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Jacaerys Velaryon
Jacaerys Velaryon
Seigneur-Dragon

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Ami de la nuit, as-tu déjà inspiré cette odeur de délice ?
Cette douceur gourmande qui entre en lice

Orgie de la famille Bachaenor, An 1067 Mois 3

Les gémissements se mêlaient aux lourdes senteurs venues de l'Orient et la chaleur des amants contrastait avec la fraîcheur des bassins de la villa Bachaenor. L'orgie battait son plein alors que le soleil n'était même pas encore couché. Les mœurs valyriennes, déjà peu connues pour leur austérité, se débridaient avant l'interdit suprême de l'armée. Les esprits échaudés trouvaient une catharsis dans leurs amples mouvements de hanches, goûtant à l'ambroisie païenne des lèvres de leurs compagnons d'un soir. Les hommes rivaient leurs bouches à une nouvelle forme de mollusque tandis que les femmes découvraient - ou redécouvraient - ces instruments à anche. Parfois, les premiers jouaient volontiers de la flûte tandis que les secondes se régalaient de leur festin.

En d'autres termes, la gargantuesque partie de jambes fines atteignait peu à peu son apogée. Tel le lion des plaines aux babines rebroussées, les gestes allaient crescendo, les plaintes se transforment parfois en cris de surprise - ou de déplaisir. Les gestes se faisaient nerveux et même les musiciens atteignant leur iāragon, cet état de grâce où les actions semblent alors se présenter de façon très claire et naturelle. Les tambours montaient crescendo au rythme de ces guerriers de Meleys alors que flûtes et trompes témoignaient de leur sacrifice glorieux pour nourrir leur succube de maîtresse divine. Une unique viole, ô instrument atypique de Valyria, menait la danse des rasa.

S'y mêlaient l’amour; le rire, le chagrin; la colère; l’énergie; la peur; le dégoût; et l’étonnement. Qu'il n'y avait pas être surpris de cette bouche incandescente propre à faire frémir votre âme au rythme d'une quadrille ? Pourquoi ne pas être dégoûté par cette bedaine grasse et outrageant sous les graves basses ? Les vibrations aiguës et grinçantes de l'horreur agréable devant les dimensions de son compagnon ? Horrifiantes. Que dire de ce sentiment d’héroïsme, de bravoure, de majesté, de gloire, de grandeur et une sorte d’excitation noble, une certaine fierté devant le souffle court de sa bête d'un soir ? Et cette série d’ornements rapides et "tremblants" de la colère explosive de certains dominants auxquels répond la pathétique, triste et pleine de larmes euphorie de leurs esclaves du moment ? Les tambourins joyeux ne répondaient ils pas à la surprise et l’étonnement, la gaieté et même une légère peur, comme lorsque l’on vit une expérience nouvelle, étrange ? Enfin l'amour lui se passait de mots dans ce lieu de décadence bien peu farouche.

Fade et morne figure, Jacaerys trônait au milieu des convives, allongé sur un divan. Autour de lui les premières victimes de la guerre sauvage qui se déroulaient dans les alcôves se délaissaient accompagnés de, bien rares, abstinents. Le Légat ne pouvait que faire partie de ces derniers malgré sa mise et sa tunique largement ouverte. Son regard éteint se portait sur les poitrines des femmes sans une pointe d'excitation. Seul le vin sanglant qui éclaboussaient leur prude atouts érigés au nom de la Déesse éveillait de vagues sensations dans son bas ventre. Avec un gémissement, il attrapa sa lourde coupe et y but le vin amer et sec qu'il s'était servi. Une piquette fade.

La soirée se déroulait très bien. Il avait joué, gagné puis rejoué pour mieux perdre. Buvant et festoyant dans l'antre des beaux-parents de son frère Viserys, Jacaerys pensait reconnecter avec la vie et les vices. Pourtant alors que les amants et les couples se faisaient, il n'avait ressenti qu'un grand vide. Un épuisement moral et sexuel profond. Son esprit ne pouvait que remonter aux gémissements des blessés sous les murailles de Bhorash, guère ceux éloignés des chuchotements effrénés qui parvenait des tentures à sa droite. La femme qui l'y avait invité était belle, une blonde pulpeuse au visage charmante malgré un oeil tombant. Le Légat n'avait pu que détourner le regard. Maintenant, un autre la prenait à la mode Dothraki dans un concert de grognements qu'un loup n'aurait eu à rougir.

Quel déplaisir. Un déplaisir auquel vint s'ajouter une silhouette non moins gironde, bien que petite. Aussi délicate fine, elle arrivait à lui gâcher la vue, non pas que Jacaerys eut grand chose à observer si ce n'était les amers souvenirs au goût de cendre qui le hantaient. Reposant sa couple, il leva ses yeux améthyste vers celle qui osait pénétrer dans son espace personnel et tendit la main pour la repousser légèrement.

"Je ne veux pas me montrer désobligeant belle dame mais saurai-tu t'éloigner ? Je ne goûte pas une présence si près de moi ce soir."


Valaena Cellaeron
Valaena Cellaeron
Sénatrice

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Orgie de la famille Bachaenor, An 1067 Mois 3

Valaena n’avait absolument aucune envie de se trouver là.

Le couvre-feu n’avait pas encore fait entendre sa clameur et ne lui offrait aucune excuse pour s’isoler du reste du monde avant quelques heures. Si les privilèges ne manquaient pas à sa nouvelle fonction de Sénatrice, elle en découvrait amèrement les devoirs même une fois sortie du Sénat alors que les discussions interminables et les débats creux avaient animé sa journée. La jeune Cellaeron avait toujours intimement pensé que son père passait autant de temps dans les orgies par pur plaisir personnel, elle comprenait désormais que celles-ci constituaient également une véritable obligation sociale à laquelle il était parfois impossible de se dérober.

Elle passa péniblement les portes de la demeure Bachaenor en feignant un sourire courtois. Aussitôt, les mélodies des gémissements, des cris un peu trop passionnés et des baisers lui parvinrent, ne lui permettant pas de réprimer un soupir de fatigue. L’odeur même, étouffée, lourde d’une dizaine de parfums entremêlés l’asphyxiait presque et elle se jeta sur le premier verre de vin qui croisa son chemin pour tout réconfort.

Ordinairement, Valaena se délectait de ces soirées et en était une fervente participante, s’offrant corps et âme, mais surtout corps à Meleys. Mais ce soir, elle n’avait pas le cœur aux festivités. Ce soir, la lassitude l’emportait sur l’excitation et les bras offerts de quelques inconnus. Peut-être en avait-elle trop connu qui ne savaient plus la surprendre, peut-être regrettait-elle sa promesse de ne jamais rien ressentir de plus qu’un vague plaisir passager sans attache, sans passion aucune. Mais c’était plus sûr.

Valaena caressa des doigts le bord de son verre, errant sans but précis dans ce temple des désirs, faisant défiler son regard sur tous ces êtres suffocants dans leur quête du plaisir ultime. Elle ne sut si en cet instant ils lui évoquaient de la curiosité, de l’envie ou de la pitié, elle regrettait de ne pas se sentir d’humeur à se joindre au boucan général tandis qu’elle saluait quelques visages importants en prétendant passer une soirée délicieuse. Mais même ce vin n’aurait pu prétendre à un tel adjectif.

Un homme sorti de cette masse informe s’approcha doucement d’elle, un animal prêt à dévorer sa proie, la faisant instinctivement reculer de quelques pas tandis qu’elle se dérobait à ses bras envahissants. Pas ce soir. Le regard ferme qu’elle lui adressa suffit fort heureusement à le dissuader de poursuivre son entreprise et Valaena ne put s’empêcher de lever des yeux au ciel avant de sentir une main s’approcher dans son dos. En se retournant, elle remarqua un inconnu assez jeune, bien que visiblement plus âgé qu’elle, allongé nonchalamment sur un divan un verre à la main.

Valaena profita de la surprise d’avoir été interpelée pour prendre le temps de le détailler davantage. Son regard l’intriguait. Elle le sentait comme à des centaines de kilomètres d’ici, ne semblant prendre aucun plaisir au spectacle bestial qui se déroulait sous ses yeux et ses quelques mots achevèrent de confirmer cette impression.

« Je ne veux pas me montrer désobligeant belle dame mais saurai-tu t'éloigner ? Je ne goûte pas une présence si près de moi ce soir. »

Un léger sourire flottait sur les lèvres de la jeune Cellaeron. Elle n’avait encore jamais été rejetée et éloignée dans une orgie et cette remarque suffit à la piquer dans sa curiosité et dans son égo. Qui était donc cet homme qui la repoussait alors même qu’elle n’avait rien tenté vers lui et que se cachait derrière ses yeux améthyste perdus dans le vague ?

Valaena s’en fit instinctivement un défi qui égayerait quelque peu sa soirée. Elle s’assit à ses côtés, bravant son injonction de s’écarter et porta son verre à ses lèvres tout en ne le lâchant pas des yeux. Si elle n’ignorait pas que son regard appuyé pouvait suffire à séduire bien des hommes, elle savait qu’il y serait très certainement insensible, ce qui ajoutait quelque part une certaine forme d’excitation.

« Je vois. Tu es donc très certainement ici pour goûter les délices de cette piquette insipide j’imagine ? »

Bien que près de lui, elle veillait à laisser de l’espace entre leurs deux corps pour ne pas l’étouffer. Après l’avoir suffisamment observé, Valaena reposa ses yeux sur le théâtre vivant qui se déroulait devant eux.

« A quoi ton esprit peut-il bien être occupé pour vouloir être seul dans cet endroit bondé de monde ? »

Valaena n’attendait certainement pas une réponse sincère de la part d’un inconnu qui ne se confierait jamais si aisément, mais elle ne put s’empêcher de soulever l’ironie de sa situation. Elle s’en voulait presque de ne pas lui avoir accordé la solitude et l’espace qu’il réclamait. Mais il était bien trop intriguant pour la faire obéir docilement.


Jacaerys Velaryon
Jacaerys Velaryon
Seigneur-Dragon

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Orgie de la famille Bachaenor, An 1067 Mois 3

La nouvelle venue était une de ces brunes à la beauté aussi sensuelle qu'exotique dans la blondeur pure de Valyria. Si Jacaerys désirait la voir quitter séance tenante son environnement, il pouvait s'empêcher céans de laisser son regard s'attarder sur son séant. La courbe des hanches d'une femme avait toujours quelque chose d'hypnotique pour l'officier militaire. Loin de penser à la largeur du bassin pour enfanter, il était plus prompt à réfléchir à la vue qu'elle délivrait une fois allongée sur le dos. Une fascination similaire l'animait pour les cheveux, tout autant de crinières à maîtriser et dompter. Baissant le regard sur sa coupe, il ne put s'empêcher de penser qu'il avait peut-être trop bu.

Lorsque la belle inconnue se tourna vers lui, il ne put s'empêcher de plisser le nez. Il était difficile de ne pas reconnaître la sculpturale fille de Baelor Cellaeron. Son regard appuyé l'effraya plus qu'il ne l'intrigua. Jacaerys avait espéré éviter d'avoir à se rapprocher des Rouges, en particulier dans cette soirée morose et terrible. Un frisson parcourut sa moelle épinière qu'il réprima aussitôt. Le père ne pouvait s'intéresser à lui, jamais il n'avait fait mention de son souhait de servir une des factions. Qui plus est, la Lumière de Sagesse l'aurait contacté directement pour en discuter. Envoyer sa fille le séduire n'y mènerait à rien. Il lui semblait qu'elle était fiancée à... personne. Tout compte fait peut-être devait-il s'inquiéter.

Elle ne semblait pas le connaître. Peut être était ce une ruse de son esprit pour oublier ses inquiétudes, mais Jacaerys la saisit à bras le corps et vida sa coupe d'une traite. Maintenant qu'il était piégé ici avec une magnifique jeune femme - et accessoirement l'héritière d'un des hommes les plus influents de la capitale. Au moins savait-elle se montrer aussi charmante qu'habile de sa langue pour autre que les occupations sournoisement attirantes des hôtes. Avec un sourire, il posa sa coupe au sol et soupira bruyamment. Levant les yeux au ciel d'un air théâtral, il les baissa à nouveau pour observer la jeune femme.

"Il se trouve que je fais parti de la famille du beau-frère des Bachaenor. A vrai dire, je suis son benjamin." dit-il d'un air mystérieux. "En fidèle serviteur de mon nom, je me devais bien de participer à cette... cérémonie en l'honneur de Meleys même si le coeur n'y est pas."

Se redressant, il observa Valaena. S'il se rappelait bien, sa mère était d'origine Rhoynar. Aussi le Légat opta pour la langue de ce peuple. Au-delà des accents chantants et souples du peuple du fleuve, Jacaerys maîtrisait les accords plus secs et impérieux des Andals, le parler brutal et guttural des Dothrakis et avait quelques notions de l'infâme ghiscari. S'il avait un accent assez prononcé par manque de pratique, nul ne pouvait douter de son talent de polyglotte.

"Mon esprit voyage par delà le Golfe de Douleur." dit-il en détournant le regard. Il avait combattu avec son demi-frère. "Daelarys saurait t'en raconter quelques détails, mais je tiens à garder pour moi les moments les plus sombres de mon existence s'il te plaît." Il se murmurait que c'était son propre père qui avait payé les Dothrakis pour ravager les terres septentrionales du Vieil Empire. Pourtant il ne pouvait en vouloir à sa fille. Repassant au Valyrien, il la détailla des yeux sans se cacher. Il l'observa comme il l'avait fait de chacune de ses montures, observant le moindre élément qui viendrait gâcher sa beauté ou sa personnalité. "Et toi ? N'es-tu pas trop habillée ? J'en viendrai presque à croire que tu cherches à insulter nos hôtes... Or tu n'as pas la même excuse que moi d'être ici par devoir."


Valaena Cellaeron
Valaena Cellaeron
Sénatrice

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Orgie de la famille Bachaenor, An 1067 Mois 3

La soirée qui s’annonçait fade et interminable prenait doucement un tout autre tournant.

Valaena détaillait méticuleusement son interlocuteur, les traits attirants de son visage, la puissance de ses bras, l’effet légèrement indiscipliné de ses cheveux dans lesquels elle se serait tout à fait imaginée passer ses mains. S’il lui disait vaguement quelque chose, elle ne parvenait définitivement pas à mettre un nom sur ce visage et regrettait presque de ne pas lui avoir prêté plus attention dans le cas où elle l’aurait croisé auparavant. Elle rencontrait tant de visages qu’il était parfois difficile de demeurer physionomiste, mais elle savait avec certitude qu’ils ne s’étaient pas adressé la parole auparavant. Les notes graves et infiniment sensuelles de sa voix n’auraient pu si aisément s'effacer de sa mémoire.

Perdue dans la recherche de ses propres souvenirs, la jeune Cellaeron fut tirée de sa réflexion par la crainte qui se lisait dans ses yeux. Elle se surprit à se demander si toutes les femmes l’effrayaient de la sorte ou si elle était la seule, auquel cas, elle doutait de poursuivre cette distraction bien longtemps. En le voyant vider sa coupe d’une traite cependant, elle se prit à penser qu’il cherchait là le courage d’affronter son regard et ne put réprimer un léger sourire qui flottait sur ses lèvres tandis qu’elle peinait à le lâcher des yeux.

Il se présentait vaguement comme faisant partie de la famille des hôtes de la soirée. A ces mots, Valaena retint un rire en songeant qu’elle venait d’insulter copieusement le vin servi auprès de la mauvaise personne, mais elle se contenta de plonger dans sa coupe à nouveau pour dissimuler son sourire à son interlocuteur. Elle s’attendait à ce qu’il décline son identité complète, en vain, il s’en abstint, conservant un air mystérieux qui eut pour seul effet d’intriguer et frustrer davantage la jeune femme. D’autant plus qu’il semblait posséder un avantage non négligeable sur elle en sachant tout à fait à qui il s’adressait lorsqu’il passa dans la langue du peuple Rhoynar dont était originaire sa mère.

Il est vrai que l’intérêt de la jeune Cellaeron était d’abord né de son air désabusé et de sa solitude intrigante, mais elle dut concéder que ces quelques mots dans sa langue maternelle la perturbèrent davantage au point qu’elle ôta son verre de ses lèvres pour se concentrer pleinement sur lui. Il maniait visiblement sa langue avec dextérité, ce qui ne manqua pas de l’interroger sur les autres talents dont elle saurait faire preuve.

Ses mots lui firent autant l’effet d’une caresse par la forme délicate du dialecte que d’un coup de poing par la souffrance manifeste qu’ils transportaient. Pour la première fois depuis le début de leur rencontre, Valaena se résigna à le lâcher du regard et à baisser ses yeux, par respect et pudeur. Elle n’insisterait pas sur ce terrain, la guerre avait visiblement brisé quelque chose en lui, comme en beaucoup d’autres qui en étaient revenus et chez d’autres encore qui attendaient toujours le retour de certains qui n’étaient jamais rentrés.

Le nom de Daelarys la saisit soudain et elle comprit enfin à qui elle avait affaire. Elle ne sut d’abord si le fait de mettre une identité sur ce bel inconnu avait un aspect rassurant ou décevant, entraînant avec lui la fin d’un certain mystère qu’il entretenait si bien. Mais Valaena notait que pour la première fois depuis qu’elle avait franchi les portes de cette demeure, elle n’avait aucune envie de rentrer chez elle.

« J’en suis désolée. Je comprends les fantômes qui te hantent même en cet instant. Tu ne me dois rien. »murmura-t-elle simplement en l’imitant sur le choix de la langue.

Un léger nœud de culpabilité s’installa au fond de sa gorge tandis qu’autour d’eux, les hommages à Meleys se poursuivaient dans des bruits rauques qui contrastaient affreusement avec le sérieux de la situation. Valaena considéra un instant l’idée de laisser la paix à Jacaerys Velaryon, aussi séduisant lui paraissait-il, elle ne voulait pas constituer un fardeau supplémentaire sur un esprit déjà prisonnier de tant de douleurs. Tandis qu’elle envisageait de se lever, elle sentit son regard l’observer longuement et se permit de reposer de nouveau ses yeux sur lui.

« Et toi ? N'es-tu pas trop habillée ? J'en viendrai presque à croire que tu cherches à insulter nos hôtes... Or tu n'as pas la même excuse que moi d'être ici par devoir. »

Le Valyrien était de nouveau de rigueur et son ton semblait s’être vaguement éloigné des souvenirs de guerre qu’il avait emportés avec lui. Il avait quelque chose d’envoûtant, de séducteur sans même paraître produire le moindre effort en ce sens. Les palpitations de la jeune femme s’accélérèrent légèrement tandis qu’elle soutenait son regard, se faisant violence pour ne pas baisser les yeux.

« Je pense bénéficier pourtant la même excuse que toi. Le devoir d’une Sénatrice ne se traduit pas seulement par les discussions et les votes au Sénat, il se poursuit après la fin de la journée, dans des soirées comme celles-ci pour s’assurer d’être vue ».

Elle se rapprocha légèrement de lui afin de pouvoir lui murmurer à l’oreille.

« Quant à mes habits, eh bien, je pensais que cela t’indifférait de risquer d’insulter nos hôtes ce soir mais cela peut s’arranger si tel est ton désir… ».

Si Valaena était habituée à séduire, elle se trouvait particulièrement désarçonnée par l’homme qu’elle avait face à elle tandis qu’une vague d’excitation attendait patiemment un mot, un geste de sa part pour achever de la submerger.


Daelarys Nadresyon
Daelarys Nadresyon
Citoyen

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Orgie de la famille Bachaenor, An 1067 Mois 3

L'air était moite. Une chaleur étouffante régnait au sein des pièces principales et le moindre courant d'air un peu plus frais était électrisant. Sous les doigts curieux courraient les peaux frissonnantes, sous les lèvres, les parfums enivraient. A peine entrait-on chez les Bachaenor que l'on entendait les soupirs extasiés des nombreux invités à cette orgie plus que bienvenue en ces temps troublés. En tant que fils Cellaeron, Daelarys avait été convié à participer à ces célébrations. Chose qu'il ne refusait jamais, même lorsque son corps avait été tiraillé d'une journée difficile sur le pont. Il arriva, paré de ses plus beaux atours, la barbe soigneusement taillée et le corps fraîchement lavé de toutes ses impuretés. Dès lors qu'il s'installa sur l'une des banquettes, on lui proposa du vin dans un verre finement cisaillé. Alors qu'il porta le liquide rougeâtre à ses lèvres, ses yeux se posèrent sur les courbes folles d'une jeune femme à la chevelure de feu.

Il la détailla, de haut en bas, puis il fut happé par sa poitrine mise en valeur par quelques bijoux de moindre valeur, comparé à sa beauté entêtante. Ses yeux verts vinrent rencontrés ceux du Nadresyon. Un sourire vint se dessiner sur son visage. Elle s'approcha alors, vint le frôler doucement, et but dans la coupe du jeune homme, lançant ainsi les hostilités. Elle ne donna pas son nom. Tout du moins, elle refusa. Daelarys n'en avait cure. L'inconnu l'excitait plus que tout autre chose et ce soir, il serait servi. L'invitée glissa ses doigts sur le torse du marin et se rapprocha de plus en plus de lui jusqu'à venir coller son torse contre le sien. De nouveau, il plongea son regard sur les deux seins qui s'offraient à lui. Sa comparse sembla lire dans ses pensées puisqu'elle détacha lentement sa toge de ses épaules, laissant ainsi le mince tissu blanc tomber à ses pieds. Cette fois-ci, il avait l'autorisation explicite de s'y noyer s'il le désirait.

Mais la réception ne faisait que commencer et Daelarys voulait d'abord boire et visiter les lieux afin de mieux s'imprégner de ce qui allait être son royaume pour quelques heures. Car s'il aimait l'océan, il aimait les femmes encore plus et il savait en profiter. Doucement, il embrassa la déesse aux cheveux de feu puis la repoussa légèrement.

- "Je reviendrai." - fit-il tandis qu'il se levait.

Légèrement déçue, la jeune femme se leva sans pour autant se rhabiller.

- "Alors je t'attendrai." - ajouta-t-elle en souriant.

Daelarys en profita pour observer en détail la moindre de ses courbes. Il en avait vu un certain nombre mais celles-ci étaient affolantes. Sentant une chaleur doucereuse monter dans son bas ventre, il tourna les talons. Il fallait se préserver pour la suite. Il fit remplir sa coupe une nouvelle fois puis déambula dans chacune des pièces de l'immense propriété. Partout où il allait, les corps s'entremêlaient dans une symphonie de râles et de soupirs. Les corps luisaient d'huiles parfumées en tout genre et les vêtements se faisaient de plus en plus rares. Si la guerre pendait au nez de Valyria, cela était bien loin des préoccupations du Nadresyon. Il considérait ces moments orgiaques trop précieux pour les parasités avec la vie politique. Sur son passage, il sentait des mains le frôler, des souffles chauds contre sa peau et parfois quelques gémissements étouffés, le rendant alors plus fébrile.

Il n'était, bien sûr, pas un invité de marque, mais dans ce genre de contexte, Daelarys se sentait comme un seigneur sur ses terres. Sans doute avait-il hérité cela de son père...



Jacaerys Velaryon
Jacaerys Velaryon
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La présence de Valaena égaillait la soirée de Jacaerys. Il n'irait pas à dire avoir trouvé l'inspiration pour honorer Meleys mais il sentait son intérêt pour la jeune femme grandir. Il en oubliait presque le nom qu'elle portait, à défaut du poids de son père. Alors que son regard se portait sur le corps de la sang-mêlée, le Légat devait bien s'avouer qu'elle n'avait rien hérité de son père. Les deux enfants de Baelor pouvaient se targuer d'avoir échappé aux gènes, bien récessifs, paternels. Aux souvenirs de la bataille de Tolos, Jacaerys dut bien s'avouer que sans sa musculature développée par les entraînements de la marine et les affres de la guerre, Daelarys risquait bel et bien de finir avec une belle panse toute baelorienne.

Repoussant le demi-frère de Valaena de son esprit, il était à des kilomètres, à la caserne de Mhysa Faer, le Légat se concentra à nouveau sur la jeune dame. Il plongea son regard dans celui de l'héritière de la Lumière de Sagesse. Il se perdait dans les méandres et les nuances de ses yeux. L'espace d'un instant, il la désira, la voir baisser les yeux pour mieux lui faire redresser ce menton fin. Chaque courbe du visage de Valaena attirait son regard. Peut être ressenti il cette attirance soudaine de Jacaerys à son égard, ou simplement les paroles cyniques éveillèrent ses sens, mais il frémit lorsque sa bouche se retrouva à caresser le lobe de ses oreilles de quelques mots mielleux.

Le sang de Jacaerys afflua aussitôt dans son bas ventre et la libido tout humaine voulait qu'il agrippe Valaena par la nuque pour la coller contre lui. Ses lèvres pleines si grivoises devaient avoir le goût du miel et du vin. Il s'en faisait une ordalie d'y boire l'ambroisie divine. Pourtant un reliquat de tristesse, un éclat désespéré empêcha le Légat de céder à ses sombres instincts. Malgré les seins ronds et dressés qu'il devinait à travers sa toge, la chaleur de son corps, il se redressa. Oubliant la proximité de la jeune femme, il se retrouvèrent bien plus près qu'avant et Jacaerys rougit violemment. La stupidité du moment le frappa. Avait-il vraiment honte d'une proximité physique avec une femme au coeur d'une orgie ? Peut-être devait-il partir et fuir...

"OH LA PAIRE DE LOCHES !

Jacaerys sursauta en entendant cette prière de remerciement et détourna le regard du visage de Valaena. Il put entrapercevoir un homme plonger sa tête dans le décolleté ô combien généreux d'une matrone et le voir enfouir ses mains sur un postérieur plus rebondi que la panse d'un dragon. À la fois écœuré et fasciné par le spectacle obscène, Jacaerys croisa le regard de sa compagne et ne put s'empêcher de rire. Ses bras toujours autour de la taille de Valaena, il montra du menton le couple improbable et ce fut à son tour de lui murmurer l'oreille :

"J'ai déjà vu des vaches être traitées avec plus d'égard..." Sa main se glissa le long de l'épaule de la jeune femme, repoussa la soie douce pour dévoiler une épaule nue. "Permets de me monter plus indulgent à ton égard. Et tu as raison il ne faudrait pas nous insultions nos hôtes. Mon frère ne me le pardonnerait jamais." Sur ces mots, il commença à embrasser la peau dévoilée de Vala, remonta vers sa nuque, la mordilla avant de l'embrasser plus innocemment sur les lèvres. Elle pouvait mener le jeu à sa façon désormais.


Valaena Cellaeron
Valaena Cellaeron
Sénatrice

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La proximité croissante entre Jacaerys et Valaena ne contribuait pas à calmer le désir naissant de cette dernière à l’encontre de son fascinant contradicteur. Le regard qu’il plongea finalement dans le sien lui offrait un savant mélange d’envie et de dépression. Valaena ne s’en sentait étrangement que plus attirée, comme si une mystérieuse et incompréhensible envie de l’en délivrer s’emparait d’elle. Et alors qu’elle se laisser à imaginer mille et une façons de l’en soulager, elle fut stoppée brutalement par l’expression d’un rustre qui devait manifestement découvrir une poitrine féminine pour la première fois de son existence. Elle fut d’abord perplexe, puis s’autorisa un sourire moqueur. Mais ce qui la surprit davantage, ce fut le rire authentique et sincère que Jacaerys s’autorisait pour la première fois depuis leur échange. Ce rire qui contrastait avec la détresse de son discours plus tôt et avec son attitude désabusée qui avait tant suscité son intérêt.

Valaena reporta toute son attention sur lui en sentant ses bras sur sa taille. Ce contact, bien que peu engageant, éveillait pourtant en elle une chaleur nouvelle qu’elle peinait à réprimer et le rapprochement de son partenaire venu chatouiller son oreille pour y déposer de précieux murmures ne fit qu’accentuer cette fièvre incontrôlable.

« Permets de me monter plus indulgent à ton égard. Et tu as raison il ne faudrait pas nous insultions nos hôtes. Mon frère ne me le pardonnerait jamais. »


La main du Velaryon qui glissait sur son épaule, repoussait la soie de sa robe, sa bouche qui caressait sa peau nue et mordillait sa nuque lui offrirent une décharge électrique de plaisir et de frustration dans chaque recoin de son corps. Et alors qu’elle ressentait de plus en plus l’urgence de céder comme une bonne proie docile, ses lèvres rencontrèrent les siennes. Il en émanait une chaleur stimulante qu’elle savoura doucement d’abord, puis avec davantage d’ardeur et d’avidité. Chaque grain de sa peau lui hurlait le besoin de le sentir contre elle, en elle. Portée par la fougue et le désir qui commandaient désormais chacun de ses mouvements, la jeune Cellaeron se redressa pour se placer sur lui, son séant stratégiquement positionné et sa poitrine à hauteur de ses lèvres. Des lèvres dont elle se sépara avec difficulté pour prendre le temps de l’observer depuis ce nouveau point de vue. Tandis qu’elle se noyait dans son regard, Valaena ne put réprimer un léger rire face à l’ironie de la situation.

« Pour deux personnes venues ici à contre-cœur et sans la moindre intention d’honorer Meleys ce soir, il me semble que nous avons tous deux légèrement dévié de notre plan ».

Elle peinait à comprendre comment elle avait pénétré dans cette demeure en ayant l’intention de faire une brève apparition avant de s’éclipser discrètement puis réussi à se retrouver malgré tout à califourchon sur les genoux du Légat de la Vème. Valaena se maudissait secrètement de lui avoir cédé si aisément quand elle s’évertuait à jouer à la proie plus difficile à attraper avec tant d’autres, mais quelque chose chez lui éveillait tous ses plus bas instincts et elle n’avait désormais aucune envie de les rendormir.

Ses pensées se perdirent soudainement vers son demi-frère Daelarys. Après tout, il était lui aussi membre de la Vème Armée et Valaena réprima un sourire narquois en imaginant son expression s’il la savait en ce moment même à deux doigts de s’offrir toute entière à son supérieur hiérarchique.

Et tandis que les mains délicates de Valaena s’attardaient sur le torse de Jacaerys, la jeune héritière se sentit tout à coup outrageusement trop vêtue. Elle ressentait le besoin impérieux de goûter sa peau, de sentir sa chaleur contre la sienne. Elle dégagea ses épaules de la soie qui retomba lourdement, dévoilant les courbes généreuses qu’elle laissait jusqu’à présent simplement deviner. Son regard plongea à nouveau dans celui de son partenaire, avec une intensité nouvelle. Elle lui laissa le répit nécessaire pour prendre les rênes à son tour.


Daelarys Nadresyon
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Plus les convives arrivaient, plus ils entraient en transe, et plus la chaleur se faisait étouffante. Si certains auraient pu trouver cela insupportable, Daelarys lui, au contraire, appréciait ce manque d'air. Il devait prendre des inspirations plus grandes et expirer plus longtemps. Il sentait son rythme cardiaque ralentir et son stress redescendre en flèche. Tandis qu'il faisait son tour de la demeure, il sentit soudainement des mains se poser sur ses épaules et lentement descendre le long de son dos avant de venir doucement rouler au creux de ses hanches. Un sourire se dessina sur le visage du marin. Il se tourna alors et fut à peine surpris de retrouver le visage de la jolie rousse abandonnée quelques minutes plus tôt.

- "Je t'ai manqué tant que ça depuis que je suis parti ? Il ne me semble pas t'avoir quitté depuis plus d'une heure" - fit-il tandis qu'il passa ses doigts dans ses cheveux.
- "Tu ne peux à peine imaginer à quel point les minutes m'ont semblé être une éternité..." - susurra-t-elle lascivement.

Daelarys sentait les effluves épicées de sa peau et entre ses doigts, les mèches de soie rougeoyante qui constituaient sa chevelure, fit monter le désir d'un cran. Toujours nue, son corps vint se coller contre la tunique du Nadresyon. Sa poitrine vint s'appuyer contre son torse et il lui fut difficile de réprimer un soupir. Il vint accrocher son regard puis ses yeux descendirent sur ses lèvres rouges. Il observa ses commissures, la pulpe de sa bouche, le grain de sa peau blanche et, pris d'une envie irrépressible, l'embrassa âprement. Ses doigts s'accrochèrent de plus belle à ses cheveux, et d'un geste lent, vint tirer sa tête en arrière. Il embrassa alors sa joue, sa mâchoire, puis son cou avant de progressivement descendre vers sa poitrine qui n'attendait que lui.

Ils s'engagèrent alors dans une pièce dont l'entrée était à demi-voilée par de lourds rideaux pourpres. À l'air ambiant, Daelarys comprit qu'ils se trouvaient dans une salle de bain. Le bassin qui trônait au centre de la pièce avait été au préalable rempli d'une eau fumante et parfumée. Personne ne semblait s'y être délecté, trop occupés à se prélasser au milieu des autres convives. La jeune femme, d'un geste simple et délicat, fit tomber la toge du Nadresyon. Dans son plus simple appareil, il n'était plus possible de cacher ses envies. Alors, ils entrèrent dans l'eau. Leurs mains se cherchèrent à nouveau et n'eurent aucun mal à se trouver.

Adossé contre le rebord carrelé du bassin, Daelarys ne pouvait qu'admirer les courbes vertigineuses qui s'offraient à lui. Il ne pouvait que les déguster telle une offrande sur un plateau d'argent. Mais tandis qu'il s'apprêtait à s'offrir les ardeurs de la nymphe aux cheveux de feu, deux voix virent sonner à son oreille. Entre les râles et les soupirs des invités, il lui sembla même les reconnaître. Aussitôt, il se leva et sorti du bain.  

- "Mais... Où est-ce que tu vas ?" - lui demanda-t-elle.
- "Reste-là, je reviens tout de suite." - murmura-t-il entre ses dents. - "Il faut que j'en ai le coeur net."

Ô qu'il espérait se tromper..! Il enfila de nouveau sa toge, et laissant sa douce décontenancée, il suivit les voix. Il tomba alors sur une scène qu'il espérait seulement voir dans l'un de ses cauchemars. Face à lui, Valaena et Jacaerys semblaient être à une distance bien trop mince au goût du Nadresyon. Daelarys s'approcha et prenant sur lui, toisa son Légat, tandis qu'il croisa ses bras sur son torse pour s'empêcher tout geste regrettable.

- "Il me semblait pourtant donner assez de ma personne et de ma propre vie à l'armée pour que tu décides de venir aussi t'acquitter de ma soeur, Jacaerys." - l'admonesta le marin.



Jacaerys Velaryon
Jacaerys Velaryon
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Orgie de la famille Bachaenor, An 1067 Mois 3

Il y'a dans le baiser une sorte de moiteur torride qui éveille les sens. Toute autre contact véhiculant cette même sensation susciterait le dégoût, voir le rejet. Pourtant, les lèvres - et tout caresse associée - font brûler l'instinct primaire de l'être humain. Il le pousse à se surpasser, à donner du meilleur de lui-même. Dans cet étrange paradoxe de l'esprit, l'écorché vif de la vie devenu adorateur de la mort retrouve l'aveuglement de l'amour. L'immortalité du corps et de l'âme s'unit dans un final grandiose. Les couches biscornus de l'être s'éparpillent à la brise fraîche de la sensation de ne faire qu'un, cette émotion de concorde partagée. Enfin vient la symphonie de la vie elle-même, ce cœur battant au plus profond de l'esprit.

Au cœur de cette orgie, glorieux modèle du beau devenu sordide, il restait quelques lueurs d'espoir. Un couple marié, depuis de nombreuses années, retrouvait le courant torride de la source du fleuve tranquille de leur vie. Deux jeunes amoureux se jurait un amour éternel et se refusait de se donner aux autres, peu leur importait les convention. Une dame à la chevelure de feu se pâmait de son bel amant, déjà parti vers d'autres horizons. Venait enfin la sang soi-disant impur, à la chevelure ambré décriant sa tare, embrassant farouchement le soldat brisé par les années et la mémoire. Le corps enflammé, Jacaerys ne pouvait guère se détacher des lèvres de Valaena alors qu'elle le chevauchait. Elle faisait une cavalière bien moins farouche qu'il ne l'était avec Joggo ou Mysarix. La fusion de leurs corps mettait le sien au supplice et son souffle se raccourcit aussi vite que son épée, elle, s'allongeait.

Il ne répondit pas à la pique de la jeune femme. Qu'avait il à répondre alors qu'elle se déshabillait face à ses yeux gourmands ? La luxure rôdait en tout à chacun, prête à frappe et à mordre aussi sûrement que la wyrm défendant son nid. La bouche entrouverte, les pupilles écarquillées non moins par la faible luminosité que l'excitation, Jacaerys se délecta de la vue que lui offrait sa partenaire. Le clair-obscur laissait deviner des plis et replis entre ses seins dont il serait l'explorateur assidu. Les flammes de torches et la chaleur ambiante venait faire danser des feux de brousses ardents le long de la plaine de son ventre alors qu'il y pressait sa main pour mieux en ressentir le contact.

"Je crois que Meleys serait jalouse si elle portait les yeux sur toi."



Le Légat ne put jamais repartir à l'abordage du corps de la belle tandis qu'une voix résonnait. De longues secondes s'écoulèrent alors que son esprit, autrement plus occupé, ne puisse en comprendre l'origine. Avec horreur, Jacaerys ouvrit de grands yeux et voulut s'éloigner de Valaena. La jeune femme faillit en tomber des nues - et de ses genoux - et seul les réflexes du Légat surent lui épargner cette honte. La rattrapant de justesse, le Légat put admirer le frère de sa presque-amante. Les courbes généreuses du soldat - qui ne pouvait rougir de honte face à Valaena - devenaient d'autant plus inquiétantes qu'elles étaient des muscles. Pourtant, Jacaerys reprit bien vite contenance. Il était le Légat de Daelarys, dans la maison même de son frère et il n'avait aucune honte à avoir à échanger et honorer avec la sœur de son frère d'armes.

"Daelarys ! Je comprends tout à fait ton ressenti." C'était bien évidemment faux. Jacaerys n'avait aucune soeur. Cependant, il pouvait aisément imaginer sa colère s'il retrouvait une femme qu'il aimerait courtiser dans les bras d'un autre. Frappé par cette pensée, il se demanda si Daelarys avait pour projet d'épouser Valaena. "Je ne cherche nullement à te manquer de respect, pas après Tolos mon frère. Mais mes affaires privées, ainsi que celles de ta soeur ne regardent que moi. N'aies crainte, je ne montrerai pas aussi impitoyable qu'avec les Ghiscari."


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Valaena Cellaeron
Valaena Cellaeron
Sénatrice

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Sa peau frissonnait au contact de la chaleur du corps du Légat contre le sien, de ses baisers doux puis brutaux, traduisant les flux de leur désir. Ses mains qui glissaient à la découverte de ses courbes faisaient grimper en elle une chaleur bien définissable. Et plus elle montait, plus la jeune femme tentait de s’accrocher à lui, comme pour tenir le coup face à ses multiples et délicieux assauts. Lorsqu’elle parvint au point culminant et que Jacaerys s’attarda sur sa poitrine, Valaena s’évertua à commencer à le débarrasser de cette tunique bien trop encombrante et qui constituait un obstacle infranchissable entre leurs deux corps. La réflexion même de se visualiser elle entre les mains du Légat de la Vème armée renforçait inexplicablement cette excitation incontrôlable. Peut-être parce qu’ils n’étaient à priori pas destinés à goûter aux plaisirs de la chair l’un de l’autre et que si ce n’était pas un interdit, l’ironie du destin avait quelque chose de particulièrement séduisant. Chaque geste était un pas de plus franchi vers la découverte de ce corps qui s’offrait à elle et qu’elle se délectait de connaître dans ses moindres détails. Elle n’eut cependant pas le loisir de faire davantage la connaissance de son amant de la nuit.

Ce fut sa présence qu’elle perçut d’abord. La sensation d’être observés, et non pas par un voyeur ordinaire. Valaena ressentait son regard lourd porté sur eux, trop lourd pour être celui d’un simple inconnu qui se délectait de la vision de ce couple en action, à défaut d’avoir su lui-même trouver une proie à dévorer. Loin d’éprouver une forme de fierté à faire l’objet d’une telle observation, la jeune Cellaeron ralentissait ses mouvements, craignant de se retourner et de découvrir la source de cette appréhension soudaine. Jacaerys, quant à lui, ne semblait y accorder la moindre attention, glissant ses mains aux endroits les plus stratégiques, son souffle chaud lui glissant avidemment sur la peau. Puis ce fut sa voix. Une voix qu’à son grand désespoir, elle reconnaissait entre mille. Son frère, Daelarys se tenait là, dans une toge impeccable, le visage déformé par la colère et l’indignation. Valaena en fut littéralement renversée tandis que son bel amant, encore entre ses mains quelques secondes plus tôt, lui échappait brutalement en se relevant précipitamment, touché par l’horreur de la situation.

Elle prit soin de réajuster sa robe, dissimulant son intimité, prise d’une pudeur soudaine alors que les râles de plaisir exquis s’éternisaient autour d’eux dans un silence de plomb horriblement pesant. L’excitation et le désir avaient cédé à la surprise et à la gêne de sa nudité devant les yeux de son frère. Elle ne put s’empêcher de se questionner sur la présence de Daelarys qu’elle ne croisait ordinairement pas dans ce type de lieux. Il avait évidemment fallu qu’il daigne s’y rendre au seul moment où elle s’apprêtait à se faire conquérir en règle par son supérieur hiérarchique. Pourtant si Valaena, désormais couverte, avait été dérangée par cette intrusion de son frère plus qu’indésirable dans un moment particulièrement propice au désir, elle refusait de ressentir la moindre honte quant au choix de son partenaire. Si son statut l’avait rendu plus intéressant, ce n’était pas ce qui avait suscité l’envie de la jeune femme, encore moins une volonté perfide de prendre une revanche sur Daelarys afin d’honorer la compétition implicite qui s’était toujours déroulée entre eux. Il y avait cependant quelque chose de satisfaisant à voir son frère se décomposer à cette image. La jeune femme réprima un sourire tandis qu’elle les observait régler leur différend. A l’évidence, Daelarys ne s’était pas adressé à elle en les interrompant, son tour viendrait certainement mais il avait vraisemblablement à cœur de passer sa hargne contre son Légat en premier lieu.

Loin de se démonter face à son jeune soldat, le Velaryon reprenait doucement sa position hiérarchique, préférant le calme et l’argumentation à la colère et les poings. Valaena connaissait suffisamment son frère pour deviner que les paroles de Jacaerys, loin de l’apaiser, n’auraient que pour effet de décupler sa colère. Elle-même aurait mieux fait de se taire et de se faire la plus discrète possible en espérant être épargnée. Mais ce n’était pas dans sa nature de préférer le silence face à ce qu’elle interprétait comme une humiliation et une tentative de prendre le contrôle de sa vie. Bientôt, elle ne supporta bientôt plus de demeurer silencieuse face à ce grand justicier improvisé des bonnes mœurs. Elle se leva, la tête haute et s’avança vers lui avec un air de défi imprégné sur le visage.

« Je te prie de bien vouloir m’excuser Daelarys, la prochaine fois, je ne manquerai pas de solliciter ton aimable autorisation avant de m’offrir à qui que ce soit ».

L’ironie qui teintait sa voix ne pouvait échapper à personne et tempérait simplement la propre indignation de la jeune femme. Bon sang, elle était encore libre de s’offrir à son Légat ou au marchand du coin si ça lui chantait. Elle le fixa intensément, oubliant temporairement la présence de Jacaerys à ses côtés. Ce qui se jouait là était d’un ordre plus personnel.

« N’as-tu pas mieux à faire, comme trouver une pauvre âme en peine à conquérir pour t’occuper ? ».



Daelarys Nadresyon
Daelarys Nadresyon
Citoyen

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Ses tempes tambourinaient de colère et ses veines frontales se gonflaient à mesure que Jacaerys tentait de le raisonner. Il eut cette folle envie de lui fracasser le crâne avec cette statue d'Arrax qui décoraient la pièce. Ou peut-être encore de le frapper de plein fouet avec ce plateau d'argent sur lequel reposait les mets dont les deux s'étaient gavés avant de se goûter mutuellement, visiblement à peine rassasiés. Ses poings seraient sans doute une arme tout aussi efficace mais imaginer les objets d'une maison qui n'était pas la sienne imprégnés du sang de ce traître lui procurait bien plus de satisfaction. L'une de ses paupières sauta à cause de la nervosité et cela ne fit qu'accentuer l'énervement du marin. Evidemment, comme il fallait s'en douter, Valaena s'interposa. Daelarys fit claquer sa langue d'agacement. Elle lui avait déjà privé, en compagnie de sa mère, du prestige familial, et voilà désormais qu'elle avait choisi son supérieur hiérarchique pour se payer une extase aussi fugace qu'un éclair d'intelligence dans les yeux d'un chien. Il se sentait ridiculisé et une fois de plus, rabaissé.

- "Ce n'est pas à toi que je m'adresse. Je me fiche bien de ce que tu fais de ton corps Valaena. Tu pourrais t'offrir toute entière au plus imbécile des valyriens que cela m'importerait peu. - il la fixa dans les yeux et ajouta - "Quoi que nous n'en sommes pas si loin finalement..." - fit-il avant de reposer ses yeux sur le légat. - "Après tout, je ne suis que ton bâtard de demi-frère. Rien d'important, en somme."

De nouveau sa paupière sursauta. Il se mordit la lèvre et s'il s'apprêtait à lui sauter à la gorge, une main vint se glisser sur son bras. Le Nadresyon tourna légèrement la tête et vit la jolie rouquine qui sembla vouloir attiser les tensions. Celle-ci observa Valaena, presque jalousement.

Daelarys reporta de nouveau son regard sur Jacaerys.

- "Je ne suis pas ton frère. Je ne suis que ton petit larbin de soldat. C'est donc pour cela que tu te permets de toucher à ma sœur, et que tu oses faire de l'humour sur son dos en la comparant avec des Ghiscaris ? Malheureusement, je ne suis qu'un péon de la marine qui se retrouverait promptement en cour martiale pour avoir voulu défendre le peu d'honneur qui lui a été octroyé. Il est bien dommage que tu n'aies pas de sœur Jacaerys. J'aurais eu plaisir à m'en occuper moi-même avec toute la fouge que j'ai eu pour suriner l'ennemi à Tolos. "

Sa comparse aux cheveux de feu, qui s'était alors rhabillée, se pressa contre son dos et resserra son emprise sur sa main.

- "Allez, viens, allons-nous en." - chuchota-t-elle doucement à son oreille, glissant de nouveau son regard sur Valaena.

Le Nadresyon acquiesça. Ils auraient de quoi s'occuper sans le moindre invité surprise dans ses appartements privés. Il tourna les talons et glissa un dernier mot à sa sœur.

- "Une fois de plus, je vois que les Cellaeron ont à cœur de piétiner mon nom." - il se tourna une dernière fois vers le légat - "Et quant à toi, si j'avais su, je t'aurais laissé mourir aux mains des ghiscaris."

La rouquine l'entraina alors vers la sortie tandis que la tension du Nadresyon peinait à redescendre.

Jacaerys Velaryon
Jacaerys Velaryon
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Si Jacaerys avait eu à coeur à garder une conversation polie et peut être même fraternelle en rappelant à son compagnon leurs aventures passées, il n'en était rien de sa soeur. Le militaire avait du imposer sa supériorité hiérarchique par devoir et obligation, pour éviter à Daelarys de commettre un acte répréhensible. Valaena ne connaissait quant à elle aucun scrupule. Le silence a beau être le plus beau bijou d'une femme, mais elle le porte rarement. La langue, aussi agile avec les mots que les baisers, frappa amèrement et durement. Le Légat ferma les yeux l'espace d'une seconde et se mordit la langue, pestant contre la vivacité d'esprit de son amante. Cette même célérité mentale qui le charmait tant quelques instants plus tôt était désormais le poids d'une vie entière. Il avait été à deux doigts de jurer aux dieux et à sa mère de l'aimer jusqu'à la fin des temps. Désormais, il priait que la fin des temps arrive plus vite.

À la vue de la paupière tressautant du marin, Jacaerys hésita entre porter secours à la pauvre victime d'apoplexie ou se mette en garde devant la furie berserk de l'amant trompé. La relation fraternelle, tendue telle la corde sur l'arc, menaçait de dégénérer en conflit ouvert. Or le Légat n'avait nullement l'intention de se retrouver en plein cœur d'une guerre ouverte entre les Cellaeron. Il risquait bien trop d'y laisser des plumes ou de s'attirer l'ire paternelle. Pourtant, il resta. Était-ce par une lâcheté plus lâche que sa lâcheté ou par attrait des courbes ô combien diaphane de Valaena ? La légende ne le dit pas. Il s'avança légèrement en avant, prêt à s'interposer entre Daelarys et sa soeur, bien qu'il ne sache pas duquel viendrait le premier coup.

Il essuya dès lors insulte sur insulte, le regard fixe et la bouche entrouverte. La colère enfla son cœur, bien vite remplacée par la pitié et la reconnaissance envers Daelarys. Le marin exprimait toute sa haine, ce manque d'affection qui rongeait leur âme chaque jour faisant. L'image qu'il avait de lui-même était presque autant à débecter qu'elle était en partie vraie. Pourtant, le Légat connaissait bien mieux. Jacaerys aurait pu pardonner à son frère d'arme et le laisser s'éloigner. Peut-être même aurait-il refusé de coucher avec la soeur, même si elle devait s'en jeter à ses pieds. Si il n'y avait eu l'affront suprême. Dernier fils, celui dont on pouvait se passer, Jacaerys savait que son mariage n'aurait aucune importance. Même s'il avait eu des sœurs, il aurait eu une certaine fierté à les savoir couchant avec un ami. Évidemment, il n'aurait jamais accepté un mariage avec un sang si tâché et impur, mais le soldat aurait aimé partager quelques histoires charmantes à leurs sujets. Il avait bien partagé plusieurs compagnes avec ses frères - jamais en même temps évidemment. Que Daelarys puisse songer à voir la souillure dans la glorification des Dieux et s'abaisser à pareille engeance fut la goutte de trop. Alors que la marin s'éloignait avec sa somptueuse compagne, il fit claquer le fouet des commandants, sa langue.

"J'espère que tu ne mettras pas autant d'ardeur à pourfendre ta rouquine avec ta lance que tu n'en as eu à Tolos pour me sauver. Je ne pense pas que ton voisin de coucherie appréciera de voir son fondement arraché d'un pareil coup." Jacaerys revoyait encore ce javelot s'envoler pour mieux rater royalement sa cible.  "Un péon de la marine qui pleure sur son sort le mérite ! Je me suis fais seul. J'ai gravi les échelons tandis que tu récurais encore des ponts."

Jacaerys s'avança encore de quelques pas : "L'ardeur que tu as à défendre la frustration née de ne pas toucher ta soeur me rassure au moins mon frère. Je pensais à croire que tu étais un de ces éphèbes amoureux de l'huile à verser sur ses pectoraux pour mieux graisser les blancs draps de quelques généraux aux moeurs douteuses." Le Légat se tourna vers Valaena et lui adressa un clin d'oeil :  "A moins que tu ne sois jaloux que ce ne soit pas moi qui t'accorde quelques délices ce soir demi-homme !"


Valaena Cellaeron
Valaena Cellaeron
Sénatrice

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La joute verbale qui se déroulait face à elle lui donnait la sensation d’être une simple spectatrice. A l’évidence, la colère de Daelarys était orientée vers ce beau Velaryon qu’elle s’affairait à chevaucher quelques instants plus tôt, des instants qui lui paraissaient désormais appartenir à une autre vie. Pourtant, Valaena ne pouvait s’empêcher de pressentir que la hargne de son frère ne l’épargnait pas au fond, quand bien même il tentait de prétendre le contraire en faignant l’indifférence pour les choix de ses partenaires. La vérité était qu’il régnait dans sa manière de s’approprier sa sœur auprès de Jacaerys une forme de réification, comme si Valaena n’était en réalité qu’un objet qu’on détenait, qu’on cédait et qu’on marchandait comme une vulgaire breloque. Une telle considération de la condition féminine était peut-être de rigueur dans le Sud, mais là où ils avaient tous deux grandi, il était malavisé de réduire une femme de la sorte. Aussi, l’impatience et l’indignation de la jeune femme bouillonnaient silencieusement tandis qu’elle présentait le visage le plus impassible qu’il lui était permis.

Ce qui était d’autant plus insupportable, c’était que ce comportement émanait de ce demi-frère bâtard qui ne disposait d’aucun droit sur leur famille et encore moins sur elle. Et il se présentait là sans la moindre honte, dans toute son illégitimité à se sentir offensé d’une situation qui ne lui appartenait pas et qui ne lui appartiendrait jamais. Valaena le détailla un moment, tandis que les deux hommes poursuivaient leurs offensives oratoires. Elle avait longtemps négligé ce frère pour obéir docilement aux angoisses haineuses de sa mère et pourtant elle avait espéré ces dernières années être capable de se forger une opinion personnelle de celui qu’on lui avait appris à détester et à écraser. Mais il semblait difficile de tenter de démarrer un départ inédit entre les deux enfants de Baelor Cellaeron sur des bases saines quand Daelarys se lançait corps et âme dans le drame familial dès la première occasion.

Valaena tiqua lorsqu’il ajouta : « après tout, je ne suis que ton bâtard de demi-frère. Rien d'important, en somme ». Sa colère redescendit en douceur, comme aspirée par le profond mal-être que traduisait à elle seule cette simple réflexion. Au fond, ce n’était que pure vérité et elle-même s’indignait d’autant plus de son comportement qu’il était celui d’un bâtard et non d’un membre de droit de la famille Cellaeron qui aurait la légitimité de trouver quelque chose à redire à son comportement. Le même sang coulait dans leurs veines, la condition de Daelarys d’être né de la mauvaise mère était par définition injuste. Et pourtant, il n’était pas des plus à plaindre. Il jouissait d’un traitement privilégié comparé à bon nombre de bâtards, mais ce traitement ne lui donnait simplement pas le bénéfice de s’indigner que Valaena se trouve entre les mains de son Légat parce qu’elle serait SA sœur.

Toujours silencieuse, elle lâcha Daelarys du regard pour poser ses yeux sur la jolie rousse qui venait de se glisser discrètement derrière lui et qui la fixait avec une incompréhensible envie de meurtre dans le regard. Elle la toisa avec indifférence, un peu trop habituée à ce genre d’œillades de la part d’autres femmes, elle n’avait plus le loisir de s’en offenser. Si la rouquine voulait imaginer qu’elle constituait une menace entre elle et Daelarys, grand bien lui fasse, Valaena savait que son frère n’avait pas le moindre désir charnel à son encontre.

Jacaerys venait clairement de lancer ce qui s’apparentait à l’assaut final et la jeune Cellaeron ne l’en trouva étrangement que plus désirable. Elle posa une main délicate sur son bras avant de lui chuchoter avec une discrétion discutable :

« Ne t’acharne pas trop Jacaerys, mon frère aime se complaire dans son rôle de pauvre bâtard que le monde entier souhaiterait piétiner, ça lui évite de se confronter à ce qu’il est réellement ».

Elle se tourna vers Daelarys et s’approcha de lui avec douceur. Si ses mots étaient durs, elle les exprimait avec une délicatesse et une bienveillance qui étaient réservées à de rares personnes.

« Le monde ne tourne pas simplement autour de toi Daelarys. Personne ici ce soir n’a agi en ayant à cœur de t’humilier, à vrai dire, personne n’a même pensé à toi un seul instant. Pourquoi persistes-tu à te sentir personnellement insulté par deux personnes qui font ce qu’il y a de plus ordinaire dans un endroit tel que celui-ci ? Crois-tu que moi je serais offensée de te retrouver entre les bras de certaines ? ».

L’atmosphère chaude et exaltante se glaçait un peu plus à chaque mot. Si Valaena voulait apaiser les choses, il était curieusement plus difficile de le faire avec Daelarys qu’avec qui que ce soit d’autre.


Daelarys Nadresyon
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En une fraction de seconde, Daelarys fit volte face. Il venait d'être blessé dans son égo, bien plus que ce qu'il n'avait pu imaginer. Il fit l'impasse sur les railleries de Jacaerys concernant son ascension et son coup manqué à Tolos, mais ce ne fut pas le cas lorsqu'il évoqua sa sœur. Valaena et lui avaient été éduqués dans une autre univers que celui des sudistes et n'avaient pas baigné dans la tradition qui poussait aux mariages consanguins. À la pensée même de toucher sa sœur, il fut pris d'une colère sourde. Il se tourna vers sa prise du soir, attrapa sa main et embrassa le dos de celle-ci.

- "Profite de ta soirée, je reviendrai te chercher plus tard." - fit-il doucement.

Elle acquiesça et regarda la scène avec inquiétude avant de partir. La voyant s'en aller, il inspira grandement, serra la mâchoire et assena un coup de tête violent à son supérieur. Il senti quelque chose craquer et une douleur aigüe lui prendre le visage. Son nez se brisa en même temps qu'il entra en contact avec celui du Légat. Il finirait très certainement en cour martiale mais cela lui importait peu. On le fouetterait ? Grand bien lui fasse. On l'enverrait aux galères ? Ce serait le récompenser. La peine de mort ? ça lui était égal. Malgré les liens tendus avec Valaena, il ne supportait pas qu'on puisse lui manquer de respect, de près ou de loin. Même lorsque cela ne s'y apparentait pas.

- "Nous ne sommes pas du même monde toi et moi Jacaerys. Et dans le mien, on ne touche pas à sœur. Si cela préserve peut-être la pureté de votre sang, ça n'empêche pas de vous préserver du crétinisme visiblement. "

Du revers de la main, il essuya le sang qui coulait de son nez et qui venait teindre ses dents et se tourna vers celle qui, quelques instants plus tôt, avait vaguement essayé de le calmer. D'un regard glacial, il repoussa le peu de chaleur qui émanait d'elle à ce moment là.

- "Oh non Valaena, le monde ne tourne pas autour de moi. Ce n'est pas un fait nouveau. Et pourquoi je me sens personnellement insulté ?" - il se mit à rire de nervosité avant de retrouver un visage tordu par la colère - "Mon supérieur qui s'apprête à forniquer avec ma sœur, et qui, une fois surpris ne s'en excuse pas, ne trouves-tu pas ça insultant ? " - il perdait patience - "Et ce n'est pas de te retrouver dans les bras d'un homme ou plusieurs qui me dérange. C'est de te retrouver dans ses bras à lui."

Si ses camarades de la Cinquième armée venait à apprendre que leur Légat était venu foutre  la sœur de Daelarys en pleine orgie et sous le nez de celui-ci, il ne donnait pas cher de sa réputation. Même si le ton serait sans doute bon enfant, au départ, la fierté mal placée du fils Cellaeron en prendrait un coup. De nouveau il se dressa devant Jacaerys et un sourire narquois aux lèvres, lui fit face avec arrogance et détermination.

- "Vas-y frappe, je sais que tu n'attends que ça. À moins que tu n'attendes la cour martiale avec impatience pour mieux faire étalage de ta virilité de supérieur face à une assemblée d'hommes en rut ? Je suis sûr que ça éveille tes sens."

Il était prêt à prendre les poings de Jacaerys et lui aussi, n'attendait que ça.

Jacaerys Velaryon
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Orgie de la famille Bachaenor, An 1067 Mois 3

Si Jacaerys avait cru avoir frappé suffisamment fort pour éloigner Daelarys et reporter la discussion à plus tard, il n'en était rien pour Valaena. Le Légat ferma les yeux et pesta sur la langue agile des femmes et leur capacité à se glisser dans les meilleurs comme les pires endroits. Ne pouvait pas elle attendre l'intimité de la demeure Cellaeron ou une rencontre plus opportune pour régler leurs différends ? Voyant son subordonné congédier son amante du jour, Jacaerys hésita à prendre le large aussi, assez peu motivé à l'idée d'être pris dans un feu croisé. Pourtant, la décharge du marin ne ciblait pas sa soeur, mais bel et bien son Légat.

La myopie, désormais avérée suite à l'accident du golgoth ghiscari, de Daelarys ou sa plus petite taille sauva Jacaerys de subir un coup trop violent. Son menton absorba la majeure partie du choc - et bien qu'il en soit quitte pour quelques jours d'inconfort rien ne s'était brisé. L'horreur venait du fait d'être frappée à la fois par un subordonné, mais surtout par un ami ! Interdit, le Légat recula de quelques pas en portant la main à son menton. Il n'arrivait pas à se remettre non pas du coup de tête, mais de la trahison causée par son frère d'armes. Ils avaient combattu ensemble, frôlé la mort plus d'une fois sous les murs de Tolos. Leur pacte de sang envolé pour une simple histoire de coucherie. La colère s'empara de Jacaerys et il s'avança à grands pas vers Daelarys. Ses traits se déformèrent sous la haine en croisant le regard narquois du marin. Son père le reconnaîtrait plus !

Le Légat attrapa le soudard par le col, le souleva sur la pointe des pieds et leva son poing. Pour mieux attraper le nez de Daelarys et le remettre en place. Le craquement mouillé pataugea dans la pièce et même Jacaerys tressaillit en sentant les cartilages se remettre en place. Repoussant violemment le marin contre un pilier voisin, il s'essuya sa main tachée de sang sur sa cuisse. Le Légat avait fait ce qui le différencier de la vulgaire piétaille: il s'était montré civilisé. Pourtant le dégoût tordait la bouche de l'officier et ses yeux trahissaient la profonde tristesse et déception envers son frère d'armes.

 "Ton monde est celui des rêves que nous partagions avant la guerre!" cracha Jacaerys en accompagnant ses mots du geste.  "C'était avant les cris et les pleurs de nos frères, avant les plaines dothrakis... J'ai découvert le reste du monde et j'ai compris que nous n'étions pas invincibles. Je prends ce qui m'est offert de bon coeur, car demain je ne serai plus là pour en profiter. Or ici, c'est le monde du Sud et les soeurs... on y touche soldat. Accepte ce fait."

Jacaerys vint passer son bras autour la taille de Valaena. "J'apprécie ta soeur pour ce qu'elle est et parce qu'elle m'accepte. Je n'en ai que faire de votre lien de sang. Sois fier et offense-toi plutôt de ceux qui veulent sa dot pour se rapprocher de ton père ou simplement te faire du mal. La jalousie n'a pas sa place entre nous." Il soupira: "Du moins, je le croyais. Retourne à ta douce ou va te reposer, Daelarys. Nous discuterons à nouveau de cette affaire. Cependant, je ne montrerai plus autant magnanime. C'était la dernière fois que je t'accordais une telle faveur mon frère."


Valaena Cellaeron
Valaena Cellaeron
Sénatrice

Ami de la nuit, as-tu déjà inspiré cette odeur de délice ?
Cette douceur gourmande qui entre en lice

Orgie de la famille Bachaenor, An 1067 Mois 3

Le contrôle de la situation lui glissait entre les doigts comme la soie de sa robe avait glissé plus tôt le long de sa peau et Valaena observait, silencieuse, démunie, le désastre qui se déroulait devant elle. Au moins, ils devaient offrir un spectacle de choix pour les quelques participants moroses et ennuyés de la soirée, accoutumés aux orgies sans heurt ni surprise. Elle regretta bien vite le choix de ses mots en constatant qu’ils n’avaient eu que pour effet d’accentuer l’agacement de Daelarys, elle avait toujours peiné à jouer correctement la diplomatie quand il s’agissait de son frère. Ce fut lorsqu’il éloigna sa conquête maintes fois délaissée de la soirée que Valaena commença à s’inquiéter. Lui qui, quelques secondes plus tôt, projetait de poursuivre les plaisirs avec celle-ci en dehors de ces murs, lui intimait désormais de partir et cela ne projetait qu’un cran supérieur dans la violence de leur discussion. Elle voulut retenir la jeune femme, s’imaginant naïvement qu’elle s’imposait comme rempart face à la hargne de son frère, mais elle la laissa s’éloigner en silence, incapable de bouger en attendant que tombe ce qu’elle redoutait le plus. Le regard glacial qu’il lui envoya n’était rien face au coup de tête qu’il assena à Jacaerys.

« Daelarys ! »

Valaena porta sa main à sa bouche, comme si le choc lui avait enfin permis de retrouver l’usage de ses membres et s’approcha, inquiète de son amant de la soirée pour vérifier son état. Son Légat. Daelarys venait de porter la main sur son Légat, son supérieur hiérarchique. Son avancement serait anéanti, peut-être même sa carrière au sein de la Vème armée. Il ne risquait pas uniquement la colère de Jacaerys mais bien la cour martiale, un châtiment corporel. Tout ceci parce qu’il avait voulu défendre son stupide honneur à une stupide orgie pour de stupides histoires de mœurs. Et il avait de surcroît l’outrecuidance de l’inviter à joindre ses coups aux siens, comme s’ils se trouvaient tous deux dans une sombre beuverie de taverne. Le Velaryon ne se fit pas prier et l'attrapa par le col, faisant craindre le pire à Valaena et achevant d’attirer l’attention de tous les curieux de la salle et des pièces avoisinantes. A son grand soulagement, Jacaerys possédait davantage de sang froid que Daelarys n'en aurait jamais.

Si la colère et l’effronterie se lisaient sur le visage de Daelarys, celui de Jacaerys n’était que déception et chagrin et elle comprit aussitôt qu’il n’avait non seulement pris aucun plaisir à porter la main sur lui mais qu’il avait de surcroît perdu plus que du sang ce soir. Valaena, légèrement sonnée par l’échange, sentit à peine son bras se poser autour de sa taille. Si le contact du Velaryon avait un effet étrangement apaisant, elle fut malgré tout perturbée par les commentaires et les rires qui enflaient autour d'eux.

« Ça suffit » finit-elle par lâcher d’une voix lasse.

La jeune héritière du Pinacle se plaça stratégiquement entre les deux hommes pour prévenir tout nouveau coup et pour laisser la pression retomber en douceur.

« Ça suffit, il y a eu assez de dégâts pour ce soir et je ne parle pas uniquement de ce coup que tu vas regretter Daelarys ».

Elle étudia la situation quelques secondes. Il lui était inenvisageable de reprendre dès maintenant ses activités là où elles s’étaient arrêtées avec Jacaerys quelques minutes plus tôt, bien que la tentation pesait douloureusement sur sa chair, ce serait un affront que Daelarys ne leur pardonnerait, ne lui pardonnerait pas. Elle s’approcha délicatement de Jacaerys, posa une main sur son torse et glissa quelques mots à son oreille, ce simple contact suffisant à faire de ces mots un véritable supplice.

« Je dois le ramener. Je te prie de bien vouloir m’excuser pour… tout ceci. J’espère que nous aurons l’occasion de finir ce que nous avons entamé, mais pas ce soir, je le crains ».

Valaena se tourna vers Daelarys qui fulminait dans son coin et attrapa sa main sans lui laisser le choix, le traînant vers la sortie en glissant un dernier regard à Jacaerys. La famille passait avant le reste. En cet instant, elle aurait tout sacrifié pour qu’il en soit autrement, mais Daelarys était sa famille et il l’avait prouvé encore davantage ce soir en s’indignant de trouver son supérieur dans les bras de sa sœur. La propre colère de la jeune femme retombait douloureusement et elle se risqua à croiser son regard alors qu’ils franchissaient le seuil de la porte de cette maudite demeure.

« Tu vas bien ? ».


Daelarys Nadresyon
Daelarys Nadresyon
Citoyen

Ami de la nuit, as-tu déjà inspiré cette odeur de délice ?Cette douceur gourmande qui entre en lice

Orgie de la famille Bachaenor, An 1067 Mois 3

Le sang bouillonnait dans tout son corps. Ses veines étaient gonflées par un afflux en continu et celle qui passait sur son front aurait pu éclater d'un moment à l'autre. Dopé par l'adrénaline, il ne parvenait plus à sentir son nez malgré la fracture causée par Jacaerys. Les propos de celui-ci lui semblèrent complètement sortis d'outre-terre.

- "Tu peux bien toucher à toutes les soeurs de Valyria si tu ne sais y résister. Mais pas la mienne. Entre frères, comme tu le dis si bien, on ne devrait avoir à s'offrir à un tel affront."

Valaena se glissa entre les deux hommes et tenta de calmer la situation mais un regain de fureur passa dans les yeux du marins lorsque son légat osa parler de faveur. Quelle faveur avait-il offert à Daelarys ? Celle de chevaucher sa sœur ? Celle d'accorder à Valaena la prestance illusoire de ce qu'il avait supposément entre les jambes ? Si l'héritière de la famille ne lui avait pas attrapé la main pour le tirer vers l'extérieur, le Nadresyon était prêt à lui arracher ce qui lui servait à reluquer les formes de sa sœur.  

- "Ne m'affuble pas du surnom de frère quand tu craches sur ma confiance. Tu as trahis un ami, Jacaerys. Accepte ce fait." - répéta-t-il en écho.

Il avait mal agit, et il le savait. Le temps venu, des excuses seraient nécessaires mais pour le moment, seule la rage et la honte menaient la danse. La tension en lui atteignait un point de non retour. Et la douceur soudaine de Valaena n'y changea rien. A l'extérieur, l'air était encore chaud et sec. Il n'y avait pas une bribe de vent et cela n'arrangea pas le climat tendu. À la question posée par la sénatrice, il explosa.

- "Si je vais bien ?!" - il étouffa un hurlement. D'un coup de pied, il fit valdinguer une caissette en bois pourri qui traînait au coin de la rue. - "Je sais depuis toujours que ma présence t'indispose Valaena. Mais de là à aller te nicher dans les bras de mon supérieur et à me faire passer pour une indignité, je crois que cela surpasse tout. Je fais en sorte de ne pas être un nuisible pour ta mère et toi, je ne m'immisce pas dans votre vie et dans vos petites affaires. Et même quand je suis en permission, je ne parviens pas à trouver la paix. Il est évident que je devrais la passer ailleurs qu'à Valyria pour ne pas te gêner pendant que tu batifoles dans les bras de mon supérieur."

Le visage en sang et la douleur commençant à prendre le pas sur les endorphines, il fit les cent pas pour tenter de se calmer et éviter de ne dire quelque chose de regrettable. Daelarys se tourna vers Valaena et la regarda dans les yeux.

- "Tu restes ma sœur et je refuse que tu te retrouves dans les bras d'un homme qui te fera souffrir d'une manière ou d'une autre. Qui souillera tes émotions pour ses propres désirs et qui fera passer la guerre et ses vices avant toi." - il prit une seconde de réflexion et soupira nerveusement. - "Non. Tout compte fait, tu peux bien faire ce qu'il te plaît. Après tout nous n'avons rien à voir tous les deux. Et tu as raison, je n'ai rien à dire sur tes fréquentations, aussi immorales soient-elles. Ça m'est égal." - siffla-t-il.

Dans sa cage thoracique, son cœur battait à tout rompre. Il était pris en tenaille entre la rancœur et l'inquiétude, entre l'envie de la prendre dans ses bras pour lui demander pardon et l'envie de tout envoyer valser, déserter et couper tout contact avec la péninsule. Tiraillé par un bouillon de sentiments dont il n'avait pas l'habitude, il s'apprêta à rentrer dans ses pénates.



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