qui scindent dorénavant Valyria. Par son envie de paix et de tolérance vis-à-vis des autres, encouragé par son éducation et ses relations familiales et amicales, il dirait qu’il se sentirait plus proche des Bleus, mais sans grande conviction. En soit, il est secrètement partagé entre son envie de changer les choses, de les améliorer ; et sa sensation d’être illégitime à faire cela. Il se sent, encore et toujours, pas assez fort, pas assez réfléchi et surtout pas assez important pour être un membre des affaires publiques.