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Vaenyra Menaleos
Vaenyra Menaleos
Mage

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Oeil de faquin, terreur de marin Prends garde où le vent souffle tes mots

An 1067, Toute fin du troisième mois, Bazar

Le guérisseur avait été catégorique : anémie. La toute puissante Vaenyra, auréolée de la gloire de son arrivée récente au Cinquième Cercle, invocatrice de démons, souffrait d'un banal manque de sang. Aussi furieuse et honteuse de se voir infliger un tel calvaire, la fille de Volantis comprenait bien des choses désormais. De la pâleur extrême de sa peau - même pour une valyrienne de sang-pur - jusqu'à son cœur battant aisément la chamade, elle aurait du en reconnaître les symptômes. Elle devait s'avouer que les années d'alchimie et de guérison étaient désormais loin de sa vie actuelle et que son savoir s'était perdu au fil des ans à se spécialiser. Malgré tout, la diagnostic de son confrère avait permis de lever le voile sur un mystère.

Inconsciemment, Vaenyra ramena sa main contre son bas-ventre. Voilà près de deux mois qu'elle n'avait pas saigné. Si au début, elle ne s'était pas inquiétée, un vague instinct maternel l'avait tiraillée. Bien que n'ayant pas connu d'homme depuis une longue période, et prenant généralement les herbes abortives traditionnelles, Vaenyra avait craint le pire. Elle se croyait déjà atteinte de cette sécheresse, cette petite mort à l'idée d'avoir perdu la matrice de vie bénie par les Dieux. Si jamais elle ne porterait l'enfant de son frère, la Mage connaissait encore les troubles humoraux de la corde parentale. L'heure tournait et Vaenyra ne pourrait échapper aux ravages du temps. La seule idée d'y avoir échappé pour encore un temps la faisait doucement rêver.

La Mage se battait contre d'autres soucis. Avant tout, une fuite en avant pour repousser cet amour à jamais disparu qui se transformait peu à peu en une quête obsédante. Chaque pas de Vaenyra la rapprochait un peu plus de la vérité quant à la mort de son frère. Pourtant, elle devait s'avouer ne pas y penser en cette journée ensoleillée. Poussée par son orgueil démesuré, affaiblie par la volonté farouche du mage-soigneur qui l'avait auscultée, elle s'était laissé aller à une journée de repos. Vaenyra refusait de penser à ses études, aux discours aussi attirants que dangereux de Jaenera ou encore à ses propres ordalies internes.

Apprêtée d'une robe de style rhoynar, dénudant largement son épaule gauche jusqu'à la naissance de son sein, elle avait laissé voguer ses cheveux au rythme de la vie. Ses larges boucles cascadaient sur sa nuque jusqu'au creux de ses reins et, malgré ses traits tirés, son regard pétillait devant les merveilles du marché. Légèrement enivrée par les odeurs des épices, les tissus soyeux - et un pichet de vin lourd venu des principautés Sarnor - elle déambulait parmi les commerçants et les badauds. Ceux-là même venus pour oublier le couvre-feu et les temps sombres qu'ils vivaient. L'espace d'un instant, Vaenyra s'autorisait à partager leur légèreté et la simplicité de l'ignorance. Bienheureux étaient les pauvres d'esprit.

S'arrêtant à un étal, la Mage découvrit de vieux parchemins, des lourds manuscrits et surtout de la soie Yi-ti. Les yeux écarquillés, Vaenyra s'affaira à lire les titres des traités, découvrit quelques merveilles venues d'aussi loin qu'Asshaï-les-Ombres et hésita à les acheter. Ses doigts la brûlaient entre l'envie de dépenser pour assouvir sa soif de connaissance ou de dépenser pour satisfaire sa coquetterie. Et les Dieux en furent témoins, elle s'offrirait les deux aujourd'hui ! Attrapant sa bourse, elle se retourna pour faire face au marchand lorsqu'un individu la percuta - ou plutôt elle le percuta dans un souffle. Avec horreur, Vaenyra regarda son pécule se noyer dans la foule.

Tu ne peux pas regarder où tu vas, crapule !

Le maigre poing de Vaenyra s'enfonça dans l'épaule de l'homme pour attirer son attention. La mage dût bien admettre qu'il avait un charisme dont on se rappelait. Ses cheveux fins plus effilés qu'une voile après la tempête encadraient un menton assez long pour le supplice de la planche, mais également assez large pour celui de la cale. Si son front ne connaissait pas le malheur des âges, Vaenyra pouvait déjà lire une marée descendante sur cette ligne de front. Mais plus que tout c'était ce cache-oeil, cachant sans aucun doute une blessure ou une erreur génétique. Outrée, la Mage continua sur sa lancée :

Par l'argent des argentiers ! Tu t'es crevé l'oeil pour honorer le vieil Arlaeron ou tu tu l'as simplement confondue avec ta bouche ?




Rhaegar Valineon
Rhaegar Valineon
Marchand

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Oeil de faquin, terreur de marinsous titre là

an 1067, fin du 3ème mois. Au bazar
La vente avait été conclue plus tôt dans la journée et Rhaegar était revenu voir le marchand afin de constater la manière dont il présentait les produits qui lui avaient été ramenés. Le verre-dragon, ambre et soie. Des éléments qui représentaient un extras que le marchand aimait réaliser de temps à autres, pour apaiser ses sens déjà bien mis à rude épreuve par ses perpétuelles recherches d'œufs rares qu'il ne se permettrait de laisser vendre dans la rue pour quelques pièces quand il pouvait en tirer une fortune dans le privé d'un palais ou de thermes. Nombreux étaient ceux qui passaient devant les étals mais peu étaient ceux qui vouaient une certaine attention aux détails qui s'offraient à leur yeux, comme cette dame non loin de lui. Silencieux il l'observait admirer et s'intéresser à ce quk se présentait à elle, jusqu'à ce qu'elle se décide à céder à la tentation. C'était ce qu'il fallait faire. Il l'aperçu prendre sa bourse avec un certain empressement et se retourner brusquement, le percutant de plein foue et faisant tomber son pécule parmi la foule qui allait et venait autours d'eux. Lui, un crapule ? Il fut bien tenté de se retourner pour vérifier si c'était bien à lui qu'elle s'adressait mais il n'avait nul besoin de le faire, il connaissait la vérité : elle s'adressait à lui et le prenait pour un de ces valyriens de basse naissance.

Il vit un poing se lever brusquement et venir s'abattre sur son épaule avec une force à des lieues d'être celle que la jeune femme aurait voulu. Cela aurait même pu le faire rire si toutefois les mots qu'elle prononça n'étaient pas ceux qui sortirent de sa bouche. Imiter le défunt patriarche Arlaeron ? Voilà qui était aussi bien fort amusant et désagréable à entendre, aussi réputé avait pu être Lucerys Arlaeron quelle fierté il était possible de tirer de l'imiter ?

- Mmh.

Son œil unique effectuant un mouvement de bas en haut puis inversement, il observa la jeune femme qui osait ainsi s'adresser à lui. Non pas qu'il avait une tendance à se montrer prude envers de telles piques, au contraire il aimait autant en recevoir qu'en lancer, mais quand l'être qui lui en adressait se trouvait être en tort il s'agissait d'une toure autre histoire. Il plissa légèrement ses paupières. Du caractère, elle avait possédait et ne semblait pas hésiter un seul instant à en faire usage devant n'importe quelle personne qui viendrait à la contrarier. De la beauté elle en avait, il fallait être mort pour ne pas s'en rendre compte, et la robe rappelant les habitudes vestimentaires rhoynares venait réhausser cette beauté déjà apparente. Des connaissances, ou du moins de la curiosité, elle n'en manquait pas non plus, il l'avait aperçue lire ces manuscrits venus tout droit de Yi-Ti ou encore des éléments qu'il avait fait parvenir d'Asshaï.

- Est-ce ainsi que tu t'adresse à tes concitoyens ou s'agit-il de ta manière de saluer un marchand qui s'assure que ses produits trouvent preneurs auprès de son vendeur ? Il tourna la tête vers la foule qui continuait son avancée tandis que déjà certains qui semblaient avoir eu le regard vif, s'accroupissaient en quête de cet or aisé qui venait d'être mis sur leur chemin. Cesse donc d'importuner l'Éborgné que je suis et récupère ta bourse, les mains sont agiles dans les rues de Valyria.

Vaenyra Menaleos
Vaenyra Menaleos
Mage

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Oeil de faquin, terreur de marin Prends garde où le vent souffle tes mots

An 1067, Toute fin du troisième mois, Bazar

La violence dont Vaenyra faisait preuve aurait dû mettre en rogne l'importun. Pourtant, il resta de marbre et la détailla de bas en haut. Le visage empourpré et le regard courroucé, le mage encaissa l'inspection et se hissa sur la pointe des pieds pour lui enfoncer son index dans le torse. S'il n'était pas très grand, ses longs membres en donnaient l'impression. Ayant clairement marqué ses intentions, Vaenyra se détourna et s'élança dans la foule. Jouant des coudes, elle réussit à atteindre sa bourse et attraper la peau de vache bien rondelette. Malgré tout, elle pouvait sentir qu'elle avait perdu en poids et maudit le jeune homme. L'or était invariablement perdu dans une place telle que le bazar. Au moins, Vaenyra pouvait se targuer de faire le bonheur de quelques mendiants ou autres voleurs.

Retournant furieuse auprès du marchand, elle s'étonna de revoir le borgne toujours près des étals du marchand. Vaenyra espérait qu'il s'excuse de son manque d'éducation, même si elle n'avait pas prêté attention à ses paroles. L'ignorant dynastiquement, la mage décida finalement de prendre les manuscrits venus d'orient et dut abandonner la soie. La caressant d'un air désolé, elle jeta un regard noir vers le jeune homme et le maudit à rester à la narguer si près d'elle. N'avait-il donc pas des amis à rejoindre aux thermes ou une catin à payer avec quelques babioles du marché ? Son petit nez aquilin s'agita d'agacement alors qu'elle demandait au marchand comment il pouvait parvenir à obtenir de tels produits. Elle le connaissait bien, c'était un septuagénaire réputé pour la qualité de ses produits d'herboriste.

C'est que... commença le vieil homme, gêné sans aucune raison apparente. Le jeune Rhaegar a conclu l'affaire avec moi ce matin. Je ne suis que le revendeur, mage Menaelos.
Oh. Ah...

Interdite, Vaenyra se refusa de jeter un coup d'oeil à la pâle imitation de feu le général. Elle imaginait aisément un sourire de suffisance plaqué sur son visage disproportionné. Regardant droit devant, la mage entendit comme en décaler les paroles qu'il avait prononcées. Ceci expliquait cela. Elle ne le pardonnerait certainement pas et son statut de marchand n'arrangeait rien. Son fin menton s'éleva en signe de supériorité et ses mains agrippèrent le bord de la table. Sa voix quitta sa gorge, pincée et rauque, honteuse de s'abaisser à devoir échanger avec planche-de-carène.

Marchand, fais-moi donc l'honneur de te faire pardonner en m'expliquant d'où tu tires ces quelques merveilles. Malgré ce faux départ, il y'aurait là bien des richesses pour toi. Rhaegar n'est ce pas ?


Rhaegar Valineon
Rhaegar Valineon
Marchand

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Oeil de faquin, terreur de marinsous titre là

an 1067, fin du 3ème mois. Au bazar
Avec cette franchise dont la demoiselle faisait preuve, le natif d'Asshaï-les-l'Ombre ignorait si elle faisait preuve d'une fierté mal placée, d'une certaine forme de courage ou bien alors si les dieux avaient décidé de se jouer de ses parents et de lui donner un esprit limité. Or avec l'attention qu'elle avait porté aux rouleaux provenant de Yi-Ti elle ne faisait définitivement pas partie de cette dernière catégorie. Elle faisait preuve d'une certaine violence à son égard et elle ne semblait toutefois pas craindre les effets que cela pouvait provoquer chez lui. Il s'agirait d'une femme de basse-extraction elle se serait confondue en excuses auprès de lui. Une femme un plus noble s'offusquerait poli selon les coutumes du sud de la péninsule. Qui était-elle alors ? Emmuré dans son silence insquisiteur, Rhaegar observa se visage courroucé qui s'était empourpré avant qu'il ne s'élève quelque peu vers lui signifiant que la jeune femme se hissait sur la pointe de ses pieds et il senti quelque chose pointer avec force sur son torse. Il baissa le regard un instant, elle venait donc de poser le doigt sur lui. Ainsi donc était-il devenu sa cible ? Il plissa légèrement les paupières puis il l'observa se détourner de lui pour s'enfoncer dans cette foule dense, jouant des coudes pour se frayer un chemin jusqu'à sa bourse -ou du moins ce qu'il devait en rester après la scène qu'elle venait de lui faire- et ce fut avec un certain amusement qu'il la laissa retenir la femme bien en chair qui tenait la bourse perdue.

L'inconnue avec ce caractère qui était le sien, ne tarda pas à récupérer une possession quelque peu délestée et revenir vers l'étal avec cet air toujours aussi furieux affiché sur son visage. Que la colère pouvait aller à merveille sur certaines femmes ! Sans occulter l'amusement sur son visage il la laissa terminer sa transaction que sa propre mamadresse avait interrompue et le Valineon pencha légèrement la tête sur le côté, intrigué, lorsquelle prit les parchemins avec une certaine douceur et les caressant comme une mère cajolerait sa progéniture. Chasez le naturel, il revient au galop, la jeune femme tourna à nouveau la tête vers lui en lui adressant un noir. Le sérieux vint reprendre le dessus sur les traits de Rhaegar qui la laissa s'agacer devant son mutisme avant de question le marchand comment il pouvait s'approvisionner de ce type de produits. Haussant un sourcil, le jeune femme tourna la tête vers le vieux marchand qui dû alors répondre avec un air gêné. Si le marin ne pouvait se delecter de la position dans laquelle se trouvait son client, ce fut au contraire le cas pour la réaction qu'eut l'inconnue -qui se révélait être une mage, il était donc pas étonnant qu'elle soit si à l'aise avec l'expression de ses pensées, aussi vive-. Il la laissa digérer l'bformation qu'elle venait de recevoir et finit par s'adresser à lui, lui demanda de s'expliquer sur le fait de trouver de tels produits il prit une profonde inspiration puis il se rapprocha d'elle.

- Très simplement : à dos de dragon, à coup de ruse et de lame. La négoce pour que ces produits arrivent sur des étals tels que celui-ci n'en est que le résultat, mage. Je suis capitaine Rhaegar Valineon. Il détailla à nouveau les traits de son visage puis plongea son regard dans le sien. Prends garde, ma cousine est peut-être archimage et proche des Cinq, mais je connais bon nombre d'ensorceleurs d'ombres et de sang-mages qui seraient ravis de jouer avec une mage valyrienne s'étant montrée trop impolie avec moi. D'un mouvement de la main, il vint ôter le doigt de la jeune femme de sa poitrine puis saluant le marchand valyrien d'un hochement de tête, il fit volte-face et commença à s'éloigner de la jeune femme.

Vaenyra Menaleos
Vaenyra Menaleos
Mage

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An 1067, Toute fin du troisième mois, Bazar

Vaenyra observa avec horreur planche-de-carène se pencher sur elle. Son visage qu'elle trouvait disgracieux ainsi que son cache-oeil la dérangeait. Habituée aux nombreux blessés de guerre revenus des batailles, la mage ne voyait que rarement des sangs purs aux traits imparfaits. Hormis quelques exceptions, telle qu'un cul-de-jatte tristement célèbre, la caste supérieure des Possessions pouvait se targuer d'une certaine perfection esthétique. Voir le cuir mordre la chair rougie des frottements du marchand l'écoeurait profondément et son esprit ne pouvait s'empêcher d'imaginer une orbite creusée, gangrénée et déchirée par les vers. Plissant les lèvres, Vaenyra ne recula cependant pas et laissa détailler.

S’il avait une allure inquiétante, la mage ne voyait qu'un ego démesuré doublé d'un esprit charmeur. En cela il ne se différenciait guère des poulains de la haute société. Là où il voyait un dragon, elle imaginait sans peine un navire plein à craquer de marchandise. Sa ruse ne devait qu'être devoir jouer sur les mots et les incompréhensions dans les langages. Quant à sa lame, Vaenyra ne doutait pas qu'il dégainait plus aisément la dague de ses trousses plus que la longue épée qu'il disait manier. L'or payait certainement la force nécessaire pour faire usage de sa "ruse." En d'autres termes, la mage était loin de se laisser démonter par un sang-pur arriviste parce qu'il avait vu du pays. On n'apprenait à éblouir à une fille de Volantis.

La seule lueur d'intérêt qui s'éveilla dans le regard de Vaenyra fut lorsqu'il mentionna son nom. Valineon. Elle n'avait aucune idée de la généalogie de l'Archimage, mais il lui fit don de son savoir en se présentant comme son cousin. Non sans essayer de l'intimider avec cette maladresse qui le définissait. Avec une moue, la mage l'observa de la tête aux pieds. Une chose était certaine, il n'avait la prestance ni de sa prestigieuse cousine ou de son glorieux frère. Avec un éclat de rire, elle le regarda s'éloigner avant de le rattraper en quelques pas. Avec un mouvement glissant, elle se plaça devant lui et lui tint tête.

Assez de tes âneries, Rhaegar Valineon. Tu n'as ni la ruse de Jaenera, ni la la fine lame de Daenar et je ne serai pas étonnée que ça soit à dos de dragon que tu t'es crevé l'oeil en voulant le caresser. Vaenyra comptait bien faire comprendre à ce cuistre de faquin qu'elle était sa supérieure. La jeunesse aurait bien son heure de gloire plus tard ! Mon seul intérêt pour toi est de me dégotter de nouveaux manuscrits. Je serai prête à payer le prix cher et à supporter ta présence pour cela. L'avidité des marchands, encore et toujours, était le nerf de la discussion. Quant à ta cousine, elle a beau me surpasser dans certains domaines, je dévorerai avec plaisir le cœur de tes invocateurs d'ombres pour me gausser de leur pouvoir lorsque j'invoquerai mes zōbrie perzys. Aussi allons manger quelque chose et discuter affaires.


Rhaegar Valineon
Rhaegar Valineon
Marchand

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an 1067, fin du 3ème mois. Au bazar
Il y avait une lueur de défiance dans le regard de cette mage qui était à la fois si amusant et si agaçant. Etait-il dans sa nature de se montrer sous un tel visage ou bien était-ce parce qu’il avait déclenché son courroux ? Il était prêt à parier que ce mordant dont elle faisait preuve, n’aurait été exposé au grand jour si elle avait fait partie des petites gens de cette péninsule. Il sentait son regard inquisiteur sur lui, ces petits yeux perçants qui détaillaient en cet instant précis tout ce qui s’offrait à eux et le jeune homme se sentait presque nu devant la force de ce regard. Un sentiment qui en temps normal aurait pu faire rougir ses joues mais qui en cet instant se révélait malaisant et commençait à l’agacer peu à peu. Il n’était coupable de rien et le voilà pris pour cible comme s’il venait d’attirer l’attention d’une manticore. Pas un seul instant il ne décrocha son regard du visage de cette mage Menaelos alors qu'il se présentait à elle et s’attelait à lui montrer qu’il n’était pas une proie dont elle pourrait se nourrir aisément, mentionnant ses cousins.

L’intérêt sembla se réveiller dans les prunelles de la jeune femme à la mention de Daenar et de Jaenera. L’esprit aiguisé de sa cousine, il ne prétendait aucunement l’atteindre ou ne serait-ce que l’égaler. Pour ce qui était de capacités martiales de son cousin, il s’agissait d’une tout autre histoire. Il prit une profonde inspiration tandis qu'il repoussait loin de ses pensées immédiates l'envie de défendre son honneur autrement que par les biais des mots. Un haussa un sourcil alors qu'elle émettait l'hypothèse -vraie- qu'il aurair perdu son œil à cause de son dragon, il la laissa cependant poursuivre sans l'interrompre. L'écoutant déverser tout son dédain à son encontre sans libérer la moindre brutalité qui le mettrait dans une position plus que délicate.

Ainsi donc elle ne lui accordait de l'attention uniquement parce qu'elle y voyait la possibilité d'obtenir ce qu'elle ne pouvait avoir aisément ? Que c'était fort aimable à elle. Elle se disait prête à payer le prix fort pour acquérir de nouveaux manuscrits, si dilapider son or était ce qu'elle souhaiterait alors il s'y plierait, non seulement il ne tenait pas à perdre un contrat mais cela pouvait lui éviter de revoir trop longtemps ces yeux inquisiteurs...Et finalement à la nouvelle mention de Jaenera pour montrer qu'elle était tout autant à craindre que l'archimage. Un sourire étira les lèvres de Rhaegar qui à nouveau à la toisa de bas en haut. Elle avait du cran.

- Je suis bien curieux de découvrir ce dont tu es capable mais oui, parlons affaires, réagit-il enfin avant de l'inviter à la suivre jusqu'à la taverne la plus proche. S'installant à une table dans un coin quelque peu tranquille, le marchand reprit la parole. Quelle provenance t'intéresserait pour tes prochains manuscrits ? Andalos ? Ybben ? Asshaï peut-être ?



Vaenyra Menaleos
Vaenyra Menaleos
Mage

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An 1067, Toute fin du troisième mois, Bazar

Vaenyra n'était pas connue pour sa patience et encore moins son caractère placide. Sa langue acérée et sa volonté tenace lui avait valu de nombreuses remontrances et disputes. Ainsi cela faisait déjà plusieurs années qu'elle avait accepté de ne pas plaire à tout le monde. La Mage avançait dans la vie avec sa propre identité, peu lui importait que cela déplaise. La seule chose qu'elle n'avait jamais craint de perdre était son frère, or Balerion l'avait pris dans son royaume souterrain. À l'aulne de cette douleur, il lui semblait que faire part de son désaccord n'était jamais qu'une piqûre de rappel aux autres. À moins de ne pouvoir en tirer quelque chose ou de faire face à une autorité supérieure à la sienne, Vaenyra n'était ainsi pas connue pour sa tendresse envers ceux qui la décevaient.

Pourtant, Rhaegar Valineon sut la surprendre. Après l'éclatante rencontre entre le jeune homme et son aînée, et la manière dont elle l'avait traitée, Vaenyra n'aurait pas été surprise de le voir tourner les talons. Il semblait de bonne éducation, aussi elle ne craignait pas de le voir lever la main sur elle. Contrairement à ce que l'on disait, les plus dangereux n'étaient pas ceux qui découvraient le monde extérieur, mais bel et bien la frustration née de l'enfermement. Aussi quand il la toisa à nouveau, à son grand agacement, ce fut simplement pour accepter de discuter affaires. Le suivant, Vaenyra s'assura de bien garder auprès d'elle ses nouveaux achats ainsi que sa bourse. La perdre une fois lui suffisait amplement.

Une fois assise dans un coin de la taverne, elle se sentit affaiblie et dut fermer les yeux quelques secondes, pâle. Le vertige lui tourna la tête et elle reprit lentement sa respiration. Les récents évènements et sa confrontation lui avaient coûté une énergie, trop précieuse à gaspiller dans sa condition. Regroupant ses mains légèrement tremblantes sous la table, Vaenyra serra les mâchoires et rouvrit les yeux. Elle refusait de laisser le Valineon s'attarder sur ce moment de faiblesse. À l'image de sa jeunesse, fanée, elle fit abstraction de cet obstacle et leva la main pour commander deux verres de vin ainsi que des feuilles de vigne farcies.

Je suis curieuse d'entendre ce que tu as à me dire sur les villes que tu as visité Rhaegar. Je suis originaire de Volantis et bien que j'ai pu voir les baleiniers d'Ibben de mes propres yeux, je suis curieux de connaître leurs coutumes. Alors que leur nourriture était posée sur la table, Vaenyra attrapa son gobelet et y but une longue gorgée de vin. Le regard pétillant, autant par l'excitation précédant la fatigue que par intérêt, elle reprit : Malgré tout, ma préoccupation principale est mon art. Or Asshaï est réputée pour sa connaissance de la magie des Ombres Penses tu être capable de me fournir des traités à ce sujet ?


Rhaegar Valineon
Rhaegar Valineon
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an 1067, fin du 3ème mois. Au bazar
Passé la surprise de se retrouver confronté à tel dragon caché derrière ces traits fins, il fallait désormais se concentrer sur ce qu’il y avait d’important : non pas le fait ne pas se laisser faire face au manque de considération qu’affichait la mage mais le fait de discuter affaires avec elle. Ces contrats exceptionnels qu’accordait Rhaegar étaient des plus bienvenus, s’agissant des moyens détournés afin de toujours se garder constamment occupé afin de ne pas revenir trop tôt auprès de sa sœur-fiancée ou même de rester trop longtemps auprès d’elle. Ils lui permettaient aussi de se trouver pour quelques jours en dehors de ses habitudes de chasse ou de négociation, restant ainsi auprès de ces peuples dont il avait appris à apprécier les coutumes et profitant de tout ce qu’ils pouvaient lui offrir. Ayant noté l’intérêt on ne peut plus prononcé de la mage à propos de rouleaux de l’Empire Doré, le jeune marchand sentait qu’elle voulait plus que ce qu’elle venait d’acheter et il ne doutait pas un seul instant que s’il parvenait à la satisfaire elle ferait de nouveau appel à lui, et ainsi de suite. Elle gagnerait du savoir et il prendrait de son or.

Lorsqu’ils se fut assis dans la taverne, il sembla aux yeux du natif des Contrées de l’ombre voir la jeune femme vaciller sur sa chaise, la voyant fermer les yeux quelques secondes. Elle était d’une pâleur qu’un mort ne saurait lui envier, était-elle d’une santé si fragile que leur courte confrontation l’avait vidée de son énergie ? Il détourna un instant le regard, laissant la mage se ressaisir tandis qu’il lui demandait de quelle pays elle souhaitait le voir lui apporter ce qu’elle désirait. Se reculant légèrement en arrière afin de laisser son dos se reposer sur le dossier, il croisa les mains devant lui sur la table et la laissa commander au tavernier ce qu’il lui plaisait. Elle était curieuse entendre ce qu’il pouvait bien lui raconter sur les cités au sein desquelles il avait pu se rendre ? Voilà bien un aveux qui le satisfait : il aimait raconter ses histoires à qui voulait bien les entendre. A l’évocation de Volantis, il haussa légèrement un sourcil de surprise avant que l’ombre d’un sourire ne vienne éclairer son visage. Une belle cité, prometteuse et qui était cet avant-goût de la Rhoyne pour quiconque s’y rendant pour remonter le fleuve.

- Je te raconterais avec grand plaisir tout ce que j’ai pu voir, rien que pour satisfaire ta curiosité et voir l'intérêt briller dans ton regard, répondit-il avant d’à son tour prendre sa coupe et d’en boire un gorgée.

La laissant poursuivre il prit une des feuilles de vigne farcies présentées sur ce plat en terre cuite et la dégusta jusqu’à s’en lécher doucement les doigts. Sa préoccupation majeure était donc son art, en cela elle parlait de sa spécialisation dans le domaine de la science-magie ou de la sang-magie et au vu de sa volonté de le voir lui rapporter du savoir venu tout droit d’Asshaï, il supposait qu’elle était une mage donnant dans l’invocation des esprits. Un jeu dangereux selon le jeune homme qui priait autant les Quatorze que le Maître de la Lumière lui-même, l’ombre venant en opposition de la lumière il craignait plus ceux qui l’utilisaient que d’affronter une vouivre sur le dos de sa dragonne. Mais ce que la dame demandait, il lui apporterait.

- Pour y être né et y avoir grandis, Asshaï ce n’est pas qu’une seule magie mais plusieurs comme ici à Valyria. Il y a des chanteurs de sorts, des aéromants et pyromants ou encore des chantelunes, qui ont une utilisation plus bénéfique de la magie et qui se pratique en plein jour. Puis il y a les nécromants et ensorceleurs d’ombres qui pratiquent leurs sortilèges la nuit et qui sont craints par toute personne un tant soit peu sensée.

A ses derniers mots, il accrocha le regard de la jeune femme.

- Si tu es une invocatrice d’esprits accomplie tu ne devrais pas avoir de problèmes majeurs autres que les prix actuels que tu dois payer pour ta magie... ainsi tu pourrais non seulement invoquer des ombres qui tueront les cibles que tu leur indiqueras mais tu pourrais aussi utiliser des sortilèges d’illusion. Ce qui pourrait être fort utile pour ce fier pays qu’est Valyria !

Il bu à nouveau dans sa coupe.

- Au regard de l’importance d’un tel savoir, de la dangerosité de son utilisation et de son acquisition, il sera tiens pour mille Vermax d’or. Et c’est là une estimation basse que je te fais alors qu'il me faudra acheter les vivres pour le voyage ainsi que payer mon équipage et l'entretien du navire.

Vaenyra Menaleos
Vaenyra Menaleos
Mage

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An 1067, Toute fin du troisième mois, Bazar

Le nez aquilin de Vaenyra se trémoussa lorsque le marchand se fit soudain charmeur et aguichant. Un frisson de dégoût parcourut son échine et elle hésita presque à se reculer inconsciemment. Pour toute réponse, ses narines s'affinèrent et elle remonta légèrement son menton pointu, dague imaginaire contre les approches douteuses du marin. Ses lèvres se firent horizon tandis qu'il se délectait des feuilles de vigne. Malgré tout, elle se força à en manger une puis deux, sans se pourlécher les babines ou se curer les doigts comme certains. Le vinaigre associé au fromage frais et à la farce de viande éveilla les papilles de Vaenyra malgré tout et elle dut se retenir de se jeter sur les survivantes.

Hérissée par ces propos séducteurs, elle n'en était pas moins sensible aux flagorneries et hocha la tête alors qu'il décrivait ses propres succès à venir. Évidemment, la Mage n'en dirait rien, mais elle était avide de ces savoirs. L'idée de pouvoir invoquer des ombres meurtrières à distance, sans se mettre en danger, ou de pouvoir cacher toute une armée sous un brouillard surnaturel l'excitait. La simple idée de connaître restait sa priorité et son unique désir. Pourtant entendre Rhaegar lui susurrer l'idée de servir Valyria lui plaisait. Vaenyra reconnaissait bien là le sang des Valineon et leur recherche de gloire personnelle par l'imperium, du moins, lui semblait-il. Rhaegar restait un parfait inconnu et elle ne pouvait juger de son ambition à l'aulne de celui de sa cousine. La Mage ne doutait cependant pas de son appétit féroce, pour la chair comme le pouvoir à en juger ses manières.

Combien ?!

Vaenyra pâlit et ses mains agrippèrent le rebord de la table. La somme annoncée par Rhaegar était colossale. La prenait-il pour une imbécile parvenue ? Elle était une fille de Volantis ! Elle connaissait les prix qui se négocier sur les quais de la ville. Or, rien de ce qu'elle n'avait jamais entendu égaler une telle arnaque. La Mage se retint de justesse de se lever et gifler le parvenu. Elle avait conscience de devoir se prêter au jeu du marchand et négocier. Encore une fois, le sang Valineon parlait pour lui même et cela lui plaisait. Elle devrait se méfier du jeune homme, mais pour l'instant, elle était une amie de Jaenera et une potentielle partenaire. Vaenyra doutait que Rhaegar ne soit intraitable ou trop idiot pour s'en rendre compte.

Je peux me payer plusieurs esclaves maîtres dans leur art à ce prix-là, Rhaegar. Je refuse de payer toute une expédition pour quelques parchemins. Mon or ne servira qu'à payer ton service et le transport. Ne va pas me faire croire que tu remplirais ta cale des savoirs que je recherche. Je te propose deux cents Vermax d'or pour ta peine et je rajouterai cinquante Vermax pour chaque document que je jugerai bon de te prendre. Tu seras bien assez malin pour revendre à prix d'or ceux que je refuserai.

Le regard enflammé, Vaenyra savait qu'il pouvait lui en coûter bien plus de mille pièces si Rhaegar ramenait assez de documents intéressants. Dans un second temps, elle se protégeait du risque de le voir lui imposer des malles entières de papiers inutiles et payé au prix fort.

Si ça ne te convient pas, je payerai une cabine sur ton navire et t'accompagnerai en personne, sans les deux cent pièces pour ton service évidemment. conclut-elle d'une voix sèche.


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Rhaegar Valineon
Rhaegar Valineon
Marchand

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an 1067, fin du 3ème mois. Au bazar
A cet instant il ignorait ce que l’agaçait le plus. Etait-ce qu’elle se permette de contester le prix qu’il lui annonçait après qu’elle se soit montrée aussi peu distinguée avec lui au marché ? Ou est-ce parce qu’il appréciait qu’elle laisse apparaître le feu qui brûlait en elle ? En son for intérieur il voulait bien lui concéder que son estimation était bien trop haute de quelques centaines de Vermax. Mille… N’était-ce pas un précieux dédommagement face à l’augmentation des patrouilles maritimes de l’Empire et la fouille minutieuse des cargaisons ? Non pas qu’il craignait des saisies pour des œufs de tortue géante ou cygne. Non, ce qu’il n’aimait pas c’était qu’une saisie puisse être faite lorsque ce qu’il aurait dans sa cale seraient ces rouleaux ramenés d’Asshaï. Un léger rire finit par quitter les lèvres de Rhaegar, la mage était loin d’être simplette et elle n’était pas étrangère à la pratique des prix qui se négociaient entre marchands sur les quais des ports. Elle voulait donc lui proposer deux cent Vermax d’or pour s’attacher ses services et payer le transport et elle rajouterait cinquante Vermax chaque document qui sauraient trouver grâce à ses yeux. Il reprit une feuille de vigne qu’il dégusta tout en la laissant terminer. Cette fois il eut un rire plus franc.

- Me contenter de vingt Vermax d’argent pour la cabine et supporter ta présence durant près de dix jours aller comme retour ? Je ne suis pas du genre à aimer me torturer de la sorte.

De prime abord qui serait assez fou pour s’encombrer de la présence d’une femme à la langue aussi aiguisée que la plus affutée des lames sur une distance aller de mille six cent lieues ? Du premier aperçu que la mage lui avait donné, Rhaegar avait pour conclusion qu’elle ne constituait pas le parfait compagnon de voyage et qu’à la manière qu’elle avait de le regarder il se doutait qu’il n’était pas dans ses petits papiers. Mais pour autant, outre l’éclat de détermination qu’il pouvait voir au fond de ses yeux, le marchand discernait la curiosité liée à tout ce savoir qui pouvait s’offrir à elle et ce désir s’était traduit par cette proposition de lui payer une cabine et de l’accompagner. Oui cela signifiait qu’elle se méfiait de lui mais elle pouvait tout à fait se contenter de le payer en plusieurs fois plutôt que de l’accompagner. S’il ne voulait avoir à la supporter, il était tout de même tentant de l’avoir à bord du Chant d’Eté. Elle était de Volantis mais avait-elle pour autant le pied marin ? Comment réagirait-elle lorsqu’ils seraient en pleine mer charriés par des creux et des vagues de plus de trente pieds de hauteur ? Et puis si elle l’accompagnait et qu'elle se révélait insupportable, les chutes par-dessus bord n’étaient pas rares.

- Deux cent Vermax d’or pour le service et le voyage, cinquante Vermax d’argent pour acheter des biens consommables. Si le commerce est pratiqué à Asshaï il n’est cependant pas sous forme de pièces, je pourrais t’obtenir des biens qui ne peuvent être trouvés nulle part ailleurs. Et prit sa coupe et bu deux longues gorgées. N’as-tu pas des travaux qui t’attendent au Collège qui sont infiniment plus importants que de m’accompagner ? Mais je peux comprendre l’attrait plus fort pour l’air marin, la découverte de Grand-Moraq pour le ravitaillement et celle d’Asshaï que l’enfermement dans des pièces sombres et remplies de vieux grimoires… Libre à toi si tu veux m’accompagner mais les cinquante Vermax d’argent resteront dans notre accord.

Vaenyra Menaleos
Vaenyra Menaleos
Mage

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Oeil de faquin, terreur de marin Prends garde où le vent souffle tes mots

An 1067, Toute fin du troisième mois, Bazar

Elle devait bien s'avouer ne pas être tendre avec le marchand. Vaenyra n'en regrettait rien, il avait été aussi odieux que charmeur et elle n'était pas ses manières. Sa morgue fraternelle l'irritait au plus haut point. C'était une chance qu'elle ne soit pas partie en fureur - et sans régler la note - à l'annonce du prix initial. La jolie mage n'avait aucune raison d'épargner le marin. Pourtant, elle devait s'avouer se sentir blesser de la répartie acide de Rhaegar. Sa compagnie valait son pesant d'or, il aurait tant à apprendre de ses talents. Vaenyra n'avait que peu d'attrait pour la mer, mais ces connaissances permettaient des miracles. Enroulant une mèche autour de son doigt, Vaenyra leva les yeux au ciel et pinça ses lèvres. Les humectant de la pointe de sa langue, elle répondit d'une voix sèche :

Avec l'art de mes arcanes, je pourrais réduire le trajet d'au moins deux. Estime-toi heureux de vouloir augmenter le prix, sinon ça serait toi qui serais mon débiteur, canaille.

Rhaegar avait raison. Elle ne pouvait simplement pas se permettre de disparaître alors que la situation à Valyria s'avérer si critique. Si le Collège des Mages était appelé aux côtés d'une des factions, Vaenyra devrait y répondre. Elle devait également prendre en compte les plans de Jaenera. Le grand changement étant maintenant, Vaenyra tenait comme devoir sacré de saisir l'opportunité qui se présenterait. Pourtant l'excitation du voyage la gagnait, son visage reprenait des couleurs alors que son imagination prenait le part sur son agacement concernant Rhaegar. La rêve de voir l'est la tenaillait, elle qui ne s'était jamais contenté des mornes rivages de la Rhoyne. Sa main se posa sur le poignet de Rhaegar :

C'est entendu. Deux cent Vermax d’or pour le service et le voyage, cinquante Vermax d’argent pour acheter des biens consommables. Je te ferai don de mes talents selon mes conditions sans payer plus, mais j'exige une cabine. Je ne dormirai ni à tes côtés, ni ceux de tes matelots. Vaenyra enfonça légèrement ses ongles dans la peau de Rhaegar pour marquer ses mots. Je vois dans mes lectures un monde surgir de l'horizon. Je crois qu'il est temps pour de le découvrir par mes propres yeux. ajouta la Mage d'une voix plus douce et avec un sourire complice. La situation de la ville ne permet pas de t'accompagner pour l'instant. Attends ma venue, à l'aube de ce jour nous regarderons vers l'est. Relâchant Rhaegar, Vaenyra attrapa sa coupe et y but, ses cheveux cascadant devant son visage. Levant ses yeux légèrement étirés vers le marchand, elle lui montra la sortie d'un geste de la tête : Si c'est entendu, tu peux disposer. A moins que tu veuilles te torturer encore quelques instants.


Rhaegar Valineon
Rhaegar Valineon
Marchand

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Oeil de faquin, terreur de marinsous titre là

an 1067, fin du 3ème mois. Au bazar
La mage faisait preuve bien plus preuve de ténacité qu’une bonne poignée d’homme en ce bas monde, elle avait beau l’agacer au plus haut point Rhaegar ne pouvait pas lui retirer cette qualité dont elle faisait preuve. Être mage et de surcroît être née dans le nord de la péninsule animait le corps d’une manière bien différente que lorsque ce mélange provenait du sud, le point commun étant que peu importait le lieu de la péninsule dont les valyriennes provenaient toutes détenaient un caractère incendiaire qui pouvait parfaitement se révéler dévastateur. Et cette mage avait bien faillit l’annihiler sans la moindre pitié. Il concédait le fait qu’il fallait négocier avec elle pour qu’elle puisse devenir sa cliente mais il était hors de question qu’il supporte sa présence sans émettre la moindre réplique : après tout il se trouvait dans cette situation parce qu’elle l’avait bousculé et s’en était prise à lui comme s’il n’avait été que le premier parvenu. Il l’observa à nouveau quelques instants avant que son regard ne se pose de nouveau sur le contenu de sa coupe puis lui présenta de nouvelles conditions, en réponse à celles qu’elle venait de lui poser pour l’établissement de ce contrat.

- Tu pourrais le faire je n’en doute pas mais en mer nous sommes tous superstitieux et je ne voudrais pas que tu nous attires des problèmes en utilisant ta magie.

Cette fois pas de moquerie, uniquement du sérieux. Il estimait beaucoup ceux qui avaient été flattés à la naissance par une prédisposition pour manipuler la magie sous toutes ses formes et s’il savait que cela avait toujours un prix pour celui qui jetait son sort, il ne voulait pas être impacté d’une quelconque manière que ce soit par la volonté de la Menaelos de réduire la temps de trajet. Il reprit sa coupe puis il la termina d’une traite avant de la reposer devant lui et de joindre ses mains devant lui, attendant la réaction de la mage. Quand elle vint poser sa main sur son poignet, le jeune marchand se raidit instant avant de braquer son regard sur elle alors qu’elle reprenait enfin la parole. Les deux cent Vermax d’or pour le service et le voyage étaient donc assurés, elle concédait à ajouter les cinquante Vermax d’argent demandés pour les consommables. L’ombre d’un sourire satisfait étira quelque peu les lèvres de Rhaegar avant qu’un rictus ne vienne les déformer lorsqu’il senti des ongles s’enfoncer sur sa peau.


Elle ne voulait ni dormir avec lui ni avec ses matelots ? Cette mage devait pourtant avoir été habituée à la promiscuité durant ses premières années au Collège et à présent elle faisait étal d’une volonté similaire aux dynastes ? De marbre, Rhaegar ne dit rien : il était hors de question qu’il lui dise qu’il lui laisserait sa cabine ici et maintenant. Non, elle ne le saurait qu’au dernier moment. Lorsqu’elle daigna enfin le relâcher, il s’empressa de soustraire toute partie de son corps qu’elle pouvait atteindre puis lorsqu’elle l’y invita il se leva. S’étirant doucement il se saisit de sa bourse pour en sortir quelques pièces qu’il posa sur la table.

- Je te laisse régler tes affaires et j’attendrais ta venue. En attendant il me faut préparer mes hommes à ta venue car lorsque tu seras avec nous, beaucoup d’entre eux n’auront encore vécu aussi longtemps avec une femme dotée de ton tempérament de feu. Je ne voudrais pas que certains aient l’envie de te jeter par-dessus bord à la première contrariété, répondit-il en lui adressant un grand sourire avant de laisser s’échapper un soupir satisfait et de quitter la taverne.


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