La Dame-Dragon respirait à peine alors que son regard était fixé sur le plafond de sa chambre. Au cœur de Castel Maerion, aucun bruit ne venait extirper les dormeurs de leurs draps. L’esprit de Daenerys cogitait à tout à allure. Depuis des jours et des jours, elle se remémorait son entrevue avec Alynera Vaekaron, elle revoyait l’assassinat de Lucerys Arlaeron et le chaos qui s’en était suivi. Elle se rappelait qu’elle avait su tenir à tête à ce père si présent et si écrasant à Valyria. L’ancienne Lumière de Sagesse avait perdu de sa superbe à partir du moment où il ne s’était pas clairement positionné comme soutien des Aralaeron mettant en porte à faux sa famille toute entière. Elle se rappelait aussi de l’action qu’avait mené les Rouges il y a quelques jours de cela. Un temps fort et important pour marquer les esprits et prouver aux Valyriens qu’ils pensaient à eux et qu’il agissaient pour eux. Depuis le début de la semaine, Daenerys Maerion avait accompagné avec un peu plus d’enthousiasme sa mère dans sa tournée hebdomadaire des temples valyriens.
La Dame-Dragon voulait y chercher réconfort et courage dans son entreprise. Elle puisait aux près des Quatorze la force nécessaire pour faire face une dernière fois à son père. Pour Aerys, pour Jaehaegaron et pour leur famille, elle agirait seule, elle en assumerait toutes les conséquences seule parce qu’elle était un dragon et que parfois les dragons agissent dans leur coin. Sa famille avait pris l’habitude de souvent la tenir à l’écart de ses actions surtout les plus sordides. Cette fois, cela serait au tour de la cadette des Maerion de cacher à sa famille ses pensées les plus noires. Jamais personne ne devrait savoir pas même Aerys, pas même Vhaenyra et surtout, elle devrait réussir à enfouir assez profond dans son cœur et dans son âme ce geste odieux pour que jamais oh grand jamais son amie Daenyra ne le découvre. La Tergaryon devinait bien trop de chose à son sujet sans que la Maerion ne puisse se l’expliquer. Daenyra, la douce Daenyra, elle avait proféré des paroles bien intrigantes lors des Réjouissances que les Rouges avaient offerts au peuple. Elle avait parlé de leur ventre, Daenerys l’avait alors regardé avec surprise. Elle n’avait rien remarqué la concernant alors pouvait-elle parlé seulement de Naerys Arlaeron ? Certes Daenerys s’était offerte à Jaehaegaron la nuit de leur mariage mais elle ne se croyait pas assez fertile pour déjà porter le fruit de leur nuit dédiée à Meleys. En parlant de Jaehaegaron, la dame ne pouvait nier que son époux était bien différent de ce qu’elle avait toujours pu voir depuis leur enfance. D’une certaine manière, elle comprenait enfin le regard que lui avait lancé Meleys lors du Rêve de Caraxès ou encore la vision qu’elle avait eu lors du rituel los du Rêve de Vermax. Son frère devait être protégé et elle le protègerait à sa manière. Tout comme elle protègerait de lui-même Aerys. Elle n’avait jamais pu oublié la prophétie qu’avait annoncé la prêtresse de Tessarion.
D’un geste lent, la dame-dragon finit par s’extirper de ses draps alors que la lune illuminait le ciel de Valyria. Elle marcha à pas de loup jusqu’à la porte des appartements de son époux et y pénétra silencieusement. En début de soirée, Daenerys avait partagé la couche de son frère avant d rejoindre sa propre chambre. C’était un rituel qu’ils avaient depuis leur union, une volonté qui émanait de la nouvelle héritière des Maerion et que son époux n’avait pas eu d’autre choix que d’accepter. Alors que depuis un mois Daenerys avait pris l’habitude de venir le retrouver avant que toute la maisonnée ne s’éveille, cette fois elle était revenue en pleine nuit pour contempler le visage de cet homme qu’elle apprenait à connaitre avec le temps. Elle déposa délicatement un baiser sur son front avant de se retirer. En silence elle se drapa dans une stola sombre et couvrit ses cheveux d’un voile bleu nuit. Elle irait seule par-delà les rues de Valyria pour le retrouver lui, cet homme qui était si difficile de trouver. Mais elle avait pour elle la connaissance des Maerion. Voilà des jours qu’elle préparait son départ ce qui ne l’empêcha pas de frissonner alors qu’elle franchissait les portes de sa demeure. Instinctivement, elle resserra les pans de sa tenue sur elle et effleura du bout des doigts la fibule que lui avait offerte Alynera Vaekaron.
Daenerys Maerion marchait d’un pas rapide et peu rassuré. Elle ne devait pas se trouver dehors alors que le couvre-feu était encore instauré. Elle risquait beaucoup quand bien même elle était la sœur-épouse d’un Sénateur de la faction Rouge. La positon de Jaehaegaron ne la sauverait probablement pas alors qu’elle bravait les interdits qu’elle approuvait par ailleurs. Plus les heures avançaient et plus la dame-dragon s’enfonçait dans les tréfonds de Valyria. Parfois elle croisait des pauvres gens qu’elle ne regardait que peu de temps préférant poursuivre sa route pour parvenir le plus rapidement possible jusqu’à sa cible. Son pas s’accélérait naturellement comme pour qu’elle en finisse au plus vite, comme pour l’empêcher surtout de faire demi-tour. Car si elle rebroussait chemin maintenant, il était plus que probable que jamais plus elle ne trouve la force nécessaire pour accomplir son grand dessein. Le froid et l’humidité venaient tiraillé ses traits délicats de femme qui ne connaissait que la chaleur et le luxe de la surface. Se perdant dans les tunnels de l’antre de Valyria, seul un ou deux éternuements vinrent rompre le silence qui l’entourait. Ô comme elle aurait aimé que l’un de ses frères ou même un homme de son père viennent l’accompagner. Mais il n’y avait qu’elle ou bien pas tout à fait. Étrangement, elle se sentait observée et elle finit par marquer l’arrêt alors qu’il semblait qu’elle se trouvait face à une grande salle qui ne s’ouvrait sur rien. Son regard parcourut l’obscurité à la recherche d’un indice mais elle ne put contempler le lieux que lorsque des braseros s’allumèrent, sans aucun doute sous l’influence de la magie. Elle manqua de faire marche arrière mais elle crut entendre la voix de sa sœur qui lui intimait de rester. Elle resta alors immobile, attenant que ses yeux le temps que ses yeux s’habituent à la nouvelle luminosité qui s’offrait à elle. Vaguement, une silhouette se dessina enfin devant elle et alors elle osa faire quelques pas en sa direction. Qu’allait-elle faire par les Quatorze ! « Daenerys Maerion, héritière de la famille Maerion et épouse du Sénateur Jaehaegaron Maerion. » finit-elle par lâcher, laissant sa voix briser le silence. La Dame-dragon s’était présentée à la chose qui se tenait devant elle, assise sur un trône de ce qu’elle pouvait voir. Bien sûr, cela était sûrement dérisoire. Daenerys se doutait bien que l’être qui lui faisait face connaissait son identité mais qu’importe.
« Mage, j’ai besoin de ton aide ! » reprit la Dame-dragon d’une voix qu’elle voulait la plus sûre.
La Dame-Dragon voulait y chercher réconfort et courage dans son entreprise. Elle puisait aux près des Quatorze la force nécessaire pour faire face une dernière fois à son père. Pour Aerys, pour Jaehaegaron et pour leur famille, elle agirait seule, elle en assumerait toutes les conséquences seule parce qu’elle était un dragon et que parfois les dragons agissent dans leur coin. Sa famille avait pris l’habitude de souvent la tenir à l’écart de ses actions surtout les plus sordides. Cette fois, cela serait au tour de la cadette des Maerion de cacher à sa famille ses pensées les plus noires. Jamais personne ne devrait savoir pas même Aerys, pas même Vhaenyra et surtout, elle devrait réussir à enfouir assez profond dans son cœur et dans son âme ce geste odieux pour que jamais oh grand jamais son amie Daenyra ne le découvre. La Tergaryon devinait bien trop de chose à son sujet sans que la Maerion ne puisse se l’expliquer. Daenyra, la douce Daenyra, elle avait proféré des paroles bien intrigantes lors des Réjouissances que les Rouges avaient offerts au peuple. Elle avait parlé de leur ventre, Daenerys l’avait alors regardé avec surprise. Elle n’avait rien remarqué la concernant alors pouvait-elle parlé seulement de Naerys Arlaeron ? Certes Daenerys s’était offerte à Jaehaegaron la nuit de leur mariage mais elle ne se croyait pas assez fertile pour déjà porter le fruit de leur nuit dédiée à Meleys. En parlant de Jaehaegaron, la dame ne pouvait nier que son époux était bien différent de ce qu’elle avait toujours pu voir depuis leur enfance. D’une certaine manière, elle comprenait enfin le regard que lui avait lancé Meleys lors du Rêve de Caraxès ou encore la vision qu’elle avait eu lors du rituel los du Rêve de Vermax. Son frère devait être protégé et elle le protègerait à sa manière. Tout comme elle protègerait de lui-même Aerys. Elle n’avait jamais pu oublié la prophétie qu’avait annoncé la prêtresse de Tessarion.
D’un geste lent, la dame-dragon finit par s’extirper de ses draps alors que la lune illuminait le ciel de Valyria. Elle marcha à pas de loup jusqu’à la porte des appartements de son époux et y pénétra silencieusement. En début de soirée, Daenerys avait partagé la couche de son frère avant d rejoindre sa propre chambre. C’était un rituel qu’ils avaient depuis leur union, une volonté qui émanait de la nouvelle héritière des Maerion et que son époux n’avait pas eu d’autre choix que d’accepter. Alors que depuis un mois Daenerys avait pris l’habitude de venir le retrouver avant que toute la maisonnée ne s’éveille, cette fois elle était revenue en pleine nuit pour contempler le visage de cet homme qu’elle apprenait à connaitre avec le temps. Elle déposa délicatement un baiser sur son front avant de se retirer. En silence elle se drapa dans une stola sombre et couvrit ses cheveux d’un voile bleu nuit. Elle irait seule par-delà les rues de Valyria pour le retrouver lui, cet homme qui était si difficile de trouver. Mais elle avait pour elle la connaissance des Maerion. Voilà des jours qu’elle préparait son départ ce qui ne l’empêcha pas de frissonner alors qu’elle franchissait les portes de sa demeure. Instinctivement, elle resserra les pans de sa tenue sur elle et effleura du bout des doigts la fibule que lui avait offerte Alynera Vaekaron.
Daenerys Maerion marchait d’un pas rapide et peu rassuré. Elle ne devait pas se trouver dehors alors que le couvre-feu était encore instauré. Elle risquait beaucoup quand bien même elle était la sœur-épouse d’un Sénateur de la faction Rouge. La positon de Jaehaegaron ne la sauverait probablement pas alors qu’elle bravait les interdits qu’elle approuvait par ailleurs. Plus les heures avançaient et plus la dame-dragon s’enfonçait dans les tréfonds de Valyria. Parfois elle croisait des pauvres gens qu’elle ne regardait que peu de temps préférant poursuivre sa route pour parvenir le plus rapidement possible jusqu’à sa cible. Son pas s’accélérait naturellement comme pour qu’elle en finisse au plus vite, comme pour l’empêcher surtout de faire demi-tour. Car si elle rebroussait chemin maintenant, il était plus que probable que jamais plus elle ne trouve la force nécessaire pour accomplir son grand dessein. Le froid et l’humidité venaient tiraillé ses traits délicats de femme qui ne connaissait que la chaleur et le luxe de la surface. Se perdant dans les tunnels de l’antre de Valyria, seul un ou deux éternuements vinrent rompre le silence qui l’entourait. Ô comme elle aurait aimé que l’un de ses frères ou même un homme de son père viennent l’accompagner. Mais il n’y avait qu’elle ou bien pas tout à fait. Étrangement, elle se sentait observée et elle finit par marquer l’arrêt alors qu’il semblait qu’elle se trouvait face à une grande salle qui ne s’ouvrait sur rien. Son regard parcourut l’obscurité à la recherche d’un indice mais elle ne put contempler le lieux que lorsque des braseros s’allumèrent, sans aucun doute sous l’influence de la magie. Elle manqua de faire marche arrière mais elle crut entendre la voix de sa sœur qui lui intimait de rester. Elle resta alors immobile, attenant que ses yeux le temps que ses yeux s’habituent à la nouvelle luminosité qui s’offrait à elle. Vaguement, une silhouette se dessina enfin devant elle et alors elle osa faire quelques pas en sa direction. Qu’allait-elle faire par les Quatorze ! « Daenerys Maerion, héritière de la famille Maerion et épouse du Sénateur Jaehaegaron Maerion. » finit-elle par lâcher, laissant sa voix briser le silence. La Dame-dragon s’était présentée à la chose qui se tenait devant elle, assise sur un trône de ce qu’elle pouvait voir. Bien sûr, cela était sûrement dérisoire. Daenerys se doutait bien que l’être qui lui faisait face connaissait son identité mais qu’importe.
« Mage, j’ai besoin de ton aide ! » reprit la Dame-dragon d’une voix qu’elle voulait la plus sûre.