Pour Rhaegar, être présent à Valyria n'était pas pour des raisons purement liées au plaisir -même s'il était possible d'en éprouver lors d'une excellente vente- mais bien pour des raisons prioritairement liées au commerce et aux besoins de son cousin. La situation dans toute la péninsule ne promettait guère de joyeuses perspectives pour l'avenir tandis qu'autours d'elle un étaux se resserrait de plus en plus, à mesure la Harpie s'agitait et frayait avec l'Etoile à sept branches. Une nouvelle guerre était imminente et cette fois il ne se trouverait à des lieues de Valyria qui lui permettraient de ne point s'engager dans les combats sur comme dans les airs. Si la guerre éclatait dans les lunes à venir, il répondrait à l'appel sans la moindre hésitation. S'éclaircissant la gorge pour focaliser son esprit sur l'instant présent et non un futur pouvant être lu par un prêtre rouge ou un mage spécialisé dans la lecture des flammes, le jeune homme se redresa sur ce fauteuil sur lequel il avait pris place dans une des loges de l'amphithéâtre qu'il avait privatisée pour l'occasion. Famille de marchands réputés et ayant fait fortune dans le commerce des épices, il était impossible de ne pas les connaître pour cette fortune qui était la leur ni pour les succès de ses deux plus jeunes membres mâles. Daemor le sénateur. Aeganon le général aux mille et une aventures. En se présentant à leur résidence, il s'attendait à converser avec l'un des deux ou même le patriarche. Pourtant lorsque des bruits de pas ses firent entendre et que le Valineon se leva pour saluer respectueusement son invitée, son regard ne se posa pas sur un homme mais bien une femme.
Gracile et dégageant une certaine aura de fierté, il avait devant lui une femme d'apparence plus jeune que lui et était d'une beauté tout à fait indéniable. Observant ses traits puis le long tissus brodé qui cachait son corps des yeux les plus avides, Rhaegar s'inclina poliment avant de lui adresser un fin sourire qui vint étirer ses traits et éclairer quelques peu son visage qui pouvait paraître si peu avenant.
- Je constate que les Bellarys apprécient de surprendre ceux avec qui ils doivent converser. Je suis plus que ravi de recevoir une émeraude aussi rare que toi, dame Maera. Je t'en pries, prends place, dit-il avant de tendre le bras, lui indiquant le siège libre sur lequel elle pourrait se détendre sans peine. D'un mouvement de la tête, il indiqua à l'esclave présent de les servir puis il se rassit confortablement sur son siège. L'observant à nouveau silencieusement tandis que leur coupe étaient servies d'eau mélangée à du citron et quelques feuilles de menthe, il fini par reprendre la parole. Navré d'ainsi demander une entrevue avec le nom Bellarys mais vois-tu, en tant que marchand je me dois de rencontrer mes pairs et d'entretenir des liens forts qui pourraient s'avérer utiles dans l'avenir. Comment se portent les affaires des tiens ?